Saturday, May 15, 2021

Kristina's letter to Azzolino, dated November 21/December 1 (New Style), 1666

Sources:

Christine de Suède et le cardinal Azzolino: Lettres inédites (1666-1668), Carl Bildt, 1899






Kristina wrote this letter to Cardinal Decio Azzolino on November 21/December 1 (New Style), 1666.

The letter:

trente septiesme lestre
du 1 Decbr. 1666 —
Je Vous envoy la lestre de change Ordinaire
Vostre Vintequattrisesme lestre du 6 passe me fait Conoistre que ie travallie en Vain pour Vous gerrir de la Crainte que Vous donne 2203230935992057 et quapres tout Ce que ie Vous ay dit Vous ne me Croies pas. ie ne say plus que Vous dire Jl faut avoir reCours au temps qui Vous fera Voir que ie merite quon me Croye. Je ne reponderay pas ausi aulongs raisonnements que Vous faittes sur mes interest. Je Vous enVoy les lestres d'Adamy qui Vous feront Conoistre lestat des Choses, et Vous en Jugeres Vous mesme Celon Vostre fantasie. pour les affaires de pomeranie et d'Appelman ie les regleray le mieux que ie sauray et sauray for bien faire ce que iay Conseillie a daustres mais en toute Chose Jl faut Considerer la difference des lieux personnes et temps, Car austrement on est suiet a faire des sottise. et par Consequant si iestois Roy france ie feray ce que ie Croirois apropos, mais ne lestant pas, Jl faut que ie face Ce qui est iuste et apropos pour moy et le faire sen que Vous prennies la paine de me le suggerer.

la paix de Bremen est faitte et signe. elle est fort honteuse et mesme dangereuse pour la Suede. Cest un Coup dont elle ne reviendra de long temps. apres cela le Calme se Va remettre en allemange pour long temps quoy que parle les speculatifs de Romme. on attent Wrangel tout les iours a Stade et il Viendra icy Jl est dans vn desespoir inCroiable et ie Crains que Cette malheureuse entreprise et ce honteux traitte Vont raCourcir ses Jours Je ne Vous envoy pas les articles de la paix Car on la Va imprimer

Jl y a ycy trois grande novelles que ie ne saurois menpecher de Vous mander. la primiere est que londre Brule pour vne seconde fois. on nen sait pas les particularites, Car au partir du Courier ce spectacle a Comance et lon escrit que les esquieries du roy bruloit et que son palais estoit en gran danger. ausitost que ie sauray les particularites Je Vous les feray savoir

la seconde a mon gre est fort importante, qui est que M. de lyonne Va en Espange envoye par son maistre et a mon gre Ce ne seray pas pour Changer dair. si cette nouvelle se Verifie Jl faut quil aye quelqve gran dessain sur le tapis. tout ce que ie pourois penetrer sera porte a Vostre Conoissance. la troissiesme nouvelle tres importante est que lEmpereur et lespange font des grans efforts pour entrer dans la lige faitte entre les ollandois la Dannemarque et les princes dAlemange dan la quelle se trouve ausi engage lElexteur de Bandebur Comme le plus gran des princes dallemange notez que cest cette lige qui a fait touts les malheurs de la Suede. lon dit qve la france soppose a Cette Coniontion mais quelle si oppose ou non Je tiens que la mayson dAustriche y entrera Car lavantage des Confederes si trouve entierement

apres Cela Jl Vient vne austre nouvelle despange que Vous sauray si elle est Vraye ou non. lon dit que le Conseil despange et tout se quil y a de grans ont resolu a faire aller les appellations de linquisition despange a celle de Rome et Comme Jl me semble que Cela seroit avantageux pour Rome ie le souhaitte et Vous prie de me dire ce que Vous en Croies.

pour moy Jay passe ausi mal quon peut la semaine Car Je suis este furieusement inCommode dun Rhume accompange dune Jnflamation de gorge dont ie me suis Casi gerrye a force de boir du lait, mais le rusme me reste enCore et me rendt inCapable de tout. pour le pere lorant Je ne say Ce quil dit ny ne le Veux savoir et Crois et suis persuade que Ceux qui sont sage feront plus de reflexion sur Ce que Vous dites que sur ce que disent ces sorte de gens, Car Gammal ne peut pas luy escrire ce quil ne sayt pas pour le follietti Jls diront Ce quil leur plait Je ne puis ny ne le Veux empecher

pour les nevex du Cadl. Assia puisquil sait touts les intimes segrets de la monarChie de france et d'Espange le moien que ie Chager le miens Car a lentrendre parler Jl n'ignore auCune de plus segrettes affaires de l'Europe, et Jespere que les miens luy seront seullement inconeues pasce quils sont au desous dune eslevation desprit ausi grande que la sienne, Car mes affaires sont de bagatelles, Car Jl ne say les segrets des grans hommes Comme de Mazarin et de D. louis d'Aro Car Ces Mr.s nont ose avoir vne pense sen luy en rendre Conte.

Je ne repons pas a a Chiffre Car ie ne Vois rien a Changer aux miennes adieu

With modernised spelling:

Hambourg, 1er décembre 1666.
Votre vingt-quatrième lettre, du 6 passé, me fait connaître que je travaille en vain pour vous guérir de la crainte que vous donne mon retour, et qu'après tout ce que je vous ai dit, vous ne me croyez pas. Je ne sais plus que vous dire. Il faut avoir recours au temps, qui vous fera voir que je mérite qu'on me croie. Je ne répondrai pas aussi aux longs raisonnements que vous faites sur mes intérêts. Je vous envoie les lettres d'Adami, qui vous feront connaître l'état des choses, et vous en jugerez vous-même selon votre fantaisie.

Pour les affaires de Poméranie et d'Appelman, je les réglerai le mieux que je saurai, et saurai fort bien faire ce que j'ai conseillé à d'autres. Mais, en toute chose, il faut considérer la différence des lieux, personnes et temps, car autrement on est sujet à faire des sottises. Et, par conséquent, si j'étais roi de France, je ferai ce que je croirais à propos, mais ne l'étant pas, il faut que je fasse ce qui est juste et à propos pour moi, et le faire sans que vous preniez la peine de me le suggérer.

La paix de Brême est faite et signée. Elle est fort honteuse et même dangereuse pour la Suède. C'est un coup dont elle ne reviendra de longtemps. Après cela, le calme se va remettre en Allemagne pour longtemps, quoi que parlent les spéculatifs de Rome. On attend Wrangel tous les jours à Stade, et il viendra ici. Il est dans un désespoir incroyable, et je crains que cette malheureuse entreprise et ce honteux traité vont raccourcir ses jours. Je ne vous envoie pas les articles de la paix, car on la va imprimer.

Il y a ici trois grande nouvelles que je ne saurais m'empêcher de vous mander. La première est que Londres brûle pour une seconde fois. On n'en sait pas les particularités, car au partir du courrier, ce spectacle a commencé, et l'on écrit que les écuries du roi brûlaient et que son palais était en grand danger. Aussitôt que je saurai les particularités, je vous les ferai savoir.

La seconde, à mon gré, est fort importante, qui est que M. de Lionne va en Espagne, envoyé par son maître, et, à mon gré, ce ne sera pas pour changer d'air. Si cette nouvelle se vérifie, il faut qu'il y ait quelque grand dessein sur le tapis. Tout ce que je pourrais pénétrer sera porté à votre connaissance.

