Tuesday, March 1, 2022

Kristina's letter to Azzolino, dated November 30, 1667

Sources:

Christine de Suède et la cardinal Azzolino. Lettres inédites (1666-1668), Carl Bildt, 1899




Kristina wrote this letter to Cardinal Decio Azzolino on November 30, 1667. The letters from the previous five weeks are lost.

The letter:

30 Novr. 1667
la sayson ma retarde la satisfacttion de recevoir Vos lestre le iour accoustume et ne me sont este redus que dimanche passe au lieu que iestois accoustume de le recevoir le merCredi

Je nay rien a y repondre si non que de Vous asseurer que lorsqve ma bonne fortune me permettera de me metter en Chemain ie ne manqveray pas de Vous donner de novelles pontuelles de mon arrive

le Roy de Suede est touiour malade et son mal la persse vn peu plus qua lordinaire et il en est presentement au lit, on espere tousJour quil en gerira et ie le souhaitte de tout mon Coeur.

Jl ny a icy rien de nouveau qui merite de Vous estre escrit et ie me porte si mal que ie ne suis pas en estat de Vous faire vne plus longe lestre Vous asseurant seullement de leternelle duree de mon amittie ie Vous dis adieu et Je seraẏ plus longe dan lordinaire prochain sil plait a dieu

With modernised spelling:

Hambourg, 30 novembre 1667.
La saison m'a retardé la satisfaction de recevoir vos lettres le jour accoutumé, et [elles] ne m'ont été rendues que dimanche passé, au lieu que j'étais accoutumée de les recevoir le mercredi.

Je n'ai rien à y répondre, sinon que de vous assurer que lorsque ma bonne fortune me permettra de me mettre en chemin, je ne manquerai pas de vous donner des nouvelles ponctuelles de mon arrivée.

Le Roi de Suède est toujours malade, et son mal l'a presse un peu plus qu'à l'ordinaire, et il en est présentement au lit; on espère toujours qu'il en guérira, et je le souhaite de tout mon cœur.

Il n'y a ici rien de nouveau qui mérite de vous être écrit, et je me porte si mal que je ne suis pas en état de vous faire une plus longue lettre, vous assurant seulement de l'éternelle durée de mon amitié. Je vous dis adieu, et je serai plus longue dans l'ordinaire prochain, s'il plaît à Dieu.

English translation (my own):

November 30, 1667.
The season has delayed me the satisfaction of receiving your letters on the usual day, and they were not returned to me until last Sunday, instead of which I was accustomed to receiving them on Wednesday.

I have nothing to answer except to assure you that when my good fortune allows me to set out on my way, I will not fail to give you occasional news of my arrival.

The King of Sweden is still ill, and his illness presses him a little more than usual, and he is presently in bed; we still hope he gets over it, and I hope so with all my heart.

There is nothing new here which deserves to be written to you, and I am in such a bad state that I am in no condition to write you a longer letter, assuring you only of the eternal duration of my friendship. I bid you farewell, and I will be longer in the next ordinary, if it pleases God.


Above: Kristina.


Above: Cardinal Decio Azzolino.

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