Wednesday, August 31, 2022

Johan Kasimir's letter to Karl Gustav, dated December 17, 1647

Source:

Nya handlingar rörande Skandinaviens historia, volume 27, page 308, Elmén och Granbergs Tryckeri, 1845


The letter (I have fixed the year typo):

Mon cher fils, ne doutant que deuant la reception de ceste aurez receu les miennes du 3 de ce mois et etendu par icelles les raisons du retardement de la response sur vos precedantes auec l'aduis des amis sur ce qu'il vous ont communique a vous mesmes, le tout en un mot consistant en ce qu'a ceste diete on pousse non seulement par des amis mais aussi soy mesmes par escrit une fauorable response caressant 117 et mettant sa ferme fiance en la seule bonte divine, qui sans doubte dirigera tellement 20, 27, 13.10, 91, 34, 26 de tous bons, 17, 19, 41, 81, 14, 1041, 38, que 116 vrayement 12, 23, 84, 40, 31, 91, 2019, 17, 19, 41, 20, 14, 23, ne vouldroit par un 13, 23, 2086, 2719, 81, l'auoir abandonnee et pour dire mis en proye a ceux qui cherchent et souhaittent un brouillement, ne trouvant les propositions et intentions suffisantes pour sauver humainement a parler 71, 44, 23, 38, 41, 19, 94, mais plustot, sans toucher a d'autres raisons et au contraire plus qu'hazardeuses bien que par le project on recognoist en effect une reelle faueur si grande qu'on feroit tord et seroit blasme de tout le monde de ne les embrasser a main ouverte s'en sentant et honoré et obligé. Cest cij serat pour vous auertir que deux jours appres a sçauoir le 5 de ce mois j'ay dès Stockholm receu la vostre du 5:me 9:bre auec la copie de celle qu'auez escrit a 257. 294. la trouant a cachet volant dans son pacquet appres en auoir prins la copie ayant tout, aussi tost envoye l'originel au dit 155. Pour faire doncques le commencement par celle que m'escriuez. C'est certes une signalée grace divine qu'il vous at envoye un si grand bonheur et honneur immortel dans les histoires (car que sommes nous quand les histoires ne parlent de nous) duquel bonheur et honneur je ne puis si non vous congratuler d'intime affection paternelle que la paix en fin dieu mercy s'est faite durant vostre conduiste et aurez vous tant plus d'occasion en recognoissant la singulierre grace et benediction devine auoir continuellement vostre recours en icelle bonte divine que jamais ne delaisse ceux qui se tient en luy d'ont ayant veu les preuues si expresses en ceste expedition si hazardeuse il ne faut nullement douter, qu'icelle bonte divine vous aydant a desmesler le reste des difficultez si grandes (tant plus grandes qu'elles sont) tant plus augmenterat ils par ce moijen l'honneur dis-je tant dignement acquis, me doutant assez des difficultez qui se presenteront a persuader qui que ce soit de Messieurs les Senateurs sans expres commendement ordre et plein pouvoir de Sa Majeste de quoy touttesfois ne laisseray de communiquer avec [...] par lequel sans doute serez auerti de l'ordre desja donne pour vous assister au fait de l'execution des traictez et contentement de la milice, Car puisque ce poinct touchant le contentement de la milice est le premier en ma lettre aussi bien qu'en l'autre j'ay creu deuoir tenir le mesme ordre, revenant maintenant un second qui touttes fois en effect est le principal poinct et subject de la lettre escrite a 155 lequel subject comme touttes autres choses dependants de la pure et seule bonté et direction divine, il faut y auoir son recours, se servant touttesfois des moyens que ce bon Dieu nous monstre comme [...] C'estant un tres grand avantage et vray signe d'icelle volonté divine d'auoir de sa grace desja dispose les humeurs de tous interessez de sorte qu'on doit esperer et se fier en ceste bonte divine qu'icelle exhaussera les chaudes prieres d'un 91, 79, 78, 45, 90 lequel humainement a parler sans cela seroit en 36, 26, 19, 28, 31, 32, 19 42, 45, 81, 88 n'aijant poinct certaine 33, 10, 26, 12 23 tout homme de jugement et surtout toust bons 86, 64, 70, 81, 46, 50, 94, 79 peuuent aisement juger qu'autre project, quelque apparant qu'il soit, que celui de 292 accompli ne peut conserver mais pour librement en parler Je ne dis 31, 34, 46, 39, 91, 84. mettre en 32, 64, 77, 45, 84, 53. Se pouuant aisement juger qu'outre les 46, 64, 71, 15, 62, 38, 14, 91, 79, tant ordinaires en tel cas de 38, 62, 29, 60, 44, 82, 38, 23, 34, 81, sans 292 reel 71, 23, 38, 41, 45, 82 en effect n'en seroit point serui, la ou c'est que Dieu mercy nous auons ce clair tesmoignage que la seule authorite d'un vray 79, 62, 29, 60, 44, 82, 38, 23, 34, 81, at par l'ayde et assistance divine et le royaume en l'estat que voyons et que ce bon Dieu par sa grace veille de plus en plus maintenir et conserue en façon que ne doute nullement que 218 se pouuant auec raison nommer 80, 26, 14, 43, 44, 12, 23, 81, 91, 44, 78, 39, 70, 81, 14, 29, 91 de son estat et dirigeant toutes autres ses actions a la conseruation d'iceluy (dont certes la nomination projettez rend certain tesmoignage) ne voudroit auoir desniee a ses fideles subjects et Estatz (qui se disent ses enfans) la priere et requeste qu'ils luy pourront faire de l'accomplissement de leur souhait en la personne de celuy que 116 at voulu honorer et de si digne 29, 32, 19, 26, 90, 23; et de 78, 1441, 26, 23 qui simplement ne peut estre de telle 29, 32, 19, 26, 90, 23 de 48, 91, 87, 44, 84, 64, 71, 46, 79, 82, 14, 24, 91 mais d'une personne de plus grande consideration que la simple 39, 45, 14, 79, 19, 28, 13, 23 d'un 44, 46, 23, 59, 33, 73, 20, 38 ne permet, A quoy Messieurs allors presens ont este d'un commun auis estant plus qu'assure qu'il se trouverra si non des oppositions, au moins des tres grandes difficultez a la nomination d'un 79, 62, 29, 60, 44, 82, 38, 14, 10, 28, 23, 34, 44, 59, 47, 62, 92, 71 vous connoissant et les humeurs et les circonstances En façon qu'ayant maintenant pour dire un pied dans la fosse et cerceuil, mon aduis, amonition et amour paternelle se joignaus ensemble, auec l'auis des amis, est de ne rien 17, 81, 23, 39, 14, 47, 73, 78, 91, 81 ains suivre l'auis des amis continuant auec toutte humilite sa 86, 15, 62, 81, 82, 34, 46, 78, 91, attendre la bonne issue de ce 187 pour selon icelle se reigler, ne doutant que ce bon Dieu seul scrutateur des coeurs dirigera le tout pour le bien de ceux qui se fient en luy. Voicy mon cher fils mes sentiments procedans de coeur paternel, lesquels estant les seuls auquels mon coeur est tellement attache pue ne les ayant a cause de l'mbecillite de mon age pu moy mesme mettre en cyphre il m'at fallu me seruir de l'ayde de 192, lequel s'estant serui ainsi qu'il me mande du sien... j'ay creu deuoir vous en auertir, et qu'a grande peine ayant (ayant commence depuis hier matin) j'aij peu seulement escrire a net ce peu de mots, par lesquels voyant mes sentiments vous pouuez aisement juger du reste et que c'est un grand coup d'auoir par lettres des main propre recues non seulement telles sollicitations a vostre direction, mais aussi de former l'estat des Estats acquis, ce qui certes bien qu'il requierre de la peine & circonspection n'est pas de chose en façon que tout cela me confirme au sentimentz cy dessus mentionnez. Esperant a touttes heures apprendre les certitudes de mon fils Adolf Jean Je ne manqueray a son retour pousser au possible l'accomplissement de son mariage duquel nos sinceres intentions vous sont cognues ne doutant au reste que serez auertis de l'estat de Monsieur le Chancelier aucunement remis de la grande maladie d'ont il semble estre eschappe vous laissant vos jugements de la revocation du College de son fils aussi bien que de l'un de vos Colleges. La haste à la poste me fait finir demeurant tel que suis au dernier soupir
Mon cher fils
Vostre tousjours bon & fidele Pere
JEAN CASIMIR Conte palatin
Stecborg ce 17 X:br 1647.

Post Scriptum.
Vous souhaittant auec la bonne issue de cestecij plusieurres ensuiuantes annees plus qu'heureuses et en un mot telles que mon coeur intime paternel vous les peut souhaitter les imbecillitez de mon age ne me permettant a grande peine d'escrire lettre ou stile qu'on puisse [lire] cela m'empesche de n'escrire si souuant a leurs Majestez que cy me semble principalement la Mere ausis trouvent de la peine a lire le stile de vostre main semblable au mien.

With modernised spelling, and unciphered (ciphered words in italics):

Mon cher fils,
Ne doutant que devant la reception de cette [vous] aurez reçu les miennes du 3 de ce mois, et e[n]tendu par icelles les raisons du retardement de la réponse sur vos précédentes avec l'avis des amis sur ce qu'ils vous ont communiqué a vous-même; le tout en un mot consistant en ce qu'à cette Diète on pousse non seulement par des amis, mais aussi soi-même par écrit une favorable réponse caressant la Reine-Mère et mettant sa ferme fiance en la seule bonté divine, qui sans doute dirigera tellement le bon cœur de tous bons patriots que la Reine régnante vraiment mère de la patrie ne voudrait par un célibat l'avoir abandonnée, et pour dire mis en proie à ceux qui cherchent et souhaitent un brouillement. Ne trouvant les propositions et intentions suffisantes pour sauver humainement à parler l'état, mais plutôt, sans toucher à d'autres raisons, et, au contraire, plus qu'hasardeuses, bien que par le projet, on reconnaît en effet une réelle faveur si grande qu'on ferait tort et serait blâmé de tout le monde de ne les embrasser à main ouverte, s'en sentant et honoré et obligé.

