Monday, April 4, 2022

Kristina's letters to Azzolino, dated July 18, 1668

Sources:

Christine de Suède et la cardinal Azzolino. Lettres inédites (1666-1668), Carl Bildt, 1899







Kristina wrote these letters to Cardinal Decio Azzolino on July 18, 1668 (the letters of July 7 and 14 are missing).

The letters:

18 Julliet 1668 —
Vous avez lart dadoucir les alarmes et Vous m'avez parle dune maniere de labsence du pape de la Chappelle le Jour de sa Creation que Vous mavez esparnge tout le desordre que la moindre apparence dindisposition de Sa S.te pouroit Causer a vne personne ausi interesse en sa Conservation que ie suis. loue soit dieu de ce quil nous le Conserve et fortifie si Visiblement si mes veux son exauses Jl passera les annee de S. Piere et sest tout ce que nous devons desirer. la paine que Sa S.te prendt de donner audience publique est digne delle et elle en meritera vn immortelle gloire en Continuant de se la donner. dieu luy en Conserve les force la sante et la vie.

mes affaires sont en apparance en un estat tel que ie le pourois souhaitter on me fait esperer merveillie mais ie me doutte que se ne soit pour mamuser et pour menpecher dy aller. Cella ma fait resoudre mon depart pour samedi prochain en huit Jours, Car Jl faut que iattende les lestre du Vendredi en huit qui sont des Certaines reponses dont iay affaire devan que dentreprendre mon Voiage. ie me suis resolu dy aller sen prestre Comme ie Vous ay escrit, et mon malheur Veust que M. de pompone a este rappelle et ie pense de le renContrer en Chemain mais Jl faut avoir pacience et se servir de la messe du ministre de lempereur —

Je vous parleray dans le prochain ordinaire de mes dessains, et Vous verrez que ce ne sont pas des bagatelles qui mobligent a prendre Cette paine Car mes seuls interest nauroit pas este Capable de my faire resoudre il semble que dieu me force dy aller malgre moy. ie ne say quel destin sera le mien, mais ie say bien ou que ie retourneray thriomfante et glorieuse a Rome ou que ie ny reviendray iamais et Cest tout ce que ie Vous puis dire pour Cette fois. Je seray icy de retour Vers le quinsiesme de settembre et Je feray infaliblement si dieu me Conserve la Vie la sante et la liberte, Car tout Ce quon ne maccordera pas dans ce temps, Jl faut le tenir pour refuse ansin Vous Voiez que ie pourois estre de retour a Rome pour la faiste des touts les Saint ou peu des iours apres Cet sur quoy Vous pouvez Vous asseurer. si ie retourne plus tost a quoy ie mefforceray de tout mon Coeur ie seray ausi plus tost a Romme Voila tout ce que ie puis Vous dire avec Certitude.

Joubliois de Vous dire dans ma presedente que iay travallie a la vie que Vous mavez demande, quil y a desia une partie de faitte. ie Vous laures enVoie mais loriginal est si epouvantablement mal escrit quil est impossible que Vous le puissiez lire, ausi mest il impossible de la Copier Car ie suis du tout inCapable de faire le travallie ausi quant ie pourois la Copier de ma main la Copie ne seroit pas meillieure que loriginal ausi noseray ie la faire Copier par vne austre main sen savoir Vostre Volonte Car on ne peut parler de moy sen parler de Vous, et quoy que Vous ny estes pas nome on ne laissera pas de Vous Conoistre. ie nose pas ausi hasarder loriginal Car ie Crains de le perdre neamoins parlez et ie feray tout ce que Vous Voulez.

au reste ie suis bien ayse de Voir que Vous estes satisfait de moy ie la suis autan de Vous quon le peut estre et Jespere que Nous aurons tousiour plus de suiet de lestre lun de laustre. pour moy ie Vous suis accquise dune maniere que la mort ne me destachera Jamais de lamitie que ie Vous professe adieu

si Vous achevez la Commedie Vous me ferez vn plaisir singulier.

pezza et le medicin Me suiveront a petitte iournees Car Jl est impossible quil puisse faire autrement sen mourir.

ne Craingez pas que la diette sacheve devan que ie sois en Suede, le senat est si broullie avec la regence et les estats leur donne a touts deux tan doccupations quon ne se separera de lon temps, et Jay prix mes messures le plus iuste du monde

...

