Friday, December 11, 2020

Kristina's letter to the magistrates of Hamburg defending Diego Texeira, dated November 7/17 (New Style), 1663

Sources:

Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Lettere della regina a principi; Lettres au sénat de Hambourg; Christine de Suède au Sénat de Hambourg, Rome, 17 novembre 1663 (digitisation pages NP-247r to 247v-248r)


Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine : Lettere della regina a principi, 1601-1700.

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Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258).

Mémoires concernant Christine, volume 2, pages 86 to 88, Johan Arckenholtz, 1751




"Pour revenir aux divertissemens de Christine à Rome ils furent pourtant un peu interrompus par le différend qu'il y avoit depuis deux ans entre son Résident Texeira & le Magistrat de Hambourg, qui ne vouloit pas le laisser jouir de tous les avantages dont jouissent les Ministres des autres Puissances. Il y avoit déja quelques années que cette difficulté duroit. Christine en avoit écrit elle-même en 1663. à son Gouverneur Général: 'Remontrez au Roi', lui marquoit-elle, 'que Texeira est un homme qui mérite sa protection, non seulement parce qu'il est mon serviteur, mais aussi parce qu'il est capable de rendre des services considérables à la Couronne en fait d'argent, & que je m'intéresse sensiblement en ce qui le touche.' Quelque tems après elle eut sujèt de remercier le Roi des remontrances qu'il avoit fait faire par son Ministre Mr. Möller au Magistrat en faveur de Texeira. Mais comme il y eut une nouvelle contestation entre lui & les Magistrats, qui ne vouloient pas permettre qu'il se retirât de Hambourg sans leur consentement, voici la lettre assez seche que la Reine leur écrivit à ce sujèt."

"To return to Kristina's entertainments in Rome, they were, however, a little interrupted by the dispute that there had been for two years between her resident Texeira and the magistrate of Hamburg, who did not want to let him enjoy all the advantages enjoyed by ministers of the other powers. This difficulty had already lasted for several years. Kristina had written about it herself in 1663 to her governor general: 'Show the King', she told him, 'that Texeira is a man who deserves his protection, not only because he is my servant, but also because that he is capable of rendering considerable services to the Crown in matters of money, and that I am significantly interested in what concerns him.'

Some time later she had reason to thank the King for the remonstrances which he had made by his minister, Lord Möller, to the magistrate in favour of Texeira. But as there was a new dispute between him and the magistrates, who did not want to allow him to withdraw from Hamburg without their consent, here is the rather dry letter that the Queen wrote to them on this subject."

The letter:

