Wednesday, August 21, 2019

Kristina's letter to Hugo Grotius' widowed wife Maria van Reigersberch, dated August 2/12 (New Style), 1648

Sources:

Hugo de Groots Nederlandtsche jaerboeken en historien, volume 1, page 3, published by the widow of Joannes van Someren, Abraham Wolfgange, and Hendrik and Dirk Boom, 1681


Hugonis Grotii, Belgarum phœnicis, manes ab iniquis obtrectationibus uindicati, volume 2, pages 594 to 596, published by Peter Ambrosius Lehmann, Johann Jakob Lehmann and Samuel Cnauth, 1727


Mémoires concernant Christine, volume 1, page 79, Johan Arckenholtz, 1751


Lettres choisies de Christine, reine de Suède à Descartes, Gassendi, Grotius, Pascal, Bayle, volume 1, pages 25 to 27, Hardi Filocrate, 1760

https://books.google.com/books?id=_hQPAAAAQAAJ&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false

Drotning Christinas Arbeten och Märkwärdigheter, volume 1, page 120, translated by Carl Christoffer Gjörwell, 1760


Hugo Grotius was a Dutch jurist and philosopher who laid the foundations for international law based on natural law. He was born in Delft and studied at Leiden University; and he was imprisoned at Loevestein Castle for his involvement in the intra-Calvinist disputes of the Dutch Republic, but escaped in a chest of books and lived in exile in France. Grotius was one of Kristina's favourite authors, and she/he/they asked him to come to Sweden to be her/his/their librarian, but he passed away in Rostock, Germany after a shipwreck during the trip in 1645. Kristina wrote this letter three years later to his widow, Maria van Reigersberch.

"Christine ne donna pas un moindre témoignage de son estime pour cet Homme incomparable, dans la lettre qu'il écrivit à sa veuve, qui devoit lui envoïer les Livres & les Manuscrits de feu son Mari..."

"Kristina did not give a lesser testimony of her esteem for this incomparable man in the letter he wrote to his widow, who was to send her the books and manuscripts of her late husband..." - Arckenholtz

The letter:

MADAME,
J'ay appris de vostre lettre du 16. Juillet, comme quoy mon Ambassadeur a exécuté les ordres, que je luy avois donné touchant les livres de feu Monsieur Grotius vostre Mary; & que nonobstant les offres, que des autres avoyent faictes, pour s'en rendre possesseurs, vous avés eu plus de consideration pour mes desirs, que pour les avantages, que l'on vous faisoit esperer de ce costé là. J'advouë, que dans le plaisir, que je prens à la lecture des bons autheurs, je suis tellement amoureuse des escrits de Monsieur Grotius, que je ne m'estimerois pas contente, si je me voyois descheuë de l'esperance de les associer à ma Bibliotheque. Mon Ambassadeur vous peut avoir dict une partie de la haute estime, que je fais de son admirable intelligence, & des bons services qu'il m'a rendu: mais il ne sçauroit vous exprimer parfaictement à quel poinct son souvenir m'est cher, & les effects de ses travaux considerables. Que si l'or & l'argent pouvoyent contribuer quelque chose à rachepter une si belle vie, il n'y auroit rien en mon pouvoir, que je n'employasse de bon cœur pour cet effect. Jugez de là, que vous ne sçauriez mettre ses beaux monumens & reliques entre des mains, dont ils soyent mieux receus & traictez, que les miennes: & puisque la vie de leur autheur m'a esté si utile, ne souffrez pas, que sa mort me prive entierement des fruicts de ses illustres peines. J'entens, qu'avec les livres, que d'autres ont faicts, vous me fassiez tenir tous ses memoires manuscripts & extraicts, suivant la promesse, que vous m'en faites dans vostre lettre. Vous ne me sçauriez jamais mieux tesmoigner vostre bonne volonté, qu'en ce rencontre, & j'ay, Dieu mercy, dequoy le recognoistre, & vous en recompenser, ainsi que mon Ambassadeur vous donnera à entendre plus particulierement, auquel me remettant, je prie Dieu, qu'il vous maintienne en sa saincte grace.
CHRISTINE.
à Stocholme ce
12. d'Aoust, 1648.

With modernised spelling:

Madame,
J'ai appris de votre lettre du 16 juillet comme quoi mon ambassadeur a exécuté les ordres que je lui avais donné touchant les livres de feu Monsieur Grotius, votre mari, et que, nonobstant les offres que des autres avaient faites pour s'en rendre possesseurs, vous avez eu plus de considération pour mes désirs que pour les avantages que l'on vous faisait espérer de ce côté-là. J'avoue que dans le plaisir que je prends à la lecture des bons auteurs, je suis tellement amoureuse des écrits de Monsieur Grotius que je ne m'estimerais pas contente si je me voyais déchue de l'espérance de les associer à ma bibliothèque. Mon ambassadeur vous peut avoir dit une partie de la haute estime que je fais de son admirable intelligence et des bons services qu'il m'a rendu, mais il ne saurait vous exprimer parfaitement à quel point son souvenir m'est cher et les effets de ses travaux considérables. Que si l'or et l'argent pouvaient contribuer quelque chose à racheter une si belle vie, il n'y aurait rien en mon pouvoir que je n'employasse de bon cœur pour cet effet. Jugez de là que vous ne sauriez mettre ses beaux monuments et reliques entre des mains, dont ils soient mieux reçus et traités que les miennes; et puisque la vie de leur auteur m'a été si utile, ne souffrez pas que sa mort me prive entièrement des fruits de ses illustres peines. J'entends qu'avec les livres que d'autres ont faits, vous me fassiez tenir tous ses mémoires manuscrits et extraits, suivant la promesse que vous m'en faites dans votre lettre. Vous ne me sauriez jamais mieux témoigner votre bonne volonté qu'en ce rencontre, et j'ai, Dieu merci, de quoi le reconnaître et vous en recompenser, ainsi que mon ambassadeur vous donnera à entendre plus particulièrement auquel me remettant. Je prie Dieu, qu'il vous maintienne en sa sainte grâce.
Christine.
à Stockholm, ce 12 d'août 1648.

Arckenholtz's transcript of the letter (he corrected Kristina's grammar and spelling):

Madame. J'ai appris de votre lettre du 16 Juillet, comme quoi mon Ambassadeur a exécuté les ordres que je lui avois donné touchant les Livres de feu Monsieur Grotius, votre mari; & que non-obstant les offres, que d'autres avoient faites, pour s'en rendre possesseurs, vous avez eu plus de considération pour mes desirs, que pour les avantages, que l'on vous faisoit espérer de ce côté-là. J'avouë, que dans le plaisir, que je prens à la lecture des bons Auteurs, je suis tellement amoureuse des écrits de Monsieur Grotius, que je ne m'éstimerois pas contente, si je me voïois déchuë de l'espérance de les associer à ma Bibliothèque; Mon Ambassadeur vous peut avoir dit une partie de la haute estime, que je fais de son admirable intelligence, & des bons services qu'il m'a rendus. Mais il ne sauroit vous exprimer parfaitement à quel point son souvenir m'est cher, & les effèts de ses travaux considérables. Que si l'or & l'argent pouvoient contribuer quelque chose à racheter une si belle vie, il n'y auroit rien en mon pouvoir que je n'emploïasse de bon cœur pour cet effèt. Jugez de là, que vous ne sauriez mettre ses beaux monumens & reliques entre des mains, dont ils soïent mieux reçus & traités, que les miennes; & puisque la vie de leur Auteur m'a été si utile, ne souffrez pas que sa mort me prive entierement des fruits de ses illustres peines. J'entens, qu'avec les Livres, que d'autres ont faits, vous me fassiez tenir tous ses Mémoires Manuscrits & Extraits, suivant la promesse que vous me faites dans votre lettre. Vous ne me sauriez jamais mieux témoigner votre bonne volonté, qu'en ce rencontre, & j'ai, Dieu merci, de quoi le reconnoître, & vous en recompenser; Ainsi que mon Ambassadeur vous donnera à entendre plus particulierement, auquel me remettant, je prie Dieu, qu'il vous maintienne en sa sainte grace.
Christine.
à Stockholm ce 12
d'Aout 1648.

Filocrate's transcript of the letter:

Madame, j'ai apris par votre Lettre, que mon Ambassadeur a éxécuté mes ordres touchant les livres de feu M. Grotius, votre mari, & je sçais que malgré les offres que d'autres personnes vous avoient faites pour les acquérir tous, vous avez eu plus de considération pour moi, que pour les avantages que l'on vous faisoit espérer de ce côté là. Je vous avouë avec sincérité, que dans le plaisir que je goûte en lisant les bons auteurs, je suis tellement amoureuse des écrits de M. Grotius, que je ne me croirois pas contente, si je me voyois frustrée de l'avantage de les placer tous dans ma bibliothéque. Mon Ambassadeur vous aura dit, sans doute, combien est grande l'estime & l'opinion que j'ai de son sçavoir, & combien je prise les services qu'il m'a rendus. Mais il ne sçauroit, ni il ne pourroit vous exprimer parfaitement à quel point son souvenir m'est cher, & que si par l'or & l'argent on pouvoit racheter une si belle vie, il n'y auroit rien en mon pouvoir que je n'employasse de bon cœur à cet effet. Jugez de là, que vous ne sçauriez mettre ses beaux monumens & ses précieuses reliques entre des mains, dont ils soient mieux reçus & traités que de miennes, & puisque la vie de leur auteur m'a été si utile, ne souffrez pas, belle Dame, que sa mort me prive entiérement de ses illustres travaux & de ses veilles philosophiques. J'entens qu'avec ses livres imprimés, vous me fassiez tenir tous ses Mémoires, Manuscrits, & Extraits, suivant votre derniére promesse. Vous ne sçauriez mieux ne témoigner votre bonne volonté, qu'en cette occasion, & j'ai, Dieu merci, de quoi la reconnoître & vous en récompenser, ainsi que mon Ambassadeur vous le donnera à entendre plus particuliérement. Je prie Dieu, qu'il vous maintienne en sa sainte grace. CHRISTINE.
A Stockholm, ce 12. Août 1648.

