Sunday, April 30, 2023

Excerpt from Urbain Chevreau's letter to Monsieur de Saint-Martin, dated April 26/May 6 (New Style), 1687

Sources:

Œuvres meslées de Monsieur Chevreau, volume 1, page 100, published by Adrian Moetjens, 1697


Mémoires concernant Christine, volume 1, page 491, Johan Arckenholtz, 1751


The letter:

... Dés les premiers jours que la Reine Christine fût à Rome, Alexandre VII. du nom, lui donna quelques Cardinaux pour l'accompagner, & pour la conduire dans tous les endroits qui sont remarquables par leurs tableaux & par leurs statuës. Parmi ces dernieres elle en vit une du Cavalier Bernini, qui represente la Verité, elle la loüa fort; & s'écria trois ou quatre fois, «O la belle chose!» Un Cardinal qui apparement se piquoit de bel esprit, & qui ne devoit pas être ennemi des Allegories & des Equivoques, prit occasion de s'écrier à son tour; «O Madame, Dieu soit loüé, que vôtre Majesté aime la Verité, que les personnes de sa naissance ne peuvent souffrir.» «Je le croi bien», repartit la Reine dans le même instant, «toutes les veritez ne sont pas de marbre.» ...
A Loudun le 6. de
May 1687.

With modernised spelling:

... Dès les premiers jours que la reine Christine fut à Rome, Alexandre VII du nom, lui donna quelques cardinaux pour l'accompagner et pour la conduire dans tous les endroits qui sont remarquables par leurs tableaux et par leurs statues. Parmi ces dernières, elle en vit une du cavalier Bernini, qui représente la Vérité. Elle la loua fort et s'écria trois ou quatre fois: «Ô, la belle chose!»

Un cardinal, qui apparement se piquait de bel esprit, et qui ne devait pas être ennemi des allegories et des équivoques, prit occasion de s'écrier à son tour: «Ô Madame, Dieu soit loué que Votre Majesté aime la Vérité, que les personnes de sa naissance ne peuvent souffrir.»

«Je le crois bien», repartit la reine dans le même instant; «toutes les vérités ne sont pas de marbre.» ...
A Loudun, le 6 de mai 1687.

Swedish translation (my own):

... Från de första dagarna som drottning Kristina var i Rom, gav Alexander VII henne några kardinaler för att följa med henne och föra henne till alla de platser som är märkliga för sina målningar och sina statyer. Bland de senare såg hon en av kavaljer Bernini, som representerar Sanningen. Hon berömde den högt och utbrast tre eller fyra gånger: »Åh, vad vackert!«

En kardinal, som tydligen pikerade sig av kvickhet, och som inte måste ha varit en fiende till allegorier och oklarheter, passade på att i sin tur utbrista: »Åh madam, Gud vare prisad att Ers Majestät älskar Sanningen, som människor av Er börde kan inte tåla.«

»Jag tror det väl«, svarade drottningen i samma ögonblick. »Alla sanningar är ju inte av marmor.« ...
Loudun, den 6 maj 1687.

English translation (my own):

... From the first days that Queen Kristina was in Rome, Alexander VII gave her some cardinals to accompany her and to conduct her to all the places which are remarkable for their paintings and their statues. Among the latter, she saw one of the cavaliere Bernini, which represents the Truth. She praised it loudly and exclaimed three or four times, "Oh, how lovely!"

A cardinal, who apparently piqued himself on wit, and who must not have been an enemy of allegories and ambiguities, took the opportunity to exclaim in his turn: "Oh Madame, God be praised that Your Majesty loves the Truth, which the people of your birth cannot suffer."

"I believe it", replied the Queen at the same moment. "Not all truths are of marble." ...
Loudun, May 6, 1687.


Above: Kristina.


Above: Urbain Chevreau.

Urban Chevreau's anecdotes on Kristina, years 1649, 1655 and possibly 1656

Sources:

Chevræana, où Diverses Pensées d'Histoire, de Critique, d'Erudition, & de Morale, pages 24 to 25, by Urbain Chevreau, 1700


Chevræana, in Nouvelle de la république des lettres: Juin 1700, page 671, published by Jacques Bernard, 1700 (reprinted by Slatkine Reprints in 1966)


Mémoires concernant Christine, volume 1, page 491 (footnotes), Johan Arckenholtz, 1751


The anecdotes:

Quand les Anglois eurent fait couper la tête au Roy Charles, la Reine Christine fut informée de cette action extraordinaire par des lettres; & les ayant lûës, dit publiquement: «Les Anglois ont fait trancher la tête à leur Roy qui n'en faisoit rien, & ils ont bien fait.» Cette Reine le dit dans un temps où elle negligeoit toutes les affaires, où elle avoit perdu l'amour de ses peuples, par ses liberalitez mal menagées, où les Prêtres n'épargnoient dans leurs Sermons, ni son irreligion, ni son caractere.

La même Reine fit à Inspruch, l'abjuration publique de la Religion Lutherienne, & on la regala de la Comedie l'aprés-dînée: «Meßieurs», dit-elle, à des personnes du premier ordre, qui avoient assisté à son changement de Religion, & qui n'étoient là envoyez que pour chercher tous les moyens de la divertir; «il est bien juste que vous me donniez la Comedie, aprés vous avoir donné la Farce.»

Cette même Reine étant à Rome, le Pape luy donna des Cardinaux pour l'accompagner dans l'empressement qu'elle témoignoit de voir les tableaux & les statuës. Il y en eut une du Cavalier Bernini, de marbre blanc, qui representoit la Verité, qui luy plut, & qui en effet est admirable pour le moderne. Un Cardinal qui s'approcha d'elle, & qui se piquoit vray-semblablement de bel esprit, parce que l'on aime les équivoques en Italie, luy dit, en s'approchant un peu plus prés, «Madame, Dieu soit loüé que vous ayez de l'amour pour la Verité que les Têtes couronnées ne peuvent souffrir.» «Je le croy bien», répondit la Reine, «toutes les Veritez ne sont pas de marbre.»

With modernised spelling:

Quand les Anglais eurent fait couper la tête au roi Charles, la reine Christine fut informée de cette action extraordinaire par des lettres; et, les ayant lues, dit publiquement: «Les Anglais ont fait trancher la tête à leur roi, qui n'en faisait rien, et ils ont bien fait.»

Cette reine le dit dans un temps où elle négligeait toutes les affaires, où elle avait perdu l'amour de ses peuples, par ses libéralités mal menagées, où les prêtres n'épargnaient dans leurs sermons ni son irreligion, ni son caractère.

La même reine fit à Innsbruck l'abjuration publique de la religion luthérienne, et on la régala de la comédie l'après-dînée. «Messieurs», dit-elle à des personnes du premier ordre, qui avaient assisté à son changement de religion et qui n'étaient là envoyés que pour chercher tous les moyens de la divertir, «il est bien juste que vous me donniez la comédie après vous avoir donné la farce.»

Cette même reine étant à Rome, le pape lui donna des cardinaux pour l'accompagner dans l'empressement qu'elle témoignait de voir les tableaux et les statues. Il y en eut une du cavalier Bernini, de marbre blanc, qui représentait la Vérité, qui lui plut, et qui en effet est admirable pour le moderne. Un cardinal qui s'approcha d'elle et qui se piquait vrai-semblablement de bel esprit, parce que l'on aime les équivoques en Italie, lui dit, en s'approchant un peu plus près: «Madame, Dieu soit loué que vous ayez de l'amour pour la Vérité que les têtes couronnées ne peuvent souffrir.»

«Je le crois bien», répondit la reine, «toutes les Vérités ne sont pas de marbre.»

Swedish translation (my own):

När engelsmännen låtit hugga av konung Karls huvud, underrättades drottning Kristina om denna utomordentliga handling genom brev; och efter att ha läst dem, sade han offentligt: ​​»Engelsmännen har fått huvudet av sin kung avhugget, som inte gjorde någonting, och de har gjort det bra.«

Denna drottning sade det där i en tid då hon försummade alla angelägenheter, då hon förlorat kärleken till sitt folk genom sina illa skötta liberaliteter, då prästerna varken skonade hennes irreligion eller karaktär i sina predikningar.

Samma drottningen i Innsbruck avböjde offentligt den lutherska religionen, och hon hyllades av komedin efter middagen. »Mina herrar«, sade hon till personer av första ordningen som hade sett hennes religionsbyte och som bara skickades dit för att söka alla sätt att underhålla henne, »det är bara rätt att ni ger mig en komedi efter att jag har gett er en  fars.«

Samma drottning som var i Rom, gav påven hennes kardinaler att följa med henne i hennes iver att se målningarna och statyerna. Det fanns en av kavaljer Bernini, av vit marmor, som representerade Sanningen, som behagade henne, och som verkligen är beundransvärd för den moderna. En kardinal som närmade sig henne och som förmodligen pikerade sig av god espri, eftersom man gillar oklarheter i Italien, sade till henne och närmade sig lite närmare: »Madam, Gud vare prisad att Ni har kärlek till Sanningen som krönta huvuden inte kan tåla.«

»Jag tror det väl«, svarade drottningen. »Alla Sanningar är ju inte av marmor.«

English translation (my own):

When the English had had King Charles's head cut off, Queen Kristina was informed of this extraordinary action by letters; and, having read them, said publicly: "The English have had the head of their King cut off, who did not do anything, and they have done well."

This Queen said so at a time when she neglected all affairs, when she had lost the love of her people by her ill-managed liberalities, when the priests spared neither her irreligion nor her character in their sermons.

The same Queen at Innsbruck publicly abjured the Lutheran religion, and she was regaled with the comedy after luncheon. "Gentlemen", she said to persons of the first order who had witnessed her change of religion and who were only sent there to seek every means of entertaining her, "it is only right that you give me a comedy  after I have given you a farce."

This same Queen being in Rome, the Pope gave her cardinals to accompany her in her eagerness to see the paintings and statues. There was one by the cavaliere Bernini, of white marble, which represented the Truth, which pleased her, and which is indeed admirable for the modern. A cardinal who approached her and who probably piqued himself of good wit, because one likes ambiguities in Italy, said to her, approaching a little closer: "Madame, God be praised that you have love for the Truth that crowned heads cannot suffer."

"I believe it," replied the Queen. "Not all Truths are of marble."


Above: Kristina.


Above: Urbain Chevreau.

Alfonso Pérez de Vivero, Count Fuensaldaña's letter to the governor of Rocca di Arona, dated May 4/14 (New Style), 1657

Source:

Personaggi celebri attraverse il Gottardo, article written by Professor G. Roberti for Bollettino storico della svizzera italiana: anno XV, gennajo-febbrajo 1893, page 2, edited by Emilio Motta, 1893


The letter:

Dovendo passare per questa Piazza d'Arona la Ser.ma Sig.ra Regina di Svezia per seguitar il suo viaggio alla volta del Piemonte, ingiongiamo a V. S. che con la Sua Compagnia quale intendiamo esser composta da Officiali di qualità e nobilità, che sono il Capitano Giulio Cesare Gattico, il tenente capitano Gio. Ignazio Carrara e l'Alfiere Giuseppe Cavallo, faccia servire sin giù da questo Stato detta Serenissima Regina, il che interessa il serviggio di S. Maestà nostro Signore, e cosi è la nostra mente. Dio guardi V. S. per molti anni. Dat. in Milano questo giorno 14 maggio 1657.
Il Conte di Fuensaldava.