Au Senat d'Hambourg pour Teÿxeira
Messieurs J'aÿ este fort surprise d'apprendre les procedes que vous auez use enuers mon Resident M[onsieu]r Diego Teÿxeira, en l'obligeant de vous donner sa parolle de ne pas se retirer de vostre Ville sans vostre consentement, et Je les treuue d'autant plus estranges qu'elles sont tout a fait contraire aux Droits dont les Ministres Publiques Jouissent par tout. Jl a tenu ce rang aupres de vous plusieurs années, et vous luÿ aùez fait les honeurs qui sont deubs au Caractere qu'il pörte, maintenant vous pretendez de l'empescher de se seruir du preuilege dont le moindre particulier Jouist, et de disposer de la demeure d'une personne qui ne depend pas de vous; Je me serois plustost imaginee tout[e] autre chose que de vous voir venir a ces extrëmites, et m'estois persuadee, que pour accroistre les obligations que Je vous deurois auoir de[s] Ciuilites que vous luÿ auez fait par le passe vous n'eussiez pas voulu manquer enuers luÿ dans les marques du respect que vous auez tousiours eu enuers moÿ: mais cette façon d'agir m'a desabuse entierement et puisque elle blesse trop ma reputation Je ne la puis souffrir sans vous en tesmoigner mon resentiment les mauuais traitements que vous luÿ auez fait me touschent au vif, et Je les prends, comme si vous les eussiez fait a moÿ mesme; Jl est mon Ministre, et depend entierement de moÿ, et Je pretends de m'en pouuoir seruir en touts les lieux, ou mes interests pourront requerir ses soings, et sa presence, sans que vous presumiez que vostre consentiment ÿ soit necessaire. Je ne me metteraÿ pas a vous remonstrer l'interest de vostre Ville, a la quelle vous preiudiciez si notabliment par un exemple qui port la ruine de vostre Commerce qui est fondu en bonne partie sur la liberte, et seur[e]té des particuliers qui vienent chercher le repos chez vous: Croÿez vous d'auantager vos interests, en changeant ce refuge en prison par cet exemple, outre cela pouuez vous oublier les fascheuses suites, qui tire[nt] apres soÿ le manquement de respect aux Ministres publiques. Vous voÿez doncq que vous est[es] oblige[s] de changer de proceder [sic] auec Teÿxeira le considerant non seulement comme Ministre, mais aussi comme particulier, et Cÿtoien de vostre Ville; Je ne suis pas en estat de vous menasser en cette occasion aussi ne suis Je pas d'humeur, Je fais gloire de m'estre desarmee de puis loing temps de tout ce que vous pouvoit faire craindre mais quand Je seraÿ encore plus puissante que Je ne fu[s] Jamais Je seraÿ d'humeur a vous faire resentir plustost les effets de mon indignation, que les parolles, telle [que] Je suis, vous ne deuez pas mespriser mon amitie, car dans les reuolutions estranges d'un siecle aussi bigearre que le Nostre, il pourroit arriver que vous eussiez suiet de vous repentir de m'auoir offense. Je n'exige de vous, que le respect qui m'est deu en la personne de mon Ministre et Je ne demande pour luÿ que la liberte de pouuoir disposer de sa personne, et de son bien de la maniere que mes interests et les siens propres les requiereront, ce sont des graces que vous n'auez Jamais refusé ad [sic] aucun de vos particuliers, et que vous ne pouuez luÿ refuser sans commettre une inJustice, et une violence qui m'offenceroit mortallement. expliquez vous la dessus de la maniere, que Je me promets de vostre amitie et Justice, et faitez que Je sçache promptement de quelle maniere Je dois regler a l'aduenir mes sentiments enuers vous, et Je prie Dieu Cepandant qu'il vous aÿe en sa sainte garde. Rome ce 17. Novemb[re] 1663 ./.

With modernised spelling:

Au Sénat de Hambourg pour Texeira.
Messieurs,
J'ai été fort surprise d'apprendre les procédés que vous avez usé envers mon résident, Monsieur Diego Texeira, en l'obligeant de vous donner sa parole de ne pas se retirer de votre ville sans votre consentement, et je les trouve d'autant plus étranges qu'elles sont tout à fait contraire aux droits dont les ministres publics jouissent partout. Il a tenu ce rang auprès de vous plusieurs années, et vous lui avez fait les honeurs qui sont dus au caractère qu'il porte. Maintenant vous prétendez de l'empêcher de se servir du privilège dont le moindre particulier jouit et de disposer de la demeure d'une personne qui ne dépend pas de vous.

Je me serais plutôt imaginée toute autre chose que de vous voir venir à ces extrêmités et m'étais persuadée que, pour accroître les obligations que je vous devrais avoir des civilités que vous lui avez fait par le passé, vous n'eussiez pas voulu manquer envers lui dans les marques du respect que vous avez toujours eu envers moi; mais cette façon d'agir m'a désabusé entièrement, et puisqu'elle blesse trop ma réputation, je ne la puis souffrir sans vous en témoigner mon ressentiment. Les mauvais traitements que vous lui avez fait me touchent au vif, et je les prends comme si vous les eussiez fait à moi-même. Il est mon ministre et dépend entièrement de moi, et je prétends de m'en pouvoir servir en tous les lieux, où mes intérêts pourront requérir ses soins et sa présence, sans que vous présumiez que votre consentement y soit nécessaire.

Je ne me mettrai pas à vous remontrer l'intérêt de votre ville, à laquelle vous préjudiciez si notablement par un exemple qui port la ruine de votre commerce, qui est fondu en bonne partie sur la liberté et sûreté des particuliers qui viennent chercher le repos chez vous. Croyez-vous d'avantager vos intérêts en changeant ce refuge en prison par cet exemple? Outre cela, pouvez-vous oublier les fâcheuses suites qui tire[nt] après soi le manquement de respect aux ministres publics? Vous voyez donc que vous êtes obligés de changer de procédé avec Texeira, le considérant non seulement comme ministre, mais aussi comme particulier et citoyen de votre ville.

