Thursday, December 28, 2023

A slanderous account of Kristina's reign, change of character under Pierre Bourdelot's influence, and abdication, by either Gregorio Leti or Monsieur Saint-Maurice, year 1656

Sources:

Brieve relation de la vie de Christine reyne de Suede, jusques à la demission de sa couronne & sa arriuement à Bruxelles, pages 3 to 7, published by Gregorio Leti or Monsieur Saint-Maurice (erroneously attributed to Urbain Chevreau), 1656


A relation of the life of Christina Queen of Svveden: with her resignation of the crown, voyage to Bruxels, and journey to Rome. Whereunto is added, her Genius, Translated out of French, by I. H., translated by John Howell, 1656
User comments page for the book on VuFind (Trinity College Cambridge):

Above: Kristina.


Above: Pierre Bourdelot.

The account:

Toute l'Europe, pour ne parler pas des autres parties de la terre, aura sans doute cognu la demission de la Reyne Christine, les ignorans & peu versez dans la Politique, l'auront envisageé comme un prodige de vertu, & comme une action toute pleine de generosité: mais les sçavans, & les bons Politiques l'auront prise comme la plus haute follie, qui pouvoit tomber dans la teste d'une femme: & les mieux informez des affaires & de l'estat du Royaume de Suede, la publient hautement pour une fameuse banqueroute qu'elle voulu faire à ses Creanciers. Les moins sensez ont creu, que les Suedois estans lassez de sa Domination desreglée en la plus part de choses, elle avoit esté comme secrettement forcée en elle mesme de se despoüiller volontairement du Royaume, pour prevenir avec prudence, ce qui luy pouvoit arriver de quelque autre part: mais les mieux advisez & qui cognoisent l'humeur volage & inconstante de cette Princesse, disent hautement, que çá esté par une legereté d'esprit, & par un caprice, s'estant tousjours conduite en tout ce qu'elle a fait de cette façon: l'obmets à dessein beaucoup de discours que j'ay ouy faire sur ce sujet, & en Dannemarc, & en Allemagne, & dans les Païs Bas, & en Suede mesme, pource que je ne vois point des motifs assez puissans pour me le faire accroire. Ceste Princesse a esté preschée & tympanisée les premieres années de son Reyne parmy toutes le[s] nations de l'Europe: & veritablement avec raison, car en ce temps on la pouvoit dire la plus religieuse, la plus juste & la plus vertueuse Princesse du monde: elle estoit familiere & bien faisante à tous, fort charitable aus povres, & fort officieuse à qui que ce fut qu'elle pouvoit faire ou procurer du bien: mais un Monstre que la France avoit enfanté contre son ordinaire, s'estant allé loger dans les Antres, dans les Forestz, & parmy les Rochers, que les Gotz quitterent anciennement pour venir respirer l'air de la France, & celuy de l'Italie s'empara de son esprit si adroitement, que pendant tout le temps qu'il y a demeuré, il l'a manié à son plaisir & à son profit; mais au mescontentement de tout le monde, mesme des plus grands du Royaume, qui lassez dans impertinences d'un homme de bouë, ont voulu attenter deux ou trois fois sur sa vie: cest homme sans religion, & sans pieté, imprima tous ses faux sentimens dans l'esprit de la Reyne, qu'il rendit en peu de temps fort semblable à luy, & on la vid en un moment si fort changée, qu'elle ne resembloit plus à elle mesme; elle portoit bien tousjours le nom de la Grande Christine, mais elle n'en avoit plus les vertus. Auparavant elle mangeoit le plus souvent en public, ou on avoit accoustumé de s'entretenir de quelque belle matiere; à quoy tous ceux de sa Cour participoient avec admiration de la science, & de la subtilité de l'esprit de cette Princesse, qui par là se faisoit remarquer & cherir de tout le monde: mais ce Politique a rebours, la desroba tout aussi-tost aux yeux de tous ses Courtisans, pour la posseder luy tout seul; & l'entretenir de bouffoneries, & des choses ridicules, jusques là que les Senateurs & les Grands du Royaume, avoyent de la peine à la voir, ou à luy parler; par ou elle commença à deschoir beaucoup de l'estime qu'on faisoit d'elle, & des bons sentimens qu'on en avoit: l'assiduité qu'elle tesmoignoit avoir aupres de cet homme, rebutoit les plus eschauffez de sa Cour, qui paroissoit un desert & une solitude en comparaison de ce qu'elle avoit esté auparavant. L'imprudence, mais disons mieux, l'impudence de cette ame mercenaire, ne s'attaqua pas seulement aux plus hautes testes de l'Estat, & à ceux mesmes qui avoient la meilleure part dans les bonnes graces de la Reyne; mais encor sa manie s'estendit jusques sur ses propres Domestiques, dont il choqua la plus part, les uns aprés les autres, plustost par caprice que par raison, pour faire une vaine ostentation du pouvoir qu'il s'estoit acquis sur l'esprit de Christine, lequel il faisoit agir selon le mouvement de ses passions desreglées, & dans lequel il luy estoit facile, d'inspirer l'amour, la haine, la vengence, en faveur ou au disavantage de qui il luy plaisoit.