Ceci serait pour vous avertir que deux jours après, à savoir le 5 de ce mois, j'ai dès Stockholm reçu la vôtre du 5 novembre avec la copie de celle que [vous] avez écrit à Doct. Johannes Matthiæ M. B., la trouvant à cachet volant dans son paquet après en avoir pris la copie ayant tout; aussitôt envoyez l'original au dit D. Joh. Matthiæ, pour faire donc le commencement par celle que m'écrivez. C'est certes une signalée grâce divine qu'il vous ait envoyé un si grand bonheur et honneur immortel dans les histoires (car que sommes-nous quand les histoires ne parlent de nous?), duquel bonheur et honneur je ne puis sinon vous congratuler d'intime affection paternelle que la paix enfin, Dieu merci, s'est faite durant votre conduite. Et aurez-vous tant plus d'occasion en reconnaissant la singulière grâce et bénédiction divine avoir continuellement votre recours en icelle bonté divine que jamais ne délaisse ceux qui se tiennent en lui, dont ayant vu les preuves si expresses en cette expédition si hasardeuse. Il ne faut nullement douter qu'icelle bonté divine vous aidant à démêler le reste des difficultés si grandes (tant plus grandes qu'elles sont), tant plus augmenteraient-ils par ce moyen l'honneur, dis-je, tant dignement acquis.

Me doutant assez des difficultés qui se présenteront à persuader qui que ce soit de Messieurs les Sénateurs sans exprès commandement, ordre, et plein pouvoir de Sa Majesté, dequoi toutefois [je] ne laisserai de communiquer avec [Cantersten?], par lequel, sans doute, [vous] serez averti de l'ordre déjà donné pour vous assister au fait de l'exécution des traités et contentement de la milice. Car, puisque ce point touchant le contentement de la milice est le premier en ma lettre, aussi bien qu'en l'autre j'ai cru devoir tenir le même ordre, revenant maintenant un second qui toutefois en effet est le principal point et sujet de la lettre écrite à D. Joh. Matthiæ. Lequel sujet, comme toutes autres choses, dépendants de la pure et seule bonté et direction divine, il faut y avoir son recours, se servant toutefois des moyens que ce bon Dieu nous montre comme [...].

C'étant un très grand avantage et vrai signe d'icelle volonté divine d'avoir de sa grâce déjà disposé les humeurs de tous intéressés, de sorte qu'on doit espérer et se fier en cette bonté divine, qu'icelle exaucera les chaudes prières d'un état, lequel humainement à parler sans cela serait en grand hasard, n'ayant point certaine forme, tout homme de jugement, et surtout tous bons patriots peuvent aisement juger qu'autre projet, quelque apparant qu'il soit, que celui de mariage accompli ne peut conserver. Mais, pour librement en parler, je ne dis diviner mettre en hasard, se pouvant aisement juger qu'outre les jalousies tant ordinaires en tel cas de successeur sans mariage réel, l'état en effet n'en serait point servi, là où c'est que, Dieu merci, nous avons ce clair témoignage que la seule autorité d'un vrai successeur ait par l'aide et assistance divine et le royaume en l'état que [nous] voyons, et que ce bon Dieu, par sa grâce, veuille de plus en plus maintenir et conserve[r] en façon que [je] ne doute nullement que la Reine régnante se pouvant avec raison nommer [la] vraie mère et nourrice de son état et dirigeant toutes autres ses actions à la conservation d'icelui (dont certes la nomination projettés rend certain témoignage) ne voudrait avoir déniée à ses fidèles sujets et États (qui se disent ses enfants) la prière et requête qu'ils lui pourront faire de l'accomplissement de leur souhait en la personne de celui que la Reine régnante ait voulu honorer et de si digne charge; et de titre qui simplement ne peut être de telle charge de Généralissime, mais d'une personne de plus grande considération que la simple naissance d'un mien fils ne permet. A quoi Messieurs alors présents ont été d'un commun avis, étant plus qu'assurés qu'il se trouvera, si non des oppositions, au moins des très grandes difficultés à la nomination d'un succession eu en pull [?], vous connaissant et les humeurs et les circonstances. En façon qu'ayant maintenant pour dire un pied dans la fosse et cercueil, mon avis, admonition et amour paternelle se joignant ensemble, avec l'avis des amis, est de ne rien précipiter, ains[i] suivre l'avis des amis, continuant avec toute humilité sa poursuite, attendre la bonne issue de ce Diète pour selon icelle se régler, ne doutant que ce bon Dieu, seul scrutateur des cœurs, dirigera le tout pour le bien de ceux qui se fient en lui.

Voici, mon cher fils, mes sentiments procedants du cœur paternel, lesquels étant les seuls auxquels mon cœur est tellement attaché, ne les ayant, à cause de l'imbécillité de mon âge, pu moi-même mettre en chiffre, il m'ait fallu me servir de l'aide de 192, lequel s'étant servi ainsi qu'il me mande du sien... J'ai cru devoir vous en avertir, et qu'à grande peine ayant (ayant commencé depuis hier matin), j'ai pu seulement écrire à net ce peu de mots, par lesquels, voyant mes sentiments, vous pouvez aisement juger du reste, et que c'est un grand coup d'avoir par lettres des main propre reçues non seulement telles sollicitations à votre direction, mais aussi de former l'état des États acquis, ce qui certes bien qu'il requière de la peine et circonspection n'est pas de chose, en façon que tout cela me confirme aux sentiments ci-dessus mentionnés. Espérant à toutes heures apprendre les certitudes de mon fils Adolphe-Jean, je ne manquerai, à son retour, pousser au possible l'accomplissement de son mariage, duquel nos sincères intentions vous sont connues, ne doutant au reste que [vous] serez avertis de l'état de Monsieur le Chancelier, aucunement remis de la grande maladie dont il semble être échappé, vous laissant vos jugements de la revocation du Collège de son fils, aussi bien que de l'un de vos Collèges. La hâte à la poste me fait finir, demeurant tel que [je] suis au dernier soupir,
Mon cher fils,
Votre toujours bon et fidèle père
Jean Casimir, Comte Palatin.
Stegeborg, ce 17 décembre 1647.

Vous souhaitant avec la bonne issue de cette-ci plusieures ensuivantes années plus qu'heureuses et, en un mot, telles que mon cœur intime paternel vous les peut souhaiter, les imbécillités de mon âge ne me permettant a grande peine d'écrire lettre ou style qu'on puisse lire. Cela m'empêche de n'écrire si souvent à Leurs Majestés, que, ce me semble principalement la mère, aussi trouvent de la peine à lire le style de votre main semblable au mien.


Above: Kristina.


Above: Johan Kasimir.


Above: Karl Gustav.

Excerpt from Magnus de la Gardie's letter to Karl Gustav, dated December 2, 1647

Source:

Nya handlingar rörande Skandinaviens historia, volume 27, page 307, Elmén och Granbergs Tryckeri, 1845


The letter excerpt:

J'espere que V. A. trouvera satisfaction entiere dens les obeissenses que j'aj rendu a ces commendemens issi; Ce qui me reste encore c'est Monseigneur ce que je desire pareillement a mon salut de rendre mes affidees devoirs dens le lieu ou vos interais le desire le plus. V. A. iusgera dens peu le zele de mon affection & mes treshumbles services, mieus par les effais que par ces foibles protestations, toust ce que je puis dire c'est Monseigneur, qu'on travalie a vos interais, mais non sens paine, de quoj je suis resolu de ne rien escrire, devent que je pouraj mender l'heureuse issue a V. A., la quelle Elle doit attandre des bontes et de la generosite de la personne qu'Elle aismme le plüs, — — — —

Post Scriptum.
Her smidess medh altt alwar upå E. F. N:s sak, Gudh gifwe ehn godh utgongh. Richs-Drotsenss Canslerenss ogh min Farss meningar weta wij alla reda. Di tre kåmma j morghon till Drotningen; Sedan proponeras saken för hela Rådett, ogh reser H. K. M:t åm måndagh till Ulsund.


Above: Kristina.


Above: Magnus de la Gardie.


Above: Karl Gustav.

Karl Gustav's letter to Kristina, dated November 22, 1647

Source:

Nya handlingar rörande Skandinaviens historia, volume 27, page 306, Elmén och Granbergs Tryckeri, 1845


The letter (concept):

Eskilstuna 22 Nov. 1647.
Es kan mihr keine absence benehmen die begirde welche ich iederzeit tragen werde E. K. M. bey allen occasion meine vnterthenige schuldigkeit abzulegen, vielweniger werde ich manquiren mit E. K. M. gnedigste persion E. K. M. incomparable person vnd tugendt mit vnterthenige respect vnd wirde demutigst zu consideriren; ich versichere mich nichallein dass E. K. M. in allen gnaden von mihr solches vermercken werde, besondern auch dass E. K. M. solche meine kunheit in schrieben welche veilleicht inportun fallen möchte dennoch dahin expliciren werden, gleichwie solches hehrrühret auss einen treuen vnterthenigen gemute vnd stedes sehnende begirde mich vmb E. K. M. gnaden verdienet zu machen vnd wircklichen darthun wie hoch meine begirde zu E. K. M. dienst mihr nach gute zufälle und occasion sich sehnet vnd nachstrehet, zu E. K. M. beharligen koniglichen gnaden nehme ich eiznig vnd allein meine zuflucht vnd recommendire mich deroselben gantz vnterthenigst als der ich auss allen meinen kreften vnd biss grabe verbleibe etc.


Above: Kristina.


Above: Karl Gustav.

Note: persion = permission.

Johannes Matthiæ's letter to Karl Gustav, dated November 20, 1647

Source:

Nya handlingar rörande Skandinaviens historia, volume 27, page 299, Elmén och Granbergs Tryckeri, 1845


The letter:

Högborne Förste Nådigste Herre.
Jagh hade migh aldeles föresatt E. F. N:de idag att besökia, män för thet owädret skull, som upwuxit är, drister iag migh intet vth. Och mädan iagh wil Gudh först i tilkommande wicka reeser til Stockholm, hade iagh gärna först medh E. F. N:de vnderdånligen confererat om den bekända saken, och låtit migh informera huru wijda ther medh nu kan wara kommit, sedan högwälb. Grefue Magnus hemkommen är, och om E. F. N:de nådeligen af migh begärer, dett iagh på waanligit sätt then saken drijfua skal, efter iagh intet twifler, vtan att ther om blifwer uti discours wijst omrördt både hoos H. K. M:t och Grefuen. Män efter iagh för denne gången intet kan komma til conference medh E. F. N. skulle iagh i vnderdånigheet önska dett E. F. N. icke fölle beswärligit skriftligen att avisera migh til Stockholm några ord om sakzens beskaffenheet migh til vnderrättelse, ändoch E. F. N:de må nådeligen wara försäkrat, dett iagh medh all trooheet efter mitt bästa förstånd försichteligen skall vmgå medh ett ärendet, efter som iagh intet annat kan troo, än att Gudh den högste genom sin nådige Försyn warder thet så vthförandes, som Han weet thet bäst lända sigh til ähra, H. K. M. til hugna, och fäderneslandet til gang och goda. H. K. M:t hafwer i desse dagar skrifuit migh til ett mächta nådigt handbref, doch om thet ärendet inthet mentionerat, och efter H. K. M. elliest vti samma bref gratulerade sigh allernådigst öfuer min convalescence, önskandes migh longlig wälmågo på dett H. K. M. länge motte fåå åtniuta mine trogne rådh; dij tog iagh ther af tilfälle i mitt swar til H. K. M:t att vnderdånligen begära, dett H. K. M:t vti thett bekända ärendet nådeligen wille föllia mitt trogne rådh, och betänkia sin egen säkerheet och fäderneslandzens wälfärd: Huru thetta blifuer vptagit, blifwer tijden när iagh kommer til Stockholm. Och mädan iag förmodar migh komma tilbakas förr än E. F. N:de dijt förreser, wil iagh intet vnderlåta E. F. N:de att besökia, och göra E. F. N:de vnderdånig relation åm thet som i medler tijdh [...] passera. Beder derföre på dett vnderdånigste att E. F. N:de täcktes continuera sin waanlige nådige affection emoot migh, som förblifuer så lenge iagh lefuer
E. F. N:des
vnderdånige trogne tienare
JOHAN MATHIÆ.
Strängnäs den 20 Novemb. A:o 1647.


