Thursday, December 28, 2023

Excerpt from Cardinal Jules Mazarin's letter to Francesco I d'Este, the Duke of Modena, dated June 9/19 (New Style), 1658

Source:

Delle relazioni di Cristina di Svezia col principi Estensi, article written by Marquis Cesare Campori for Atti e memorie delle RR. deputazioni di storia Patria per le provincie dell'Emilia, volume 2, pages 230 to 231, 1877
The letter:

...................................................... Je ne diray rien a V. A. sur le sucet des entretiens qu'elle a eus avec la Reyne de Svede, Car il ny a nulle apparence de s'engager a l'entreprise que la Reyne a sollicitèe et qu'elle croit infaillible sans autre fondement de petites gens qui sont aupres d'elle et qui luy escrivent que pour conquerir le Royaume de Naples il ne faut simplement qu'y aller mesme avec peu de monde. Et comme il est vrai que le Peuple n'est pas plus satisfait des Espagnoles que la noblesse et que tous egalement souhaitteroient de secover le joug. La d.e Reyne croid que cela suffit pour aller prendre possession de ce Royaume sans que personne nous donne la main pour asseure la descente des Troupes sans le souslevement de quelques Provinces et l'assistance de quoyque ce soit qui pouvroit estre (sic) necessaire pour agir, ny un seul poste tant soit peu considerable ou lon puisse s'establir et asseurer en tout evenement la retraite.

Enfin ny la d.e Reyne ne nous n'avons rien de positif en main qui nous puisse obliger de nous determiner a cette entreprise sans contrevenir a toutes les regles de la prudence. Et j ay plusieurs fois declaré a cette Reyne et respondu a tous ceux qui nous ont convient a faire une descente dans ce Royaume là. Que le Roy n'a pas de forces pour comencer une guerre aussy regulierement qu'il fait sur cette frontiere ou dans le stat de Milan, ma biens pour assister les Napolitains a se tirer de la Domination Espagnole et avoir un souverain qui les gouverne en Pere, mais que pour cela il falloit que le Roy pour n'hazarder pas mal a propos la reputation de ses armes receust d'eux des assistances reelles, Car au lieu d'attendre a se declarer quand il verroient l'Armèe du Roy avoir pris pied et faire des progres dans le Royaume de Naples, il faut necessairement que pour le faire Elle soit assistèe par eux des le comniencement (sic).

Beaucoup de gent aussy bien que la d.e Reyne nous sollicient de nous prevaloir de l'occasion favorable qui se presente de conquerir ce Royaume la. Et cependant Je promets a V. A. que nous n'avons personne qui ayt seulement proposè de se declarer quand on auroit mis pied a terre. Nous verrons se la d.e Reyne ensuite de son arrivèe a Rome, nous ecrira quelque chose de plus positif des intelligences qu'elle dit avoir, Mais Je ne croy pas et l'on n'est pas faschè pour cela de la despense que lon a faite pour equiper une Armeè navale a Toulon ni pour la faire renforcer de huit ou dix Fregates Angloises qui y dovient bientost arriver par ce que donnant Jalousie aux ennemis cela fait une grande diversion a leur forces et pour beaucoup contribuer aux progres de l'Armeè qu'elle comande. ......................................................
De Calais le 19 Juin 1658.

With modernised spelling:

...................................................... Je ne dirai rien à Votre Altesse sur le succès des entretiens qu'elle a eu avec la reine de Suède, car il n'y a nulle apparence de s'engager a l'entreprise que la reine a sollicitée et qu'elle croit infaillible, sans autre fondement de petites gens qui sont auprès d'elle et qui lui écrivent que, pour conquérir le royaume de Naples, il ne faut simplement qu'y aller même avec peu de monde. Et comme il est vrai que le peuple n'est pas plus satisfait des Espagnols que la noblesse et que tous également souhaiteraient de sécouer le joug, ladite reine croit que cela suffit pour aller prendre possession de ce royaume sans que personne nous donne la main pour assure[r] la descente des troupes sans le soulèvement de quelques provinces et l'assistance de quoique ce soit qui pourrait être nécessaire pour agir, ni un seul poste tant soit peu considérable où l'on puisse s'établir et assurer en tout événement la retraite.

Enfin, ni ladite reine ne nous n'avons rien de positif en main qui nous puisse obliger de nous déterminer à cette entreprise sans contrevenir à toutes les règles de la prudence. Et j'ai plusieurs fois déclaré à cette reine et répondu a tous ceux qui nous ont convient a faire une descente dans ce royaume-là que le roi n'a pas de forces pour commencer une guerre aussi regulièrement qu'il fait sur cette frontière ou dans le stat de Milan, ma biens pour assister les Napolitains à se tirer de la domination espagnole et avoir un souverain qui les gouverne en père, mais que pour cela il fallait que le roi pour n'hasarder pas mal àpropos la réputation de ses armes reçut d'eux des assistances réelles, car au lieu d'attendre a se déclarer quand il verraient l'armée du roi avoir pris pied et faire des progrès dans le royaume de Naples, il faut nécessairement que pour le faire elle soit assistée par eux des le commencement.

Beaucoup de gens, aussi bien que ladite reine, nous sollici[t]ent de nous prévaloir de l'occasion favorable qui se présente de conquérir ce royaume-là. Et cependant je promets à Votre Altesse que nous n'avons personne qui ait seulement proposé de se déclarer quand on aurait mis pied à terre. Nous verrons si ladite reine, ensuite de son arrivée à Rome, nous écrira quelque chose de plus positif des intelligences qu'elle dit avoir, mais je ne crois pas et l'on n'est pas fâché pour cela de la dépense que l'on a faite pour équiper une armée navale à Toulon ni pour la faire renforcer de huit ou dix frégates anglaises qui y doivent bientôt arriver, parce que, donnant jalousie aux ennemis, cela fait une grande diversion à leur[s] forces et pour beaucoup contribuer aux progrès de l'armée qu'elle commande. ......................................................
De Calais, le 19 juin 1658.

Swedish translation (my own):

...................................................... Jag kommer inte att säga något till Ers Höghet om framgången av de samtal Ni hade med Sveriges drottning, eftersom det inte finns något tecken på att engagera sig i det företag som drottningen har begärt och som hon anser är ofelbart, utan någon annan grund från lilla människor som är nära henne och som skriver till henne att man, för att erövra konungariket Neapel, helt enkelt måste åka dit även med några få personer. Och då det är sant att folket inte är mer nöjda med spanjorerna än adeln och att alla också skulle vilja kasta av sig oket, så tror nämnda drottning att detta är tillräckligt för att gå och ta detta konungarike i besittning utan att någon hjälper oss att säkerställa truppernas härkomst utan några få provinsers uppror och hjälp av allt som kunde vara nödvändigt för att agera, inte heller en enda något ansenlig post där man kan slå sig ner och säkerställa reträtt under alla omständigheter.

Slutligen har varken nämnda drottning eller vi något positivt i handen som skulle kunna tvinga oss att besluta om detta företag utan att bryta mot alla försiktighetsregler. Och jag har förklarat för denna drottning flera gånger och svarat alla dem som har kommit överens med oss ​​om att göra en nedstigning till det konungariket att konungen inte har krafterna att börja ett krig så regelbundet som han gör vid denna gräns eller i staten av Milano, mina tillgångar för att hjälpa napolitanerna att fly från spansk dominans och ha en suverän som styr dem som en far, men att det för detta var nödvändigt att konungen, för att inte riskera dåligt rykte om sina vapen, fick verklig hjälp från dem, för i stället för att vänta med att förklara sig själv när han såg konungens armé ha tagit foten och göra framsteg i konungariket Neapel, är det nödvändigt att den, för att göra det, får hjälp av dem från början.

Många människor, såväl som nämnda drottning, ber oss att dra fördel av den gynnsamma möjlighet som ger sig att erövra detta konungarike. Och emellertid lovar jag Ers Höghet att vi inte har någon som ens har föreslagit att deklarera sig själva när vi har stigit av. Vi får se om nämnda drottning, efter sin ankomst till Rom, kommer att skriva något mer positivt till oss om de underrättelser som hon säger sig ha, men jag tror inte det och vi är inte ledsna för kostnaden som gjordes för att utrusta en sjöarmé vid Toulon och inte heller att förstärka den med åtta eller tio engelska fregatter, som snart måste anlända dit, emedan den ger jalusi åt fienderna, gör en stor avledning åt deras styrkor och i hög grad bidrar till framfarten för den armé som hon kommanderar. ......................................................
Från Calais, den 19 juni 1658.

English translation (my own):

...................................................... I will say nothing to Your Highness about the success of the talks you had with the Queen of Sweden, because there is no appearance of committing to the enterprise that the Queen has requested and which she believes to be infallible, without any other basis from little people who are near her and who write to her that, to conquer the kingdom of Naples, one simply has to go there even with a few people. And as it is true that the people are no more satisfied with the Spaniards than the nobility and that everyone would also like to throw off the yoke, the said Queen believes that this is enough to go and take possession of this kingdom without anyone helping us to ensure the descent of the troops without the uprising of a few provinces and the assistance of anything that could be necessary to act, nor a single somewhat considerable post where one can settle down and ensure retreat in all circumstances.

Finally, neither the said Queen nor we have anything positive in hand which could oblige us to decide on this enterprise without contravening all the rules of prudence. And I have declared to this Queen several times and responded to all those who have agreed with us to make a descent into that kingdom that the King does not have the forces to start a war as regularly as he does on this border or in the state of Milan, my assets to help the Neapolitans escape from Spanish domination and have a sovereign who governs them as a father, but that for this it was necessary that the King, in order not to risk badly the reputation of his arms, received real assistance from them, because instead of waiting to declare himself when he saw the King's army having taken foot and make progress in the kingdom of Naples, it is necessary that, to do so, it be assisted by them from the beginning.

Many people, as well as the said Queen, are asking us to take advantage of the favourable opportunity that presents itself to conquer this kingdom. And in the meantime I promise Your Highness that we have no one who has even proposed to declare themselves when we have dismounted. We will see if the said Queen, after her arrival in Rome, will write us something more positive about the intelligence she says she has, but I do not think so and we are not sorry for the expense that was made to equip a naval army at Toulon nor to reinforce it with eight or ten English frigates which must soon arrive there, because, giving jealousy to the enemies, it makes a great diversion to their forces and greatly contributes to the progress of  the army she commands. ......................................................
From Calais, June 19, 1658.