En fin son imprudence, ou son impudence, (appellez les comme il vous plaira, l'une ou l'autre de ces deux qualitez lui conviennent fort bien) vient à ce poinct là, que ne pouvant plus estre soufferte, on prit la resolution, & on se mit en devoir, de l'assassiner: Ce dessein paroistra un peu violent & sanguinaire à des humeurs calmes; mais il estoit à propos, qu'un homme mourrut pour tout le peuple; & quand on sacrifieroit tous les hommes si malfaisans & si abominables que celuy là, on rendroit un notable service à tous les autres qui en vivroient bien plus contens, & s'il est permis de tuer un excommunié, je me persuade avec raison, qu'il n'y auroit point eu de peché, ni aucune sorte de crime, de se deffaire d'un Athée. Cette ame lasche & timide, qui n'a jamais fait une action qu'on puisse dire geneureuse; ni avoir mesme l'apparence de generosité, se voyant poursuivie tout de bon, fut forcée de songer à sa retraitte, à laquelle il pourveut fort advantageusement, ayant emporté du Royaume, soit en argent monnoyé, soit en vaisselle, soit en pierreries, jusques à la valeur de cent mille escus, & davantage. Mais d'ou vient qu'il ne se trouva pas un homme assez genereux en Suede, pour suivre sur ses pas cet infame fugitif, & laver dans son sang tant de crimes, dont il avoit fouïllé cette Cour? le destin ne l'a pas ainsi voulu. Son absence à la verité fit respirer beaucoup de monde, & doucit les ennuis de plusieurs: mais il avoit respandu un venin trop violent dans l'esprit de la Reyne, & il y avoit laissé de trop fortes impressions, pour pouvoir remettere les choses en leur premier estat: chose estrange, que cette Princesse ne s'est jamais trouvée constante que dans les choses qui ont terny sa reputation. Sans doute que plusieurs de ceux qui ont veu ces desordres, s'imagineront facillement de qui je viens de parler; mais afin de satisfaire à tout le monde, & que personne n'ait point lieu de se persuader, que j'ay inventé ces choses, je confesse ingenument, que la peinture, que je viens de faire d'un monstre, d'un homme mercenaire & impudent, d'un homme de bouë, d'une ame lasche & basse, & en fin d'un Athée, est celle de Bourdelot, lequel mange aujourdhuy comme un gros mastin le pain des pouvres, & succe le sang du Crucifix, ayant obtenu une Abbaye du Roy de France, par les instantes prieres de la Reyne Christine, qui s'est tellement affectionnée pour les provisions de ce benefice (que Rome informée des mauvaises qualitez de Bourdelot luy avoit refusées) qu'elle n'a cessé d'importuner la Cour de France jusqu,á ce qu'elle ait veu ce Dagon assis dans le temple de Dieu: Ce monstre donc banny honteusement de Suede, la Reyne s'est depuis monstrée telle qu'il l'avoit laissée; c'est à dire, sans Religion, sans pieté, sans vertu, sans loyauté, dissoluë, & libertine en ses discours, fourbe, trompeuse, medisante, mocqueuse, & de laquelle on pouvoit veritablement dire, qu'elle n'avoit rien de Royal que le Royaume. N'admirerez vous pas un changement, si estrange & si prodigieux? Ne direz vous pas que cette Reyne est tombée de bien haut fort bas? mais vous Suedois, ne pleurerez vous pas de voir l'ornement de vostre Royaume si fort terny? de voir vostre Princesse, qui a esté l'admiration de tout le monde, estre aujourdhuy le jouët de toutes les nations? de voir vostre Reyne qui estoit autrefois cherie & estimée generalement de tous, leur servir aujourdhuy de fable & de risée? Ouy les yeux de vous tous se devroyent convertir en autant de fontaines, pour pleurer eternellement une cheute si fatale, si le providence Divine qui n'a pas voulu abandonner tout à fait vostre Estat, ne vous avoit suscité un Roy religieux, sage, vertueux, & tout plein de generosité, lequel vous puisse dignement go[u]verner pendant toute sa vie, ce que vous devez vous prometre par toute sorte de raison. Mais vous François ne gemirez vous de quoy vostre bienfactrice n'a plus les mains ouvertes pour vous faire du bien, & pour vous communiquer ses liberalitez, dequoy celle qui à tant chery vostre nation; se va jetter entre les mains de vos plus cruels ennemis, de quoy celle qui vous protegeoit vous a abandonné? Pour moy je me persuade, qu'estans depuis long temps accoustumés à estre mal traittez de cette Princesse, vos larmes seront bien tost essuyées, & qu'il sera plus seant pour vous, d'abandonner la terre des Gots, pour venir habiter celle des François; vous n'y estes pas trop bien venus, vous y estes enviez; sortez donc avec moy. C'est dans cette resolution que j'y ay laissé plusieurs de mes amis, ou de ma connoissance.

With modernised spelling:

Toute l'Europe, pour ne parler pas des autres parties de la terre, aura sans doute connu la démission de la reine Christine. Les ignorants et peu versés dans la politique l'auront envisagée comme un prodige de vertu et comme une action toute pleine de générosité, mais les savants et les bons politiques l'auront prise comme la plus haute follie qui pouvait tomber dans la tête d'une femme; et les mieux informés des affaires et de l'état du royaume de Suède la publient hautement pour une fameuse banqueroute qu'elle voulu faire à ses créanciers. Les moins sensés ont cru que les Suédois, étants lassés de sa domination déréglée en la plus part de choses, elle avait été comme secrètement forcée en elle-même de se dépouiller volontairement du royaume pour prevenir avec prudence, ce qui lui pouvait arriver de quelque autre part.

Mais les mieux avisés, et qui connaisent l'humeur volage et inconstante de cette princesse, disent hautement que ça été par une légèreté d'esprit et par un caprice, s'étant toujours conduite en tout ce qu'elle a fait de cette façon, l'obmets à dessein beaucoup de discours que j'ai ouï faire sur ce sujet, et en Danemark, et en Allemagne, et dans les Pays-Bas, et en Suède-même, pource que je ne vois point des motifs assez puissants pour me le faire accroire.

