Friday, April 14, 2023

Jean-Louis Guez de Balzac's letter to Kristina, dated March 15/25 (New Style), 1652

Sources:

Œuvres de Balzac, tome I, pages 1024 to 1026, published by Louis Billaine, 1665


Mémoires concernant Christine, volume 1, pages 257 to 258, Johan Arckenholtz, 1751


The letter:

MADAME,
La Province où je fais ma demeure, ayant esté depuis six mois le Theatre de la guerre, j'ay eû de ma part du desordre, quoy que le mal ne soit pas venu jusques à moy. Le seul bruit des armes avoit si fort espouvanté mes pauvres Muses, qu'il n'y avoit point de moyen de les rasseurer, & voicy la premiere fois que je les ay trouvées en estat de se presenter devant vostre Majesté. Ie me sers donc de cét intervalle de serenité, pour vous dire, MADAME, que dans le tumulte de la Tempeste, ni elles ni moy n'estions capables d'aucun commerce raisonnable, & que nous ne nous entendions pas, quand nous voulions parler ensemble. Sans cette fatale necessité, qui faisant taire les loix, a bien pû estre cause de mon silence, il y a long-temps que j'aurois rendu à V. M. les remerciemens que je luy dois, outre les hommages que je pense luy devoir avec tous ceux qui ont acquis quelque nom dans la profession des Lettres. Il y en a qui sont morts en vostre Cour, dont la memoire m'est saincte. Il y en a qui y vivent encore, dont les interests me sont aussi chers que les miens propres. Et je m'imagine, MADAME, par vn sentiment de gratitude qui n'est pas commun, que j'ay receû les faveurs que V. M. leur a faites; il me semble qu'elle m'a choisi, lors qu'elle les a appellez. I'ay quelque opinion qu'elle a eu dessein de m'obliger en la personne de M. Descartes, & de M. de Saumaise. Pour le moins, est-il bien vray que, nouvellement, d'vne mesme CHAISNE, elle a fait & lié deux prisonniers. Car, en effet, MADAME, je ne pretends pas vous avoir moins d'obligation que mon Ami, de cette precieuse marque de vostre bonté, & vous voulez bien que j'en tire vne consequence qui ne m'est pas desavantageuse. Par là, vous me rendez plus glorieux que tous les Rois du Monde ne me sçauroient rendre riche. Mettant à si haut prix la seule presentation de mes Vers, de quelle valeur me laissez-vous croire que sont les Vers mesmes; les ayant si magnifiquement receûs, quelles vanité ne me donnez-vous point de les avoir faits? Ie ne serois pas pourtant bien asseuré de ce que je dis, & je me desfierois tousjours du merite de mon Livre, si je considerois seulement la liberalité de vostre ame. Mais sçachant, MADAME, que vous n'estes pas moins intelligente que vous estes liberale, je ne puis que je ne tire encore plus de gloire de vostre jugement, que de vostre don. Quel moyen de trouver mauvaise vne Musique que vostre Majesté a trouvée bonne; qui a contenté je ne dis pas des oreilles si difficiles, & si delicates, mais si justes & si sçavantes que les vostres; à qui le moindre defaut de l'Art, le moindre faux ton donne de la peine? Vn Prince Romain, ayant ouï-dire à quelqu'vn de sa Cour, qu'il y avoit d'excellens Poëtes à Rome, luy respondit, QV'IL N'EN CROIOIT RIEN, PARCE QVE S'IL Y EN EUST EV, ILS SE FVSSENT FAIT CONNOISTRE A LVY, ET QVE LES BONS POETES NE POVRROIENT PAS IGNORER QV'IL FAVORISOIT MESME LES MAVVAIS. Sans doute, MADAME, vous ne me permettriez pas de prendre pour moy ce dernier mot; m'ayant eslevé si haut, ce seroit vne humilité hors de saison de penser si bassement de moy-mesme, & je n'oserois me mettre au nombre de ces indignes favorisez, apres les choses que V. M. m'a fait escrire par son Secretaire, & par M. Vossius. Il n'y a point d'apparence qu'elle me trompe, & beaucoup moins que je l'aye trompée. Elle est trop sincere, & je ne suis pas assez fin. Iamais Poltron ne passa pour Brave, dans l'esprit du feu Roy vostre Pere; Iamais il n'estima par caprice & sans connoissance. Et vostre Majesté n'estant pas moins esclairée que luy, dans le discernement des hommes & des merites, pourquoy ne croiray-je pas, sur sa parole, que je suis Poëte? Ie suis fondé en titre, & j'ay vn droit qui ne se peut disputer, ayant vostre Approbation. Aussi, MADAME, je ne desire rien davantage. Ie la prefere à tous les lauriers que l'Empereur donne en Allemagne aux Versificateurs qu'il erige en Poëtes; les plus souvent sans prendre l'advis des Muses, & sans appeller Apollon en son Conseil. Puisque j'ay esté loüé de la bouche de CHRISTINE, je n'envie ni à Claudien sa Statuë, ni à Petrarque son couronnement. La vertu du Monde la plus ambitieuse & la plus affamée de loüange, borneroit par là ses pretentions, & rempliroit son avidité. Mais, MADAME, que produira, cependant, ma gratitude? Vostre Majesté m'a donné de la gloire, & je ne puis luy rendre que des souhaits. Ce sera Dieu qui m'acquitera envers elle en benissant mes souhaits, & versant sur Elle ses graces à pleines mains. Ie le prie de tout mon cœur de la conserver pour la felicité de ses peuples, pour l'honneur de nostre Siecle, & pour l'exemple des autres Princes. Ie suis,
MADAME,
De Vostre Majesté,
Tres-humble, tres-obeïssant &
tres-passionnée serviteur BALZAC.
De Balzac, ce XXV. Mars, MDCLII.