Above: Kristina.


Above: Francesco I d'Este, Duke of Modena.


Above: Cardinal Jules Mazarin.

Kristina's letter to Francesco I d'Este, the Duke of Modena, dated August 25/September 4 (New Style), 1657

Source:

Delle relazioni di Cristina di Svezia col principi Estensi, article written by Marquis Cesare Campori for Atti e memorie delle RR. deputazioni di storia Patria per le provincie dell'Emilia, volume 2, pages 227 to 230, 1877
The letter:

Sereniss.mo Duca. — Ho desiderato nel mio passaggio potermi vedere con V. A. ma per essersi ella discostata da Castel S. Gio. e portatasi ad assediare Alessandria, m'è convenuto pigliar l'altra strada a fine di non pregiudicare i miei disegni col farmi immaturamente conoscere diffidente degli Spagnuoli: quest'istesso riguardo m'ha ritenuta ancora in Piemonte d'inviar nuovo Gentilhuomo a V. A. a trattar di negozio, non potendo colorirne la spedizione col pretesto del complimento, giachè questo era già stato fatto dal Conte di Cacherano, che ottenne passaporto dal Conte di Fuensaldagna. Mi son ben consolata, che havendo in passando per gli Stati dell'A. V. tenuto proposito in ordine all'intrapresa di Napoli col S.r Card.le suo fratello possa verisimilmente l'Em.za sua haverle scritto la mia ferma applicazione in ciò, et il motivo principale, che da questa mi veniva di ritornarmene in Francia. Qui giunta mi è parso trattenermi in Lione et inviar avanti (come ho fatto) persona espressa a passare in mio nome gl'officii convenevoli col Rè Cristianissimo e col Sig.r Cardinal Mazzarino, et a concertare precisamente con questo l'essecutione dell'attacco. Tengo risposta di S. Em.za, che quanto all'armamento di mare tutto sarà pronto: ma che giudicandosi necessario ancora un corpo di gente, che in tempo proporzionato passi per terra, fà di mestieri trattarne con l'A. V. e regolarsi con gl'andamenti della Campagna. Io che già con mio gusto haveva antiveduta la ponderatione del Sig.r Card.le diedi ordine al mio Gentilhuomo di riferire a S. Em.za com'io mi ripromettevo dall'A. V. un concorde volere: così havendomi dato campo di credere le cortesi espressioni, ch'ella si compiacque fare in questo proposito al Marchese Monaldeschi in Parigi, e quelle poi, che in termini più precisi, rinovò col Marchese Santinelli allora che ritornando di Francia fù dall'A. V. accertato, che non solo sarebbe stata ad accompagnarmi nella marcia verso Regno con mille cinquecento cavalli, e mille fanti che per quest'effetto mi venivano promessi dal Sig.r Card.l Mazzarino, ma che desiderava l'ordine del Rè più amplo, per potermi favorire con numero molto maggiore. Non dubito punto adesso che siamo vicini al caso, di non ritrovare nell'A. V. i sentimenti medesimi, e perchè mi sono strettamente a cuore i suoi proprij particolari acquisti e vantaggi, fò riflessione a questi e giudico ch'ella debba tanto più concorrervi, quanto che strettissima relatione hanno insieme i disegni che s'intraprendono nello Stato di Milano, e nel Regno di Napoli; dove portandosi felicemente le nostre armi, ne viene in conseguenza, che pieghino ancore quelle, che ci si oppongono in Lombardia. Che questa felicità ci sia probabilmente promessa dalle congiunture presenti, è cosa per mio parere assai chiara. Si ritrovano i Principi tutti d'Italia, o per le spese delle peste o per altro impegno inhabili ad aiutar gli Spagnuoli, nè con forze aperte, nè con occulte assistenze di monete: onde non mai è per ritrovarsi una congiuntura si bella, et un più sicuro, e non contrastato passaggio. Aggiungo a tutto ciò, che si trova il Regno di Napoli afflitto dal contagio passato, mal contento della dominazione Spagnuola, disarmato, e talmente in sconcerto che non bastano tutti gli ordini dei Vice Rè a reprimere un Capo bandito, che scorre con quattrocento huomini nell'Abruzzo introducendo la militar disciplina ne' suoi seguaci, e facendo ad uso di guerra contribuire i luoghi per dove passa. Ma per venire su questa materia anco più alle strette, consideri l'A. V. che i mali humori che vi si covano, e le particolari intelligenze e trattati, che vi tengo, hanno saputo obbligarmi a volervi contribuire del mio proprio denaro, come ho scritto alla Corte, et a far dui viaggi di questa sorte, e quest'ultimo non senza grande apprensione rispetto al passaggio nel Milanese. Passo adesso a considerare lo stato dell'armi Francesi in Italia. Sento che sia disciolto l'assedio d'Alessandria costantemente difesa, e dal nostro canto con poca fanteria travagliata. Sento ancora però che ne sia succeduto il ritiro senza perdita, o disordine alcuno; sì che fatto conto del danno, che con tanta riputatione di V. A. riceverono li Spagnuoli, allora che tentarono di sforzare le linee; e fatto ancora scandaglio, che noi abondiamo di Cavalleria, si può concludere, che rimangono V. A. et il Sig. Principe di Contij tuttavia più forti di loro in campagna, ammetto dunque il campeggiamento felice: e tale con tutto l'animo gle lo desidero, ma come acquartierati poi nello Stato: a mira dunque di sgravar queste Province della Bressa, del Delfinato e Provenza, meglio è portar buona parte della Cavalleria medesima all'invasione d'un Regno aperto, e dove io posso assicurarmi di fermare il piede, massime col beneficio dell'armata maritima che al punto istesso mi provederà dell'infanteria e del Cannone. Non credo che mi si debba oppenere rispondendo che il Conte di Fuensaldagna possa seguitare alla coda, o vantaggiosamente combattere l'altra parte del nostro esercito, quando questo facesse fronte così diminuito, perchè io so bene, che gli Spagnuoli hanno poca Cavalleria, nè devono scostarsi dalle fortezze alle quali hanno tolta buona parte di guarnigione e restano ogni giorno più scemati degl'Alemanni, oltre che costando parte delle loro truppe de' medesimi paesani, questi più volontieri s'adoprano nel soccorso e difesa delle piazze, e dello Stato, che non s'adoprarebbero nel fargli seguitare chi camina per altra strada, o nel fargli investire in campagna aperta un essercito tutto feroce com'è il Francese, solito a desiderare il cimento della battaglia, perchè è anche solito a riportarne quelle vittorie, che troppo temute dalla parte contraria saranno sempre sfuggite.

Non lascio ancor di pensare che se riflette l'A. V. alla futura Campagna sul Milanese, e desidera non rimaner per quel tempo priva delle truppe, che hora le chiedo, ciò può bene accordarsi; e se bene la marcia dal Regno allo Stato di Milano riuscirà un poco più lunga, che non riuscirebbe di qui, pur considerate le migliori condizioni del viaggio, giachè non si hanno a ripassar sempre i monti, et alcune altre circostanze, che vanno unite a questa riflessione, voglio credere persuasa l'A. V. ad approvare per miglior partito il primo, cavandosene per lei il gran vantaggio della diversità di tutti i soccorsi, che dal Regno si tramandano sul Milanese. Mi preme al maggior segno la prestezza della risposta; e per usar del mio canto ogni sollecitudine possibile spedisco in diligenza il Conte Lodovico Santinelli Capitano della mia guardia del Corpo, che partecipe del negotio discorrerà più distintamente in voce con V. A. i modi e il tempo di pratticar questo disegno, come ancora il passaggio della mia persona propria, et altre molte particolarità concernenti tutte alla buona condotta di quest'affare; che se camina a buon fine darà occasione all'A. V. di non pentirsi in havermi obligata, perchè gl'effetti mi dimostreranno strettissimamente congiunta nell'interesse della sua gloria e del suo utile, et ella medesima confessarà, che niuno m'avanzi in haver per lei una stima et una amicitia ben ferma e particolare, e resto
Di V.ra Alt.a
Aff.ma et Obb.ma
Christina Alessandra.
Lione 25 Agosto 1657.

With modernised spelling:

Serenissimo duca,
Ho desiderato nel mio passaggio potermi vedere con Vostra Altezza, ma per essersi ella discostata da Castel San Giovanni e portatasi ad assediare Alessandria, m'è convenuto pigliar l'altra strada a fine di non pregiudicare i miei disegni col farmi immaturamente conoscere diffidente degli Spagnuoli. Quest'istesso riguardo m'ha ritenuta ancora in Piemonte d'inviar nuovo gentiluomo a Vostra Altezza a trattar di negozio, non potendo colorirne la spedizione col pretesto del complimento, giacché questo era già stato fatto dal conte di Cacherano, che ottenne passaporto dal conte di Fuensaldaña.

Mi son ben consolata che, avendo in passando per gli stati dell'Altessa Vostra tenuto proposito in ordine all'intrapresa di Napoli col signor cardinale, suo fratello, possa verisimilmente l'Eminenza Sua averle scritto la mia ferma applicazione in ciò ed il motivo principale che da questa mi veniva di ritornarmene in Francia. Qui giunta mi è parso trattenermi in Lione et inviar avanti (come ho fatto) persona espressa a passare in mio nome gl'uffizi convenevoli col Re Cristianissimo e col signor cardinal Mazzarino, et a concertare precisamente con questo l'esecuzione dell'attacco. Tengo risposta di Sua Eminenza che quanto all'armamento di mare tutto sarà pronto, ma che, giudicandosi necessario ancora un corpo di gente, che in tempo proporzionato passi per terra, fa di mestieri trattarne con l'Altessa Vostra e regolarsi con gl'andamenti della campagna.

