Source:
Delle relazioni di Cristina di Svezia col principi Estensi, article written by Marquis Cesare Campori for Atti e memorie delle RR. deputazioni di storia Patria per le provincie dell'Emilia, volume 2, pages 230 to 231, 1877
The letter:
...................................................... Je ne diray rien a V. A. sur le sucet des entretiens qu'elle a eus avec la Reyne de Svede, Car il ny a nulle apparence de s'engager a l'entreprise que la Reyne a sollicitèe et qu'elle croit infaillible sans autre fondement de petites gens qui sont aupres d'elle et qui luy escrivent que pour conquerir le Royaume de Naples il ne faut simplement qu'y aller mesme avec peu de monde. Et comme il est vrai que le Peuple n'est pas plus satisfait des Espagnoles que la noblesse et que tous egalement souhaitteroient de secover le joug. La d.e Reyne croid que cela suffit pour aller prendre possession de ce Royaume sans que personne nous donne la main pour asseure la descente des Troupes sans le souslevement de quelques Provinces et l'assistance de quoyque ce soit qui pouvroit estre (sic) necessaire pour agir, ny un seul poste tant soit peu considerable ou lon puisse s'establir et asseurer en tout evenement la retraite.
Enfin ny la d.e Reyne ne nous n'avons rien de positif en main qui nous puisse obliger de nous determiner a cette entreprise sans contrevenir a toutes les regles de la prudence. Et j ay plusieurs fois declaré a cette Reyne et respondu a tous ceux qui nous ont convient a faire une descente dans ce Royaume là. Que le Roy n'a pas de forces pour comencer une guerre aussy regulierement qu'il fait sur cette frontiere ou dans le stat de Milan, ma biens pour assister les Napolitains a se tirer de la Domination Espagnole et avoir un souverain qui les gouverne en Pere, mais que pour cela il falloit que le Roy pour n'hazarder pas mal a propos la reputation de ses armes receust d'eux des assistances reelles, Car au lieu d'attendre a se declarer quand il verroient l'Armèe du Roy avoir pris pied et faire des progres dans le Royaume de Naples, il faut necessairement que pour le faire Elle soit assistèe par eux des le comniencement (sic).
Beaucoup de gent aussy bien que la d.e Reyne nous sollicient de nous prevaloir de l'occasion favorable qui se presente de conquerir ce Royaume la. Et cependant Je promets a V. A. que nous n'avons personne qui ayt seulement proposè de se declarer quand on auroit mis pied a terre. Nous verrons se la d.e Reyne ensuite de son arrivèe a Rome, nous ecrira quelque chose de plus positif des intelligences qu'elle dit avoir, Mais Je ne croy pas et l'on n'est pas faschè pour cela de la despense que lon a faite pour equiper une Armeè navale a Toulon ni pour la faire renforcer de huit ou dix Fregates Angloises qui y dovient bientost arriver par ce que donnant Jalousie aux ennemis cela fait une grande diversion a leur forces et pour beaucoup contribuer aux progres de l'Armeè qu'elle comande. ......................................................
De Calais le 19 Juin 1658.
De Calais le 19 Juin 1658.
With modernised spelling:
...................................................... Je ne dirai rien à Votre Altesse sur le succès des entretiens qu'elle a eu avec la reine de Suède, car il n'y a nulle apparence de s'engager a l'entreprise que la reine a sollicitée et qu'elle croit infaillible, sans autre fondement de petites gens qui sont auprès d'elle et qui lui écrivent que, pour conquérir le royaume de Naples, il ne faut simplement qu'y aller même avec peu de monde. Et comme il est vrai que le peuple n'est pas plus satisfait des Espagnols que la noblesse et que tous également souhaiteraient de sécouer le joug, ladite reine croit que cela suffit pour aller prendre possession de ce royaume sans que personne nous donne la main pour assure[r] la descente des troupes sans le soulèvement de quelques provinces et l'assistance de quoique ce soit qui pourrait être nécessaire pour agir, ni un seul poste tant soit peu considérable où l'on puisse s'établir et assurer en tout événement la retraite.
Enfin, ni ladite reine ne nous n'avons rien de positif en main qui nous puisse obliger de nous déterminer à cette entreprise sans contrevenir à toutes les règles de la prudence. Et j'ai plusieurs fois déclaré à cette reine et répondu a tous ceux qui nous ont convient a faire une descente dans ce royaume-là que le roi n'a pas de forces pour commencer une guerre aussi regulièrement qu'il fait sur cette frontière ou dans le stat de Milan, ma biens pour assister les Napolitains à se tirer de la domination espagnole et avoir un souverain qui les gouverne en père, mais que pour cela il fallait que le roi pour n'hasarder pas mal àpropos la réputation de ses armes reçut d'eux des assistances réelles, car au lieu d'attendre a se déclarer quand il verraient l'armée du roi avoir pris pied et faire des progrès dans le royaume de Naples, il faut nécessairement que pour le faire elle soit assistée par eux des le commencement.