La troisième nouvelle, très importante, est que l'Empereur et l'Espagne font de grands efforts pour entrer dans la Ligue faite entre les Hollandais, la Danemark et les princes d'Allemagne, dans laquelle se trouve aussi engagé l'Électeur de Brandebourg, comme le plus grand des princes d'Allemagne. Notez que c'est cette ligue qui a fait tous les malheurs de la Suède. L'on dit que la France s'oppose à cette conjonction, mais, qu'elle s'y oppose ou non, je tiens que la Maison d'Autriche y entrera, Car l'avantage des confédérés s'y trouve entièrement.

Après cela, il vient une autre nouvelle d'Espagne, que vous saurez si elle est vraie ou non. L'on dit que le Conseil d'Espagne et tout se qu'il y a de Grands ont résolu à faire aller les appellations de l'Inquisition d'Espagne à celle de Rome, et, comme il me semble que cela serait avantageux pour Rome, je le souhaite, et vous prie de me dire ce que vous en croyez.

Pour moi, j'ai passé aussi mal qu'on peut la semaine, car je suis été furieusement incommodée d'un rhume accompagné d'une inflammation de gorge, dont je me suis quasi guérie à force de boir du lait, mais le rhume me reste encore et me rend incapable de tout.

Pour le père Laurent, je ne sais ce qu'il dit, ni ne le veux savoir, et crois et suis persuadée que ceux qui sont sages feront plus de réflexion sur ce que vous dites que sur ce que disent ces sortes de gens, car Gammal ne peut pas lui écrire ce qu'il ne sait pas.

Pour les foglietti, ils diront ce qu'il leur plaît. Je ne puis ni ne le veux empêcher.

Pour le neveu du cardinal de Hesse, puisquil sait tous les intimes secrets de la monarchie de France et d'Espagne, le moyen que je cache les miens! Car, à l'entrendre parler, il n'ignore aucune des plus secrètes affaires de l'Europe, et j'espère que les miens lui seront seulement inconnus, parce qu'ils sont au-dessous d'une élévation d'esprit aussi grande que la sienne, car mes affaires sont des bagatelles, car il ne sait [que] les secrets des grands hommes, comme de Mazarin et de D. Louis de Haro, car ces messieurs n'ont osé avoir une pensée sans lui en rendre compte.

Je ne réponds pas à [votre] chiffre, car je ne vois rien à changer aux miennes. Adieu.

Je vous envoie la lettre de change ordinaire.

Swedish translation (my own):

Trettiosjunde brevet,
den 1 december 1666 —
Jag skickar den ordinära växelbrevet till Er.

Ert tjugofjärde brev, av den 6 i förra månaden, låter mig veta att jag förgäves arbetar för att bota Er från den fruktan som min återkomst ger Er, och att Ni efter allt som jag har berättat Er inte tror mig. Jag vet inte vad jag skall säga till Er. Man måste använda tiden, vilket kommer att visa Er att jag förtjänar att bli trodd. Jag kommer inte heller att svara på Adamis långa argument som kommer att låta Er känna till saker och ting, och Ni kommer att bedöma själv enligt Er fantasi.

För Pommerns och Appelmans affärer skall jag lösa dem så gott jag vet, och kommer mycket väl att kunna göra vad jag har rådt andra. Men i allt måste man tänka på skillnaden mellan platser, människor och tid, för annars är man benägen att göra strunt. Och därför, om jag var konungen av Frankrike, skulle jag göra det jag skulle tro rätt, men inte vara han, måste jag göra det som är rättvist och lämpligt för mig, och jag skulle göra det utan att Ni tog Er besväret att föreslå det till mig.

Freden i Bremen är sluten och undertecknad. Det är väldigt skamligt och till och med farligt för Sverige. Det är ett slag som hon inte kommer att återhämta sig från på länge. Därefter kommer lugnet tillbaka till Tyskland under en lång tid, vad spekulanterna i Rom än säger. Wrangel väntas på Stade varje dag, och han kommer hit. Han är i otrolig förtvivlan, och jag fruktar att detta olyckliga företag och detta skamliga fördrag kommer att förkorta hans dagar. Jag skickar inte fredsartiklarna till Er eftersom de kommer att tryckas.

Det finns tre stora nyheter här som jag inte kan låta bli att berätta. Den första är att London brinner för andra gången. Detaljerna är inte kända, för från kuriren började detta spektakel, och det står skrivet att konungens stall brann och att hans palats var i stor fara. Så fort jag vet detaljerna kommer jag att meddela Er.

Det andra är enligt min åsikt mycket viktigt, vilket är att monsieur de Lionne åker till Spanien, skickad av sin herre, och enligt min mening kommer det inte att vara för en luftförändring. Om den här nyheten är sann måste det finnas någon storslagen design ute. Allt jag kan upptäcka skall uppmärksammas på Er.

Den tredje och viktigaste nyheten är att Kejsaren och Spanien gör stora ansträngningar för att komma in i det förbund som gjorts mellan holländarna, Danmark och Tysklands furstar, i vilket även Kurfursten av Brandenburg är inblandad, liksom den störste av Tysklands furstar. Notera att det är denna liga som har gjort alla Sveriges olyckor. Det sägs att Frankrike motsätter sig denna konjunktion, men vare sig hon motsätter sig den eller inte, hoppas jag att Österrikes Hus kommer att gå in i den, eftersom de konfedererades fördelar är helt där.

Efter det kommer ytterligare en nyhet från Spanien, som Ni får veta om det är sant eller inte. Det sägs att Spaniens råd och alla som finns stora män bestämt sig för att låta den spanska inkvisitionens benämningar gå till den i Rom, och eftersom det förefaller mig att det vore fördelaktigt för Rom, önskar jag och ber Er att berätta för mig vad Ni tycker.

För mig gick det så illa som jag kan under veckan, eftersom jag besvärades illa av en förkylning åtföljd av en inflammation i halsen, som jag nästan botade genom att dricka mjölk, men förkylningen har mig fortfarande och gör mig oförmögen till allt.

Vad fader Laurentius angår, så vet jag inte vad han säger och vill inte veta, och jag tror och är övertygad om att de som är kloka kommer att tänka mer på vad Ni säger än på vad den här sortens människor säger, eftersom Gammal inte kan skriva till honom vad han inte vet.

När det gäller foglietti säger de ju vad de vill. Jag kan och kommer inte att förhindra det.

När det gäller nevön till kardinal d'Assia, eftersom han känner till alla de intima hemligheterna i monarkin i Frankrike och Spanien, hur jag gömmer mina! Ty när han hör honom tala, är han inte medveten om några hemligare affärer i Europa, och jag hoppas att mina endast kommer att vara okända för honom, eftersom de är lägre än hans, ty mina affärer är småsaker; därför att han bara känner till hemligheterna hos stora män som kardinal Mazarin och don Louis de Haro, ty dessa herrar vågade inte ha en tanke utan att rapportera det till honom.

Jag svarar inte på Ert chiffer, ty jag inte ser något att ändra på mitt. Farväl.

English translation (my own):

Thirty-seventh letter,
of December 1, 1666 —
I am sending you the regular bill of exchange.

Your twenty-fourth letter, of the 6th of last month, lets me know that I am working in vain to cure you of the fear that my return gives you, and that after all that I have told you, you do not believe me. I don't know what to tell you. One must use time, which will show you that I deserve to be believed. I will also not respond to Adami's long arguments which will let you know the state of things, and you will judge for yourself according to your imagination.

As for the Pomeranian and Appelman affairs, I will settle them as best as I know how, and will be able to do very well what I have advised others. But, in everything, we must consider the difference of places, people and time, because otherwise we are prone to make nonsense. And, therefore, if I were the King of France, I would do what I would believe right, but not being him, I must do what is fair and appropriate for me, and I'd do it without you taking the trouble to suggest it to me.

