Wednesday, January 24, 2024

Jean Nicolas de Parival on Kristina's arrival in Stockholm with the French ambassador the Chevalier Hugues de Terlon and what happened during her/his/their stay there, October and November 1660

Source:

Continuation du histoire du siècle de fer par Parival, volume 1, book 3, pages 223 to 230, by Jean Nicolas de Parival, 1666
The account:

La Reine Christine s'estãt reposée quelques iours à Hambourg, y aissa quelques vns de ses Officiers, en partit auec Monsieur le Cheualier Trelon Ambassadeur de France, fut bien reçeuë du Roy & de toute la Cour à Copenhaguen, passa à Malmuyen, & puis arriua à Nieucopin. La Reyne & les Conseillers du Royaume l'enuoyerent complimenter touchant son heureuse arriuée, & la firent prier de demeurer là si long temps, que les affaires du Royaume les plus importantes fussent vuidées; mais les siennes ne souffroient point de retardement; de façon que la nouuelle estant venuë à Stocholm qu'elle estoit en chemin, on fut la reçeuoir à vne demie lieüe de la ville, auec des demonstrations d'amour & de respect tres-grandes. Ie ne m'amuseray pas à eplucher par le menu, si toutes ces caresses estoient veritables, tant y a qu'elle se trouua fort dechuë de l'amour, que les Suedois luy portoient auant qu'elle abandonnast le Royaume & la Religion Lutherienne.

Le Parlement se tint, où la Reine fut declarée regente du Royaume durant la minorité du Roy, auec cinq Senateurs pour luy ayder à porter ce pesant fardeau, & opina sur les pretentions de la Reyne Christine.

Durant les complimens de sa reception, & les premieres visites qui luy furent données, ce ne sont que des roses & des témoignages que le vieil amour n'est pas effacé de l'ame des Suedois; mais voicy les épines qui luy donneront beaucoup de fascheries. «Les apparences sont souuent fausses ou cachent la fausseté sous vn beau masque.» Elle faisoit dire la Messe assez librement, & les Prestres voulant possible faire paroistre, plus de zele à l'exterieur qu'ils n'en auoient en l'ame, se prirent à murmurer, puis à précher ouuertement contre les scandales que ladite Reine donnoit; ce qui causa peu à peu du refroidissement, & puis de l'auersion pour elle. Ie sçay que les bruits sont venus de Suede auec beaucoup de circonstances, que le seul desir de regner & d'estre declarée heritiere, en cas qu'il vint faute de ieune Roy, l'auoit reconduite en Suede, & qu'en cas que cela pût reussir, la religion n'y donneroit aucun empéchement. Tant y a qu'elle fut obligée de signer vn acte par lequel elle renonçoit absolument, & sans pretention quelconque à vn Royaume, dont elle s'estoit volontairement depoüillée.

Les auis qui luy vinrent de Suede à Hambourg, en danemarc, en Scanie, qui tendoient à l'arrester quelque temps, iusques à ce que le Parlement fut finy à Stocholm, & à se deffaire du Clergé Catholique qui l'enuironnoit, estoit des témoignages assez clairs du peu de succez au quel elle aspiroit, des fascheries qu'elle y rencontreroit, & que les faueurs qu'elle auoit si Royallement departies à tant de braues gens, ne produiroient que des ceremonies exterieures (car la dissimulation n'est pas moins en vogue au Nort qu'au Midy) puis qu'ils adoroient vn autre Soleil, & que les dernieres obligations effacent, ou du moins affoiblïssent fort les premieres. «Les affections de ce monde attachées aux choses materielles sont corruptibles; on n'adore que la fortune, on suit ses pas & ses demarches; si elle fait mauuais visage à quelqu'vn, les amis, & obligez, en font de mesme.» Ceux qui se reposent sur son giron, sont bien souuent éleuez & renuersez par quelque rude secousse, auant qu'ils s'en prenent garde, & sans que personne se mette, en deuoir de les releuer.

Vers la fin du mois d'Octobre stile nouueau, se fit à Stocholm l'enterrement veritablement Royal de Charles Gustave tres-grand guerrier, & digne de viure plus long temps, si nous mesurons la grandeur de son courage à son adresse incomparable. Le ieune Roy porté par deux Seigneurs, la Reyne sa mere, la Reyne Christine, & la sœur du Roy mariée au Comte Magnus de la Garde, y assisterent, & mirent dans vne petite espace ce grand Prince, lequel de son viuant, commençoit desia de trouuer le monde trop petit.