Dutch translation of the original (by Mrs. van Someren, Mr. Wolfgange and the Boom brothers):

ME-VROU.
Ik heb uyt uwen brief van den 16. van Hoymaendt verstaen, hoe mijnen Gesant heeft uytgevoert de beveelen, die ik hem gegeeven hadt, raekende de boeken van wijlen mijn Heer de Groot, uwen man; en dat ghy, onaengesien de aenbiedinghen u gedaen van andere, om die in hunne handen te kryghen, meer in acht genoomen hebt het vernoeghen van mijne begeerten, als de voordeelen, die men u van die kant deede hoopen. Ik beken, dat in het vermaek dat ik scheppe in 't leesen van goede schryvers, ik dermaeten op de schriften van mijn heer De Groot verliest ben, dat ik my niet en soude vernoeght houden, indien ik my vervallen sagh van de hoop om die te konnen plaetsen in mijne boekerye. Mijnen Gesant sal u mooghelijk verhaelt hebben een gedeelte van de hooghe achtingh, waer in by my sijn sijn wonderlijk verstant, en de goede diensten, die hy my heeft beweesen: maer hy soude u niet volkoomentlijk konnen uytdrukken, hoe verre sijn geheughen my dierbaer is, en in wat weerde ik houde de vrughten sijnes arbeidts. En in der daet, indien goudt of silver yets konden by brenghen, om soo doorluchten leeven weederom te koopen, in mijn vermooghen soude niets sijn, 't gheen ik niet van herten ten dien eynde besteeden soude. Oordeelt hier uyt, dat ghy die schoone gedenkschriften en ooverblijfselen in geen beeter handen soudt konnen stellen, of van welke sy beeter souden ontfanghen en gehandelt worden, als van de mijne: en dewijl my het leeven van haeren schryver soo dienstigh geweest is; gedoogh niet dat sijne doodt my t' eenemael vervoere van de vrughten van sijnen doorluchten arbeidt. Ik verstae, dat neevens de boeken van andere, gy my sult doen hebben alle sijne geschreeve memorien en extracten, volghens de belofte die gy my doet in uwen brief. Nimmer soudt gy my beeter konnen betuyghen uwe goede geneegenheit, als by dit voorval, en ik heb, Godt dank, waer meede het te erkennen, en u te beloonen, gelijk mijnen Gesant u breeder sal te kennen geeven, waer toe my verlaetende, bidde ik Godt dat hy u vorder wil behouden in sijne heylighe bescherminghe.
CHRISTINE.
Stokholm, den 12. van
Oegstmaendt, 1648.

Latin translation of the original (by the Lehmanns and Cnauth):

Ex literis tuis, decimo septimo Cal. Aug. ad me datis, intellexi, quo pacto Legatus meusiussa mea sit executus in conciliandis mihi mariti tui, DOMINI GROTII, p. m., libris, quodque, neglectis aliorum, qui eorum possessores esse ambiebant, oblatis, maiorem habueris rationem, meis desiderii ut morem gereres, quam propriis commodis, quorum spes ab altera parte affuglebat. Equidem, inter uoluptates istas, quas ex bonorum autorum lectione capio, D. GROTII SCRIPTA ITA DEPEREO, VT, SI, SPE MEA FRVSTRATA, NEQVEAM ISTA BIBLIOTHECAE MEAE ADIVNGERE, NVNQVAM ME VOTI COMPOTEM ARBITRATVRA SIM. Legatus meus fortasse tibi retulit partem summae illius existimationis, qua uigent apud me eius admirabile ingenium, et egregria, quae mihi praestitit officia, SED PERFECTE NON POTVIT EXPRIMERE, EIVS MEMORIA MIHI QVAM SIT CHARA, ET SCRIPTORVM MONVMENTA QVAM SVSPICIENDA. Sane, SI IN AVRO ET ARGENTO ALIQVID ESSET MOMENTI AD REDIMENDAM VITAM TAM CLARAM, QVICQVID ESSET IN MANV MEA, ANIMO LVBENTI IN HVNC FINEM CONFERREM. Ex hisce colligas, quod egregria haec monumenta et reliquias non possis committere manibus, a quibus melius excipiantur et habeantur, quam meis. Cum horum Autor VIVVS MIHI FVERIT ADEO VTILIS, NE PATIARE, VT EIVS MORTE ILLVSTRIVM EIVS LABORVM FRVCTV PLANISSIME PRIVER. Sic intelligo, VT VNA CVM ALIORVM LIBRIS MIHI OMNIVM MEMORIALVM MANVSCRIPTORVM ET BREVIARIORVM FACIAS COPIAM, secundum promissa, per literas tuas mihi facta. Nunquam mihi posses testatiorem facere tuam beneuolentiam, quam hac occasione. Nec deest mihi, gratia DEO, unde hanc gratiam rependere teque remunerari queam, quorum Legatus meus te certiorem faciet, cui acquiescens, DEVM rogo, ut te sanctissima sua gratia protegat:
Holmiae, A, CIϽ IϽ CXLIIX, prid. Idus Augusti,
CHRISTINA.

Swedish translation of the original (by Gjörwell):

Madame.
Jag ser af Edert sista bref af den 16 Jul. at min Ambassadeur efterkommit den honom updragne befalning, angående Eder Saliga Mans, Hr. Grotii böcker, och at, oagtat de ombud, som andra gjort, för at blifwa ägare af de samma, hafwen I dock hälre welat härwid hafwa afseende på min begäran at få tilhandla mig dem, än på de förmåner, som andra, i samma afsigt, lofwat. Jag tilstår gerna, at, såsom jag finner et särdeles nöje i goda Författares läsande, jag i synnerhet är så särdeles intagen af Herr Grotii Skrifter, at jag ej skulle wara fullkomligt nöjd, om jag såge mig bedragen i mit hopp, at få med dem öka min Boksamling. Min Ambassadeur lärer kunna betyga för Eder en del af den högagtning, som jag hyser för hans förträffeliga insigter och des trogna mig bewista tjenster; men aldrig kan han fullkomligen uttrycka, huru kärt hans minne är för mig, och huru stort wärde jag sätter på frugten af hans ansenliga förrätningar. Skulle derföre hans älskwärda lif kunna återköpas med guld och silfwer, så skulle ock ingen ting i mit wåld wara mig så kärt, som jag icke med bästa hjerta därtil skulle anwända. Döm nu härutaf sjelf, om I skullen kunna anförtro hans wackra efterlåtenskap och snilles lämningar i bättre händer än mina, och åt någon som hälre skulle emottaga och bewara dem, än jag; och då deras Författare i lifstiden warit mig til så mycken nytta, så tillåten intet, at jag genom hans berömwärda möda. Min mening är derföre, at jag tillika med de böcker, som andra författat, får alla hans handskrifter och gjorda utdrag, efter det i Edert sista bref mig gifna löfte. I kunnen aldrig i någon ting så mycket wisa mig Eder beredwillighet, som i denna saken; och är jag, Gudi lof, i stånd, at derföre betyga min erkänsla och at belöna Eder, hwarom min Ambassadeur ytterligare skal gifwa Eder tilkänna, och hwilken jag mig härutinnan åberopar. Jag beder Gud, at han ständigt bewarar Eder.
CHRISTINA.
Stockholm, d. 12 Aug. 1648.

Swedish translation of the original (my own):

Madam,
Jag fick veta av Ert brev av den 16 juli att min ambassadör har verkställt de befallningar jag givit honom angående böckerna av den salige herr Grotius, Er man, och att Ni, trots de erbjudanden som andra hade gjort att Ni skulle bli dess innehaverska, hade större hänsyn för mina önskningar än för de fördelar man förleddes att hoppas på i den riktningen. Jag erkänner, att jag i det nöje jag tar av att läsa goda författare är så förälskad i herr Grotii skrifter att jag inte skulle anse mig lycklig om jag såg mig berövad hoppet att förknippa dem med mitt bibliotek. Min ambassadör kan mycket väl ha berättat för Er om en del av den höga aktning jag har för hans beundransvärda intelligens och de goda tjänster han har gjort mig, men han kunde inte helt uttrycka för Er hur kärt hans minne är för mig och effekterna av hans betydande arbetsinsatser. Om guld och silver kunde bidra med något för att återlösa ett så vackert liv, skulle det inte finnas något i min makt som jag inte gärna skulle använda för det. Bedöm därifrån att Ni inte kunde lägga hans stora monument och reliker mellan händer, varigenom de tas emot och behandlas bättre än mina; och eftersom deras författares liv har varit så nyttigt för mig, låt inte hans död helt beröva mig frukterna av hans lysande arbete. Jag menar att Ni med de böcker som andra har gjort skickar mig alla hans memoarer, manuskript och utdrag, enligt det löfte Ni gav mig i Ert brev. Ni skulle aldrig kunna visa mig Er goda vilja bättre än i detta möte, och jag har, Gudi lov, medel att erkänna den och att belöna Er för det, som min ambassadör skall giva Er att förstå mer specifikt. Anförtroende mig därtill, ber jag till Gud att han må bevara Er i sin heliga nåd.
Kristina.
Stockholm, den 12 augusti 1648.

English translation of Filocrate's version (my own):

Madame, I have learned from your letter that my ambassador has executed my orders concerning the books of the late Mr. Grotius, your husband, and I know that, in spite of the offers made by other persons to acquire them all, you you have had more consideration for me than for the advantages you were expecting from that side. I confess with sincerity, that in the pleasure I enjoy reading good authors, I am so much in love with Mr. Grotius' writings that I would not think myself happy if I were frustrated with the advantage of placing them all in my library. My ambassador will have told you, no doubt, how great is the esteem and opinion I have of his knowledge, and how much I take the services he has rendered me. But he would not know, nor could he express to you perfectly how much his memory is dear to me, and that if gold and silver could redeem such a good life, there would be nothing in my power that I would not use for that purpose, in good heart. Judge from there that you would not be able to put his great monuments and precious relics in your hands, by which they are better received and treated than mine, and since the life of their author was so useful to me, do not allow, beautiful Lady, that his death should deprive me entirely of his illustrious labours and his philosophical vigils. I understand that with his printed books, you have all his memoirs, manuscripts and excerpts, according to your last promise. You would be better able to testify your good will than on this occasion, and I have, thank God, enough to acknowledge and reward you for it, as my ambassador will give you to hear it more particularly. I pray to God that He will keep you in His holy grace. KRISTINA.
From Stockholm, August 12, 1648.