Io, che già con mio gusto aveva antiveduta la ponderazione del signor cardinale diedi ordine al mio gentiluomo di riferire a Sua Eminenza com'io mi ripromettevo dall'Altessa Vostra un concorde volere, così avendomi dato campo di credere le cortesi espressioni ch'ella si compiacque fare in questo proposito al marchese Monaldeschi in Parigi, e quelle poi, che in termini più precisi, rinovò col marchese Santinelli allora che ritornando di Francia fu dall'Altessa Vostra accertato, che non solo sarebbe stata ad accompagnarmi nella marcia verso regno con mille cinquecento cavalli e mille fanti che per quest'effetto mi venivano promessi dal signor cardinal Mazzarino, ma che desiderava l'ordine del re più amplo, per potermi favorire con numero molto maggiore.

Non dubito punto adesso che siamo vicini al caso, di non ritrovare nell'Altessa Vostra i sentimenti medesimi, e perché mi sono strettamente a cuore i suoi propri particolari acquisti e vantaggi, fo riflessione a questi e giudico ch'ella debba tanto più concorrervi, quanto che strettissima relazione hanno insieme i disegni che s'intraprendono nello Stato di Milano e nel regno di Napoli; dove, portandosi felicemente le nostre armi, ne viene in conseguenza che pieghino ancore quelle, che ci si oppongono in Lombardia, che questa felicità ci sia probabilmente promessa dalle congiunture presenti, è cosa per mio parere assai chiara. Si ritrovano i principi tutti d'Italia, o per le spese delle peste o per altro impegno inabili ad aiutar gli Spagnuoli, nè con forze aperte, nè con occulte assistenze di monete, onde non mai è per ritrovarsi una congiuntura si bella ed un più sicuro, e non contrastato passaggio.

Aggiungo a tutto ciò che si trova il regno di Napoli afflitto dal contagio passato, mal contento della dominazione Spagnuola, disarmato, e talmente in sconcerto che non bastano tutti gli ordini dei viceré a reprimere un capo bandito, che scorre con quattrocento uomini nell'Abruzzo, introducendo la militar disciplina ne' suoi seguaci e facendo ad uso di guerra contribuire i luoghi per dove passa. Ma per venire su questa materia anco più alle strette, consideri l'Altessa Vostra che i mali umori che vi si covano, e le particolari intelligenze e trattati che vi tengo, hanno saputo obbligarmi a volervi contribuire del mio proprio denaro, come ho scritto alla Corte ed a far dui viaggi di questa sorte, e quest'ultimo non senza grande apprensione rispetto al passaggio nel Milanese. Passo adesso a considerare lo stato dell'armi francesi in Italia.

Sento che sia disciolto l'assedio d'Alessandria costantemente difesa, e dal nostro canto con poca fanteria travagliata. Sento ancora però che ne sia succeduto il ritiro senza perdita, o disordine alcuno; sì che fatto conto del danno, che con tanta riputazione di Vostra Altezza riceverono li Spagnuoli, allora che tentarono di sforzare le linee; e fatto ancora scandaglio che noi abbondiamo di cavalleria, si può concludere che rimangono Vostra Altezza et il signor principe di Conti tuttavia più forti di loro in campagna, ammetto dunque il campeggiamento felice, e tale con tutto l'animo gle lo desidero, ma come acquartierati poi nello Stato.

A mira dunque di sgravar queste province della Bressa, del Delfinato e Provenza, meglio è portar buona parte della cavalleria medesima all'invasione d'un regno aperto, e dove io posso assicurarmi di fermare il piede, massime col beneficio dell'armata maritima che al punto istesso mi provederà dell'infanteria e del cannone. Non credo che mi si debba oppenere rispondendo che il conte di Fuensaldaña possa seguitare alla coda, o vantaggiosamente combattere l'altra parte del nostro esercito, quando questo facesse fronte così diminuito, perchè io so bene, che gli Spagnuoli hanno poca cavalleria, nè devono scostarsi dalle fortezze alle quali hanno tolta buona parte di guarnigione e restano ogni giorno più scemati degl'Alemanni, oltre che costando parte delle loro truppe de' medesimi paesani, questi più volontieri s'adoprano nel soccorso e difesa delle piazze, e dello Stato, che non s'adoprarebbero nel fargli seguitare chi camina per altra strada, o nel fargli investire in campagna aperta un essercito tutto feroce com'è il francese, solito a desiderare il cimento della battaglia, perché è anche solito a riportarne quelle vittorie che troppo temute dalla parte contraria saranno sempre sfuggite.

Non lascio ancor di pensare che se riflette l'Altessa Vostra alla futura campagna sul milanese, e desidera non rimaner per quel tempo priva delle truppe che ora le chiedo, ciò può bene accordarsi; e se bene la marcia dal regno allo Stato di Milano riuscirà un poco più lunga, che non riuscirebbe di qui, pur considerate le migliori condizioni del viaggio, giachè non si hanno a ripassar sempre i monti ed alcune altre circostanze che vanno unite a questa riflessione, voglio credere persuasa l'Altessa Vostra ad approvare per miglior partito il primo, cavandosene per lei il gran vantaggio della diversità di tutti i soccorsi, che dal regno si tramandano sul milanese.

Mi preme al maggior segno la prestezza della risposta, e per usar del mio canto ogni sollecitudine possibile spedisco in diligenza il conte Ludovico Santinelli, capitano della mia guardia del corpo, che partecipe del negozio discorrerà più distintamente in voce con Vostra Altezza i modi e il tempo di praticar questo disegno, come ancora il passaggio della mia persona propria ed altre molte particolarità concernenti tutte alla buona condotta di quest'affare; che se camina a buon fine darà occasione all'Altessa Vostra di non pentirsi in avermi obbligata, perché gl'effetti mi dimostreranno strettissimamente congiunta nell'interesse della sua gloria e del suo utile, ed ella medesima confessarà che niuno m'avanzi in aver per lei una stima ed una amicizia ben ferma e particolare, e resto
di Vostra Altezza
affettuosissima ed obbligatissima
Cristina Alessandra.
Lione, 25 agosto 1657.

French translation (my own):

Sérénissime duc,
En chemin, je voulais pouvoir rencontrer Votre Altesse, mais comme vous avez quitté château Saint-Jean et êtes allé assiéger Alexandrie, il m'a été commode de prendre l'autre route pour ne pas compromettre mes projets en me faisant appeler immaturement  méfiant envers les Espagnols. Cette même considération m'a aussi dissuadé dans le Piémont d'envoyer un nouveau gentilhomme à Votre Altesse pour discuter de la question, ne pouvant colorer l'expédition du prétexte du compliment, puisque cela avait déjà été fait par le comte de Cacherano, qui a obtenu un  passeport du comte de Fuensaldaña.

Je suis bien consolée d'avoir parcouru les états de Votre Altesse, d'avoir fait des projets concernant l'entreprise de Naples avec Monseigneur le cardinal, votre frère. Votre Éminence vous a peut-être écrit mon ferme engagement en ce sens et la raison principale qui m'a conduit à revenir en France. Arrivée ici, il m'a semblé que je resterais à Lyon et enverrais (comme je l'ai fait) une personne expresse pour accomplir les devoirs formels en mon nom auprès du Roi Très Chrétien et de Monseigneur le cardinal Mazarin, et pour concerter précisément avec lui l'exécution de l'attaque. J'ai une réponse de Son Eminence que, en ce qui concerne l'armement de mer, tout sera prêt, mais que, comme on estime encore nécessaire d'avoir un corps de personnes qui passera à terre en temps voulu, il est nécessaire d'en discuter avec Votre Altesse et de régler le déroulement de la campagne.

Moi qui, à mon goût, avais déjà prévu la considération de Monseigneur le cardinal, j'ai donné ordre à mon gentilhomme de rapporter à Son Éminence comment je m'étais promise un vœu unanime de Votre Altesse, m'ayant ainsi donné l'occasion de croire aux expressions courtoises qui plaisaient  vous d'en faire part au marquis Monaldeschi à Paris, puis, en termes plus précis, il le renouvela avec le marquis Santinelli lorsque, à son retour de France, Votre Altesse s'assura que non seulement elle m'accompagnerait dans le voyage,  marche vers le royaume avec mille cinq cents chevaux et mille fantassins qui m'étaient promis à cet effet par Monseigneur le cardinal Mazarin, mais qui désirait que l'ordre du roi soit plus grand, afin de pouvoir me favoriser d'un nombre beaucoup plus grand.

Maintenant que nous sommes près de l'affaire, je ne doute pas que je ne retrouverai pas les mêmes sentiments chez Votre Altesse, et parce que je suis très préoccupée de ses acquisitions et de ses avantages particuliers, j'y réfléchis et je juge qu'elle doit contribuer pour eux d'autant plus que les projets entrepris dans l'État de Milan et dans le Royaume de Naples ont une relation très étroite; où, portant joyeusement nos armes, la conséquence est que ceux qui s'opposent à nous en Lombardie sont également vaincus, et que ce bonheur nous est probablement promis par les circonstances présentes, c'est, à mon avis, une chose très claire. Tous les princes d'Italie se trouvent, soit à cause des coûts de la peste, soit à cause d'autres engagements, incapables d'aider les Espagnols, soit avec des forces ouvertes, soit avec une aide cachée en pièces de monnaie, il n'est donc jamais possible de trouver une si belle situation et un passage plus sûr et incontesté.

J'ajoute à tout cela que le royaume de Naples est affligé de la contagion passée, mécontent de la domination espagnole, désarmé et si déconcerté que tous les ordres des vice-rois ne suffisent pas à réprimer un chef de bandit qui afflue avec quatre cents hommes dans Abruzzes, introduisant la discipline militaire parmi ses partisans et faisant en sorte que les lieux qu'il traverse contribuent à l'usage de la guerre. Mais pour y aller de plus près, considérez, Votre Altesse, que les mauvaises humeurs qui s'y couvent, et les intelligences et traités particuliers que j'y détiens, ont pu m'obliger à vouloir l'apporter mon propre argent, comme je l'ai écrit à la cour et de faire deux voyages de ce genre, et ce dernier non sans une grande appréhension quant au passage vers la région milanaise. Passons maintenant à l’état des armes françaises en Italie.