Si j'apprens, MADAME, que le Socrate que je vous envoye, ait plû à V. M. je prendray la hardiesse de luy addresser vn certain Aristippe, qui, à mon advis, ne luy desplaira pas.

With modernised spelling:

Madame,
La province où je fais ma demeure ayant été depuis six mois le théâtre de la guerre, j'ai eu de ma part du désordre, quoi que le mal ne soit pas venu jusqu'à moi. Le seul bruit des armes avait si fort épouvanté mes pauvres Muses qu'il n'y avait point de moyen de les rassurer, et voici la première fois que je les ai trouvées en état de se présenter devant Votre Majesté. Je me sers donc de cet intervalle de sérénité pour vous dire, Madame, que dans le tumulte de la tempête, ni elles ni moi n'étions capables d'aucun commerce raisonnable, et que nous ne nous entendions pas quand nous voulions parler ensemble. Sans cette fatale nécessité qui faisant taire les lois a bien pu être cause de mon silence, il y a longtemps que j'aurais rendu à Votre Majesté les remerciements que je lui dois, outre les hommages que je pense lui devoir avec tous ceux qui ont acquis quelque nom dans la profession des lettres.

Il y en a qui sont morts en votre Cour, dont la mémoire m'est sainte. Il y en a qui y vivent encore, dont les intérêts me sont aussi chers que les miens propres. Et je m'imagine, Madame, par un sentiment de gratitude qui n'est pas commun, que j'ai reçu les faveurs que Votre Majesté leur a faites; il me semble qu'elle m'a choisi lorsqu'elle les a appellés. J'ai quelque opinion qu'elle a eu dessein de m'obliger en la personne de M. Descartes et de M. de Saumaise. Pour le moins, est-il bien vrai que nouvellement, d'une même chaîne, elle a fait et lié deux prisonniers. Car, en effet, Madame, je ne prétends pas vous avoir moins d'obligation que mon ami de cette précieuse marque de votre bonté, et vous voulez bien que j'en tire une conséquence qui ne m'est pas desavantageuse. Par là, vous me rendez plus glorieux que tous les rois du monde ne me sauraient rendre riche.

