Sources:
Christine de Suède et la cardinal Azzolino. Lettres inédites (1660-1668), Carl Bildt, 1899
Kristina: Brev och skrifter, edited by Marie Louise Renata Rodén, translated by Cecilia Huldt and Viveca Melander, published by Svenska Akademien, 2006
Kristina wrote this letter to Cardinal Decio Azzolino on January 26, 1667.
The letter:
quarante cinquiesme
lestre du 26 Janv. 1667
devan que dentrer en daustre Matieres avec Vous Jl faut que ie vous parle de la douleur que ma donne la maladie du S.r Cardl. Jmperial et de la Joye que iay eu dapprendre de vous quil estoit hors de danger. Je vous prie de lasseurer que iay ressenti en cett occasion tout ce qu lon doit sentir pour un amy de Cette Jmportance eu a la ConserVation du quel Uous et moy somme si fortement interesses.
pour moy Je suis plus inCommode que Jamais de mal de Coste et depuis huit Jours Cette mal sest notablement augmente, et depuis deux nuits il menpeche de me tourner dans le lit de sorte que Cela menpeche de dormir moste lappetit et Cette nuit Jay recenty de lalteration les medecins ny voye govtte et nen dise que des sottises manifestes quant Jl en parle. le lait ne m'a servi de rien et Je ne me estonne plus parce quil est Jnpossible quil face aucun effect, puisqu'on ne peut lavoẏr fray et que le lait quon Vendt icy est tire Uint et quattre devan quon le boit et par Consequant ne vaut rien outre quil est falsifie ave quantite deau, et cette un inConvenient auqvel on ne peu remedier iusques icy, et ie le Crois irremediable par ce que les vacheries sont plus de deux lieux dAllemange esloinges de la Vile et tout largent du monde ne peut faire quon amaine une Vache ycy le matin Ceux qui le gouvernent estant plus Vaches que les mesme iay Volu en faire acheter pour le gouverner mais Ceux qui le Conoissant disent quelle ne donneront plus de lait depuis il seront separe du troupeaux, de sorte quil ne faut pas esperer du secour de ce remede qui par tout alieurs est deveneu un remede universel pour touts les maux et qui est si Convenable a ma nature
apres cela Jay a vous demander pardon de la tromperie que ie Vous ay faitte en Vous faisant a Croire, durant deux ordinaires que ie Voulois aller en Suede le moy prochain iavoue que iay tort de Vous avoir laisse dans la Commune erreur, mais comme il importe a mes interes que tout le monde le Croẏe lontemps, Jl importe a ma Curiosite que vous layez Creu pour quelque iours affin affin de deCouvrir Vos sentiments et iespere que Vous me pardonneres Cette pettitte malice faitte moy neamoins la Justice de Croire que se ne sont ny les inComodites ny les dangers de ce voiage ny les Conseils de tout le monde qui me lont dissuade qui mon oblige a le differer, Car nonobstant touts se Considerations, Je laurois infaliblement entrepris si ieusse Creu a propos de lentreprendre. mais Voiant que la diette se differe iusques au moy d'octtobre, Je Croirois faire la plus sotte resolution du monde dy aller si longtemps auparavant, et dhasarder ma vie si mal à propos. Je suis pourtan bien ayse de laisser le monde icy et en Suede persuade de mon depart, et iay volu tromper iusques a lAdamy mesme pour les mieux persuader esperant que Cette tromperie fera de bon effect. lun est de desCouurir la Contenence de Ceux qui me craingent et leur desins sur mon arrive, laustre de nurir lesperance de ceux qui me souhaitte et qui sont mes amis, le troisiesme effect et que iespere quon se resoudrera a Convoquer la diette pour le moy de May sur lesperence que ie seray la sur le Commencement du moy de Mars Car Jl Croient quil auront loisir de se defaire de moy, devan lassemble de la diette, et le grandt empressement quon tesmoinge de me Voir presipiter mon Voyage, que vous aurez remarque dans les lestre d'Adamy ne procede que de la necssite indispensable quils ont a faire une diette qui ne se peut plus differer et seroit desia faitte si ma presence en ces quartiers ne leust empeche. Car ma presence en vne diette est pour eux le terrible de terribles, et Ceux qui iusque icy se sont oppose a mon arrive la souhaittent a presen plus que mes amis mesme, esperant que lorsque ie seray en Suede Jl se deferont de moy devan lassamble de la diette, et ie ne doutte pas quil ne face touts leurs efforts pour me renvoyer satisfaitte au plus tost esperant quant la tirant en longeur ie me lasseray de lattendre en quoy Jls se trouveront forts trompes, Car Jattendray la diette iusques a la fin de ma vie sil est besoin. et soyez Certain que si les affaires ne Changent de face Jl ne se fera pas une diette san moy, Car Jl minporte trop de my trouver, et lon craint esgalement que ie sois a Stocholm et a Ambur quant elle se fera Car ie leur suis partout esgalement formidable.