Je sens que le siège d'Alexandrie, constamment défendu et de notre côté avec une infanterie peu troublée, a été levé. Cependant, j'ai toujours l'impression que le retrait s'est produit sans aucune perte ni désordre; de sorte qu'après avoir pris en compte les dégâts que les Espagnols ont reçus avec une si grande réputation pour Votre Altesse, lorsqu'ils ont tenté de forcer les lignes; et ayant examiné aussi le fait que nous abondons en cavalerie, on peut conclure que Votre Altesse et Monsieur le prince de Conti sont encore plus forts qu'eux dans la campagne, j'admets donc l'heureux campement, et je le souhaite de toutes mon âme, mais comme alors logés dans l'État.

Donc, dans le but de soulager ces provinces de Bressa, du Dauphiné et de Provence, il vaut mieux amener une bonne partie de la même cavalerie à l'invasion d'un royaume ouvert, et où je peux assurer que je peux arrêter mon pied, notamment avec  au profit de l'armée maritime qui en même temps me fournira de l'infanterie et du canon. Je ne crois pas qu'il faille répondre en répondant que le comte de Fuensaldaña peut suivre en queue, ou combattre avantageusement l'autre partie de notre armée, lorsqu'elle se trouve face à un front si diminué, car je sais bien que les Espagnols ont peu de cavalerie, ils ne devraient pas non plus s'éloigner des forteresses dont ils ont enlevé une bonne partie de la garnison et restent chaque jour plus affaiblis que les Allemands, en plus de coûter une partie de leurs troupes aux mêmes paysans, ceux-ci se consacrent plus volontiers au  sauvetage et défense des places, et de l'État, qui ne prendrait pas la peine de lui faire suivre quelqu'un qui voyage sur une autre route, ou de lui faire attaquer en rase campagne une armée très féroce comme le Français, qui a l'habitude du désire l'épreuve du combat, car il est aussi habitué à remporter ces victoires qui sont trop redoutées de l'autre côté et qui seront toujours esquivées.

Je ne laisse toujours pas penser que si Votre Altesse réfléchit à la future campagne sur les Milanais, et ne veut pas être privée pour ce temps des troupes que je lui demande maintenant, cela pourra bien être convenu; et bien que la marche du royaume à l'État de Milan soit un peu plus longue qu'elle ne le serait d'ici, même en considérant les meilleures conditions du voyage, puisqu'il n'est pas toujours nécessaire de passer par les montagnes et quelques autres circonstances qui doivent nécessairement s'ajouter à cette réflexion, je veux croire que Votre Altesse est persuadée d'approuver la première comme la meilleure option, obtenant pour elle le grand avantage de la diversité de toute l'assistance qui se transmet du royaume aux Milanais.

Je suis très soucieuse de la rapidité de la réponse, et pour user de mon côté avec toute la prudence possible, j'envoie une diligence du comte Louis Santinelli, capitaine de ma garde du corps, qui, prenant part à la transaction, discutera plus distinctement à voix haute avec  Votre Altesse les manières et le temps de mettre ce dessein à exécution, ainsi que le passage de ma propre personne et bien d'autres détails tous relatifs à la bonne conduite de cette affaire; ce qui, en cas de succès, donnera à Votre Altesse l'occasion de ne pas se repentir de m'avoir obligé, car les effets me montreront très étroitement lié à l'intérêt de sa gloire et de son profit, et elle avouera elle-même que personne n'avancera en ayant pour elle une estime et une amitié bien fermes et particulières, et je reste
de Votre Altesse
la très affectionnée et très obligée
Christine Alexandra.
Lyon, le 25 août 1657.

Swedish translation (my own):

Durchlauchtigaste hertig,
På min väg ville jag gärna kunna träffa Ers Höghet, men när Ni lämnade Castel San Giovanni och belägrade Alessandria, var det bekvämt för mig att ta den andra vägen för att inte äventyra mina planer genom att göra mig omoget känd som misstänksam mot spanjorerna. Samma övervägande avskräckte mig också i Piemonte från att skicka en ny herre till Ers höghet för att diskutera saken, utan att kunna färga expeditionen med komplimangens förevändning, eftersom detta redan hade gjorts av greven av Cacherano, som fick en  passeport från greven av Fuensaldaña.

Jag är väl tröstad över att jag, efter att ha passerat genom Ers Höghets stater, har gjort planer angående Neapels åtagande med monsignor kardinalen, Er bror. Ers Eminens kan förmodligen ha skrivit till Er mitt fasta engagemang i detta och huvudorsaken till att detta ledde till att jag återvände till Frankrike. Efter att ha kommit hit har det förefallit mig som om jag skulle stanna i Lyon och skicka iväg (som jag har gjort) en uttrycklig person för att utföra de formella uppgifterna i mitt namn med den allrakristligaste konungen och med monsignor kardinal Mazarin, och för att konsertera precis med honom utförandet av attacken. Jag har ett svar från Hans Eminens att, vad beväpning av havet beträffar, kommer allt att vara klart, men att, eftersom det fortfarande anses nödvändigt att ha en grupp människor som kommer att passera på land i sinom tid, är det nödvändigt att diskutera det med Ers Höghet och reglera kampanjens framsteg.

Jag, som enligt min smak redan hade förutsett övervägandet av monsignor kardinalen, gav min herre order att rapportera till Hans Eminens hur jag lovade mig själv en enhällig önskan från Ers Höghet, och sålunda ha givit mig möjlighet att tro på de artiga uttryck som behagade Er att göra detta syfte till markisen Monaldeschi i Paris, och sedan, mer exakt, förnyade han det med markisen Santinelli när det vid återkomsten från Frankrike konstaterades av Ers Höghet att Ni inte bara skulle följa med mig på marschen mot konungariket med tusen femhundra hästar och tusen fotfolk som lovades mig för detta ändamål av monsignor kardinal Mazarin, utan som önskade att konungens order skulle vara större, för att kunna gynna mig med mycket större antal.

Nu när vi är nära fallet tvivlar jag inte på att jag inte kommer att finna samma känslor hos Ers Höghet, och eftersom jag är nära bekymrad över era egna särskilda förvärv och fördelar, reflekterar jag över dessa och jag bedömer att Ni bör bidra till dem desto mer som de projekt som genomförs i delstaten Milano och i konungariket Neapel har ett mycket nära samband där, lyckligt bärande våra vapen, konsekvensen är att de som motsätter oss i Lombardiet också besegras, och att denna lycka förmodligen lovas oss av de nuvarande omständigheterna är enligt min mening en mycket klar sak. Alla Italiens furstar finner sig själva, antingen på grund av kostnaderna för pesten eller på grund av andra åtaganden, oförmögna att hjälpa spanjorerna, vare sig med öppna krafter eller med dold hjälp av mynt, så det är aldrig möjligt att finna en så vacker situation och en säkrare, obestridd passage.

Jag tillägger till allt detta att konungariket Neapel är drabbat av den förflutna smittan, missnöjd med spansk dominans, obeväpnad och så förvirrad att alla vicekonungarnas order inte räcker för att förtrycka en banditledare som flyter med fyrahundra man in i Abruzzo, inför militär disciplin i sina anhängare och gör att platserna han passerar bidrar till användningen av krig. Men för att komma till denna fråga ännu närmare, betänk, Ers Höghet, att de dåliga humöret som kokar där, och de särskilda intelligenser och fördrag som jag har där, har kunnat tvinga mig att vilja bidra med mina egna pengar till Er, som jag skrev till hovet och att göra två resor av detta slag, och den senare inte utan stor oro angående passagen till Milanos området. Jag går nu vidare till att överväga tillståndet för franska vapen i Italien.

Jag känner att belägringen av Alessandria, ständigt försvarad och på vår sida med lite oroligt infanteri, har hävts. Jag känner dock fortfarande att tillbakadragandet har skett utan någon förlust eller störning; så att efter att ha tagit hänsyn till den skada som spanjorerna fick med ett så stort rykte för Ers Höghet, när de försökte tvinga fram linjerna; och efter att äfven undersökt det faktum, att vi överflöd av rytteri, kan man sluta sig till, att Ers Höghet och monsignor prinsen di Conti ännu äro starkare än dem på landsbygden, jag erkänner därför det lyckliga lägret, och jag önskar det av hela min själ, men som då hade sitt inkvartering i staten.

Därför, i syfte att avlasta dessa provinser Bressa, Dauphiné och Provence, är det bättre att ta med en stor del av samma kavalleri till invasionen av ett öppet konungarike, och där jag kan se till att jag kan stoppa min fot, särskilt med förmån för sjöarmén som han samtidigt skall förse mig med infanteri och kanon. Jag tror inte att det bör bemötas genom att svara att greven Fuensaldaña kan följa efter i svansen, eller med fördel bekämpa den andra delen av vår armé, när den står inför en så förminskad front, eftersom jag vet väl att spanjorerna har litet kavalleri, inte heller bör de flytta bort från de fästningar, från vilka de tagit bort en stor del av garnisonen och förbli varje dag mer försvagade än tyskarna, samt kosta en del av sina trupper från samma bönder, dessa ägna sig mer villigt åt räddningen och försvaret av torgen och av staten, som inte skulle göra sig besväret att få honom att följa någon, som färdas på en annan väg, eller att få honom att angripa på den öppna landsbygden en mycket våldsam armé som fransmannen, som är van att önska stridens prov, ty han också är van vid att vinna de segrar som är alltför fruktade på andra sidan att de alltid kommer att undvikas.

Jag lämnar fortfarande inte att tänka på att om Ers Höghet reflekterar över det framtida fälttåget på milaneserna och inte önskar att för den tiden berövas de trupper som jag nu ber Er om, så kan man väl komma överens om detta; och även om marschen från konungariket till Staten Milano kommer att bli något längre än den skulle bli härifrån, även med tanke på resans bättre förhållanden, eftersom man inte alltid behöver passera över bergen och några andra omständigheter som måste  läggas till denna reflektion vill jag tro att Ers Höghet är övertygad om att godkänna det första som det bästa alternativet, och erhåller åt er den stora fördelen av mångfalden av all hjälp som överlämnas från konungariket till milaneserna.