Le Memoire qu'elle enuoya aux Senateurs contenoit deux propositions trouuées iustes & recéuables: La premiere que les conditions passées à Vpsal touchant son départ, approuuées & signées par le Roy & ses senateurs, fussent confirmées par le present gouuernement, adioustant qu'elle n'estoit obligée, pour auoir changé de Religion, de rendre compte qu'à Dieu seul de ses actions. En apres elle pretendoit d'estre asseurée de ses reuenus accordez, sans que sa Religion luy fut en façon quelconque preiudiciable. Les Senateurs leurent les points du contract touchant son départ, & y trouuerent en termes expres: Que la Reine Christine demeurera libre & souueraine sans estre obligée qu'à rendre compte à Dieu seul de ses actions; Qu'elle ne sera iamais sommée pour les debtes de la Couronne, mais que le Royaume mesme sera tenu de les payer. Que pour son appanage, & pour sa table, elle retiendra quelques terres & villes en Suede, à sçauoir Nortcopin, Gotland, Oeulant, Oeusel, & quelques autres biens tant en Pomeranie qu'en Meklemburg.

Les Estats ayent meurement pesé, ce memoire & veu la signature du feu Roy, & celle des Senateurs, conclurent vnanimement que sa demande estoit iuste[.] Les paysãs y trouuerẽt quelque difficulté, car ils sont voix en Chapitre; mais le Clergé poussé du zele captieux de cõtradiction, & possible poussé secrettement des machines, dont on ne voyoit point les ressorts, s'écria qu'il faloit auoir du temps pour y auiser, estant l'affaire de tres-grande importance. Ces gens là ont des sophismes & des distinctions ennuyeuses; il ne faloit que le pretexte de la Messe qu'elle faisoit celebrer assez ouuertement dans son appartement, pour la rendre criminelle, & pour estre condamnée par ces Pontifes. Ha hypocrisie! que ceux là te connoissent mal qui te donnent place dans l'exterieur! ta plus grande force est inuisible, & les maux que tu fais sont d'autant plus dangereux qu'on le peur moins euiter. Puis qu'elle auoit mis toutes ces actions hors de censures, ce n'estoit pas à eux d'y trouuer à redire. Voicy l'arrest de ces Rabbis, lesquels quoy que d'vne nouuelle reformation, s'attribuent plus d'autorité que le Clergé de France: «Quand nous faisons reflexion sur le testament du grand Gustave, sur le reces de Nortcopin de l'an 1654. & sur le droit d'Orbroe, nous trouuons en termes tres-expres que celuy qui se separera de nostre doctrine, & embrassera la Papistique, perdra ses heritages, droits, & liberté par tout le Royaume de Suede. Toute-fois nous consentons que Sa M. ioüisse de ses biens & reuenus accordez, non en vertu du contract fait à son depart, mais purement & simplement, en consideration des merites & bien faits de ces ancestres à la Couronne de Suede.» Ces Messieurs n'auoient aucune puissance de censurer les actions de cette Reine si solemnellement cautionnées par le feu Roy, qui luy fit tousiours tenir ses pensions tandis qu'il fut en vie, & par les Senateurs; ou bien il faloit auoir recours à vne doctrine tant decriée & faussement attribuée à l'Eglise Romaine qu'il ne faut pas garder la foy donnée aux heretiques. Il me semble que les derniers venus ne doiuent pas prescrire la loy aux vieux habitans, & qu'il y a plus de droit & de raison d'empecher l'introduction d'vne nouuelle doctrine (car tous changemens sont dangereux à vn Estat) qu'à ces nouueaux venus, soufferts premierement par conniuence & moderation, d'en chasser la vieille doctrine auec toute sorte de rigueur. Les Suedois se souuiendront, car il n'y a pas encore cinquante ans que trois hommes de condition furent mis à mort, qui auoient fait venir vn Prestre d'Allemagne pour leur administrer le saint Sacrement. Ils ont pris le pretexte de la guerre d'Allemagne, pour la liberté de l'Euangile, mais les effets ont bien fait voir que c'estoit pour retenir la Pomeranie, & la Duché de Bremen[.] Les victoires sont loüables, mais le plus souuent les pretextes sont vitieux. D'ailleurs cette Princesse est trop bonne Suedoise, pour étre traittée de la sorte, & n'a iamais nuy à leur interests.