mon intention est donc de trainer mon depart dicy pour la Suede iusques apres pasques qui sera la belle saison, et si la diette se fait au moy de May se sera le veritable temps pour partir vers ces quartiers la, et si la diette se fait au moy dottobre, ie traineray mon depart iusques au de settembre pour pouvoir me trouver a temps a Stocholme. Cepandant Je feray tousiour Courir le bruit de mon depart et sauray le differer sous divers pretextes et menageray tout les Contrarietes avec tan dadresse que iespere den tirer des auvantages Considerables de ce voiage, et Vous demande Cepandant qve Vous me pardonnyez de navoir peu Vous parler plus tost si Clairement, Car Vous iugez bien que ie ne suis pas maistresse de mes resolutions et quil depandent entierement de la diette
au reste Jl faut que vous sachiez quils se dedits de tous les impertinentes propositions quil mont fait et lont fait par escrit ce qui est admirable, et de ce procede Vous iugez que la Crainte leur fait faire tout, et Vous qui estes si Clairvoiant iugerez mieux qu'Adamy leur desains, Car ie voy quil se trompe souvent par les apparances mais ie len excuse Comme estranger. mais moy qui penestre iusques au fon du Coeur ie Vois trop trop Clairement tout ce quil faut voir pour ne my tromper pas.
Je suis au reste bien malheureuse puisque ie Vois par vos lestres que Vous macusez davoir prix en mauvaise part Vos Conseils. ie ne say en Verite Comment iay peu Vous donner une si mauvaise opinion de moy. Vos sentiments et Conseils me sont des oracles, et ie les estime et le revere Comme tels, et si ie ne les execute pas touiour Comme Vous le souhaittez Ce nest pas ma faute mais cest la faute de Circonstances des choses et du temps qui souvent son fort dif de ce que Vous immaginez. par exemple Vous Voulez que afferme lJsle d'osel a vne seulle personne. Je le voudrois ausi mais que Voullez Vous que iy face si ie ne trouve personne qui Veuille sengager a me faire ce party Je Vous dis cet exmple pour Vous faire conoistre quil ny a que linpossibilite seulle qui me puisse empecher dexecuter tous vos souhaits, et que ce nest pas ma faute quant Je ne le fais pas Je ne puis pas par escrit Vous rendre Conte de tout si ie Vous parle iamais Vous Verre que ie ne fais rien sans avoir raison et sans vne necessite presise qui regle touts mes accions iusques aux moindres. pour la lestre de Thexeira ie ne say de quoy Vous parlez Car Jl mest indifferent si Vous luy escrivez ou si Vous ne luy escrivez pas et ie ne luy ay iamais retenu aucune de Vos lestres et ie ne le feray Jamais. Voila ce que iay Creu Vous repondre sur Vos derniere lestres. pour ce qui est de laffaire du Medicin elle telle que Vous laurois apprise de la relation que ie Vous ay envoye et il ny en a ny plus ny moins, et toutte la verite sy trouve toutte nue. ie say quil y icy des gens qui font de estranges relations de tout ce qui se passe mais Jl faut avoir pacience. a present sest le temps de se servi du jugement quant on sera au rome on se servira de la memoire pour rendre iustice a Chaqun.
Je sui ravi de voir que les ordres que iay donne a lAdamy sont a Vostre gre Car naiant autre but en toutte mes accions que Celluy de vous plaire vostre aprobation est la Chose du monde qui me donne le plus de satisfaction. Je me suis servi de laffaire de Bremen, escrivant a vn serviteur fidelle et Confident et discret, et ie Crois qui ne sen seras pas servi mais quant mesme il lauroit fait Cela ne fera pas vn mauvais effect Car tout se qui inspire la Crainte le respect sert en cette occasion a remettre ses Mes.r a la raison, Comme Vous aurez Veu quil est arrive.
Je suis ausi ravi de Voir que le pape aye prix si Vigoureusement le party de Cardinaux Contre les Alesses de Rome. Cest vn acte de iustice qui merite des louanges et ie suis Casi ausi ravi de Voir faire de bonnes actions au pape que si ie les avois fait moẏ mesme et ie voudrois len Voir faire souvent pour avoir la ioye de len louer.
Jycy Jl ny a rien de novveau que la defaitte entiere de larme polonoise par les tratares et leur epouventables progres dans la polonge dont vous saurez desia plus de [illegible] que moy. en Ollande lon a desCouvert un trahison epouvantable par la quelle lon Vouloit mestre toutte leure arme navale en feu de sorte quon use tan de precautions que la trahison estant decouverte lon na rien a Craindre lon ne doutte plus de la paix entre Ollande et lAngletrerre et touts les interesses Jl y a vn peu de mesintelligence entre Wrangel le grandt Conestable et Milet et a ne vous rien celer Milet a quelque raison ie ne panse pourtan pas que cela esclatte
lalience qui ssest Continuellement faite entre la france et la Suede sest fort refroidye la france donneroit quelque peu dargent a la Suede mais cest avec des Conditions qui ne peuvent estre acceptes. Voila le veritable estat de la Chose. sil arrive quelque Chose de plus vous le saurez Car Je say tout et Jl ne se fait rien que ie ne sache avec vn peu de temps.
