Sources:
La vie de Mr. Descartes, volume 2, pages 308 to 309, by Adrien Baillet, 1691
Œuvres de Descartes, correspondance IV: juillet 1643-avril 1647, pages 581 to 583, published by Charles Adam and Paul Tannery, 1901
Œuvres de Descartes, X (supplément/appendix), pages 611 to 619, published by Charles Adam and Paul Tannery, 1908
The letter:
Monsieur,
... Mad:e de la Tuillerie ne vous a point trompé, lors qu'elle vous a dit merueilles de nostre Reine de Suede: sans mentir, vous seriez estonné de la force de son esprit. Pour la conduite de ses affaires, non seulement elle les connoist, mais elle en porte vigoureusement le poids, & le porte quasi seule: au lieu qu'en plusieurs autres cours on ne traite d'affaires qu'auec les Ministres, icy nous n'auons à en rendre compte qu'à la Reine, & prendre les responses de sa bouche; en quoy elle est si adroicte, que son aage & son peu d'experience ne donnent aucun auantage à ceux qui luy parlent, son iugement suppleant tout ce qui luy peut manquer en l'vsage des affaires.
Ie me retiens sur cela, & ne veux point faire vn eloge imparfait de cette grande Princesse, dont ie ne vous ay parlé, que pour vous faire connoistre, qu'elle vous connoist pour tel que tout le monde vous doit connoistre, & qu'à mon iugement elle entendroit aussy clairement que personne du monde tous vos Principes, ayant le sentiment merueilleusement detaché de la seruitude des opinions populaires, si le fardeau du gouuernement d'vn grand Estat luy laissoit assez de temps pour en donner à ces meditations. Dans les momens qu'elle peut retrancher du soin des affaires publiques, & souuent apres les audiences qu'elle m'a données pour les affaires du Roy, elle s'esgaye dans des entretiens, qui passeroient pour tres serieux entre les sçauans, & ie vous asseure, qu'il faut parler deuant elle auec grande circonspection.
La derniere fois que i'ay eu l'honneur de la voir, elle tomba, par l'occasion d'vne affaire, sur vne question dont elle m'obligea de dire mes sentimens, & que i'adiousteray volontiers icy, parce qu'elle n'est pas eloignée de ce que ie vous disois au commencement de cette lettre, & qu'elle vous fera connoistre que son esprit est fort éleué: sçauoir lequel des deux dereglemens & mauuais vsages estoit le pire, de l'amour ou de la haine. La question estoit generale, & ce terme d'amour estoit entendu à la mode des Philosophes, & non point comme on le fait sonner si souuent aux oreilles des filles. I'osay, en cette question, prendre vn party contraire à sa pensée, & ma contestation luy fit dire plusieurs choses d'vne grande sagesse & d'vn raisonnement subtil. Mais ny l'estendue du papier ny mon dessein me permettent pas, que ie vous die nos opinions; si vous vous mettez au hazard de condamner vne Reine en donnant vostre iugement, ie vous diray le reste, & comme elle soustenoit son aduis.
I'attens dans peu vos Meditations françoises, pour les luy presenter; & si dans la question vostre sentence fauorise sa pensée, ie trouuerray occasion de luy auouer que ie me suis mespris, & que vous aurez confirmé son opinion. ...
With modernised spelling:
Monsieur,
... Madame de la Thuillerie ne vous a point trompé lorsqu'elle vous a dit merveilles de notre Reine de Suède: sans mentir, vous seriez étonné de la force de son esprit. Pour la conduite de ses affaires, non seulement elle les connaît, mais elle en porte vigoureusement le poids, et le porte quasi seule: au lieu qu'en plusieurs autres cours on ne traite d'affaires qu'avec les ministres, ici nous n'avons à en rendre compte qu'à la Reine, et prendre les réponses de sa bouche, en quoi elle est si adroite que son âge et son peu d'expérience ne donnent aucun avantage à ceux qui lui parlent, son jugement suppleant tout ce qui lui peut manquer en l'usage des affaires.