Above: Kristina.


Above: Johannes Matthiæ.


Above: Karl Gustav.

Tuesday, August 30, 2022

Kristina's letter to Luigi Bevilacqua, the Extraordinary Nuncio of Alexandria, dated April 15, 1679

Source:

Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, page 517, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759


Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Lettere a diversi; Miscellanea politica; Interesi della regina; Lettres aux nonces; Lettre de Christine de Suède au nonce à Nimègue, [s. l.], 15 avril 1679


The letter:

A Roma li 15. Aprile 1679.
Hò veduto dalla lettera di V. S. dei 24. del passato, che le sono state trasmesse dal mio Segretario Cederkrans le Instruzioni di Titolare dategli da me col supposto, che nelli Trattati di Pace vi fosse occasione di commemorar i miei interessi, ma per quello c'hò potuto comprendere dalle Relazioni fattemi da V. S. di mano in mano, scorgo, che vien'affatto esclusa ogn'occasione di parlarne di che io godo sommamente, vedendomi succeder ciò, ch'io già haveva previsto, cioè, che i miei interessi sarebbero stati sempre difficoltati dai Francesi a Nimega, si come li hanno sempre traversati da per tutto con ogni lor potere; Ma io di già in ogni evento havevo incaminati i miei Trattati con la Suezia in buona forma, e benche io sappia ch'eglino ancor ivi faranno quanto mai potranno, per metter ostacoli a' miei fini, nulladimeno ne spero un favorevole esito. In tanto mi dispiace che nella Scrittura data da V. S. agli Ambasciatori, Plenipotenziarj di Franzia per gl'interessi miei, si parli a mio proposito di Protezione, i quali termini m'immagino che siano scappati per inavvertenza al Segretario di V. S., e confesso che mi sono dispiacciuti vivamente, perche il Rè di Francia non è cosi gran Signore ch'io non habbia da vergognarmi della sua Protezione. Io domando giustizia & assistenza a tutti, perche posso essigerla da tutti, e riceverla con ragione & honor mio; Mà da altri che da Dio non voglio Protezione, mi sarà ben sempre glorioso di poter meritar quella della Santità del Papa; Ma d'ogni altro pari mio, come lo sono tutte le altre Teste Coronate, non posso, nè devo soffrir che si parli cosi. Prego però V. S. a volere star in questo molto ben avertita, perche si bene la Francia è oggidì in possesso di strapazzar da lui. Io hò quest'avantaggio, Monsignore, che conosco tutti, mà tutti non conoscono me, ed il tempo scoprirà questa verità. In somma la prego di non pregiudicarmi, considerando di quanto dispiacer mi sia, che in una Scrittura d'un Nunzio Apostolico si parli con termini si pregiudiziali alla mia grandezza ad un'altro Rè mio pari. Io ne hò parlato qui a Monsigr. Favoriti, e m'hà promesso di scriver a V. S. sopra questo particolare, che mi è sommamente a cuore, e credo che anche il Sig. Card. Azzolino le n'havrà dato un cenno, e sappia V. S. ch'io sono d'un si alto humore, che darei cento volte un calcio a tutti i miei interessi più presto, che soffrire che mi costassero la minima attione, o parola di bassezza verso un pari mio, sia chi si sia. Verso la Santità sua io non posso trovar termini tanto riverenti di sommissione, di venerazione, e di riconoscenza, quanto le sono da me dovuti, a cui dopo Dio voglio solamente credere, e come suo Vicario in Terra la Servirò, e venererò sino alla morte; Ma con altri pari miei non comporterò mai, che s'usi alcun termine differente da quel che loro possino usar verso di me, pretendendo di trattarmi del tutto del pari. Onde raccommando di nuovo l'honor mio a V. S. pregandola con tutto l'animo a non farmi questa regola della protezione del Rè di Francia, nè di nessun'altro, perche a questo non posso, nè voglio mai consentire, e m'obligherà grandemente se farà che tutto il Mondo sappia questi miei sentimenti, poiche io certo mi vergognerei se fossi capace d'haverli diversi. Del resto la ringrazio di quanto hà operato per me in tutte le occasioni, assicurandola ch'io desidero quelle di farle conoscere, quanto me le professi tenuta, augurandole intanto &c.

With modernised spelling:

A Roma, li 15 aprile 1679.
Hò veduto dalla lettera di Vostra Santità dei 24 del passato che le sono state trasmesse dal mio segretario Cederkrantz le instruzioni di titolare dategli da me col supposto, che nelli trattati di pace vi fosse occasione di commemorar i miei interessi, ma per quello c'hò potuto comprendere dalle relazioni fattemi da Vostra Santità di mano in mano, scorgo che vien'affatto esclusa ogn'occasione di parlarne di che io godo sommamente, vedendomi succeder ciò, ch'io già aveva previsto, cioè, che i miei interessi sarebbero stati sempre difficoltati dai francesi a Nimega, si come li hanno sempre traversati da per tutto con ogni lor potere. Ma io di già in ogni evento avevo incaminati i miei trattati con la Svezia in buona forma, e benché io sappia ch'eglino ancor ivi faranno quanto mai potranno, per metter ostacoli a' miei fini, nulladimeno ne spero un favorevole esito. In tanto mi dispiace che nella scrittura data da Vostra Santità agli ambasciatori, plenipotenziari di Francia per gl'interessi miei, si parli a mio proposito di protezione, i quali termini m'immagino che siano scappati per inavvertenza al segretario di Vostra Santità, e confesso che mi sono dispiacciuti vivamente, perche il Re di Francia non è così gran signore ch'io non habbia da vergognarmi della sua protezione. Io domando giustizia ed assistenza a tutti, perche posso essigerla da tutti e riceverla con ragione ed onor mio. Ma da altri che da Dio non voglio protezione, mi sarà ben sempre glorioso di poter meritar quella della Santità del Papa; ma d'ogni altro pari mio, come lo sono tutte le altre teste coronate, non posso, nè devo soffrir che si parli così. Prego però Vostra Santità a volere star in questo molto ben avertita, perche si bene la Francia è oggidì in possesso di strapazzar da lui. Io hò quest'avantaggio, Monsignore, che conosco tutti, mà tutti non conoscono me, ed il tempo scoprirà questa verità. In somma la prego di non pregiudicarmi, considerando di quanto dispiacer mi sia, che in una scrittura d'un nunzio apostolico si parli con termini si pregiudiziali alla mia grandezza ad un'altro re mio pari. Io ne hò parlato qui a Monsignor Favoriti, e m'hà promesso di scriver a Vostra Santità sopra questo particolare, che mi è sommamente a cuore; e credo che anche il Signor Cardinal Azzolino le n'avrà dato un cenno; e sappia Vostra Santità ch'io sono d'un si alto umore, che darei cento volte un calcio a tutti i miei interessi più presto che soffrire che mi costassero la minima azione o parola di bassezza verso un pari mio, sia chi si sia. Verso la Santità Sua, io non posso trovar termini tanto riverenti di sommissione, di venerazione, e di riconoscenza, quanto le sono da me dovuti, a cui dopo Dio voglio solamente credere; e come suo vicario in terra, la servirò e venererò sino alla morte. Ma con altri pari miei non comporterò mai che s'usi alcun termine differente da quel che loro possino usar verso di me, pretendendo di trattarmi del tutto del pari. Onde raccommando di nuovo l'onor mio a Vostra Santità, pregandola con tutto l'animo a non farmi questa regola della protezione del Re di Francia, nè di nessun'altro, perche a questo non posso, nè voglio mai consentire; e m'obbligherà grandemente se farà che tutto il mondo sappia questi miei sentimenti, poiché io certo mi vergognerei se fossi capace d'averli diversi. Del resto, la ringrazio di quanto hà operato per me in tutte le occasioni, assicurandola ch'io desidero quelle di farle conoscere, quanto me le professi tenuta, augurandole intanto, etc.