Je panse avoi asse repondu a Vos Chiffres par mon Chiffre presedant Jy adiousteray touttefois que mon intension est de 922735239509130257649561673620, avec sa grace et de 7953032056 donner iamais suiet 6639272735499557 mais cette resolution ne 762306366057451542504882835530320561463022365786442056022035041257522035755 et puisque 7567200396 Vous dispanse destre 50392314676235388 Je Vous dispanse destre 50039915636572003055365257 Car ie veux 5330525736846922392057300986203997573536563432455335 —
Je nay pas receu des lestre dAdamy depuis quinse Jour et lon tient pour asseures que le Courier de Suede soit noye.
With modernised spelling:
Hambourg, 26 janvier 1667.
Devant que d'entrer en d'autres matières avec vous, il faut que je vous parle de la douleur que m'a donnée la maladie du s:r cardinal Imperiali, et de la joie que j'ai eue d'apprendre de vous qu'il était hors de danger. Je vous prie de l'assurer que j'ai ressenti en cette occasion tout ce que l'on doit sentir pour un ami de cette importance, à la conservation duquel vous et moi sommes si fortement intéressés.
Pour moi, je suis plus incommodée que jamais du mal de côté, et depuis huit jours ce mal s'est notablement augmenté et depuis deux nuits il m'empêche de me tourner dans le lit, de sorte que cela m'empêche de dormir, m'ôte l'appétit, et cette nuit j'ai ressenti de l'altération. Les médecins n'y voyent goutte et n'en disent que des sottises manifestes quand ils en parlent. Le lait ne m'a servi de rien et je ne m'étonne pas, parce qu'il est impossible qu'il fasse aucun effet, puisqu'on ne peut l'avoir frais, et que le lait, qu'on vend ici, est tiré vingt et quatre [heures] devant qu'on le boive et par conséquent ne vaut rien, outre qu'il est falsifié avec quantité d'eau; et c'est un inconvénient auquel on ne peut rémedier jusqu'ici, et je le crois irrémédiable, parce que les vacheries sont plus de deux lieues d'Allemagne éloignées de la ville, et tout l'argent du monde ne peut faire qu'on amène une vache ici le matin, ceux qui les gouvernent étant plus vaches que les mêmes. J'ai voulu en faire acheter pour les gouverner, mais ceux qui les connaissent disent qu'elles ne donneront plus de lait depuis [qu'elles] seront séparées du troupeau, de sorte qu'il ne faut pas espérer de secours de ce remède qui partout ailleurs est devenu un remède universel pour tous les maux et qui est si convenable à ma nature.
Après cela, j'ai à vous demander pardon de la tromperie que je vous ai faite en vous faisant croire, durant deux ordinaires, que je voulais aller en Suède le mois prochain. J'avoue que j'ai tort de vous avoir laissé dans la commune erreur, mais comme il importe à mes intérêts que tout le monde le croie longtemps, il importe à ma curiosité que vous l'ayez cru pour quelques jours, afin de découvrir vos sentiments, et j'espère que vous me pardonnerez cette petite malice. Faites-moi néanmoins la justice de croire que ce ne sont ni les incommodités, ni les dangers de ce voyage, ni les conseils de tout le monde qui me l'ont dissuadé, qui m'ont obligée à le différer; car nonobstant toutes ces considérations, je l'aurais infailliblement entrepris, si j'eusse cru à propos de l'entreprendre. Mais voyant que la Diète se diffère jusqu'au mois d'octobre, je croirais faire la plus sotte résolution du monde d'y aller si longtemps auparavant et de hasarder ma vie si mal à propos. Je suis pourtant bien aise de laisser le monde ici et en Suède persuadé de mon départ; et j'ai voulu tromper jusqu'à Adami même, pour le mieux persuader, espérant que cette tromperie fera de bons effets. L'un est de découvrir la contenance de ceux qui me craignent et leurs desseins sur mon arrivée; l'autre, de nourrir l'espérance de ceux qui sont mes amis; le troisième effet est que j'espère qu'on se résoudra à convoquer la Diète pour les mois de mai, sur l'espérance que je serai là sur le commencement du mois de mars, car ils croient qu'ils auront loisir de se défaire de moi devant l'assemblée de la Diète; et le grand empressement qu'on témoigne de me voir précipiter mon voyage, que vous aurez remarqué dans les lettres d'Adami, ne procède que de la nécessité indispensable qu'ils ont à faire une Diète qui ne se peut plus différer et serait déjà faite, si ma présence en ces quartiers ne l'eût empêché. Car ma présence en une Diète est pour eux le terrible des terribles, et ceux qui jusqu'ici se sont opposés à mon arrivée la souhaitent à présent plus que mes amis mêmes, espérant que lorsque je serai en Suède ils se déferont de moi devant l'assemblée de la Diète; et je ne doute pas qu'ils ne fassent tous leurs efforts pour me renvoyer satisfaite au plus tôt, espérant qu'en la tirant en longueur, je me lasserai de l'attendre, en quoi ils se trouveront fort trompés, car j'attendrai la Diète jusqu'à la fin de ma vie, s'il est besoin. Et soyez certain que si les affaires ne changent de face, il ne se fera pas une Diète sans moi, car [il] m'importe trop de m'y trouver; et l'on craint également que je sois à Stockholm et à Hambourg quand elle se fera; car je leur suis partout également formidable.