Je me retiens sur cela, et ne veux point faire un éloge imparfait de cette grande princesse, dont je ne vous ai parlé, que pour vous faire connaître, qu'elle vous connaît pour tel que tout le monde vous doit connaître, et qu'à mon jugement elle entendrait aussi clairement que personne du monde tous vos principes, ayant le sentiment merveilleusement détaché de la servitude des opinions populaires, si le fardeau du gouvernement d'un grand Etat lui laissait assez de temps pour en donner à ces méditations. Dans les moments qu'elle peut retrancher du soin des affaires publiques, et souvent après les audiences qu'elle m'a données pour les affaires du Roi, elle s'égaye dans des entretiens, qui passeraient pour très sérieux entre les savants, et je vous assure qu'il faut parler devant elle avec grande circonspection.
La dernière fois que j'ai eu l'honneur de la voir, elle tomba, par l'occasion d'une affaire, sur une question dont elle m'obligea de dire mes sentiments, et que j'ajouterai volontiers ici, parce qu'elle n'est pas éloignée de ce que je vous disais au commencement de cette lettre, et qu'elle vous fera connaître que son esprit est fort élevé: savoir lequel des deux dérèglements et mauvais usages était le pire, de l'amour ou de la haine. La question était générale, et ce terme d'amour était entendu à la mode des philosophes, et non point comme on le fait sonner si souvent aux oreilles des filles. J'osai, en cette question, prendre un parti contraire à sa pensée, et ma contestation lui fit dire plusieurs choses d'une grande sagesse et d'un raisonnement subtil. Mais ni l'étendue du papier ni mon dessein me permettent pas que je vous dise nos opinions; si vous vous mettez au hazard de condamner une Reine en donnant votre jugement, je vous dirai le reste, et comme elle soutenait son avis.
J'attends dans peu vos Méditations françaises pour les lui présenter; et si dans la question votre sentence favorise sa pensée, je trouverai occasion de lui avouer que je me suis mépris et que vous aurez confirmé son opinion. ...
Another transcript of the letter:
M. de la Thuillerie ne vous a point trompé, lorsqu'il vous a dit merveilles de nôtre Reine de Suéde. Sans mentir, vous seriez étonné de la force de son esprit. Pour la conduite de ses affaires, non seulement elle les connoît, mais elle en porte vigoureusement le poids, & elle le porte presque seule (Elle n'avoit pourtant alors que 19 ans.). Au lieu que, dans plusieurs autres cours, on ne traite d'affaires qu'avec les Ministres, icy nous n'avons à rendre compte qu'à la Reine, & à prendre les réponses de sa bouche. En quoy elle est si adroite, que son âge & son peu d'expérience ne donnent aucun avantage à ceux qui luy parlent, son jugement suppléant à tout ce qui peut luy manquer en l'usage des affaires.
Mais je ne veux vous parler d'elle maintenant, que pour vous dire qu'elle vous connoît tel que tout le monde vous doit connoître, & qu'elle entendroit aussi facilement que personne tous vos principes, ayant le sentiment merveilleusement détaché de la servitude des opinions populaires, si le fardeau du gouvernement d'un grand Etat luy laissoit assez de têms pour en donner à ces méditations. Dans les momens qu'elle peut retrancher du soin des affaires publiques, & souvent aprés les audiances qu'elle m'a données poür les affaires du Roy, elle s'égaye dans des entretiens qui passeroient pour trés-sérieux entre les sçavans; & je vous assure qu'il faut parler devant elle avec grande circonspection.
