Thursday, April 22, 2021

Kristina's letter to Simon Arnauld de Pomponne, the French ambassador to Sweden, dated June 28/July 8 (New Style), 1667

Sources:

Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Lettere a principi d'altezza e d'eccellenza; Lettere a principi d'eccelenza: lettere al Vice-re di Napoli; Lettres à Monsieur de Pomponne; 418: Christine de Suède à Monsieur de Pomponne, Hambourg, 8 juillet 1667 (digitisation page 366v-367r)


Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Lettere a principi d'altezza e d'eccellenza, : , 1601-1700.

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Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258).

Mémoires de marquis de Pomponne, ministre et secrétaire d'État au département des affaires étrangères, volume 2, pages 579 to 580 (annexe F), published by J. Mavidal, 1861


Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, page 288, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759



The letter (copy):

Copia de la lett[era] Scritta all'Amb[asciato]re di fra[ncia] a Stockolm[a]
Monsieur de Pompone, Rien au Monde n'est plus faux que ce qu'on Vous a dit de moy, car Je Vous proteste qu'vne personne ne peut estre plus Satisfaite d'une autre que Je la Suis de Vous, et J'ay tousiours remarquè tant de Zele, et d'affection pour moy dans le S[ieu]r de Bidal que Je seray la plus iniuste personne du mondé de l'accuser, Si Vous me connoissiez Vous resterièz persuadè de ces Veritez, et Vous ne me refuseriez pas la continuation de V[ost]re amitie, et de Vos offices que Je Vous demande de tout mon coeur Vous priant de connoistre la malice de ceux qui taschent de me brouiller auec mes meilleurs amis par ces Sortes d'inuentions, qui me font assèz de pitie pour m'empescher d'en auoir de la colere, on n'a pas manqué de m'en conter aussi; mais comme Je connois nos gens Je m'en suis divertie[.] Je Vous le dis Seulem[en]t pour Vous preparer à Voir forger d'autres pareilles impostures aux mesmes autheurs, dont Je ne comprens pas la politique[.] Je Veux croire qu'elle me passe, mais J[']espere aussi qu'elle ne Vous empescherà pas de me rendre iustice comme Je Suis disposèe de Vous donner en toutes les occasions les tesmoignages d'une tres grande estime que Je ne puis refuser à vn aussi honnest[e] homme que Vous estez, qui S'est acquis par Ses bons offices ma reconnoissance priant Dieu &c.
[Hambourg le] 8 Juillet 67

With modernised spelling:

Copia della lettera scritta all'ambasciatore di Francia a Stoccolm[a].
Monsieur de Pomponne,
Rien au monde n'est plus faux que ce qu'on vous a dit de moi, car je vous proteste qu'une personne ne peut être plus satisfaite d'une autre que je la suis de vous, et j'ai toujours remarqué tant de zèle et d'affection pour moi dans le sieur de Bidal que je serais la plus injuste personne du monde de l'accuser.

Si vous me connaissiez, vous resteriez persuadé de ces vérités, et vous ne me refuseriez pas la continuation de votre amitié et de vos offices, que je vous demande de tout mon cœur, vous priant de connaître la malice de ceux qui tâchent de me brouiller avec mes meilleurs amis par ces sortes d'inventions, qui me font assez de pitié pour m'empêcher d'en avoir de la colère.

On n'a pas manqué de m'en conter aussi, mais, comme je connais nos gens, je m'en suis divertie. Je vous le dis seulement pour vous préparer à voir forger d'autres pareilles impostures aux mêmes auteurs, dont he ne comprends pas la politique. Je veux croire qu'elle me passe, mais j'espère aussi qu'elle ne vous empêchera pas de me rendre justice, comme je suis disposée de vous donner en toutes les occasions les témoignages d'une très grande estime que je ne puis refuser à un aussi honnête homme que vous êtes, qui s'est acquis par ses bons offices ma reconnaissance, priant Dieu, etc. Hambourg, le 8 juillet '67.