Mon intention est donc de traîner mon départ d'ici pour la Suède jusqu'après Pâques, qui sera la belle saison, et si la Diète se fait au mois de mai, ce sera le véritable temps pour partir vers ces quartiers-là; et si la Diète se fait au mois d'octobre, je traînerai mon départ jusqu'au [mois] de septembre, pour pouvoir me trouver à temps à Stockholm. Cependant je ferai toujours courir le bruit de mon départ et saurai le différer sous divers prétextes, et ménagerai toutes les contrariétés avec tant d'adresse, que j'espère d'en tirer des avantages considérables de ce voyage; et vous demande cependant [que] vous me pardonniez de n'avoir pu vous parler plus tôt si clairement; car vous jugez bien que je ne suis pas maîtresse de mes résolutions et qu'elles dépendent entièrement de la Diète.
Au reste il faut que vous sachiez qu'ils se dédisent de toutes les impertinentes propositions qu'ils m'ont faites, et l'ont fait par écrit, ce qui est admirable; et de ce procédé vous jugez que la crainte leur fait faire tout, et vous, qui êtes si clairvoyant, jugerez mieux qu'Adami leurs desseins; car je vois qu'il se trompe souvent par les apparences, mais je l'en excuse comme étranger. Mais moi, qui pénètre jusqu'au fond du cœur, je vois trop clairement tout ce qu'il faut voir pour ne m'y tromper pas.
Je suis au reste bien malheureuse, puisque je vois par vos lettres que vous m'accusez d'avoir pris en mauvaise part vos conseils. Je ne sais en vérité comment j'ai pu vous donner une si mauvaise opinion de moi. Vos sentiments et conseils me sont des oracles, et je les estime et les révère comme tels; et si je ne les exécute pas toujours comme vous le souhaitez, ce n'est pas ma faute, mais c'est la faute des circonstances, des choses et du temps, qui souvent sont fort dif[férents] de ce que vous imaginez. — Par exemple, vous voulez que j'afferme l'île d'Ösel à une seule personne. Je le voudrais aussi, mais que voulez-vous que j'y fasse, si je ne trouve personne qui veuille s'engager à me faire ce parti? Je vous dis cet exemple pour vous faire connaître qu'il n'y a que l'impossibilité seule qui me puisse empêcher d'exécuter tous vos souhaits, et que ce n'est pas ma faute quand je ne le fais pas. Je ne puis pas par écrit vous rendre compte de tout; si je vous parle jamais, vous verrez que je ne fais rien sans avoir raison et sans une nécessité précise, qui règle toutes mes actions, jusqu'aux moindres.
Pour la lettre de Texeira, je ne sais de quoi vous parlez, car il m'est indifférent si vous lui écrivez, ou si vous ne lui écrivez pas, et je ne lui ai jamais retenu aucune de vos lettres et je ne le ferai jamais.
Voilà ce que j'ai cru vous répondre sur vos dernières lettres. Pour ce qui est de l'affaire du médecin, elle est telle que vous l'aurez apprise de la relation que je vous ai envoyée, et il n'y en a ni plus ni moins, et toute la vérité s'y trouve toute nue. Je sais qu'il y [a] ici des gens qui font des étranges relations de tout ce qui se passe, mais il faut avoir patience. A présent, c'est le temps de se servir du jugement; quand on sera à Rome, on se servira de la mémoire pour rendre justice à chacun.
Je suis ravie de voir que les ordres que j'ai donnés à Adami sont à votre gré, car n'ayant autre but en toutes mes actions que celui de vous plaire, votre approbation est la chose du monde qui me donne le plus de satisfaction. Je me suis servie de l'affaire de Brême, écrivant à un serviteur fidèle, confident et discret, et je crois qu'il ne s'en sera pas servi, mais quand même il l'aurait fait, cela ne fera pas un mauvais effet, car tout ce qui inspire la crainte [et] le respect sert en cette occasion à remettre ces messieurs à la raison, comme vous aurez vu qu'il est arrivé.
Je suis aussi ravie de voir que le pape ait pris si vigoureusement le parti des cardinaux contre les altesses de Rome. C'est un acte de justice qui mérite des louanges, et je suis quasi aussi ravie de voir faire de bonnes actions au pape, que si je les avais faites moi-même, et je voudrais le lui voir faire souvent pour avoir la joie de l'en louer.