La derniére fois que j'eus l'honneur de la voir, elle tomba, par l'occasion d'vne affaire, sur une question dont elle m'obligea de dire mon sentiment. La question étoit de sçavoir, quand on use mal de l'Amour ou de la Haine, lequel de ces deux déréglemens ou mauvaises usages étoit le pire. Le terme d'Amour étoit entendu à la maniére des Philosophes, & non pas comme on le fait sonner si souvent aux oreilles des filles, & la question étoit générale. I'osay, en cette rencontre, prendre un parti contraire à sa pensée, & cette contestation luy fit dire plusieurs choses d'une grande sagesse & d'vn raisonnement subtil. Comme il ne m'est pas permis de vous dire nos opinions, si vous vous mettez au hazard de condamner vne Reine en donnant vôtre iugement, ie vous diray le reste & comme elle soûtenoit son auis. I'attens l'exemplaire de vos Méditations Françoises, pour le luy présenter; & si, dans la question que ie vous propose, vôtre sentiment favorise sa pensée, je prendray occasion de luy avoüer que ie me seray mépris, & que vous aurez confirmé son opinion.
With modernised spelling:
M. de la Thuillerie ne vous a point trompé lorsqu'il vous a dit merveilles de notre reine de Suède. Sans mentir, vous seriez étonné de la force de son esprit. Pour la conduite de ses affaires, non seulement elle les connaît, mais elle en porte vigoureusement le poids, et elle le porte presque seule (Elle n'avait pourtant alors que 19 ans.). Au lieu que, dans plusieurs autres cours, on ne traite d'affaires qu'avec les ministres, ici nous n'avons à rendre compte qu'à la reine, et à prendre les réponses de sa bouche. En quoi elle est si adroite que son âge et son peu d'expérience ne donnent aucun avantage à ceux qui lui parlent, son jugement suppléant à tout ce qui peut lui manquer en l'usage des affaires.
Mais je ne veux vous parler d'elle maintenant que pour vous dire qu'elle vous connaît tel que tout le monde vous doit connaître et qu'elle entendrait aussi facilement que personne tous vos principes, ayant le sentiment merveilleusement détaché de la servitude des opinions populaires, si le fardeau du gouvernement d'un grand État lui laissait assez de temps pour en donner à ces méditations. Dans les moments qu'elle peut retrancher du soin des affaires publiques, et souvent après les audiences qu'elle m'a données pour les affaires du roi, elle s'égaie dans des entretiens qui passeraient pour très sérieux entre les savants; et je vous assure qu'il faut parler devant elle avec grande circonspection.
La dernière fois que j'eus l'honneur de la voir, elle tomba, par l'occasion d'une affaire, sur une question dont elle m'obligea de dire mon sentiment. La question était de savoir quand on use mal de l'amour ou de la haine, lequel de ces deux déréglements ou mauvaises usages était le pire. Le terme d'amour était entendu à la maniére des philosophes, et non pas comme on le fait sonner si souvent aux oreilles des filles, et la question était générale.
J'osai, en cette rencontre, prendre un parti contraire à sa pensée, et cette contestation lui fit dire plusieurs choses d'une grande sagesse et d'un raisonnement subtil. Comme il ne m'est pas permis de vous dire nos opinions, si vous vous mettez au hasard de condamner une reine en donnant votre jugement, je vous dirai le reste et comme elle soutenait son avis.
J'attends l'exemplaire de vos Méditations françaises pour le lui présenter; et si, dans la question que je vous propose, votre sentiment favorise sa pensée, je prendrai occasion de lui avouer que je me serai mépris et que vous aurez confirmé son opinion.
Swedish translation (my own):
Monsieur,
... Madame de la Thuillerie bedrog Er inte när hon berättade om vår svenska drottnings under. Utan att ljuga skulle Ni bli förvånad över styrkan i hennes sinne. När hon sköter sina angelägenheter känner hon inte bara till dem, utan hon bär tyngden med kraft och bär den nästan ensam. Medan man i flera andra hov bara har att traktera angelägenheter med ministrar, gör man inte det här. Man måste redogöra för det för Drottningen ensam och ta svaren ur hennes mun. Hon är så skicklig däri att hennes ålder och hennes bristande erfarenhet inte ger någon fördel för dem som talar till henne, hennes omdöme ersätter allt som kan saknas i användningen av angelägenheter.