The peace of Bremen is concluded and signed. It is very shameful and even dangerous for Sweden. It is a blow from which she will not recover for a long time. After that, calm will return to Germany for a long time, whatever the speculators of Rome say. Wrangel is awaited at Stade every day, and he will come here. He is in incredible despair, and I fear that this unfortunate enterprise and this shameful treaty will shorten his days. I am not sending you the peace articles because they are going to be printed.

There is three great news here that I can't help telling you. The first is that London is burning for a second time. The details are not known, because from the courier, this spectacle began, and it is written that the King's stables were burning and that his palace was in great danger. As soon as I know the details, I will let you know.

The second, in my opinion, is very important, which is that Monsieur de Lionne is going to Spain, sent by his master, and, in my opinion, it will not be for a change of air. If this news is true, there must be some grand design out. Everything I can penetrate will be brought to your attention.

The third and very important news is that the Emperor and Spain are making great efforts to enter the League made between the Dutch, Denmark and the princes of Germany, in which the Elector of Brandenburg is also involved, like the greatest of the princes of Germany. Note that it is this league which has made all Sweden's misfortunes. It is said that France opposes this conjunction, but, whether she opposes it or not, I hope that the House of Austria will enter it, because the advantage of the Confederates is entirely there.

After that comes another piece of news from Spain, which you will know if it is true or not. It is said that the Council of Spain and all that there are Greats [?] resolved to make the appellations of the Spanish Inquisition go to that of Rome, and, as it seems to me that would be advantageous for Rome, I wish and beg you to tell me what you think.

For me, I fared as badly as I can during the week, because I was badly bothered by a cold accompanied by an inflammation of the throat, which I almost cured by drinking milk, but the cold still has me and makes me incapable of everything.*

As for Father Laurentius*, I know not what he says, nor want to know, and I believe and am convinced that those who are wise will think more about what you say than about what these kinds of people say, because Gammal cannot write to him what he does not know.

As for the foglietti, they say what they like. I cannot and will not prevent it.

As for the nephew of Cardinal d'Assia, since he knows all the intimate secrets of the monarchy of France and Spain, the way I hide mine! For, on hearing him speak, he is aware of no more secret affairs of Europe, and I hope that mine will only be unknown to him because they are below such a great elevation of mind than his, for my affairs are trifles; because he only knows the secrets of great men like Cardinal Mazarin and Don Louis de Haro, for these gentlemen did not dare to have a thought without reporting it to him.

I'm not answering your cipher, because I do not see anything to change mine. Farewell.


Above: Kristina.


Above: Cardinal Decio Azzolino.

Notes: 2203230935992057 = mon retour

The Treaty of Habenhausen was signed on October 25, 1666.

Kristina's physician Cesare Macchiati attributed this cold to her/his/their habit of reading by the fire. She/he/they continued not to want to be bled, despite the doctor's orders. Kristina had the barber surgeon fired five times. This is according to Macchiati's letters to Azzolino dated November 24 and December 1, 1666.

Father Laurentius Skytte was the Swedish resident in Portugal who converted to Catholicism, renounced his career, and entered into a Franciscan monastery.

foglietti = pamphlets.

Kristina's letter to Azzolino, dated November 28/December 8 (New Style), 1666

Source:

Christine de Suède et la cardinal Azzolino. Lettres inédites (1660-1668), Carl Bildt, 1899





Kristina wrote this letter to Cardinal Decio Azzolino on December 8, 1666.

The letter:

trente huitiesme lestre
le 8 db.r 1666
Je vois que Nos lestres ont eu le mesme sort et que le mienne sont retarde Comme le Vostres. Jespere dapprendre Ce soir que Vous les aures receu celles qui Vous manquoit lors que Vous maves escrit Vostre Vint Cinquiesme lestr dv 13 dv passe. Cepandant Jay bien de la Consolation dappendre que Vous Vous portez bien et que Vous Vous estes diverti a frascati et Vous suis oblige de Vous y estre souveneu de moy Vous remerciant du reste de nouvelles que Vous me donnez, les quelles me persuade moins les Changements qui sont arrives en Jtalie, que le stile de Vos lestres, estant tres persuade qua mon retour en Jtalie (si iy retourne Jamais) Je trouveray tout Change, excepte 503923160205788 qui ne Changera iama iamais. mais passon a daustre discour. Je Vous envoy les lestres d'Adami et mes reponse qui Vous feront Conoistre lestat de mes affaires

Ycy Jl ny a rien de nouveau. LJncendie de londre est de peu dJmportance le primier ayant laisse peu de matiere docupation au segond. la persecution de Catolique est furieuse en ce pays la. en celuy cy il ny a rien de nouveau depuis la paix de Bemen. Stropp est party dycy se Matin. Je Vousdrois pouvoir faire autan ou pouvoir le suivere bientost. la novvelle du Voiage de lionne en Espange ne Continue pas et ie ny Vois pas dapparence.

Je ne Vous parle pas de lestat de ma sante supposant que le medecin sen acquittera et Vous dira que ie suis tousiour tourmente de Rusmes migraine et de mon mal du Coste. Voila tout ce que ie puis Vous dire sen Vous importuner davantage. Je Vous dis adieu de tout mon Coeur

la petitte indisposition du Cardl. Jmperial mauroit alarme si Vous ne meussiez asseure quil estoit geri, et Je suis ravie d'apprendre lamandement de Celle du Cardl. Accquaviva dieu Vous Conserve touts. adieu.

English translation (my own):

Thirty-eighth letter
December 8, 1666
I believe that our letters have had the same fate and that mine are delayed like yours. I hope to learn this evening that you will have received the one you missed when you wrote me your twenty-fifth letter, dated the 13th of last month. However, I have great consolation to learn that you are doing well and that you have enjoyed yourself in Frascati, and you are obliged to have remembered me there, thanking you for the rest of the news you give me, which persuade me less of the changes that have happened in Italy than the style of your letters, being very persuaded that on my return to Italy (if I ever return), I will find everything changed, except my heart which will never change. But let's move on to other things.

I am sending you Adami's letters and my replies, which will let you know the state of my affairs. — There is nothing new here. The fire in London is of little importance, the first having left little to occupy the second. The persecution of Catholics is furious in this country. There is nothing new in this since the Peace of Bremen. Stropp left here this morning. I wish I could do as much, or be able to follow him soon. The news of de Lionne's trip to Spain does not continue, and I see no appearance in it.

I am not telling you about the state of my health, assuming the doctor will take care of it and tell you that I am still plagued with colds, migraines, and my sore side. That's all I can say without bothering you any further. I bid you farewell with all my heart.

Cardinal Imperiali's little indisposition would have alarmed me if you had not assured me that he was cured, and I am delighted to learn of the amendment to that of Cardinal Acquaviva. God preserve you always! Farewell.


Above: Kristina.


Above: Cardinal Decio Azzolino.

Note: 503923160205788 = mon cœur

Kristina's letter to Azzolino, dated November 10, 1666

Sources:






Kristina wrote this letter to Cardinal Decio Azzolino on November 10, 1666.