Ici il n'y a rien de nouveau que la défaite entière de l'armée polonaise par les Tartares et leurs épouvantables progrès dans la Pologne, dont vous saurez déjà plus que moi. En Hollande l'on a découvert une trahison épouvantable par laquelle l'on voulait mettre toute son armée navale en feu, de sorte qu'on use tant de précautions, que, la trahison étant découverte, l'on n'a rien à craindre. L'on ne doute plus de la paix entre Hollande et Angleterre et tous les intéressées.
Il y a un peu de mésintelligence entre Wrangel, le grand connêtable, et Millet, et, à ne vous rien cacher, Millet a quelque raison. Je ne pense pourtant pas que cela éclate.
L'alliance qui s'est continuellement faite entre la France et la Suède s'est fort refroidie; la France donnerait quelque peu d'argent à la Suède, mais c'est avec des conditions qui ne peuvent être acceptées. Voilà le véritable état de la chose. S'il arrive quelque chose de plus, vous le saurez, car je sais tout, et il ne se fait rien que je ne sache avec un peu de temps.
Je pense avoir assez répondu à vos chiffres par mon chiffre précédent, j'y ajouterai toutefois que mon intention est de n'offenser jamais Dieu, avec sa grâce, et de ne vous donner jamais sujet d'offenser; mais cette résolution ne m'empêchera pas de vous aimer jusqu'à la mort, et puisque la dévotion vous dispense d'être mon amant, je vous dispense d'être mon serviteur, car je veux vivre et mourir votre esclave.
Je n'ai pas reçu des lettres d'Adami depuis quinze jours, et l'on tient pour assuré que le courrier de Suède soit noyé.
Swedish translation (by Cecilia Huldt):
Hamburg den 26 januari 1667
Innan jag kommer in på andra saker måste jag få tala om hur det smärtat mig att signore kardinal Imperiali varit sjuk, och hur glad jag blev när Ni berättade att han var utom fara. Jag skulle vilja be Er försäkra honom om att jag har känt allt vad man bör känna för en vän av hans betydelse, vars fortsatta hälsa är så angelägen sak för både Er och mig.
Själv lider jag mer än någonsin tidigare av ont i sidan. Sedan en vecka tillbaka har detta onda tilltagit avsevärt, och de två senaste nätterna har det hindrat mig från att vända mig i sängen, vilket har gjort att jag inte har kunnat sova och att jag förlorat aptiten. I natt blev jag sämre. Läkarna kan inte se någonting og säger bara uppenbara dumheter när de yttrar sig om saken. Mjölken har inte gjort någon nytta och det förvånar mig inte längre, för det är omöjligt att den skulle ha någon som helst effekt eftersom man inte kan få tag på färsk mjölk, och mjölken som säljs här är mjölkad ett dygn innan man dricker den och är sålunda värdelös, och dessutom är den utspädd med mängder av vatten, och detta är en olägenhet som man hittills inte har kunnat göra något åt, och det tror jag att man aldrig kommer att kunna eftersom ladugårdarna ligger mer än två tyska lieues utanför staden, och inte ens för alla pengar i världen skulle man kunna få hit en ko på morgonen, eftersom de som håller korna är dummare än kossorna själva. Jag ville låta köpa kor för att hålla dem själv, men personer som känner till sådana saker säger att de kommer att sluta mjölka när de har skilts från flocken, och därför är det ingen idé att hoppas att denna medicin skall hjälpa, trots att den har blivit ett universalmedel mot alla slags sjukdomar och dessutom går så väl ihop med min natur.
När detta väl är sagt måste jag be Er om förlåtelse för att jag lurat Er genom att i två brev få Er att tro att jag tänkte resa till Sverige nästa månad. Jag erkänner att det var orätt av mig att vilseleda Er som alla andra, men liksom jag drevs av mina intressen att få alla att tro det under en längre tid, drevs jag av min nyfikenhet att få Er att tro det under några dagar för att jag skulle få veta hur Ni reagerade, och jag hoppas att Ni kan förlåta mig denna lilla lögn. Likväl måste Ni göra mig rättvisa och tro på att det varken var besväret eller faran med resan, eller råden från alla i omgivningen som avskräckte mig och fick mig att skjuta upp den, ty oavsett alla dessa överväganden hade jag ofelbart rest om jag hade ansett det riktigt att göra det. Men när jag nu ser att riksdagen kommer att skjutas upp till oktober månad skulle jag tro att det är det dummaste jag kan göra, att resa dit så långt i förväg och riskera livet vid en så felaktig tidpunkt. Däremot låter jag gärna människorna här och i Sverige tro att jag tänker resa, jag har till och med försökt lura självaste Adami för att göra honom riktigt övertygad, och därmed hoppas jag att bluffen skall göra verkan. För det första vill jag få reda på hur de som fruktar mig reagerar och vad de planerar inför min ankomst. För det andra vill jag inge hopp hos alla som är mina vänner. För det tredje hoppas jag att man skall besluta sig för att sammankalla riksdagen i maj i förhoppning om att jag skall vara där i början av mars, ty man tror att man skall hinna göra sig av med mig innan ständerna samlas, och den stora iver man visar att se mig påskynda min resa, som Ni säkert har lagt märke till i Adamis brev, kommer sig endast av det oundvikliga tvånget att hålla en riksdag som inte kan uppskjutas längre, och som redan skulle ha hållits om inte min närvaro där hade satt stopp för den. Ty min närvaro vid en riksdag är för dem den hemskaste av alla fasor, och de som hittills har motsatt sig min ankomst önskar den nu mer än mina egna vänner. De hoppas att de, när jag har kommit till Sverige, skall bli av med mig innan ständerna samlas, och jag betvivlar inte att de kommer att göra allt vad de kan för att jag skall låta mig nöjas och resa hem så snart som möjligt, och genom att låta riksdagen dra ut på tiden hoppas de att jag skall tröttna på att vänta, men där tar de minsann fel, ty jag kommer att vänta på riksdagen i hela mitt liv om så krävs. Och Ni kan vara säker på att om inget avgörande inträffar kommer de inte att hålla någon riksdag utan mig, ty så angelägen är jag att vara där, och de fruktar lika mycket att jag skall vara i Stockholm som i Hamburg när riksdagen hålls, ty för dem är jag lika skrämmande överallt.