Mettant à si haut prix la seule presentation de mes vers, de quelle valeur me laissez-vous croire que sont les vers mêmes; les ayant si magnifiquement reçus, quelles vanité ne me donnez-vous point de les avoir faits? Je ne serais pas pourtant bien assuré de ce que je dis, et je me défierais toujours du mérite de mon livre, si je considérais seulement la libéralité de votre âme. Mais sachant, Madame, que vous n'êtes pas moins intelligente que vous êtes libérale, je ne puis que je ne tire encore plus de gloire de votre jugement que de votre don. Quel moyen de trouver mauvaise une musique que Votre Majesté a trouvée bonne qui a contenté je ne dis pas des oreilles si difficiles et si délicates, mais si justes et si savantes que les vôtres, à qui le moindre défaut de l'art, le moindre faux ton, donne de la peine?

Un prince romain ayant ouï dire à quelqu'un de sa Cour qu'il y avait d'excellents poètes à Rome, lui répondit qu'il n'en croyait rien, parce que s'il y en eût eu, ils se fussent fait connaître à lui et que les bons poètes ne pourraient pas ignorer qu'il favorisait même les mauvais. Sans doute, Madame, vous ne me permettriez pas de prendre pour moi ce dernier mot; m'ayant élevé si haut, ce serait une humilité hors de saison de penser si bassement de moi-même, et je n'oserais me mettre au nombre de ces indignes favorisés après les choses que Votre Majesté m'a fait écrire par son sécretaire et par M. Vossius.

Il n'y a point d'apparence qu'elle me trompe, et beaucoup moins que je l'aie trompée. Elle est trop sincère, et je ne suis pas assez fin. Jamais poltron ne passa pour brave dans l'esprit du feu roi votre père; jamais il n'estima par caprice et sans connaissance. Et Votre Majesté n'étant pas moins éclairée que lui dans le discernement des hommes et des mérites, pourquoi ne croirai-je pas, sur sa parole, que je suis poète? Je suis fondé en titre, et j'ai un droit qui ne se peut disputer, ayant votre approbation.

Aussi, Madame, je ne désire rien davantage. Je la préfère à tous les lauriers que l'empereur donne en Allemagne aux versificateurs qu'il érige en poètes, les plus souvent sans prendre l'avis des Muses et sans appeller Apollon en son conseil. Puisque j'ai été loué de la bouche de Christine, je n'envie ni à Claudien sa statue, ni à Pétrarque son couronnement. La vertu du monde la plus ambitieuse et la plus affamée de louange bornerait par-là ses pretentions et remplirait son avidité.

Mais, Madame, que produira cependant ma gratitude? Votre Majesté m'a donné de la gloire, et je ne puis lui rendre que des souhaits. Ce sera Dieu qui m'acquittera envers elle en bénissant mes souhaits et versant sur elle ses grâces à pleines mains. Je le prie de tout mon cœur de la conserver pour la félicité de ses peuples, pour l'honneur de notre siècle et pour l'exemple des autres princes. Je suis,
Madame,
de Votre Majesté
[le] très humble, très obéissant et
très passionnée serviteur Balzac.
De Balzac, ce 25 mars 1652.

Si j'apprends, Madame, que le Socrate que je vous envoie ait plu à Votre Majesté, je prendrai la hardiesse de lui addresser un certain Aristippe qui, à mon avis, ne lui déplaira pas.

Swedish translation (my own):

Madam,
Eftersom rovinsen där jag bor att har varit krigsskådeplats i sex månader, har jag haft oordning från min sida, fastän det onda inte har kommit till mig. Blotta bruset av vapen hade skrämt mina stackars muser så mycket att det inte fanns något sätt att lugna dem, och det är första gången som jag har funnit dem i ett skick att presentera sig inför Ers Majestät. Jag använder därför detta lugns intervall för att säga Er, madam, att i stormens tumult var varken de eller jag i stånd till någon rimlig handel, och att vi inte förstod varandra när vi ville tala tillsammans. Utan denna ödesdigra nödvändighet som tystar lagarna kunde mycket väl ha varit orsaken till min tystnad, skulle jag ha givit Ers Majestät det tack som jag är skyldig Er sedan länge sedan, förutom den hyllning som jag tror att jag är skyldig er med alla de som skaffat sig något namn i brevyrket.