The letter:

trentequatriesme lestre
d'Ambur le 10. 9br. 1666 —
Jay receu auec vne Joye excessive Vostre vint uniesme lestre du 16 du passe, et ie Vous prie de la iuger par linquietude de ma presedente, car lon ne peut sinteresser avec plus de passion en Vostre sante que ie les fais partan des Considerations que Vous nignores pas. pour la mienne elle est presentement ny bonne ny mauvaise et ie resiste Ce me semble mieux que ie ne mestois promis a ce Climat qui mest si Contraire. la seulle obligation que iay a lalemange est que ie my amaigris et Cest la seulle ioye dont je puis estre Capable en ce pays barbare.

pour ce qui est de loccupation que Vous minposes ie laccepte, mais auec protestation que ie ne feray rien de bon nayant lesprit remply que de Chagrains et de Contes, et pour rappeller dans ma memorie Ce que le temps a detruit Jl faudroit avoir lesprit libre Content, et Jl faudroit estre dans vn estat fort different de celluy ou Je suis. neamoins Je mefforceray de vous satisfaire mais ie masseure que Vous Vous repentiray de Vostre Curiosite puisque ma vie ne Contient rien qui soit digne de Uostre Conoissance ne maccusez donc pas si vous vous ennuyiez en lisant ce que ie Vous adresseray sur ce suiet.

pour ce qui est de mes affaires Je ne puis Vous en parler Juste. Jespere neamoins dans quinse Jour de pouvoir Vous parler avec Certitude, et de Vous donner plus desclaircissement sur toutte Choses. Cepandandt Jattens des lestres d'Adamy et fais Voir le Contes d'Appelman par pezza et Thexeira, et Je Vous proteste Quon ne lesparnegra pas. lhomme qui veut prendre toutte la pomeranie en ferme est resolu plus que iamais, et Jespere Quon Conclura bien tost avec luy. cest vn marchant for riche de cette Vile qui donnera bonne Caution a Thexeira et cest luy mesme qui me la propose. Voila tout ce que ie Vous puis dire pour cette fois.

lincendie de londre est plus gran quon ne la escrit au Commencement et Jay fait la mesme reflexion que Vous qui ma semble digne d'estre faitte, Car la barbarie de ces Anglois a ces pauvre Vaissaux Olandois et digne de ce Chastiment.

Ce que Vous dittes sur la vile de Bremen est digne de Vostre esprit et de Vostre [...] ie Vous advoue que tout ce qui sy passe est fort avantageux pour moy mais Jame trop la Suede pour ne souhaitter pas que cela fust dune austre maniere mais dittes moy de grace, a qui aves Vous attendu dire ce nest plus le temps de la reine Chistine. Car vous maves desia dit deux fois la mesme pansee. Je pense que Ce sont Vos propre panses, Car Vous ne pouves en avoir que de trop avantageuses pour moy. Cepandant les affaire de cette Uile sont enCor dans un mesme estat. wrangel a de la peine à boire le Calix mais Jl faut quil y Vienne. la paix nest pas enCore fait mais iespere quelle se fera si ce nest que des allemans soye resolu de ne perdre pas cette occasion de chasser les Suedois de lAllemange. si cela est Comme ien ay quelque supson la paix ne se fera pas. quoy quil arrive soit de payx ou de gerre la Svede a perdu en cette occasion toutte sa gloire et tout son avantage dans lempire et dans lEurope ce que le temps fera mieux Conoistre a ceux qui ny voye pas si Clair que moy.

On asseure de Suede quil on Conclue la paix de Moscovie. Je ne say sil auront de quoy se consoler dans cette paix de celle de Bremen.

Celon toutte apparences Jl ne se fera pas de diette en Suede, mais quandt elle se feroit on ma declare quon ne my Veut pas suffrir et ie ny puis plus aller sen mexposer a quelque Chose de fort estrange si ce n'est que les estats mouvre la porte dautorite, et si on faisoit une diette Cela pouroit arriver. mais dans peu de iour Je vous diray quelque Chose de plus. tout ce que ie Vous pui dire est qu'une diette est vne Chose si terrible aux regens, quil ny peuvent penser sen trembler, et ma demeure icy est pour eux le terrible des terribles, mais sur tout en temps dune diette. Je vousdrois pouvoir Vous parler Je Vous diray des Choses estonnentes a ce propos mais on est mal Conseillie Car il devroit me souhaitter a la diette car y estant, Jay trop dhoneur pour ne les servir pas utilement, et si je ny suis ie laisseray faire aux estats qui asseurement feront de Choses qui ne leur seront pas agreables, et ie puis dire quil ny a que moy qui puisse lempecher, mais Jl me semble quil y a vne fatalite qui entraine la Suede a quelque grandt Changement dont ie ne sauray prevoir la fin Je souhaitte quelle soit heureuse. adieu

English translation (my own):

34th letter from Hamburg, November 10, 1666 —
I received with excessive joy your twenty-first letter, from the 16th of last month, and I beg you to judge it by the concern of my previous one, for one cannot be more passionately interested in your health than I am, based on considerations that you are not unaware of. As for mine, it is presently neither good nor bad, and I resist, it seems to me, better than I had promised myself, this climate which is so contrary to me. The only obligation I have in Germany is that I'm losing weight, and that is the only joy that I can be capable of in this barbaric country.

As for the occupation that you impose on me, I accept it, but with protest that I will not do anything good, having my mind filled only with sorrows and accounts, and to remember in my memory what time has destroyed, one should have a free and happy mind, and one should be in a very different state from that in which I am. Nevertheless, I will endeavour to satisfy you, but I make sure that you will repent of your curiosity, since my life has nothing worthy of your knowledge. So don't accuse me if you are bored reading what I will write to you on this subject.*

As far as my business is concerned, I cannot speak to you about it. However, I hope in a fortnight to be able to speak to you with certainty and to give you more clarification on all things. However, I am waiting for letters from Adami and let Pezza and Texeira see the accounts of Appelman, and I protest that we will not spare him. The man who wants to take all of Pomerania on an estate is more resolved than ever, and I hope that we will soon conclude with him. It is a very rich merchant of this city, who will give good guarantee to Texeira, and it is he himself who proposed it to me. That's all I can tell you this time.

The fire in London is bigger than was written at the beginning, and I made the same reflection as you, which seemed worthy to me, because the barbarity of these English to those poor Dutch vessels is worthy of this punishment.

What you say about the city of Bremen is worthy of your spirit and your friendship. I admit that everything that's happening there is very advantageous for me, but I love Sweden too much not to wish it to be any other way. But, please tell me, to whom did you hear it be said: "It is no longer the time of Queen Kristina"? for you have already told me the same thought twice. I think these are your own thoughts, because you can only have too many beneficial to me. However, the affairs of this city are still in the same state. Wrangel has trouble accepting it, but he has to come. Peace has not yet been made, but I hope it will be achieved, if only the Germans are resolved not to lose this opportunity to drive the Swedes out of Germany. If it is, as I have some suspicion, peace will not be made. Whatever happens, be it peace or war, Sweden lost on this occasion all its glory and all its advantage in the Empire and in Europe, which time will make better known to those who do not not see as clearly as me.

We are assured from Sweden that the peace of Muscovy has been concluded. I do not know if he will have anything to console himself in this peace of that of Bremen.

Apparently, there will not be a Riksdag in Sweden, but when it is done, I have been told that I do not want to suffer there and I can no longer go without exposing myself to some very strange thing, except that the Estates open the door of authority to me, and if we had a Riksdag, it could happen. But, in a few days, I will tell you something more. All I can tell you is that a Diet is such a terrible thing to the Regents, that they cannot think of it without trembling, and my home here is for them the terrible of the terrible, but especially in times of a Riksdag. I wish I could talk to you; I would tell you some amazing things about it, but we are badly advised, because they should wish me on the Riksdag, because, being there, I have too much honor not to serve them usefully, and if I don't I will leave it to the Estates which, surely, will do things which will not please them, and I can say that it is only I who can prevent it; but it seems to me that there is a fatality which leads Sweden to some great change, the end of which I cannot predict. I wish it was happy. Farewell.