English translation of the original (my own):

Madame,
I learned from your letter of July 16 that my ambassador has executed the orders I had given him concerning the books of the late Mr. Grotius, your husband, and that notwithstanding the offers that others had made to become its possessors, you had more consideration for my desires than for the advantages you were led to hope for in that direction. I confess that in the pleasure I take in reading good authors, I am so in love with the writings of Mr. Grotius that I would not consider myself happy if I saw myself deprived of the hope of associating them with my library. My ambassador may well have told you about part of the high esteem I have for his admirable intelligence, and the good services he has rendered me, but he could not fully express to you how dear his memory is to me, and the effects of his considerable labours. If gold and silver could contribute anything to redeem such a beautiful life, there would be nothing in my power that I would not willingly employ to that effect. Judge from there that you could not put his great monuments and relics between hands, by which they are better received and treated than mine; and since the life of their author has been so useful to me, do not allow his death to deprive me entirely of the fruits of his illustrious labours. I mean that, with the books that others have made, you send me all his memoirs, manuscripts and extracts, according to the promise you made to me in your letter. You would never be able to show me your good will better than in this meeting, and I have, thank God, the means to recognise it, and to reward you for it, as my ambassador will give you to understand more particularly. Entrusting myself to this, I pray to God that He keep you in His holy grace.
Kristina.
Stockholm, August 12, 1648.


Above: Kristina.


Above: Hugo Grotius (1583-1645).

Kristina's letter to Azzolino, dated June 20/30 (New Style), 1666

Kristina wrote this letter to Cardinal Decio Azzolino during her/his/their stay in Hamburg on June 20/30 (New Style), 1666.




Sources:

Christine de Suède et le cardinal Azzolino: Lettres inédites (1666-1668), Baron Carl Bildt, 1899


https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Letters_by_Christina_of_Sweden_to_Cardinal_Decio_Azzolino_(1666%E2%80%931668)

The letter:

15.me lestre d'Ambur, 30 Juin 1666
Jl mest impossible de Vous repondre sur le Conteneu de Vostre lestre estant encore si incertaine que ie la suis de sur lestat de mes affaires, puis que ie ne sauray encore Vous parler avec Certitude de la diette dont dependent touts mes resolutions. lordinaire de Suede passe portoit dans mes lestres que le Jour de la diette nestoit pas encore resolue et qu'on ne savoit pas si elle se feroit ou non, cette langeur et incertitvde me fait mourir desespoir et de chagrin, et pou achever à me desesperer le Courier ordinarie de Suede qui est arrive ce matin ne ma apporte aucune sorte de lestre. l'On me Croit en Chemain et Je Crois que cest la raison pourquoy lon ne mescrit plus, et Je suis force d'attendre lordinaire prochain pour diviner ce que ie dois deuenir, et Ce sera demain que ie le sauray celuy qui doit arriver de Suede qui est poprement lordinarie de Suede, Car celuy qui est arrive au Jourdhuy ne porte pas tousiour des lestres de Suede quoyquil le porte sovvent, ou plutost quelquefois, Cependant Je suis icy ocupe a minformer de lestat de mes affaires, et a revoir mes Contes tan ceux dv Gouverneur gene que d'Appelman Thexeira et les austres, et a disposer le tout de la meillieure maniere quil me sera possible, Je trouve que la Couronne me doit beaucoupe plus que mes ministres ne mont fait savoir, et Je seray encore a lignorer si ie ne l'evsse trouve de moy mesme. Si la Couronne et les estats me rendent iustice Comme iespere que ie sortiray auec grande facilite de toutte mes dettes et en auray encore de largent davance. Mon seul malheur est le mauvais estat ou la Couronne se trouve qvi est tel que ie noseray Vous en faire la description, Car Vous ne me croiries pas. Jay toutte mon esperance en la diette Car ie suis persvade que tost ou tard elle se fera et qu'on ne poura pas la differer ausi long temps que lon souhaitte de sen passer.

Je souhaitterois de tout mon Coeur que le proiets dAdami puisse reusir, et ie lespere ausi que iauray autand de revenus quil Vous fait esperer et ie Vous assure que Jemployeray toutte mon application a les faire reusir encore plus grandes et ie ne desespere pas den venir a bout neamoins ie noseray encore Vous asseurer de rien, si ce nest de mes soins et de mon application.

Vous me donnes bien de la Joye en masseurant que mon depart a donne du deplaisir a Rome, et de la duree de ce deplaisir. lon me fait honeur et iustice Car ie merite bien que rome me regrette, puisque mon absense me donne une douleur mortelle. mais admires la perversite de mon destin qui me prive pour trop logn temps de la ioye que ie donneray et receveray de mon retour. Je ne say quel Compliment on Vous a fait sur ce suiet mais de la maniere que men parles Vous m'en faittes Venir vne estrange Curiosite. ie lay cherge dans Vos Chiffre mais ie ne lay pas trovve Cepandant pour ma Consolation ne me prive pas de la Joye que ses sortes de petite nouvelles me donnent et qui sont si propres pour Charmer et pour adoucir mes inquietvdes, mais nes ce pas quon Vous trompe ou Vous flatte sur un suiet ou tout le monde Conoist Votre interest, et pour men tirer de doutte faittes moy savoir toutte les particularites et Circonstance qui me seront si agreables. au reste iay su quant iestois a ferare la Vitoire des Veneciens leur prise et Confiscation des barques, la paix de modene et de Mantoue et Vous pardon de ne Vous lavoir pas escrit.

Jcy Jl ny a rien de nouueau la Victoire des Ollandois se Confirme de toutte part. les Anglois nont pas laisse de faire des feu ioye Comme sil eussent Vaincus, et se sont publie les Victorieux a londre ou les Ambasadeurs de Sude ont celebre la fuite avec de feu de ioye allusmés asse mal appropos dauton plus quaucun austre ministre a londre n'a fait autan. adieu ie Vous suis entierement accquise.

With modernised spelling (with Kristina's spelling mistakes preserved as much as possible):

15[iè]me lettre de Hambourg, 30 juin 1666.
Il m'est impossible de vous répondre sur le contenu de votre lettre, étant encore si incertaine que je la suis de sur l'état de mes affaires, puisque je ne saurais encore vous parler avec certitude de la Diète dont dépendent toutes mes résolutions.

L'ordinaire de Suède passé portait dans mes lettres que le jour de la Diète n'était pas encore résolu et qu'on ne savait pas si elle se ferait ou non. Cette langueur et incertitude me fait mourir de désespoir et de chagrin, et, pour achever à me désespérer, le courrier ordinaire de Suède qui est arrivé ce matin ne m'a apporté aucune sorte de lettre. L'on me croit en chemain [sic] et je crois que c'est la raison pourquoi l'on ne m'écrit plus, et je suis forcée d'attendre l'ordinaire prochain pour devenir ce que je dois devenir, et ce sera demain que je le saurai par celui qui doit arriver de Suède, qui est p[r]oprement l'ordinaire de Suède, car celui qui est arrivé aujourd'hui ne porte pas toujours des lettres de Suède, quoiqu'il les porte souvent ou plutôt quelquefois.

Cependant je suis ici occupée à m'informer de l'état de mes affaires, et à revoir mes comptes, tant ceux du gouverneur général que d'Appelman, Texeira et les autres, et à disposer le tout de la meillieure [sic] manière qu'il me sera possible. Je trouve que la Couronne me doit beaucoup plus que mes ministres ne trouvé de moi-même. Si la Couronne et les États me rendent justice, comme j'espère, je sortirai avec grande facilité de toutes mes dettes et en aurai encore de l'argent d'avance. Mon seul malheur est le mauvais état où la Couronne se trouve, qui est tel que je n'oserai vous en faire la description, car vous ne me croiriez pas. J'ai toute mon espérance en la Diète, car je suis persuadée que tôt ou tard elle se fera, et qu'on ne pourra pas la différer aussi longtemps que l'on souhaite de s'en passer.

Je souhaiterais de tout mon cœur que le projet d'Adami puisse réussir, et j'espère aussi que j'aurai autant de revenus qu'il vous fait espérer, et je vous assure que j'emploierai toute mon application à les faire réussir encore plus grands, et je ne désespère pas d'en venir à bout. Néa[n]moins je n'oserai encore vous assurer de rien, si ce n'est de mes soins et de mon application.

Vous me donnez bien de la joie en m'assurant que mon départ a donné du déplaisir à Rome, et de la durée de ce déplaisir. L'on me fait honneur et justice, car je mérite bien que Rome me regrette, puisque mon absence me donne une douleur mortelle. Mais admirez la perversité de mon destin qui me prive pour trop longtemps de la joie que je donnerais et receverais [sic] de mon retour. Je ne sais quel compliment on vous a fait sur ce sujet, mais de la manière que vous m'en parlez, vous m'en faites venir une étrange curiosité. Je l'ai cherché dans vos chiffres, mais je ne l'ai pas trouvé. Cependant, pour ma consolation, ne me privez pas de la joie que ces sortes de petites nouvelles me donnent, et qui sont si propres pour charmer et pour adoucir mes inquiétudes; mais n'est-ce pas qu'on vous trompe ou qu'on vous flatte sur un sujet où tout le monde connaît votre intérêt, et, pour m'en tirer de doute, faites-moi savoir toutes les particularités et circonstances qui me seront si agréables.

Au reste, j'ai su quand j'étais à Ferrare la vi[c]toire des Vénetiens [sic], leur prise et confiscation des barques, la paix de Modène et de Mantoue, et vous [demande] pardon de ne vous l'avoir pas écrit.

Ici il n'y a rien de nouveau. La victoire des Hollandais se confirme de toute part. Les Anglais n'ont pas laissé de faire des feux [de] joie, comme s'ils eussent vaincu, et se sont publiés les victorieux à Londres, où les ambassadeurs de Suède ont célébré la fuite avec des feux de joie allumés assez mal à propos, d'autant plus qu'aucun autre ministre à Londres n'a fait autant.

Adieu, je vous suis entièrement acquise.

With modernised spelling (Bildt's transcript):

Hambourg, 30 juin 1666
Il m'est impossible de vous répondre sur le contenu de votre lettre, étant encore si incertaine que je la suis de sur l'état de mes affaires, puisque je ne saurais encore vous parler avec certitude de la Diète dont dépendent toutes mes résolutions.

L'ordinaire de Suède passé portait dans mes lettres que le jour de la Diète n'était pas encore résolu et qu'on ne savait pas si elle se ferait ou non. Cette langueur et incertitude me fait mourir de désespoir et de chagrin, et, pour achever à me désespérer, le courrier ordinaire de Suède qui est arrivé ce matin ne m'a apporté aucune sorte de lettre. L'on me croit en chemin et je crois que c'est la raison pourquoi l'on ne m'écrit plus, et je suis forcée d'attendre l'ordinaire prochain pour devenir ce que je dois devenir, et ce sera demain que je le saurai par celui qui doit arriver de Suède, qui est proprement l'ordinaire de Suède, car celui qui est arrivé aujourd'hui ne porte pas toujours des lettres de Suède, quoiqu'il les porte souvent ou plutôt quelquefois.