Min avsikt är alltså att fördröja avfärden härifrån till Sverige ända till efter påsk, då vädret är bättre. Om riksdagen hålls i maj kommer det att vara rätt tid att resa dit då, och om den hålls i oktober fördröjer jag min avfärd ända till september, så att jag kan vara i Stockholm i god tid. Under tiden kommer jag att sprida ut ständiga rykten om att jag just skall ge mig av, därefter skjuter jag upp avresan under olika förevändningar, och så skall jag nog klara av att hantera alla motsägelser så skickligt att jag kan dra avsevärda fördelar av denna resa. Jag ber Er dock om förlåtelse för att jag inte har kunnat tala så öppet med Er tidigare, ty Ni ser ju att jag inte själv rår över mina beslut och att de helt och hållet beror på riksdagen.
Förresten bör Ni veta att de har tagit tillbaka alla de oförskämda förslag som de har givit mig, och det har de gjort skriftligt, vilket är fantastiskt, och av detta tillvägagångssätt förstår Ni att det är fruktan som driver dem till allt, och Ni som är så klarsynt förstår bättre än Adami vad de har för planer, ty jag ser att han ofta låter skenet bedra, men jag förlåter honom eftersom han är utlänning. Men jag, som tränger ända in i hjärtats innersta vrår, jag ser blott alltför klart allt vad jag behöver se för att inte missta mig i denna sak.
Jag är för övrigt mycket olycklig, eftersom jag förstår av Era brev att Ni anklagar mig för att inte ha tagit Era råd på rätt sätt. Jag vet verkligen inte hur jag har kunnat ge Er en så ofördelaktig bild av mig själv. Era känslor och Era råd är som orakelsvar för mig, och jag uppskattar och högaktar dem som sådana, och om jag inte alltid följer dem på det sätt Ni önskar beror det inte på mig utan på omständigheterna, tingen och tiden, som ofta skiljer sig så mycket från vad Ni föreställer Er. — Till exempel vill Ni att jag skall arrendera ut Ösel till endast en person. Det skulle jag också vilja, men vad tycker Ni att jag skall göra om jag inte hittar någon som vill förbinda sig till ett sådant avtal med mig? Jag tar detta exempel för att Ni skall förstå att det bara är själva omöjligheten som kan hindra mig från att göra allt vad Ni önskar, och att det inte är mitt fel när jag inte gör det. Jag kan inte redogöra för allt skriftligen; även om jag inte berättar något för Er kommer Ni att inse att jag inte företar mig något utan goda skäl eller utan någon tvingande omständighet som styr alla mina handlingar, även de mest obetydliga.
Vad beträffar brevet till Texeira vet jag inte vad Ni talar om, ty det är mig likgiltigt om Ni skriver till honom eller om Ni inte skriver till honom, och jag har aldrig undanhållit honom något av Era brev och kommer aldrig att göra det.
Detta är vad jag tänkte svara på Era senaste brev. Vad gäller historien med läkaren förhåller det sig så som Ni fick veta genom redogörelsen som jag sände Er, och där finns inget att vare sig lägga till eller dra ifrån; där har Ni hela den nakna sanningen. Jag vet att det finns människor här som har egendomliga saker att berätta om allt som försiggår, men det är bäst att ha tålamod. För närvarande är det lämpligt att använda omdömet; åter i Rom får man ta minnet till hjälp för att göra var och en rättvisa.
Det gläder mig mycket att Ni finner mina order till Adami lämpliga, ty eftersom det enda målet med alla mina handlingar är att behaga Er, är Ert gillande det som bereder mig mest glädje av allt i hela världen. Jag har använt mig av affären i Bremen då jag skrivit till en tjänare som är trofast, pålitlig och diskret, och jag tror inte att han kommer att missbruka detta, men om han ändå gör det är ingen skada skedd, ty allt som kan inge fruktan och aktning tjänar i detta avseende till att åter inplanta förnuft hos dessa herrar, vilket Ni säkert redan har observerat.