French translation (my own):

A Rome, le 15 avril 1679.
J'ai vu dans la lettre de Votre Excellence du 24 du passé qui vous a été transmise par mon secrétaire Cederkrantz les instructions de titres que je lui ai données avec la supposition que dans les traités de paix il y avait une occasion de commémorer mes intérêts, mais d'après ce que j'ai pu comprendre des rapports que Votre Excellence m'a remis, je vois que toute occasion d'en parler n'est nullement exclue. J'ai beaucoup de plaisir à voir cela m'arriver, ce que j'avais déjà prévu; c'est-à-dire que mes intérêts seraient toujours ruinés par les Français à Nimègue, comme ils les ont toujours traversés partout de toute leur puissance. Mais j'avais déjà en tout cas examiné en bonne et due forme mes traités avec la Suède, et bien que je sache qu'ils y feront encore tout ce qu'ils pourront pour mettre obstacle à mes fins, j'espère néanmoins une issue favorable. Je suis fâchée que dans la lettre donnée par Votre Excellence aux ambassadeurs et plénipotentiaires de France pour mes intérêts, il soit question de protection en mon nom, termes que j'imagine avoir échappés par inadvertance au secrétaire de Votre Excellence, et j'avoue que je suis profondément désolée, car le roi de France n'est pas si grand que je n'ai pas honte de sa protection. Je demande justice et assistance à tous, car je peux les demander à tout le monde et les recevoir avec raison et mon honneur. Mais des autres qui ne veulent pas la protection de Dieu, il me sera toujours glorieux de pouvoir mériter celle de Sa Sainteté le Pape; mais de tout autre égal à moi, comme le sont toutes les autres têtes couronnées, je ne puis admettre ni ne dois admettre qu'on en parle. Mais je prie Votre Excellence d'en être très consciente, car la France est maintenant en possession d'être ruinée par lui. J'ai cet avantage, Monseigneur, de connaître tout le monde, mais tout le monde ne me connaît pas, et le temps découvrira cette vérité. En somme, je vous prie de ne pas me porter préjudice, vu combien je suis fâchée que dans un écrit d'un nonce apostolique vous parliez en termes préjudiciables à ma grandeur à un autre roi, un de mes pairs. J'en ai parlé ici à Monseigneur Favoriti, et il a promis d'écrire à Votre Excellence cette particularité qui m'est extrêmement cher; et je crois que même le cardinal Azzolino vous aura donné un indice; et je fais savoir à Votre Excellence que je suis de si bonne humeur, que je donnerais cent fois un coup de pied à tous mes intérêts que de permettre qu'ils me coûtent la moindre action ou parole de bassesse envers un égal à moi, quel qu'il soit. Quant à Sa Sainteté, je ne puis trouver des termes assez révérencieux de soumission, de vénération et de reconnaissance qui lui soient dus, auxquels, après Dieu, je ne veux que croire; et comme son vicaire sur la terre, je la servirai et la vénérerai jusqu'à la mort. Mais, comme avec d'autres pairs à moi, je n'insinuerai jamais qu'un terme autre que celui qu'ils peuvent utiliser est utilisé à mon égard, prétendant me traiter comme complètement égal. C'est pourquoi je recommande encore une fois mon honneur à Votre Excellence, en vous priant de tout mon cœur de ne pas faire cette règle de protection du Roi de France, ni de personne d'autre, car je ne puis jamais et je ne consentirai jamais à cela; et vous m'obligerez beaucoup si vous faites connaître au monde entier mes sentiments, car j'aurais certainement honte si j'étais capable de les avoir autrement. Au reste, je vous remercie de ce que vous avez fait pour moi en toutes occasions, vous assurant que je veux vous les faire connaître autant que je professe les tenir, les souhaitant cependant, etc.

Swedish translation (my own):

Rom, den 15 april 1679.
Jag har sett av Ers Excellens' brev av den 24 i förra månaden som av min sekreterare Cederkrantz överlämnats till Er de instruktioner om titlar, som jag givit honom med antagandet att det i fredsfördragen fanns ett tillfälle att kommemorera mina intressen, men efter vad jag kunde förstå av de betänkanden Ers Excellens har givit mig, ser jag att varje tillfälle att tala om det ingalunda är uteslutet. Jag tycker mycket om att se detta hända mig, vilket jag redan hade förutsett; det vill säga att mina intressen alltid skulle förstöras av fransmännen i Nijmegen, eftersom de alltid har genomkorsat dem överallt med all sin makt. Men jag hade i alla fall redan granskat mina fördrag med Sverige i god form, och även om jag vet att de fortfarande kommer att göra så mycket de kan där för att sätta hinder för mina mål, hoppas jag ändå på ett gynnsamt resultat. Jag beklagar att det i den skrivelse som Ers Excellens gav till Frankrikes ambassadörer och befullmäktigade för mina intressen talas om skydd för mina räkningar, vilka villkor som jag föreställer mig oavsiktligt har undgått Ers Excellens sekreterare, och jag erkänner att jag är djupt ledsen, ty konungen av Frankrike inte är så stor att jag inte skäms över hans skydd. Jag ber om rättvisa och hjälp från alla, eftersom jag kan begära det från alla och ta emot det med förnuft och min ära. Men från andra som inte vill ha skydd från Gud kommer det alltid att vara härligt för mig att kunna förtjäna Hans Helighet Påvens; men av alla andra lika av mig, som alla andra krönta huvuden, kan jag inte tillåta och inte heller tillåta att detta talas om. Men jag ber Ers Excellens att vara mycket väl medveten om detta, ty Frankrike nu är i besittning av att vara ruinerad av honom. Jag har den här fördelen, monsignor, att känna alla, men inte alla känner mig, och tiden kommer att avslöja denna sanning. Sammanfattningsvis ber jag Er att inte fördomsfulla mig, med tanke på hur ledsen jag är över att Ni i en skrift av en apostolisk nuntius talar i ord som är skadliga för min storhet till en annan konung, en like. Jag talade om det här till monsignor Favoriti, och han lovade att skriva till Ers Helighet om denna detalj, som är mig ytterst kär; och jag tror att även kardinal Azzolino kommer att ha givit Er en antydan; och jag låter Ers Excellens veta att jag är i ett så högt humör att jag skulle gärna sparka alla mina intressen hundra gånger tidigare än att tillåta att de skulle kosta mig den minsta handlingen eller elakhetens ord gentemot min like, vad det än är. Vad Hans Helighet beträffar, kan jag inte finna tillräckligt vördnadsfulla ord av underkastelse, vördnad och tacksamhet som tillkommer honom, på vilka jag efter Gud bara vill tro; och som hans vikarie på jorden skall jag tjäna och vörda honom intill döden. Men, som med andra likar till mig, kommer jag aldrig att antyda att något annat ord än det de kan använda används mot mig, görande anspråk på att man behandlar mig som helt jämställd. Därför rekommenderar jag min ära till Ers Excellens än en gång, och ber Er av hela mitt hjärta att inte göra denna skyddsregel från konungen av Frankrike, inte heller från någon annan, eftersom jag aldrig kan, och aldrig kommer jag att, samtycka till detta; och Ni kommer att behaga mig mycket om Ni låter hela världen känna till dessa mina känslor, eftersom jag säkert skulle skämmas om jag var i stånd att ha dem annorlunda. Dessutom tackar jag Er för vad Ni har gjort för mig vid alla tillfällen, försäkrande Er att jag vill meddela Er om dem så mycket som jag påstår att jag håller dem, önskande dem emellertid, osv.

English translation (my own):

Rome, April 15, 1679.
I have seen from Your Excellency's letter of the 24th of last month that have been transmitted to you by my secretary Cederkrantz the instructions of titles given to him by me with the assumption that in the peace treaties there was an occasion to commemorate my interests, but from what I could understand from the reports Your Excellency has given me, I see that any occasion to talk about it is by no means excluded. I greatly enjoy seeing this happen to me, which I had already foreseen; that is, that my interests would always be ruined by the French in Nijmegen, as they have always traversed them everywhere with all their power. But I had already in any event examined my treaties with Sweden in good form, and although I know that they will still do as much as they can there to put obstacles to my ends, I nevertheless hope for a favourable outcome. I am sorry that in the letter given by Your Excellency to the ambassadors and plenipotentiaries of France for my interests, there is talk of protection on my behalf, which terms I imagine have escaped inadvertently to Your Excellency's secretary, and I confess that I am deeply sorry, because the King of France is not so great that I am not ashamed of his protection. I ask for justice and assistance from everyone, because I can request it from everyone and receive it with reason and my honour. But from others who do not want protection from God, it will always be glorious to me to be able to deserve that of His Holiness the Pope; but of every other equal of mine, as are all the other crowned heads, I cannot allow, nor must I allow, that this be spoken of. But I pray Your Excellency to be very well aware of this, because France is now in possession of being ruined by him. I have this advantage, Monsignor, of knowing everyone, but not everyone knows me, and time will uncover this truth. In sum, I beg you not to prejudice me, considering how sorry I am that in a writing of an apostolic nuncio you speak in terms that are prejudicial to my greatness to another king, a peer of mine. I spoke about it here to Monsignor Favoriti, and he promised to write to Your Excellency about this detail, which is extremely dear to me; and I believe that even Cardinal Azzolino will have given you a hint; and I let Your Excellency know that I am in such a high humour, that I would kick all my interests a hundred times sooner than to allow that they should cost me the least action or word of baseness towards an equal of mine, whatever it is. As for His Holiness, I cannot find enough reverent terms of submission, veneration, and gratitude that are due to him, in which, after God, I only want to believe; and as his vicar on earth, I will serve and venerate him unto death. But, as with other peers of mine, I will never imply that any term other than the one they can use is used towards me, claiming to treat me as completely equal. Therefore I recommend my honour to Your Excellency once again, begging you with all my heart not to make this rule of protection from the King of France, nor from anyone else, because I cannot ever, nor will I ever, consent to this; and you will oblige me greatly if you make the whole world know these feelings of mine, as I would certainly be ashamed if I were capable of having them differently. Moreover, I thank you for what you have done for me on all occasions, assuring you that I want to let you know of them as much as I profess to hold them, wishing them in the meantime, etc.


Above: Kristina.

Memorandum from Luigi Bevilacqua, the Extraordinary Nuncio of Alexandria, for the Congress of Nijmegen, followed by Kristina's handwritten note commenting on it, dated February 28, 1679

Source:

Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, pages 515 and 516, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759


The memorandum:

La Santità di Nostro Signore rimirando con Paterna sollecitudine il presente stato degli affari della Regina Christina Alessandra di Suézia, sebbene non dubita, che il generoso abbandonamento che la M. S. hà fatto nell'auge della gloria, e delle grandezze dei Regni della Terra, per far acquisto nella Religione Cattolica di quelle del Cielo, non ecciti tutt'i Monarchi Cattolici a procurale con vigore, e zelo la riparazione dei danni inferitele senz'alcuna sua colpa dai presenti moti della Germania, e la restituzione degli appanaggi, che, nell'abdicazione del Regno, ella si riservò, hà tuttavia espressamente comandato a Monsignor Patri:ca. d'Alessandria suo Nunzio Straordinario al Congresso di Pace, d'insister con ogni maggior efficacia, e premura, e con tutti gli ufficj immaginabili appresso gli Eccell:mi. S. S. Ambasciatori di S. M. Christianissima, perche nella Pace dei Principi del Nort gl'interessi di S. M. vengano espressamente considerati, e protetti, tanto per quello che può riguardare la sudetta restituzione, e riparazione de' danni inferitele, non essendo giusto che mentre la M. S. non hà in alcun modo violata la fede dei Trattati di Vestfalia, resti in minima parte pregiudicata, quanto per le maggiori sue convenienze e sodisfazioni, e particolarmente affinche S. M. Christianissima si degni assicurarle con la sua autorevole garantia l'osservanza inviolabile di ciò che la sarà concesso. Ingerendo per tanto Monsr. Nunzio agli ordini predetti raccomanda efficacemente all'E. E. V. V. la protezione degl'interessi di S. M., e confidato nella generosità del Rè Christianissimo, e nell'evidente giustizia della sua instanza, spera di far godere alla Regina gli effetti favorevoli dell'interposizione dell'E. E. V. V. con eterna gloria del loro nome. In Nimega l'ultimo di Febr:o. 1679.

