Saturday, November 20, 2021

Excerpt from François Maximilien Misson's letter to a friend about Kristina and a visit to her/him/them with a description of some of her/his/their art and medal collection, dated April 1/11 (New Style), 1688

Sources:

Nouveau voyage d'Italie, volume 2, page 39, François Maximilien Misson, 1694


A New Voyage to Italy, volume 2, page 37, François Maximilien Misson, 1695


Kristina had written a letter to the Chevalier de Terlon about the mission of Dragoons in May 1686:


The letter excerpt:

MONSIEUR,
Pour me prescrire quelque sorte d'ordre, dans le meslange de choses qui compose mes Lettres, je suis tantost mon Journal, & tantost le vostre. Il y a déja quelques jours que M. B. a fait sa Cour à l'Héroine dont vous me parlez: il en a esté reçû, comme vous pouvez croire, avec beaucoup d'accueil, & beaucoup d'honneur. On a parlé d'abord de l'Angleterre; de la Cour; de la bonté du païs; de ses diverses coutumes; & particuliérement de la liberté dont y joüissent les Femmes. L'opposition de leur douce vie, à la prison perpetuelle des pauvres Italiennes, a fait qu'on a trouvé la condition de celles-cy, doublement malheureuse. Sur ce qu'on ajoûtoit que c'estoit pourtant une necessité d'en user ainsi, par la raison que les trois quarts des hommes, vivant en Italie dans la gesne du Célibat, tous ces gens là feroient des ravages terribles, si l'on n'y prenoit garde: quelqu'un a répondu, que pour lever cette difficulté, il n'y avoit qu'à faire ce que disoit S. Paul, que chaque homme eust sa propre femme, & chaque femme son propre mari; mais comme c'estoit un peu entamer la Controversie, on a fait changer le discours. La Reine ayant apris qu'un Gentilhomme de la Compagnie estoit François, elle luy a demandé des nouvelles des Dragons, & aprés avoir entendu sa réponse avec assez d'attention; je sçay bien tout cela, luy a-t-elle dit, & j'en sçay bien davantage encore, car des témoins occulaires, & des Jésuïtes mesme, m'ont raconté des choses infames: On a meslé la raillerie & l'insulte, à la déloyauté & à l'inhumanité. En suite de quelques histoires particulieres qui ont esté faites sur ce sujet, on a parlé du Pape, de sa santé, de son démeslé avec la France, sur l'affaire des Franchises; & la Reine s'est retirée.

Vous connoissez le sçavoir & le merite de cette Princesse: mais puisque vous souhaittez que je vous donne aussi quelque idée de sa personne, je vous en feray le portrait en peu de paroles. Elle est àgée de plus de soixante ans; fort petite, fort grasse, & fort grosse. Elle a le teint, la voix, & le visage masle: le nez grand: les yeux grands & bleus: le sourcil blond: un double menton parsemé de quelques longs poils de barbe: la lévre de dessous un peu avancée: les cheveux chastain-clair, longs comme le travers de la main, poudrez, & hérissez sans coiffure en teste naissante: un air riant; des manieres toutes obligeantes. Figurez-vous pour l'habillement, un justaucorps d'homme, de satin noir, tombant sur le genou, & boutonné jusqu'au bas. Une jupe noire fort courte, qui découvre un soulier d'homme. Un fort gros nœud de ruban noir, au lieu de cravate. Une ceinture par dessus le justaucorps, laquelle bride le bas du ventre, & en fait amplement paroistre la rondeur.

Au sortir de là, nous avons esté visiter les principaux appartemens du Palais. Il y a là quantité de Tableaux & d'Antiques, d'une exquise beauté: je vous en nommeray seulement quelque partie. L'Auguste d'alabastre oriental, transparent comme de l'ambre: la teste & les pieds de bronze doré, sont des piéces ajoustées; mais le reste est fort bien conservé. Les seize colonnes antiques de Giallo, avec les deux colonnes d'Alabastre Oriental, hautes de sept pieds: la plus fine Agathe ne peut-estre plus belle. La Venus qui disputeroit la pomme d'or à la Venus de Medicis, si le temps qui ronge tout, n'eust pas mangé les jambes à cette premiere: Il est vray qu'elle en a de postiches si adroitement ajustées, qu'on ne peut presques pas douter qu'elles ne soient naturelles. Castor & Pollux aux costez de leur Mere Leda, d'un seul morceau de marbre: Les enfans sont plus grands que la Mere: Celle-cy ne tient qu'un de ses œufs? L'Autel de Bacchus, d'un fin marbre blanc, & orné de bas-reliefs admirables: J'y ay remarqué le vieux Silene, qui s'est si bien enyvré à la feste de son Nourrisson, qu'il le faut soutenir pour luy aider à marcher. On voit aussi sur cet Autel, des Bacchantes qui sont les folles, & dont quelques unes joüent de deux flutes ensemble, comme le Faune de Vase de Gaïette. Dans un autre coin, un Bouc est écorché tout vif, pour sa peine d'avoir brouté les Vignes du Pere Liber; & tout auprés, on lave un sanglier, avant que de le sacrifier.