Det gläder mig också att höra att påven så bestämt har tagit parti för kardinalerna mot de högadliga i Rom. Därmed visar han sitt sinne för rättvisa och för det skall han ha beröm. Att se påven utföra goda gärningar gläder mig nästan lika mycket som om jag hade utfört dem själv, och jag skulle vilja se honom göra sådant ofta för att få nöjet att berömma honom.
Här finns annars inget nytt att rapportera, förutom den polska arméns fullständiga nederlag mot tatarerne och dessas förfärliga frammarsch genom Polen, om vilken Ni förmodligen redan vet mer än jag. I Holland har man avslöjat en förfärlig komplott där man tänkte sätta eld på hela den holländska flottan, men sedan detta upptäcktes har man vidtagit sådana försiktighetsåtgärder att man inte längre har något att frukta. Det råder inte längre någon osäkerhet kring freden mellan Holland och England och alla övriga berörda.
Ett litet missförstånd har uppstått mellan Wrangel, riksmarsken, och Millet, och om jag skall vara ärlig har Millet rätt i visa avseenden. Jag tror dock inte att det blir någon större affär av detta.
Alliansen mellan Frankrike och Sverige som har förnyats kontinuerligt har blivit mycket kylig. Frankrike skulle ge en mindre summa pengar till Sverige, men på villkor som inte kan godtas. Så ligger det i själva verket till med den saken. Om något mer inträffar kommer Ni att få veta det, ty jag vet allt, och inget sker utan att jag får veta det kort tid därefter.
Jag tror att jag har svarat tillräckligt på Era chiffrerade brev i mitt föregående chiffer, men jag vill ändå tillägga att jag har för avsikt att aldrig försynda mig mot Gud, genom hans nåd, och att aldrig ge Er anledning att synda, men denna föresats kan inte hindra mig från att älska Er ända in i döden, och eftersom fromheten frikallar Er från att vara min älskare, frikallar jag Er från att vara min tjänare, ty jag vill leva och dö som Er slav.
Jag har inte fått något brev från Adami på två veckor, och det hålls för mycket troligt att kuriren från Sverige har drunknat.
English translation (my own):
45th letter
of January 26, 1667.
Before entering into other subjects with you, I must speak to you of the pain that the illness of Signor Cardinal Imperiali gave me, and of the joy that I had in learning from you that he was out of danger. I beg you to assure him that I have felt on this occasion all that one should feel for a friend of this importance, in whose preservation you and I are so deeply interested.
As far as I am concerned, I am more inconvenienced than ever by the pain in my side, and for the past eight days this pain has increased notably and for two nights it has prevented me from turning over in bed, so that it prevents me from sleeping and takes away my appetite; and last night I felt worse. The doctors do not see the slightest bit of it and only speak obvious nonsense when they talk about it. The milk has served me nothing and I am not surprised, because it is impossible for it to have any effect, since we cannot have it fresh, and the milk which is sold here is drawn twenty-four hours before it is drunk and consequently is worth nothing, apart from being diluted with a quantity of water; and this is an inconvenience which so far cannot be remedied, and I believe it to be irremediable, because the cow-sheds are more than two German leagues away from the city, and all the money in the world can only do that they bring a cow here in the morning, those who govern them are more cows than the same. I wanted to buy some to govern them, but those who know them say that they will not give any more milk since they are separated from the herd, so that one should not hope for help from this remedy which everywhere elsewhere has become a universal remedy for all ailments and which is so suitable to my nature.
After that, I must ask your forgiveness for the deception I made you by making you believe in two letters that I wanted to go to Sweden next month. I admit that I am wrong to have left you in the common error, but as it is in my interests that everyone believes it for a long time, it is important to my curiosity that you believe it for a few days, in order to discover your feelings, and I hope you will forgive me for this little mischief. Do me the justice, however, in believing that it was neither the inconveniences, nor the dangers of this trip, nor the advice of everyone who dissuaded me from it, which obliged me to postpone it, for, notwithstanding all these considerations, I would infallibly have undertaken it if I had thought it advisable to undertake it. But seeing that the Riksdag is postponed until the month of October, I would think I made the most stupid resolution in the world to go so long ago and risk my life so inappropriately. I am nevertheless very glad to leave the world here and in Sweden persuaded of my departure; and I wanted to deceive even Adami himself, the better to persuade him, hoping that this deception will have good effects. One is to discover the countenance of those who fear me and their designs on my arrival; the other, to nourish the hope of those who are my friends; the third effect is that I hope that it will be resolved to convene the Riksdag for the month of May, on the hope that I will be there at the beginning of the month of March, because they believe that they will have time to undo of me before the assembly of the Riksdag; and the great eagerness shown to see me hastening my trip, which you will have noticed in Adami's letters, only proceeds from the indispensable necessity that they have to hold a Riksdag which can no longer be postponed and would already be convened if my presence in these quarters had not prevented it. For my presence at a Riksdag is for them the most terrible thing, and those who hitherto opposed my arrival now wish it more than my friends themselves, hoping that when I am in Sweden they will get rid of me at the assembly of the Riksdag; and I have no doubt that they will make all their efforts to send me back satisfied as soon as possible, hoping that by delaying it for a long time I will tire of waiting for it, in which they will be greatly mistaken, because I will wait for the Riksdag until the end of my life if necessary. And be sure that if things do not change face, there will not be a Riksdag without me, for it is too important to me to be there; and there are also fears that I will be in Stockholm and Hamburg when it takes place, because I am equally formidable to them everywhere.