French translation (my own):

Quoique Sa Sainteté notre Seigneur, considérant avec une sollicitude paternelle l'état présent de la Reine Christine Alessandra de Suède, ne doute nullement que le généreux abandon que S. M. a fait du plus haut faîte de la gloire & de la jouissance des Grandeurs & des Royaumes de cette Terre, pour acquérir dans la Religion Catholique ceux du Ciel, n'excite tous les Monarques Catholiques à lui procurer avec vigueur & zéle la réparation des dommages qui lui ont été faits, sans qu'il y entre aucune faute de sa part par rapport aux présens troubles d'Allemagne, de-même que la Restitution des Appanages qu'elle s'étoit réservés à l'Abdication de son Royaume; cependant Sadite Sainteté a expressément commandé au Patriarche d'Alexandrie, son Nonce Extraordinaire à ce Congrès de paix, d'insister avec tout l'empressement possible & par tous les offices imaginables auprès de Leurs Excellences les Seigneurs Ambassadeurs de Sa Majesté Très-Chrétienne, pour qu'à la Paix des Princes du Nord, les intérêts de S. M. soient expressément pris en considération & protégés, autant celui qui peut regarder la susdite restitution & réparation des dommages soufferts, (n'étant pas juste que S. M. qui n'a en aucune maniére violé la foi des Traités de Westphalie, souffre du préjudice dans la moindre chose) que d'autres qui lui conviendroient & la satisferoient encore plus, & en particulier, que S. M. T. C. daigne, moyennant sa puissante garantie, faire observer inviolablement ce qui lui sera accordé. C'est pourquoi le Nonce se conformant aux ordres susdits, recommande de la maniére la plus efficace à Vos Excellences la protection des intérêts de S. M. & se confiant à la générosité du Roi Très-Chrétien, & à la justice évidente de ses instances, il espére que la Reine jouira des effets favorables de l'entremise de Vos Excellences, à la gloire éternelle de leurs noms. Fait à Nimuége le dernier jour de Février 1679.

Swedish translation (my own):

Även om Hans Helighet, vår Herre, med faderlig omtanke betraktar Drottning Kristina Alessandra av Sveriges nuvarande tillstånd, tvivlar han inte på att den generösa övergivande som Hennes Majestät har gjort av den högsta höjdpunkten av ära och njutningen av denna jords storhet och riken så som att i den katolska religionen förvärva himlens, uppmanar inte alla katolska monarker att med kraft och iver skaffa henne gottgörelse för de skador som har åsamkats henne, utan att det finns något fel från hennes sida i förhållande till det nuvarande. bekymmer i Tyskland, såväl som återställandet av de apanages som hon hade reserverat för abdikationen av sitt rike, har Hans Helighet under tiden uttryckligen beordrat den Extraordinära Nuntien av patriarken av Alexandria att komma till denna Fredskongress för att insistera med alla möjliga iver och av alla tänkbara ämbeten inför Deras Excellenser Herrer Ambassadörerna för Hans Allerkristeliga Majestät, att för freden för furstarna av Norden, Hennes Majestäts intressen uttryckligen beaktas och skyddas, lika mycket som den som kan betrakta ovannämnda återställande och reparation av de lidna skadorna, (inte varande rättvist att Hennes Majestät, som inte på något sätt har kränkt fördragen av Westfalens tro, bör lida prejudiser i det minsta) än andra, som skulle passa henne och tillfredsställa henne ännu mer, och i synnerhet, som Hans Allerkristeliga Majestät förtjänar att genom sin kraftfulla garanti okränkbart iaktta vad som kommer att tillerkännas henne. Detta är anledningen till att Nuntien, i enlighet med de förutnämnda befallningarna, på det mest effektiva sättet rekommenderar Ers Excellenser skyddet av Hennes Majestäts intressen, och, med förtroende på den Allerkristelige Konungens generositet och på den uppenbara rättvisan i hans bön, hoppas han att Drottningen kommer att åtnjuta de gynnsamma verkningarna Ers Excellensers förmedling, till Era namns eviga ära. Gjord i Nijmegen, den sista februari 1679.

English translation (my own):

Although His Holiness our Lord, considering with paternal solicitude the present state of Queen Kristina Alessandra of Sweden, has no doubt that the generous abandonment which Her Majesty has made of the highest pinnacle of glory and the enjoyment of greatness and kingdoms of this earth so as to acquire in the Catholic religion those of Heaven, does not urge all the Catholic monarchs to procure for her with vigour and zeal the reparation of the damages which have been done to her, without there being any fault on her part in relation to the present troubles in Germany, as well as the restitution of the appanages which she had reserved for the abdication of her kingdom, His Holiness has in the meantime expressly ordered the Extraordinary Nuncio of the Patriarch of Alexandra to come to this Peace Congress to insist with all possible eagerness and by all imaginable offices before Their Excellencies the Lord Ambassadors of His Most Christian Majesty, that, for the peace of the princes of the North, Her Majesty's interests be expressly taken into consideration and protected, as much as he who may regard the aforesaid restitution and repair of the damages suffered, (not being just that Her Majesty, who has in no way violated the faith of the Treaties of Westphalia, should suffer prejudice in the slightest thing) than others who would suit her and satisfy her even more, and in particular, whom His Most Christian Majesty deigns, by means of his powerful guarantee, to inviolably observe what will be granted to her. This is why the Nuncio, conforming to the aforesaid orders, recommends in the most effective manner to Your Excellencies the protection of Her Majesty's interests, and, trusting in the generosity of the Most Christian King and in the evident justice of his entreaties, he hopes that the Queen will enjoy the favourable effects Your Excellencies' mediation, to the eternal glory of your names. Made at Nijmegen, the last day of February, 1679.

Kristina's note:

Io pretendo giustizia ed assistenza, ma protezione da nissuno. Da DIO solo voglio esser protetta, e sarà anco mia gloria di meritar la protezione di S. S:tà per l'amor di DIO. Da altri non pretendo che assistenza e giustizia, e mi par che mi siano dovute.

French translation (by Arckenholtz):

Je prétends justice & assistance, & non PROTECTION de personne. Je veux être PROTÉGÉE de Dieu seul, & je me ferai gloire de mériter aussi celle de Sa Sainteté pour l'amour de Dieu. D'ailleurs je n'attends qu'assistance & justice, & il me semble qu'elles me sont dûes.

Swedish translation (my own):

Jag gör anspråk på rättvisa och hjälp, inte skydd från någon. Jag vill skyddas av Gud ensam, och jag kommer att vara stolt över att också förtjäna Hans Helighets skydd, för Guds kärlek. I övrigt förväntar jag mig bara hjälp och rättvisa, och det förefaller mig att jag är värd dem.

English translation (my own):

I claim justice and assistance, not protection from anyone. I want to be protected by God alone, and I will take pride in also deserving that of His Holiness, for the love of God. For the rest, I only expect assistance and justice, and it seems to me that they are due to me.


Above: Kristina.

Johan Cederkrantz's memorandum from Kristina to Luigi Bevilacqua, the Extraordinary Nuncio of Alexandria, dated February 4, 1679

Source:

Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, page 512, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759


The memorandum:

Ricordi dati dal Signor Cederkrans à Monsigr. Nunzio di Nimega 4. Febr. 1679.

Li prega S. Eccellenza d'avvertire negll'Instromenti del Trattato di Nimega dove occorrerà parlar della Regina mia Signora, e de' suoi interessi, che S. M. desidera che si usino le seguenti riflessioni.

I. Che non si dia mai il titolo di «Serenissima» alla S. M. ma si dica semplicemente «Regina Christina».

II. Che non comporti che S. M. sia nominata mai doppo altro Principe, eccettuato il Papa, e l'Imperatore, ai quali soli cede, pretendendo di trattarsi del pari con tutti gli altri Monarchi del Mondo.

III. Per oviare a tutte le difficoltà si potrebbe sar una scrittura particolare sopra gl'interessi della Regina, dove del nominar la sua sacra Persona, si trattasso nel modo più conveniente alla M. S., e quella si potrebbe consegnar a S. M. in forma amplissima, dichiarando in essa, che di commun, e scambievole consenso, si è da tutti gl'interessati concordemente convenuto in tal, e tal modo, di sodisfar alle giuste pretensioni, interessi e sodisfazioni della Regina, con la Garantia di tutte li Parti interessate delle Potenze guerreggianti, e che di quest'Instromento reciprocamente sottoscritto da tutte le Parti, ne siano consegnati alla Regina gli Originali, nei quali si nomini la M. S. in primo luogo, e reciprocamente la Regina sottoscrivesse un simil Instromento col quale s'obligasse a tali e tali condizioni, delle quali si sarà convenuto, e nel quale la Regina si nomini nel modo solito, che si nominano gli altri Principi nelle loro scritture.

Ed averta che in tutte le occasioni dove si havrà da parlare in nome della Regina, e quando si havesse da nominare le due Corone, o il Rè di Suezia, e di Francia, Spagna, o altri, bisognerà dar la precedenza al Rè di Suezia, ma dove occorrerà nominar la Regina & il Rè di Suezia, la Regina dovrà esser messa in primo luogo.

Tutto questo si confida alla prudentissima attenzione di S. Eccellenza confidandosi, che havrà mira di sostener il decoro della Regina, e la gloria del suo gran nome, nella più degna maniera che richiede il sublime grado, e qualità della M. S. la quale ne resterà con un sommo gradimento a S. Eccellenza, alla quale si significa, che di queste materie la M. S. non hà voluto incaricar l'Eminen:mo. Sig. Cardinal Azzolino, com'hà fatto degli altri suoi gravissimi interessi, perche hà stimato di non dover imbarazzar S. Em:za. in materie di tanta gelosia; Onde hà voluto la M. S. dar lei stessa per mezzo mio questi ricordi a S. Eccellenza a cui servirà il tutto d'aviso.

French translation (by Arckenholtz):

On prie Son Excellence d'observer que Sa Majesté desire, que dans les Instrumens du Traité de Nimégue, où l'on fera mention de la Reine ma Maîtresse, & de ses intérêts, on prête attention aux réflexions suivantes.

I. Qu'on ne donne jamais le titre de «Sérénissime» à S. M. mais qu'on dise simplement «Reine Christine».

II. Que S. M. ne soit jamais nommée après un autre Prince, excepté le Pape & l'Empereur, auxquels seuls elle céde, prétendant traiter de pair avec tous les autres Monarques du Monde.