Det finns några män som dog vid Ert hov vars minne är heligt för mig. Det finns de där som fortfarande lever, vars intressen ligger mig lika kära som mina egna. Och jag föreställer mig, madam genom en tacksamhetskänsla som inte är vanlig att jag har mottagit de ynnest som Ers Majestät skänkt dem; det förefaller mig att Ni valde mig när Ni kallade dem. Jag har en viss uppfattning om att Ni hade för avsikt att förplikta mig i monsieur Descartes' och monsieur de Saumaises personer. Åtminstone är det helt sant att Ni nyligen, från samma kedja, har gjort och bundit två fångar. Ty i själva verket, madam, gör jag inte anspråk på att vara Er mindre skyldig än min vän för detta dyrbara märke på Er godhet, och Ni är villig att jag drar en slutsats av den som inte är mig ofördelaktig. Därmed gör Ni mig mer härlig än alla världens konungar kan göra mig rik.

Att sätta ett så högt pris på blotta framställningen av mina verser, av vilket värde låter Ni mig tro att verserna själva är; efter att ha tagit emot dem så storartat, vilken stolthet ger Ni mig inte över att ha gjort dem? Jag skulle dock inte vara särskilt säker på vad jag säger, och jag skulle alltid vara misstänksam mot förtjänsten av min bok, om jag bara beaktade Er själs frikostighet. Men eftersom jag vet, madam, att Ni inte är mindre intelligent än Ni är liberal, kan jag inte annat än få ännu mer ära av Ert omdöme än av Er gåva. Vad betyder det att finna dålig musik som Ers Majestät har funnit bra som tillfredsställer jag säger inte öron så svåra och så känsliga, utan så rättvisa och så lärda som de Era, som får smärta av den minsta defekt i konsten, den minsta falska ton?

En romersk furste, efter att ha hört någon från sitt hov säga att det fanns utmärkta poeter i Rom, svarade att han inte trodde något på dem, för om det hade funnits några, skulle de ha varit kända för honom och att de goda poeterna inte kunde ignorera att han gynnade även de dåliga. Utan tvekan, madam, skulle Ni inte tillåta mig att ta detta sista ord för mig själv; efter att ha upphöjt mig så högt, skulle det vara en orimlig ödmjukhet att tänka så basalt om mig själv, och jag skulle inte våga räkna mig till de ovärdiga gynnade efter det som Ers Majestät fick mig att skriva genom Er sekreterare och av herr Vossius.

Det ser inte ut som att Ni lurar mig, och ännu mindre att jag har lurat Er. Ni är alltför uppriktig och jag är inte klok nog. Ingen feg man har någonsin blivit modig i den salige konungen Er fars sinne; han uppskattade aldrig på ett infall och utan kunskap. Och Ers Majestät är inte mindre upplyst än han i urskiljning av människor och förtjänster, varför skulle jag inte tro på Ert ord att jag är en poet? Jag är berättigad i äganderätten, och jag har en rättighet som inte kan bestridas, med Ert godkännande.

Så, madam, jag önskar inget mer. Jag föredrar den framför alla lagrar som kejsaren ger i Tyskland åt de versifierare som han sätter upp som poeter, oftast utan att ta musernas råd och utan att kalla Apollon till sitt råd. Eftersom jag har blivit hyllad av Kristina, avundas jag varken Claudianus hans staty eller Petrarca hans kröning. Den mest ambitiösa och berömhungriga dygden i världen skulle därmed begränsa Era pretentioner och fylla Er girighet.

Men, madam, vad kommer min tacksamhet att ge? Ers Majestät har givit mig ära, och jag kan bara ge Er mina önskningar. Det kommer att vara Gud som kommer att frikänna mig gentemot Er genom att välsigna mina önskningar och utgjuta sin nåd över Er med båda händerna. Jag ber Er av hela mitt hjärta att bevara den till Ert folks lycka, för vårt sekels ära och för andra furstars exempel. Jag är,
madam,
Ers Majestäts
ödmjukaste, lydigaste och
mest passionerade tjänaren Balzac.
Från Balzac, den 25 mars 1652.