With modernised spelling:

La reine Christine s'étant reposée quelques jours à Hambourg, y aissa quelques-uns de ses officiers, en partit avec Monsieur le chevalier Terlon, ambassadeur de France, fut bien reçue du roi et de toute la Cour à Copenhague, passa à Malmö, et puis arriva à Nyköping. La reine et les conseillers du Royaume l'envoyèrent complimenter touchant son heureuse arrivée et la firent prier de demeurer là si longtemps que les affaires du royaume les plus importantes fussent vidées; mais les siennes ne souffraient point de retardement, de façon que la nouvelle étant venue à Stockholm qu'elle était en chemin, on fut la recevoir à une demie lieue de la ville, avec des démonstrations d'amour et de respect très grandes. Je ne m'amuserai pas à éplucher par le menu si toutes ces caresses étaient véritables, tant y a qu'elle se trouva fort déchue de l'amour que les Suédois lui portaient avant qu'elle abandonnât le royaume et la religion luthérienne.

Le Parlement se tint, où la reine fut declarée régente du Royaume durant la minorité du roi, avec cinq sénateurs pour lui aider à porter ce pesant fardeau, et opina sur les prétentions de la reine Christine.

Durant les compliments de sa réception et les premières visites qui lui furent données, ce ne sont que des roses et des témoignages que le vieil amour n'est pas effacé de l'âme des Suédois; mais voici les épines qui lui donneront beaucoup de fâcheries.

«Les apparences sont souvent fausses ou cachent la fausseté sous un beau masque.»

Elle faisait dire la messe assez librement, et les prêtres voulant possible faire paraître plus de zèle à l'extérieur qu'ils n'en avaient en l'âme, se prirent à murmurer, puis à prêcher ouvertement contre les scandales que ladite reine donnait, ce qui causa peu à peu du refroidissement et puis de l'aversion pour elle. Je sais que les bruits sont venus de Suède avec beaucoup de circonstances, que le seul désir de régner et d'être déclarée héritière en cas qu'il vint faute de jeune roi l'avait reconduite en Suède, et qu'en cas que cela pût réussir, la religion n'y donnerait aucun empêchement. Tant y a qu'elle fut obligée de signer un acte par lequel elle renonçait absolument et sans prétention quelconque à un royaume dont elle s'était volontairement dépouillée.

Les avis qui lui vinrent de Suède à Hambourg, en Danemark, en Scanie, qui tendaient à l'arrêter quelque temps, jusqu'à ce que le Parlement fut fini à Stockholm, et à se défaire du clergé catholique qui l'environnait, était des témoignages assez clairs du peu de succès auquel elle aspirait, des fâcheries qu'elle y rencontrerait, et que les faveurs qu'elle avait si royalement départies à tant de braves gens ne produiraient que des cérémonies extérieures (car la dissimulation n'est pas moins en vogue au Nord qu'au Midi), puisqu'ils adoraient un autre soleil, et que les dernières obligations effacent, ou du moins affaiblissent fort, les premières.

«Les affections de ce monde attachées aux choses matérielles sont corruptibles; on n'adore que la fortune, on suit ses pas et ses démarches; si elle fait mauvais visage à quelqu'un, les amis et obligés en font de même.»

Ceux qui se reposent sur son giron, sont bien souvent élevés et renversés par quelque rude secousse, avant qu'ils s'en prennent garde, et sans que personne se mette, en devoir de les relever.

Vers la fin du mois d'octobre (stile nouveau), se fit à Stockholm l'enterrement véritablement royal de Charles Gustave, très grand guerrier et digne de vivre plus longtemps, si nous mesurons la grandeur de son courage à son adresse incomparable. Le jeune roi porté par deux seigneurs, la reine sa mère, la reine Christine, et la sœur du roi, mariée au comte Magnus de la Gardie, y assistèrent et mirent dans une petite espace ce grand prince, lequel de son vivant commençait déjà de trouver le monde trop petit.