III. Pour aller au devant de toutes les difficultés, on pourroit faire un Ecrit particulier sur les intérêts de la Reine, où en nommant sa Personne Sacrée on la traitât de la maniére la plus convenable à Sa Majesté; & cet Ecrit pourroit être remis à S. M. dans la forme la plus ample, en y déclarant, que d'un accord commun & réciproque tous les Intéressés sont unanimement convenus de satisfaire de telle & telle façon les justes prétentions, intérêts & réparations de la Reine, avec la garantie de toutes les Puissances intéressées dans la guerre; & que cet Instrument en original, réciproquement signé de tous les Partis, soit remis à la Reine, dans lequel le Nom de S. M. sera à la premiére place, & que dans l'autre, que la Reine signera, elle mettra qu'elle s'oblige à telles & à telles conditions dont on sera convenu, & où elle se nommera à la maniére accoutumée, comme les autres Princes le font dans leurs Ecrits.

On prendra garde que dans toutes les occasions où l'on parlera au nom de la Reine, & quand on nommera les deux Couronnes, ou le Roi de Suède, ou de France, ou les autres, il faut qu'on donne la préférence au Roi de Suède; mais là où l'on nommera la Reine & le Roi de Suède, la Reine doit être mise à la premiére place.

Tout ceci est confié à la prudente attention de Son Excellence, s'assurant qu'il aura soin de soutenir la dignité de la Reine & la gloire de sa haute réputation, de la maniére la plus digne, que requiert le sublime degré & qualité de S. M. qui en sera très-redevable à S. E. à laquelle elle veut bien faire entendre, qu'elle n'a pas voulu charger Son Eminence le Cardinal Azzolino de ceci, comme elle l'a fait de ses autres grands intérêts, parce qu'elle n'a pas voulu embarquer Son Eminence dans des affaires si délicates, & où il entre tant de jalousie; d'où S. M. a voulu elle-même, par mon moyen, faire part de ces points à Son Excellence, pour lui servir d'avis.

Swedish translation (my own):

Hans Excellens bes att iaktta att Hennes Majestät önskar att i Nijmegenfördragets instrument där Drottningen, min härskarinna, och hennes intressen skall nämnas, uppmärksammas på följande reflektioner.

I. Att man aldrig ger Hennes Majestät titeln »Serenissima«, utan bara säger »Drottning Kristina«.

II. Att Hennes Majestät aldrig får nämnas efter någon annan furste som helst utom Påven och Kejsaren, för vilka hon ensam viker sig, görande anspråk på att behandlas i paritet med alla andra monarker i världen.

III. För att föregripa alla svårigheterna kunde man skriva en särskild skrivelse om Drottningens intressen, där hon, genom att nämna hennes heliga person, skulle behandlas på det sätt som är lämpligast för Hennes Majestät; och denna skrift kunde överlämnas till Hennes Majestät i den fullständigaste formen, däri förklarande att genom gemensam och ömsesidig överenskommelse har alla berörda enhälligt gått med på att på sådant och sådant sätt tillgodose Drottningens rättmätiga anspråk, intressen och skadestånd, med garantin av alla makter som är intresserade av kriget; och att detta instrument i original, ömsesidigt undertecknat av alla parter, överlämnas till Drottningen, i vilket Hennes Majestäts namn kommer att stå i första hand, och att i det andra, som Drottningen kommer att underteckna, kommer hon att sätta att hon binder sig till sådana och sådana villkor som man kommer överens om och där hon kommer att namnge sig själv på vanligt sätt, som de andra furstarna gör i sina skrifter.

Försiktighet bör iakttagas att vid alla tillfällen då man talar i Drottningens namn, och vid omnämnandet av de båda Kronorna, eller Konungen av Sverige, eller av Frankrike eller de andra, företräde måste ges till Konungen av Sverige; men där Sveriges Drottning och Konung nämnas, måste Drottningen sättas i första hand.

Allt detta är förpliktat till Hans Excellens' försiktiga uppmärksamhet, varande försäkrad om att han kommer att se till att upprätthålla Drottningens värdighet och äran av hennes höga rykte på det mest värdiga sätt som krävs av Hennes Majestäts sublima grad och kvalitet, som kommer att vara mycket tacksam till Hans Excellens, till vilken hon vill göra det kunnigt att hon inte ville anförtro Hans Excellens kardinal Azzolino detta, som hon gjorde med sina andra stora intressen, eftersom hon inte ville involvera Hans Excellens i så ömtåliga affärer, och i vilka det kommer in så mycket avundsjuka; därför önskade Hennes Majestät sig genom mig meddela dessa punkter till Hans Excellens för att tjäna som hans råd.

English translation (my own):

His Excellency is prayed to observe that Her Majesty desires that in the instruments of the Treaty of Nijmegen, where mention will be made of the Queen, my mistress, and of her interests, attention should be paid to the following reflections.

I. That one never gives Her Majesty the title "Serenissima", but simply says "Queen Kristina".

II. That Her Majesty must never be mentioned after any other prince except the Pope and the Emperor, to whom alone she yields, pretending to be treated on par with all the other monarchs of the world.

III. To anticipate all the difficulties, one could write a particular document on the interests of the Queen, where, in mentioning her sacred person, she would be treated in the manner most suitable to Her Majesty; and this writing could be delivered to Her Majesty in the fullest form, declaring therein that by common and reciprocal agreement all those concerned have unanimously agreed to satisfy in such and such a way the just claims, interests and reparations of the Queen, with the guarantee of all the powers interested in the war; and that this instrument in original, reciprocally signed by all parties, be delivered to the Queen, in which Her Majesty's name will be in the first place, and that in the other, which the Queen will sign, she will put that she binds herself to such and such conditions which will be agreed upon, and where she will name herself in the usual manner, as the other princes do in their writings.

Care should be taken that on all occasions when speaking in the name of the Queen, and when mentioning the two Crowns, or the King of Sweden, or of France, or the others, the preference must be given to the King of Sweden; but where the Queen and King of Sweden are mentioned, the Queen must be put in the first place.

All this is committed to His Excellency's prudent attention, being assured that he will take care to uphold the Queen's dignity and the glory of her high reputation in the most dignified manner required by the sublime degree and quality of Her Majesty, who will be very indebted to His Excellency, to whom she wishes to make it understood that she did not wish to entrust His Eminence Cardinal Azzolino with this, as she did with her other great interests, because she did not wish to involve His Eminence in such delicate affairs, and into which there enters so much jealousy; therefore Her Majesty wished herself, through me, to communicate these points to His Excellency, to serve as his advice.


Above: Kristina.

Monday, August 29, 2022

Kristina's letter to Franz Egon of Fürstenberg-Heiligenberg, Bishop of Strassburg, year 1669

Sources:

CHRISTINE DE SUEDE (1626-1689) Reine de Suède. L.A. (minute), [Rome 1669 ?], à Franz Egon von FÜRSTENBERG, évêque de Strasbourg, Lot 46 in LETTRES, MANUSCRITS, LIVRES & PHOTOGRAPHIES, October 10, 2023 at Interencheres.com


Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, page 510, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759


Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Lettere a diversi; Lettere a diversi Vescovi; Lettres à l'évêque de Strasbourg; Christine de Suède à l'évêque de Strasbourg, [s. l.], [s. d.]




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The letter (concept):

A Mon.r de Strasbur.
Je vous remercie de linterest que Vous prenne en ma sante et du soin que Vous aves Voulu prendre a de me feliciter Cette nouvelle anne Je vous [...] priant de Croire [...] que ces marques de Vostre amitie on[t] este [...] agreablement receus [...] de moy et [...] ie veux bien ausi Vous asseurer quon ne Vous a pas trompe en Vous asseurent persuadant que ie suis sincerement Vostre amye a Vous et a Mr. le Prince Vostre frere et Je vous prient destre persuade [de] Croire que ce serait auec ioye que ie Uous en donneray de[s] marques dan[s] les occasions outre Cela loffre que Vous me faittes de me servir alla cour de france est tout a fait obligent et je vous en say gre de tout mon Coeur et ie et laccepte de tout mon Coeur de tout mons Coeur ie Vous diray tout ce que ie say le naivement la desus afin qve [...] lestat des choses puisque vous le voules

Jl y a long temps quon la france me doit un reste de[s] subsides des gerre[s] passes dAlemange que ie me suis reserve[s], a mon Abdication et que i'ay sollicite moy moiy mes[me] [...] mes Cour a la Cour de france lors que ẏ estois en personne lon me promit de me satisfaire et [l]on me paya mesme quelqve peu dargent que ie receus a Ce Conte, differants le reste a vn tems plus Commode. du Je suis ie ne lay pas sollicite mais les malheurs de la suede, du temps mon frere et [la] prete de tout ce que [ie] possedois en suede et en Allemange mont force de remettre sur le tapis cete ancienne pretention, qui est luniqve resource qui me reste dans lestat presents ou ie suis [...] amẏs et ennemis. [...] Cest pour quoy iescrivis au Roy de sur ce suiet en france pour tacher den tirer quel qve chose ou du Capital Ou de linterest. on me repondit [...] avec beaucoup dhonestete et fort Civilement mais on me remist a ce qvi me diroit M le Cardl. dEstre quon avoit Charge de me declarer la desus le[s] sentimens de la quon avoit [...], delle monment que ie Vis cette reponce ie me la tiens pour ditte et plusieurs raysons mobligerent de Croire quon nestoit pas dispose a me rendre iustice la desus a present, et ie ne men estonne pas trop sachant tres bien que ie ne suis pas la seulle personne au monde a qui largent manque, Voila et que puis que bien souvent Ceux qui [...] Conte[nt] quen millions ne laisse[nt] pas den avoir quel que fois disette du depuis M. le Cardl. d'Estre a disparu depuis a Nos Yeux et au lieux deve de venir Rome ycy lon dit quil est retourne en france, dautres [disent] quil est alle aux tous des grisons, quoy quil [en] soit Ce ie Croys avoir raisonne Juste sur ce qui me touche en cette occasion puis que ie nay pas fait vn grant fon[d] desperance sur son retour. Voila tout Ce que ien say si Vous pouues me dechiffrer mieux ses misteres Vous me feres plaisir, mais quoy que Vous me puissies dire Vous ne me persuaderes pas aysement que le[s] dispositions de la Cour de france [...] favorables pour moy Car ie say les bons offices quon my rendt touts les iours dycy qui ne manqueront pas de produire leurs effets en cette occasion ordinaires Comme Jls les on[t] produits [...] par bon heur ie me suis accoustume depuis lage que iay lage de la rayson, a me passer de tout ce qui nest pas Dieu. ainsi vous voyes que ie nauray pas de pain[e] a me consoler de tout[s] les malheurs qui marrive[nt]. Je prie dieu etc.