Cependant je suis ici occupée à m'informer de l'état de mes affaires, et à revoir mes comptes, tant ceux du gouverneur général que d'Appelman, Texeira et les autres, et à disposer le tout de la meilleure manière qu'il me sera possible. Je trouve que la Couronne me doit beaucoup plus que mes ministres ne trouvé de moi-même. Si la Couronne et les États me rendent justice, comme j'espère, je sortirai avec grande facilité de toutes mes dettes et en aurai encore de l'argent d'avance. Mon seul malheur est le mauvais état où la Couronne se trouve, qui est tel que je n'oserai vous en faire la description, car vous ne me croiriez pas. J'ai toute mon espérance en la Diète, car je suis persuadée que tôt ou tard elle se fera, et qu'on ne pourra pas la différer aussi longtemps que l'on souhaite de s'en passer.

Je souhaiterais de tout mon cœur que le projet d'Adami puisse réussir, et j'espère aussi que j'aurai autant de revenus qu'il vous fait espérer, et je vous assure que j'emploierai toute mon application à les faire réussir encore plus grands, et je ne désespère pas d'en venir à bout. Néanmoins je n'oserai encore vous assurer de rien, si ce n'est de mes soins et de mon application.

Vous me donnez bien de la joie en m'assurant que mon départ a donné du déplaisir à Rome, et de la durée de ce déplaisir. L'on me fait honneur et justice, car je mérite bien que Rome me regrette, puisque mon absence me donne une douleur mortelle. Mais admirez la perversité de mon destin qui me prive pour trop longtemps de la joie que je donnerais et recevrais de mon retour. Je ne sais quel compliment on vous a fait sur ce sujet, mais de la manière que vous m'en parlez, vous m'en faites venir une étrange curiosité. Je l'ai cherché dans vos chiffres, mais je ne l'ai pas trouvé. Cependant, pour ma consolation, ne me privez pas de la joie que ces sortes de petites nouvelles me donnent, et qui sont si propres pour charmer et pour adoucir mes inquiétudes; mais n'est-ce pas qu'on vous trompe ou qu'on vous flatte sur un sujet où tout le monde connaît votre intérêt, et, pour m'en tirer de doute, faites-moi savoir toutes les particularités et circonstances qui me seront si agréables.

Au reste, j'ai su quand j'étais à Ferrare la victoire des Vénitiens, leur prise et confiscation des barques, la paix de Modène et de Mantoue, et vous [demande] pardon de ne vous l'avoir pas écrit.

Ici il n'y a rien de nouveau. La victoire des Hollandais se confirme de toute part. Les Anglais n'ont pas laissé de faire des feux [de] joie, comme s'ils eussent vaincu, et se sont publiés les victorieux à Londres, où les ambassadeurs de Suède ont célébré la fuite avec des feux de joie allumés assez mal à propos, d'autant plus qu'aucun autre ministre à Londres n'a fait autant.

Adieu, je vous suis entièrement acquise.

English translation (my own):

Hamburg, June 30, 1666.
It is impossible for me to answer you as to the content of your letter, being still so uncertain as I am on the state of my affairs, since I cannot yet speak with certainty of the Riksdag, on which all my resolutions depend.

The past of Sweden, in my letters, showed that the day of the Riksdag was not yet resolved, and that it was not known whether it would be done or not. This languour and uncertainty makes me die of despair and sorrow, and, to complete my despair, the ordinary Swedish courier who arrived this morning brought me no kind of letter. They believe me on the way and I think that is the reason why they do not write to me anymore, and I am forced to wait for the next ordinary to become what I have to become, and it will be tomorrow that I will know it by the one who must arrive from Sweden, which is the ordinary of Sweden, because whoever has arrived today does not always carry letters from Sweden, although he carries them often or rather sometimes.

But here I am, busy informing myself of the state of my affairs and reviewing my accounts, both those of the Governor General and Appelman, Texeira and others, and disposing of everything in the best possible way that will be possible for me. I find that the Crown owes me much more than my ministers have let me know, and I would still be ignorant of it if I had not found out on my own. If the Crown and the States do me justice, as I hope, I will come out with great ease of all my debts and will still have some money in advance. My only misfortune is the bad state in which the Crown is, which is such that I dare not describe it to you, for you would not believe me. I have all my hope in the Riksdag, for I am persuaded that sooner or later it will happen, and that one will not be able to postpone it as long as one wishes to do without it.

I would like with all my heart that Adami's project can succeed, and I also hope that I will have as much income as you can hope for, and I assure you that I will use all my application to make them succeed again bigger, and I do not despair of overcoming it. Nevertheless, I will not dare to assure you of anything except my care and my application.

You give me much joy by assuring me that my departure has given Rome no pleasure, and the duration of this displeasure. They do me honour and justice, for I deserve Rome to regret me, since my absence gives me a mortal pain. But admire the perversity of my destiny, which deprives me for too long of the joy I would give and receive from my return. I do not know what compliment you have been given on this subject, but in the way you tell me about it, you make me come to a strange curiosity. I looked for it in your numbers, but I did not find it. In the meantime, for my consolation, do not deprive me of the joy which these kinds of little news give me, and which are so apt to charm and to soften my anxieties; but is it not that they deceive you or flatter you on a subject in which everybody knows your interest, and, to get out of doubt, let me know all the peculiarities and circumstances, which will be so nice.

For the rest, I knew when I was in Ferrara the victory of the Venetians, their capture and confiscation of the boats, the peace of Modena and Mantua, and beg your pardon for not having written it to you.

Here there is nothing new. The victory of the Dutch is confirmed on all sides. The English did not stop making bonfires, as if they had conquered, and published the victorious ones in London, where the ambassadors of Sweden celebrated the flight with bonfires lit up rather badly, especially since no other minister in London has done so much.

Farewell, I am entirely yours.


Above: Kristina.


Above: Decio Azzolino.

Friday, August 9, 2019

Kristina's letter to Axel Oxenstierna, dated March 8/18 (Old Style), 1645

Kristina wrote this letter to Axel Oxenstierna on March 8, 1645. She/he/they have received Oxenstierna's letter and refers to her/his/their reply to the Commissars jointly. Since she/he/they see so little hope for peace, she/he/they want to have the war waged with greater force. The fleet and the army will be provided with supplies, as will the defense of Västergötland.



Source:

Riksarkivet, Axel Oxenstiernas skrifter och brev


The letter:

Högt ärade Her Rix Cantzler, Jagh bekom Eder skriwelse i går medh posten wel vndfångit och der vthur noghsamt kunna dömma huadh beswer widh denne traktat hengia, och hawer Jagh fordenskuld giwit Eder gode herar samtligen min mening till förstå i mitt breff til Eder samtligen, der också Jagh migh wil hafwe refererat, dervthur J hemte min fulkomlige meningh til fornimma. Jagh förnimmer och att J hafwe skriwit Carel Wrangel till och honom sackt til at holla fienden alert på sine öigor, huilckett är mucket wel giort, medan Jagh sir så ringa hop til fred wil Jagh beflita migh så muckett krafftigare att vthföra kriget på dedh att man motte kunna sent om sidor bringa honom til billiga Conditioner, På flåttan skal intet felas att den ju icke skal komma tidigt i siön, vivres til armeen skola icke heller masquera, efter Jagh redan hawer giort all nödigh Provision både vhr liffland och her uthur Swirge om Spanmål Salt humla och Svcarie brödh miol och hawra skal icke heller fattas Wester Giottlands defention är och forsed så micket sigh giörra later, och skal Jagh nu alt witt uth forligare att skriwa medh neste legenhett tiden till tillather migh icke denne gong mehre att skriwa
Desse få ord skole tiena Eder til en wiss forsekring att min önskan är til gudh för eder stadige welmågo såsom den der är och förbliwer
Eder
altidh wel benegen
Christina
hastigt aff Stockholm den 8 Martij Ano 1645.

The Riksarkivet website's transcript of the letter:

Högt ärade Her Rix Cantzler
Jagh bekom eder skrivelse i går medh posten vel undfångit och der uthur noghsant kunna dömma hvadh besver vidh denne tracktat hengia, och haver jagh forde[n]skuld givit eder gode herar samtligen min mening til forstå i mitt breff til eder samtligen, der upå jagh migh vil hava refererat. Deruthur I hava min fulkomlige me[n]ingh til fornimma. Jagh fornimmer och att I have skrivit Carel Wrangel til och honom sterckt til att holla fienden alert på sine öigor hvilkett är mucket vel giort. Medan jagh sir sa ringa hop til fred, vil jagh beflita migh så muckett krafftigare att uthföra kriget på dedh att man motte kunna sent om sider bringia honom til billige conditioner. På flottan skal intett felas att den ju icke skal komma tidigt i siön, vivres til armén skola icke heller manquera, effter jagh reda[n] haver giort all nödigh provision både uhr Liffland och her uthur Svirge om spanmål, salt, humle och sucariebrödh, miöl och havre skal icke heller fattas. Vestergiöttlands defension är och forsed så mucket sigh giörra later, och skal jagh om alt vitt uthförligare att skriva medh neste legenhet. Tiden tillater migh icke denne gong mehr att skriva. Desse få ord skole tiena eder til en viss forsekri[n]g att min onskan är til gudh för eder stadige velmågo, såsom den der är och forbliver
Eder altidh vel benegen
Christina.
Hastigt aff Stockholm den 8 martii Anno 1645

With modernised spelling (with Kristina's spelling mistakes preserved as much as possible):

Högtärade Herr Rikskansler,
Jag bekom Eder skrivelse igår med posten väl undfångit och därutur nogsamt kunna döma vad besvär vid denna traktat hänga, och haver jag förde[n]skull givit eder goda herrar samtligen min me[n]ing till förstå i mitt brev till eder samtligen, däruppå jag mig vill hava refererat. Därutur I hava min fullkomliga mening till förnimma. Jag förnimmer ock att I hava skrivit Carl Wrangel till och honom stärkt till att hålla fienden alert på sina öar, vilket är mycket väl gjort. Medan jag ser så ringa hopp till fred, vill jag beflita mig så mycket kraftigare att utföra kriget på det att man måtte kunna sent om sidor bringa honom till billiga konditioner. På flottan skall intet felas att den ju icke skall komma tidigt i sjön, vivres till armén skola icke heller mankera, efter jag reda[n] haver gjort all nödig provision båda ur Livland och här utur Sverige om spannmål, salt, humle och suckariebröd; mjöl och havre skall icke heller fattas. Västergötlands defension är ock försedd så mycket sig göra låter, och skall jag om allt vitt utförligare att skriva med nästa lägenhet. Tiden tillåter mig icke denna gång mer att skriva. Dessa få ord skola tjäna Eder till en viss försäkri[n]g att min önskan är till Gud för Eder stadiga välmågo, såsom den där är och förbliver
Eder alltid väl benägen
Kristina.
Hastigt av Stockholm den 8 martii anno 1645.