Johan Kasimir's letter to Johannes Matthiæ, dated August 5/15 (Old Style), 1643

Source:

Några Bref til Bisk. D. J. Matthiä, in Den Swenska Mercurius, femte årgångens fjerde del (Junius 1760), pages 270 to 271, published by Carl Christoffer Gjörwell, 1760; Uppsala University Library via the Alvin portal


The letter:

Monsieur le Precepteur de sa Majeste
Monsieur le Docteur Johannes Matthiæ. L'affection que me tesmoignez m'en fait abuser, m'assurent touttes fois que prenderez mon importunité plustot pour tesmoignage de bonne & sincere fiance je ne doute que sçaurez tant par Sa Majeste qu'autrement qu'ayant este trouve bon, j'ay au nom de Dieu resolu de me seruir de Mr. Jacob Bremen pour Gouverneur de mon fils Adolf Jean, ce que pour mettre tant mieux en effect j'ay creu raisonnable que suivant la requisition que Mr. Carl m'at fait pleusieures fois mon dit fils soit a l'examen en Vostre presence par l'ordre de Mr. le Chancelier, ainsi que verrez - - - - - - a Mr. Carl, Scharmuck vous pouvant de bouche mieux esclaircir de mes intentions je m'y remetteray, & ceste vostre peine qu'il vous plaira prendre augmentera les obligations de celuy qui se dira
Monsieur le Docteur
Vostre tresaffectionne amis
Jean Casimir Comte Palatine.
Steckborg 5 Aug. 1643

With modernised spelling:

Monsieur le précepteur de Sa Majesté,
Monsieur le docteur Johannes Matthiæ, l'affection que [vous] me témoignez m'en fait abuser, m'assurant toutefois que [vous] prendrez mon importunité plutôt pour témoignage de bonne et sincère fiance. Je ne doute que [vous] saurez tant par Sa Majesté qu'autrement qu'ayant été trouvé bon, j'ai au nom de Dieu résolu de me servir de M. Jacob Bremen pour gouverneur de mon fils Adolphe-Jean, ce que pour mettre tant mieux en effet j'ai cru raisonnable que suivant la réquisition que M. Carl m'ait fait plusieures fois mondit fils soit a l'examen en votre présence par l'ordre de M. le chancelier, ainsi que [vous] verrez - - - - - - à M. Carl; Scharmuck vous pouvant de bouche mieux éclaircir de mes intentions. Je m'y remettrai, et cette votre peine qu'il vous plaira prendre augmentera les obligations de celui qui se dira,
Monsieur le docteur,
votre très affectionné ami
Jean Casimir, Comte Palatin.
Stegebourg, 5 augusti 1643.

Swedish translation (my own):

Hennes Majestäts herr preceptor,
Min herr doktor Johannes Matthiæ, den tillgivenhet Ni visar mig får mig att missbruka den, men jag försäkrar mig om att Ni hellre tar min angelägenhet som ett vittnesbörd om god och uppriktig trohet. Jag tvivlar inte på att Ni kommer att få veta så mycket av Hennes Majestät, att, annars än det har befunnits lämplig, jag har i Guds namn beslutat att använda herr Jacob Bremen till landshövding för min son Adolf Johan, som för att sätta det så mycket bättre i verkligheten, jag har tyckt det rimligt att efter den rekvisition som herr Carl har gjort till mig flera gånger, min nämnde son skulle undersökas i Er närvaro på order av herr kanslern, som Ni kommer att se - - - - - - till herr Carl; Scharmuck kan bättre förklara mina avsikter muntligen. Jag skall återkomma till det, och detta besvär som Ni kommer att ge Er skall öka skyldigheterna för den som säger sig själv,
min herr doktor,
Er tillgivnaste vän
Johan Kasimir, pfalzgreve.
Stegeborg, den 5 augusti 1643.

English translation (my own):

Her Majesty's Lord Preceptor,
My Lord Doctor Johannes Matthiae, the affection you show me makes me abuse it, assuring me however that you will rather take my importunity as a testimony of good and sincere fidelity. I have no doubt that you will know so much from Her Majesty that otherwise than having been found fit, I have, in the name of God, resolved to use Lord Jacob Bremen as governor for my son Adolf Johan, which, so as to put it so much better in effect, I have thought it reasonable that following the requisition that Lord Carl has made to me several times, my said son should be examined in your presence by the order of my Lord Chancellor, as you will see - - - - - - to Lord Carl; Scharmuck being able to better explain my intentions by mouth. I will get back to it, and this trouble that you will take will increase the obligations of the one who will say to himself,
my Lord Doctor,
your most affectionate friend
Johan Kasimir, Count Palatine.
Stegeborg, August 5, 1643.


Above: Kristina.


Above: Johan Kasimir.


Above: Johannes Matthiæ.

Johan Kasimir's letter to Johannes Matthiæ, dated July 28/August 7 (Old Style), 1643

Source:

Några Bref til Bisk. D. J. Matthiä, in Den Swenska Mercurius, femte årgångens fjerde del (Junius 1760), pages 269 to 270, published by Carl Christoffer Gjörwell, 1760; Uppsala University Library via the Alvin portal


The letter:

Monsieur le Precepteur de sa Majeste
Monsieur le Docteur, l'obligation que je Vous ay de si longuez annees estant augmentée par la communication, qu'il Vous plait me faire du sermon fait a l'entrée de sa Majeste au Conseil de l'Estat, me Vous oblige de tout plus, que celuy act estant pour dire le premier solennel commencement du bon augure de la bonne regence de sa Majeste, cela me donne nouvelle occasion de joindre mes souspirs aux bonnes prierres & admonitions que sur le subject Vous auez faites, pour les bonnes effectes de vostre fidele & soigneuse institution, le public, outre le particulier de cest estat vous en demeurant oblige, le tant bon & louable naturel de sa Majeste, (celuy bon natural estant le vray heritage paternel) ne peut si non Vous procurer toutes prosperitez que je Vous souhaitte de ceste bonte diuine, comme
Monsieur le Docteur
Vostre tousjours tres affectionne oblige
Jean Casimir Comte Palatine
Chenis ce 28 Jul.
1643.

With modernised spelling:

Monsieur le précepteur de Sa Majesté,
Monsieur le docteur, l'obligation que je vous ai de si longues années étant augmentée par la communication qu'il vous plaît me faire du sermon fait à l'entrée de Sa Majesté au Conseil de l'État me vous oblige de tout plus que celui act étant pour dire le premier solennel commencement du bon augure de la bonne régence de Sa Majesté. Cela me donne nouvelle occasion de joindre mes soupirs aux bonnes prières et admonitions que sur le sujet vous avez faites, pour les bons effects de votre fidèle et soigneuse institution. Le public, outre le particulier de cet état, vous en demeurant obligé, le tant bon et louable naturel de Sa Majesté (celui bon natural étant le vrai héritage paternel) ne peut sinon vous procurer toutes prospérités que je vous souhaite de cette bonté divine, comme,
Monsieur le docteur,
votre toujours très affectionné obligé
Jean Casimir, Comte Palatin.
Skenäs, ce 28 julii 1643.

Swedish translation (my own):

Hennes Majestäts herr preceptor,
Min herr doktor, den skyldighet som jag haft mot Er i så många år, ökad genom kommunikationen som Ni har behagat ge mig av den predikan som hölls vid Hennes Majestäts inträde i Riksens Råd, förpliktar mig desto mera, den handlingen är att säga den första högtidliga början på det goda järtecken om Hennes Majestäts goda regering. Detta ger mig ett nytt tillfälle att lägga mina suckar till de goda böner och förmaningar som Ni har gjort i ämnet, för de goda verkningarna av Er trogna och omsorgsfulla institution. Eftersom allmänheten, förutom privatpersonerna i denna stat, förblir skyldiga till Er, Hennes Majestäts så goda och lovvärda natur (denna goda natur är det sanna faderliga arvet) kan inte annars skaffa Er allt det välstånd som jag önskar Er av detta  gudomlig godhet, som,
min herr doktor,
Er alltid tillgivnaste och förbundne
Johan Kasimir, pfalzgreve.
Skenäs, den 28 juli 1643.

English translation (my own):

Her Majesty's Lord Preceptor,
My Lord Doctor, the obligation that I have had to you for so many years, being increased by the communication that it has pleased you to give me of the sermon delivered at Her Majesty's entry into the Council of State, obliges me of everything more, that act being to say the first solemn beginning of the good omen of Her Majesty's good reign. This gives me a new occasion to add my sighs to the good prayers and admonitions you have made on the subject, for the good effects of your faithful and careful institution. The public, in addition to the private people of this state, remaining obliged to you, Her Majesty's so good and commendable nature (this good nature being the true paternal heritage) cannot otherwise procure for you all the prosperity that I wish for you from this divine goodness, as,
my Lord Doctor,
your always most affectionate and obliged
Johan Kasimir, Count Palatine.
Skenäs, July 28, 1643.


Above: Kristina.


Above: Johan Kasimir.


Above: Johannes Matthiæ.

Gian Rinaldo Monaldeschi's letter to Girolamo Giordani, dated June 29, 1657

Source:

Di Cristina di Svezia: memorie e documenti inediti e rari, article written by Giorgio Sommi-Picenardi for Giornale araldico-genealogico-diplomatico, anno 1889-1890, page 193, published by the Royal Academy of Italian Heraldry, 1889


The letter:

Ill.mo Sig. mio Sig. Oss.mo
Sono in contumacia non meno con V. S. Ill. che con la provincia della Romagna; e pure non ho colpa nè dell'una nè dell'altra; non di questo, perchè in sostanza non sono appestato; non della prima perchè il mio non rispondere è stato per mancanza di tempo. V. S. Ill. col solito ordine della Sua cortesia ammetterà le mie scuse, e riceverà in grando, benchè tardi, i ringraziamenti che ora le invio del suo favoritissimo regalo. Ho gusto i vini, particepandoli a questi Cavalieri miei Compagni nel servizio di Sua Maestà, ed in vero siamo comunemente obbligati al Suo dono, non trovandosi così di facile fra queste augustie l'esquisitezza. I pani reali o, diciamo di Spagna, sono stati gustati fin da Sua Maestà; ed insomma nel favore ch'ho ricevuto è comparsa la nobiltà del genio di V. S. Ill., a cui confesso le altre particolari obbligazioni dalla maniera con che si compiace scrivere a Monsignor Ondedei, a che per strada sicura inviai la Sua lettera. Finisco col dirle che se ne averrà l'occasione, mi darò a conoscer più in fatti che in parole
Di V. S. Ill. aff.mo e part.mo Servitore
GIAN RINALDO MONALDESCHI.
Arcione 29 Giugno 1657

Johan Kasimir's letter to Johannes Matthiæ, dated May 24/June 3 (Old Style), 1643

Source:

Några Bref til Bisk. D. J. Matthiä, in Den Swenska Mercurius, femte årgångens fjerde del (Junius 1760), pages 268 to 269, published by Carl Christoffer Gjörwell, 1760; Uppsala University Library via the Alvin portal


The letter:

Monsieur le Precepteur de sa Majeste
Monsieur le Docteur, l'extreme contentement de mon coeur (d'avoir sceu les tant souhaittables nouvelles de la solennelle entrée de sa Majeste aux conseils) bien que ne se pouvant exprimer par lettres, si est ce que ma sincere deuotion & joye tant extraordinaire, m'a fait hazarder un petit mot sur ce Subject a sa Majeste vous priant vouloir selon la fiance que j'ay mise en vostre affection, non seulement supplier (par vostre suffisance & sincere affection que Vous m'auez toujours tesmoignée) ce que ma plume tant simple n'a peu exprimer, mais aussi par vos bons aduis toujours apporter ce qui pourrat seruir a mon bien de la tant grande affection Royale pour dire enracinée instruissant & informant mes enfans, selon vostre Sincerite accostumee, a ce que de plus en plus & par toutte sorte de respect requis, ils non seulement maintienant mais aussi s'acquierrent de jour a autre l'augmentation d'icelle faveur Royale par touttes sortes de deuoir & humble accommodement, La raison voulant au reste que je ne manque de mesme Vous congratuler de tout mon coeur, du bonheur d'une si hereuse institution, l'honneur vous en demeurant immortel, auec l'obligation que tous les bons patriots & gens de bien, vous auront tousjours, sa Majeste mesme estant en age de recognoistre par les bons effects un tant signale office, dont les bons effects ne peuvent manquer, ainsi que je les Vous souhaitte de tout mon coeur demeurant inviolablement
Monsieur le Docteur
Vostre tres affectionne a jamais
Jean Casimir Comte Palatine,
Steckburg ce 24 Maji
1643.