Cette princesse a été prêchée et tympanisée les premières années de son règne parmi toutes les nations de l'Europe, et véritablement avec raison, car en ce temps on la pouvait dire la plus religieuse, la plus juste et la plus vertueuse princesse du monde. Elle était familière et bienfaisante à tous, fort charitable aus pauvres, et fort officieuse à qui que ce fut qu'elle pouvait faire ou procurer du bien. Mais un monstre que la France avait enfanté contre son ordinaire, s'étant allé loger dans les antres, dans les forêts, et parmi les rochers que les Goths quittèrent anciennement pour venir respirer l'air de la France et celui de l'Italie, s'empara de son esprit si adroitement que, pendant tout le temps qu'il y a demeuré, il l'a manié à son plaisir et à son profit; mais au mécontentement de tout le monde, même des plus grands du royaume, qui, lassés dans [les] impertinences d'un homme de boue, ont voulu attenter deux ou trois fois sur sa vie.

Cet homme, sans religion et sans piété, imprima tous ses faux sentiments dans l'esprit de la reine, qu'il rendit en peu de temps fort semblable à lui, et on la vit en un moment si fort changée qu'elle ne ressemblait plus à elle-même. Elle portait bien toujours le nom de la grande Christine, mais elle n'en avait plus les vertus. Auparavant elle mangeait le plus souvent en public, où on avait accoutumé de s'entretenir de quelque belle matière, à quoi tous ceux de sa Cour participaient avec admiration de la science et de la subtilité de l'esprit de cette princesse, qui par là se faisait remarquer et chérir de tout le monde. Mais ce politique à rebours la déroba tout aussitôt aux yeux de tous ses courtisans pour la posséder lui tout seul, et l'entretenir de bouffoneries et des choses ridicules, jusque-là que les sénateurs et les grands du royaume avaient de la peine à la voir ou à lui parler, par où elle commença à déchoir beaucoup de l'estime qu'on faisait d'elle et des bons sentiments qu'on en avait.

L'assiduité qu'elle témoignait avoir auprès de cet homme rebuttait les plus échauffés de sa Cour, qui paraissait un désert et une solitude en comparaison de ce qu'elle avait été auparavant. L'imprudence, mais disons mieux l'impudence de cette ame mércenaire, ne s'attaqua pas seulement aux plus hautes têtes de l'État, et à ceux-mêmes qui avaient la meilleure part dans les bonnes grâces de la reine, mais encore sa manie s'étendit jusque sur ses propres domestiques, dont il choqua la plus part, les uns aprés les autres, plutôt par caprice que par raison, pour faire une vaine ostentation du pouvoir qu'il s'était acquis sur l'esprit de Christine, lequel il faisait agir selon le mouvement de ses passions déréglées, et dans lequel il lui était facile d'inspirer l'amour, la haine, la vengeance, en faveur ou au désavantage de qu'il lui plaisait.

Enfin, son imprudence, ou son impudence (appellez-les comme il vous plaira, l'une ou l'autre de ces deux qualités lui conviennent fort bien), vient à ce point-là que, ne pouvant plus être soufferte, on prit la résolution, et on se mit en devoir, de l'assassiner. Ce dessein paraîtra un peu violent et sanguinaire à des humeurs calmes, mais il était à propos qu'un homme mourut pour tout le peuple; et quand on sacrifierait tous les hommes si malfaisants et si abominables que celui-là, on rendrait un notable service à tous les autres qui en vivraient bien plus contents; et s'il est permis de tuer un excommunié, je me persuade avec raison qu'il n'y aurait point eu de péché, ni aucune sorte de crime, de se défaire d'un athée.

Cette âme lâche et timide, qui n'a jamais fait une action qu'on puisse dire généureuse, ni avoir même l'apparence de générosité, se voyant poursuivie tout de bon, fut forcée de songer à sa retraite, à laquelle il pourvut fort avantageusement, ayant emporté du royaume, soit en argent monnayé, soit en vaisselle, soit en pierreries, jusqu'à la valeur de cent mille écus et davantage. Mais d'où vient qu'il ne se trouva pas un homme assez généreux en Suède, pour suivre sur ses pas cet infâme fugitif et laver dans son sang tant de crimes, dont il avait fouillé cette cour?

Le destin ne l'a pas ainsi voulu. Son absence, à la vérité, fit respirer beaucoup de monde et doucit les ennuis de plusieurs. Mais il avait répandu un venin trop violent dans l'esprit de la reine, et il y avait laissé de trop fortes impressions pour pouvoir remettre les choses en leur premier état. Chose étrange, que cette princesse ne s'est jamais trouvée constante que dans les choses qui ont terni sa réputation. Sans doute que plusieurs de ceux qui ont vu ces déordres s'imagineront facilement de qui je viens de parler.

Mais, afin de satisfaire à tout le monde, et que personne n'ait point lieu de se persuader que j'ai inventé ces choses, je confesse ingenument que la peinture que je viens de faire d'un monstre, d'un homme mercenaire et impudent, d'un homme de boue, d'une âme lâche et basse, et enfin d'un athée, est celle de Bourdelot, lequel mange aujourd'hui comme un gros mâtin le pain des pauvres et suce le sang du crucifix, ayant obtenu une abbaye du roi de France par les instantes prières de la reine Christine, qui s'est tellement affectionnée pour les provisions de ce bénéfice (que Rome, informée des mauvaises qualités de Bourdelot, lui avait refusées) qu'elle n'a cessé d'importuner la Cour de France jusqu'à ce qu'elle ait vu ce Dagon assis dans le temple de Dieu.

Ce monstre donc banni honteusement de Suède, la reine s'est depuis montrée telle qu'il l'avait laissée — c'est à dire, sans religion, sans piété, sans vertu, sans loyauté, dissolue et libertine en ses discours, fourbe, trompeuse, médisante, moqueuse, et de laquelle on pouvait véritablement dire qu'elle n'avait rien de royal que le royaume. N'admirerez-vous pas un changement, si étrange et si prodigieux? Ne direz-vous pas que cette reine est tombée de bien haut fort bas?