18 de Juliet 1668
ie viens de recevoir dans Ce moment la lestre que Vous mavez escrit du 30 du passe, et la poste me donnant loisir de Vous repondre ie Vous diray que ma douleur est inesplicable et que Vous me faittes un traittement qui me donnera la mort. dieu Vous le pardonne ie ne le merite pas ie ne Vous dis rien de plus, le temps me iustifiera mais puisque Vous nommez Cet infame d'Adami ie Vous diray que si Vous saviez quell Combien ie suis este mal servi de luy Vous auriez de la paine a Vous abstenir de le pogniarder de Vostre propre main. la diette de Suede et non pas aucun thrïomvirat m'areste icy et ie ne say de quoy vous parlez. ie n'en prens ie nen prens que pezza mesme pour tesmoins, qui est Vostre evangeliste. par lordinaire prochain ie vous envoyeray vne liste de tout ce que iay depanse, et Vous me Conoissez bien mal de Croire que i'ayes depanse en Chimie dieu qui sayt tout sait que se nest pas en cela que iay depense. ie Vous honore trop pour Vous dire tout ce que ie pourois Vous dire sur se suiet. Je suffre tout de Vous et Jespere de me iustifier, plus tost que Vous ne Croiez.

apres tout ce que Vous mavez dit dans Vostre lestre est il possible que Vous pouvez me destiner a la polonge Comme Vous tesmoingez au moins iespere quon me pardonnera ma temerite mais ie nay plus besoin de rien Car ie veux mourir.

With modernised spelling:

Hambourg, 18 juillet 1668.
Vous avez l'art d'adoucir les alarmes, et vous m'avez parlé d'une manière de l'absence du pape de la chapelle, le jour de sa création, que vous m'avez épargné tout le désordre que la moindre apparence d'indisposition de Sa Sainteté pourrait causer à une personne aussi intéressée en sa conservation que je suis. Loué soit Dieu de ce qu'il nous le conserve et fortifie si visiblement. Si mes vœux sont exaucés, il passera les années de saint Pierre, et c'est tout ce que nous devons désirer. La peine que Sa Sainteté prend de donner audience publique est digne d'elle, et elle en méritera une immortelle gloire en continuant de se la donner. Dieu lui en conserve les forces, la santé et la vie.

Mes affaires sont en apparence en un état tel que je le pourrais souhaiter. On me fait espérer merveilles, mais je me doute que ce ne soit pour m'amuser et pour m'empêcher d'y aller. Cela m'a fait résoudre mon départ pour samedi prochain en huit jours, car il faut que j'attende les lettres du vendredi en huit, qui sont des certaines réponses dont j'ai affaire devant que d'entreprendre mon voyage. Je me suis résolue d'y aller sans prêtre, comme je vous ai écrit, et mon malheur veut que M. de Pomponne a été rappelé, et je pense de le rencontrer en chemin; mais il faut avoir patience et se servir de la messe du ministre de l'Empereur.

Je vous parlerai dans le prochain ordinaire de mes desseins, et vous savez que ce ne sont pas des bagatelles qui m'obligent à prendre cette peine, car mes seuls intérêts n'auraient pas été capables de m'y faire résoudre. Il semble que Dieu me force d'y aller malgré moi. Je ne sais quel destin sera le mien, mais je sais bien, ou que je retournerai triomphante et glorieuse à Rome, ou que je n'y reviendrai jamais, et c'est tout ce que je vous puis dire pour cette fois. Je serai ici de retour vers le quinzième de septembre infailliblement, si Dieu me conserve la vie, la santé et la liberté, car tout ce qu'on ne m'accordera pas dans ce temps, il faut le tenir pour refusé. Ainsi, vous voyez que je pourrais être de retour à Rome pour la fête de Tous les Saints ou peu de jours après. C'est sur quoi vous pouvez vous assurer. Si je retourne plus tôt, à quoi je m'efforcerai de tout mon cœur, je serai aussi plus tôt à Rome. Voilà tout ce que je puis vous dire avec certitude.