With modernised spelling:

Monsieur le précepteur de Sa Majesté,
Monsieur le docteur, l'extrême contentement de mon cœur (d'avoir su les tant souhaitables nouvelles de la solennelle entrée de Sa Majesté aux Conseils), bien que ne se pouvant exprimer par lettres, si est ce que ma sincère devotion et joie tant extraordinaire m'a fait hasarder un petit mot sur ce sujet à Sa Majesté, vous priant vouloir selon la fiance que j'ai mise en votre affection, non seulement supplier (par votre suffisance et sincère affection que vous m'avez toujours témoignée) ce que ma plume tant simple n'a pu exprimer, mais aussi par vos bons avis toujours apporter ce qui pourrait servir à mon bien de la tant grande affection royale, pour dire enracinée, instruisant et informant mes enfants, selon votre sincérité accoûtumée, à ce que, de plus en plus et par toute sorte de respect requis, ils non seulement maintenant mais aussi s'acquièrent de jour à autre l'augmentation d'icelle faveur royale par toutes sortes de devoir et humble accommodement.

La raison voulant au reste que je ne manque de même vous congratuler de tout mon cœur, du bonheur d'une si heureuse institution, l'honneur vous en demeurant immortel, avec l'obligation que tous les bons patriots et gens de bien vous auront toujours, Sa Majesté-même étant en âge de reconnaître par les bons effets un tant signalé office, dont les bons effets ne peuvent manquer, ainsi que je les vous souhaite de tout mon cœur, demeurant inviolablement,
Monsieur le docteur,
votre très affectionné à jamais
Jean Casimir, Comte Palatin.
Stegebourg, ce 24 maii 1643.

Swedish translation (my own):

Hennes Majestäts herr preceptor,
Min herr doktor, mitt hjärtas extrema tillfredsställelse (att ha fått veta den så önskvärda nyheten om Hennes Majestäts högtidliga inträde i Rådet), även om den inte kan uttryckas med brev, är min uppriktiga hängivenhet och glädje så extraordinär att de har fått mig att våga säga ett litet ord om detta ämne till Hennes Majestät, och jag ber Er att önska, i enlighet med det förtroende som jag har ju lagt till Er tillgivenhet, inte bara att be (genom Er tillräcklighet och uppriktiga tillgivenhet som Ni alltid har visat mig) vad min så enkel penna inte kunde uttrycka, men också genom Ert goda råd att alltid medföra vad som kunde användas till mitt bästa av den så stora kungliga tillgivenheten, att säga rotat, i att instruera och informera mina barn i enlighet med Er vana uppriktighet, så att, mer och mer och med all slags erforderlig respekt, förvärvar de inte bara nu utan också från dag till dag ökningen av den kungliga ynnest genom allsköns plikt och ödmjuk ackommodation.

Eftersom resonen vill att jag för övrigt inte försummar att gratulera Er av hela mitt hjärta till lyckan av en sådan lycklig institution, dess äran förblivande Er odödlig, med den skyldighet som alla goda patrioter och goda människor alltid kommer att ha för Er, och eftersom Hennes Majestät själv är ju gammal nog att genom goda effekter känna igen en sådan stor tjänst vars goda effekter inte kan misslyckas, önskar jag Er av hela mitt hjärta, förblivande okränkbart,
min herr doktor,
Er för alltid tillgivnaste
Johan Kasimir, pfalzgreve.
Stegeborg, den 24 maj 1643.

English translation (my own):

Her Majesty's Lord Preceptor,
My Lord Doctor, the extreme contentment of my heart (to have known the so desirable news of the solemn entry of Her Majesty into the Council), although it cannot be expressed by letters, my sincere devotion and joy are so extraordinary that they have made me venture a little word on this subject to Her Majesty, begging you to wish, according to the trust that I have placed in your affection, not only to beg (by your sufficiency and sincere affection that you have always shown me) what my so simple pen could not express, but also, by your good advice, to always bring what could be used for my good of the so great royal affection, to say rooted, in instructing and informing my children in accordance with your accustomed sincerity, so that, more and more and by all manner of required respect, they not only now but also from day to day acquire the increase of that royal favour by all manner of duty and humble accommodation.

Reason wanting, moreover, that I not fail to congratulate you with all my heart on the happiness of such a happy institution, the honour of it remaining immortal to you, with the obligation that all good patriots and good people will always have for you, and as Her Majesty herself is old enough to recognise by good effects such a great service whose good effects cannot fail, I wish you with all my heart, remaining inviolably,
my Lord Doctor,
your forever most affectionate
Johan Kasimir, Count Palatine.
Stegeborg, May 24, 1643.


Above: Kristina.


Above: Johan Kasimir.


Above: Johannes Matthiæ.

Kristina's letter to Diane de Joannis de Chateaublanc, Marquise de Ganges, "la belle Provençale" (APOCRYPHAL)

Source:

Lettres secrètes de Christine, Reine de Suède, page 90, published by the Cramer Brothers, 1761


The letter:

ADORABLE MARQUISE,
Je ne me plaindrois pas de l'usage bisare de votre Cour, si toutes les Dames étoient aussi belles & aussi aimables que vous. Mais pourquoi faut-il que les vieilles & les jeunes, qui viennent me saluer, me baisent? Ho! pourquoi le font-elles avec tant de passion? cette fureur absurde posséde toute votre Cour; belles & laides ont même rage; je ne sçais si c'est à cause que je ressemble un peu à un homme; cela étant, elles ont grande raison, & je les approuve fort.

Après avoir parcouru le monde & admiré mille fois tous les chefs-d'œuvre qui embélissent la nature, je puis vous dire franchement, vos ennemies dusent-elles en mourir de dépit, qu'elle n'offre rien aux yeux des mortels, d'aussi beau, d'aussi agréable, ni d'aussi parfait que vous.

Ha! si j'étois homme, je tomberois à vos pieds, soumis & languissant d'amour; j'y passerois les jours, j'y passerois les nuits, pour contempler vos divins appas, & pour vous offrir un cœur tendre, passioné & fidele; puisque cela n'est point, tenons-nous-en, incomparable Marquise, à l'amitié la plus pure, la plus confiante & la plus ferme. De mon côté, voilà tout ce que je peux; mais mes brûlans desirs ne sont point satisfaits; vos beaux yeux, vous le savez, sont les auteurs innocens de tous mes maux; eux seuls peuvent, dans un instant, en réparer l'outrage & faire mon bonheur en les adoucissant; me refuseriez-vous, hélas! un de vos regards gracieux? Non, non, aussi sensible que belle, vous écouterez avec complaisance les tendres plaintes de ma douleur profonde, & je passerai le reste de ma vie dans un doux enchantement.

En attendant qu'une agréable métempsycose change mon sexe, je veux vous voir, vous adorer & vous le dire à chaque instant. Jusqu'à présent, j'ai cherché par tout le plaisir & je ne l'ai point goûté; si votre cœur généreux veut avoir pitié du mien, à mon arrivée de l'autre monde, je le caresserai avec une volupté toujours nouvelle; je le favourerai dans vos bras victorieux, & le ferai durer éternellement.

Dans cette douce espérance, je file des jours de soie, & mon bonheur s'accroît en pensant à vous.

Adressez donc vos prieres au Ciel, belle Marquise, afin que mes vœux soient bientôt exaucés, autant pour votre félicité que pour la mienne qui dépend entierement de vous pour le présent comme pour l'avenir.

Swedish translation (my own):

Förtjusande markisinna,
Jag skulle inte klaga på den bisarra sedvänja vid Ert hov om alla damerna var lika vackra och lika älskvärda som Ni. Men varför måste de gamla och unga damerna som kommer för att hälsa på mig kyssa mig? Varför gör de det med så mycket passion? Denna absurda raseri besitter hela Ert hov; de vackra och fula damerna har samma raseriet. Jag vet inte om det beror på att jag ser lite ut som en man; men eftersom det här är sant, har de helt rätt, och jag godkänner dem helhjärtat.

Efter att ha rest världen över och beundrat tusen gånger alla mästerverk som pryder naturen, kan jag uppriktigt säga Er, om Era fiender skulle dö av trots, att det inte erbjuder något för ögonen på dödliga så vackert, så behagligt eller så perfekt som Ni.

Åh, om jag vore en man, skulle jag falla inför Era fötter, undergiven och längtande efter kärlek; jag skulle tillbringa dagarna där, jag skulle tillbringa nätterna där, för att begrunda Era gudomliga charmer och erbjuda Er ett ömt, passionerat och troget hjärta. Eftersom så inte är fallet, låt oss hålla oss, makalösa markisinna, till den renaste, tryggaste och starkaste vänskapen. För min del är det allt jag kan göra; men min brinnande åtrå är inte tillfredsställd. Ni vet att Era vackra ögon är de oskyldiga författarna till all min smärta; de ensamma kan på ett ögonblick reparera sin upprördhet och göra mig lycklig genom att mjuka upp dem. Ville Ni vägra mig, tyvärr, en av Era nådiga blickar? Nej, nej, så förnuftig som Ni är vacker, så kommer Ni med självbelåtenhet att lyssna på min djupa smärtas ömma klagomål, och jag kommer att tillbringa resten av mitt liv i ljuv förtrollning.

I väntan på en trevlig metempsykos för att ändra mitt kön, vill jag se Er, älska Er och berätta för Er i varje ögonblick. Fram till nu har jag letat igenom allt nöje och jag har inte smakat det; om Ert generösa hjärta vill ha medlidande med mitt, vid min ankomst från den andra världen, kommer jag att smeka det med en ständigt ny vällust; jag skall fostra det i Er segerrika famn och få det att vara för evigt.