Mais vous Suédois, ne pleurerez-vous pas de voir l'ornement de votre royaume si fort terni; de voir votre princesse, qui a été l'admiration de tout le monde, être aujourd'hui le jouet de toutes les nations; de voir votre reine, qui était autrefois chérie et estimée généralement de tous, leur servir aujourd'hui de fable et de risée? Oui, les yeux de vous tous se devraient convertir en autant de fontaines pour pleurer éternellement une chûte si fatale si le providence divine, qui n'a pas voulu abandonner tout à fait votre État, ne vous avait suscité un roi religieux, sage, vertueux, et tout plein de générosité, lequel vous puisse dignement gouverner pendant toute sa vie, ce que vous devez vous promettre par toute sorte de raison.

Mais vous Français, ne gémirez-vous de quoi votre bienfaitrice n'a plus les mains ouvertes pour vous faire du bien, et pour vous communiquer ses liberalités, de quoi celle qui à tant chéri votre nation se va jetter entre les mains de vos plus cruels ennemis, de quoi celle qui vous protégeait vous a abandonné? Pour moi, je me persuade, qu'étants depuis longtemps accoutumés à être mal traités de cette princesse, vos larmes seront bientôt essuyées, et qu'il sera plus seant pour vous d'abandonner la terre des Goths pour venir habiter celle des Français. Vous n'y êtes pas trop bienvenus, vous y êtes enviés; sortez donc avec moi. C'est dans cette résolution que j'y ai laissé plusieurs de mes amis, ou de ma connaissance.

Swedish translation (my own):

Hela Europa, för att inte tala om andra delar av jorden, kommer utan tvekan att ha känt till drottning Kristinas avsägelse. De okunniga och de lite insatta i politik kommer att ha betraktat henne som ett dygdens underbarn och det som en handling full av generositet, men de lärda och de goda politikerna kommer att ha tagit det som den högsta dårskap som kunde falla in i en kvinnas huvud; och de bäst underrättade om affärer och Sveriges rikes tillstånd offentliggör det högst som en berömd konkurs som hon ville tillfoga sina kreditorer. De mindre förnuftiga trodde att svenskarna, trötta på hennes oreglerade herravälde i det mesta, i hemlighet hade tvingat henne att frivilligt avyttra sig riket för att försiktigt förhindra vad som kunde hända henne på något sätt någon annanstans.

Men de bäst informerade, och som känner till denna prinsessas ombytliga och inkonstanta humör, säger högt att det var genom en lätthet i sinnet och en nyckfullhet, efter att ha alltid uppfört sig i allt hon gjorde på detta sätt, utesluter medvetet många av de diskurser som jag har hört talas om detta ämne, i Danmark, i Tyskland, i Nederländerna och i Sverige självt, ty jag ser inte tillräckligt starka motiv för att få mig att tro det.

Denna prinsessa predikades och tympaniserades under de första åren av hennes regeringstid bland alla Europas nationer, och verkligen med goda skäl, för på den tiden kunde hon sägas vara den mest religiösa, den mest rättvisa och den mest dygdiga prinsessan i världen. Hon var bekant och välgörande för alla, mycket välgörande mot de fattiga och mycket inofficiell för alla som hon kunde göra eller skaffa gott för. Men ett monster som Frankrike hade fött mot sin sed, efter att ha gått för att logera i grottorna, i skogarna och bland klipporna som göterna lämnade i gamla tider för att komma och andas luften i Frankrike och Italien, tog besittning av hennes sinne så skickligt att han under hela den tid han stannade där manipulerade henne till sitt nöje och sin vinning; men till allas missnöje, även rikets största män, som, trötta på en lerige mans oförskämdhet, ville göra två eller tre attentat på hans liv.

Denne man, utan religion och utan fromhet, intryckte alla sina falska känslor i drottningens sinne, som han på kort tid gjorde sig mycket lik sig själv, och på ett ögonblick sågs hon så mycket förändrad att hon inte längre liknade sig själv. Hon bar fortfarande den stora Kristinas namn, men hon hade inte längre dygderna. Tidigare åt hon oftast offentligt, där man var van vid att diskutera något vackert ämne, där alla i hennes hov deltog med beundran för kunskapen och subtiliteten hos denna prinsessa, som därigenom uppmärksammades och älskades av alla. Men denne efterblivne politiker gömde henne genast för alla hennes hovmäns ögon för att ensam äga henne och tala med henne om upptåg och löjliga saker, till dess att rådsmännen och rikets stormän hade svårt att se eller tala med henne, varigenom hon började förlora mycket av den aktning folket hade för henne och de goda känslor de hade om henne.

Slutligen kommer hans oförsiktighet, eller hans oförskämdhet (kalla dem vad Ni vill, den ena eller den andra av dessa två egenskaper passar honom mycket bra), till den punkten att man, eftersom han inte längre kunde tolereras, tog man beslutet och satt det i sin plikt, att mörda honom. Denna dessäng kommer att verka lite våldsam och blodtörstig för lugna humör, men det var lämpligt att en man skulle dö för alla människor; och när man offrade alla män så onda och så avskyvärda som denna, skulle man göra en anmärkningsvärd tjänst åt alla de andra som skulle leva mycket lyckligare; och om det är tillåtet att döda en exkommunicerad människa, övertygar jag mig själv med rätta om att det inte skulle ha funnits någon synd eller något slags brott i att bli av med en ateist.

