Sources:
Bref och handlingar hörande till Drottning Christinas historia efter originalerna utgifne, page 20, E. S. Bring, 1832
Mémoires concernant Christine, volume 2, pages 170 to 172, Johan Arckenholtz, 1751
The letter:
Rom 27 Juillet 1678.
Outre tout ce que Je uous ay escrit aujourduy dans ma depeche Suedoise, J'ay encore a uous dire pour uostre ueritable information ce que Je uous decouuriray, en grande confience pour Mon Seruice. Scahez donc que J'ay decouuert de tres bon lieux, que les confederez Sont resolus, de ne rendre rien a la Suede, de tout ce qu'elle a perdu, et Scachez que c'est une resolution prise si unanimement et si fermement, que rien ne peut les esbransler, qu'il n'est pas au pouuoir de la France de la changer, et qu'elle abbandonnera asseurement la Suede, et qu'elle a desia promis de l'abbandonner, quelque mine qu'elle fasse, et touttes ces belles parolles dont on repaist la Suede, ne Seruent qu'a l'amuser, et a disposer mieux Ses affaires, les quelles quand elles seront faites, on ne pensera non plus a la Suede comme Si elle n'estoit pas au monde; ce que Je uous dis, Je le Scay de Science certaine, et croyez cette auis comme l'Euangile, et faités le Scauoir aux Suedois, affin qu'il prennent uiste leur messures la desus; rien dans l'estat ou est la Suede, la peut Sauuer que la paix, et Je la conseille de la receuior a quelque prix que ce Soit, car la france la trahira tost ou tard; de la il pourrait arriuer que touttes les parties Se pourroient disposer en ma faueur a me ceder les prouinces d'Allemagne, pourueu que la Suede y consent, et l'on me presse desia de declarer mes pretensions Sur ces prouinces, qui sont mes conquestes, et puis que la malheur de la Suede les en a priué, ce Seroit toujours pour elle une consolation ce me Semble, de les uoir retirer entre les mains de ses ennemis, et les mettre en despos entre les miens ma uie durant, et cet expediant Seroit glorieux et auantageux a touttes les parties, et faciliteroit la Paix, mesme la Suede y gagneroit touttes mes prouinces, et touttes mes autres pretensions que Je luy cederay en reuange; C'est pourquoy il faut que uous tachiez d'en faire la proposition en France, a Nimmege, en Hollande et par tout, et que uous fassiez gouster la facilité, la Justice et la gloire de cette proposition.
1. Premierement elle est glorieuse a la Suede et utile, puis qu'elle peut esperer apres ma mort de retourner en Ses droits, et qu'elle la cede comme a Soi mesme en me les donnant, puis qu'aussi bien elle ne pourra jamais les rauoir par autre moyens.
2. Cest aussi glorieux a la France, puis qu'elle les conseruera a moy, et a la Suede en mesme temps, et Sort de tout engagement auec honneur.
3. Cela est glorieux aux Alliés, parce qu'ils embrassent un tiers party, qui ne leur a pas este imposé comme une Loix de la France, et remetteront par lá les traitte de Vestfalie Sur les pieds qui est si important a tous les interesses, et agreable a toutte les parties. de plus J'en ay d'autres raisons qui m'obligent a produire mes pretentions sur ces prouinces, esperant de l'affection du Roy de Suede, et du Roy de France qu'ils m'ayderont dans mes justes pretensions, considerant que puis qu'il est impossible de conseruer pour la couronne de Suede ces prouinces, il est juste qu'elles demeurent, ou retournent a moy, qui Suis Celle qui en a fait la premiere conqueste, et Je tiens que Dieu ne m'a conserué en uie Si long temps que pour rendre un Seruice Si Signalé a ma patrie; Il faut que uous parliez par tout de ce project de ma part, et que uous uous Seruiez d'amys et d'ennemys pour faire mes affaires, et en uenir a bout, et pour tacher d'obtenir pour moy tout ce qui estoit autrefois a la Suede en Allemagne; C'est la plus belle transaction qu'on pourra faire entre Moy, le Roy de Suede, et le Roy de France, et si uous pouués l'obtenir, il n'en faut point d'autre. Je uous le redis de nouuaux, que Si la Suede n'y consent, elle n'obtiendra jamais rien de ses prouinces qui Seront perdues pour elle pour jamais, et croyez cette Euangile et trauaillez la desus; Je uous enuoy un nouuau memoire qui contient un peu de paroles uostre nouuelle commission, Je l'abbandonne a uostre direction pour agir Selon que uous trouueres les dispositions fauorables ou contraire, comme uous le jugerez les plus a propos pour mon Seruice, estant asseurée de uostre Zele et habilité, il Suffit de uous auoir fait uoir le plan de mes intentions. Je trauaille desia icy et par tout Sur ce project, et je trouue les dispositions assez fauorables par tout, et si la Suede me Seconde tout ira bien; Adieu, Seruez moy comme il est necessaire, et Souvenez uous que uostre fortune depend de la mienne. Adieu.