Above: Kristina.


Above: Cardinal Decio Azzolino.

Notes: Azzolino had asked Kristina to write her/his/their memoirs.

The regents, in fact, had thought for a moment of having Kristina arrested.

Kristina's letter to Azzolino, dated November 14/24 (New Style), 1666

Sources:






Kristina wrote this letter to Cardinal Decio Azzolino on November 24, 1666.

The letter:

trentesixsiesme lestre
du 24. 9e.b 1666 —
Je ne puis menpecher de tirer beaucoup de Vanite de lapropation que Vous donnes a ma lestre escritte au roy de Suede, par la Vostre du 30 du passe qui est Vostre vinte troisiesme lestre en nombre. Jespere dappendre par celle que ie attens par le Courier daiourdhuy que Vous aprouveres de mesme Ce que iy ay Change de puis, et quelle sera plus a Vostre gre de cette maniere pour plusieurs raisons. Je Vous enVoy la lestre dAdamy pour vous faire Voir quon sen est plaint asse inJustemant a mon gre. Vous verres ausi la reponse que ie luy ay fait.

Gotlande a este afferme Comme Vous Voyes, et ie me raporte au reste pour mes affaires a sa lestre et a ma reponse. pezza et Thexeira Vous diront se qui sest fait dans les affaires de pomeranie. avec le temps Jespere de regler le tout avec des avantages Considerables, et si Vous aves la pacience dattendre vne peu Jespere qve Vous seres Content.

Je suis ravye de lhoneur que le pape me fait et Vous prie den tesmoinger ma reConoissance.

la nouvelle dAngleterre sest bien change au Contrairie de ce que ie Vous ay mande par ma presedente, Car lon a Chasse tout les Catoliqves dAgleterre et touts les prestre et le roy a este force dy Consentir. lon reCommence a parler de paix avec lOllande et la france, et le retour de la reine mere d'Agleterre Confirme le gens dans cette opinion. quelque fierete que tesmoinge les Anglois par leur rodomantades les malheur de londre est si grandt quil ne peuvent Vainqure leur foiblesse, et lon Coroit qvelle les forcera cet hyver a la paix. le temps nous fera Voir Ce qui faut Croire la desus

Celle de Bremen se doit signer auJourdhuy, sil narrive quelque nouvell accident qui lempeche. Wrangell a este force de boir le Calix et lon a fait faire a la Suede vne ausi honteuse paix quon a Voulu. Jl ny a pas en vn petit pricipion d'Allemange qui naye envoies ses deputes a ce traitte pour avoir du moins vne fois en sa vie la ioye de faire le legislateur a la pauvre Suede. enfin elle est enCore bienheureuse destre eschappe ainsin. par le prochain ordinaire Je vous manedray a ce que iespere la finale Conclusion de cette malheureuse et honteuse entreprise, dont Jl me tarde de Voir la fin. Ce quil y a de bon est quil ny aura plus de gerre de longtemps et ie vous prie de le Croire sur ma parole.

Jauray soin de lavertissement que Vous me donnes sur les lestres qui parlent du roy de france et Vous en remercie iay eu occasion descrire au Nonce et Jespere quil sera Content

la diette de Suede ne se peut faire (si elle se fait) qua la fin de lanne prochaine, et lacommodement de Bremen les tire hor de la necssite de la faire, si Ce nest pour remedier a des maux qui nont plus de remede Car la Suede Va entrer en vne deCadanse qui est pitoiable

Je vous prie faittes moy le plaisir de menvoyer la traduxion Jtalienne que vous aves fait de ma lettre Je Vous permets de la monstrer a nos amys mais enpeche ie Vous Coniure quon nen tire pas des Copie ny quelle ne se publie, Car Jl nest pas enCore temps quoy que ie Croye quil faudra le faire vn iour. si la Suede estoit si heureuse quelle euste quattre homme dans son Conseil qui fussent Capables dentendre cette lestre elle ne seroit pas dans le deplorable estat ou elle est. Je vous demande pardon si ie parle avec trop de presontion.

Conserve moy lamitie et le souvenir de nos amis, et soyes persuade que les escrits quon a publie durant la maladie du pape ne minquiette point. si lon dit la Verite elle ne doit pas offencer et si lon dit le mensonge on le doit mepriser ce que Vous maves Veu faire au Casin ne tire pas a Consequance a Ce propos, Car ie say dieu mercy ce que Vaut lausne de tell marchandise. ie my estois prepare en Cas que ieuse este a Rome, mais ce qui mestonne est quon se souveint de moy durant mon absence et en vn temps ou 5303205679975533561062504362334030935154250646334336. Cest Commencer de Bon heure. quoy qve lon dise de moy lon en dira tousiour moins quon na dit de tous les austre personnes de ma Condition qui sont dans le monde et tout ce que Santinelli et ses semblables diront de moy iestime leur Calonmies de panegiriques. faittes de mesme adieu

English translation (my own):

36th letter [from Hamburg], November 24, 1666 —
I cannot help drawing much vanity from the approval you give to my letter written to the King of Sweden by yours of the 30th of last month, which is your twenty-third letter in number. I hope to learn from the one I am waiting for by mail today that you will also approve of what I have changed since then, and that it will be more at your will in this way for several reasons. I am sending you Adami's letter, to let you see that it has been complained about, quite unjustly to my liking. You will also see the reply I gave him.

Gotland has been leased, as you can see, and I refer to the rest of my business for his letter and my response. Pezza and Texeira will tell you what has been done in the Pomeranian affairs. Over time, I hope to settle it with considerable benefits, and if you have the patience to wait a bit, I hope you will be happy.

I am delighted with the honour that the Pope bestows on me and beg you to express my gratitude for it.

The news of England has changed a lot, contrary to what I told you in my previous letter, because all the Catholics of England and all the priests were driven out, and the King was forced to consent to this. People are once again talking about peace between Holland and France, and the return of the Queen Mother of England confirms people in this opinion. Whatever pride the English show by their ranting, London's misfortune is so great that they cannot overcome their weakness, and it is believed that they will be forced to make peace this winter. Time will show what to believe on this.

That of Bremen must be signed today, if there is not any new accident that prevents it. Wrangel was forced to accept it, and Sweden was made to make as shameful a peace as was wanted. There is not one small principality in Germany which has not sent its deputies to this treaty to have at least once in her life the joy of making the legislator for poor Sweden. Finally, she is still blessed to have escaped like this. By the next ordinary, I hope you will receive the final conclusion from this unhappy and shameful enterprise, the end of which I long to see. The good thing is that there will be no more war for a long time, and please take my word for it.

I will take care of the warning you give me on the letters which speak of the King of France and I thank you for it. I had the opportunity to write to the Nuncio and I hope he will be happy.

The Swedish Riksdag cannot be convened (if it is convened) until the end of next year, and the accommodation in Bremen draws them out of the need to do it, if not to remedy evils which have no remedy, for Sweden will enter into a decay which is pitiful.

Please give me the pleasure of sending me the Italian translation you made of my letter. I allow you to show it to our friends, but ensure, I conjure you, that no copies are made of it, nor that it is published, because it is not yet time, although I believe that it will have to be done one day. If Sweden were so happy that it had four men on its Council who were able to hear this letter, it would not be in the deplorable state it is in. I beg your pardon if I speak with too much presumption.