Denna fega och skygga själ, som aldrig har gjort en handling som kunde kallas generös och inte ens hade sken av generositet, som såg sig själv förföljd på allvar, tvingades tänka på sin pensionering, för vilken han försörjde sig mycket fördelaktigt, efter att ha tagit från riket, antingen i myntat silver eller i geschirr eller i ädelstenar, upp till ett värde av hundra tusen écus och mer. Men varför fanns det inte en man generös nog i Sverige att följa i hans fotspår denna ökända flykting och i hans blod tvätta bort så många av de brott som han hade grävt fram detta hov med?

Ödet ville inte ha det så. Hans frånvaro fick i sanning många människor att andas och lättade mångas bekymmer. Men han hade spridit ett alltför våldsamt gift i drottningens sinne, och han hade lämnat för starkt intryck på henne för att saker och ting skulle kunna återställas till sitt ursprungliga skick. Det är en märklig sak att denna prinsessa aldrig har funnit sig konstant utom i de saker som har skadat hennes rykte. Utan tvekan kommer många av dem som har sett dessa störningar lätt att föreställa sig vad jag just har talat om.

Men för att tillfredsställa alla, och för att ingen skall ha anledning att övertyga sig själv om att jag har uppfunnit dessa saker, erkänner jag oskyldigt att den målning som jag just har gjort av ett monster, av en legosoldat och oförskämd man, av en lerig man, av en feg och elak själ, och slutligen av en ateist, är Bourdelots, som idag äter, som en stor mastiff, de fattigas bröd och suger blodet från krucifixet, efter att ha fått ett kloster av konungen av Frankrike genom brådskande böner från drottning Kristina, som var så förtjust i bestämmelserna i denna förmån (som Rom, underrättat om Bourdelots dåliga egenskaper, hade vägrat honom) att hon inte slutade besvära Frankrikes hov förrän den såg denne Dagon sitta i Guds tempel.

Efter detta monster därför skamligt förvisats från Sverige, drottningen sedan visat sig som han lämnat henne — det vill säga utan religion, utan fromhet, utan dygd, utan trohet, upplös och libertinsk i sina diskurser, oärlig, bedräglig, medisant, hånande, och om vilken man verkligen kunde säga att hon inte hade något annat kungligt än riket. Kommer Ni inte att beundra en förändring som är så märklig och så fantastisk? Kommer Ni inte att säga att denna drottning har fallit från stora höjder till stora låga djup?

Men ni svenskar, vill ni inte gråta över att se ert rikes prydnad så mycket skamfilad; att se er prinsessa, som var allas beundran, idag vara alla nationers leksak; att se er drottning, som en gång var älskad och allmänt uppskattad av alla, tjäna dem idag som en fabel och en driftkucku? Ja, alla er allas ögon borde förvandlas till så många fontäner att för evigt gråta över ett sådant ödesdigert fall om inte den gudomliga försynen, som inte helt ville överge er stat, inte hade uppväckt en religiös, vis, dygdig konung åt er, full av generositet, som värdigt kan styra er under hela sitt liv, vilket ni måste lova er själv av alla möjliga skäl.

Men ni fransmän, vill ni inte stöna emedan er välgörare inte längre har sina händer öppna för att göra er gott och meddela er sina friheter, eftersom hon som så omhuldade er nation kommer att kasta sig i händerna på era grymmaste fiender, från vilka hon skyddade er, hon som nu har övergivit er? För min del övertygar jag mig själv om att, sedan jag länge varit van vid att bli dåligt behandlad av denna prinsessa, kommer era tårar snart att torkas bort, och att det kommer att vara lämpligare för er att överge göternas land för att komma och bo i fransmännens. Ni är inte alltför välkommen där, ni avundas där; så lämna med mig. Det är med denna resolution som jag lämnade flera av mina vänner eller bekanta där.

English translation (by Howell):

All Europe (not to speak of the other parts of the earth) has doubtless heard of the Resignation of CHRISTINA Queen of Sweden. The Ignorant, who are but little vers'd in Policie, have look'd on it, as a Prodigie of Vertue, and an action full of Generosity: but the Learned and Politick have taken it, as the highest Folly, which could ere fall into a womans head; and who is best inform'd of the affairs and state of the Kingdom of Swedland, doth publish it with a loud voice, for a famous Bankrupt, she would make to her Creditors. The less judicious have believ'd, that the Swedes being weary of her Government, for the most part disorderly, she hath been (as it were) secretly forc'd, to devest her self willingly of the Kingdom, to prevent with prudence what might befal some other way. But the wisest, who know the light and inconstant humour of that Princess, say boldly, that she hath done it through levity, and out of a whimsey; having always been carryed thus, in whatsoever she hath done. I omit purposely many speeches, I have heard upon this subject, in Denmark, Germany, the Low-Countries, and even in Swedland; because I see no motives strong enough, to make me believe them.

That Princess was cry'd up, the first years of her Reign, amongst all Nations in Europe; and truely with reason: for in those days she might justly be call'd, The most Religious, Just, and Vertuous Princess in the world. She was familiar and beneficial to all, very charitable to the needy, and most officious to any, to whom she might either do, or procure any good. But a monster, France had brought forth 'gainst her custom, being gone to lurk in the Caves, Forests and Rocks, which the Goths left of old, to breathe the air of France and Italy, did so skilfully win her heart, yea possess'd it, that all the time he stay'd there, he handled her at his pleasure, and for his own profit; but to the grief and discontent of all the world, yea of the chief of the Kingdom, who weary with the impertinencies of a man of nothing, did twice or thrice attempt upon his life. That man being without Religion and Piety, impress'd all his false opinions on the minde of the Queen, whom thus in a short time he did make like himself; and she was in a moment so strangely chang'd, that she was no more like herself. She did indeed bear still the name of Great CHRISTINA, but she had no more her vertues. She did before, eat for the most part in publike, where they us'd to discourse of some fine matters, wherein all her Court did with admiration partake of the knowledge and subtilty of that Princess's wit; who by those means was reverenc'd and cherish'd by all men. But this foolish States-man, quite contrary to that commendable practice, stole her from her Courtiers, to possess her alone, and entertain her Royal minde, with Jests and ridiculous Sports; so that her Counsellors, and the great men of the Kingdom, could hardly see her, and seldom speak to her. By her privacie with that base fellow, she began to lose much of the good opinion, her Subjects had of her; and her assiduity with him did so eloign the most zealous of her Courtiers, that her Court did appear like a Desert or Solitude, to what it was before.