Entre les Tableaux, je remarqueray seulement le commerce de Leda, avec Jupiter transformé en Cygne; l'une des plus belles piéces du Correge. La Vierge avec l'Enfant Jesus & le petit S. Jean, de Raphaël; & la Danaé du Carache. Il y a plusieurs autres Tableaux de ces mesmes Peintres: Il y en a du Titien, de Paul Veronese, du Guide du Dominicain, & de quelques autres grands Maistres.

Je ne finirois pas, si je voulois vous entretenir des rares médailles: mais puis que je vous ay promis de tout un peu, je vous nommeray l'Othon de bronze médaille Egyptienne: revers, l'image de Serapis. Le Pertinax, medaillon latin: revers, Pertinax luy-mesme sacrifiant. L'Antonin Pie: revers, Hercule assis & Diane debout. L'Antonin Pie, medaillon latin: revers, le mesme Antonin couronné par la Victoire, l'Abondance luy apportant des fruits. Ce médaillon est extraordinairement bien conservé, & c'est ce qui fait son plus grand prix. Le mesme Antonin, médaillon latin, que M. Bellori appelle l'Anno nuovo, à cause du sens qu'il a donné à ces quatre lettres qui sont sur le revers, A. N. F. F. Annum Novum, faustum, felicem. Le Neron, médaille latine: revers, le Hercule Farnese.

Le Ciceron camayeu d'Onyce, testa bianca fondo bruno, est une des plus précieuses piéces du Cabinet. ...
A Rome ce 11. Avril 1688.

With modernised spelling:

Monsieur,
Pour me prescrire quelque sorte d'ordre dans le mélange de choses qui compose mes lettres, je suis tantôt mon journal et tantôt le vôtre. Il y a déjà quelques jours que M. B. a fait sa cour à l'héroïne dont vous me parlez. Il en a été reçu, comme vous pouvez croire, avec beaucoup d'accueil, et beaucoup d'honneur. On a parlé d'abord de l'Angleterre, de la cour, de la bonté du pays, de ses diverses coutumes, et particulièrement de la liberté dont y jouissent les femmes; l'opposition de leur douce vie, à la prison perpetuelle des pauvres Italiennes a fait qu'on a trouvé la condition de celles-ci doublement malheureuse, sur ce qu'on ajoutait que c'était pourtant une nécessité d'en user ainsi, par la raison que les trois quarts des hommes vivant en Italie dans la gêne du célibat, tous ces gens-là feraient des ravages terribles si l'on n'y prenait garde. Quelqu'un a répondu que pour lever cette difficulté, il n'y avait qu'à faire ce que disait St. Paul, que chaque homme eût sa propre femme, et chaque femme son propre mari; mais comme c'était un peu entamer la controversie, on a fait changer le discours. La Reine ayant appris qu'un gentilhomme de la compagnie était Français, elle lui a demandé des nouvelles des Dragons, et après avoir entendu sa réponse avec assez d'attention, «je sais bien tout cela», lui a-t-elle dit, «et j'en sais bien davantage encore, car des témoins oculaires et des Jésuites même m'ont raconté des choses infames. On a mêlé la raillerie et l'insulte à la déloyauté et à l'inhumanité.» En suite de quelques histoires particulieres qui ont été faites sur ce sujet, on a parlé du Pape, de sa santé, de son démêlé avec la France, sur l'affaire des franchises, et la Reine s'est retirée.

Vous connaissez le savoir et le mérite de cette princesse, mais puisque vous souhaitez que je vous donne aussi quelque idée de sa personne, je vous en ferai le portrait en peu de paroles. Elle est âgée de plus de soixante ans, fort petite, fort grasse, et fort grosse. Elle a le teint, la voix, et le visage mâle, le nez grand, les yeux grands et bleus, le sourcil blond, un double menton parsemé de quelques longs poils de barbe, la lèvre de dessous un peu avancée, les cheveux châtain-clair, longs comme le travers de la main, poudrés et hérissés sans coiffure en tête naissante, un air riant, des manières toutes obligeantes. Figurez-vous pour l'habillement un justaucorps d'homme, de satin noir, tombant sur le genou, et boutonné jusqu'au bas, une jupe noire fort courte, qui découvre un soulier d'homme, un fort gros nœud de ruban noir, au lieu de cravate, une ceinture par-dessus le justaucorps, laquelle bride le bas du ventre, et en fait amplement paraître la rondeur.