Keep me in the friendship and the memory of our friends, and be persuaded that the writings that were published during the Pope's illness do not worry me. If you tell the truth, it should not offend, and if you tell the lie, you must despise it. What you saw me do at Casino does not have any consequence in this regard, because I know, thank God, what the yardstick of such goods is worth. I had prepared myself for it in case I had been in Rome, but what surprises me is that people remember me during my absence and at a time when you are not yet papable. It is to start early. Whatever is said about me, there will always be said less than we say about all the other people of my condition who are in the world, and everything that Santinelli and his fellows will say about me, I value their calumnies of the panegyrics. — Do the same! Farewell.


Above: Kristina.


Above: Cardinal Decio Azzolino.


Above: Carl Gustav Wrangel.


Above: King Karl XI of Sweden.

Note: 5303205679975533561062504362334030935154250646334336 = vous n'êtes pas encore papable

Kristina's letter to Azzolino, dated November 17, 1666

Sources:








Kristina wrote this letter to Cardinal Decio Azzolino on November 17, 1666.

The letter:

trenteCinquiesme lestre
17. 9.br 1666 — le retardement de vos lestres mont Cause dans cette semaine la plus grande inquietude du monde, et ie nen suis sorti que par la ioye davoir en fin receu Vostre Vintedeuxsiesme lestre du 23 du passe. Je vous remercie du soin que Vous tesmoingez pour ma sante qui se trouve tousiour en mesme estat Jay quitte la biere de puis quelque iours pour leau de Canelle qui est la seulle quon puisse boire en ce pays Car lon ny trouve que de Citrons povris, et toutte les austres delicatesse sont ignores de ces barbares iusques aux noms. Jay quitte la petite biere pour avoir trouve quelle me faisoit mal a lestomaque, et mon estomaque qui peut digerer le fer ny peut resister a la longe, et Vous savez que Cela marriva de mesme laustre fois. le froit excessif que nous avons souffert ces iours me fait la grace de pouvoir boire les eaux de Canelle qui cette Este faute de neige et glace, sembloit de medecine, et presentement Cet le boire le plus delicieux et honeste dAlemange a mon goust en Alemange Je Crains seullement quelle ne meschauffe trop a longe. au reste Jl y a prest de trois moys que iay vne douleur estrange a mon Coste Gauge, dans la derniere interCostale. cette douleur minCommode fort tous le mouvement du Corps et mesme la respiration Cest Casi vne douleur semblable a celle que iesuse a rome, dont ie geris par le lait. Cette mesme douleur me prist en Alemange et ie la portais iusque a rome. Celle Cy est Casi de mesme mais elle nest pas au mesme endroit. les medecin ny Voye gouste, et quant on en parle Jl en raysonnent en Jgnorants. Je men vay me mestre aux lait de vasche a faute den trouver de Celluy de Cheure, pour celle dAnesses on nen trouve icy qu'a deux pies, et Jespere par ce remede me tirer daffaire.

Vous me donnez la meillieure nouvelle du monde en masseurent de la longe vie du pape. Je lay demande a dieu pour avoir la grace de me trouver a rome aux temps dun telle revolution et Jl ma exause. Cela fait Conoistre quon est exause quant on ne limportune pas souvent. enfin puis quon Va en Chaise roullante Je le prens pour signum sanitatis et Jl ne faut plus douter de predixions de lAbbe Joachino Car Je Jureroy advoir Veu cette figure la dedan au moins si elle ny est elle devroit y estre Car cette fonction importante merite bien que quelqu'un laye preu en esprit deux cens annes devan quelle soit arrive. mais, Consolons nous Jl y a Cinques hommes en Suede 625603238815432200412739525616938269846469346643869448688 —

Je vous envoy la lestre dAdamy qui est en fin heureusement arrive a Stokholme. Jespere dans peu Vous en pouvoir donner plus de particularites. lAmbasadeur de france escrit aux resident, quil espere de me servir utilement. le temps nous esclairsira de tout. Adamy est party d'ycy tres bien instruit et la Contenence des affaires me fait esperer du bien de sa Commission.

lentreprises de la Vile de Bresme est entierement eschoue comme Vous aurse apprix par mes precedentes. nous sommes a present sur le point dapprendre si nous aurons la paix ou grerre dans lempire; Je ne say quent Croire mais par lordinaire prochain Je panse pouvoir Vous dire affirmativement mon sentiment. Je Crains la gerre et souhaitte la paix, mais quoy quil arrive, la pauvre Suede y perdera trop, car la paix luy Coustera sa gloire et la gerre luy coustera ses Conqueste. Je Vous le dis auec dovleur, mais enfin, Jl le faut dire. Je vous prie ne Vous laisse pas remplir la teste des Chimeres des grandt dessain fondes sur largent de france. Jl ny a rien rien rien lon ne pense a rien, lon ne fait rien et lon ne ne peut rien faire, que perdre tout ce que lon a conquis. Wrangel a eu ordre de faire la paix a quelque prix que ce soit, et Jl ne ne tiens pas a luy quelle ne soit faitte, mais la Ville n'en Veut rien savoir on le trahit on le trompe, on luy broulie les Cartes dune si estrange maniere, quon ne peut enCore Comprendre quelle sera la fin de cette histoire. en Suede lon est san pain san sel son argent, nos mines rujnes tout le monde mal satisfait et aux desespoir dans vne Consternation estrange. toutte larme nest qve de six mile hommes miserables qui perisse miserablement de fim de froit et de misere. toutte nos paces sont san garnisons les magasins vides de provitions de bouche et de gerre. Voila la Veritable estat des choses Cependent ie ne Crois pas quon face la diette Jusque a la fin de lanne prochaine, ou Jl faudra la faire par force le terme estant expire mais lon la trainera le plus quon poura, ett sil est posible on nen fera rien.

Je suis ravye de voir que mon discour sur les neuveux aye este agreable a Vous et a Vos amys. Je Vous en parlerois enCore et Vous diray mon sentiments mais ie Crains que Cela ne soit plus de saison, Car ses raisonnements qui sont Commences par la Caisse des morts pour finir plus dignement merite de finir en Chaise roulante. quoy quil en arrive ie seray tousiour ennemye iure du nepotisme quoy que ie ne la soye pvs des neuveux et que peut estre ie seray vn iour la seulle amye qui leur restera Quant la Commedie sera finie, quoy que ie le seray a lors par pitie plustost que par reConoissance. Cepandant Je me fais forte de mantenir pour veritable tout ce que ie Vous ay dit de lorient et du Septentrion et ie Vous envoy une Copie dune lestre escritte de Stocholme sur se suiet quoy quelle soit un peu vieillie. Je lay receu dun pere provincial qui a passe par icy et ma Confia ce segret Adami ma tout Confirme et ma dit mervellie, mais Cet vne pitie, de Voir quon ne panse rien moin qua tout cela. mais a propos Jl faut que ie Vous dise vne nouvelle qui quoy quelle mest inCroyable a moy mesme ne laisse pas destre Creu de toutte cette Vile de Amburg. on asseure dholande que le Roy dAngleterre et son parlement se sont declares Catoliques, et que le Roy et la maison superieure sont en different avec la Chambre basse, qui sopiniatre encore dan lEresie. Je Voudrois au prix de mon sang que cette nouvelle fust veritable mais ie ne puis et nose la Croire touttefois dieux peut faire des plus grans miracles et on ne doit pas doutter ny de sa bonte ny de sa puissance, mais si cela est Vous verrez que cela produira quelque revolution en france. par lordinaire prochain Je pourois Vous dire Ce qui en est mais Cepandant ie nose me flatter de cette esperance. mais pour retourner au nepotisme preparez Vous a former des loix Contre cette peste, et ne Vous excuse pas sur la difficulte de les mestre en prattique faittes Vostre deVoir dieu fera le reste, et du moins si Vous ny reusissez Vous aurez la gloire, dune belle entreprise. que le difficultes ne Vous estonne pas rien de grand ne se peut entreprendre sans difficultes dieu Vous ayant donne le Courage de le panser Vous donnera ausi les moiens den Venir a bout, et quant Jl sera temps on Vous dira peut estre quelque Chose de plus Cepandant nourissez Ces dignes dessains aupres de Vos amis et animez les a Cette glorieuse entreprise Car Dieu exige se service deux et de Vous.