J'oubliai de vous dire dans ma précédente que j'ai travaillé à la Vie que vous m'avez demandée [et] qu'il y a déjà une partie de faite. Je vous l'aurais envoyée, mais l'original est si épouvantablement mal écrit qu'il est impossible que vous le puissiez lire; aussi m'est-il impossible de la copier, car je suis du tout incapable de faire le travail; aussi, quand je pourrais la copier de ma main, la copie ne serait pas meilleure que l'original. Aussi n'oserais-je la faire copier par une autre main sans savoir votre volonté, car on ne peut parler de moi sans parler de vous, et quoique vous n'y êtes pas nommé, on ne laissera pas de vous connaître. Je n'ose pas aussi hasarder l'original, car je crains de le perdre; néanmoins, parlez, et je ferai tout ce que vous voulez. Au reste, je suis bien aise de voir que vous êtes satisfait de moi; je la suis autant de vous qu'on le peut être, et j'espère que nous aurons toujours plus de sujet de l'être l'un de l'autre. Pour moi, je vous suis acquise d'une manière que la mort ne me détachera jamais de l'amitié que je vous professe. — Adieu.

Si vous achevez la comédie, vous me ferez un plaisir singulier.

Pezza et le médecin me suivront à petites journées, car il est impossible qu'ils puissent faire autrement sans mourir.

Ne craignez pas que la Diète s'achève devant que je sois en Suède; le sénat est si brouillé avec la régence, et les États leur donnent à tous deux tant d'occasions qu'on ne se séparera de longtemps, et j'ai pris mes mesures le plus juste du monde.

...

Je viens de recevoir dans ce moment la lettre que vous m'avez écrite du 30 du passé, et la poste me donnant loisir de vous répondre, je vous dirai que ma douleur est inexplicable et que vous me faites un traitement qui me donnera la mort. Dieu vous le pardonne, je ne le mérite pas. Je ne vous dis rien de plus; le temps me justifiera. Mais puisque vous nommez cet infâme d'Adami, je vous dirai que si vous saviez combien je suis été mal servie de lui, vous auriez de la peine à vous abstenir de le poignarder de votre propre main.

La Diète de Suède et non pas aucun triumvirat m'arrête ici, et je ne sais de quoi vous parlez. Je n'en prends que Pezza même pour témoin, qui est votre évangéliste. Par l'ordinaire prochain, je vous enverrai une liste de tout ce que j'ai dépensé, et vous me connaissez bien mal de croire que j'aie dépensé en chimie. Dieu, qui sait tout, sait que ce n'est pas en cela que j'ai dépensé. Je vous honore trop pour vous dire tout ce que je pourrais vous dire sur ce sujet. Je souffre tout de vous, et j'espère de me justifier plus tôt que vous ne croyez.

Après tout ce que vous m'avez dit dans votre lettre, est-il possible que vous pouvez me destiner à la Pologne comme vous témoignez? Au moins, j'espère qu'on me pardonnera ma témérité, mais je n'ai plus besoin de rien, car je veux mourir.

Swedish translations (my own):

18 juli 1668.
Ni har konsten att dämpa oväsende, och Ni har talat till mig om påvens frånvaro från kapellet på dagen för dess tillkomst på ett sådant sätt att Ni har besparat mig all den oordning som det minsta sken av Hans Helighets ohälsa kunde orsaka en person lika intresserad av hans bevarande som jag. Prisad vare Gud att han bevarar honom åt oss och stärker honom så synbart. Om mina önskemål uppfylls, kommer han att överträffa Sankt Peters år, och det är allt vi har att önska. Besväret som Hans Helighet tar med att ge offentlig publik är honom värdigt, och han kommer att förtjäna odödlig ära genom att fortsätta att ge den till sig själv. Gud bevare hans styrka, hälsa och liv.

Mina affärer är ögonskenligen i ett sådant skick som jag skulle vilja att de skulle vara. De får mig att hoppas på under, men jag misstänker att det inte är för att roa mig själv och för att hindra mig från att åka dit. Detta fick mig att lösa min avresa till nästa lördag om åtta dagar, ty jag måste vänta på fredagens brev om åtta dagar, vilka är vissa svar som jag måste ta itu med innan jag påbörjar min resa. Jag bestämde mig för att gå dit utan präst, som jag skrev till Er, och min olycka är att Monsieur de Pomponne har blivit återkallad, och jag tänker på att träffa honom på vägen; men man måste ha tålamod och använda sig av kejsarministerns mässa.