Copiate qvesta lettera
a Colonna e manda
te me la subito

With modernised spelling (with Kristina's spelling mistakes preserved as much as possible):

A Monsieur de Strasb[o]ur[g].
Je vous remercie de l'intérêt que vous prenez en ma santé et du soin que vous avez voulu prendre de me féliciter cette nouvelle année, vous priant de croire que ces marques de votre amitié on[t] été agréablement reçus de moi. Je veux bien aussi vous assurer qu'on ne vous a pas trompé en vous persuadant que je suis sincèrement votre amie à vous et à Monsieur le prince votre frère. [Je] vous prie [de] croire que ce sera avec joie que je vous en donnerai de[s] marques dan[s] les occasions.

Outre cela, l'offre que vous me faites de me servir àlla [sic] Cour de France est tout à fait obligeante; je vous en sais gré et l'accepte de tout mon cœur. Je vous dirai naïvement l'état des choses, puisque vous le voulez.

Il y a longtemps qu'on me doit un reste de[s] subsides des g[u]erre[s] passées d'Allemange [sic] que je me suis réservée[s] à mon abdication et que j'ai sollicité moi-même à la Cour de France. Lorsque j'y étais en personne, l'on me promit de me satisfaire, et [l']on me paya même quelque peu d'argent que je reçus à ce conte [sic], différants [sic] le reste à un temps plus commode. Je ne l'ai pas sollicité, mais les malheurs du temps et [la] prete [sic] de tout ce que [je] possédais en Suède et en Allemange [sic] m'ont forcée de remettre sur le tapis cette ancienne prétention [sic], qui est l'unique ressource qui me reste dans l'état présent ou je suis [...] amis et ennemis.

C'est pourquoi j'écrivis sur ce sujet en France pour tâcher d'en tirer quelque chose ou du capital ou de l'intérêt. On me répondit avec beaucoup d'honnêteté et fort civilement, mais on me remit à ce qui me dirait M. le cardinal d'Estrées, qu'on avait chargé de me déclarer là-dessus le[s] sentiments qu'on avait. De le [sic] moment que je vis cette réponse, je me la tiens [sic] pour dite et plusieurs raisons m'obligèrent de croire qu'on n'était pas disposé à me rendre justice là-dessus à présent, et je ne m'en étonne pas trop, sachant très bien que je ne suis pas la seule au monde à qui l'argent manque, puisque bien souvent ceux qui conte[nt] [sic] qu'en millions ne laisse[nt] pas d'en avoir quelque fois disette.

M. le cardinal d'Estrées a disparu depuis à nos yeux, et au lieux [sic] de venir ici, l'on dit qu'il est retourné en France; d'autres [disent] qu'il est allé aux tous des grisons. Quoiqu'il [en] soit, je crois avoir raisonné juste sur ce qui me touche en cette occasion, puisque je n'ai pas fait un grand fon[d] d'espérance sur son retour. Voilà tout ce que j'en sais. Si vous pouvez me déchiffrer mieux ces mistères [sic], vous me ferez plaisir; mais, quoique vous me puissiez dire, vous ne me persuaderez pas aisément que le[s] dispositions de la Cour de France [seraient] favorables pour moi, car je sais les bons offices qu'on m'y rend tous les jours d'ici qui ne manqueront pas de produire leurs effets ordinaires, comme ils les on[t] produits.

Par bonheur, je me suis accoutumée depuis que j'ai l'âge de la raison à me passer de tout ce qui n'est pas Dieu. Ainsi, vous voyez que je n'aurai pas de pain[e] [sic] à me consoler de tou[s] les malheurs qui m'arrive[nt]. Je prie Dieu, etc.

Copiate questa lettera a Colonna e mandate me la subito.

With modernised spelling:

A Monsieur de Strasbourg.
Je vous remercie de l'intérêt que vous prenez en ma santé et du soin que vous avez voulu prendre de me féliciter cette nouvelle année, vous priant de croire que ces marques de votre amitié ont été agréablement reçus de moi. Je veux bien aussi vous assurer qu'on ne vous a pas trompé en vous persuadant que je suis sincèrement votre amie à vous et à Monsieur le prince votre frère. [Je] vous prie [de] croire que ce sera avec joie que je vous en donnerai des marques dans les occasions.

Outre cela, l'offre que vous me faites de me servir à la Cour de France est tout à fait obligeante; je vous en sais gré et l'accepte de tout mon cœur. Je vous dirai naïvement l'état des choses, puisque vous le voulez.

Il y a longtemps qu'on me doit un reste des subsides des guerres passées d'Allemagne que je me suis réservées à mon abdication et que j'ai sollicité moi-même à la Cour de France. Lorsque j'y étais en personne, l'on me promit de me satisfaire, et [l']on me paya même quelque peu d'argent que je reçus à ce compte, déférant le reste à un temps plus commode. Je ne l'ai pas sollicité, mais les malheurs du temps et [la] perte de tout ce que [je] possédais en Suède et en Allemagne m'ont forcée de remettre sur le tapis cette ancienne prétention, qui est l'unique ressource qui me reste dans l'état présent ou je suis [...] amis et ennemis.

C'est pourquoi j'écrivis sur ce sujet en France pour tâcher d'en tirer quelque chose ou du capital ou de l'intérêt. On me répondit avec beaucoup d'honnêteté et fort civilement, mais on me remit à ce qui me dirait M. le cardinal d'Estrées, qu'on avait chargé de me déclarer là-dessus les sentiments qu'on avait. [Du] moment que je vis cette réponse, je me la tins pour dite et plusieurs raisons m'obligèrent de croire qu'on n'était pas disposé à me rendre justice là-dessus à présent, et je ne m'en étonne pas trop, sachant très bien que je ne suis pas la seule au monde à qui l'argent manque, puisque bien souvent ceux qui comptent qu'en millions ne laissent pas d'en avoir quelque fois disette.

M. le cardinal d'Estrées a disparu depuis à nos yeux, et au lieu de venir ici, l'on dit qu'il est retourné en France; d'autres [disent] qu'il est allé aux tous des grisons. Quoiqu'il [en] soit, je crois avoir raisonné juste sur ce qui me touche en cette occasion, puisque je n'ai pas fait un grand fond d'espérance sur son retour. Voilà tout ce que j'en sais. Si vous pouvez me déchiffrer mieux ces mystères, vous me ferez plaisir; mais, quoique vous me puissiez dire, vous ne me persuaderez pas aisément que les dispositions de la Cour de France [seraient] favorables pour moi, car je sais les bons offices qu'on m'y rend tous les jours d'ici qui ne manqueront pas de produire leurs effets ordinaires, comme ils les ont produits.

Par bonheur, je me suis accoutumée depuis que j'ai l'âge de la raison à me passer de tout ce qui n'est pas Dieu. Ainsi, vous voyez que je n'aurai pas de peine à me consoler de tous les malheurs qui m'arrivent. Je prie Dieu, etc.

Copiate questa lettera a Colonna, e mandate me la subito.

Arckenholtz's transcript of the letter:

A Monsieur de Strasbourg.
Je vous remercie de l'intérêt que vous prenez à ma santé, & du soin que vous avez bien voulu prendre de faire des vœux pour moi cette nouvelle année, vous priant de croire que j'ai reçu avec plaisir ces marques de votre amitié. Je veux bien aussi vous assurer qu'on ne vous a pas trompé, en vous disant que je suis sincérement votre Amie, & de Monsieur le Prince votre Frére, vous priant de croire que ce sera avec joye que je vous en donnerai des marques dans les occasions. Outre cela, l'offre que vous me faites de me servir à la Cour de France, est tout-à-fait obligeante. Je vous en sai gré, & l'accepte. Pour cet effet je vous dirai naïvement l'état des choses, puisque vous le voulez. Il y a long-tems qu'on me doit un reste des subsides des guerres passées d'Allemagne, que je me suis réservés à mon Abdication, & que j'ai sollicité moi-même à la Cour de France, lorsque j'y étois en personne. On me promit de me satisfaire, & l'on me paya même quelque peu d'argent que je reçus à compte, renvoyant le reste à un tems plus commode. J'ai remis à le solliciter jusqu'à-présent, que les malheurs du tems par la perte de tout ce que je possédois en Suède & en Allemagne, m'ont forcée de remettre sur le tapis cette ancienne prétention, qui est l'unique ressource qui me reste présentement. C'est pourquoi j'ai écrit sur ce sujet en France, pour tâcher de tirer quelque chose ou du Capital, ou des intérêts. On me répondit avec beaucoup d'honnêteté, & fort civilement, mais on me renvoya à ce que me diroit Monsieur le Cardinal d'Estrées, qu'on avoit chargé de me declarer là-dessus les sentimens de votre Cour. Dès que je vis cette reponse, je me la tins pour dite, & plusieurs raisons m'obligérent de croire qu'on n'étoit pas disposé à me rendre justice là-dessus. A-présent même je n'en suis pas surprise, sachant trop bien que je ne suis pas la seule au Monde à qui l'argent manque, puisque bien souvent ceux qui comptent par millions, ne laissent pas d'en avoir quelquefois disette. Monsieur le Cardinal d'Estrées a disparu depuis à nos yeux, & au-lieu de venir ici, on dit qu'il est retourné en France; d'autres disent qu'il est allé chez les Grisons pour d'autres affaires. Quoi qu'il en soit, je crois avoir raisonné juste sur ce qui me touche en cette occasion, puisque je n'ai guéres fait de fonds sur son retour. Voilà tout ce que j'en sai. Si vous pouvez me déchiffrer mieux ces mysteres, vous me ferez plaisir; mais quoi que vous puissiez me dire, vous ne me persuaderez pas aisément, que les dispositions de la Cour de France me soient favorables; car je sai les bons offices qu'on m'y rend tous les jours, qui ne manqueront pas de produire leur effet ordinaire, comme ils ont fait par le passé. Par bonheur je me suis accoutumée, depuis que j'ai l'âge de raison, à me passer de tout ce qui n'est pas Dieu. Ainsi vous voyez que je n'aurai pas beaucoup de peine à me consoler de tous les malheurs qui m'arrivent. Je prie Dieu, &c.