pour la protexion d'Alemange elle ne pouvoit estre dispute aux Card.l. d'Assia que par le seul S.t Antoine et Je mestonne quil aye eu daustre Competiteurs. Javois sousonne Pio Capable de cette foiblesse et suis fache de ne mestre pas trompe. est Jl possible qve cet homme soit incurable, et quil ne se rebutte iamais

pour Vous austres Vous mavez fait honeur a frascati Comme par tout alieurs ou Vous Vous sovenez de moy. ie Vous en remercie et Vous prie d'asseurer Vos amis que ie leur suis plus accquise que iamais adieu

Je Vous prie de tesmoinger a D. Pietro dArragon que ses amities mobligent et Comme Je lestime beaucoup Vous me ferez plaisir de luy demander pour moy la Continuation de son amitie

Jay oublie dans troys ov qvattre de mes presedentes de Vous dire quon a fait des senateurs nouveaux en Suede, dont lun est frere du Conte Magnus et les austre Creatures et parents Cela fera vn bon effect dans la diette Car cecla est expres Contre les Constitutions et loix du royame. le gran tresorrier a faly a mourir, mais il est revenu du danger et Jen suis ravye par ce que iauray fait vne grande perte en sa personne

English translation (my own):

35th letter [from Hamburg]
November 17, 1666 —
The delay in your letters caused me the greatest anxiety in the world this week, and I only left it with the joy of having finally received your twenty-second letter, dated the 23 of last month. I thank you for the concern you show for my health, which is still in the same condition. I left the beer a few days ago for cinnamon water, which is all one can drink in this country, because there are only rotten lemons here, and all other delicacies are ignored by these barbarians, even their names. I left the small beer after finding that it made my stomach hurt, and my stomach, which can digest iron, cannot resist it in the long run, and you know that it happened to me the same last time. The excessive cold that we have suffered these days gives me the grace to be able to drink the cinnamon water which, this summer, for lack of snow and ice, seemed to be medicine, and at present it is the most delicious and honest drink, to my taste, in Germany. I only fear that it will overheat me in the long run.

Besides, it's been almost three months since I had a strange pain on my left side, in the last intercostal. This pain impedes me very much in all the movements of my body and even just breathing. It is almost a pain similar to that which I had in Rome, which I cure by drinking milk. This same pain followed me to Germany and I carried it to Rome. It is almost the same, but it is not in the same place. The doctors see it there, and when we talk about it, they reason about it ignorantly. I am going to settle for cow's milk, for want of finding that of goat's milk; for that of donkeys, one finds here only two feet; and I hope with this remedy to get me out of trouble.

You give me the best news in the world by assuring me of the Pope's long life. I asked God for the grace to be in Rome at the time of such a revolution, and He answered me. This makes it known that one is answered when one does not bother him often. Finally, since one is going in a wheelchair, I take it for signum sanitatis, and we must no longer doubt the predictions of Father Gioachino, because I swear I saw this figure in there. At least, if it is not there, it should be there, for this important function deserves that someone had foreseen it in spirit two hundred years before it arrived. But, let us console ourselves, there are five men in Sweden who are crazier and [illegible].

I am sending you the letter from Adami, who has finally arrived in Stockholm. I hope soon to be able to give you more details. The French ambassador writes to the resident that he hopes to serve me usefully. Time will clear up everything. Adami left here very well informed, and the capacity of the business makes me hope for the good of his commission.

The business of the city of Bremen is completely failed, as you will have learned from my previous letters. We are now about to learn whether we will have peace or war in the Empire; I do not know what to believe, but by the next ordinary I think I can tell you affirmatively my feeling. I fear war and wish for peace, but whatever happens, poor Sweden will lose too much because peace will cost her her glory and war will cost her her conquests. I tell you this with pain, but finally it must be said. Please do not allow yourself to be filled with dreams, grand designs based on money from France! There is nothing, nothing, nothing! One thinks of nothing, one does nothing, and one can do nothing but lose everything that one has conquered. Wrangel has been ordered to make peace at any cost, and he does not want it made, but the city does not want to know. One betrays him, one deceives him, one clouds the issue for him in such a strange way, that one cannot yet understand what the end of this story will be.

In Sweden, we are without bread, without salt, without money, our mines ruined, everyone dissatisfied and in despair, in a strange consternation. The whole army is only six thousand miserable men, who perish miserably of hunger, cold and misery. All our emplacements are without garrisons, the stores empty of food and war supplies. This is the true state of affairs! However I do not believe that we are convening the Riksdag until the end of next year, when it will have to be done by force, the term having expired, but we will drag it out as much as we can, and if possible, nothing will be done about it.

I am delighted to see that my speech on the nephews was pleasant to you and your friends. I would talk to you about it again and tell you my feelings, but I fear that it is no longer in season, because these arguments, which are started by la caisse des morts, to finish more with dignity, deserve to end up in a wheelchair. Whatever happens, I will always be a sworn enemy of nepotism, although I am no longer with the nephews and maybe one day I will be the only friend they will have when the comedy is over, although I will then be one out of pity rather than recognition.

However, I make it a point to maintain as true all that I have told you about the East and the North, and I am sending you a copy of a letter written from Stockholm on this subject, although it is a little aged. I received it from a provincial father who passed by here and told me this secret. Adami confirmed everything to me and said wonders, but it's a pity to see that one thinks of nothing less than all this. But, by the way, I must tell you a piece of news which, although it is incredible to me, never fails to be believed by the whole city of Hamburg. It is said from Holland that the King of England and his Parliament have declared themselves Catholic, and that the King and the upper house are in dispute with the lower house, which is still obstinate in heresy. At the cost of my blood, I would like this news to be real, but I cannot and dare not believe it. However, God can do greater miracles, and one must not doubt either His goodness or His power; but, if it is, you will see that it will produce some revolution in France. By the next ordinary I will be able to tell you what is, but nevertheless I dare not flatter myself with this hope.

But, to return to nepotism, prepare to form laws against this plague, and do not apologise for the difficulty of putting them into practice! Do your duty, God will do the rest, and at least if you do not succeed, you will have the glory of a good enterprise. Do not let the difficulties surprise you! Nothing great can be undertaken without difficulty. God, having given you the courage to think about it, will also give you the means to overcome it; and when it is time, you may be told something more. However, nourish these worthy designs with your friends and animate them in this glorious enterprise, for God requires this service from them and from you.

For the protection of Germany, it could not be disputed with the Cardinal Hesse by the only Saint Antoine, and I am astonished that he had other competitors. I had suspected Pio capable of this weakness and am angry that I was not mistaken. Is it possible that this man is incurable and that he never rebels?