The imprudence or impudence of that mercenary stranger, did not onely affront the chief of the Kingdom, and even those who were most in the Queens favour, but did also molest her domesticks; injuring them one after another, rather by Fancie then Reason. And this he did, to make ostentation of the power, he had acquir'd upon the minde of CHRISTINA, which he caused to act according to the strange motion of his irregular passions; and into which he might easily inspire love or hatred, with their effects, in the behalf, or to the prejudice of whom he pleased.

That Imprudence and Impudence grew at last to that height, that being judg'd intolerable, some did resolve and endeavour to murther him. This will appear somwhat violent and bloody, to calm or still humours; but it is fit, one man should die for all: and when all such wicked and abominable persons should be cut off, the rest would fare better, and live with more content. This base and fearful heart, which hath never done any thing which either were generous, or appear'd as such, seeing himself pursu'd in good earnest, was forc'd to think on his retreat, for which he made an advantageous provision; carrying out of the Kingdom, whether in Coyn or in Plate, to the value of an hundred thousand Crowns, and more. And it is a strange thing, that stout Nation had not a man, who would pursue this infamous Fugitive, to wash in his foul blood so many crimes, wherewith he had defil'd that Court. Providence would not have it so. His absence did indeed give some respite to many men, and did sweeten their bitterness: but he had spread too violent a Poyson in the Queens minde, and had left there too strong impressions of evil, to permit that the Court should recover its former state; it being the nature of that Princess, never to be constant, but in those things, which have blasted her fame. Doubtless many of those, who saw those disorders, will easily imagine, of whom I speak: But to satisfie all the world, and that no man perswade himself, I have invented this, I do ingenuously confess, that the Picture I have now drawn of a Monster, of a mercenary and impudent fellow, of a man of nothing, of a base heart, and, in a word, of an Atheist, is that of Bourdelot, who, like a great Mastiff, eats this day the bread of the poor, and sucks the blood of the Crucifix; having obtain'd an Abbey of the King of France, by the urgent intercession of CHRISTINA, who took so much to heart the getting of that Benefice, (which Rome, inform'd of Bourdelot's ill qualities, had refus'd him) that she ceas'd not her importunities to the Court of France, till she saw her Dagon sit in the Temple of God. This Monster then being shamefully expell'd out of Swedland, the Queen hath since constantly shew'd her self such, as he did leave her, that is, a Lady without Religion, Piety, Vertue, and Fidelity; dissolute in her life, and libertine in her speeches; a cheat, slanderer, and jeerer; and of whom one might truly say, She had nothing Royal, but the Kingdom. Who will not wonder at so strange and prodigious a change? Who will not say, That Queen is fallen from an eminent state to a lowe condition?

But you, brave Sweds, will you not weep, to see the flow'r of your Kingdom so much wither'd, your Amarantha so much chang'd; and your Princess, who has been long the wonder of this Age, the glory of her Sex, and the subject of the whole worlds admiration, be now the May-game of all Nations? To see your Queen, who heretofore was cherish'd and esteem'd by all in general, now become their by-word and laughing-stock? Yes, all your eyes should now be turn'd into as many springs of tears, to weep perpetually such a fatal downfal, if divine providence, which would not forsake your Kingdom, had not rais'd you a religious, wise, vertuous, valiant, and all-generous King, who may worthily govern you all his life, as you may in reason expect from his fair beginnings. And you, ingenious French, will you not sigh and groan, that your Benefactrix has her hands shut to do you good, and can no more bestow her Bounties upon you: that she who has so dearly cherish'd your Nation, for your Poets, Musicians and Dancers, and chiefly for your Gallantry, is now seeking her best delights amongst your most cruel enemies: and finally, that she, who did formerly protect you, hath now forsaken you? Yet I perswade my self, that being of late accustom'd to be ill us'd by that Princess, you will soon dry your tears, and it will better become you to leave the Gothish Land for yours: you are not welcom there, but much envied; quit it then with, or after me: I left there many of my friends and acquaintance in that resolution.

With modernised spelling:

All Europe (not to speak of the other parts of the earth) has doubtless heard of the resignation of Kristina, Queen of Sweden. The ignorant, who are but little versed in policy, have looked on it as a prodigy of virtue and an action full of generosity; but the learned and politic have taken it as the highest folly which could ere fall into a woman's head; and who is best informed of the affairs and state of the kingdom of Swedeland doth publish it with a loud voice for a famous bankrupt she would make to her creditors. The less judicious have believed that the Swedes, being weary of her government, for the most part disorderly, she hath been (as it were) secretly forced to devest herself willingly of the kingdom, to prevent with prudence what might befall some other way.

But the wisest, who know the light and inconstant humour of that princess, say boldly that she hath done it through levity and out of a whimsy, having always been carried thus in whatsoever she hath done. I omit purposely many speeches I have heard upon this subject in Denmark, Germany, the Low Countries, and even in Swedeland, because I see no motives strong enough to make me believe them.