Jag håller tillbaka på det och vill inte ge en ofullkomlig lovprisning av denna stora prinsessa som jag talat till Er om, bara för att göra det känt för Er att hon känner Er som alla borde känna Er, och att hon enligt min bedömning skulle höra alla Era principer lika tydligt som någon annan i världen skulle känna sig underbart fristående från folkopinionens slaveri, om bördan från regeringen i en stor stat skulle ge henne tillräckligt med tid att ägna sig åt dessa meditationer. I de ögonblick då hon kan dra sig tillbaka från vård av offentliga angelägenheter, och ofta efter de audienser som hon har gett mig för kungens angelägenheter, livas hon upp i samtal, som skulle bli mycket allvarliga bland lärda, och jag försäkrar er att en måste tala inför henne med stor försiktighet.
Förra gången jag hade äran att se henne stötte hon på en fråga som hon tvingade mig att uttrycka mina känslor på, och som jag gärna vill tillägga här, för hon är inte långt ifrån att vara det jag sade att hon var på början av detta brev, och att hon kommer att låta Er veta att hennes ande är mycket hög. Hon ville veta vilken av de två störningarna och missbruk som var värst, kärlek eller hat? Frågan var allmän, och denna term »kärlek« förstods på filosofers sätt, och inte som det så ofta låter i flickors öron. Jag vågade, i denna fråga, ta en sida som strider mot hennes tanke, och min invändning fick henne att säga flera saker av stor klokhet och subtila resonemang. Men varken omfattningen av papperet eller min avsikt tillåter mig att berätta våra åsikter; om Ni råkar fördöma en drottning när hon dömer, ska jag berätta för Er resten och hur hon stödde sin åsikt.
Jag förväntar mig att Era franska Méditations inom kort kommer att presentera dem för henne; och om Er mening i frågan gynnar hennes tanke, kommer jag att finna anledning att erkänna för henne att jag hade fel och att Ni kommer att ha bekräftat hennes åsikt. ...
English translation (my own):
Monsieur,
... Madame de la Thuillerie did not deceive you when she told you wonders of our Queen of Sweden. Without lying, you would be astonished at the strength of her mind. In the conduct of her affairs, not only does she know them, but she bears the weight vigourously and carries it almost alone. Whereas in several other courts one only deals with ministers, here one does not. One must to give an account of it to the Queen alone and take the answers from her mouth. She is so skillful therein that her age and her lack of experience give no advantage to those who speak to her, her judgment supplanting everything which may be lacking in the use of affairs.
I hold back on that and do not wish to make an imperfect praise of this great princess of whom I have spoken to you, only to make it known to you that she knows you like everyone should know you, and that, in my judgment, she would hear all your principles as clearly as anyone else in the world would, feeling wonderfully detached from the slavery of popular opinion, if the burden of the government of a great state would leave her enough time to dedicate to these meditations. In the moments that she can withdraw herself from the care of public affairs, and often after the audiences she has given me for the King's affairs, she is enlivened in conversations, which would pass for very serious among scholars, and I assure you that one must speak in front of her with great circumspection.
The last time that I had the honour of seeing her, she came across a question on which she forced me to express my feelings, and which I will add gladly here, because she is not far from being what I told you she was at the beginning of this letter, and that she will let you know that her spirit is very high. She wanted to know which of the two disorders and abuses was the worst, love or hate? The question was general, and this term "love" was understood in the fashion of philosophers, and not as it so often sounds to the ears of girls. I dared, in this question, to take a side contrary to her thought, and my objection made her say several things of great wisdom and subtle reasoning. But neither the extent of the paper nor my intention allow me to tell you our opinions; if you happen to condemn a Queen in giving your judgment, I will tell you the rest, and how she supported her opinion.
I am expecting your French Meditations shortly to present them to her; and if in the question your sentence favours her thought, I will find occasion to admit to her that I was mistaken and that you will have confirmed her opinion. ...