Om jag får veta, madam, att den Sokrates som jag sänder till Er har behagat Ers Majestät, så kommer jag att våga sända Er en viss Aristippus som enligt min mening inte kommer att misshaga Er.

English translation (my own):

Madame,
The province where I live having been for six months the theater of war, I have had disorder on my part, although the evil has not come to me. The mere noise of arms had terrified my poor Muses so much that there was no means of reassuring them, and this is the first time that I have found them in a condition to present themselves before Your Majesty. I therefore use this interval of serenity to tell you, Madame, that in the tumult of the storm, neither they nor I were capable of any reasonable commerce, and that we did not understand each other when we wanted to talk together. Without this fatal necessity which silences the laws could well have been the cause of my silence, I would have given Your Majesty the thanks that I owe you since a long time ago, in addition to the homage that I think I owe you with all those who have acquired some name in the profession of letters.

There are some men who died at your court whose memory is holy to me. There are those there who still live, whose interests are as dear to me as my own. And I imagine, Madame, by a feeling of gratitude which is not common, that I have received the favours Your Majesty has bestowed on them; it seems to me that you chose me when you called them. I have some opinion that you intended to oblige me in the person of Monsieur Descartes and Monsieur de Saumaise. At the very least, is it quite true that recently, from the same chain, you have made and bound two prisoners. For, in fact, Madame, I do not claim to be less obliged to you than my friend for this precious mark of your kindness, and you are willing that I draw a conclusion from it which is not disadvantageous to me. By that, you make me more glorious than all the kings of the world can make me rich.

Placing such a high price on the mere presentation of my verses, of what value do you let me believe that the verses themselves are; having received them so magnificently, what pride do you not give me in having made them? However, I would not be very sure of what I say, and I would always be suspicious of the merit of my book, if I only considered the liberality of your soul. But knowing, Madame, that you are no less intelligent than you are liberal, I cannot but derive even more glory from your judgment than from your gift. What means of finding bad a music which Your Majesty has found good which satisfied I do not say ears so difficult and so delicate, but so just and so learned as yours, to which the slightest defect in the art, the slightest false tone, give pain?

A Roman prince, having heard someone from his court say that there were excellent poets in Rome, replied that he believed nothing of them, because if there had been any, they would have been known to him and that the good poets could not ignore that he favoured even the bad ones. No doubt, Madame, you would not allow me to take this last word for myself; having raised me so high, it would be an unseasonable humility to think so basely of myself, and I would not dare to number myself among those unworthy favoured after the things Your Majesty made me write through your secretary and by Mr. Vossius.

It does not look like you are deceiving me, and much less that I have deceived you. You are too sincere, and I am not shrewd enough. No coward ever passed for brave in the mind of the late king your father; he never esteemed on a whim and without knowledge. And Your Majesty being no less enlightened than he in the discernment of men and merits, why should I not believe, on your word, that I am a poet? I am justified in title, and I have a right which cannot be disputed, having your approval.

So, Madame, I desire nothing more. I prefer it to all the laurels which the Emperor gives in Germany to the versifiers whom he sets up as poets, most often without taking the advice of the Muses and without calling Apollo to his council. As I have been praised by Kristina, I envy neither Claudian his statue, nor Petrarch his coronation. The most ambitious and praise-hungry virtue in the world would thereby limit your pretensions and fill your greed.

But, Madame, what will my gratitude produce? Your Majesty has given me glory, and I can only give you wishes. It will be God who will acquit me towards you by blessing my wishes and pouring on you His graces with both hands. I beg you with all my heart to preserve it for the happiness of your people, for the honour of our century and for the example of other princes. I am,
Madame,
Your Majesty's
most humble, most obedient and
most passionate servant Balzac.
From Balzac, March 25, 1652.

If I learn, Madame, that the Socrates I am sending to you has pleased Your Majesty, I will take the boldness to send you a certain Aristippus who, in my opinion, will not displease you.


Above: Kristina.

No comments:

Post a Comment