Jag är mest bekymrad över svarens snabbhet, och för att använda min sida med all möjlig försiktighet, skickar jag in en flit greve Ludovico Santinelli, kapten på mitt livgarde, som, när han deltar i transaktionen, kommer att diskutera mer tydligt i rösten med Ers Höghet sätten och tiden för att omsätta denna dessäng i praktiken, såväl som min egen persons genomgång och många andra uppgifter som alla har att göra med det goda uppförandet av denna affär; vilket, om det lyckas, kommer att ge Ers Höghet möjlighet att inte ångra sig från att ha tvingat mig, eftersom effekterna kommer att visa mig vara mycket nära förenad i Er äras och Er vinsts intresse, och Ni själv kommer att bekänna att ingen kommer att gå framåt i att jag har för Er en väl fast och speciell aktning och vänskap, och jag förblir
Ers Höghets
tillgivnaste och mest förpliktade
Kristina Alexandra.
Lyon, den 25 augusti 1657.

English translation (my own):

Most Serene Duke,
On my way I wanted to be able to meet with Your Highness, but as you left Castel San Giovanni and went to besiege Alessandria, it was convenient for me to take the other route in order not to jeopardise my plans by making myself immaturely known as suspicious of the Spaniards. This same consideration also deterred me in Piedmont from sending a new gentleman to Your Highness to discuss the matter, not being able to colour the expedition with the pretext of the compliment, since this had already been done by the Count of Cacherano, who obtained a passport from the Count of Fuensaldaña.

I am well consoled that, having passed through Your Highness's states, I have made plans regarding the undertaking of Naples with Monsignor the Cardinal, your brother. Your Eminence may probably have written to you my firm commitment in this and the main reason that this led me to return to France. Having arrived here, it has seemed to me that I would stay in Lyons and send ahead (as I have done) an express person to carry out the formal duties in my name with the Most Christian King and with Monsignor the Cardinal Mazarin, and to concert precisely with him the execution of the attack. I have a reply from His Eminence that, as far as armament of the sea is concerned, everything will be ready, but that, as it is still deemed necessary to have a body of people who will pass on land in due time, it is necessary to discuss it with Your Highness and regulate the progress of the campaign.

I, who to my taste had already foreseen the consideration of Monsignor the Cardinal, gave orders to my gentleman to report to His Eminence how I promised myself a unanimous wish from Your Highness, thus having given me the opportunity to believe the courteous expressions that pleased you to make this purpose to the Marquis Monaldeschi in Paris, and then, in more precise terms, he renewed it with the Marquis Santinelli when, upon returning from France, it was ascertained by Your Highness that not only would you be accompanying me on the march towards the kingdom with a thousand five hundred horses and a thousand infantry which were promised to me for this purpose by Monsignor the Cardinal Mazarin, but who desired the King's order to be larger, in order to be able to favour me with much greater numbers.

Now that we are close to the case, I do not doubt that I will not find the same sentiments in Your Highness, and because I am closely concerned with your own particular acquisitions and advantages, I reflect on these and I judge that you should contribute to them all the more, as the projects undertaken in the State of Milan and in the Kingdom of Naples have a very close relationship; where, happily carrying our arms, the consequence is that those who oppose us in Lombardy are also defeated, and that this happiness is probably promised to us by the present circumstances is, in my opinion, a very clear thing. All the princes of Italy find themselves, either due to the costs of the plague or due to other commitments, unable to help the Spaniards, either with open forces or with hidden assistance of coins, so it is never possible to find such a beautiful situation and a more safe, uncontested passage.

I add to all this that the Kingdom of Naples is afflicted by the past contagion, discontent with Spanish domination, unarmed, and so disconcerted that all the orders of the viceroys are not enough to repress a bandit leader who is flowing with four hundred men into Abruzzo, introducing military discipline into his followers and making the places he passes through contribute to the use of war. But to come to this matter even more closely, consider, Your Highness, that the bad humours that are brewing there, and the particular intelligences and treaties that I hold there, have been able to force me to want to contribute my own money to you, as I wrote to the court and to make two journeys of this kind, and the latter not without great apprehension regarding the passage to the Milanese area. I now move on to consider the state of French arms in Italy.

I feel that the siege of Alessandria, constantly defended, and on our side with little troubled infantry, has been lifted. However, I still feel that the withdrawal has occurred without any loss or disorder; so that having taken into account the damage that the Spaniards received with such great reputation for Your Highness, when they attempted to force the lines; and having also examined the fact that we abound in cavalry, it can be concluded that Your Highness and Monsignor the Prince di Conti are still stronger than them in the countryside, I therefore admit the happy encampment, and I wish it so with all my soul, but as then headquartered in the State.

Therefore, with the aim of relieving these provinces of Bressa, Dauphiné and Provence, it is better to bring a good part of the same cavalry to the invasion of an open kingdom, and where I can ensure that I can stop my foot, especially with the benefit of the maritime army which at the same time he will provide me with infantry and cannon. I do not think it should be countered by replying that the Count of Fuensaldaña can follow in the tail, or advantageously fight the other part of our army, when it faces such a diminished front, because I know well that the Spaniards have little cavalry, nor should they move away from the fortresses from which they have taken away a good part of the garrison and remain every day more weakened than the Germans, as well as costing part of their troops from the same peasants, these more willingly dedicate themselves to the rescue and defense of the squares, and of the State, who would not take the trouble to make him follow someone who travels on another road, or to make him attack in the open countryside a very ferocious army like the Frenchman, who is accustomed to desire the test of battle, because he is also accustomed to winning those victories which are too feared on the other side they will always be dodged.

I still do not leave to think that if Your Highness reflects on the future campaign on the Milanese and does not wish to be deprived for that time of the troops that I am now asking of you, this can well be agreed upon; and although the march from the kingdom to the State of Milan will be a little longer than it would be from here, even considering the better conditions of the journey, since one does not always have to pass over the mountains and some other circumstances which must be added to this reflection, I want to believe that Your Highness is persuaded to approve the first as the best option, obtaining for you the great advantage of the diversity of all the assistance that is handed down from the kingdom to the Milanese.

I am most concerned about the promptness of the response, and to use my side with all possible care, I send in a diligence Count Ludovico Santinelli, captain of my bodyguard, who, taking part in the transaction, will discuss more distinctly in voice with Your Highness the ways and the time to put this design into practice, as well as the passage of my own person and many other particulars all relating to the good conduct of this affair; which, if successful, will give Your Highness the opportunity not to repent of having obliged me, because the effects will show me to be very closely linked in the interest of your glory and your profit, and you yourself will confess that no one will advance in my having for you a well firm and particular esteem and friendship, and I remain
Your Highness's
most affectionate and most obliged
Kristina Alexandra.
Lyons, August 25, 1657.


Above: Kristina.


Above: Francesco I d'Este, Duke of Modena.

Kristina's letter to Cardinal Jules Mazarin, dated April 19/29 (New Style), 1657

Source:

Delle relazioni di Cristina di Svezia col principi Estensi, article written by Marquis Cesare Campori for Atti e memorie delle RR. deputazioni di storia Patria per le provincie dell'Emilia, volume 2, pages 225 to 227, 1877
The letter:

Em.mo e Rev.mo Signore. — Le presenti occorrenze mi fanno condescendere al parere di V. E. senza nessuna difficultà et a tante ragione che muovono V. E. di diferir la generale impresa di Napoli mi par che vi siano per adesso di più quelle e della dichiaratione del Duca di Mantova e la morte dell'Imperatore le quali cose contrarie bilanciano lo stato presente in modo, che mi pare esser necessario d'aspettar la riuscita della prossima campagna per poter con vigor operar in quest'impresa importantissima, la quale non si potrà intraprendere con maggior fondamento: nè più sicura riuscita che conservando Valenza et facendo acquisto d'alcuna altra Piazza nello Stato di Milano. La vigilanza di V. E. insieme con la premura del Sig.r Duca di Modana accresceranno col lor valore questo vantaggio al nostro partito, et io ne stò attendendo con inquietudine l'effetto: frattanto mi par necessario col Duca di Mantova di negoziare, e tentarlo a tornare alla neutralità. Io dal mio canto farò il possibile, ma V. E. dal suo, o faccia cangiarlo di sentimento, overo faccia che Valenza si mantenga al dispetto suo. Questi sono li modi per facilitare et assicurar l'impresa di Napoli, la quale non può non riuscir gloriosa a V. E. perchè non si ommetta nessuno di quei rimedii che sono necessari per conseguire il fine. Rendo infinite gratie a V. E. del denaro, che m'ha fatto contare. Io non dimando più a V. E., ma le dico bene che se V. E. desidera da dovero di conseguire il fine del negozio bisognerà metter la mano alla borsa, e cavarne somme più gagliarde. Io quanto a me vi spenderò la vita, e tutto quello che ho al mondo per cavar la gloria e la vendetta di quest'impresa. Questo è quanto io domando a V. E. per me.

L'intenzione che V. E. ha data al Conte Santinelli che passi il Duca di Modana con un corpo di Napoli è di grandissimo vantaggio all'intenzione, e ne rendo grazie infinite a V. E., et vedendo il Duca intenzionato a farlo con un esercito formato, io non posso se non giubilare di questa intenzione desiderando sopra ogni altra cosa di vedermi accompagnata da una persona il merito di cui, la nascita e l'amicizia che passo seco mi promettono ogni aiuto, e nella prudenza della quale la mia poca capacità potrà riposarsi con ogni confidenza. Porgo pertanto a V. E. le più vive preghiere, che si possano da me per ottener questo favore, il quale serà tanto più da me stimato quanto mi lusinga la speranza che il Duca non sdegnerà di favorirmi. V. E. gli dia aiuto e non le manchi dell'assistenze si necessarie per poter passar con cinque o sei mila nello stesso tempo che lo sbarco si farà a Fondi dove mi par sempre più a proposito, e stia sicura V. E. che operando così, naturalmente parlando, non può esser cosa, che risista alle nostre forze. Sarò aspettando la risoluzione da V. E. la quale potra dare ordine al Duca di concertar meco il tempo dell'attacco e stabilirlo, differendolo si bisognasse alla primavera, ma V. E. mi farà un favore singolare di mettere le cose in stato d'essere infallibilmente in ordine in modo che quando sarà il tempo da noi stabilito non si differisca più per niun conto del mondo.