I denna ljuva förhoppning spinner jag dagar av siden, och min lycka ökar när jag tänker på Er.

Så rikta Era böner till himlen, vackra markisinna, så att mina önskningar snart kan uppfyllas, lika mycket för Er lycka som för min, som helt och hållet beror på Er för nutiden som för framtiden.

English translation (my own):

Adorable Marquise,
I would not complain of the bizarre usage of your court if all the ladies were as beautiful and as amiable as you. But why must the old and young ladies who come to greet me kiss me? Why do they do it with so much passion? This absurd fury possesses your whole court; the beautiful and ugly ladies have the same rage. I do not know if it is because I look a bit like a man; that being the case, they are quite right, and I wholeheartedly approve of them.

After having traveled the world and admired a thousand times all the masterpieces that embellish nature, I can tell you frankly, were your enemies to die of spite, that it offers nothing to the eyes of mortals as beautiful, as agreeable, or as perfect as you.

Oh, if I were a man, I would fall at your feet, submissive and pining for love; I would spend the days there, I would spend the nights there, to contemplate your divine charms, and to offer you a tender, passionate and faithful heart. As that is not the case, let us stick, incomparable Marquise, to the purest, most confident and firmest friendship. For my part, that is all I can do; but my burning desires are not satisfied. You know your beautiful eyes are the innocent authors of all my ills; they alone can, in an instant, repair their outrage and make me happy by softening them. Would you refuse me, alas, one of your gracious glances? No, no, as sensible as you are beautiful, you will listen with complacency to the tender complaints of my deep pain, and I will spend the rest of my life in sweet enchantment.

While waiting for a pleasant metempsychosis to change my sex, I want to see you, adore you and tell you at every moment. Until now, I have searched through all the pleasure and I have not tasted it; if your generous heart wishes to have pity on mine, upon my arrival from the other world, I will caress it with an ever new volupty; I will foster it in your victorious arms and make it last forever.

In this sweet hope, I spin days of silk, and my happiness increases in thinking of you.

So address your prayers to Heaven, beautiful Marquise, so that my wishes may soon be granted, as much for your happiness as for mine, which depends entirely on you for the present as for the future.


Above: Kristina.


Above: Diane de Joannis de Chateaublanc, Marquise de Ganges.

Kristina's letter to Oliver Cromwell, year 1651 (APOCRYPHAL)

Source:

Lettres secrètes de Christine, Reine de Suède, page 81, published by the Cramer Brothers, 1761


The letter:

MONSIEUR MON FRERE,
Le présent le plus magnifique & le plus noble qu'un grand Prince puisse faire à un Souverain, c'est de lui envoyer son portrait. Ma reconnoissance sera sans bornes & sans fin, puisque vous avez joint à une lettre gracieuse, & remplie d'affection pour moi, l'image fidelle du héros que l'univers admire, & pour lequel j'ai une vénération éclatante.

J'apprends avec une transport de joie, toujours nouveau & toujours plus vif, que les Rois nos freres se sont fait un point d'honneur de m'imiter, & se sont hâtés d'envoyer au protecteur des Rois, des Ambassadeurs pour briguer à l'envi son alliance & demander son amitié.

Je me féliciterai toute ma vie d'avoir donné la premiere un si bel exemple à tant de Monarques, qui se signalent à vous prouver tous les jours combien votre bienveillance leur est nécessaire.

Si l'aveugle fortune, qui se plaît à renverser & à élever tout-à-tout les projets des foibles mortels, & qui en fait sans cesse le jouet de ses caprices, me permet un jour de voir de près votre auguste personne, dont j'admire à present les vertus & les traits, mon ambition sera pleinement satisfaite. Je regarderai cette faveur comme une des plus grandes qu'elle m'ait jamais faite, même en me donnant une couronne.
A Stockholm 1651.

Swedish translation (my own):

Min herre bror,
Den mest magnifika och ädla present som en stor furste kan ge till en suverän är att skicka honom hans porträtt. Min tacksamhet kommer att vara utan gränser och utan slut, eftersom Ni därtill har fäst ett nådigt brev och, fylld av tillgivenhet för mig, den trogna bilden av hjälten som universum beundrar och som jag har en lysande vördnad för.

Jag får veta med glädje, allt nytt och allt livligare, att konungarna, våra bröder, har gjort det till en ära att efterlikna mig, och de har skyndat sig att skicka ambassadörer till konungarnas protektor för att efter behag söka hans allians och be om hans vänskap.

Jag skall felicitera mig själv hela mitt liv till att ha givit det första ett så fint exempel till så många monarker, som signalerar sig själva att bevisa för Er varje dag hur mycket Er välvilja är nödvändig för dem.

Om den blinda fortunen, som njuter av att störta och upphöja svaga dödligas projekt, och som ständigt gör dem till dess nyckers leksak, låter mig en dag se Er höga person på nära håll, vars dygder och egenskaper jag nu beundrar, kommer min ambition att vara helt nöjd. Jag vill betrakta denna tjänst som en av de största den någonsin gjort mig, till och med genom att ge mig en krona.
Stockholm, 1651.

English translation (my own):

My lord brother,
The most magnificent and noble present that a great prince can give to a sovereign is to send him his portrait. My gratitude will be without bounds and without end, as you have attached thereto a gracious letter, and, filled with affection for me, the faithful image of the hero whom the universe admires, and for whom I have a brilliant veneration.

I learn with a transport of joy, ever new and ever more lively, that the kings, our brothers, have made it a point of honour to imitate me, and they have hastened to send to the protector of kings ambassadors to seek at will his alliance and ask for his friendship.

I will congratulate myself all my life on having given the first such a fine example to so many monarchs, who signal themselves to prove to you every day how much your benevolence is necessary to them.

If blind fortune, which delights in overturning and elevating the projects of weak mortals, and which constantly makes them the plaything of her whims, allows me one day to see your august person up close, whose virtues and traits I now admire, my ambition will be fully satisfied. I will regard this favour as one of the greatest she has ever done me, even in giving me a crown.
Stockholm, 1651.


Above: Kristina.


Above: Oliver Cromwell.

Note: In accordance with the nobility's ideals of friendship in the early modern era, kings, queens and other rulers saw themselves as siblings.

Kristina's letter to the Chevalier de Terlon (APOCRYPHAL)

Source:

Lettres secrètes de Christine, Reine de Suède, page 80, published by the Cramer Brothers, 1761


The letter:

MONSIEUR,
Que dites-vous de l'incartade d'Innocente X[I]. Sa Sainteté a lancé une bulle fulminante contre nous autres pauvres hérétiques, & par la même occasion, elle a la bonté de ne pas me reconnoître Reine de Suéde.

Le Nonce a fait afficher à Vienne cette terrible bulle, qui n'effraye pourtant que les enfans; mais l'Empereur l'a fait arracher & brûler. Il a chargé le célébre Contingius de la réfuter promptement.

Pour moi, je suis d'avis de ne pas me remuer un instant pour cette cacade Papale. Je laisse agir l'Empereur. J'aurai quelque jour la satisfaction de timpaniser sa grave Sainteté. En attendant je vis en Reine de Suéde, & me moque des calotins du château Saint-Ange.

Celui qui réfute ce libelle apostolique, cite le Pape Pie III, comme un bon témoignage, lorsque ce saint Pere dit aux Ambassadeurs de Fréderic III, que la Cour de Rome appelloit Roi, celui qui étoit en possession de la Royauté, ou du Royaume, mais Innocent n'est pas si sage.

Swedish translation (my own):

Monsieur,
Vad säger Ni till snedsprånget av Innocentius XI? Hans Helighet har lanserat en fulminerande bulla mot oss stackars kättare, och samtidigt har han vänligheten att inte erkänna mig som Sveriges drottning.

Nuntien har låtit uppvisa denna fruktansvärda bulla i Wien, som dock skrämmer endast barn; men kejsaren lät rycka ner den och bränna den. Han ålade den berömda Contingius att omedelbart vederlägga det.

För min del är jag av den åsikten att jag inte skall röra mig ett ögonblick för detta påvliga bottennapp. Jag låter kejsaren agera. Jag kommer en dag att få tillfredsställelsen att imponera på hans grav helighet. Emellertid lever jag som Sveriges drottning och gör narr av kalottinerna på Castel Sant'Angelo.

Den som motbevisar denna apostoliska förtal citerar påven Pius III som ett gott vittnesbörd när denne helige fader sade till Fredrik III:s ambassadörer, som hovet i Rom kallade konung, han som var i besittning av kungligheten eller av konungariket, men Innocentius är inte så klok.

English translation (my own):

Monsieur,
What do you say to the escapade of Innocent XI? His Holiness has launched a fulminating bull against us poor heretics, and at the same time he has the kindness not to recognise me as Queen of Sweden.

The nuncio has had this terrible bull displayed in Vienna, which, however, frightens only children; but the Emperor had it torn down and burned. He charged the famous Contingius to refute it promptly.

For my part, I am of the opinion that I should not stir myself for a moment for this papal cacade. I am letting the Emperor act. I shall one day have the satisfaction of impressing His grave Holiness. In the meantime, I live as the Queen of Sweden, and make fun of the calotins of the Castel Sant'Angelo.

Whoever refutes this apostolic libel cites Pope Pius III as a good testimony when this Holy Father said to the ambassadors of Frederick III, whom the court of Rome called king, he who was in possession of royalty or of the kingdom, but Innocent is not so wise.


Above: Kristina.

Kristina's letter to Antoine Godeau, Bishop of Grasse (APOCRYPHAL)

Source:

Lettres secrètes de Christine, Reine de Suède, page 74, published by the Cramer Brothers, 1761


The letter:

MONSIEUR GODEAU,
Que direz-vous à présent de Christine? faites la guerre tant que vous voudrez à mon inconstance & à mes sentimens, vous n'aurez pas plus de raison que moi.

Lorsque vous m'écrivîtes pour m'inviter d'embrasser la religion catholique, je me gendarmai contre votre zele indiscret & contre vos pareils, qui ont tous la sotte folie de prosélitisme. Les mêmes motifs n'étoient plus, & j'avois autant de raison pour lors de m'en éloigner, qu'à présent j'en ai, peut-être, pour changer.

Ne croyez point que ce soit par persuasion ou par induction, mais par quelque motif que vous ne concevrez pas de long-tems, & que je vous donne à deviner, si vous le pouvez.

Il ne faut pas toujours vouloir chercher la cause des contrastes frappans qui se trouvent dans la conduite des personnes de mon rang; vous travailleriez en vain; car il est si ordinaire à nous autres grosses têtes de faire de lourdes sotises, qu'on ne devroit jamais nous savoir gré du bien que nous faisons quelquefois par hasard.

Les hommes sont si bêtes, qu'ils croyent aveuglément que la mystérieuse politique nous mene par la main, tandis que nous allons à travers champs pour courir après la folie, & que nous laissons au bord du fossé le sac & les quilles aux aveugles & aux boiteux.

Préparez-vous à rire. J'ai bien d'autres folies en tête. La plus petite est de voir le Pape; puis je ferai un pélérinage à Lorette & à Venise durant le saint carnaval prochain. Imitez-moi, & vous ferez bien. Réjouïssons-nous dans ce bas monde, car nous ne savons pas encore ce qu'on fait dans l'autre.