Le mémoire qu'elle envoya aux sénateurs contenait deux propositions trouvées justes et recevables: la première que les conditions passées à Upsal touchant son départ, approuvées et signées par le roi et ses sénateurs, fussent confirmées par le présent gouvernement, ajoutant qu'elle n'était obligée pour avoir changé de religion, de rendre compte qu'à Dieu seul de ses actions. En après elle prétendait d'être assurée de ses revenus accordés, sans que sa religion lui fut en façon quelconque préjudiciable. Les sénateurs lurent les points du contrat touchant son départ et y trouvèrent en termes exprès que la reine Christine demeurera libre et souveraine sans être obligée qu'à rendre compte à Dieu seul de ses actions, qu'elle ne sera jamais sommée pour les dettes de la Couronne, mais que le Royaume-même sera tenu de les payer. Que pour son apanage, et pour sa table, elle retiendra quelques terres et villes en Suède, à savoir Norrköping, Gotlande, Ölande, Ösel, et quelques autres biens tant en Poméranie qu'en Mecklembourg.

Les États aient mûrement pesé ce memoire et vu la signature du feu roi, et celle des sénateurs, conclurent unanimement que sa demande était juste. Les paysans y trouverent quelque difficulté, car ils sont voix en chapitre; mais le clergé, poussé du zèle captieux de contradiction, et possible poussé secrètement des machines, dont on ne voyait point les ressorts, s'écria qu'il fallait avoir du temps pour y aviser, étant l'affaire de très grande importance. Ces gens-là ont des sophismes et des distinctions ennuyeuses; il ne fallait que le prétexte de la messe qu'elle faisait célébrer assez ouvertement dans son appartement pour la rendre criminelle et pour être condamnée par ces pontifes.

Ha, hypocrisie que ceux-là te connaissent mal qui te donnent place dans l'extérieur! Ta plus grande force est invisible, et les maux que tu fais sont d'autant plus dangereux qu'on le peur moins éviter.

Puisqu'elle avait mis toutes ces actions hors de censures, ce n'était pas à eux d'y trouver à redire. Voici l'arrêt de ces rabbis, lesquels, quoique d'une nouvelle réformation, s'attribuent plus d'autorité que le clergé de France:

«Quand nous faisons réflexion sur le testament du grand Gustave, sur le recès de Norrköping de l'an 1654, et sur le droit d'Örebro, nous trouvons en termes très exprès que celui qui se séparera de notre doctrine et embrassera la papistique, perdra ses héritages, droits, et liberté par tout le royaume de Suède. Toutefois nous consentons que Sa Majesté jouisse de ses biens et revenus accordés, non en vertu du contrat fait à son départ, mais purement et simplement en considération des mérites et bienfaits de ces ancêtres à la Couronne de Suède.»

Ces messieurs n'avaient aucune puissance de censurer les actions de cette reine si solennellement cautionnées par le feu roi, qui lui fit toujours tenir ses pensions tandis qu'il fut en vie, et par les sénateurs, ou bien il fallait avoir recours à une doctrine tant décriée et faussement attribuée à l'Église romaine qu'il ne faut pas garder la foi donnée aux hérétiques. Il me semble que les derniers venus ne doivent pas prescrire la loi aux vieux habitants, et qu'il y a plus de droit et de raison d'empêcher l'introduction d'une nouvelle doctrine (car tous changements sont dangereux à un état) qu'à ces nouveaux venus, soufferts premièrement par connivence et modération, d'en chasser la vieille doctrine avec toute sorte de rigueur.

Les Suédois se souviendront, car il n'y a pas encore cinquante ans que trois hommes de condition furent mis à mort qui avaient fait venir un prêtre d'Allemagne pour leur administrer le Saint Sacrement. Ils ont pris le prétexte de la guerre d'Allemagne pour la liberté de l'Évangile, mais les effets ont bien fait voir que c'était pour retenir la Poméranie et la duché de Brême. Les victoires sont louables, mais le plus souvent les prétextes sont vicieux.

D'ailleurs, cette princesse est trop bonne Suédoise pour être traitée de la sorte et n'a jamais nui à leur intérêts.

Swedish translation (my own):

Drottning Kristina, efter att ha vilat några dagar i Hamburg, lämnade några av sina officerare där, reste med monsieur le chevalier de Terlon, den franske ambassadören, blev väl mottagen av konungen och hela hovet i Köpenhamn, gick genom Malmö och anlände sedan  i Nyköping. Drottningen och rikets rådmän sände till henne för att gratulera hennes lyckliga ankomst och bad henne stanna där så länge, att rikets viktigaste angelägenheter tömdes; men hennes lidde ingen fördröjning, så att, då nyheten kommit till Stockholm, att hon var på väg, hon mottogs en halv liga från staden, med mycket stora uppvisningar av kärlek och respekt. Jag skall inte roa mig med att gå in på i detalj huruvida alla dessa smicker var äkta, eftersom hon befann sig mycket berövad den kärlek som svenskarna hade till henne innan hon övergav riket och den lutherska religionen.