Je ne suis pas en état de vous menacer en cette occasion, aussi ne suis-je pas d'humeur. Je fais gloire de m'être désarmêe depuis longtemps de tout ce que vous pouvait faire craindre; mais quand je serai encore plus puissante que je ne fus jamais, je serai d'humeur à vous faire ressentir plutôt les effets de mon indignation que les paroles. Telle [que] je suis, vous ne devez pas mépriser mon amitié, car, dans les révolutions étranges d'un siècle aussi bigarré que le nôtre, il pourrait arriver que vous eussiez sujet de vous repentir de m'avoir offensé.

Je n'exige de vous que le respect qui m'est dû en la personne de mon ministre, et je ne demande pour lui que la liberté de pouvoir disposer de sa personne et de son bien de la manière que mes intérêts et les siens propres les requerront. Ce sont des grâces que vous n'avez jamais refusé à aucun de vos particuliers et que vous ne pouvez lui refuser sans commettre une injustice et une violence qui m'offenserait mortellement. Expliquez-vous là-dessus de la manière que je me promets de votre amitié et justice, et faites que je sache promptement de quelle manière je dois régler à l'avenir mes sentiments envers vous; et je prie Dieu cependant qu'il vous ait en sa sainte garde. Rome, ce 17 novembre 1663.

Arckenholtz's transcript of the letter (he identified Texeira as Diego's son Manuel):

Messieurs. J'ai été fort surprise d'apprendre le procédé dont vous avez usé envers mon Résident le Dn Manoel Texeira, en l'obligeant de vous donner parole de ne pas se retirer de votre ville sans votre consentement & je le trouve d'autant plus étrange, qu'il est tout à fait contraire aux droits dont les Ministres publics jouissent par tout. Il a tenu ce rang auprès de vous plusieurs années & vous lui avez fait les honneurs, qui sont dûs au Caractère qu'il porte. Maintenant vous prétendez de l'empêcher de se servir du privilège d'une personne qui ne dépend pas de vous. Je me serois plûtôt imaginé[e] toute autre chose que de vous voir venir à cette extrêmité, & m'étois persuadée que pour accroitre les obligations que je vous devois avoir des civilités que vous lui avez faites par le passé, vous ne voudriez pas manquer envers lui dans les marques du Respect, que vous avez toûjours eu pour moi, mais cette façon d'agir m'a désabusé entièrement, & parce qu'elle blesse trop ma réputation, je ne la puis souff[r]ir sans vous en témoigner mon ressentiment, le mauvais traitement que vous lui avez fait me touchant au vif, & je le prends comme si vous me l'aviez fait à moi-même. Il est mon Ministre, & dépend entièrement de moi, & je prétends de m'en pouvoir servir en tous les lieux, où mes intérêts pourront requérir ses soins & sa présence, sans que vous présumiez que votre consentement y soit nécessaire. Je ne me mettrai pas à vous montrer l'intérêt de votre ville, auquel vous préjudiciez si notablement, par un éxemple qui va à la ruine de votre Commerce, qui est fondé en bonne partie sur la liberté & la sûreté des particuliers qui les viennent chercher chez vous. Croïez-vous d'avantager vos intérêts en changeant ce refuge en prison, par cet éxemple? Outre cela, pouvez-vous oublier les facheuses suites que tire après soi de manque de respect aux Ministres publics? Vous voïez donc que vous êtes obligés de changer de procédé avec Texeira, le considérant non seulement comme Ministre, mais aussi comme particulier & Citoïen de votre ville. Je ne suis pas en état de vous menaçer en cette occasion, aussi n'en suis-je pas d'humeur. Je fais gloire de m'être désarmée depuis long-tems de tout ce qui vous pourroit faire craindre, mais quand je serois encore plus puissante que je ne fus jamais, je serois d'humeur, de vous faire ressentir plûtôt les effèts de mon indignation que les paroles. Telle que je suis, vous ne devez pas mépriser mon amitié, car dans les révolutions étranges d'un siécle aussi bigarré que le notre, il pourroit arriver, que vous eussiez sujèt de vous repentir de m'avoir offensée. Je n'éxige de vous que le respect, qui m'est dû en la personne de mon Ministre, & je ne demande pour lui que la liberté de pouvoir disposer de sa personne & de son bien de la manière, que mes intérêts & les siens propres le requerront, & ce font des graces que vous n'avez jamais réfusées à aucun de vos particuliers, & que vous ne pouvez lui réfuser sans commettre une injustice & une violence qui m'offenseroit griévement. Expliquez-vous là-dessus, de la manière que je me le promèts de votre amitié & justice, & faites que je sache bientôt comment je dois régler à l'avenir mes sentimens envers vous. Je prie Dieu cependant qu'il vous tienne en sa sainte garde. Rome, ce 17. Nov. 1663.
CHRISTINE ALEXANDRA.