Swedish translation (my own):

Monsieur Godeau,
Vad skall Ni säga nu om Kristina? Gör krig så mycket Ni vill mot min inkonstans och mina känslor, Ni kommer inte ha mer anledning än jag.

När Ni skrev till mig för att inbjuda mig att omfamna den katolska religionen, garderade jag mig mot Ert indiskreta iver och mot Ert slag, som alla har proselytismens dåraktiga dårskap. Samma motiv fanns inte längre, och jag hade då lika stor anledning att ta avstånd från dem som nu, kanske, att förändra.

Tro inte att det är genom övertalning eller genom induktion, utan av något motiv som Ni inte kommer att tänka på på länge, och som jag ger Er att gissa, om Ni kan.

Det är inte alltid nödvändigt att försöka söka orsaken till de slående kontraster som finns i uppförandet av personer av min rang; Ni skulle arbeta förgäves; ty det är så vanligt att vi storhuvuden begår grova dårskap, att ingen någonsin borde vara oss tacksamma för det goda som vi ibland gör av en slump.

Människor är så dumma att de blint tror att mystisk politik leder oss vid handen, medan vi går över fälten för att jaga galenskapen och lämnar väskan och skyttlarna till de blinda i dikeskanten och till de lama.

Förbered Er på att skratta. Jag har många andra dårskaper i åtanke. Det minsta är att se påven; sedan skall jag göra en pilgrimsfärd till Loreto och till Venedig under nästa heliga Karneval. Imitera mig, och Ni skall göra bra. Låt oss glädjas i denna låga värld, ty vi vet ännu inte vad vi kommer att göra i nästa.

English translation (my own):

Monsieur Godeau,
What will you say now of Kristina? Make war as much as you want against my inconstancy and my feelings, you will have no more reason than I.

When you wrote to me to invite me to embrace the Catholic religion, I guarded myself against your indiscreet zeal and against your kind, who all have the foolish folly of proselytism. The same motives no longer existed, and I had as much reason then to distance myself from them as now I have, perhaps, to change.

Do not believe that it is by persuasion or by induction, but by some motive of which you will not conceive for a long time, and which I give you to guess, if you can.

It is not always necessary to try to seek the cause of the striking contrasts which are found in the conduct of persons of my rank; you would labour in vain; for it is so common for us bigheads to commit gross foolishnesses, that no one should ever be grateful to us for the good that we sometimes do by chance.

Men are so stupid that they blindly believe that mysterious policies leads us by the hand, while we go across the fields to chase after madness, and leave the bag and the skittles to the blind at the edge of the ditch and to the lame.

Prepare yourself to laugh. I have many other follies in mind. The least is to see the Pope; then I will make a pilgrimage to Loreto and to Venice during the next Holy Carnival. Imitate me, and you will do well. Let us rejoice in this low world, for we do not yet know what we will be doing in the next.


Above: Kristina.


Above: Antoine Godeau, Bishop of Grasse.

Kristina's letter to Antonio Pimentel (APOCRYPHAL)

Source:

Lettres secrètes de Christine, Reine de Suède, page 73, published by the Cramer Brothers, 1761


The letter:

MONSIEUR L'AMBASSADEUR,
Vous avez appris sans doute la pompeuse ambassade de Madame la Duchesse de Guebriant en Pologne.

Cette grosse Dame est chargée de conduire à Uladislaus VII la Princesse de Gonzague, que ce Prince a déja épousée par procuration.

C'est une nouveauté de voir une femme Ambassadrice extraordinaire, encore plus d'apprendre qu'elle remplit sa mission avec dignité.

L'Ambassadeur femelle a éxigé les mêmes honneurs qu'on avoit accordés à l'Archiduchesse d'Inspruck, lorsqu'elle conduisit la sœur de l'Empereur Fréderic III, fiancée au Roi de Pologne.

Swedish translation (my own):

Herr ambassadör,
Ni har utan tvekan hört talas om madame la duchesse de Guébriants pompösa ambassad i Polen.

Den här tjocka damen ansvarar för att ta prinsessan av Gonzaga till Władysław VII, som den här fursten redan har gift sig med genom ombud.

Det är en nyhet att se en kvinna som ambassadris extraordinarie, ännu mer att lära sig att hon fullgör sitt uppdrag med värdighet.

Den kvinnliga ambassadrisen bad om samma utmärkelser som tilldelats ärkehertiginnan av Innsbruck, när hon dirigerade kejsar Fredrik III:s syster, trolovad med konungen av Polen.

English translation (my own):

Lord ambassador,
You have no doubt heard of the pompous embassy of Madame la Duchesse de Guébriant in Poland.

This fat lady is in charge of taking the Princess of Gonzaga to Władysław VII, whom this prince has already married by proxy.

It is a novelty to see an woman as ambassadress extraordinary, even more to learn that she fulfills her mission with dignity.

The female ambassadress asked for the same honours which had been granted to the Archduchess of Innsbruck, when she conducted the sister of the Emperor Frederick III, betrothed to the King of Poland.


Above: Kristina.


Above: Antonio Pimentel.

Kristina's letter to Oliver Cromwell (APOCRYPHAL)

Source:

Lettres secrètes de Christine, Reine de Suède, page 70, published by the Cramer Brothers, 1761


The letter:

MONSIEUR MON FRERE,
On doit aux vertus des grands hommes un hommage éclatant & une vénération sans bornes.

Mon Ambassadeur & le sieur de Bregi, diront de vive voix à V. A. R. combien je lui souhaite de prospérités. Après tant de troubles, de fatigues & de dangers que vous avez courus, il est juste que V. A. R. recueille le fruit de ses victoires, & qu'elle goûte à loisir les douceurs du repos; qu'elle fasse renaître l'harmonie & la paix chez un peuple fier, agité sans cesse, que vous avez calmé & rendu heureux.

Il s'étoit plongé pour toujours dans un abyme de maux, & ce Peuple libre cessoit de l'être, si votre bras puissant n'eut écrasé, d'un seul coup, l'hidre effroyable qui secouoit ses cent têtes hideuses, & dont les yeux enflammés & les gueules écumantes vomissoient dans toute l'Isle un poison mortel, & menaçoient de tout dévorer.

Je voudrois qu'il me fût libre d'aller moi-même vous témoigner combien je serois ravie de voir de près le héros du siécle que j'admire.

Swedish translation (my own):

Min herr bror,
Man är skyldig stora mäns dygder en bländande hyllning och gränslös vördnad.

Min ambassadör och monsieur de Brégy kommer att tala om för Ers Kungliga Höghet hur mycket välstånd jag önskar Er. Efter så många bekymmer, trötthet och faror som Ni har genomkört, är det rätt att Ers Kungliga Höghet skördar frukten av Era segrar, och att Ni i lugn och ro smakar vilans sötma; må Ni återställa harmoni och frid till ett stolt folk ständigt upprört, som Ni har lugnat och gjort lyckligt.

De hade för evigt störtat sig i en avgrund av ondska, och detta fria folk skulle ha upphört att vara det om inte Er mäktiga arm med ett enda slag hade krossat den fruktansvärda hydra som skakade sina hundra avskyvärda huvuden och vars eldiga ögon och skummande munnar kräktes över hela ön ett dödligt gift och hotade att sluka allt.

Jag önskar mig jag vore fri att gå och berätta för Er själv hur glad jag skulle bli av att på nära håll se seklets hjälte som jag beundrar.

English translation (my own):

My lord brother,
One owes the virtues of great men a dazzling homage and boundless veneration.

My ambassador and Monsieur de Brégy will tell Your Royal Highness by mouth how much prosperity I wish you. After so many troubles, fatigues and dangers that you have run through, it is right that Your Royal Highness should reap the fruit of your victories, and that you should taste at leisure the sweetness of rest; may you restore harmony and peace to a proud people, constantly agitated, whom you have calmed and made happy.

They had plunged themselves forever into an abyss of evil, and this free people would have ceased to be so if your powerful arm had not crushed, with a single blow, the terrible hydra which shook its hundred hideous heads, and whose fiery eyes and foaming mouths vomited throughout the island a deadly poison and threatened to devour everything.

I would like it if I were free to go and tell you myself how delighted I would be to see up close the hero of the century whom I admire.


Above: Kristina.


Above: Oliver Cromwell.

Sunday, April 23, 2023

Kristina's financial difficulties, the Marquis del Monte snooping around, Kristina's friendship with her/his/their intendant Giovanni Francesco Pezza and (fabricated) indifference to his passing, her/his/their friendship with lady-in-waiting Francesca Landini, her relationship with the Marquis, and Kristina's care for the resulting daughter Mariuccia, during Kristina's 1667 and 1668 stay in Hamburg, from an early posthumous biography, year 1697

Sources:

Histoire des intrigues galantes de la reine Christine de Suede: et de sa cour, pendant son sejour à Rome, pages 44 to 48, by Christian Gottfried Franckenstein, 1697
The history of the intrigues & gallantries of Christina, Queen of Sweden, and of her court whilst she was at Rome faithfully render'd into English from the French original, pages 44 to 48, translated by Philip Hollingworth, 1697 (1927 edition in second link)




Above: Kristina.

The account:

Quoy que la Reine eût reformé à Rome une partie de sa maison comme les pages, les Gentilshommes, & autres Officiers, neantmoins pour marque de grandeur, on payoit toûjours les appointemens du Duc de Pol[i], & de plusieurs grands Officiers de sa chambre. Le Cardinal Azolin qui ne s'étoit pas trop opposé au voyage de la Reine, croyant qu'elle modéreroit par là ses dépenses pour s'aquitter, fut fort surpris d'apprendre ses profusions, & ne pût s'empêcher d'en écrire à sa Majesté, en lui faisant connoître qu'il ne pouvoit plus faire subsister sa maison à Rome, où elle n'envoyoit plus rien, qu'il avoit emprunté ce qu'il avoit pû, mais qu'il n'avoit plus de credit, & qu'on devoit dêja quelques quartiers aux domestiques, qu'il lui demandoit au moins la permission de vendre ses chevaux, & de mettre bas l'ecurie, parce c'étoit la plus grosse dépense. La Reine qui ne manquoit pas de penetration, s'imaginoit neantmoins qu'on ne sçauroit pas sa vie à Rome, à la lecture de lettre elle entra dans des emportemens epouvantables, elle se plaignit qu'elle avoit autant d'espions que de serviteurs, son Medecin fut soupçonné plus que les autres, d'avoir écrit à Rome la vie de sa Maîtresse. Ce pauvre homme paroissant en sa presence, elle lui Sauta au collet, & l'auroit etranglé si on ne le lui eut ôté d'entre les mains; aprés bien des injures elle le chassa de son service, sans lui donner le tems de se justifier: le Marquis Delmonte qui se d'outoit qu'il seroit mis en jeu, eut une extréme curiosité de voir les lettres qui venoient de Rome, il importuna tant la Landini qu'elle se hazarda de les prendre sur la toilette, & même dans les poches de la Reine, quand elle étoit au lit, pour les lui faire lire. Il trouva ce qu'il cherchoit & sçût qu'Azolin étoit informé de tout; ce fut alors qu'il joüa d'adresse, & mit dans ses interêsts tous ceux qui trouvoient leur compte aux profusions de la Reine, parce que chacun la pilloit de son côté. Son Intendant nommé le Pecze que le Cardinal Azolin lui avoit donné comme un homme de probité, & de grande economie, la pria plusieurs fois de recevoir ses comptes, & de moderer ses depenses, mais elle lui disoit toûjours qu'il ne lui rompît point la tête, qu'il la volât plûtôt comme les autres, & qu'il la laissât en repos. Belle economie, & bel ordre dans une Cour comme celle de la Reine qui se piquoit de faire la Philosophe, & qui moralisoit sur toutes choses. Mais son Intendant contre l'ordinaire des gens de cette sorte, lui fut fidele jusques à la mort qui arriva bientôt aprés, dans une petite ville de Brunswick, en retournant à Rome avec la Reine. La Violence des Convulsions au milieu desquelles il expira fit connoître qu'il avoit été empoisonné, & le Marquis Delmonte fut soupçonné d'en être l'auteur, quoy qu'il courut alors un bruit, & qu'on imprima même dans les Gazettes, que la Reine l'avoit fait tuer, mais c'étoit une pure calomnie, elle n'avoit point de haine contre lui, voyant qu'il la servoit bien, mais aussi elle ne fit aucune recherche de cette mort, & même quand elle fut retournée à Rome, le frere de ce malheureux étant venu se jetter à ses pieds, la priant avec pleurs & sanglots de lui faire justice, elle n'en fit que rire, & ne donna pas une parole de consolation à ce pauvre homme.

