Sources:
Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Lettere della regina ai suoi ministri; Lettere al signore di Lionne; Lettres à Hugues de Lionne; Christine de Suède à Hugues de Lionne, Rome, 21 décembre 1666 (digitisation pages NP-64r to 64v-65r)
Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Lettere della regina ai suoi ministri, : , 1601-1700.
[En ligne sur https://ged.scdi-montpellier.fr/florabium/jsp/nodoc.jsp?NODOC=2023_DOC_MONT_MBUM_93] (consulté le 11/04/2024 10:24).
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Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, page 268, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759
The letter (with Kristina's handwriting in italics):
Monsieur de Lionne, Je Vous remercie du Soin, que Vous prenez de me donner de plus en plus des marques de Vostre affection. Vostre derniere Lettre auroit acheuè de me persuader entierem[en]t de la Sinceritè de Vos intentions Si Vous m'eussiez encore Laissè Lieu d'en pouuoir douter; mais Vos Soins ont estè Si particuliers en mon esgard, que Vous Quils m'ont m'obligèze de prendre toute la confience en Vous, que Vous souhaittez et meritez de moy. Vous m'obligerez de cultiuer entre le Roy de france Monsieur mon frere, et Moy cette amitie, qui a estè Si heureusem[en]t renouèe entre nous car Je Vous puis asseurer que de mon costè J'employeray touts les Soins pour la rendre eternelle entre nous, et J'espere que Vostre affection et [Vos] bons offices m'en faciliteront les moyens, dont ie Vous professeray tousiours autant de ressentiment, que Vous pouuez exiger d'un Seruice Si considerable priant Dieu qu'il Vous tienne en Sa Sainte garde.
Rome 21. Dec. 1665
C A.
prenez la peine de rendre au Roy la lettre que Je luy escris —
Copiatela p[er] domani
With modernised spelling:
Monsieur de Lionne,
Je vous remercie du soin que vous prenez de me donner de plus en plus des marques de votre affection. Votre dernière lettre aurait achevé de me persuader entièrement de la sincérité de vos intentions si vous m'eussiez encore laissé lieu d'en pouvoir douter; mais vos soins ont été si particuliers en mon égard qu'ils m'ont obligée de prendre toute la confiance en vous que vous souhaitez et méritez de moi.
Vous m'obligerez de cultiver entre le roi de France, Monsieur mon frère, et moi cette amitié qui a été si heureusement renouée entre nous, car je vous puis assurer que de mon côté j'emploierai tous les soins pour la rendre éternelle; et j'espère que votre affection et [vos] bons offices m'en faciliteront les moyens, dont je vous professerai toujours autant de ressentiment que vous pouvez exiger d'un service si considérable, priant Dieu qu'il vous tienne en sa sainte garde. Rome, 21 décembre 1665.
C. A.
Prenez la peine de rendre au roi la lettre que je lui écris. —
Copiatela per domani.
Arckenholtz's transcript of the letter:
De Rome, le 21. Décembre 1665.
Monsieur de Lionne, je vous remercie du soin que vous prenez de me donner de plus en plus des marques de votre affection. Votre derniére Lettre auroit achevé de me persuader entiérement de la sincérité de vos intentions, si vous m'eussiez encore laissé lieu d'en pouvoir douter: mais vos soins ont été si particuliers à mon égard, qu'ils m'ont obligé de prendre toute la confiance en vous, que vous souhaitez & méritez de moi. Vous m'obligerez de cultiver entre le Roi de France, Monsieur mon Frére & moi, cette amitié qui a été si heureusement renouée entre nous; car je puis vous assurer que de mon côté j'employerai tous mes soins pour la rendre éternelle, & j'espére que votre affection & vos bons offices m'en faciliteront les moyens, dont je vous témoignerai toujours autant de ressentiment que vous pouvez en exiger d'un service si considérable, priant Dieu qu'il vous tienne en sa sainte garde.
P. S. Prenez la peine de rendre au Roi la Lettre que je lui écris.
English translation (my own):
Rome, December 21, 1665.
Monsieur de Lionne, I thank you for the care you take in giving me more and more marks of your affection. Your last letter would have completely persuaded me of the sincerity of your intentions, if you had still left me room to be able to doubt it, but your care was so particular towards me that they obliged me to take all the self-confidence that you want and deserve from me. You will oblige me to cultivate between the King of France, Monsieur my brother, and me this friendship which has been so happily renewed between us, for I can assure you that for my part I will use all my care to make it eternal, and I hope that your affection and your good offices will facilitate the means for me, of which I will always show you as much gratitude as you can demand of such a considerable service, praying to God that He will keep you in His holy care.
P. S. Take the trouble to return the letter I wrote to the King.
Swedish translation of the original (my own):
Monsieur de Lionne,
Jag tackar Er för den omsorg Ni tar för att ge mig fler och fler tecken på Er tillgivenhet. Ert sista brev skulle helt och hållet ha övertygat mig om uppriktigheten i Era avsikter om Ni fortfarande hade lämnat mig utrymme att tvivla på det; men Era omsorger har varit så speciella mot mig att de har förpliktat mig att ta allt det förtroende för Er som Ni önskar och förtjänar från mig.
Ni kommer att förplikta mig att odla mellan Frankrikes konung, monsieur min bror, och mig denna vänskap som så lyckligt blivit förnyad mellan oss, ty jag kan försäkra Er att jag för min del kommer att göra allt för att göra den evig; och jag hoppas att Er tillgivenhet och Era goda tjänster kommer att underlätta de medel för mig som jag alltid kommer att bekänna så mycket tacksamhet för som Ni kan kräva av en sådan ansenlig tjänst, bedjande till Gud att han skall hålla Er i sin heliga vård. Rom, den 21 december 1665.
K. A.
Gör Er besväret att återlämna brevet jag skrev till konungen. —
Kopiera det till imorgon.
English translation of the original (my own):
Monsieur de Lionne,
I thank you for the care you take to give me more and more signs of your affection. Your last letter would have completely persuaded me of the sincerity of your intentions if you had still left me room to doubt it; but your cares have been so special towards me that they have obliged me to take all the confidence in you that you desire and deserve from me.
You will oblige me to cultivate between the King of France, Monsieur my brother, and me this friendship which has been so happily renewed between us, for I can assure you that for my part I will use every effort to make it eternal; and I hope that your affection and your good offices will facilitate the means for me of which I will always profess as much gratitude as you can demand from such considerable service, praying to God that He hold you in His holy keeping. Rome, December 21, 1665.
K. A.
Take the trouble to return the letter I wrote to the King. —
Copy it for tomorrow.
Above: Kristina.
Above: Hugues de Lionne.
Note: In accordance with the nobility's ideals in the early modern era, kings and queens considered themselves siblings.
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