Jag kommer att tala med Er vid nästa ordinarie av mina avsikter, och Ni vet att det inte är småsaker som tvingar mig att ta detta problem, eftersom mina intressen ensamma inte skulle ha kunnat få mig att lösa dem. Det verkar som att Gud tvingar mig att gå trots mig själv. Jag vet inte vilket öde som kommer att bli mitt, men jag vet mycket väl att jag antingen kommer att återvända triumferande och härligt till Rom eller att jag aldrig kommer att återvända, och det är allt jag kan säga er den här gången. Jag kommer att vara tillbaka hit omkring den femtonde september, ofelbart, om Gud bevarar mitt liv, min hälsa och min frihet, för allt som inte kommer att beviljas mig i denna tid måste antas vägrat. Så Ni ser att jag kan vara tillbaka i Rom i tid till Alla helgons dag eller några dagar efter. Det här är vad Ni kan vara säker på. Om jag går tillbaka tidigare, vilket jag kommer att försöka med hela mitt hjärta, kommer jag också att vara i Rom tidigare. Det är allt jag kan säga Er med säkerhet.

Jag glömde berätta för Er i mitt förra brev att jag har arbetat på Levnaden som Ni bad mig om och att den redan är en del gjord. Jag skulle ha skickat det till Er, men originalet är så fruktansvärt dåligt skrivet att Ni inte kunde läsa det; det är alltså omöjligt för mig att kopiera det, eftersom jag är helt oförmögen att utföra arbetet; dessutom, när jag kunde kopiera det från min hand, skulle kopian inte vara bättre än originalet. Så jag skulle inte våga få det kopierat av en annan hand utan att veta Er vilja, ty ingen kan tala om mig utan att tala om Er, och fastän du inte är namngiven där, kommer man inte att misslyckas med att känna igen Er. Jag vågar inte heller riskera originalet, ty jag är rädd att förlora det; likväl, tala, så skall jag göra vad Ni vill. Dessutom är jag glad att se att Ni är nöjd med mig; jag följer så mycket av Er som möjligt och jag hoppas att vi alltid har mer med varandra att göra. När det gäller mig så är jag Er tillgiven på ett sätt så att döden aldrig kommer att frigöra mig från den vänskap som jag bekänner till Er. — Farväl.

Om Ni avslutar komedin kommer Ni att ge mig ett enastående nöje.

Pezza och doktorn kommer att följa mig långsamt, ty det är omöjligt att de skulle kunna göra något annat utan att dö.

Frukta inte att Riksdagen slutar innan jag är i Sverige; rådet är så oförenlig med regenten, och ständerna ger dem båda så många möjligheter att de inte kommer att skiljas åt länge, och jag har vidtagit mina åtgärder som rättvisa i världen.

...

18 juli 1668.
Jag har just i detta ögonblick fått brevet som Ni skrev till mig den 30:e i förra månaden, och inlägget som ger mig möjlighet att svara Er, jag skall säga Er att min smärta är obeskrivlig och att Ni ger mig en behandling som kommer att döda mig. Gud förlåte Er, jag förtjänar det inte. Jag säger Er ingenting mer; tiden kommer att rättfärdiga mig. Men eftersom Ni nämner denne ökända Adami, så skall jag säga Er att om Ni visste hur illa jag har blivit tjänad av honom, skulle Ni knappast avstå från att sticka honom med Er egen hand.

Sveriges riksdag och inte vilket triumvirat som helst stoppar mig här, och jag vet inte vad Ni talar om. Jag tar bara Pezza själv som ett vittne, som är Er evangelist. Till nästa vardag kommer jag att sända Er en lista över allt jag har spenderat, och Ni känner mig väldigt dåligt för att jag tror att jag har spenderat på alkemi. Gud som vet allt vet att det inte är vad jag spenderade på. Jag hedrar Er för mycket för att berätta allt jag kan berätta för Er om detta ämne. Jag lider ju allt av Er, och jag hoppas kunna rättfärdiga mig själv tidigare än Ni tror.