Quant à la Landini c'étoit une Lingere de Paris qui s'appelloit Fanchon. La Reine étant à Paris la prit à son service, à cause de son caquet, & parce qu'elle étoit assez bien faite, & fort adroite à ce qu'elle faisoit, elle en fit une de ses femmes de chambre, & peu de tems aprés elle la maria à un Italien nommé Landini qui étoit un de ses anspessades, & qui fut un de ceux qui tuérent le Marquis Monaldeschi par son or[d]re. Elle à toûjours depuis servi la Reine, jusqu'à sa mort, & la suivie dans tous ses voyages; son mari étoit resté à Rome pour quelque indisposition, mais le Marquis Delmonte la consola si bien de cette absence, & supplea si efficacement au manquement de l'Anspessade que la Landini devint grosse, ce qui la mit dans la derniere consternation. La Reine qui étoit bonne, & qui compatissoit à la foiblesse du sexe, s'aperçût à sa vuë egarée, & à sa melancolie, qu'il y avoit des remors dans sa conscience, & à force de la questionner, elle apprit la verité de tout, elle lui dit d'avoir bon courage, & de ne se pas desespérer, qu'elle auroit soin d'appaiser son mari, & que puisque l'affaire étoit faite, elle lui pardonnoit, à condition d'être plus sage à l'avenir: mais c'étoit prêcher au desert, car devant, & aprés cet accident, elle s'en donnoit au cœur joye avec le Marquis, & quand elle voyoit la Reine occupée à la Chymie, ou à ecrite des lettres, elle sortoit par la porte du jardin avec un Rinquelet sur la tête, le visage enveloppé comme l'ont les femmes de Hambourg qui ne veulent pas être connues: Le Rinquelet est un voile ou écharpe de serge noire fine qu'on met sur la tête, & qui couvre les epaules & les bras. La Landini ainsi déguisée alloit souvent chez un Perruquier François nommé la fortune, dont la femme tenoit la main à ce manege. C'est là où le Marquis la voyoit, & en obtenoit toutes les faveurs qu'il pouvoit souhaiter, & elle y alla si souvent qu'elle devint grosse, comme nous avons dit, & accoucha avant terme d'une belle fille qui fut baptisée, & appellée Marie.

La Reine la fit elever dans son Palais où elle a toûjours demeuré sous l'aile de sa Mere, jusqu'à la mort de sa Majesté. Cet enfant avoit une belle voix, on lui apprit à chanter, & à joüer des instrumens, à quoy elle reussit tres-bien. Les Vertus lui ont fait meriter l'honneur d'entrer au service de Madame la Duchesse de Hannover, un Prince de Brunswick qui étoit à Rome il y a quelque tems, l'ayant fait ramener en Allemagne. Le Landini qui ne menaçoit sa femme par ses lettres que de meurtre, & de poison, lui pardonna enfin aux instantes prieres de la Reine, qui lui fit du bien pour le dedommager de l'affront que sa femme lui avoit fait.

With modernised spelling:

Quoique la Reine eût réformé à Rome une partie de sa maison, comme les pages, les gentilhommes et autres officiers, néanmoins pour marque de grandeur, on payait toujours les appointements du duc de Poli et de plusieurs grands officiers de sa chambre. Le cardinal Azzolin, qui ne s'était pas trop opposé au voyage de la reine, croyant qu'elle modérerait par là ses dépenses pour s'acquitter, fut fort surpris d'apprendre ses profusions et ne put s'empêcher d'en écrire à Sa Majesté en lui faisant connaître qu'il ne pouvait plus faire subsister sa maison à Rome, où elle n'envoyait plus rien, qu'il avait emprunté ce qu'il avait pu; mais qu'il n'avait plus de crédit et qu'on devait déjà quelques quartiers aux domestiques, qu'il lui demandait au moins la permission de vendre ses chevaux et de mettre bas l'écurie, parce c'était la plus grosse dépense.

La reine, qui ne manquait pas de pénétration, s'imaginait néanmoins qu'on ne saurait pas sa vie à Rome. A la lecture de lettre, elle entra dans des emportements épouvantables. Elle se plaignit qu'elle avait autant d'épions que de serviteurs. Son médecin fut soupçonné, plus que les autres, d'avair écrit à Rome la vie de sa maîtresse. Ce pauvre homme paraissant en sa présence, elle lui sauta au collet et l'aurait étranglé si on ne le lui eut ôté d'entre les mains; après bien des injures, elle le chassa de son service, sans lui donner le temps de se justifier.

Le marquis del Monte, qui se doutait qu'il serait mis en jeu, eut une extrême curiosité de voir les lettres qui venaient de Rome. Il importuna tant la Landini qu'elle se hasarda de les prendre sur la toilette et même dans les poches de la reine, quand elle était au lit, pour les lui faire lire. Il trouva ce qu'il cherchait et sut qu'Azzolin était informé de tout; ce fut alors qu'il joua d'adresse et mit dans ses intérêts tous ceux qui trouvaient leur compte aux profusions de la reine, parce que chacun la pillait de son côté. Son intendant, nommé le Pezza, que le cardinal Azzolin lui avait donné comme un homme de probité et de grande économie, la pria plusieurs fois de recevoir ses comptes et de modérer ses dépenses, mais elle lui disait toujours qu'il ne lui rompît point la tête, qu'il la volât plutôt comme les autres, et qu'il la laissât en repos.

Belle économie et bel ordre dans une Cour comme celle de la reine, qui se piquait de faire la philosophe et qui moralisait sur toutes choses. Mais son intendant, contre l'ordinaire des gens de cette sorte, lui fut fidèle jusqu'à la mort, qui arriva bientôt après dans une petite ville de Brunswick, en retournant à Rome avec la reine. La violence des convulsions, au milieu desquelles il expira, fit connaître qu'il avait été empoisonné, et le marquis del Monte fut soupçonné d'en être l'auteur, quoiqu'il courut alors un bruit, et qu'on imprima même dans les gazettes que la reine l'avait fait tuer; mais c'était une pure calomnie. Elle n'avait point de haine contre lui, voyant qu'il la servait bien, mais aussi elle ne fit aucune recherche de cette mort; et même quand elle fut retournée à Rome, le frère de ce malheureux étant venu se jetter à ses pieds, la priant avec pleurs et sanglots de lui faire justice, elle n'en fit que rire et ne donna pas une parole de consolation à ce pauvre homme.

Quant à la Landini, c'était une lingère de Paris qui s'appellait Fanchon. La reine étant à Paris la prit à son service à cause de son caquet, et parce qu'elle était assez bien-faite et fort adroite à ce qu'elle faisait, elle en fit une de ses femmes de chambre; et peu de temps après, elle la maria à un Italien nommé Landini, qui était un de ses anspessades et qui fut un de ceux qui tuèrent le marquis Monaldeschi par son ordre.

Elle a toujours depuis servi la reine jusqu'à sa mort et la suivie dans tous ses voyages. Son mari était resté à Rome pour quelque indisposition, mais le marquis del Monte la consola si bien de cette absence et supplea si efficacement au manquement de l'anspessade que la Landini devint grosse, ce qui la mit dans la dernière consternation. La reine, qui était bonne et qui compatissait à la faiblesse du sexe, s'aperçut à sa vue égarée et à sa mélancolie qu'il y avait des remors dans sa conscience; et, à force de la questionner, elle apprit la vérité de tout. Elle lui dit d'avoir bon courage et de ne se pas désespérer, qu'elle aurait soin d'appaiser son mari, et que, puisque l'affaire était faite, elle lui pardonnait, à condition d'être plus sage à l'avenir.

Mais c'était prêcher au desert, car devant et après cet accident, elle s'en donnait au cœur joie avec le marquis, et quand elle voyait la reine occupée à la chimie ou à écrite des lettres, elle sortait par la porte du jardin avec un rinquelet sur la tête, le visage enveloppé comme l'ont les femmes de Hambourg, qui ne veulent pas être connues. Le rinquelet est un voile ou écharpe de serge noire fine qu'on met sur la tête et qui couvre les épaules et les bras. La Landini, ainsi déguisée, allait souvent chez un perruquier français nommé La Fortune, dont la femme tenait la main à ce manège. C'est là où le marquis la voyait et en obtenait toutes les faveurs qu'il pouvait souhaiter, et elle y alla si souvent qu'elle devint grosse, comme nous avons dit, et accoucha avant terme d'une belle fille qui fut baptisée et appellée Marie.

La reine la fit élever dans son palais, où elle a toujours demeuré sous l'aile de sa mère, jusqu'à la mort de Sa Majesté. Cet enfant avait une belle voix; on lui apprit à chanter et à jouer des instruments, à quoi elle réussit très bien. Les vertus lui ont fait mériter l'honneur d'entrer au service de Madame la duchesse de Hanovre, un prince de Brunswick qui était à Rome il y a quelque temps, l'ayant fait ramener en Allemagne.

Le Landini, qui ne menaçait sa femme par ses lettres que de meurtre et de poison, lui pardonna enfin aux instantes prières de la reine, qui lui fit du bien pour le dédommager de l'affront que sa femme lui avait fait.

Swedish translation (my own):

Även om drottningen hade reformerat en del av sitt hushåll i Rom, såsom pages, herrarna och andra officerare, betalades ändå lönerna till hertig de Poli och flera stora officerare i hennes kammare, som ett tecken på storhet. Kardinal Azzolino, som inte hade protesterat alltför mycket mot drottningens resa, ty han trodde att hon därigenom skulle moderera sina utgifter för att betala dem, blev mycket förvånad över att höra om hennes överflöd och kunde inte avstå från att skriva om dem till Hennes Majestät genom att låta honom veta att han inte längre kunde underhålla hennes hushåll i Rom, dit hon inte längre skickade något, och att han hade lånat vad han kunde; men att han inte hade mer kredit och att man redan var skyldig en del till tjänstefolket, att han åtminstone bad henne om lov att sälja sina hästar och att dra ner stallet, ty det var den största utgiften.