That princess was cried up, the first years of her reign, amongst all nations in Europe, and truly with reason, for in those days she might justly be called the most religious, just and virtuous princess in the world. She was familiar and beneficial to all, very charitable to the needy, and most officious to any to whom she might either do or procure any good. But a monster France had brought forth 'gainst her custom being gone to lurk in the caves, forests and rocks which the Goths left of old to breathe the air of France and Italy, did so skillfully win her heart, yea, possessed it, that all the time he stayed there he handled her at his pleasure and for his own profit; but to the grief and discontent of all the world, yea, of the chief of the Kingdom, who, weary with the impertinencies of a man of nothing, did twice or thrice attempt upon his life.

That man, being without religion and piety, impressed all his false opinions on the mind of the Queen, whom thus in a short time he did make like himself; and she was in a moment so strangely changed that she was no more like herself. She did indeed bear still the name of Great Kristina, but she had no more her virtues. She did before eat for the most part in public, where they used to discourse of some fine matters, wherein all her court did with admiration partake of the knowledge and subtlety of that princess's wit, who by those means was reverenced and cherished by all men. But this foolish statesman, quite contrary to that commendable practice, stole her from her courtiers to possess her alone and entertain her royal mind with jests and ridiculous sports, so that her counsellors and the great men of the kingdom could hardly see her and seldom speak to her. By her privacy with that base fellow, she began to lose much of the good opinion her subjects had of her, and her assiduity with him did so eloign the most zealous of her courtiers that her court did appear like a desert or solitude to what it was before.

The imprudence, or impudence, of that mercenary stranger did not only affront the chief of the kingdom, and even those who were most in the Queen's favour, but did also molest her domestics, injuring them one after another, rather by fancy than reason. And this he did to make ostentation of the power he had acquired upon the mind of Kristina, which he caused to act according to the strange motion of his irregular passions, and into which he might easily inspire love or hatred, with their effects, in the behalf or to the prejudice of whom he pleased.

That imprudence and impudence grew at last to that height that, being judged intolerable, some did resolve and endeavour to murder him. This will appear somewhat violent and bloody to calm or still humours, but it is fit one man should die for all; and when all such wicked and abominable persons should be cut off, the rest would fare better and live with more content.

This base and fearful heart, which hath never done anything which either were generous or appeared as such, seeing himself pursued in good earnest, was forced to think on his retreat, for which he made an advantageous provision; carrying out of the kingdom, whether in coin or in plate, to the value of an hundred thousand crowns, and more. And it is a strange thing that stout nation had not a man who would pursue this infamous fugitive to wash in his foul blood so many crimes, wherewith he had defiled that court.

Providence would not have it so. His absence did indeed give some respite to many men, and did sweeten their bitterness; but he had spread too violent a poison in the Queen's mind and had left there too strong impressions of evil to permit that the court should recover its former state, it being the nature of that princess never to be constant but in those things which have blasted her fame. Doubtless many of those who saw those disorders, will easily imagine of whom I speak.

But to satisfy all the world, and that no man persuade himself I have invented this, I do ingenuously confess that the picture I have now drawn of a monster, of a mercenary and impudent fellow, of a man of nothing, of a base heart, and, in a word, of an atheist, is that of Bourdelot, who, like a great mastiff, eats this day the bread of the poor and sucks the blood of the crucifix, having obtained an abbey of the King of France by the urgent intercession of Kristina, who took so much to heart the getting of that benefice (which Rome, informed of Bourdelot's ill qualities, had refused him) that she ceased not her importunities to the court of France till she saw her Dagon sit in the Temple of God.

This monster then being shamefully expelled out of Swedeland, the Queen hath since constantly shewed herself such as he did leave her, — that is, a lady without religion, piety, virtue and fidelity, dissolute in her life and libertine in her speeches, a cheat, slanderer and jeerer, and of whom one might truly say she had nothing royal but the kingdom. Who will not wonder at so strange and prodigious a change? Who will not say, that Queen is fallen from an eminent state to a low condition?

But you, brave Swedes, will you not weep to see the flower of your kingdom so much withered, your Amarantha so much changed; and your princess, who has been long the wonder of this age, the glory of her sex, and the subject of the whole world's admiration, be now the May game of all nations? To see your Queen, who heretofore was cherished and esteemed by all in general, now become their byword and laughingstock? Yes, all your eyes should now be turned into as many springs of tears, to weep perpetually such a fatal downfall if Divine Providence, which would not forsake your kingdom, had not raised you a religious, wise, virtuous, valiant, and all-generous King, who may worthily govern you all his life, as you may in reason expect from his fair beginnings.

And you, ingenious French, will you not sigh and groan that your benefactrix has her hands shut to do you good and can no more bestow her bounties upon you, that she who has so dearly cherished your nation for your poets, musicians and dancers, and chiefly for your gallantry, is now seeking her best delights amongst your most cruel enemies; and finally that she who did formerly protect you hath now forsaken you? Yet I persuade myself that, being of late accustomed to be ill-used by that princess, you will soon dry your tears, and it will better become you to leave the Gothish land for yours. You are not welcome there, but much envied; quit it then with or after me. I left there many of my friends and acquaintance in that resolution.

English translation (my own):

All of Europe, not to mention other parts of the earth, will without a doubt have known of the demission of Queen Kristina. The ignorant and those little versed in politics will have considered her as a prodigy of virtue and it as an action full of generosity, but the learned and the good politicians will have taken it as the highest folly that could fall into a woman's head; and those best informed about affairs and the state of the kingdom of Sweden highly publicise it as a famous bankruptcy that she wanted to inflict on her creditors. The less sensible believed that the Swedes, being tired of her unregulated domination in most things, had secretly forced her to voluntarily divest herself of the kingdom in order to prudently prevent what could happen to her in any way somewhere else.