Swedish translation of the alternate version (my own):
Monsieur de la Thuillerie bedrog Er inte när han berättade om vår drottning av Sveriges underverk. Utan att ljuga skulle Ni bli förvånad över styrkan i hennes sinne. När det gäller skötseln av hennes affärer känner hon inte bara till dem, utan hon bär kraftfullt tyngden, och hon bär den nästan ensam (Hon var dock bara 19 år då.). Medan man i flera andra hov bara trakterar affärer med ministrarna, behöver man här bara rapportera till drottningen och ta svaren ur hennes mun. På så sätt är hon så skicklig att hennes ålder och hennes ringa erfarenhet inte ger någon fördel för dem som talar till henne, hennes omdöme kompenserar för allt hon kan sakna i utövandet av angelägenheter.
Men jag vill bara tala med Er om henne nu för att berätta för Er att hon känner Er som alla borde känna Er och att hon skulle förstå alla Era principer lika lätt som någon annan, havande en underbart fristående känsla från de populära åsikternas tjänande, om bördan av att styra en stor stat gav henne tillräckligt med tid att ägna sig åt dessa meditationer. I de ögonblick som hon kan ta ifrån skötseln av offentliga angelägenheter, och ofta efter de audienser hon gav mig för konungens angelägenheter, lyser hon upp i samtal som skulle bli mycket allvarliga bland forskare; och jag försäkrar Er att man måste tala inför henne med stor försiktighet.
Förra gången jag hade äran att träffa henne stötte hon på en fråga som hon tvingade mig att uttrycka min känsla om. Frågan var att veta när vi missbrukar kärlek eller hat, vilken av dessa två avregleringar eller dålig användning som var värst. Begreppet kärlek uppfattades på filosofers sätt och inte som det så ofta låter i flickors öron, och frågan var allmän.
Jag vågade, i denna rencontre, ta en sida som strider mot hennes tanke, och denna utmaning fick henne att säga flera saker av stor visdom och subtila resonemang. Eftersom jag inte har tillåtelse att berätta våra åsikter, om Ni tar möjligheten att döma en drottning genom att ge Er bedömning, kommer jag att berätta resten och hur hon stödde sin åsikt.
Jag väntar på att kopian av Era franska Méditations för att presentera dem för henne; och om Er känsla i den fråga som jag ställer dig gynnar hennes tanke, kommer jag att passa på att erkänna för henne att jag hade fel och att Ni kommer att ha bekräftat hennes åsikt.
English translation of the alternate version (my own):
Monsieur de la Thuillerie did not deceive you when he told you of the wonders of our Queen of Sweden. Without lying, you would be amazed at the strength of her mind. When it comes to the conduct of her affairs, not only does she know them, but she vigorously bears the weight, and she carries it almost alone (She was, however, only 19 years old then.). Whereas, in several other courts, one only treats affairs with the ministers, here one only has to report to the Queen and take the answers from her mouth. In this way she is so skillful that her age and her little experience give no advantage to those who speak to her, her judgment making up for anything she may lack in the practice of affairs.
But I only want to speak to you about her now to tell you that she knows you as everyone should know you and that she would understand all your principles as easily as anyone, having a wonderfully detached feeling from the servitude of popular opinions, if the burden of governing a large state left her enough time to devote to these meditations. In the moments that she can take away from the care of public affairs, and often after the audiences she gave me for the King's affairs, she brightens up in conversations that would pass for very serious among scholars; and I assure you that one must speak in front of her with great circumspection.
The last time I had the honour of seeing her, she came across a question on which she obliged me to express my feeling. The question was to know when we misuse love or hatred, which of these two deregulations or bad uses was worse. The term love was understood in the manner of philosophers, and not as it is so often made to sound to girls' ears, and the question was general.
I dared, in this rencontre, to take a side contrary to her thought, and this challenge made her say several things of great wisdom and subtle reasoning. As I am not permitted to tell you our opinions, if you take the chance of condemning a queen by giving your judgment, I will tell you the rest and how she supported her opinion.
I am waiting for the copy of your French Meditations to present to her; and if, in the question that I propose to you, your feeling favours her thought, I will take the opportunity to admit to her that I was mistaken and that you will have confirmed her opinion.
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