Drottningen, som inte saknade insikt, inbillade sig ändå att ingen skulle känna till hennes liv i Rom. När hon läste brevet flög hon in i ett fruktansvärt utbrott. Hon klagade över att hon hade lika många spioner som tjänare. Hennes läkare misstänktes, mer än de andra, för att ha skrivit till Rom om hans härskarinnas liv. När denne stackars man dök upp i hennes närvaro, hoppade hon på hans krage och skulle ha strypt honom om han inte blivit tagen ur hennes händer; efter många förolämpningar drev hon honom från sin tjänst, utan att ge honom tid att rättfärdiga sig.

Markisen del Monte, som misstänkte att han skulle vara inblandad, var oerhört nyfiken på att se breven som kom från Rom. Han störde Landini så mycket att hon vågade ta dem från toaletten och till och med från drottningens fickor, när hon låg i sängen, för att få dem upplästa för henne. Han fann vad han letade efter och visste att Azzolino var informerad om allt; det var då som han spelade på skicklighet och gynnade alla dem som tjänade på drottningens överflöd, eftersom var och en plundrade henne på sin sida. Hennes intendent, som hette Pezza, som kardinal Azzolino hade givit henne som en man med hederlighet och stor ekonomi, bad henne flera gånger att få hans räkenskaper och moderera sina utgifter, men hon sade alltid till honom att han inte skulle störa henne om det, att han ville hellre stjäla den som de andra, och att han måtte låta bli med att tala om det.

Fin ekonomi och fin ordning i ett hov som drottningens, som var stolt över att spela filosof och moralisera över allt. Men hennes intendent, i motsats till de vanliga människorna av detta slag, var henne trogen till sin död, vilket skedde strax efter i en liten stad i Braunschweig, när han återvände till Rom med drottningen. Krampernas våld, mitt i vilka han förföll, gjorde det känt att han hade blivit förgiftad, och markisen del Monte misstänktes vara författaren, fastän det då fanns ett rykte, och det trycktes till och med i tidningarna att drottningen låtit döda honom; men det var rent förtal. Hon hade inget hat mot honom, eftersom han tjänade henne väl, men hon gjorde inte heller någon utredning om detta dödsfall; och till och med när hon hade återvänt till Rom, då brodern till denne olycklige mannen kom och kastade sig för hennes fötter och bad henne med tårar och snyftningar att hon skulle göra honom rättvisa, skrattade hon bara åt honom och gav inte ett ord till tröst till stackars mannen.

När det gäller Landini var hon en sömmerska från Paris vid namn Fanchon. Drottningen, som var i Paris, tog henne i sin tjänst på grund av hennes prat, och eftersom hon var ganska välformad och mycket skicklig i vad hon gjorde, gjorde hon henne till en av sina kammarpigor; och kort därefter gifte hon henne med en italienare vid namn Landini, som var en av hennes anspessader och som var en av dem som dödade markisen Monaldeschi på hennes order.

Sedan dess tjänade hon alltid drottningen fram till sin död och följde henne på alla hennes resor. Hennes man hade stannat kvar i Rom på grund av något missnöje, men markisen del Monte tröstade henne så väl för denna frånvaro och kompenserade avsaknaden av anspessad så effektivt att Landini blev havandes, vilket satte henne i den största bestörtning. Drottningen, som var godmodig och som hade medlidande med sitt köns svaghet, uppfattade genom sin vilda blick och sin melankoli att det fanns ånger i hennes samvete; och genom att inte fråga henne fick hon veta sanningen om allt. Hon sade till henne att ha gott mod och inte misströsta, att hon skulle se till att blidka sin man, och att hon, när affären var gjord, skulle förlåta henne, på villkor att hon skulle bli klokare i framtiden.

Men det var att predika i öknen, ty före och efter denna olycka njöt hon av markisen till fullo, och när hon såg drottningen sysselsatt med kemi eller att skriva brev, gick hon ut genom trädgårdsdörren med en rinquelet på huvudet, hennes ansikte lindat som hos kvinnorna i Hamburg, som inte vill bli kända. En rinquelet är en slöja eller halsduk av fin svart serge som sätts på huvudet och täcker axlar och armar. Landini, så förklädd, gick ofta till en fransk perukmakare vid namn La Fortune, vars fru höll handen i detta trick. Det var där markisen såg henne och fick alla tjänster han kunde önska sig, och hon gick dit så ofta att hon blev havande, som vi har sagt, och hon födde i förtid en vacker dotter som blev döpt och kallad Maria.

Drottningen lät uppfostra henne i sitt palats, där hon alltid stannade, under sin mors vingar, till Hennes Majestäts död. Detta barn hade en vacker röst; hon fick lära sig att sjunga och spela instrument, vilket hon lyckades mycket bra med. Dessa dygder gav henne äran att träda i tjänst hos madam hertiginnan av Hannover, och en prins av Braunschweig, som var i Rom för en tid sedan, har fört henne tillbaka till Tyskland.

Landini, som genom sina brev endast hotade sin hustru med mord och gift, förlät henne slutligen på drottningens uppriktiga bön, som gjorde honom gott att kompensera honom för den kränkning hans hustru hade gjort honom.

English translation (by Hollingworth):

Although the Queen had Reform'd one part of her House at Rome, as that of her Pages, Gentlemen, and other Officers, yet for the sake of her Grandeur, the Salaries of the Duke of Poli and other great Officers of her Chamber, were constantly paid. Cardinal Azzolini, who had not been much against the Queen's Journey, believing she would have moderated her Expences, and by it have clear'd her self out of Debt; being very much surpriz'd to hear of the Queen's profuse way of Living, could not forbear Writing to her Majesty, and giving her to understand that he could not support her House at Rome, whither she sent nothing since her Departure from thence; That he had Borrow'd what Money he was able, and had no further Credit; And that there was a considerable Sum owing to her Domesticks for Wages; That he desir'd she would at least give him permission to put off her Stables, and sell the Horses, because this was of very great Expence to her there. The Queen who wanted not a quick Apprehension in other things, did not believe that the Life she lead Abroad, had been so well known at Rome, and upon the reading this Letter, fell into a very great and fearful transport of Passion. She complain'd, that she had as many Spies about her as she had Servants; and her Physician was suspected to have written an Account of his Mistress's Actions to Rome. The poor Man was sent for into her Presence, and she took him by the Collar and would have Strangled him, if he had not been Rescued out of her Hands; and after a Thousand injurious Reproaches, she turn'd him out of her Service, without giving him leave to Justifie himself. The Marquiss Del Monte doubting lest he should also be taken to Task, had an extraordinary Curiosity to see the Letters which came from Rome, and importun'd Laudini, a she Favourite of the Queen's so much, that she ventured to take some of them out of her Toilet, and others out of her Pocket when she was in Bed. By this means he found what he sought for, and knew that Azzolini was inform'd of all. From thenceforward he therefore took all those into his Interests who made their Advantage of the Queen's Extravagance; for indeed, almost every one Pillag'd her, and was for catching at what he could for himself. But her Intendant, whose name was Pezze, whom the Cardinal had recommended as a man of Integrity and great skill in the management of Houshold Affairs, did very often beseech her to look into his Accounts, and to moderate her Expences: But she always told him she would never Quarrel with him, and that she had rather trust him than any other, and desir'd him not to trouble her with his Books. This was fine Oeconomy and excellent Order in a Queen's Court, who pretended her self a Philosopher, and Moraliz'd upon all things. But for all this, the Intendant or Steward, contrary to the usual and general Practice and Principles of those of his Profession, was Faithful to her even to his Death, which happened to him not long after in a small Village in Brunswick, as he was returning with the Queen for Rome. The violence of the Convulsions, in which he Expired, did apparently demonstrate that he was Poyson'd, and the Marquiss was supposed to be the Author; though it was nois'd Abroad at that time and Printed in some Gazetts, that the Queen had caused him to be Kill'd, which I am apt to believe, was meer Calumny, for she could have no Hatred against him, seeing he serv'd her very well. Yet she never made any Enquiries into the manner of his Death; and after she was come back to Rome, when the Brother of this Unhappy Person, came to throw himself at her Feet, and to beg Justice of her with Tears and Sighs, she did nothing but Laugh, and gave not so much as one word of Comfort to the poor Man.

As for Laudini, she had been a Sempstress at Paris, and her Name was Fanchon. The Queen being at Paris, took her into her Service for her Talkativeness, and because she was tolerably Handsome, and very Handy in whatever she did. Her Majesty made her one of the Women of her Chamber, and a little after Married her to an Italian called Landini, who was one of her Auspessades, and one of them who Kill'd the Marquiss Monaldeschi by her Order. She serv'd the Queen to her dying day, and follow'd her in all her Travels. Her Husband stay'd at Rome by reason of some Indisposition; but the Marquiss did so well Comfort her in his Absence, and so efficaciously supposed the want of the Auspessade, that Landini became big with Child, which put her into a terrible Consternation.

But the Queen who was good Natur'd and pitied the weakness of those of her Sex, perceived by her Countenance and Melancholy Behaviour, that she had some Trouble upon her Spirits, and by the force of Questions understanding the Truth of the whole Matter, she bid her be of good Courage, and not Despair, for she would take care to Pacifie her Husband. And since the thing was done, she Pardon'd her upon the condition she would be wiser for the time to come. But alas, she Preach'd to an hardened Impenitent, for both before and after this Accident, she gave her self intirely up to the Embraces of the Marquiss.

For whenever she saw the Queen busie in her Chymistry, or in writing Letters, she would go out at the Garden Gate to her Gallant, with a Rinquelet upon her Head, and her Face cover'd like the Women of Hamburgh when they have no mind to be known. A Rinquelet is a kind of Veil, made of fine black Serge, which being put over the Head, covers both the Arms and Shoulders. L[a]udini went often thus Disguis'd to a French Perriwig Makers, called La Fortune, whose Wife was the Manager of their Intrigue. 'Twas there the Marquiss us'd to meet her, and obtain all the Favours he could wish for; but she went so often that at last she became Big, as I have been saying, and came somewhat before her time, being brought to Bed of a pretty Female Child, which was Baptized and Named Mary. This the Queen took and bred up in her Palace, and there she always lived under her Mother's Wing, till her Majesties Death. The Child having a fine Voice, as she grew up, was taught to Sing and Play on divers Instruments, and became very skilful in Musick, insomuch, that one of the Princes of Brunswick, who Resided for some time at Rome, immediately after the Queen's Death, carried her back into Germany, where she had the Honour of being admitted into the Service of the Dutchess of Hanouer, by means of these Qualifications.

As for Landini, the Husband, who threatned his Wife by Letters, with nothing less than Murder and Poyson, at last did Pardon her, through the instant Prayers and intreaties of the Queen, who also gave him wherewithal to make Attonement for the Injury and Affront his Wife had done him.

