Saturday, February 1, 2020

Kristina's letter to Chanut, dated October 3/13 (New Style), 1650

Source:

Queen Christina, in RR Auction: Fine Autograph and Artifact Auction on icollector.com, September 12, 2018

https://www.icollector.com/Queen-Christina_i31042699



Partial English translation:

Your secretary has beseeched me to write these lines to you on his behalf and ask you to for him with your assistance at the court of France for the purpose of obtaining residence there ... I leave the rest in your hands as you deem appropriate with regard to matters of the King and other relative circumstances ... I believe, that a few months from now he will be shrewd enough not to want to continue to reside here, and I believe that a few months will not cause him to regret his ambition, for when Stockholm changes ministers, he will perhaps prefer a lesser status in Paris, than a greater one here.

The letter:

Monsieur, Vostre Secretaire ma prie de Uous escrire ces linges en sa faveur pour Vous prier de le favoriser de Vostre assistance a la Court de france pour y obtenir la recidence de celluy, [...] Je n'ay pas voulu luy refuser cette satisfaction, [...] qve de Vous tesmoinger qve ie nay aucune repugnance pour sa personne, puisqve cest la seule chose qve ie puis en cette renContre faire pour son Contentement, Je remets le reste entre Vos mains Vous prient d'en Vouloir disposer Celon qve Vous iugerės apropos aux affaires du Roy, et aux austres Circonstances qvi sy renContrent, et si la bonne fortune Veut qve Vous ne trouverės aucun obstacle a son desir, Je Vous prie en ce cas de luy faire Conoistre par levenement qve Cette lestre ne luy a pas este invtile, Vous saves mieux que moy quels sont ses talens pour moy ie le Crois sage et fidel, du moins ie dois estre icy apres avoir este entre si bonnes mains Comme sont le[s] Vostres, ie crois mesme qvi[l] me rire la paine qve Vous aves prix de le former sur Vostre stile, ie Vous prie Monsieur de le favoriser autan[t] qve Vous le Jugerois Convenable, Je Crois qv'apres qvelqve mois d'icy il ne cera qve trop habil[e] pour estre reste icy, et crois qve qvelqve moys le feront repentir de son ambition, et lors que Stocholme changera de m[i]nistre il aimera peut estre mieux vne moindre condition a paris qvvne plus grande icy

Cepandant Monsieur permettes qve ie Vous prie de Conserver le Souvenir d'vne personne pour la qvelle Vous aves Autrefois tesmoinge qvelqve amitie, Croies qve lors qve iavrois tout abandone ie n'abandonerois iamais lestime [qve] ie iay pour Vostre merite, et encore qve ie puis changer de Condition ie ne changerois iamai[s] la resolution qve iay prise de Cultiver Soingeusement Vostre amitie
Christine

With modernised spelling (with Kristina's spelling mistakes preserved as much as possible):

Monsieur,
Votre secrétaire m'a prié de vous écrire ces linges [sic] en sa faveur pour vous prier de le favoriser de votre assistance à la Cour de France pour y obtenir la récidence [sic] de celui. Je n'ai pas voulu lui refuser cette satisfaction que de vous témoinger [sic] que je n'ai aucune répugnance pour sa personne, puisque c'est la seule chose que je puis en cette rencontre faire pour son contentement.

Je remets le reste entre vos mains, vous prient [sic] d'en vouloir disposer celon [sic] que vous jugerez à propos aux affaires du Roi et aux autres circonstances qui s'y rencontrent; et, si la bonne fortune veut que vous ne trouverez aucun obstacle à son désir, je vous prie en ce cas de lui faire connaître par l'événement que cette lettre ne lui a pas été inutile. Vous savez mieux que moi quels sont ses talents pour moi. Je le crois sage et fidèl[e], du moins je dois être ici après avoir été entre si bonnes mains comme sont le[s] vôtres. Je crois même qu'i[l] me rire [sic] la paine [sic] que vous avez prix [sic] de le former sur votre stile.

Je vous prie, Monsieur, de le favoriser autan[t] que vous le jugerais [sic] convenable. Je crois qu'après quelque mois d'ici il ne cera [sic] que trop habil[e] pour être resté ici, et crois que quelque mois le feront repentir de son ambition, et lorsque Stockholm changera de m[i]nistre, il aimera peut-être mieux une moindre condition à Paris qu'une plus grande ici.

Cepandant [sic], Monsieur, permettez que je vous prie de conserver le souvenir d'une personne pour laquelle vous avez autrefois témoingé [sic] quelque amitié. Croyez que lorsque j'aurais tout abandonné, je n'abandonnerais jamais l'estime [que] je j'ay [sic] pour votre mérite, et encore que je puis changer de condition, je ne changerais jamai[s] la résolution que j'ai prise de cultiver soingeusement [sic] votre amitié.
Christine.