Quand uous Serés a Nimmege uous uerrés la uerité de ce que Je uous dis, et uous coinnoisterés clairement que toutte esperence raisonable est perdue pour la Suede, mais Je pretens la Seruir, et elle deuroit aussi me Seruir, puis qu'elle ne peut rien gagner par d'autres moyens, et que par celles que Je luy propose, elle ne perd plus rien, et Ses esperences ne S'estaignent pas tout a fait, aussi ce project ne luy coustera rien, et elle peut me Satisfaire au despans de Ses ennemys, car il faut qu'elle me Satisfasse, et il faut que Je uiue et uiue en Reine, et qu'on ne me mette pas au desespoir, car on Seroit Suiet a S'en repentir.
XST ALEX.
André Galdenblad.
With modernised spelling:
Rome, 27 juillet 1678.
Outre tout ce que je vous ai écrit aujourd'hui dans ma dépêche suédoise, j'ai encore à vous dire pour votre véritable information ce que je vous découvrirai, en grande confiance pour mon service. Sachez donc que j'ai découvert des très bons lieux que les conféderés sont resolus de ne rendre rien à la Suède de tout ce qu'elle a perdu, et sachez que c'est une résolution prise si unanimement et si fermement que rien ne peut les ébranler, qu'il n'est pas au pouvoir de la France de la changer, et qu'elle abandonnera assurément la Suède, et qu'elle a déjà promis de l'abandonner, quelque mine qu'elle fasse. Et toutes ces belles paroles dont on repaît la Suède ne servent qu'à l'amuser et à disposer mieux ses affaires, lesquelles quand elles seront faites, on ne pensera non plus à la Suède comme si elle n'était pas au monde. Ce que je vous dis, je le sais de science certaine, et croyez cette avis comme l'Evangile, et faites le savoir aux Suédois, afin qu'ils prennent vite leur mésures là-dessus; rien dans l'état où est la Suède la peut sauver que la paix, et je la conseille de la recevoir à quelque prix que ce soit, car la France la trahira tôt ou tard. Delà, il pourrait arriver que toutes les parties se pourraient disposer en ma faveur a me céder les provinces d'Allemagne, pourvu que la Suède y consente, et l'on me presse déjà de déclarer mes prétentions sur ces provinces, qui sont mes conquêtes; et puisque la malheur de la Suède les en a privé, ce serait toujours pour elle une consolation. Ce me semble de les voir retirer entre les mains de ses ennemis, et les mettre en dépos entre les miens ma vie durant, et cet expédient serait glorieux et avantageux a toutes les parties, et faciliterait la paix, même la Suède y gagnerait toutes mes provinces, et toutes mes autres prétentions que je lui céderai en revange. C'est pourquoi il faut que vous tâchiez d'en faire la proposition en France, à Nimègue, en Hollande et partout, et que vous fassiez goûter la facilité, la justice et la gloire de cette proposition.
1. Premièrement elle est glorieuse à la Suède et utile, puisqu'elle peut espérer après ma mort de retourner en ces droits, et qu'elle la cède comme a soi-même en me les donnant, puis qu'aussi bien elle ne pourra jamais les ravoir par autres moyens.