Io frattanto invigilarò con tutto lo spirito alle cose di Roma che è necessario che vi sia Ambasciatore il quale possa appoggiare il negozio. Spero in breve di poter avvisare V. E. di qualche particolare più preciso intorno a ciò, che si potra temer o sperar da cotesta Corte, et cooperarò in tutto quello, che dipenderà da me per secondare i pensieri di V. E. e del Duca circa al parentado col Nipote del Papa. V. E. stabilisca quanto prima quello del Rè di Francia con Savoia e faccia che il Duca di Savoia s'accasi con la Principessa di Modana. V. E. è obligata a non riposare finchè non abbia legato il Duca di Savoia in modo che non si possa temer, che l'infanta di Spagna lo faccia prevaricare. Questo colpo non si può evitare, se non con affrettar l'accasemento con l'altra. La prudenza di V. E. saprà cavar dalla morte dell'Imperatore il frutto, che con tanta ragione si può sperare levando l'Imperio alla Casa Austriaca. Io però stimo che vi saranno difficultà, ma in caso che fosse inevitabile l'elezione dell'Arciduca Leopoldo potrà servir di mezzo termine per sodisfar a tutte le parti, poichè resterebbe in dubbio appresso tutti quale delle parti havesse ottenuto il suo intento. Io stimo che Baviera riuscirà, se vien portata dalle Corone unite. V. E. scusi il mio ardire. Il zelo che ho della causa commune mi fà trapassare i termini, che si denno osservar con un Ministro così grande, come è V. E. la quale non può ricevere avviso nè consiglio, che non siano inferiori alla sua infinita sagacità, et cognizione. Insomma V. E. si ricordi, che è Italiano, e di più Cardinale, onde qualunque fortuna, che la succeda altrove fuori d'Italia sarà sempre inferiore al suo merito. V. E. m'intende e la riverisco.
Pesaro li 29 Aprile 1657.
Di V. E.

With modernised spelling:

Eminentissimo e Reverendissimo Signore,
Le presenti occorrenze mi fanno condescendere al parere di Vostra Eminenza senza nessuna difficoltà ed a tante ragione che muovono Vostra Eminenza di differir la generale impresa di Napoli mi par che vi siano per adesso di più quelle e della dichiarazione del duca di Mantova e la morte dell'imperatore, le quali cose contrarie bilanciano lo stato presente in modo, che mi pare esser necessario d'aspettar la riuscita della prossima campagna per poter con vigor operar in quest'impresa importantissima, la quale non si potrà intraprendere con maggior fondamento, nè più sicura riuscita che conservando Valenza ed facendo acquisto d'alcuna altra piazza nello Stato di Milano.

La vigilanza di Vostra Eminenza insieme con la premura del Signor duca di Modena accresceranno col lor valore questo vantaggio al nostro partito, ed io ne stò attendendo con inquietudine l'effetto, frattanto mi par necessario col duca di Mantova di negoziare, e tentarlo a tornare alla neutralità. Io dal mio canto farò il possibile, ma Vostra Eminenza dal suo, o faccia cangiarlo di sentimento, ovvero faccia che Valenza si mantenga al dispetto suo. Questi sono li modi per facilitare ed assicurar l'impresa di Napoli, la quale non può non riuscir gloriosa a Vostra Eminenza perché non si ommetta nessuno di quei rimedi che sono necessari per conseguire il fine.

Rendo infinite grazie a Vostra Eminenza del denaro che m'ha fatto contare. Io non dimando più a Vostra Eminenza, ma le dico bene che se Vostra Eminenza desidera da dovero di conseguire il fine del negozio bisognerà metter la mano alla borsa, e cavarne somme più gagliarde. Io quanto a me vi spenderò la vita e tutto quello che ho al mondo per cavar la gloria e la vendetta di quest'impresa. Questo è quanto io domando a Vostra Eminenza per me.

L'intenzione che Vostra Eminenza ha data al conte Santinelli che passi il duca di Modena con un corpo di Napoli è di grandissimo vantaggio all'intenzione, e ne rendo grazie infinite a Vostra Eminenza, ed vedendo il duca intenzionato a farlo con un esercito formato, io non posso se non giubilare di questa intenzione desiderando sopra ogni altra cosa di vedermi accompagnata da una persona il merito di cui, la nascita e l'amicizia che passo seco mi promettono ogni aiuto, e nella prudenza della quale la mia poca capacità potrà riposarsi con ogni confidenza. Porgo pertanto a Vostra Eminenza le più vive preghiere, che si possano da me per ottener questo favore, il quale serà tanto più da me stimato quanto mi lusinga la speranza che il duca non sdegnerà di favorirmi.

Vostra Eminenza gli dia aiuto e non le manchi dell'assistenze si necessarie per poter passar con cinque o sei mila nello stesso tempo che lo sbarco si farà a Fondi dove mi par sempre più a proposito, e stia sicura Vostra Eminenza che operando così, naturalmente parlando, non può esser cosa, che risista alle nostre forze.

Sarò aspettando la risoluzione da Vostra Eminenza la quale potra dare ordine al duca di concertar meco il tempo dell'attacco e stabilirlo, differendolo si bisognasse alla primavera, ma Vostra Eminenza mi farà un favore singolare di mettere le cose in stato d'essere infallibilmente in ordine in modo che quando sarà il tempo da noi stabilito non si differisca più per niun conto del mondo. Io frattanto invigilarò con tutto lo spirito alle cose di Roma che è necessario che vi sia ambasciatore il quale possa appoggiare il negozio. Spero in breve di poter avvisare Vostra Eminenza di qualche particolare più preciso intorno a ciò, che si potra temer o sperar da codesta Corte, ed cooperarò in tutto quello che dipenderà da me per secondare i pensieri di Vostra Eminenza e del duca circa al parentado col nipote del papa. Vostra Eminenza stabilisca quanto prima quello del re di Francia con Savoia e faccia che il duca di Savoia s'accasi con la principessa di Modena.

Vostra Eminenza è obbligata a non riposare finché non abbia legato il duca di Savoia in modo che non si possa temer, che l'infanta di Spagna lo faccia prevaricare. Questo colpo non si può evitare, se non con affrettar l'accasamento con l'altra. La prudenza di Vostra Eminenza saprà cavar dalla morte dell'imperatore il frutto, che con tanta ragione si può sperare levando l'imperio alla Casa Austriaca. Io però stimo che vi saranno difficoltà, ma in caso che fosse inevitabile l'elezione dell'arciduca Leopoldo potrà servir di mezzo termine per sodisfar a tutte le parti, poiché resterebbe in dubbio appresso tutti quale delle parti avesse ottenuto il suo intento. Io stimo che Baviera riuscirà, se vien portata dalle Corone unite.

Vostra Eminenza scusi il mio ardire. Il zelo che ho della causa commune mi fà trapassare i termini, che si denno osservar con un ministro così grande come è Vostra Eminenza, la quale non può ricevere avviso nè consiglio, che non siano inferiori alla sua infinita sagacità ed cognizione. Insomma Vostra Eminenza si ricordi che è Italiano, e di più cardinale, onde qualunque fortuna, che la succeda altrove fuori d'Italia sarà sempre inferiore al suo merito. Vostra Eminenza m'intende e la riverisco.
Pesaro, li 29 aprile 1657.
Di Vostra Eminenza.

French translation (my own):

Éminentissime et Révérendissime Seigneur,
Les occurrences présentes me font me condescendre sans aucune difficulté à l'avis de Votre Eminence et pour tant de raisons qui poussent Votre Eminence à ajourner l'entreprise générale de Naples. Il me semble que pour le moment il y a plutôt ceux de la déclaration du duc de Mantoue et de la mort de l'empereur, dont les choses contraires balancent l'état actuel de telle manière qu'il me semble nécessaire d'attendre le succès de la prochaine campagne afin de pouvoir opérer vigoureusement dans cette entreprise très importante, qui ne peut être entreprise avec plus de fondement, ni un succès plus certain, qu'en gardant Valence et en faisant l'achat d'une autre place dans l'État de Milan.

La vigilance de Votre Éminence, jointe à la sollicitude du duc de Modène, augmentera cet avantage pour notre parti de leur valeur, et j'en attends avec impatience l'effet. En attendant, il me semble nécessaire de négocier avec le duc de Mantoue et de le tenter de revenir à la neutralité. Pour ma part, je ferai tout mon possible, mais Votre Éminence doit soit le faire changer d'avis, soit faire en sorte que Valence soit maintenue malgré lui. Voilà les moyens de faciliter et d'assurer l'entreprise de Naples, qui ne peut manquer d'être glorieuse à Votre Éminence, parce qu'aucun des remèdes nécessaires pour arriver au but n'est omis.

Je remercie infiniment Votre Éminence pour l'argent qu'elle m'a fait compter. Je n'en demanderai pas plus à Votre Eminence, mais je lui dis très bien que si Votre Eminence veut consciencieusement arriver au bout de l'affaire, il faudra mettre la main à la bourse et extraire des sommes plus gaillards. Quant à moi, je dépenserai ma vie et tout ce que j'ai au monde pour obtenir la gloire et la vengeance de cette entreprise. C'est ce que je demande pour moi à Votre Éminence.

L'intention que Votre Éminence a donnée au comte Santinelli, que le duc de Modène passe avec un corps de Naples, est d'un grand avantage à l'intention, et j'en remercie infiniment Votre Éminence; et, voyant le duc se proposer de le faire avec une armée formée, je ne peux que me réjouir de cette intention, désirant par-dessus tout être accompagné d'une personne dont le mérite, la naissance et l'amitié que je lui transmets me promettent toute aide, et en dont la prudence ma petite capacité pourra reposer en toute confiance. J'adresse donc à Votre Éminence les prières les plus vives qu'il soit possible de moi pour obtenir cette faveur, qui sera d'autant plus estimée de moi que je suis plus flattée de l'espérance que le duc ne dédaignera pas de me favoriser.

Que Votre Éminence lui prête secours et ne pas manque de l'assistance nécessaire pour pouvoir passer à cinq ou six mille en même temps que le débarquement aura lieu à Fondi, où cela me semble de plus en plus opportun, et que Votre Éminence soit sûr qu'en opérant ainsi, naturellement parlant, ce ne peut être rien qui résiste à notre force.