Efter allt Ni berättade för mig i Ert brev, är det möjligt att Ni kan skicka mig till Polen när Ni vittnar? Jag hoppas åtminstone att jag skall få förlåtelse för min dumdristighet, men jag behöver ingenting längre, ty jag vill dö.

English translations (my own):

July 18, 1668.
You have the art of softening alarms, and you have spoken to me of the Pope's absence from the chapel on the day of its creation in such a manner that you have spared me all the disorder that the slightest appearance His Holiness's indisposition could cause a person as interested in his preservation as I am. Praised be God that He preserves him for us and strengthens him so visibly. If my wishes are granted, he will surpass the years of Saint Peter, and that is all we have to desire. The trouble His Holiness takes in giving public audience is worthy of him, and he will deserve immortal glory by continuing to give it to himself. May God preserve his strength, health and life.

My affairs are apparently in such a condition as I would like them to be. They make me hope for wonders, but I suspect that it is not to amuse myself and to prevent me from going there. This made me resolve my departure for next Saturday in eight days, for I must wait for the letters of Friday in eight days, which are certain answers which I have to deal with before undertaking my journey. I made up my mind to go there without a priest, as I wrote to you, and my misfortune is that Monsieur de Pomponne has been recalled, and I think of meeting him on the way; but one must have patience and make use of the Mass of the Minister of the Emperor.

I will speak to you by the next ordinary of my intentions, and you know that it is not trifles which oblige me to take this trouble, because my interests alone would not have been able to make me resolve them. It seems that God is forcing me to go in spite of myself. I do not know what fate will be mine, but I know very well that I will either return triumphant and glorious to Rome or that I will never return, and that is all I can tell you this time. I will be back here around the fifteenth of September, infallibly, if God preserves my life, my health and my freedom, because anything that will not be granted to me in this time must be presumed refused. So you see I could be back in Rome in time for All Saints' Day or a few days after. This is what you can be sure of. If I go back sooner, which I will try with all my heart, I will also be in Rome sooner. That is all I can tell you for certain.

I forgot to tell you in my previous letter that I have been working on the Life that you asked of me and that there is already a part done. I would have sent it to you, but the original is so terribly poorly written that you cannot read it; so it is impossible for me to copy it, because I am completely incapable of doing the work; also, when I could copy it from my hand, the copy wouldn't be better than the original. So I would not dare to have it copied by another hand without knowing your will, for no one can speak of me without speaking of you, and although you are not named there, one will not fail to recognise you. I also dare not risk the original, for I am afraid of losing it; nevertheless, speak, and I will do whatever you want. Besides, I am glad to see that you are satisfied with me; I follow as much of you as I can be, and I hope we always have more to do with each other. As for me, I am attached to you in a way that death will never detach me from the friendship that I profess to you. — Goodbye.

If you finish the comedy, you will give me a singular pleasure.

Pezza and the doctor will follow me slowly, because it is impossible that they could do otherwise without dying.

Do not fear that the Riksdag will end before I am in Sweden; the Senate is so at odds with the Regency, and the Estates give them both so many opportunities that they will not be separated for long, and I have taken my measures as just in the world.

...

July 18, 1668.
I have just received at this moment the letter that you wrote to me of the 30th of the last month, and the post giving me the opportunity to answer you, I will tell you that my pain is indescribable and that you are giving me a treatment which will kill me. God forgive you, I don't deserve it. I tell you nothing more; time will justify me. But since you mention this infamous Adami, I will tell you that if you knew how badly I have been served by him, you would hardly refrain from stabbing him with your own hand.

The Riksdag of Sweden and not any triumvirate stops me here, and I don't know what you're talking about. I only take Pezza himself as a witness, who is your evangelist. By the next ordinary I will send you a list of everything I have spent, and you know me very badly for thinking I have spent on alchemy. God who knows everything knows that is not what I spent on. I honour you too much to tell you everything I could tell you on this subject. I suffer all from you, and I hope to justify myself sooner than you think.

After everything you told me in your letter, is it possible that you can send me to Poland as you testify? At least I hope that I will be forgiven for my temerity, but I don't need anything anymore, because I want to die.


Above: Kristina.


Above: Cardinal Decio Azzolino.

Notes: triumvirate = possibly a reference to Santini, del Monte and Texeira.

chimie = alchimie.

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