Riksdagen hölls, där drottningen förklarades rikets regent under konungens minoritet, med fem rådsmän för att hjälpa henne bära denna tunga börda, och uttalade sig om drottning Kristinas anspråk.

Under komplimangerna av hennes mottagande och de första besöken, som gavs henne, fanns bara rosor och vittnesbörd om att den gamla kärleken inte är utplånad ur svenskarnas själ; men här är törnen som kommer att ge henne mycket besvär.

»Utseendet är ofta falskt eller döljer falskheten under en vacker mask.«

Hon lät säga mässa helt fritt, och prästerna, som ville så mycket som möjligt förefalla ha mer iver på utsidan än de hade i sina själar, började kurra, och sedan öppet predika mot de skandaler, som nämnda drottning gav, vilket gradvis orsakade kylighet och sedan motvilja mot henne. Jag vet att ryktena kom från Sverige med många omständigheter, att den enda önskan att regera och bli arvingförklarad i händelse det skulle komma att brista den unge konungen hade fört henne tillbaka till Sverige, och att för det fall detta kunde lyckas, religionen skulle inte utgöra något hinder. Så mycket att hon var tvungen att underteckna en handling genom vilken hon absolut och utan någon som helst anspråk avsade sig ett rike som hon frivilligt hade plundrat sig själv.

De notiser, som kom till henne från Sverige till Hamburg, till Danmark, till Skåne, som tenderade att stoppa henne en tid tills Riksdagen var färdig i Stockholm, och att göra sig av med det katolska prästerskapet, som omgav henne, var ganska tydliga bevis på den lilla framgång som hon strävade efter, av de irritationsmoment hon skulle stöta på där, och att de tjänster som hon så kungligt delat ut till så många modiga människor bara skulle producera externa ceremonier (eftersom dissimulering inte är mindre på modet i Norden än i Södern), eftersom de avgudade en annan sol, och de senare förpliktelserna raderar eller åtminstone kraftigt försvagar den förra.

»Den här världens tillgivenhet som är knuten till materiella ting är förgängliga; vi tillber bara lycka, vi följer dess steg och dess steg; om hon får någon att se dålig ut, gör vänner och de skyldiga detsamma.«

De som vilar i dess knä lyfts ofta upp och slås ner av någon hård stöt, innan de märker det, och utan att någon tar sig plikten att resa upp dem.

Mot slutet av oktober (ny stilen) ägde den verkligt kungliga begravningen av Karl Gustav rum i Stockholm, en mycket stor krigare och värd att leva längre, om vi mäter hans mods storhet med hans ojämförliga skicklighet. Den unge konungen, buren av två herrar, drottningen hans mor, drottning Kristina, och konungens syster, gift med greve Magnus de la Gardie, deltog och placerade på ett litet utrymme denna store prins, som redan under sin livstid började finna världen för liten.

Det memorial som hon skickade till rådsmännen innehöll två ståndpunkter som befunnits rättfärdiga och godtagbara: den första att de i Uppsala upptagna villkoren angående hennes avgång, godkända och undertecknade av konungen och hans rådsmän, stadfästes av den nuvarande regeringen, tillade att eftersom hon ändrat hennes religion, var hon skyldig att stå till svars för sina handlingar endast inför Gud. Efteråt hävdade hon att hon var försäkrad om sin beviljade inkomst, utan att hennes religion på något sätt var till skada för henne. Rådsmännen läste punkterna i kontraktet angående hennes avgång och fann i uttryckliga ordalag att drottning Kristina kommer att förbli fri och suverän utan att vara skyldig att enbart avlägga redovisning inför Gud för sina handlingar, att hon aldrig kommer att bli kallad för Kronans skulder, men att riket självt kommer att krävas att betala dem. Att hon för sitt apanage och för sitt bord behåller några landområden och städer i Sverige, nämligen Norrköping, Gotland, Öland, Ösel och några andra gods både i Pommern och i Mecklenburg.