With modernised spelling:

Monsieur,
Votre secrétaire m'a prié de vous écrire ces lignes en sa faveur pour vous prier de le favoriser de votre assistance à la Cour de France pour y obtenir la résidence de celui. Je n'ai pas voulu lui refuser cette satisfaction que de vous témoigner que je n'ai aucune répugnance pour sa personne, puisque c'est la seule chose que je puis en cette rencontre faire pour son contentement.

Je remets le reste entre vos mains, vous priant d'en vouloir disposer selon que vous jugerez à propos aux affaires du Roi et aux autres circonstances qui s'y rencontrent; et, si la bonne fortune veut que vous ne trouverez aucun obstacle à son désir, je vous prie en ce cas de lui faire connaître par l'événement que cette lettre ne lui a pas été inutile. Vous savez mieux que moi quels sont ses talents pour moi. Je le crois sage et fidèle, du moins je dois être ici après avoir été entre si bonnes mains comme sont les vôtres. Je crois même qu'il me rira la peine que vous avez pris de le former sur votre stile.

Je vous prie, Monsieur, de le favoriser autant que vous le jugerez convenable. Je crois qu'après quelque mois d'ici il ne sera que trop habile pour être resté ici, et crois que quelque mois le feront repentir de son ambition, et lorsque Stockholm changera de ministre, il aimera peut-être mieux une moindre condition à Paris qu'une plus grande ici.

Cependant, Monsieur, permettez que je vous prie de conserver le souvenir d'une personne pour laquelle vous avez autrefois témoigné quelque amitié. Croyez que lorsque j'aurais tout abandonné, je n'abandonnerais jamais l'estime [que] j'ai pour votre mérite, et encore que je puis changer de condition, je ne changerais jamais la résolution que j'ai prise de cultiver soigneusement votre amitié.
Christine.

Swedish translation (my own):

Monsieur,
Er sekreterare har bett mig att skriva Er dessa rader till hans fördel för att be Er gynna honom med Er hjälp till Frankrikes hov för att få hans residens där. Jag ville inte neka honom denna tillfredsställelse att visa Er att jag hyser inget avsky för hans person, ty det är det enda som jag kan göra i denna rencontre för hans tillfredsställelse.

Resten lägger jag i Era händer och ber Er att förfoga över det som Ni finner lämpligt i Konungens angelägenheter och andra omständigheter som där uppstår; och, om lyckan vill att Ni inte finner något hinder för hans önskan, så ber jag Er i detta fall att låta honom genom händelsen veta att detta brev inte var honom värdelöst. Ni vet ju bättre än jag vad hans talanger är för mig. Jag tror att han är vis och trogen, åtminstone måste jag vara här efter att ha varit i så goda händer som Era. Jag tror till och med att han kommer att skratta åt besväret Ni gjorde för att forma honom på Er stil.

Jag ber Er, monsieur, att gynna honom så mycket Ni finner lämpligt. Jag tror att han efter några månader kommer att vara alltför slug för att ha stannat här, och tror att några månader kommer få honom att ångra sin ambition, och när Stockholm byter minister, kommer han kanske att föredra ett sämre tillstånd i Paris än ett större här.

Emellertid, monsieur, låt mig be Er att bevara minnet av en person för vilken Ni en gång har betygat någon vänskap. Tro att även om jag hade övergivit allt, skulle jag aldrig överge den aktning jag har för Er förtjänst, och även om jag kan ändra mitt tillstånd, skulle jag aldrig ändra det beslut jag har tagit för att noggrant odla Er vänskap.
Kristina.

English translation (my own):

Monsieur,
Your secretary has begged me to write you these lines in his favour to ask you to favour him with your assistance to the court of France to obtain his residence there. I did not want to deny him this satisfaction of showing you that I have no repugnance for his person, as it is the only thing that I can do in this rencontre for his satisfaction.

I place the rest in your hands, begging you to dispose of it as you see fit in the King's affairs and other circumstances that arise there; and, if good fortune wants that you will find no obstacle to his desire, I beg you in this case to let him know through the event that this letter was not useless to him. You know better than me what his talents are for me. I believe him to be wise and faithful, at least I must be here after having been in such good hands as yours are. I even think he'll laugh at the trouble you took to form him on your style.

I beg you, Monsieur, to favour him as much as you deem appropriate. I believe that after a few months he will be only too clever to have stayed here, and believe that a few months will make him repent of his ambition, and when Stockholm changes ministers, he will perhaps prefer a lesser condition at Paris than a greater one here.

In the meantime, Monsieur, allow me to beg you to preserve the memory of a person for whom you have once testified some friendship. Believe that even if I had abandoned everything, I would never abandon the esteem I have for your merit, and although I can change my condition, I would never change the resolution I have taken to carefully cultivate your friendship.
Kristina.


Above: Kristina.

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