My intention is therefore to delay my departure from here for Sweden until after Easter, which will be the best season, and if the Riksdag takes place in May, it will be the real time to leave for those districts; and if the Riksdag takes place in the month of October, I will delay my departure until the month of September, so that I can be in Stockholm in time. However, I will always spread the rumour of my departure and will know how to delay it under various pretexts, and will spare all the nuisances with so much skill that I hope to derive considerable advantages from this journey. I ask you, however, to forgive me for not having been able to speak to you so clearly earlier, for you can well imagine that I am not mistress of my resolutions and that they depend entirely on the Riksdag.
Besides, you must know that they withdraw from all the impertinent propositions they have made to me, and have done so in writing, which is admirable; and by this process you judge that fear makes them do everything, and you, being so clairvoyant, will judge their designs better than Adami; because I see that he is often mistaken by appearances, but I excuse him, as he is a foreigner. But I, who penetrates affairs to the bottom of them, see too clearly all there is to see and not to be mistaken.
Besides, I am very unhappy, since I see from your letters that you accuse me of having taken your advice in bad part. I really don't know how I could have given you such a bad opinion of me. Your feelings and advice are oracles to me, and I esteem and revere them as such; and if I do not always perform them as you wish, it is not my fault, but the fault of circumstances, things and time, which are often very different from what you imagine. — For example, you want me to lease the island of Ösel to one person. I would like that too, but what do you want me to do about it if I can't find anyone who wants to commit to doing this for me? I am telling you this example to let you know that there is only impossibility alone that can prevent me from carrying out all your wishes, and that it is not my fault when I do not. I cannot give you an account of everything in writing; if I never speak to you, you will see that I do nothing without being right and without a precise necessity, which governs all my actions, down to the smallest ones.
As for Texeira's letter, I don't know what you're talking about, because I don't care if you write to him or if you don't, I have never withheld any of your letters from him, and I never will.
This is what I thought I was answering you in your last letters. As for the affair of the doctor, it is as you will have learned it from the report that I sent you, and there is no more and no less, and all the truth is there, naked. I know there are people here who make strange connections to everything that is going on, but you must be patient. Now is the time to use judgment; when we are in Rome, we will use memory to do justice to everyone.
I am delighted to see that the orders that I have given to Adami are as you wish, because having no other goal in all my actions than to please you, your approval is the thing in the world that gives me the most satisfaction. I have used the Bremen affair, writing to a faithful, confidant and discreet servant, and I believe he will not have used it, but even if he did, it will not make a bad impression. Indeed, because everything that inspires fear and respect serves on this occasion to bring these gentlemen to their senses, as you will have seen that happened.
I am also delighted to see that the Pope has so vigorously taken the side of the cardinals against the high nobility of Rome. It is an act of justice that deserves praise, and I am almost as delighted to see good deeds done to the Pope, as if I had done them myself, and I would like to see him do it often to have the joy of praise for it.
There is nothing new here except the entire defeat of the Polish army by the Tartars and their appalling progress in Poland, of which you will already know more than I do. In Holland they have discovered a terrible treason by which they wanted to set their entire naval army on fire, so that so many precautions were taken that, the treason being discovered, there was nothing to fear. There is no longer any doubt about peace between Holland and England and all those concerned.
There is a little misunderstanding between Wrangel, the Grand Constable, and Millet; and, to be honest, Millet is right. I do not think that it will break out, however.
The alliance which has continually been formed between France and Sweden has grown cold; France would give Sweden some money, but it is with conditions that cannot be accepted. This is the real state of affairs. If anything more happens, you will know it, because I know all, and nothing happens that I don't find out about within a little time.
I think I have answered your ciphers sufficiently with my previous cipher, but I will add that my intention is never to offend God, with His grace, and never to give you cause to offend; but this resolution will not prevent me from loving you until death, and since piety dispenses you from being my lover, I dispense you from being my servant, for I want to live and die as your slave.
I have not received letters from Adami for a fortnight, and it is assumed that the courier from Sweden has drowned.
Above: Kristina.
Above: Cardinal Decio Azzolino.
Notes: 922735239509130257649561673620 = n'offenser jamais Dieu
7953032056 = ne vous
6639272735499557 = d'offenser
762306366057451542504882835530320561463022365786442056022035041257522035755 = m'empêchera pas de vous aimer jusqu'à la mort
7567200396 = la dévotion
50392314676235388 = mon amant
50039915636572003055365257 = mon serviteur
5330525736846922392057300986203997573536563432455335 = vivre et mourir votre esclave
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