J'attendrai la résolution de Votre Éminence, qui pourra donner l'ordre au duc de fixer avec moi le moment de l'attaque et de l'établir, en la différant, s'il le faut, jusqu'au printemps; mais Votre Éminence me fera une faveur singulière de mettre les choses en état d'être infailliblement en ordre de telle manière que lorsque le temps stabilisé par nous viendra, on ne différera plus pour aucun compte au monde. En attendant, je veillerai sur les choses à Rome de tout mon esprit, qu'il faut qu'il y ait un ambassadeur qui puisse soutenir l'affaire. En bref, j'espère pouvoir donner à Votre Éminence quelques détails plus précis à ce sujet, que l'on peut craindre ou espérer de cette Cour, et je coopérerai à tout ce qui dépendra de moi pour seconder la pensée de Votre Éminence et du duc concernant le parentel du neveu du pape. Que Votre Éminence établisse au plus tôt celui entre le roi de France et la Savoie et fasse épouser le duc de Savoie avec la princesse de Modène.

Votre Éminence est obligée de n'avoir de repos qu'après avoir lié le duc de Savoie, afin qu'il ne soit pas à craindre que l'infante d'Espagne ne le fasse prévariquer. Ce coup ne peut être évité qu'en hâtant le mariage avec l'autre. La prudence de Votre Eminence saura tirer de la mort de l'empereur le fruit que l'on peut si raisonnablement espérer en enlevant l'empire à la Maison d'Autriche. Cependant, j'estime qu'il y aura des difficultés, mais dans le cas où l'élection de l'archiduc Léopold serait inévitable, elle pourra servir de mi-terme pour satisfaire toutes les parties, puisqu'il resterait dans le doute entre tous lequel des parties avaient obtenu son intention. J'estime que la Bavière réussira, si elle est amenée par les Couronnes réunies.

Que Votre Éminence excuse mon ardeur. Le zèle que j'ai pour la cause commune me fait aller au-delà des termes qu'il faut observer avec un ministre aussi grand qu'est Votre Éminence, qui ne peut recevoir des avis ou des conseils qui ne soient inférieurs à sa sagacité et cognition infinies. Enfin, que Votre Eminence se souvienne qu'elle est Italien, et de plus cardinale, afin que toute fortune qui lui arrive ailleurs qu'en Italie soit toujours inférieure à son mérite. Votre Éminence m'entend, et je la révère.
Pesaro, le 29 avril 1657.
De Votre Éminence.

Swedish translation (my own):

Eminentaste och Vördigaste Signor,
De nuvarande händelserna får mig att följa Ers Eminens åsikt utan några svårigheter och av så många skäl som fårs Er Eminens att skjuta upp Neapels allmänna företag. Det förefaller mig som om det för tillfället finns fler av deklarationen av hertigen av Mantua och kejsarens död, vilkas motsatta saker balanserar det nuvarande tillståndet på ett sådant sätt att det förefaller mig nödvändigt att vänta på framgången för nästa kampanj för att kunna verka kraftfullt i detta mycket viktiga företag, som inte kan genomföras med större grund eller mer säker framgång, än genom att behålla Valenz och köpa någon annan plats i delstaten Milano.

Ers Eminens vaksamhet, tillsammans med hertigen av Modenas oro, kommer att öka denna fördel för vårt parti med deras värde, och jag väntar med spänning på effekten. Emellertid förefaller det mig nödvändigt att förhandla med hertigen av Mantua och att fresta honom att återgå till neutralitet. För min del skall jag göra allt möjligt, men Ers Eminens måste antingen få honom att ändra sina känslor eller se till att Valenz upprätthålls trots honom. Dessa är sätten att underlätta och säkerställa Neapels företag, som inte kan undgå att vara ärorika för Ers Eminens, ty ingen av de botemedel som är nödvändiga för att uppnå slutet utelämnas.

Jag tackar Ers Eminens oändligt för pengarna som Ni har fått mig att räkna. Jag kommer inte att fråga Ers Eminens mer, men jag säger Er ändå mycket väl att om Ers Eminens plikttroget vill uppnå slutet på affären, kommer det att bli nödvändigt att stoppa handen i börsen och utvinna fler rejäla summor. När det gäller mig skall jag spendera mitt liv och allt jag har i världen för att erhålla äran och hämnd av detta företag. Detta är vad jag ber Er Eminens för mig.

Den avsikt som Ers Eminens har givit greve Santinelli, att hertigen av Modena passerar med en kår från Neapel, är till stor fördel för avsikten, och jag tackar Ers Eminens oändligt; och när jag ser hertigen ämna göra det med en bildad armé, kan jag bara glädja mig åt denna avsikt, och jag önskar framför allt att åtföljas av en person vars förtjänst, födelse och vänskap som jag överlämnar med honom lovar mig all hjälp, och i vars försiktighet min lilla förmåga kommer att kunna vila med all tillförsikt. Jag ber därför Ers Eminens de livligaste böner som kan vara möjliga från mig för att erhålla denna gunst, som kommer att bli så mycket mer uppskattad av mig ju mer jag smickras av hoppet att hertigen inte kommer att förakta att gynna mig.

Må Ers Eminens ge honom hjälp och inte sakna den nödvändiga hjälpen för att kunna passera med fem eller sex tusen samtidigt som landsättningen kommer att ske vid Fondi, där det förefaller mig mer och mer lämpligt, och må Ers Eminens vara säker på att genom att agera på detta sätt, talande naturligtvis, kan det inte vara något som står emot vår styrka.

Jag skall invänta resolutionen från Ers Eminens, som kommer att kunna ge order till hertigen att ordna tiden för attacken med mig och fastställa den, skjuta upp den om nödvändigt till våren; men Ers Eminens skall göra mig en enastående tjänst i att sätta saker i ett tillstånd av ofelbart ordning på ett sådant sätt att när den tid som stabiliserats av oss kommer, kommer man inte längre att skjuta upp på något sätt i världen. Emellertid skall jag hålla ett öga på saker och ting i Rom med all min ande, att det är nödvändigt att det finns en ambassadör som kan stödja affären. Kort sagt, jag hoppas kunna informera Er Eminens om några mer exakta detaljer om detta, som man kan frukta eller hoppas på från denna hov, och jag skall samarbeta i allt som kommer att bero på mig för att understödja Ers Eminens tankar och  av hertigen angående familjen till påvens nevö. Må Ers Eminens så snart som möjligt upprätta förhållandet mellan konungen av Frankrike och Savojen och ordna så att hertigen av Savojen gifter sig med prinsessan av Modena.

Ers Eminens är skyldig att inte vila förrän Ni har bundit hertigen av Savojen, så att det inte finns någon rädsla för att Spaniens infanta skall få honom att hymla. Detta slag kan inte undvikas annat än genom att påskynda äktenskapet med den andre. Ers Eminens försiktighet kommer att veta hur man ur kejsarens död kan utvinna frukten som man så rimligt kan hoppas på genom att ta imperiet från det österrikiska Huset. Jag uppskattar dock att det kommer att uppstå svårigheter, men i händelse av att valet av ärkehertig Leopold är oundvikligt, kommer det att kunna fungera som en halv termin för att tillfredsställa alla partier, ty det skulle förbli i tvivel bland alla vilka av partierna hade uppnått hans uppsåt. Jag uppskattar att Bayern kommer att lyckas, om det kommer med de förenade Kronorna.

Må Ers Eminens ursäkta min djärvhet. Den iver som jag har för den kommuna saken gör att jag går utöver de villkor som måste iakttas med en så stor minister som Ers Eminens, som inte kan ta emot avi eller råd som inte är sämre än Er oändliga klokhet och kunskap. Kort sagt, må Ers Eminens komma ihåg att Ni är en italienare, och dessutom en kardinal, så att varje lycka som händer Er någon annanstans utanför Italien alltid kommer att vara sämre än Era förtjänster. Ers Eminens hör mig, och jag vördar Er.
Pesaro, den 29 april 1657.
Ers Eminens'.

English translation (my own):

Most Eminent and Most Reverend Signor,
The present occurrences make me comply with Your Eminence's opinion without any difficulty and for so many reasons that move Your Eminence to defer the general enterprise of Naples. It seems to me that for the moment there are more those of the declaration of the Duke of Mantua and the death of the Emperor, whose contrary things balance the present state in such a way that it seems to me necessary to wait for the success of the next campaign in order to be able to operate vigourously in this very important enterprise, which cannot be undertaken with greater foundation, nor more certain success, than by keeping Valencia and making the purchase of some other place in the State of Milan.

Your Eminence's vigilance, together with the concern of the Duke of Modena, will increase this advantage to our party with their value, and I am anxiously awaiting the effect. In the meantime, it seems to me necessary to negotiate with the Duke of Mantua and to tempt him to return to neutrality. For my part, I shall do everything possible, but Your Eminence must either make him change his feelings or make sure that Valencia is maintained in spite of him. These are the ways to facilitate and ensure the enterprise of Naples, which cannot fail to be glorious to Your Eminence, because none of those remedies which are necessary to achieve the end are omitted.

I give infinite thanks to Your Eminence for the money which you have made me count. I will not ask Your Eminence any more, but I tell you very well that if Your Eminence dutifully wishes to achieve the end of the affair, it will be necessary to put your hand in the purse and extract more hefty sums. As for me, I will spend my life and everything I have in the world to obtain the glory and vengeance of this enterprise. This is what I ask Your Eminence for me.

The intention that Your Eminence has given to Count Santinelli, that the Duke of Modena pass with a corps from Naples, is of great advantage to the intention, and I give infinite thanks to Your Eminence; and, seeing the Duke intending to do so with an army formed, I can only rejoice at this intention, desiring above all else to be accompanied by a person whose merit, birth and friendship that I pass with him promise me every help, and in whose prudence my little capacity will be able to repose with all confidence. I therefore offer Your Eminence the most vivid prayers that may be possible from me to obtain this favour, which will be all the more esteemed by me the more I am flattered by the hope that the Duke will not disdain to favour me.

May Your Eminence give him help and not lack the necessary assistance to be able to pass with five or six thousand at the same time that the landing will take place at Fondi, where it seems to me more and more appropriate, and may Your Eminence be sure that by operating in this way, naturally speaking, it cannot be anything that resists our strength.