Swedish translation (my own):

Till Herr von Strassburg.
Jag tackar Er för det intresse Ni visar för min hälsa och för den omsorg Ni vänligt har tagit för att önska mig ett Nytt År, och ber Er tro att jag med nöje har mottagit dessa tecken på Er vänskap. Jag vill också försäkra Er om att Ni inte har blivit lurad, genom att säga Er att jag uppriktigt är Er vän och att prinsen, Er bror, bedjande Er att tro att det kommer att vara med glädje som jag kommer att ge Er betygelser därav i tillfällena. Dessutom är Ert erbjudande att tjäna mig vid Frankrikes hov ganska förpliktande. Jag uppskattar det och accepterar det. För detta ändamål kommer jag naivt att berätta för Er hur saker och ting är, som Ni önskar det. Jag har länge varit skyldig en kvarleva av subventionerna från tidigare krig i Tyskland, som jag reserverade för min abdikation, och som jag själv ansökte om vid Frankrikes hov, när jag var där personligen. De lovade att tillfredsställa mig, och de betalade till och med lite pengar till mig som jag fick à compte och sköt upp resten till en mer lämplig tidpunkt. Jag har skjutit upp att ansöka om det tills nu, då tidens olyckor genom förlusten av allt jag ägde i Sverige och Tyskland har tvingat mig att bringa denna gamla anspråk på tapeten igen, som är den enda resurs jag har kvar. Det är därför jag har skrivit om detta ämne i Frankrike, för att försöka få något antingen från huvudstaden eller från intresset. Jag besvarades med stor ärlighet och mycket hövligt, men jag hänvisades till vad kardinal d'Estrées skulle säga till mig, som hade fått i uppdrag att förklara för mig Ert hovs känslor i detta ämne. Så snart jag såg detta svar tog jag det för givet, och flera skäl tvingade mig att tro att de inte var benägna att göra mig rättvisa på denna punkt. Inte ens nu är jag förvånad, eftersom jag alltför väl vet att jag inte är den enda i världen som saknar pengar, eftersom de som räknar i miljoner ibland har brist på dem. Kardinal d'Estrées har sedan dess försvunnit från våra ögon, och istället för att komma hit säger man att han har återvänt till Frankrike; andra säger att han gick till Graubünden i andra ärenden. Hur det må än vara, jag tror att jag har resonerat rättvist om vad som berör mig vid detta tillfälle, eftersom jag knappt tjänade pengar på hans återkomst. Det här är allt jag vet om det. Om Ni bättre kan tyda dessa mysterier åt mig, kommer Ni att glädja mig; men vad Ni än säger till mig, så kommer Ni inte lätt att övertyga mig om att Frankrikes hovs dispositioner är gynnsamma för mig; ty jag vet vilka goda tjänster som görs mig där varje dag, som inte kommer att misslyckas med att ge sin vanliga effekt, som de har gjort förr. Lyckligtvis har jag vant mig, sedan jag nått förnuftets ålder, att avstå från allt som inte är Gud. Så Ni ser att jag inte kommer att ha några större svårigheter att trösta mig för alla de olyckor som drabbar mig. Jag ber till Gud, osv.

English translation (my own):

To Herr von Strassburg.
I thank you for the interest you take in my health, and for the care you have kindly taken in wishing me a New Year, asking you to believe that I have received these marks of your friendship with pleasure. I also want to assure you that you have not been deceived, by telling you that I am sincerely your friend, and that of the Prince, your brother, begging you to believe that it will be with joy that I will give you marks of it in the occasions. Besides that, your offer to serve me at the court of France is quite obliging. I appreciate it and accept it. For this purpose, I will naively tell you the state of things, as you wish it. I have long been owed a remnant of the subsidies from past wars in Germany, which I reserved for my abdication, and which I myself sollicited at the court of France, when I was there in person. They promised to satisfy me, and they even paid me a little money which I received on account, postponing the rest to a more convenient time. I have put off applying for it until now, when the misfortunes of the time by the loss of all that I possessed in Sweden and Germany have forced me to put this old pretension back on the table, which is the only resource I have left. This is why I have written on this subject in France, to try to get something either from the capital or from the interest. I was answered with great honesty and very civilly, but I was referred to what the Cardinal d'Estrées would say to me, who had been instructed to declare to me the feelings of your court on this subject. As soon as I saw this answer, I took it for granted, and several reasons obliged me to believe that they were not disposed to do me justice on this point. Even now I am not surprised, knowing too well that I am not the only one in the world who lacks money, since very often those who count in the millions sometimes have a shortage of it. Cardinal d'Estrées has since disappeared from our eyes, and instead of coming here, they say he has returned to France; others say he went to the Grisons on other business. Be that as it may, I believe I have reasoned justly on what touches me on this occasion, as I hardly made funds on his return. This is all I know about it. If you can better decipher these mysteries for me, you will please me; but whatever you may say to me, you will not easily persuade me that the dispositions of the court of France are favourable to me; for I know the good services that are rendered to me there every day, which will not fail to produce their usual effect, as they have done in the past. Happily I have accustomed myself, since I have reached the age of reason, to dispense with everything that is not God. So you see that I will have no great difficulty in consoling myself for all the misfortunes that befall me. I pray to God, etc.

Swedish translation of the original (my own):

Till Herr von Strassburg.
Jag tackar Er för det intresse Ni visar för min hälsa och för den omsorg Ni har tagit för att gratulera mig detta nya år, och ber Er att tro att dessa tecken på Er vänskap har mottagits positivt av mig. Jag vill också försäkra Er om att Ni inte har blivit lurad genom att jag övertalat Er om att jag uppriktigt är Er vän och prinsens, Er brors. Jag ber Er att tro att det kommer att vara med glädje som jag kommer att ge Er tecken på detta vid tillfälle.

Utöver detta är det erbjudande Ni ger mig att tjäna mig vid Frankrikes hov helt förpliktande; jag är tacksam mot Er och accepterar det av hela mitt hjärta. Jag kommer naivt att berätta för Er hur saker och ting är, eftersom det är vad Ni vill.

Jag har länge varit skyldig en kvarleva av subventionerna från Tysklands tidigare krig, som jag reserverade för mig själv vid min abdikation och som jag begärde själv från Frankrikes hov. När jag var där personligen, lovade de att tillfredsställa mig, och de betalade till och med lite pengar till mig som jag fick på detta räkning, och skjutit upp resten till en mer lämplig tidpunkt. Jag bad inte om det, men tidens olyckor och förlusten av allt jag ägde i Sverige och Tyskland tvingade mig att ta upp denna gamla anspråkslöshet, som är den enda resurs som finns kvar för mig i det nuvarande tillstånd jag befinner mig i tack vare mina vänner och fiender.

Det är därför jag skrev om detta ämne i Frankrike för att försöka få ut något av det, antingen kapital eller ränta. Jag besvarades med stor ärlighet och mycket hövligt, men jag blev hänvisad till monseigneur kardinalen d'Estrées, som hade blivit ombedd att berätta för mig om de känslor vi hade i detta ämne. Från det ögonblick jag såg det här svaret tog jag det för givet, och flera skäl tvingade mig att tro att ingen var beredd att göra mig rättvisa i detta just nu, och jag är inte alltför förvånad över det, ty jag mycket väl visste att jag är inte den enda i världen som saknar pengar, ty dem som mycket ofta bara räknar i miljoner saknar pengar.

Monseigneur kardinalen d'Estrées har sedan försvunnit ur våra ögon, och i stället för att komma hit sägs det att han återvände till Frankrike; andra säger att han gick till alla gråskallarna. Jag tror i alla fall att jag resonerade rätt om vad som bekymrar mig vid detta tillfälle, eftersom jag inte hade mycket hopp om hans återkomst. Det är allt jag vet om det. Om Ni kan tyda dessa mysterier bättre för mig, så kommer Ni att göra mig lycklig; men vad Ni än kan säga till mig, så kommer du inte lätt att övertyga mig om att bestämmelserna från Frankrikes hov skulle vara gynnsamma för mig, ty jag vet att de goda ämbeten som jag får där varje dag härifrån inte kommer att saknas för att producera deras vanliga effekter som de producerade dem.

Lyckligtvis, sedan jag nådde förnuftets ålder, har jag vant mig vid att klara mig utan allt som inte är Gud. Så Ni ser att jag inte kommer att ha några svårigheter att trösta mig för alla de olyckor som drabbar mig. Jag ber till Gud, osv.

Kopiera detta brev till Colonna och skicka det till mig omedelbart.

English translation of the original (my own):

To Herr von Strassburg.
I thank you for the interest you take in my health and for the care you have taken to congratulate me this new year, begging you to believe that these marks of your friendship have been pleasantly received by me. I also want to assure you that you have not been deceived by my persuading you that I am sincerely your friend and that of the prince, your brother. I beg you to believe that it will be with joy that I will give you signs of this on occasion.

Besides this, the offer you make to me to serve me at the court of France is entirely obliging; I am grateful to you and accept it with all my heart. I will naively tell you the state of things, since that is what you want.

I have long been owed a remnant of the subsidies from Germany's past wars, which I reserved for myself at my abdication and which I requested myself from the court of France. When I was there in person, they promised to satisfy me, and they even paid me a little money which I received on this account, deferring the rest to a more convenient time. I did not ask for it, but the misfortunes of the times and the loss of everything I owned in Sweden and Germany forced me to bring up this old pretension, which is the only resource that remains for me in the present state in which I am [thanks to my] friends and enemies.

This is why I wrote on this subject in France to try to get something out of it, either capital or interest. I was answered with great honesty and very civilly, but I was referred to Monseigneur the Cardinal d'Estrées, who had been asked to tell me about the feelings we had on this subject. From the moment I saw this answer, I took it for granted, and several reasons forced me to believe that no one was prepared to do me justice on this at present, and I am not too astonished by that, knowing very well that I am not the only one in the world who lacks money, as very often those who count only in millions are sometimes short of it.

Monseigneur the Cardinal d'Estrées has since disappeared from our eyes, and instead of coming here, it is said that he returned to France; others say that he went to all the greyheads. In any case, I believe I reasoned correctly about what concerns me on this occasion, since I did not have much hope for his return. That is all I know about it. If you can decipher these mysteries better for me, you will make me happy; but, whatever you can say to me, you will not easily persuade me that the provisions of the court of France would be favourable for me, because I know the good offices rendered to me there every day from here will not be lacking to produce their ordinary effects as they produced them.

Fortunately, since I reached the age of reason, I have become accustomed to doing without everything that is not God. So you see that I will have no difficulty in consoling myself for all the misfortunes that befall me. I pray to God, etc.

Copy this letter to Colonna, and send it to me immediately.


Above: Kristina.


Above: Cardinal César d'Estrées.


Above: Franz Egon of Fürstenberg-Heiligenberg, Bishop of Strassburg.