Arckenholtz's transcript of the letter:

Hambourg, le 8. Juillet, 1667.
Monsieur de Pompone, rien au monde n'est plus faux que ce qu'on vous a dit de moi; car je vous proteste qu'une personne ne peut être plus satisfaite d'une autre que je la suis de vous, & j'ai toujours remarqué tant de zéle & d'affection pour moi dans le Sr. de Bidal, que je serois la plus injuste personne du monde de l'accuser. Si vous me connoissiez, vous resteriez persuadé de ces vérités, & vous ne me refuseriez pas la continuation de votre amitié & de vos offices que je vous demande de tout mon cœur, vous priant de connoître la malice de ceux qui tâchent de me brouiller avec mes meilleurs amis par ces sortes d'inventions, qui me font assez de pitié, pour m'empêcher d'en avoir de la colére. On n'a pas manqué de m'en conter aussi; mais comme je connois nos gens, je m'en suis divertie. Je vous le dis seulement pour vous préparer à voir forger d'autres pareilles impostures aux mêmes auteurs, dont je ne comprens pas la politique. Je veux croire qu'elle me passe; mais j'espére aussi qu'elle ne vous empêchera pas de me rendre justice, comme je suis disposée à vous donner en toutes les occasions les témoignages d'une très-grande estime, que je ne puis refuser à un aussi honnête homme que vous, qui s'est acquis par ses bons offices ma reconnoissance. Je prie Dieu &c.

English translation (my own):

Hamburg, July 8, 1667.
Monsieur de Pomponne, nothing in the world is more false than what you have been told about me, because I protest to you that a person cannot be more satisfied with another than I am with you, and I have always noticed so much zeal and affection for me in Monsieur de Bidal that I would be the most unjust person in the world to accuse him. If you knew me, you would remain convinced of these truths, and you would not refuse me the continuation of your friendship and your offices which I ask of you with all my heart, begging you to know the malice of those who try to mix me with my best friends by these kinds of inventions, which pity me enough to keep me from getting angry. One has not failed to tell me about it too; but since I know our people, I enjoyed it. I am telling you this only to prepare you to see other similar impostures forged by the same authors, whose policies I do not understand. I want to believe they pass me, but I also hope that it will not prevent you from doing me justice, as I am disposed to give you on all occasions the testimonies of a very high esteem, which I cannot refuse to such an honest man as you, who has acquired my gratitude by his good offices. I pray to God, etc.

Swedish translation of the original (my own):

Kopia av brevet skrivet till Frankrikes ambassadör i Stockholm.
Monsieur de Pomponne,
Ingenting i världen är mer falskt än vad Ni har fått höra om mig, ty jag försäkrar Er att en människa inte kan vara mer nöjd med en annan än jag är med Er, och jag har alltid märkt så mycket iver och tillgivenhet för mig hos monsieur Bidal att jag vore den mest orättvisa personen i världen att anklaga honom.

Om Ni kände mig, skulle Ni förbli övertygad om dessa sanningar, och Ni skulle inte neka mig att fortsätta Er vänskap och Era tjänster, som jag ber Er om av hela mitt hjärta, bönfallande Er att känna illviljan hos dem som försöker spela mig ut mot mina bästa vänner genom det här slags uppfinningar, som får mig att känna tillräckligt medlidande för att hindra mig från att bli arg.

Jag har inte misslyckats med att höra om det, men eftersom jag känner vårt folk har jag varit road av det. Jag säger Er detta bara för att förbereda Er på att se andra liknande bedrägerier förfalskade av samma författare, vars politik Ni inte förstår. Jag vill gärna tro att det går mig förbi, men jag hoppas också att det inte kommer att hindra Er från att göra mig rättvisa, ty jag är villig att ge Er vid alla tillfällen vittnesmålen om en mycket stor aktning som jag inte kan vägra till en så ärlig man som Ni är, som förvärvat min tacksamhet genom sina goda tjänster, bedjande till Gud osv. Hamburg, den 8 juli '67.

English translation of the original (my own):

Copy of the letter written to the ambassador of France to Stockholm.
Monsieur de Pomponne,
Nothing in the world is more false than what you have been told about me, for I protest to you that one person cannot be more satisfied with another than I am with you, and I have always noticed so much zeal and affection for me in Monsieur Bidal that I would be the most unjust person in the world to accuse him.

If you knew me, you would remain persuaded of these truths, and you would not refuse me the continuation of your friendship and your offices, which I beg you for with all my heart, praying you to know the malice of those who try to pit me against my best friends by these kinds of inventions, which make me feel enough pity to prevent me from getting angry.

I have not failed to hear of it, but, as I know our people, I have been amused by it. I tell you this only to prepare you to see other similar impostures forged by the same authors, whose politics you do not understand. I want to believe that it passes me by, but I also hope that it will not prevent you from doing me justice, as I am willing to give you on all occasions the testimonies of a very great esteem that I cannot refuse to such an honest man as you are, who has acquired my gratitude by his good offices, praying to God, etc. Hamburg, July 8, '67.


Above: Kristina.


Above: Simon Arnauld de Pomponne.

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