English translation (my own):

Sirs,
I was very surprised to learn of the procedure you used towards my resident, Don Manuel Texeira, by forcing him to give you the promise not to withdraw from your city without your consent, and I find it all the more strange that it is quite contrary to the rights which public ministers enjoy in everything. He has held this rank with you for several years and you have done him the honours which are due to his character. Now you claim to prevent him from using the privilege of someone who is not dependent on you. I would rather have imagined something quite different than seeing you coming to this end, and had convinced myself that to increase the obligations that I owe you to the courtesies that you have made him in the past, you would not fail him in the marks of respect which you have always had for me, but this way of acting has completely disillusioned me, and because it hurts my reputation too much, I cannot suffer it without showing you my resentment, the bad treatment that you gave him touching me acutely, and I take it as if you had done it to me. He is my minister and depends entirely on me, and I claim to be able to use him in all places where my interests may require his care and presence, without your presuming that your consent is necessary. I will not set out to show you the interest of your city, to which you are so significantly prejudicial, by an example which will ruin your business, which is based in large part on the liberty and security of the individuals who come to them to see you. Do you think you are advancing your interests by changing this refuge to a prison, for this example? Besides that, can you forget the unfortunate consequences of disrespecting public ministers? So you see that you are forced to change the process with Texeira, considering him not only as a minister, but also as an individual and citizen of your city. I am not in a position to threaten you on this occasion, so I am not in that humour. I pride myself on having long since disarmed myself of anything that could make you fear me, but when I was even more powerful than I ever was, I would have been in the humour to make you feel the effects of my indignation rather than the words. Such as I am, you must not despise my friendship, for in the strange revolutions of a century as variegated as ours, it could happen that you had reason to repent of having offended me. I only demand of you the respect which is due to me in the person of my minister, and I ask nothing for him but the freedom to be able to dispose of his person and his property in the manner that my interests and his own will require; and these make graces which you have never refused to any of your private individuals, and which you cannot refuse to him without committing an injustice and a violence which would offend me grievously. Explain yourselves on this in the way that I promise myself of your friendship and justice, and let me know soon how I should settle my feelings towards you in future. I pray God to keep you in His holy care. Rome, this 17th of November, 1663.
Kristina Alexandra.

Swedish translation of the original (my own):

Till Rådet i Hamburg för Texeira.
Mina herrar,
Jag har blivit mycket förvånad över att höra om de procedurer som Ni har använt mot min resident, herr Diego Texeira, för att tvinga honom att ge Er sitt ord att inte dra Er ur Er stad utan Ert samtycke, och jag tycker att de är desto märkligare i  att de helt strider mot de rättigheter som offentliga ministrar åtnjuter överallt. Han har ju haft denna rang hos Er i flera år, och Ni har givit honom den utmärkelse som beror på den karaktär han bär. Nu försöker Ni hindra honom från att använda det privilegium som den minsta individen åtnjuter, och från att göra sig av med hemmet till en person som inte är beroende av Er.

Jag skulle hellre ha föreställt mig något annat än att se Er komma till dessa ytterligheter, och jag skulle ha övertygat mig själv om att för att öka de skyldigheter som jag är skyldig Er för de artighetsbetygelser som Ni har utsträckt till honom tidigare, skulle Ni inte ha velat  sakna mot honom med de tecken av respekt som Ni alltid har haft mot mig; men detta sätt att handla har helt missbrukat mig, och eftersom det sårar mitt rykte för mycket, kan jag inte lida det utan att betyga Er min förbittring. Den dårlig behandling Ni har gjort mot honom berör mig till innersta kärnan, och jag tar det som om Ni hade gjort det mot mig själv. Han är min minister och är helt beroende av mig, och jag påstår mig kunna använda honom på alla platser där mina intressen kan kräva hans omsorg och närvaro, utan att Ni antar att Ert samtycke är nödvändigt.