With modernised spelling and punctuation for easier reading:

Although the Queen had reformed one part of her house at Rome, as that of her pages, gentlemen and other officers, yet for the sake of her grandeur, the salaries of the Duke of Poli and other great officers of her chamber were constantly paid. Cardinal Azzolini, who had not been much against the Queen's journey, believing she would have moderated her expenses and by it have cleared herself out of debt, being very much surprised to hear of the Queen's profuse way of living, could not forbear writing to Her Majesty and giving her to understand that he could not support her house at Rome, whither she sent nothing since her departure from thence; that he had borrowed what money he was able and had no further credit; and that there was a considerable sum owing to her domestics for wages. That he desired she would at least give him permission to put off her stables and sell the horses, because this was of very great expense to her there.

The Queen, who wanted not a quick apprehension in other things, did not believe that the life she lead abroad had been so well known at Rome, and, upon the reading this letter, fell into a very great and fearful transport of passion. She complained that she had as many spies about her as she had servants; and her physician was suspected to have written an account of his mistress's actions to Rome. The poor man was sent for into her presence, and she took him by the collar and would have strangled him if he had not been rescued out of her hands; and, after a thousand injurious reproaches, she turned him out of her service without giving him leave to justify himself.

The Marquis del Monte, doubting lest he should also be taken to task, had an extraordinary curiosity to see the letters which came from Rome and importuned Landini, a she-favourite of the Queen's, so much that she ventured to take some of them out of her toilette and others out of her pocket when she was in bed. By this means, he found what he sought for and knew that Azzolini was informed of all. From thenceforward, he therefore took all those into his Interests who made their advantage of the Queen's extravagance; for, indeed, almost everyone pillaged her, and was for catching at what he could for himself. But her intendant, whose name was Pezza, whom the Cardinal had recommended as a man of integrity and great skill in the management of household affairs, did very often beseech her to look into his accounts and to moderate her expences, but she always told him she would never quarrel with him, and that she had rather trust him than any other, and desired him not to trouble her with his books.

This was fine economy and excellent order in a Queen's court, who pretended herself a philosopher and moralised upon all things. But for all this, the intendant or steward, contrary to the usual and general practice and principles of those of his profession, was faithful to her even to his death, which happened to him not long after in a small village in Brunswick, as he was returning with the Queen for Rome. The violence of the convulsions in which he expired did apparently demonstrate that he was poisoned, and the Marquis was supposed to be the author; though it was noised abroad at that time and printed in some gazettes that the Queen had caused him to be killed, which I am apt to believe was mere calumny, for she could have no hatred against him, seeing he served her very well. Yet she never made any enquiries into the manner of his death; and after she was come back to Rome, when the brother of this unhappy person came to throw himself at her feet and to beg justice of her with tears and sighs, she did nothing but laugh and gave not so much as one word of comfort to the poor man.

As for Landini, she had been a seamstress at Paris, and her name was Fanchon. The Queen, being at Paris, took her into her service for her talkativeness, and because she was tolerably handsome and very handy in whatever she did, Her Majesty made her one of the women of her chamber; and a little after married her to an Italian called Landini, who was one of her anspessades and one of them who killed the Marquis Monaldeschi by her order.

She served the Queen to her dying day and followed her in all her travels. Her husband stayed at Rome by reason of some indisposition, but the Marquis did so well comfort her in his absence and so efficaciously supposed the want of the anspessade that Landini became big with child, which put her into a terrible consternation.

But the Queen, who was good-natured and pitied the weakness of those of her sex, perceived by her countenance and melancholy behaviour, that [she] had some trouble upon her spirits, and by the force of questions understanding the truth of the whole matter, she bid her be of good courage and not despair, for she would take care to pacify her husband. And since the thing was done, she pardoned her upon the condition she would be wiser for the time to come.

But alas, she preached to an hardened impenitent, for, both before and after this accident, she gave herself entirely up to the embraces of the Marquis. For, whenever she saw the Queen busy in her chemistry or in writing letters, she would go out at the garden gate to her gallant, with a rinquelet upon her head and her face covered like the women of Hamburg when they have no mind to be known. A Rinquelet is a kind of veil made of fine black serge, which, being put over the head, covers both the arms and shoulders. Landini went often thus disguised to a French perriwig maker's, called La Fortune, whose wife was the manager of their intrigue. 'Twas there the Marquis used to meet her and obtain all the favours he could wish for; but she went so often that at last she became big, as I have been saying, and came somewhat before her time, being brought to bed of a pretty female child, which was baptised and named Mary.

This the Queen took and bred up in her palace, and there she always lived, under her mother's wing, till Her Majesty's death. The child having a fine voice, as she grew up, was taught to sing and play on diverse instruments and became very skillful in music, insomuch that one of the Princes of Brunswick, who resided for some time at Rome, immediately after the Queen's death, carried her back into Germany, where she had the honour of being admitted into the service of the Duchess of Hanover, by means of these qualifications.

As for Landini the husband, who threatened his wife by letters with nothing less than murder and poison, at last did pardon her, through the instant prayers and entreaties of the Queen, who also gave him wherewithal to make atonement for the injury and affront his wife had done him.

English translation (my own):

Although the Queen had reformed a part of her household in Rome, such as the pages, the gentlemen and other officers, nevertheless, as a mark of greatness, the salaries of the Duke de Poli and of several great officers of her chamber were still paid. Cardinal Azzolino, who had not objected too much to the Queen's journey, believing that she would thereby moderate her expenses in order to discharge them, was greatly surprised to learn of her profusions and could not refrain from writing about them to Her Majesty by letting him know that he could no longer maintain her household in Rome, where she no longer sent anything, and that he had borrowed what he could; but that he had no more credit and that one already owed some quarters to the servants, that he at least asked her for permission to sell her horses and to pull down the stable, because that was the biggest expense.

The Queen, who did not lack insight, nevertheless imagined that no one would know of her life in Rome. Upon reading the letter, she flew into a frightful outburst. She complained that she had as many spies as servants. Her physician was suspected, more than the others, of having written to Rome about the life of his mistress. When this poor man appeared in her presence, she leapt at his collar and would have strangled him if he had not been taken from her hands; after many insults, she drove him from her service, without giving him time to justify himself.

The Marquis del Monte, who suspected that he would be involved, was extremely curious to see the letters which came from Rome. He bothered Landini so much that she ventured to take them from the toilette and even from the Queen's pockets, when she was in bed, to have them read to her. He found what he was looking for and knew that Azzolino was informed of everything; it was then that he played on skill and favoured all those who profited from the Queen's profusions, because each plundered her on his side. Her intendant, named Pezza, whom Cardinal Azzolino had given to her as a man of probity and great economy, begged her several times to receive his accounts and to moderate her expenses, but she always told him that not to bother her about it, that he would rather steal it like the others, and that he leave it alone.

Fine economy and fine order in a court like that of the Queen, who prided herself on playing the philosopher and moralising on all things. But her intendant, contrary to the usual people of this sort, was faithful to her until his death, which happened soon after in a little town of Brunswick, on returning to Rome with the Queen. The violence of the convulsions, in the midst of which he expired, made it known that he had been poisoned, and the Marquis del Monte was suspected of being the author, although there was then a rumour, and it was even printed in  the gazettes, that the Queen had caused him to be killed; but it was pure calumny. She had no hatred against him, seeing that he served her well, but also she made no investigation into this death; and even when she had returned to Rome, the brother of this unfortunate man having come and thrown himself at her feet, begging her with tears and sobs to do him justice, she only laughed at him and did not give one word of consolation to the poor man.

As for Landini, she was a seamstress from Paris named Fanchon. The Queen, being in Paris, took her into her service because of her chatter, and because she was rather well-formed and very skillful in what she did, she made her one of her chambermaids; and shortly afterwards, she married her to an Italian named Landini, who was one of her anspessades and who was one of those who killed the Marquis Monaldeschi by her order.

Since then, she always served the Queen until her death and followed her on all her travels. Her husband had remained in Rome due to some indisposition, but the Marquis del Monte consoled her so well for this absence and made up for the lack of the anspessade so effectively that Landini became pregnant, which put her in the greatest consternation. The Queen, who was good and who had compassion for the weakness of her sex, perceived by her wild look and her melancholy that there was remorse in her conscience; and, by dint of questioning her, she learned the truth of everything. She told her to have good courage and not to despair, that she would take care to appease her husband, and that, as the deal was done, she would forgive her, on condition that she be wiser in future.

But it was preaching in the desert, because before and after this accident, she enjoyed the Marquis to her heart's content, and when she saw the Queen occupied with chemistry or writing letters, she went out by the garden door with a rinquelet on the head, her face wrapped like those of the women of Hamburg, who do not want to be known. The rinquelet is a veil or scarf of fine black serge that is put on the head and covers the shoulders and arms. Landini, thus disguised, often went to a French wigmaker named La Fortune, whose wife held the hand in this trick. It was there where the Marquis saw her and obtained all the favours he could wish for, and she went there so often that she became pregnant, as we have said, and she gave birth prematurely to a beautiful daughter, who was baptised and called Maria.

The Queen had her brought up in her palazzo, where she always remained, under her mother's wing, until Her Majesty's death. This child had a beautiful voice; she was taught to sing and play instruments, at which she succeeded very well. These virtues earned her the honour of entering the service of Madame the Duchess of Hanover, and a Prince of Brunswick, who was in Rome some time ago, has brought her back to Germany.

Landini, who only threatened his wife by his letters with murder and poison, finally forgave her at the earnest entreaties of the Queen, who did him good to compensate him for the affront his wife had done him.

Notes: Dr. Cesare Macchiati served as Kristina's physician from 1655 until his death on June 3, 1675. It is known from Bildt's research that Kristina fired the barber surgeon five times.

Giovanni Francesco Pezza did indeed die during the return journey to Rome in 1668.

Francesca Landini, née Portui, was one of Kristina's ladies-in-waiting and was married in Hamburg to Francesco Landini, who was the captain of Kristina's guards. She was one of the few women Kristina ever showed any kind of personal interest in.

Maria Landini was indeed raised in Kristina's household and grew up being trained in music and singing. She was indeed Francesca's daughter by the Marquis del Monte and was born in Hamburg in 1668, although the exact date of her birth has been lost to history. She was nicknamed Mariuccia, and there are records that by the late 1680s she was regularly performing in private concerts at Kristina's court, where she often sang together with Kristina's other favourite singer, Angelica Giorgina Voglia.

After Kristina's death in 1689, Mariuccia went to Germany and entered the service of Sophia Charlotte of Hanover. In 1695 she married an actor called Chateauneuf and sometimes was known as Landini di Chateauneuf or Castelnovo. They had three children: Ferdinando, Francesca and Caterina. Mariuccia was active in the Italian opera houses from 1698, when she was in the service of the Duke of Mantua. She also appeared in Venice, Genoa, Casale Monferrato, Livorno, Modena and Bologna before moving to Vienna in 1710, where she became the prima donna of Emperor Karl VI's court theater, and she became a soprano opera singer at the imperial court there from 1711 until her death in 1722. She created numerous soprano roles in operas and oratorios by Fux, Caldara and Francesco Bartolomeo Conti, the latter of whom was her second husband, married in 1714. Mariuccia was reputedly the highest paid musician in Vienna at that time.