Ständerna, som noggrant hade vägt detta memorial och sett underskriften av den salige konungen och rådsmännens underskrift, drog enhälligt slutsatsen att hans begäran var rättvis. Bönderna hade där en del svårigheter, eftersom de har en röst i kapitlet; men prästerskapet, drivna av motsättningens fängsliga nit och möjligen i hemlighet pådrivna av maskiner, vilkas fjädrar ej syntes, utropade att det var nödvändigt att hinna tänka efter, ty det var en fråga av mycket stor vikt. Dessa människor har tråkiga sofismer och distinktioner; allt som behövdes var förevändningen för mässan att hon hade firat helt öppet i sin lägenhet för att göra henne till brottsling och för att bli fördömd av dessa påvar.

O, vilket hyckleri att de som inte känner dig väl ger dig en plats utanför! Din största styrka är osynlig, och de ondska du orsakar är desto farligare ju mindre de undviks.

Eftersom hon hade lagt alla dessa handlingar utom kritik, var det inte upp till dem att hitta fel. Här är domen från dessa rabbiner, som, även om de är en ny reformation, tillskriver sig själva mer auktoritet än Frankrikes prästerskap:

»När vi reflekterar över den store Gustavs testamente, över Norrköpings recess år 1654 och över Örebrolagen, finner vi i mycket uttryckliga ordalag, att den som avskiljer sig från vår lära och omfamnar papistiken, kommer att förlora sitt arv, rättigheter och frihet i hela Sveriges rike. Vi är dock överens om att Hennes Majestät åtnjuter hennes egendom och inkomster som beviljats, inte i kraft av det kontrakt som gjordes vid hennes avresa, utan rent och enkelt med hänsyn till dessa förfäders förtjänster och förmåner till  Sveriges Krona.«

Dessa herrar hade ingen makt att kritisera denna drottnings handlingar som så högtidligt godkändes av den salige konungen, som alltid lät henne behålla sina pensioner medan han levde, och av rådsmännen, annars var de tvungna att ta till en doktrin som så mycket fördömdes och felaktigt tillskrivits den romerska Kyrkan att man inte får behålla den tro som ges till kättare. Det förefaller mig som om de senast anlända inte borde föreskriva lagen till de gamla invånarna, och att det finns mer rätt och anledning att förhindra införandet av en ny doktrin (eftersom alla förändringar är farliga för en stat) som dessa nykomlingar först led av att genom medvetenhet och måttfullhet fördriva den gamla läran med allsköns stränghet.

Svenskarna kommer att minnas, för det var ännu inte femtio år sedan som tre män av tillstånd dödades som hade tagit med sig en präst från Tyskland för att förrätta dem det Heliga Sakramentet. De tog det tyska krigets förevändning för Evangeliets frihet, men effekterna gjorde det klart att det var att behålla Pommern och hertigdömet Bremen. Segrarna är lovvärda, men oftare än inte är förevändningarna onda.

Dessutom är den här prinsessan en för god svensk för att bli behandlad såhär, och hon har aldrig skadat deras intressen.

English translation (my own):

Queen Kristina, having rested a few days in Hamburg, left some of her officers there, left with Monsieur le chevalier de Terlon, the French ambassador, was well received by the King and all the court in Copenhagen, passed through Malmö, and then arrived in Nyköping. The Queen and the councilmen of the Realm sent to her to compliment her happy arrival and asked her to stay there so long that the most important affairs of the kingdom were emptied; but hers suffered no delay, so that, the news having come to Stockholm that she was on her way, she was received half a league from the city, with very great demonstrations of love and respect. I will not amuse myself by going into detail on whether all these flatteries were genuine, as she found herself very much deprived of the love that the Swedes had for her before she abandoned the kingdom and the Lutheran religion.

Parliament was held, where the Queen was declared regent of the Realm during the King's minority, with five senators to help her carry this heavy burden, and opined on the pretensions of Queen Kristina.

During the compliments of her reception and the first visits which were given to her, there were only roses and testimonies that the old love is not erased from the soul of the Swedes; but here are the thorns which will give her much trouble.

"Appearances are often false or hide the falsity under a beautiful mask."

She had Mass said quite freely, and the priests, wanting as much as possible to appear to have more zeal on the outside than they had in their souls, began to murmur, then to preach openly against the scandals that the said Queen was giving, which gradually caused chilliness and then aversion to her. I know that the rumours came from Sweden with many circumstances, that the sole desire to reign and to be declared heiress in the event that it came to lack the young king had led her back to Sweden, and that in the event that this could succeed, the religion would provide no obstacle. So much so that she was obliged to sign an act by which she renounced absolutely and without any pretension whatsoever to a kingdom which she had voluntarily despoiled herself of.