Jag kommer inte att börja remonstrera Er intresset för Er stad, som Ni så märkbart skadar genom ett exempel som förstör Er handel, som till stor del bygger på friheten och säkerheten för de individer som kommer för att söka vila hos Er. Tror Ni att Ni gynnar Era intressen genom att förvandla denna fristad till ett fängelse genom detta exempel? Kan Ni förutom detta glömma de olyckliga konsekvenserna av bristen på respekt för offentliga ministrar? Ni ser därför att Ni är tvungen att ändra Ert förhållningssätt emot Texeira, betraktande honom inte bara som en minister utan också som en privatperson och en medborgare i Er stad.

Jag kan inte hota Er vid det här tillfället, så jag är inte i humöret. Jag är stolt över att jag för länge sedan har avväpnat mig från allt som kunde få Er att frukta mig; men när jag är ännu mer kraftfull än jag någonsin varit, kommer jag att vara i humöret för att få Er att känna effekterna av min indignation snarare än orden. Som jag är, får Ni inte förakta min vänskap, för i ett sekels märkliga revolutioner så brokiga som våra, kunde det hända att Ni skulle ha anledning att ångra Er att ha förolämpat mig.

Jag kräver endast av Er den respekt som tillkommer mig i min ministers person, och jag ber endast om honom friheten att kunna förfoga över sin person och sin egendom på det sätt som mina intressen och hans egen vilja kräver det. Det här är nåder som Ni aldrig har vägrat någon av Era privatpersoner och som Ni inte kan vägra utan att begå en orättvisa och ett våld som skulle förolämpa mig dödligt. Förklara Er själva om detta på det sätt som jag lovar mig själv Er vänskap och rättvisa, och genast låt mig veta på vilket sätt jag måste reglera mina känslor gentemot Er i framtiden; och jag ber till Gud, emellertid, att han har Er i sin heliga vård. Rom, den 17 november 1663.

English translation of the original (my own):

To the Senate of Hamburg for Texeira.
My lords,
I have been very surprised to learn of the procedures that you have used towards my resident, Mr. Diego Texeira, in obliging him to give you his word not to withdraw from your city without your consent, and I find them all the more strange in that they are completely contrary to the rights which public ministers enjoy everywhere. He has held this rank with you for several years, and you have given him the honours which are due to the character he bears. Now you are trying to prevent him from using the privilege that the least individual enjoys, and from disposing of the home of a person who does not depend on you.

I would rather have imagined anything other than seeing you come to these extremes, and I would have persuaded myself that, to increase the obligations that I owe you for the civilities that you have extended to him in the past, you would not have wanted to miss  towards him with the marks of respect that you have always had towards me; but this way of acting has completely disabused me, and as it wounds my reputation too much, I cannot suffer it without testifying to you my resentment. The ill treatment you have done to him touches me to the core, and I take it as if you had done it to me myself. He is my minister and depends entirely on me, and I claim to be able to use him in all places where my interests may require his care and presence, without you presuming that your consent is necessary.

I will not begin to remonstrate to you the interest of your city, which you are so notably damaging by an example which brings the ruin of your commerce, which is based in large part on the liberty and security of the individuals who come to seek repose with your. Do you think you are benefiting your interests by changing this refuge into a prison by this example? Besides this, can you forget the unfortunate consequences which result from the lack of respect for public ministers? You therefore see that you are obliged to change your approach with Texeira, considering him not only as a minister, but also as an private person and a citizen of your city.

I am in no condition to threaten you on this occasion, so I am not in the humour. I pride myself on having long ago disarmed myself of everything that could make you fear me; but when I am even more powerful than I ever was, I will be in the humour to make you feel the effects of my indignation rather than the words. As I am, you must not despise my friendship, because, in the strange revolutions of a century as variegated as ours, it could happen that you would have reason to repent of having offended me.

I only demand from you the respect that is due to me in the person of my minister, and I only ask for him the liberty to be able to dispose of his person and his property in the manner that my interests and his own will require them. These are graces which you have never refused to any of your private persons and which you cannot refuse without committing an injustice and a violence that would mortally offend me. Explain yourselves on this in the way that I promise myself your friendship and justice, and promptly let me know in what way I must regulate my feelings towards you in future; and I pray to God, in the meantime, that He have you in His holy keeping. Rome, November 17, 1663.


Above: Kristina.

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