With modernised spelling:

Högtärade Herr Rikskansler,
Jag bekom Eder skrivelse igår med posten väl undfångit och därutur nogsamt kunna döma vad besvär vid denna traktat hänga, och haver jag fördenskull givit eder goda herrar samtligen min mening till förstå i mitt brev till eder samtligen, däruppå jag mig vill hava refererat. Därutur I hava min fullkomliga mening till förnimma. Jag förnimmer ock att I hava skrivit Carl Wrangel till och honom stärkt till att hålla fienden alert på sina öar, vilket är mycket väl gjort. Medan jag ser så ringa hopp till fred, vill jag beflita mig så mycket kraftigare att utföra kriget på det att man måtte kunna sent om sidor bringa honom till billiga konditioner. På flottan skall intet felas att den ju icke skall komma tidigt i sjön, vivres till armén skola icke heller mankera, efter jag redan haver gjort all nödig provision båda ur Livland och här utur Sverige om spannmål, salt, humle och suckariebröd; mjöl och havre skall icke heller fattas. Västergötlands defension är ock försedd så mycket sig göra låter, och skall jag om allt vitt utförligare att skriva med nästa lägenhet. Tiden tillåter mig icke denna gång mer att skriva. Dessa få ord skola tjäna Eder till en viss försäkring att min önskan är till Gud för Eder stadiga välmågo, såsom den där är och förbliver
Eder alltid väl benägen
Kristina.
Hastigt av Stockholm den 8 martii anno 1645.

French translation (my own):

Très honoré sieur Grand Chancelier du Royaume,
J'ai reçu votre lettre avec l'ordinaire d'hier, à partir duquel je peux tout à fait juger quels travaux sont suspendus à ce traité, et pour cette raison, j'ai donné vous bonnes hommes mon avis, pour que vous compreniez de ma lettre à tous vous, j'aurai fait référence à cela. De là, vous avez mon opinion complète à percevoir. Je vois aussi que vous avez écrit à Charles Wrangel et lui avez fortement conseillé de garder l'ennemi en alerte sur leurs îles, ce qui est très bien fait. Alors que je vois si peu d'espérance pour la paix, je veux m'occuper à mener la guerre avec plus de force afin qu'elle puisse enfin être menée à des conditions équitables. Pour la flotte, il est évident qu'elle ne manquera pas de prendre la mer de bonne heure, et les vivres de l'armée ne seront pas non plus négligés, car j'ai déjà fait toutes les provisions nécessaires de Livonie et d'ici de Suède en grains, sel, houblon, galettes; la farine et l'avoine ne doivent pas non plus être négligées. La défense de la Westrogothie est également aussi fournie que possible, et j'écrirai sur tout le reste à la prochaine occasion. Le temps ne me laisse pas écrire plus cette fois. Ces peu de mots vous serviront d'assurance sûre que mon désir va vers Dieu pour votre bien-être continu, comme celui qui est et reste
votre toujours bien affectionnée
Christine.
Hâtivement de Stockholm, le 8 mars 1645.

English translation (my own):

Highly honoured Lord Grand Chancellor of the Realm,
I received your letter with yesterday's post, from which I quite can judge what labours are hanging on this treaty, and for this reason I have given you good men my opinion for you to understand from my letter to you collectively, I will have referred thereupon. From it you have my complete opinion to perceive. I also see that you have written to Carl Wrangel and strongly advised him to keep the enemy alert on their islands, which is very well done. While I see so little hope for peace, I want to busy myself with waging the war more forcefully so that it can finally be brought to fair conditions. For the fleet, it obviously shall not fail to come early to sea, and neither shall victuals for the army be neglected, as I have already made all necessary provisions both from Livonia and here from Sweden of grains, salt, hop, hardtack biscuits; flour and oats shall not be neglected either. The defense of Västergötland is also as provided as it can be, and I shall write about all else at the next opportunity. Time doesn't let me write more this time. These few words shall serve you a safe assurance that my desire goes to God for your continual welfare, as the one who is and remains
your always well-affectionate
Kristina.
Hastily from Stockholm, March 8, 1645.


Above: Kristina.


Above: Axel Oxenstierna.

Kristina's letter to Per Brahe, dated March 5/15 (Old Style), 1649

Kristina wrote this letter to Count Per Brahe on March 5/15, 1649.

Sources:

Riksarkivet, page 142 in Kristina; Svenska kungliga autografer, kronologiskt; Autografsamlingen; Ericsbergsarkivet


Tvenne egenhändiga bref från Drottning Kristina, article by Baron C. C. Bonde for Personhistorisk tidskrift, issue 1, 1898-1899, published 1900



The letter:

Stockholm den 5 Martij 1649.
Edle och Wälbårne Grewe högtärade her R. Drotz, Jag ariperar medh stort Contentament denne occasion at tesmoignera min her, R. D. Continationen aff min affection hilken Jagh altidh har burit til honom och beder han Wile Wara försäkrat att Jagh den medh Sinceritet altidh skal lata påskina. beder att R. D. altidh Wile Continuera i den trogne benägenhet som han altidh har migh protesterat.
Jagh är och bliwer honnom altidh Wäl affectionerat.
Christina.

Bonde's transcript of the letter:

Stockholm den 5 Martij 1649.
Edle och Wälbårne Grefwe högtärade her R. Drotz. Jag aciperar medh stort Contentement denne occasion at tesmoignera min her, R. D. Continatiationen aff min affection h[v]ilken Jagh altidh har borit til honom och beder han wile Wara försäkrat att Jagh den medh Sinceritet altidh skal lata påskina. Beder att R. D. altidh wile continuera i den trogne benägenhet som han altidh har migh protesterat. Jagh är och bliwer honnom altidh wäl affectionerat.
Christina.

With modernised spelling:

Stockholm, den 5 Martii 1649.
Ädle och Välborne Greve, Högtärade Herr Riksdrots,
Jag arriperar med stort kontentament denna ockasion att temoignera min herr Riksdrots kontinuationen av min affektion vilken jag alltid har burit till honom, och beder han ville vara försäkrad att jag den med sinceritet alltid skall låta påskina. Beder att Riksdrotsen alltid ville kontinuera i den trogna benägenhet som han alltid har mig protesterat.
Jag är och bliver honom alltid välaffektionerad.
Kristina.

Contemporary Swedish translation (my own):

Stockholm, den 5 mars 1649.
Ädle och Välborne Greve, Högtärade Herr Riksdrots,
Jag griper, med stor tillfredställelse, detta tillfälle att betyga min herr Riksdrots fortsättning av tillgivenheten jag alltid har hyst till honom, och ber han vara försäkrad att jag skall alltid visa den med uppriktighet. Jag ber att Riksdrotsen vill alltid fortsätta i den trogna benägenhet som han har alltid betygat mig.
Jag är och förblir honom alltid tillgiven.
Kristina.

French translation (my own):

Stockholm, le 5 mars 1649.
Noble et bien-né Comte, très honoré Seigneur Grand Drost du Royaume,
Je saisis cette occasion avec un grand contentement pour témoigner à monsieur le Grand Intendant la continuation de mon affection que je lui ai toujours portée, et je le supplie de m'assurer que je le montrerai toujours avec sincérité. Je prie le Grand Drost de continuer toujours dans la fidèle inclination dont il m'a toujours assurée.
Je suis et reste toujours bien-affectionnée envers lui.
Christine.

English translation (my own):

Stockholm, March 5, 1649.
Noble and Well-Born Count, Highly Honoured Lord Grand Steward of the Realm,
I seize this opportunity with great contentment to testify to my lord Grand Steward the continuation of my affection which I have always borne for him, and I beg him to be assured that I shall always let it show with sincerity. I beg that the Grand Steward would always continue in the faithful inclination of which he has always assured me.
I am and remain always well-affectionate towards him.
Kristina.


Above: Kristina.



Above: Per Brahe.

Kristina's open letter to the Ovanåker vicarage, dated March 8, 1642

Kristina's signed open letter dated March 8, 1642, regarding the vicarage's liberties for one of the peasantry's homes bought in Ovanåker.

Source:

Redogörelse för de ecklesiastika boställena, Gabriel Thulin, Gustaf Hedin and Harald Skoglund, 1904


The letter (italics my own):

Vij CHRISTINA etc. göre vitterligit, att, efftersåsom Alffta gield i Helsingeland för des vijda begrepenheet skull och den långe vägen som dhe der boendes hadhe till sielffue mohrkyrkian, ähr nu meera fördelt så, att Offuanåker capelle-geldh skall här effter vara ett särskilt pastorat; altså emedan allmogen der sammastädes haffua kiöpt och sigh tilhandlat ett hemman der i Offuanåkers by, som de vela haffua till deras kyrkioherdes boningh och heemvijst, dy haffue Vij af gunst och nådhe uppå bem:te almogens underdånighe ahnsökiande härmed och i krafft af detta vårt öppne breff effterlåtet och bevilliat, att den kyrkioherde, som nu der boendes ähr, sampt hans successorer skole här effter för prestebordh oqualdh behålla förbem:te hemman i Offuanåker, och der uppå niuta lijka frijheet och vilkor som andra kyrkioherdar deras prästegårdar innehaffua och besittia. Och detta til Vår eghen vijdare ratification vijd Våre ingående myndighe åhr och Kongl. regeringh. Här alle etc. Datum Stockholm den 8 martij a:o 1642.



Above: Kristina.