2. C'est aussi glorieux à la France, puisqu'elle les conservera à moi, et à la Suède en même temps, et sort de tout engagement avec honneur.
3. Cela est glorieux aux Alliés, parce qu'ils embrassent un tiers parti, qui ne leur a pas été imposé comme une loi de la France, et remetteront par-lá les Traités de Westphalie sur les pieds, qui est si important a tous les intéressés, et agréable à toutes les parties. De plus j'en ai d'autres raisons qui m'obligent a produire mes prétentions sur ces provinces, espérant de l'affection du Roi de Suède, et du Roi de France qu'ils m'aideront dans mes justes prétentions, considérant que puis qu'il est impossible de conserver pour la Couronne de Suède ces provinces. Il est juste qu'elles demeurent ou retournent a moi, qui suis celle qui en a fait la première conquête; et je tiens que Dieu ne m'a conservé en vie si longtemps que pour rendre un service si signalé a ma Patrie. Il faut que vous parliez par tout de ce projet de ma part, et que vous vous serviez d'amis et d'ennemis pour faire mes affaires, et en venir à bout, et pour tâcher d'obtenir pour moi tout ce qui était autrefois à la Suède en Allemagne. C'est la plus belle transaction qu'on pourra faire entre moi, le Roi de Suède, et le Roi de France; et si vous pouvez l'obtenir, il n'en faut point d'autre. Je vous le redis de nouveau, que si la Suède n'y consente, elle n'obtiendra jamais rien de ses provinces qui seront perdues pour elle pour jamais, et croyez cette Evangile et travaillez là-dessus; je vous envoie un nouveau mémoire qui contient un peu de paroles votre nouvelle commission. Je l'abandonne a votre direction pour agir selon que vous trouverez les dispositions favorables ou contraires, comme vous le jugerez les plus a propos pour mon service, étant assurée de votre zèle et habileté, il suffit de vous avoir fait voir le plan de mes intentions. Je travaille déjà ici et partout sur ce project, et je trouve les dispositions assez favorables partout, et si la Suède me seconde, tout ira bien. Adieu, servez-moi comme il est necessaire, et souvenez-vous que votre fortune dépend de la mienne. Adieu.
Quand vous serez a Nimègue, vous verrez la vérité de ce que je vous dis, et vous connaîtrez clairement que toute espérance raisonnable est perdue pour la Suède, mais je pretends la servir, et elle devrait aussi me servir, puisqu'elle ne peut rien gagner par d'autres moyens, et que par celles que je lui propose, elle ne perd plus rien, et ses espérances ne s'étaignent pas tout-à-fait, aussi ce projet ne lui coûtera rien, et elle peut me satisfaire au dépense de ses ennemis. Car il faut qu'elle me satisfasse, et il faut que je vive et vive en Reine, et qu'on ne me mette pas au désespoir, car on serait sujet à s'en repentir.
Xst. Alex.
André Galdenblad.