Beaucoup de gens, aussi bien que ladite reine, nous sollici[t]ent de nous prévaloir de l'occasion favorable qui se présente de conquérir ce royaume-là. Et cependant je promets à Votre Altesse que nous n'avons personne qui ait seulement proposé de se déclarer quand on aurait mis pied à terre. Nous verrons si ladite reine, ensuite de son arrivée à Rome, nous écrira quelque chose de plus positif des intelligences qu'elle dit avoir, mais je ne crois pas et l'on n'est pas fâché pour cela de la dépense que l'on a faite pour équiper une armée navale à Toulon ni pour la faire renforcer de huit ou dix frégates anglaises qui y doivent bientôt arriver, parce que, donnant jalousie aux ennemis, cela fait une grande diversion à leur[s] forces et pour beaucoup contribuer aux progrès de l'armée qu'elle commande. ......................................................
De Calais, le 19 juin 1658.
De Calais, le 19 juin 1658.
Swedish translation (my own):
...................................................... Jag kommer inte att säga något till Ers Höghet om framgången av de samtal Ni hade med Sveriges drottning, eftersom det inte finns något tecken på att engagera sig i det företag som drottningen har begärt och som hon anser är ofelbart, utan någon annan grund från lilla människor som är nära henne och som skriver till henne att man, för att erövra konungariket Neapel, helt enkelt måste åka dit även med några få personer. Och då det är sant att folket inte är mer nöjda med spanjorerna än adeln och att alla också skulle vilja kasta av sig oket, så tror nämnda drottning att detta är tillräckligt för att gå och ta detta konungarike i besittning utan att någon hjälper oss att säkerställa truppernas härkomst utan några få provinsers uppror och hjälp av allt som kunde vara nödvändigt för att agera, inte heller en enda något ansenlig post där man kan slå sig ner och säkerställa reträtt under alla omständigheter.
Slutligen har varken nämnda drottning eller vi något positivt i handen som skulle kunna tvinga oss att besluta om detta företag utan att bryta mot alla försiktighetsregler. Och jag har förklarat för denna drottning flera gånger och svarat alla dem som har kommit överens med oss om att göra en nedstigning till det konungariket att konungen inte har krafterna att börja ett krig så regelbundet som han gör vid denna gräns eller i staten av Milano, mina tillgångar för att hjälpa napolitanerna att fly från spansk dominans och ha en suverän som styr dem som en far, men att det för detta var nödvändigt att konungen, för att inte riskera dåligt rykte om sina vapen, fick verklig hjälp från dem, för i stället för att vänta med att förklara sig själv när han såg konungens armé ha tagit foten och göra framsteg i konungariket Neapel, är det nödvändigt att den, för att göra det, får hjälp av dem från början.
Många människor, såväl som nämnda drottning, ber oss att dra fördel av den gynnsamma möjlighet som ger sig att erövra detta konungarike. Och emellertid lovar jag Ers Höghet att vi inte har någon som ens har föreslagit att deklarera sig själva när vi har stigit av. Vi får se om nämnda drottning, efter sin ankomst till Rom, kommer att skriva något mer positivt till oss om de underrättelser som hon säger sig ha, men jag tror inte det och vi är inte ledsna för kostnaden som gjordes för att utrusta en sjöarmé vid Toulon och inte heller att förstärka den med åtta eller tio engelska fregatter, som snart måste anlända dit, emedan den ger jalusi åt fienderna, gör en stor avledning åt deras styrkor och i hög grad bidrar till framfarten för den armé som hon kommanderar. ......................................................
Från Calais, den 19 juni 1658.
Från Calais, den 19 juni 1658.
English translation (my own):
...................................................... I will say nothing to Your Highness about the success of the talks you had with the Queen of Sweden, because there is no appearance of committing to the enterprise that the Queen has requested and which she believes to be infallible, without any other basis from little people who are near her and who write to her that, to conquer the kingdom of Naples, one simply has to go there even with a few people. And as it is true that the people are no more satisfied with the Spaniards than the nobility and that everyone would also like to throw off the yoke, the said Queen believes that this is enough to go and take possession of this kingdom without anyone helping us to ensure the descent of the troops without the uprising of a few provinces and the assistance of anything that could be necessary to act, nor a single somewhat considerable post where one can settle down and ensure retreat in all circumstances.
Finally, neither the said Queen nor we have anything positive in hand which could oblige us to decide on this enterprise without contravening all the rules of prudence. And I have declared to this Queen several times and responded to all those who have agreed with us to make a descent into that kingdom that the King does not have the forces to start a war as regularly as he does on this border or in the state of Milan, my assets to help the Neapolitans escape from Spanish domination and have a sovereign who governs them as a father, but that for this it was necessary that the King, in order not to risk badly the reputation of his arms, received real assistance from them, because instead of waiting to declare himself when he saw the King's army having taken foot and make progress in the kingdom of Naples, it is necessary that, to do so, it be assisted by them from the beginning.
Many people, as well as the said Queen, are asking us to take advantage of the favourable opportunity that presents itself to conquer this kingdom. And in the meantime I promise Your Highness that we have no one who has even proposed to declare themselves when we have dismounted. We will see if the said Queen, after her arrival in Rome, will write us something more positive about the intelligence she says she has, but I do not think so and we are not sorry for the expense that was made to equip a naval army at Toulon nor to reinforce it with eight or ten English frigates which must soon arrive there, because, giving jealousy to the enemies, it makes a great diversion to their forces and greatly contributes to the progress of the army she commands. ......................................................
From Calais, June 19, 1658.
Above: Kristina.
Above: Francesco I d'Este, Duke of Modena.
Above: Cardinal Jules Mazarin.
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