Kristina's confirmation of the new city Helsinki's privileges, year 1651

Source:

Bidrag till Helsingfors stads historia, Volumes 2-3, Petrus Nordmann, Svenska litteratursällskapet i Finland, 1906


The letter (italics my own):

Vij Christina p. p. giöre vetterligit, effter som våre troundersåtare, borgmästare och råd samt menige borgerskapet uti vår stad nye Helsingfors, hafve i underdånighet låtit hos oss sökia och anhålla om confirmation och stadfästelse på de privilegier, som våre för detta förmyndare och riks regering, staden vid dess fundation, till vår vidare ratification gifvit och villkohr be:de stad igenom åtskillige resolutioner och afskeder, så uti våre omyndige år af välb:te våre på den tiden förmyndare, som och nu sedermera af oss bekommit hafver, och han in till nu varande tid rättmätigt nyttiar och brukar. Vij hafwe för den skull detta tagit uti betänckande och af gunst och nåde, så och uti anseende af deras emot oss och Sveriges krono försporde huldhet, trohet och rättrådighet, hvarutinnan de och deras effterkommande emot oss, våre effterkommande Sveriges konungar och krona, än ytterligare och alt framgent att continuera och framhärda förplicktade vara skole, confirmerat, stadfäst och bekräfftat, som Vij härmed och i detta vårt öppne brefs kraft confirmere, stadfäste och bekräfte bem:te våre tro undersåtare, borgmästare och råd samt menige borgerskapet uti nye Helsingfors, berörde privilegier tillika med alle andre villkohr, friheter och beneficier, som af välbe:te våre för detta förmyndare och riks regering och sedermera af oss uti åtskillige resolutioner förbe:te stad Helsingfors förundte äro, och han nu värckeligen och rättmätigt niuter, att dem än vidare och framgent utan någons intrång, fri och säkert skola, må niuta, bruka och behålla och dervid fullkomligen, såsom det rätt och billigt kan vara, erhåldne och handhafde blifva, oss elljest härjämte vår och riksens höghet och rätt uti alt förbehållen och utan præjuditz och skada. Vij förbiude fördenskull etc.
Christina.



Above: Kristina.

Thursday, August 8, 2019

Kristina recommends Johan Adler Salvius and Axel Lillie in a council meeting, March 27/April 6 (Old Style), 1648

Thanks to Kristina, a discussion about Johan Adler Salvius and Axel Lillie and their "good merits" ended up being the main focus of conversation during a council meeting about the peace treaty on March 27/April 6 (Old Style), 1648.

Source:

Svenska riksrådets protokoll 12: 1647-1648, pages 304 to 307, published by Severin Bergh, 1909


The transcript of the meeting:

H. K. M:t proponerade der näst, att efter någre stellen af Rixrådh fattas om man icke skal taga någre i Stellet. För H. K. M:tz person, mente H. K. M:t Salvium och Axel Lilie komma vti consideration. H. Salvius wore wäl intet af högh slecht och bördh, doch wäl meriterat om Fäderneslandet. Dee gode herrar behagade der om discurrera.

H. Rixdrotz: »Axel Lilie är een man som länge hafwer tiänt, och meriterat myckit gott: hwadh Salvium anlangar, så hafwer han länge tiänt, och nu kommit i tiänsten så widt, att han wäl kan wara Capabel, om icke något skulle wara om hans härkomst, att dedh wore vtaf rare exempel

H. RixAmmiral: »Salvius är een gammal och trogen tiänare, hafwer berömlige actioner, tyckes wara wäl och nådigt betenkt, att H. K. M:tt hans person honorerar, tror icke någon wara deremot af rådet, efter han vti Cancellie saker är myckit wäl förfaren. Axel Lilie hafwer vti alle occasioner sigh så förhollit att hans manlige gerningar tyckes honom recommendera der till, att han och blifwer coopterat in eum locum, på dedh andre, som sådane rum bekläde, måge och kunne hafwe modh att tiäna.«

H. K. M:t: »Salvius wore utan twifwel capabel, om han wore stor af familie, män så må han räkna sigh dedh för een ähra, att man intet annat hafwer emot honom.«

H. Rixdrotz: »Salvij qualiteter äre gode, män om hwar och een man skulle hafwa efter sin condition sådane gradus, som wore conform der med, dedh wore een saak.«

H. K. M:t: »När man fråger [efter] gode rådh, då fråger man intet efter 16 ahner, utan quid consilij

H. Rixdrotz: »Nå een sådan grad, der till will wara store merita

H. K. M:t: »Han är nödigh, och hafwer gode merita, att dee äre wedkunnige.«

H. K. M:t. Hafwer och tenkt på een i Rådet till neml. Johan Berendz.

H. RixCancelleren: »När man tager rådh, så seer man gerna på Collegerne

H. K. M:t: »Man tager och ofta een vtom Collegerne, han kunde wara nyttigh vti Cammaren. Om han skal komma i Rådet, så må Salvius intet mindre respecteres, Ty hans tiänster äre intet större.«

H. RixDrotz: »Om dedh drögdes till dess tractaten wore sluten, och då gofwes honom såsom tacksamheet.«

H. K. M:t: »Han råder intet före att tractaten anten brytes, eller mehr fullföllies, han kan lijkwäl erkennat för tacksamheet efter freden, om den föllier.«

H. RixDrotz: »H. K. M:t råder göra deruti hvad H. K. M:t teckes, män H. Ex:ce sade för sin person, hwadh skäl kunde wara pro et contra

H. K. M:t: »Dedh är wäl giort, och iagh seer deth gerna, på dedh iagh deste bättre må kunna säija mine skäl. Migh är anlägit att hafwe capabelt folk; om dee gode herrar hafwe capables barn, skole dee gerna ansees, doch cæteris paribus, och att man intet Coarcterar sigh till någre få familier och personer

H. Rixdrotz: »Om H. K. M:tt intet wille att dedh blefwe confus, wore något att considerera

H. K. M:t: »Dedh är aldrigh min mening, hafwer och dedh præcaverat, att dedh intet promiscue må skee, Jagh hafwer honom dedh lofwat, och han hafwer dedh aldrigh begärt, lärer lijkwäl göra sitt bästa vti tractaten. Dedh kunne elliest wara andre vti consideration, män der äre rationes contra somlige äre vnge, kan man intet tage altidh af ett folk.«

H. RixCancell: »Emot Axel Lilie hafwer iagh intet att säija. Hvadh Salvium anlangar, will iagh begära vnderdånigst förlåtelse, intet mycket säija derom, efter dedh kan till ewentyrs menas iagh wore partijsk.«

H. K. M:t: »H. RixCancell:n är för genereus till att låta något blijka.«

H. RixCancell:n: »Salvius hafwer wäl tiänt, är wäl meriterat, och doch wäl Compenserat. Dedh är den högste grad som H. K. M:t kan göra någon vti sitt rijke ex quocunque gradu

H. K. M:t: »Saligh b. Johan Skytte är iu kommen der till.«

H. RixCancell:n: »Han hafwer haft gode qualiteter, och hafwer iagh sielf rådt der till, män vtan h. Skytten, skal H. K. M:t intet finna sådant, är emot lagen och wåre privilegier

H. K. M:t: »Skytten hafwer altidh warit en stor man och myckit brukat vti rådet.«

H. RixCancell:n: »Skytten war icke allenast S. Kungens præceptor, vtan Cammerådh, stodh Cammaren före en longh tidh, såden vti Ambassader, doch gör H. K. M:t deruti hwadh H. K. M:t will. Salvij tiänster äre värde att remarquera

H. K. M:t: »Om min S. Herfader hade läfwat, hade han länge warit Rixrådh.«

H. RixCancell:n: »Dedh will iagh betyga in för Gudh, att dedh intet skedh, om Salvius wore här, wille iagh wäl säijan i ögonen.«

H. K. M:t begärde dee gode herrar wille votera.

H. Gustav: »Salvij person kan wara capabel nogh der till, doch efter han intet är af Riddare eller Swen, hoppes iagh att H. K. M:t icke påtränger någon emot privilegier och lagh.«

H. K. M:t: »Privilegier will iagh intet bryta, doch måste wara något mehr.«

H. Sewedh [Bååt]: "Axel Lilies person är intet emot. Salvij person kan fuller hafwa dubia, doch hafwer wäl meriterat, och seer iagh intet emot honom.«

H. Erik Gylldenst[ierna]: »Axel Lillie är meriterat, Salvius och kan wäl tiäna der till.«

H. Th. Sparre mente och dedh samma, allenast dedh icke lände framdeles till förargeligt exempel.

H. K. M:t: »Dedh skal iagh wäl achta migh före, doch om iagh allenast skal lijta migh der till, att Rådz söner allena komme vti rådet, så hafwer iagh ringa att stödie migh widh, när Eder något kommer widh.«

H. Knut Posse: »H. Axel hafwer wäl meriterat, Salvius och, doch här till icke månge sådane exempel, steller dedh vti H. K. M:tz gunsth och nåde, förmodar honom dedh ärkenna.«

H. Th. Bielke: »Dee äre både meriterade, och H. Salvius kunde efter sluten fredh dedh obtinera

H. K. M:t: »Då tager iagh dedh för voto affirmativo, efter han då intet blifwe capabler, än han nu ähr.«

H. Matth. Soop holler dem både gode och skiuter alt vti H. K. M:tz skön.

H. RixSkattmästaren: »Emot Axel L. finner inthet. Salvius hafwer giort gode tiänster, allenast om något skulle wara deremot, wore allenast dedh som H. RixDrotz och H. RixCancel. hade moverat, elliest hölt H. Ex:ce honom capabel

H. RixAmmiralen blef widh sitt förrige votum.

H. RixCancell:n blef och widh sitt voto, män H. RixDrotzen sade Salvium hafwa myckit förtiänt, doch om H. K. M:t techtes till opskiutat till dess tractaten wore ändat, då pro muneratione gifwas.

H. K. M:t: »Gud beware migh derföre, att iagh skal något göra emot privilegier, män efter han hafwer wäl tiänt, och är capabel, finnes och nödigh in consilijs, i dy beder iagh i holle till gode, att iagh seer der på, och doch ingen till mescontentament, förmodar och H. RixCancell:n, som een genereus herre, sigh intet deer af movera, vtan är der med tillfredz.«

With modernised spelling:

... Hennes Kungliga Majestät proponerade därnäst att efter några ställen av Riksråd fattas om man icke skall taga några i stället. För Hennes Kungliga Majestäts person, mente Hennes Kungliga Majestät Salvium och Axel Lillie komma uti konsideration. Herr Salvius vore väl inte av hög släkt och börd, dock välmeriterad om Fäderneslandet. De goda herrar behagade därom diskurrera.