I will be awaiting the resolution from Your Eminence, who will be able to give orders to the Duke to arrange the time of the attack with me and establish it, deferring it, if necessary, until spring; but Your Eminence will do me a singular favour of putting things in a state of being infallibly in order in such a way that when the time stabilised by us comes, one will no longer defer on any account in the world. In the meantime, I will keep an eye on things in Rome with all my spirit, that it is necessary that there be an ambassador who can support the affair. In short, I hope to be able to inform Your Eminence of some more precise details about this, which may be feared or hoped for from this court, and I will cooperate in everything that will depend on me to second the thoughts of Your Eminence and of the Duke regarding the family of the Pope's nephew. May Your Eminence establish as soon as possible the relationship between the King of France and Savoy and arrange for the Duke of Savoy to marry the Princess of Modena.

Your Eminence is obliged not to rest until you have bound the Duke of Savoy, so that there is no fear that the Infanta of Spain will make him prevaricate. This blow cannot be avoided except by hastening the marriage with the other. Your Eminence's prudence will know how to extract from the Emperor's death the fruit which can so reasonably be hoped for by taking away the Empire from the Austrian House. However, I estimate that there will be difficulties, but in the event that the election of Archduke Leopold is inevitable, it will be able to serve as a half-term to satisfy all the parties, since it would remain in doubt among all which of the parties had obtained his intent. I estimate that Bavaria will succeed, if brought by the united Crowns.

May Your Eminence excuse my boldness. The zeal that I have for the common cause makes me go beyond the terms that must be observed with a minister as great as Your Eminence, who cannot receive advice or counsel that is not inferior to your infinite sagacity and knowledge. In short, may Your Eminence remember that you are an Italian, and moreover a cardinal, so that any fortune that happens to you elsewhere outside Italy will always be inferior to your merit. Your Eminence hears me, and I revere you.
Pesaro, April 29, 1657.
Your Eminence's.


Above: Kristina.


Above: Cardinal Jules Mazarin.

Peder Juel's letter to Peder Charisius, dated July 16/26 (Old Style), 1653

Source:

Bidrag til Dronning Christinas, det svenske Hofs og Corfitz Ulfeldts Historie, i Aarene 1651-1655, af Peder Juul's utrykte Breve til Charisius, article by Christian Molbech in Historisk tidsskrift, volume 5, pages 352 to 353, published by Den Danske Historiske Forening, 1844
Johan Ekeblad's letter of July 13/23 to his father Christoffer Ekeblad, mentioning Kristina's stay at Jakobsdal and the growth of the court, are here:
The letter:

Den 16de Jul. "Jeg var ret nu oppe hos Dronningen at erindre om Svar til de tvende Hs. Maj. Skrivelser, den ene om den Regensburgiske precedence Strid, den anden om den gemene alliance mellem disse to Kroner og General-Staterne; saa graverede jeg mig og over den Capitain, som løb Flaaden forbi udi Canalen af Sundet, og vilde ikke stryge. Til det første svarede Dronningen, at hun ikke kunde cedere den Rettighed, som Hertugerne af Pommern altid have havt, og som expresse in instrumento pacis til Münster var hende lovet. Om Alliancen sagde hun, at ville i tilkommende Uge conferere med mig; hun vilde ønske, at paa vores Side var ingen engagement med Holland, for at disse Kroner kunde have giort en tredie Partie og holdt England i Balance, saavel som Holland. Hun frygtede meget, at Englænderne skulde bemægtige sig Flekkerø, heller saadan en Ort. Om det Skib, som løb Flaaden forbi og ikke strøg, svarede hun, at det var hende meget imod; hun havde intet hørt derom; hun skulde informere sig derom, og sætte Capitainen derfor til Rette. Vi kom siden paa anden Discurs, og kom i Tale om Hr. Corf. Ulfeldt. Jeg sagde hende, at han, i Stedet for at comparere efter Citationen, havde ladet ved en af sine Tienere overlevere en løgnagtig pasquil, af samme Indhold som hans den første libel. Hun svarede, sig ikke at ville forsvare hans imprudence; hun havde ofte varet ham ad, og om Hans Maj. vilde, at hun noget skulde giøre derved, saa vilde hun lade see sin Iver. Dronningen var meget høflig, meer end ordinarie; talte meget vel om Hans Maj. og om vores force i Danmark, og en stor Deel til Hr. C. Ulfeldts prejudice. Men hendes forrige Comportement giør, at jeg lidet heraf troer." (Af en i Brevet indlagt Beretning.)

"Dronningen er hidkommen (til Stockholm) igien fra Jacobsdal; og haver nu begy[n]dt at holde offen Taffel hver Middag, hvilket i lang Tid hellers er førsømt. Hoffet er nu og meget formeret, saa der ere giorte en Grand maistre d'hotel, en Rigs-Kammerherre, fire Overkammerherrer, en Hofmarskalk, ti Kammerherrer og 16 Hofjunkere. — Pimentelli tog Afsked fra Hove publice den 11te huj.; dog galantizerer han Dronningen som før, og vil blive her indtil han faaer at vide, at det Skib, som skal føre ham fra Gothenborg, er passeret Sundet. Mademoiselle La Barre er her, men bliver neppelig gammel, og er ikke i den estime, som hun skulde have faaet, dersom hun havde kommet for et Aar siden."

With modernised spelling:

Den 16. jul. "Jeg var ret nu oppe hos dronningen at erindre om svar til de tvende Hans Majestæts skrivelser, den ene om den regensburgiske præcedensstrid, den anden om den gemene alliance mellem disse to Kroner og Generalstaterne; så graverede jeg mig og over den kaptajn, som løb flåden forbi udi kanalen af Sundet og ville ikke stryge. Til det første svarede dronningen, at hun ikke kunne cedere den rettighed, som hertugerne af Pommern altid have haft, og som expresse in instrumento pacis til Münster var hende lovet.

Om alliancen sagde hun, at ville i tilkommende uge konferere med mig; hun ville ønske, at på vores side var ingen engagement med Holland, for at disse Kroner kunde have gjort en tredje parti og holdt England i balance, såvel som Holland. Hun frygtede meget, at englænderne skulle bemægtige sig Flekkerø, eller sådan en ort.

Om det skib, som løb flåden forbi og ikke strøg, svarede hun, at det var hende meget imod; hun havde intet hørt derom; hun skulle informere sig derom og sætte kaptajnen derfor til rette.

Vi kom siden på anden diskurs, og kom i tale om hr. Corfitz Ulfeldt. Jeg sagde hende, at han, i stedet for at komparere efter citationen, havde ladet ved en af sine tjenere overlevere en løgnagtig paskvil, af samme indhold som hans den første libel. Hun svarede sig ikke at ville forsvare hans imprudence; hun havde ofte varet ham ad, og om Hans Majestæt ville, at hun noget skulle gøre derved, så ville hun lade se sin iver.

Dronningen var meget høflig, mer end ordinarie; talte meget vel om Hans Majestæt og om vores force i Danmark, og en stor del til hr. C. Ulfeldts præjudice. Men hendes forrige komportement gør, at jeg lidet heraf tror." (Af en i brevet indlagt beretning.)

"Dronningen er hidkommen [til Stockholm] igen fra Jakobsdal, og haver nu begyndt at holde offen taffel hver middag, hvilket i lang tid ellers er forsømt. Hoffet er nu og meget formeret, så der ere gjorde en grand maître d'hôtel, en rigskammerherre, fire overkammerherrer, en hofmarskalk, ti kammerherrer og 16 hofjunkere. — Pimentelli tog afsked fra hove publice den 11. hujus; dog galantiserer han dronningen som før, og vil blive her indtil han får at vide, at det skib, som skal føre ham fra Gothenborg, er passeret Sundet.

Mademoiselle la Barre er her, men bliver næppelig gammel, og er ikke i den estime, som hun skulle have fået, dersom hun havde kommet for et år siden."

English translation (my own):

July 16. "I was just now up with the Queen to remind her about replies to His Majesty's two letters, one about the Regensburg precedence dispute, the other about the general alliance between these two Crowns and the States General; then I also complained about the captain who ran the fleet past out the channel of the Sound and would not sail. To the first, the Queen replied that she could not cede the right which the dukes of Pomerania had always had, and which had been expressly promised to her in the instrument of peace at Münster.

About the alliance, she said she would confer with me next week; she wished that on our side there were no engagement with Holland, that these Crowns might have made a third party and kept England in balance, as well as Holland. She greatly feared that the English would seize Flekkerø, or a place like that.

About the ship which ran past the fleet and did not sail, she replied that she was very much against it; she had heard nothing of it; she had to inform herself about it and set the captain straight.

We then came to another discourse and came to speak of Lord Corfitz Ulfeldt. I told her that, instead of comparing according to the citation, he had caused one of his servants to hand over a false pasquil, of the same content as his first libel. She answered that she did not want to defend his imprudence; she had often taken care of him, and if His Majesty wanted her to do something about it, she would show her eagerness.

The Queen was very courteous, more than ordinary; she spoke very well of His Majesty and of our force in Denmark, and a great deal to Lord C. Ulfeldt's prejudice. But her previous comportment makes me believe little of it." (From an account enclosed in the letter.)

"The Queen has come here [to Stockholm] again from Jakobsdal, and has now begun to openly eat at table at every mealtime, which has otherwise been neglected for a long time. The court is now and greatly multiplied so that a grand maître d'hôtel has been made, a chamberlain, four chief chamberlains, a court marshal, ten chamberlains, and 16 court junkers.— Pimentel publicly took his leave of the court on the 11th of this month; however, he gallantises the Queen as before and will remain here until he learns that the ship which is to carry him from Gothenburg has passed the Sound.

Mademoiselle la Barre is here, but she is hardly growing old, and she is not in the esteem she would have been in if she had come a year ago."


Above: Kristina.


Above: Corfitz Ulfeldt.


Above: Antonio Pimentel.

Notes: Flekkerø is the old Danish name for Flekkerøy or Flekkerøya, an island in what is now the Kristiansand district of Agder County (before 2020 Vest-Agder) in southern Norway.

Jakobsdal is the old name for Ulriksdal Castle.

Mademoiselle la Barre = Anne Chabanceau de la Barre (1628-1688), a French opera singer. In 1653-1654 she was made kammarsångerska (chamber singer or songstress) at Kristina's court.