As for the rest of you, you have honoured me at Frascati, as at everywhere else where you remember me. I thank you for this, and please assure your friends that I am more attached to them than ever. Farewell.

I beg you to testify to Sir Pietro of Aragon that his friendships oblige me, and as I highly esteem him, you will do me the pleasure of asking him on my behalf to continue his friendship.

I forgot in three or four of my previous letters to tell you that we are making new senators in Sweden, one of whom is the brother of Count Magnus, and the others, creatures and parents. This will have a good effect in the Riksdag, as it is expressly against the constitutions and laws of the kingdom. The Grand Treasurer almost died, but he returned from danger, and I am delighted, because I would have made a great loss in his person.


Above: Kristina.


Above: Cardinal Decio Azzolino.


Above: Pope Alexander VII.

Notes: signum sanitatis = a sign of health.

Joachino = the 12th century prophet Gioacchino.

625603238815432200412739525616938269846469346643869448688 = qui sont plus fous et ...

caisse des morts = Italicism, meaning "coffin".

The letter from Stockholm is lost.

Sunday, May 9, 2021

Kristina's letter to Maria Eleonora, dated August 8/18 (Old Style), 1645

Source:

Riksarkivet, page 13 in K 85; Ingångna skrivelser; Drottning Maria Eleonora; Svenska drottningars arkivaliesamlingar i riksarkivet; Kungliga arkiv



The letter:

durchlauchtige hochgeborene Konigin
hertzlibste hochgehrte Frau mutter
Nach dem E Mt.en diner nhumer reisefertig, sich Widerum Zuruck Zu begaben, als[o] hab Jch nicht Vnterlassen Können E M.ten mit disem meinen schreiben auffzuWarten, Vndt demutigst Zu bitten, mirs nicht vbel auff Zu nhemen das Jch nhict ehr es gethan, es Jst V mir nicht mughlich gewest meinen geschaften so Viel abzubrechen dise Weinige Worte aber habe Jch darvon abfertigen Wollen, auf das Jch E Mt. dar durch försichern möge, das mhir nichtes libend Zu, Vernemen seij als E Mt. guten Zustand, undt Continuation dero Mutterlichen affection ghegen mhir, Vndt in der tat zu er Weissen mit Was respect ich disses remercie, Vndt thu E Mt. hirmit vnter das högsten protection enpfolen, Vnd Vorsicher sie das Jch bin Vndt Verbleibe
E Mt.en
dinstWillige tochter
Christina mp.
Stockholm den 8 Augusti,
Anno 1645 ./.

With modernised spelling (with Kristina's spelling mistakes preserved as much as possible):

Durchlauchtige, hochgeborene Königin,
herzliebste hochgeehrte Frau Mutter,
Nachdem Eure Majestäten Diener numehr reisefertig, sich wiederum zurück zu begaben, al[so] habe ich nicht unterlassen können Eure Majestäten mit diesem meinen Schreiben aufzuwarten, und demütigst zu bitten, mirs nicht übel aufzunhemen [sic], dass ich nhict [sic] ehr es getan, es ist mir nicht müglich gewest, meinen Geschaften [sic] so viel abzubrechen, diese weinige Worte; aber habe ich davon abfertigen wollen, auf dass ich Eure Majestät dadurch försichern [sic] möge, dass mir nichtes [sic] liebend zu vernehmen sei als Eure Majestät guten Zustand und Kontinuation dero mutterlichen Affektion gegen mir, und in der Tat zu erweisen mit was Respekt ich dieses remercie. Und tue Eure Majestät hiermit unter das Högsten [sic] Protektion empfohlen, und vorsicher [sic] sie, dass ich bin und verbleibe
Eure Majestäten
dienstwillige Tochter
Christina, m. p.
Stockholm, den 8. Augusti anno 1645.

With modernised spelling:

Durchlauchtige, hochgeborene Königin,
herzliebste hochgeehrte Frau Mutter,
Nachdem Eure Majestäten Diener numehr reisefertig, sich wiederum zurück zu begaben, al[so] habe ich nicht unterlassen können Eure Majestäten mit diesem meinen Schreiben aufzuwarten, und demütigst zu bitten, mirs nicht übel aufzunehmen, dass ich nicht ehr es getan, es ist mir nicht müglich gewest, meinen Geschäften so viel abzubrechen, diese weinige Worte; aber habe ich davon abfertigen wollen, auf dass ich Eure Majestät dadurch versichern möge, dass mir nichts liebend zu vernehmen sei als Eure Majestät guten Zustand und Kontinuation dero mutterlichen Affektion gegen mir, und in der Tat zu erweisen mit was Respekt ich dieses remercie. Und tue Eure Majestät hiermit unter das Höchsten Protektion empfohlen, und versicher sie, dass ich bin und verbleibe
Eure Majestäten
dienstwillige Tochter
Christina, m. p.
Stockholm, den 8. Augusti anno 1645.

French translation (my own):

Très Puissante Reine,
Madame ma très chère et très honorée Mère,
Comme les serviteurs de Votre Majesté sont maintenant prêts à repartir, je ne pouvais m'empêcher de servir Votre Majesté avec cette lettre, et de la prier très humblement de ne pas mal prendre que je ne l'aie pas fait plus tôt, il n'était tout simplement pas possible pour moi de rompre mes affaires pour écrire ces quelques mots. Mais je veux m'en débarrasser, afin de pouvoir assurer Votre Majesté que je n'entendrais rien d'aussi merveilleux que la bonne condition de Votre Majesté et la continuation de son affection maternelle envers moi, et en fait pour montrer avec quel respect je la remercie pour cela. Et je recommande Votre Majesté à la protection du Très-Haut, et je l'assure que je suis et reste
de Votre Majesté
la fille servile
Christine, m. p.
Stockholm, le 8 août 1645.

Swedish translation (using some archaic language and grammar):

Durchlauchtigaste, högborna Drottning,
Hjärtanskäraste högtärade Frumoder,
Sedan Eders Majestäts tjänare numera äro resfärdig att begiva sig tillbaka igen, alltså haver jag intet kunnat underlåta att uppvakta Eders Majestät med detta mitt brev och ödmjukeligast bedja Eder att intet taga illa upp det jag ej gjort det tidigare, det är mig intet möjligt för mig att avbryta mina angelägenheter så mycket, för att skriva dessa få ord; men jag har velat avfärda därifrån, så att jag kunde försäkra Eders Majestät att intet vore mig kärare att förnimma än Eders Majestäts goda tillstånd och kontinuation av dess moderliga affektion emot mig, och i själva verket ervisa med vilken respekt jag remercie detta. Och gör härmed Ers Majestät under den Högstes protektion befallad, och försäkrar Eder att jag är och förbliver
Eders Majestäts
tjänstvilliga dotter
Kristina, m. p.
Stockholm, den 8 augusti 1645.

English translation (my own):

Most Serene, High-Born Queen,
My beloved, highly honoured Lady Mother,
As Your Majesty's servants are now ready to go back again, I could not refrain from serving Your Majesty with this letter of mine, and to most humbly ask you not to take it badly that I have not done so earlier, it was simply not possible for me to break off my affairs to write these few words. But I wanted to get rid of it, so that I can assure Your Majesty that I should hear of nothing so wonderful but Your Majesty's good condition and continuation of your motherly affection towards me, and indeed to show with what respect I thank you for this. And I hereby commend Your Majesty to the protection of the Most High, and I assure you that I am and remain
Your Majesty's
dutiful daughter
Kristina, m. p.
Stockholm, August 8, 1645.


Above: Kristina.


Above: Maria Eleonora.