But the best informed, and who know the fickle and inconstant humour of this princess, say loudly that it was through a lightness of mind and a caprice, having always conducted herself in everything she did in this way, deliberately excludes many of the discourses that I have heard made on this subject, in Denmark, in Germany, in the Netherlands, and in Sweden itself, for I do not see sufficiently powerful motives to make me believe it.

This princess was preached and tympanised during the first years of her reign among all the nations of Europe, and truly with good reason, for at that time she could be said to be the most religious, the most just and the most virtuous princess in the world. She was familiar and beneficial to all, very charitable to the poor, and very unofficial to anyone for whom she could do or procure good. But a monster that France had given birth to against its custom, having gone to lodge in the caves, in the forests, and among the rocks that the Goths left in ancient times to come and breathe the air of France and that of Italy, took possession of her mind so skillfully that, during all the time he remained there, he manipulated her to his pleasure and profit; but to the discontent of everyone, even the greatest men of the kingdom, who, tired of the impertinence of a man of mud, wanted to make two or three attempts on his life.

This man, without religion and without piety, impressed all his false sentiments on the mind of the Queen, whom he made in a short time very similar to himself, and in a moment she was seen so greatly changed that she no longer resembled herself. She still bore the name of the great Kristina, but she no longer had the virtues. Previously she most often ate in public, where people were accustomed to discussing some beautiful subject, in which all those of her court participated with admiration of the knowledge and subtlety of the mind of this princess, who thereby was noticed and loved by everyone. But this backwards politician immediately hid her from the eyes of all her courtiers in order to possess her alone, and to talk to her about antics and ridiculous things, until then that the senators and the great men of the kingdom had difficulty in seeing or speaking to her, whereby she began to lose much of the esteem the people had for her and the good sentiments they had about her.

The assiduity that she showed to have towards this man repelled the most heated men of her court, which seemed a desert and a solitude in comparison with what it had been before. The imprudence, or rather the impudence, of this mercenary soul attacked not only the highest heads of the State, and those who had the best share in the good graces of the Queen, but also his mania extended even to his own servants, most of whom he shocked, one after the other, more by whim than by reason, to make a vain ostentation of the power he had acquired over the mind of Kristina, whom he made act according to the movement of his unregulated passions, and in which it was easy for him to inspire love, hatred, revenge, in favour or to the disadvantage of whomever he pleased.

Finally, his imprudence, or his impudence (call them what you like, one or the other of these two qualities suits him very well), comes to the point that, no longer being able to be tolerated, one took the resolution, and one put it in one's duty, to assassinate him. This design will seem a little violent and bloodthirsty to calm humours, but it was appropriate that a man die for all the people; and when one sacrificed all the men so evil and so abominable as this one, one would render a notable service to all the others who would live much happier; and if it is permitted to kill an excommunicated person, I rightly persuade myself that there would have been no sin, nor any sort of crime, in getting rid of an atheist.

This cowardly and timid soul, who has never done an action that could be called generous, nor had even the appearance of generosity, seeing himself pursued in earnest, was forced to think of his retirement, for which he provided very advantageously, having taken from the kingdom, either in coined silver or in dishware or in precious stones, up to the value of one hundred thousand écus and more. But why was it that there was not a man generous enough in Sweden to follow in his footsteps this infamous fugitive and wash away in his blood so many of the crimes with which he had excavated this court?

Fate did not want it that way. His absence, in truth, made many people breathe and eased the troubles of many. But he had spread too violent a venom in the Queen's mind, and he had left too strong an impression on her for things to be able to be restored to their original state. It is a strange thing that this princess has never found herself constant except in the things that have tarnished her reputation. No doubt many of those who have seen these disorders will easily imagine what I have just been talking about.

But, in order to satisfy everyone, and so that no one has reason to persuade oneself that I have invented these things, I innocently confess that the painting that I have just made of a monster, of a mercenary and impudent man, of a man of mud, of a cowardly and base soul, and finally of an atheist, is that of Bourdelot, who today eats, like a big mastiff, the bread of the poor and sucks the blood of the crucifix,  having obtained an abbey from the King of France by the urgent prayers of Queen Kristina, who was so fond of the provisions of this benefit (which Rome, informed of Bourdelot's bad qualities, had refused him) that she did not stop bothering the court of France until it saw this Dagon sitting in the temple of God.

This monster therefore shamefully banished from Sweden, the Queen has since shown herself as he had left her — that is to say, without religion, without piety, without virtue, without loyalty, dissolute and libertine in her discourses, deceitful, deceptive, slanderous, mocking, and of whom it could truly be said that she had nothing royal other than the kingdom. Will you not admire a change so strange and so prodigious? Will you not say that this queen has fallen from great heights to great lows?

But you Swedes, will you not weep to see the ornament of your kingdom so greatly tarnished; to see your princess, who was the admiration of everyone, today be the plaything of all nations; to see your Queen, who was once beloved and generally esteemed by all, serve them today as a fable and a laughingstock? Yes, the eyes of all of you should be transformed into so many fountains to eternally weep over such a fatal fall if Divine Providence, which did not want to completely abandon your State, had not raised up for you a religious, wise, virtuous king, full of generosity, who can worthily govern you throughout his life, which you must promise yourself by all kinds of reason.

But you Frenchmen, will you not moan because your benefactress no longer has her hands open to do you good and to communicate to you her liberalities, because she who so cherished your nation will throw herself into the hands of your most cruel enemies, from whom she protected you, she who has now abandoned you? For my part, I persuade myself that, having long been accustomed to being poorly treated by this princess, your tears will soon be wiped away, and that it will be more appropriate for you to abandon the land of the Goths to come and live in that of the French. You are not too welcome there, you are envied there; so leave with me. It is with this resolution that I left several of my friends or acquaintances there.

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