Arckenholtz's transcript of the letter:
Outre tout ce que je vous ai écrit aujourd'hui dans ma dépêche Suédoise, j'ai encore à vous dire pour votre véritable information ce que je vous découvrirai en grande confiance pour mon service. Sachez-donc que j'ai découvert de très-bon lieu, que les Confédérés sont résolus de ne rendre rien à la Suède de tout ce qu'elle a perdu, & sachez que c'est une résolution prise si unanimement & si fermement, que rien ne peut les ébranler: qu'il n'est pas au pouvoir de la France de la changer & qu'elle abandonnera sûrement la Suède, & qu'elle a déja promis de l'abandonner quelque mine qu'elle fasse; & toutes ces belles paroles dont on repait la Suède, ne servent qu'à l'amuser & à disposer mieux ses affaires, lesquelles quand elles seront faites, on ne pensera pas plus a la Suède, que si elle n'étoit pas au monde. Ce que je vous dis, je le sais de sçience certaine; croïez cette avis comme l'Evangile, & faités le savoir aux Suédois, afin qu'ils prennent vite leurs mesures là-dessus. Rien (dans l'état où est la Suède) ne la peut sauver que la paix, & je lui conseille de la reçevoir à quel prix que ce soit, car la France la trahira tôt ou tard. De-là il pourroit arriver que toutes les parties se pourroient disposer en ma faveur à me céder les provinces d'Allemagne pourvû que la Suède y consente; & l'on me presse déja de déclarer mes prétentions sur ces provinces qui sont mes conquêtes, & puisque la malheur de la Suède l'en a privé, ce seroit toûjours pour elle une consolation, ce me semble, de les voir retirer entre les mains de ses ennemis & les mettre en dépôt entre les miennes ma vie durant, & cet expédient seroit glorieux & avantageux à toutes les parties & faciliteroit la paix: même la Suède y gagneroit toutes mes provinces & toutes mes autres prétentions que je lui céderois en revanche. C'est pourquoi il faut que vous tâchiez d'en faire la proposition en France, à Nimègue, en Hollande, & partout, & que vous fassiez goûter la facilité, la justice & la gloire de cette proposition.
1. Prémièrement elle est glorieuse à la Suède & utile, puisqu'elle peut espérer après ma mort de retourner en ces droits & qu'elle la céde comme à soi-même en me les donnant, puisqu'aussi bien elle ne pourra jamais les ravoir par d'autres moïens.
2. C'est aussi glorieux à la France, puisqu'elle les conservera à moi & à la Suède en même-tems, & qu'elle sort de tout engagement avec honneur.
3. Cela est aussi glorieux aux alliés, parce qu'ils embrassent un tiers parti qui ne leur a pas été imposé comme une loi de la France, & qu'ils remettront par-là les Traitez de Westphalie sur les piés, ce qui est si important à tous les intéressés & agréable à toutes les parties. De plus j'ai d'autres raisons qui m'obligent à produire mes prétentions sur ces provinces, espérant de l'affection du Roi de Suède & du Roi de France, qu'ils m'aideront dans mes justes prétentions, considérant, que puisqu'il est impossible de conserver pour la Couronne de Suède ces provinces, il est juste qu'elles demeurent ou retournent à moi, qui suis celle qui en ai fait la prémière conquête, & je tiens que Dieu ne m'a conservé en vie si longtems, que pour rendre un service si signalé à ma patrie. Il faut que vous parliez partout de ce projèt de ma part & que vous vous serviez d'amis & d'ennemis pour faire mes affaires & en venir à bout, & pour tâcher d'obtenir pour moi tout ce qui étoit autrefois à la Suède en Allemagne. C'est la plus belle transaction qu'on pourra faire entre moi, le Roi de Suède & le Roi de France, & si vous pouvez l'obtenir, il n'en faut point d'autre. Je vous le rédis de nouveau, que si la Suède n'y consent, elle n'obtiendra jamais, & croïez cette Evangile, & travaillez là-dessus. Je vous envoïe un nouveau Mémoire, qui contient un peu de paroles votre nouvelle commission. Je l'abandonne à votre direction pour agir selon que vous trouverez les dispositions favorables, ou contraire, comme vous le jugerez les plus à propos pour mon service, étant assurée de votre zèle & habilité. Il suffit de vous avoir donné le plan de mes intentions. Je travaille déja ici & partout sur ce projèt, & je trouve les dispositions assez favorables partout, & si la Suède me seconde, tout ira bien. Adieu, servez-moi comme il est nécessaire, et souvenez-vous que votre fortune dépend de la mienne. Adieu.
Quand vous serez à Nimègue, vous verrez la vérité de ce que je dis, & vous connoitrez clairement que toute espérance raisonnable est perduë pour la Suède. Mais je prétends la servir, & elle devroit aussi me servir, puisqu'elle ne peut rien gagner par d'autres moïens, & que par celui que je lui propose, elle ne perd plus rien & ses espérances ne s'éloignent pas tout à fait: aussi ce projèt ne lui coûtera rien, & elle peut me satisfaire aux dépenses de ses ennemis, car il faut qu'elle me satisfasse, & il faut que je vive & vive en Reine & qu'on ne me mette pas au désespoir, car on seroit sujèt à s'en repentir
CHRISTINE ALEXANDRA.