Herr Riksdrots: »Axel Lillie är en man som länge haver tjänt och meriterat mycket gott; vad Salvium anlangar, så haver han länge tjänt och nu kommit i tjänsten så vitt att han väl kan vara kapabel om icke något skulle vara om hans härkomst, att det vore utav rara exempel.«

Herr Riksamiral: »Salvius är en gammal och trogen tjänare, haver berömliga aktioner, tyckes vara väl och nådigt betänkt att Hennes Kungliga Majestät hans person honorerar; tror icke någon vara däremot av Rådet, efter han uti kanslisaker är mycket välförfaren. Axel Lillie haver uti alla ockasioner sig så förhållit att hans manliga gärningar tyckes honom rekommendera därtill att han ock bliver koopterad in eum locum, på det andra, som sådana rum bekläda, måge och kunne have mod att tjäna.«

Hennes Kungliga Majestät: »Salvius vore utan tvivel kapabel om han vore stor av familj, men så må han räkna sig det för en ära att man intet annat haver emot honom.«

Herr Riksdrots: »Salvii kvaliteter äro goda, men om var och en man skulle hava efter sin kondition sådana gradus som vore konform därmed, det vore en sak.«

Hennes Kungliga Majestät: »När man frågar [efter] goda råd, då frågar man inte efter 16 anor, utan quid consilii

Herr Riksdrots: »Nå en sådan grad, därtill vill vara stora merita

Hennes Kungliga Majestät: »Han är nödig och haver goda merita att de äro vittkunniga.«

Hennes Kungliga Majestät haver ock tänkt på en i Rådet till, nämligen Johan Berendes.

Herr Rikskanslern: »När man tager råd, så ser man gärna på kollegerna.«

Hennes Kungliga Majestät: »Man tager ock ofta en utom kollegerna; han kunde vara nyttig uti Kammaren. Om han skall komma i Rådet, så må Salvius inte mindre respekteras, ty hans tjänster äro inte större.«

Herr Riksdrots: »Om det dröjdes till dess traktaten vore sluten, och då gåves honom såsom tacksamhet.«

Hennes Kungliga Majestät: »Han råder inte före att traktaten anten brytes eller mer fullföljes; han kan likväl erkännat för tacksamhet efter freden, om den följer.«

Herr Riksdrots: »Hennes Kungliga Majestät råder göra däruti vad Hennes Kungliga Majestät täckes, men Hans Excellens sade för sin person vad skäl kunde vara pro et contra

Hennes Kungliga Majestät: »Det är väl gjort, och jag ser det gärna, på det jag desto bättre må kunna säga mina skäl. Mig är anläget att hava kapabelt folk; om de goda herrar hava capables barn, skola de gärna anses, dock cæteris paribus, och att man inte koarkterar sig till några få familjer och personer.«

Herr Riksdrots: »Om Hennes Kungliga Majestät inte ville att det bleve konfus vore något att konsiderera.«

Hennes Kungliga Majestät: »Det är aldrig min mening, haver ock det prekaverat att det inte promiscue må ske. Jag haver honom det lovat, och han haver det aldrig begärt, lär likväl göra sitt bästa uti traktaten. Det kunne eljest vara andra uti konsideration, men där äro rationes contra. Somliga äro unga, kan man inte taga alltid av ett folk.«

Herr Rikskanslern: »Emot Axel Lillie haver jag intet att säga. Vad Salvium anlangar, vill jag begära underdånigst förlåtelse intet mycket säga därom, efter det kan till äventyrs menas jag vore partisk.«

Hennes Kungliga Majestät: »Herr Rikskanslern är för generös till att låta något blicka.«

Herr Rikskanslern: »Salvius haver väl tjänt, är välmeriterad, och dock välkompenserad. Det är den högste grad som Hennes Kungliga Majestät kan göra någon uti sitt rike ex quocunque gradu

Hennes Kungliga Majestät: »Salig brodern Johan Skytte är ju kommen därtill.«

Herr Rikskanslaren: »Han haver haft goda kvaliteter, och haver jag själv rått därtill, men utan herr Skytten, skall Hennes Kungliga Majestät intet finna sådant, är emot lagen och våra privilegier.«

Hennes Kungliga Majestät: »Skytten haver alltid varit en stor man och mycket brukat uti Rådet.«

Herr Rikskanslaren: »Skytten var icke allenast saliga Kungens preceptor, utan kammarråd, stod Kammaren före en lång tid, sådan uti ambassader, dock gör Hennes Kungliga Majestät däruti vad Hennes Kungliga Majestät vill. Salvii tjänster äro värda att remarkera.«

Hennes Kungliga Majestät: »Om min salige herrfader hade levat, hade han länge varit riksråd.«

Herr Rikskanslern: »Det vill jag betyga inför Gud att det inte skedde; om Salvius vore här, ville jag väl sägan i ögonen.«

Hennes Kungliga Majestät begärde de goda herrar ville votera.

Herr Gustaf: »Salvii person kan vara kapabel nog därtill, dock efter han inte är av riddare eller sven, hoppas jag att Hennes Kungliga Majestät icke påtränger någon emot privilegier och lag.«

Hennes Kungliga Majestät: »Privilegier vill jag inte bryta, dock måste vara något mer.«

Herr Seved [Bååth]: »Axel Lillies person är inte emot. Salvii person kan fuller hava dubia, dock haver väl meriterat, och ser jag intet emot honom.«

Herr Erik Gyllenst[ierna]: »Axel Lillie är meriterad. Salvius ock kan väl tjäna därtill.«

Herr Thure Sparre mente ock detsamma, allenast det icke lände framdeles till förargligt exempel.

Hennes Kungliga Majestät: »Det skall jag väl akta mig före, dock om jag allenast skall lita migh därtill att Råds söner allena komme uti Rådet, så haver jag ringa att stödja mig vid när Eder något kommer vid.«

Herr Knut Posse: »Herr Axel haver väl meriterat, Salvius ock, dock härtill icke många sådana exempel; ställer det uti Hennes Kungliga Majestäts gunst och nåde, förmodar honom det erkänna.«

Herr Thure Bielke: »De äro både meriterade, och herr Salvius kunde efter sluten fred det obtinera.«

Hennes Kungliga Majestät: »Då tager jag det för voto affirmativo, efter han då inte bleve kapablare än han nu är.«

Herr Matthias Soop håller dem både goda och skjuter allt uti Hennes Kungliga Majestäts skön.

Herr Riksskattmästaren: »Emot Axel Lillie, finner intet. Salvius haver gjort goda tjänster, allenast om något skulle vara däremot, vore allenast det som herr Riksdrots och herr Rikskanslern hade moverat, eljest höllt Hans Excellens honom kapabel.«

Herr Riksamiralen blev vid sitt förriga votum.

Herr Rikskanslern blev ock vid sitt voto, men herr Riksdrotsen sade Salvium hava mycket förtjänt, doch om Hennes Kungliga Majestät täcktes till uppskjutat till dess traktaten vore ändat, då pro muneratione givas.

Hennes Kungliga Majestät: »Gud bevare mig därför, att jag skall något göra emot privilegier, men efter han haver väl tjänt och är kapabel, finnes ock nödig in consiliis, i ty beder jag I hålle tillgodo att jag ser därpå, och dock ingen till mécontentement, förmodar ock herr Rikskanslern, som en generös herre, sig intet därav movera, utan är därmed tillfreds.«

French translation (my own):

... Sa Majesté Royale proposa ensuite qu'après quelques places, le Conseil résolve d'accueillir ou non certains membres. Pour la personne de Sa Majesté Royale, Sa Majesté Royale entendait que Salvius et Axel Lillie entrent en considération. Monsieur Salvius n'était pas de haute naissance, mais il était néanmoins bien mérité pour la Patrie. Les bons messieurs se plaisaient à en discourir.

Le Grand Drost: «Axel Lillie est un homme qui a servi longtemps et qui a beaucoup mérité; quant à Salvius, il a servi longtemps et est maintenant entré dans le service dans la mesure où il pourrait bien être capable si  il n'y avait rien dans sa filiation qui proviendrait d'exemples rares.»

Le Grand Amiral: «Salvius est un vieux et fidèle serviteur, a des actions louables, semble être bien et gracieusement considéré que Sa Majesté Royale honore sa personne; je ne pense pas que quiconque du Conseil soit contre lui, car il est très bien expérimenté en matière de chancellerie. Axel Lillie s'est en toutes occasions conduit de telle manière que ses actes virils lui paraissent recommander qu'il soit également coopté à cet endroit; d'autre part, à mesure que de telles chambres investissent, il doit et peut avoir le courage d'en servir.»

Sa Majesté Royale: «Salvius en serait sans aucun doute capable s'il avait une grande famille, mais il doit alors considérer comme un honneur que rien d'autre ne soit retenu contre lui.»

Le Grand Drost: «Les qualités de Salvius sont bonnes, mais si chacun avait, selon sa condition, des diplômes qui seraient conformes à cela, ce serait une chose.»

Sa Majesté Royale: «Quand on demande un bon conseil, on ne demande pas 16 nobles ancêtres, mais un conseil.»

Le Grand Drost: «Pour atteindre un tel degré, il faut de grands mérites.»

Sa Majesté Royale: «Il est nécessaire et a bien le mérite qu'ils soient bien connus.»

Sa Majesté Royale a aussi pensé à un autre membre du Conseil, à savoir Jean Berendes.

Le Grand Chancelier: «Quand on prend conseil, on regarde volontiers ses collègues.»

Sa Majesté Royale: «On en emmène aussi souvent un en dehors de ses collègues; il pourrait être utile à la Chambre. S'il doit entrer au Conseil, alors Salvius ne doit pas en être moins respecté car ses services ne sont pas plus grands.»

Le Grand Drost: «Si cela était retardé jusqu'à ce que le traité soit conclu, alors cela lui serait donné en remerciement.»

Sa Majesté Royale: «Il ne recommande pas que le traité soit rompu ou plus rempli; il peut encore être reconnu pour gratitude après la paix, si elle suit.»

Le Grand Drost: «Sa Majesté Royale conseille d'y faire ce qui plaît à Sa Majesté Royale, mais Son Excellence a dit pour sa personne quelles raisons pourraient être pour et contre.»

Sa Majesté Royale: «C'est bien fait, et je le verrais bien, pour mieux exposer mes raisons. Il m'importe d'avoir des gens capables; si les bons messieurs ont des enfants capables, ils seront considérés volontiers, cependant comme d'autres égaux, et qu'on ne les confine pas à quelques familles et personnes.»

Le Grand Drost: «Si Sa Majesté Royale ne voulait pas que ce soit confus, ce serait quelque chose à considérer.»

Sa Majesté Royale: «Cela n'a jamais été mon intention, et j'ai aussi empêché que cela se fasse dans la confusion. Je le lui ai promis, et il ne l'a jamais voulu, mais il fera néanmoins de son mieux dans le traité. Il pourrait autrement être d'autres en considération, mais il y a des raisons pour le contraire. Certains d'entre eux sont jeunes, et on ne peut pas toujours les prendre à un peuple.»