The notices which came to her from Sweden to Hamburg, to Denmark, to Skåne, which tended to stop her for a time until the Parliament was finished in Stockholm, and to get rid of the Catholic clergy which surrounded her, were fairly clear evidence of the little success to which she aspired, of the annoyances she would encounter there, and that the favours which she had so royally distributed to so many brave people would only produce external ceremonies (because dissimulation is not less in vogue in the North than in the South), as they adored another sun, and the latter obligations erase, or at least greatly weaken, the former.

"The affections of this world attached to material things are corruptible; we only worship fortune, we follow its steps and its steps; if she makes someone look bad, friends and the obliged do the same."

Those who rest on its lap are very often lifted up and knocked down by some harsh shock, before they take notice, and without anyone taking the duty to raise them up.

Towards the end of October (New Style), the truly royal burial of Karl Gustav took place in Stockholm, a very great warrior and worthy of living longer, if we measure the greatness of his courage by his incomparable skill. The young King, carried by two lords, the Queen his mother, Queen Kristina, and the King's sister, married to Count Magnus de la Gardie, attended and placed in a small space this great prince, who during his lifetime was already beginning to find the world too small.

The memorandum she sent to the senators contained two propositions found just and admissible: the first that the conditions passed at Uppsala concerning her departure, approved and signed by the King and his senators, were confirmed by the present government, adding that as she had changed her religion, she was obliged to account for her actions only to God. Afterwards she claimed to be assured of her granted income, without her religion being in any way detrimental to her. The senators read the points of the contract concerning her departure and found in express terms that Queen Kristina will remain free and sovereign without being obliged to give an account to God alone for her actions, that she will never be summoned for the debts of the Crown, but that the kingdom itself will be required to pay them. That for her appanage, and for her table, she will retain some lands and towns in Sweden, namely Norrköping, Gotland, Öland, Ösel, and some other estates both in Pomerania and in Mecklenburg.

The Estates having carefully weighed this memorandum and seeing the signature of the late King, and that of the senators, unanimously concluded that his request was just. The peasants found some difficulty there, because they have a voice in the chapter; but the clergy, driven by the captious zeal of contradiction, and possibly secretly pushed by machines, the springs of which were not visible, exclaimed that it was necessary to have time to think about it, being a matter of very great importance. These people have boring sophistry and distinctions; all it took was the pretext of the Mass that she had celebrated quite openly in her apartment to make her a criminal and to be condemned by these pontiffs.

Oh, what a hypocrisy that those who do not know thee well give thee a place outside! Thy greatest strength is invisible, and the evils thou causest are all the more dangerous the less they are avoided.

As she had put all these actions beyond censure, it was not up to them to find fault. Here is the judgment of these rabbis, who, although of a new reformation, attribute to themselves more authority than the clergy of France:

"When we reflect on the will of the great Gustav, on the recess of Norrköping in the year 1654, and on the law of Örebro, we find in very express terms that whoever separates himself from our doctrine and embraces papistics will lose his inheritance, rights, and freedom throughout the kingdom of Sweden. However, we agree that Her Majesty enjoys her property and income granted, not by virtue of the contract made at her departure, but purely and simply in consideration of the merits and benefits of these ancestors to the Crown of Sweden."

These gentlemen had no power to censure the actions of this queen so solemnly endorsed by the late King, who always let her keep her pensions while he was alive, and by the senators, or else they had to resort to a doctrine so much decried and falsely attributed to the Roman Church that one must not keep the faith given to heretics. It seems to me that the latest arrivals should not prescribe the law to the old inhabitants, and that there is more right and reason to prevent the introduction of a new doctrine (because all changes are dangerous to a state) that these newcomers, suffered firstly by connivance and moderation, to expel the old doctrine with all sorts of rigour.

The Swedes will remember, because it was not yet fifty years ago that three men of condition were put to death who had brought a priest from Germany to administer the Holy Sacrament to them. They took the pretext of the German war for the freedom of the Gospel, but the effects made it clear that it was to retain Pomerania and the Duchy of Bremen. The victories are laudable, but, more often than not, the pretexts are vicious.

Besides, this princess is too good a Swede to be treated like this, and she has never harmed their interests.


Above: Kristina.


Above: Hedvig Eleonora.


Above: King Karl XI of Sweden.

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