Rome 27. Juillet
1678.
English translation (my own):
Rome, July 27, 1678.
Besides all that I wrote to you today in my Swedish dispatch, I still have to tell you for your veritable information what I will discover to you, with great confidence in my service. Know then that I have discovered from very good places that the confederates are resolved not to return anything to Sweden of all that she has lost, and know that it is a resolution taken so unanimously and so firmly that nothing cannot shake them, that it is not in the power of France to change it, and that she will certainly abandon Sweden, and that she has already promised to abandon her, however she looks. And all these fine words with which Sweden feasts only serve to amuse her and to better dispose of her affairs, which, when they are done, one will not think of Sweden as if she were not in the world either. What I am telling you I know with certain knowledge, and believe this advice like the Gospel, and let the Swedes know it so that they quickly take their measures on it; nothing in Sweden's state can save her except peace, and I advise her to receive it at whatever cost, for France will betray her sooner or later. Hence it might happen that all the parties might be disposed in my favour to cede the provinces of Germany to me, provided that Sweden consents, and I am already urged to declare my claims on these provinces, which are my conquests; and since Sweden's misfortune deprived them of it, it would always be a consolation for her. It seems to me to see them withdraw from the hands of her enemies, and put them in deposit between mine for the rest of my life, and this expedient would be glorious and advantageous to all parties, and would facilitate peace, even Sweden would gain all my provinces, and all my other claims that I will cede to her in revenge. This is why you must try to make the proposal in France, Nijmegen, Holland and everywhere, and that you make them taste the facility, the justice and the glory of this proposal.
1. First of all it is glorious to Sweden and useful, since she can hope after my death to return to these rights, and that she cedes them as to herself by giving them to me, then that as well she cannot never regain them by other means.
2. It is also glorious for France, since she will keep them for me, and for Sweden at the same time, and leaves any engagement with honour.
3. This is glorious for the Allies, because they embrace a third party, which has not been imposed on them as a law of France, and will thereby put the Westphalian Treaties back on their feet, which is so important to all interested, and agreeable to all parties. Moreover, I have other reasons which oblige me to make my claims on these provinces, hoping from the affection of the King of Sweden and of the King of France that they will help me in my just claims, considering that then that it is impossible to keep these provinces for the Crown of Sweden. It is right that they remain or return to me, who am the one who made them the first conquest; and I hold that God kept me alive for so long only to render such a signaled service to my country. You must talk about this project from me everywhere, and make use of friends and enemies to do my affairs, and to come to the end of it, and to try to obtain for me all that was formerly of Sweden in Germany. It is the most beautiful transaction that can be made between me, the King of Sweden, and the King of France; and if you can obtain it, nothing else is needed. I tell you again that if Sweden agrees, she will never get anything from her provinces which will be lost to her forever, and believe this Gospel and work on it; I am sending you a new dispatch which contains a few words about your new commission. I leave it to your direction to act according to whether you find the favourable or contrary dispositions, as you will judge the most appropriate for my service, being assured of your zeal and skill, it is enough to have made you see the plan of my intentions. I am already working here and everywhere on this project, and I find the arrangements quite favourable everywhere, and if Sweden supports me, everything will be fine. Farewell, serve me as necessary, and remember that your fortune depends on mine. Goodbye.
When you are in Nijmegen, you will see the truth of what I am telling you, and you will clearly know that all reasonable hope is lost for Sweden, but I claim to serve her, and she should also serve me, since she cannot win by other means, and that by those I propose to her, she no longer loses anything, and her hopes are not completely extinguished, so this project will not cost her anything, and she can satisfy me as soon as possible at the expense of her enemies. For she must satisfy me, and I must live and live as a Queen, and not put me to despair, for one would be liable to repent of it.
Xst. Alex.
Andreas Galdenblad.
Above: Kristina.