Le Grand Chancelier: «Je n'ai rien à dire contre Axel Lillie. En ce qui concerne Salvius, je veux humblement demander pardon de ne pas en dire beaucoup sur lui, car je pourrais donc être considéré comme partial.»

Sa Majesté Royale: «Monsieur le Grand Chancelier est trop généreux pour se montrer.»

Le Grand Chancelier: «Salvius a bien servi, est bien mérité et bien rémunéré. C'est le plus haut degré que Sa Majesté Royale puisse faire à quelqu'un dans son royaume à partir de n'importe quel degré.»

Sa Majesté Royale: «Son feu frère Jean Skytte y est aussi venu.»

Le Grand Chancelier: «Il avait de bonnes qualités, et je l'en ai moi-même conseillé, mais sans M. Skytte, Sa Majesté Royale ne trouvera rien de tel, c'est contraire à la loi et à nos privilèges.»

Sa Majesté Royale: «Skytte était toujours un grand homme et était beaucoup utilisée au sein du Conseil.»

Le Grand Chancelier: «Skytte n'était pas seulement le précepteur du défunt roi, mais un conseiller de la Chambre, et il a longtemps gouverné la Chambre, comme dans les ambassades, mais Sa Majesté Royale y fait ce que Sa Majesté Royale veut. Les services de Salvius doivent être remarqués.»

Sa Majesté Royale: «Si Monsieur mon feu père avait vécu, il aurait été nommé conseiller il y a longtemps.»

Le Grand Chancelier: «Je veux en témoigner devant Dieu que cela ne s'est pas produit; si Salvius était ici, je le lui dirais en face.»

Sa Majesté Royale a demandé aux bons messieurs de voter.

M. Gustave: «La personne de Salvius est peut-être assez capable pour cela; cependant, puisqu'il n'est pas d'un noble ou d'un écuyer, j'espère que Sa Majesté Royale n'imposera à personne ce qui est contraire à la loi et à nos privilèges.»

Sa Majesté Royale: «Je ne veux pas briser vos privilèges, mais il doit y avoir quelque chose de plus.»

M. Seved [Bååth]: «Je ne suis pas opposé à la personne d'Axel Lillie. Je peux certainement avoir des doutes sur la personne de Salvius; mais il a du mérite, et je ne vois rien contre lui.»

M. Eric Gyllenstierna: »Axel Lillie est bien mérité. Salvius peut aussi en bénéficier.«

M. Thure Sparre pensait la même chose, seulement que cela ne conduirait pas à un mauvais exemple.

Sa Majesté Royale: «Je m'en méfierai certainement; cependant, si je dois seulement me fier au fait que seuls les fils des conseillers peuvent entrer au Conseil, alors j'ai peu de moyens de subsistance si quelque chose vous arrive.»

M. Canute Posse: «M. Axel a bien mérité, Salvius aussi, mais il n'y a pas beaucoup d'exemples de ce genre; je le place dans la faveur et la grâce de Sa Majesté Royale et je présume qu'elle le lui reconnaîtra.»

M. Thure Bielke: «Ils sont tous les deux bien mérités, et M. Salvius pourrait l'obtenir après la conclusion de la paix.»

Sa Majesté Royale: «Alors je le prends pour un vote affirmatif, car il ne serait alors pas plus capable qu'il ne l'est maintenant.»

M. Matthias Soop les trouva bons tous les deux et laissa tout à la discrétion de Sa Majesté Royale.

Le Grand Trésorier: «Il n'y a rien contre Axel Lillie. Salvius a rendu de bons services, seulement s'il y avait quelque chose de contraire, ce serait au moins ce que mes seigneurs le Grand Drost et le Grand Chancelier avaient mû, sinon Son Excellence le considérait capable.»

Le Grand Admiral a maintenu son vote précédent.

Le Grand Chancelier a aussi maintenu son vote, mais il a déclaré que Salvius avait beaucoup mérité, mais s'il plaisait à Sa Majesté Royale de le reporter jusqu'à la fin du traité, alors il serait donné en munération.

Sa Majesté Royale: «Dieu ne plaise que je fasse quelque chose contre vos privilèges, mais parce qu'il a bien servi et qu'il est capable, il est aussi nécessaire dans les conseils, donc je vous demande de me tenir en bonne place pour que j'examine la question, et pourtant au mécontentement de personne. Monsieur le Grand Chancelier, étant si généreux, présume aussi qu'il ne mouvra pas pour cela, mais il s'en contente.»

English translation (my own):

... Her Royal Majesty next proposed that, after a few places, the Council should decide whether or not to take some members in. For Her Royal Majesty's person, Her Royal Majesty intended Salvius and Axel Lillie to come into consideration. Lord Salvius was not of high birth, but he was nevertheless well-merited for the Fatherland. The good gentlemen were pleased to discourse thereon.

The Grand Steward: "Axel Lillie is a man who has served for a long time and merited a lot; as for Salvius, he has served for a long time and has now come into the service to the extent that he may well be capable if there were not something about his parentage that it would be from rare examples."

The Grand Admiral: "Salvius is an old and faithful servant, has laudable actions, seems to be well and graciously considered that Her Royal Majesty honours his person; I do not think anyone of the Council is against him, as he is very well-experienced in chancellery matters. Axel Lillie has on all occasions behaved in such a way that his manly deeds seem to him to recommend that he also be co-opted into that place; on the other hand, as such rooms invest, he must and could have the courage to serve."

Her Royal Majesty: "Salvius would undoubtedly be capable if he had a great family, but then he must consider it an honour that nothing else is held against him."

The Grand Steward: "Salvius's qualities are good, but if each man had, according to his condition, degrees that would conform to that, that would be one thing."

Her Royal Majesty: "When one asks for good advice, one does not ask for 16 noble ancestors, but for advice."

The Grand Steward: "To reach such a degree, there must be great merits."

Her Royal Majesty: "He is necessary and has good merit that they are well-known."

Her Royal Majesty also thought of one more in the Council, namely Johan Berendes.

The Grand Chancellor: "When one takes advice, one gladly looks at one's colleagues."

Her Royal Majesty: "One also often takes one outside one's colleagues; he could be useful in the Chamber. If he is to come into the Council, then Salvius must not be any less respected because his services are not greater."

The Grand Steward: "If it were delayed until the treaty is concluded, and then it would be given to him as a gratitude."

Her Royal Majesty: "He does not recommend that the treaty either be broken or more fulfilled; he may still be acknowledged for gratitude after the peace, if it follows."

The Grand Steward: "Her Royal Majesty advises to do therein what pleases Her Royal Majesty, but His Excellency said for his person what reasons could be for and against."

Her Royal Majesty: "It is well done, and I would gladly see it, so that I can state my reasons all the better. It is important for me to have capable people; if the good gentlemen have capable children, they will gladly be considered, however, as other equals, and that one does not confine them to some few families and persons."

The Grand Steward: "If Her Royal Majesty did not want it to be confused, it would be something to consider."

Her Royal Majesty: "That has never been my intention, and I have also prevented that it should not take place confusedly. I have promised him that, and he has never desired it, but he will nevertheless do his best in the treaty. It could otherwise be others in consideration, but there are reasons to the contrary. Some of them are young, and one cannot always take them from one people."

The Grand Chancellor: "I have nothing to say against Axel Lillie. As far as Salvius is concerned, I want to humbly ask forgiveness for not saying much about him, as I therefore might be thought to be partial."

Her Royal Majesty: "My lord Chancellor is too generous to show himself."

The Grand Chancellor: "Salvius has served well, is well-merited and well-compensated. It is the highest degree that Her Royal Majesty can make someone in her realm from any degree."

Her Royal Majesty: "His late brother Johan Skytte came there too."

The Grand Chancellor: "He had good qualities, and I myself advised to it, but without Lord Skytte, Her Royal Majesty will not find anything like that, it is against the law and our privileges."

Her Royal Majesty: "Skytte was always a great man and was used a lot in the Council."

The Grand Chancellor: "Skytte was not only the late King's preceptor, but a councilman of the Chamber, and he ruled the Chamber for a long time, such in embassies, but Her Royal Majesty does therein what Her Royal Majesty wants. Salvius's services are worth remarking on."

Her Royal Majesty: "If my late lord father had lived, he would have been made a councilman a long time ago."

The Grand Chancellor: "I want to testify it before God that it did not happen; if Salvius were here, I would say it to his face."

Her Royal Majesty desired the good gentlemen to vote.

Lord Gustaf: »Salvius's person may be capable enough for that; however, since he is not of a nobleman or a squire, I hope that Her Royal Majesty will not impose on anyone, which is contrary to the law and our privileges."

Her Royal Majesty: "I do not want to break your privileges, but there must be something more."

Lord Seved [Bååth]: "I am not opposed to Axel Lillie's person. I may certainly have doubts about Salvius's person; but he has merit, and I see nothing against him."

Lord Erik Gyllenstierna: "Axel Lillie is well-merited. Salvius can also benefit from that."

Lord Thure Sparre also thought the same, only that it would not lead to a bad example.

Her Royal Majesty: "I will certainly beware of that; however, if I am only to trust myself to the fact that the councilmen's sons alone may come into the Council, then I have little to support myself with if something happens to you."

Lord Knut Posse: "Lord Axel has merited well, Salvius too, but there are not many such examples; I place it in Her Royal Majesty's favour and grace and presume she will acknowledge it to him."

Lord Thure Bielke: "They are both well-merited, and Lord Salvius might obtain it after the peace is concluded."

Her Royal Majesty: "Then I take it for an affirmative vote, as he would then be no more capable than he is now."

Lord Matthias Soop found them both good and left everything to Her Royal Majesty's discretion.

The Grand Treasurer: "There is nothing against Axel Lillie. Salvius has done good services, only if there was anything to the contrary, it would be at least what my lords the Grand Steward and the Grand Chancellor had moved, otherwise His Excellency considered him capable."

The Lord Admiral stood by his previous vote.

The Lord Chancellor also stood by his vote, but the Lord Chancellor said that Salvius had merited a lot, but if it pleased Her Royal Majesty to postpone it until the treaty was ended, then it would be given as a muneration.

Her Royal Majesty: "God forbid that I should do something against your privileges, but because he has served well and is capable, he is also necessary in counsels, so I ask you to hold me in good stead that I look into it, and yet to no one's discontentment. My lord Chancellor, being a generous gentleman, also presumes that he will not move thereby, but he is content with it."


Above: Kristina.


Above: Johan Adler Salvius.


Above: Axel Lillie.

Note: "låta något blijka" is a calque from the German "etwas blicken lassen."