Au sortir de-là, nous avons été visiter les principaux appartements du palais. Il y a là quantité de tableaux et d'antiques, d'une exquise beauté; je vous en nommerai seulement quelque partie. L'Auguste d'alabastre oriental, transparent comme de l'ambre, la tête et les pieds de bronze doré, sont des pièces ajoutées; mais le reste est fort bien conservé. Les seize colonnes antiques de Giallo, avec les deux colonnes d'alabastre oriental, hautes de sept pieds; la plus fine Agathe ne peut être plus belle. La Vénus qui disputerait la pomme d'or à la Vénus de Médicis, si le temps, qui ronge tout, n'eût pas mangé les jambes à cette première. Il est vrai qu'elle en a de postiches si adroitement ajustées, qu'on ne peut presque pas douter qu'elles ne soient naturelles. Castor et Pollux aux côtés de leur mère Léda, d'un seul morceau de marbre; les enfants sont plus grands que la mère, celle-ci ne tient qu'un de ses œufs? L'autel de Bacchus, d'un fin marbre blanc, et orné de bas-reliefs admirables. J'y ai remarqué le vieux Silène, qui s'est si bien enivré à la fête de son nourrisson qu'il le faut soutenir pour lui aider à marcher. On voit aussi sur cet autel, des Bacchantes qui sont les folles, et dont quelques-unes jouent de deux flutes ensemble, comme le faune de vase de Gaëte. Dans un autre coin, un bouc est écorché tout vif, pour sa peine d'avoir brouté les vignes du Père Liber; et tout auprès, on lave un sanglier, avant que de le sacrifier.

Entre les tableaux, je remarquerai seulement le commerce de Léda, avec Jupiter transformé en cygne; l'une des plus belles pièces du Corrège. La Vierge avec l'Enfant Jésus et le petit St. Jean, de Raphaël; et la Danaé du Corrège. Il y a plusieurs autres tableaux de ces mêmes peintres: Il y en a du Titien, de Paul Véronèse, du Guide du Dominicain, et de quelques autres grands maîtres.

Je ne finirais pas si je voulais vous entretenir des rares médailles, mais puisque je vous ai promis de tout un peu, je vous nommerai l'Othon de bronze médaille egyptienne: revers, l'image de Sérapis. Le Pertinax, médaillon latin: revers, Pertinax lui-même sacrifiant. L'Antonin Pieux: revers, Hercule assis et Diane debout. L'Antonin Pieux, médaillon latin: revers, le même Antonin couronné par la Victoire, l'Abondance lui apportant des fruits. Ce médaillon est extraordinairement bien conservé, et c'est ce qui fait son plus grand prix. Le même Antonin, médaillon latin, que M. Bellori appelle l'Anno nuovo, à cause du sens qu'il a donné à ces quatre lettres qui sont sur le revers, A. N. F. F. — Annum novum, faustum, felicem. Le Néron, médaille latine: revers, le Hercule Farnèse.

Le Cicéron camaïeu d'onyx, testa bianca fondo bruno, est une des plus précieuses pièces du cabinet. ...
A Rome ce 11 avril 1688.

Swedish translation (my own):

Herr,
För att beskriva något slags ordning för mig själv i den blandning av saker som utgör mina brev, följer jag ibland min dagbok och ibland Er. Det har gått några dagar sedan herr B. gjorde sitt kur till hjältinnan Ni berättar om. Han togs emot, som Ni kanske tror, ​​med mycket välkomnande och mycket ära. Vi talade först om England, om hovet, om landets godhet, om dess olika seder och i synnerhet om den frihet som kvinnorna åtnjuter där; deras ljuva livs kontrast mot de stackars italienska kvinnornas eviga fängelse, gjorde att de fann sitt tillstånd dubbelt olyckligt, på vad som tillagts att det likväl var en nödvändighet att använda det så, av den anledningen att tre fjärdedelar av de levande männen i Italien i celibatets förlägenhet skulle alla dessa människor orsaka fruktansvärd förödelse om vi inte var försiktiga. Någon svarade att för att övervinna denna svårighet behövde man bara göra som helige Paulus sade, att varje man hade sin egen hustru och varje hustru sin egen man; men eftersom det var lite av en kontrovers ändrade vi diskursen. Efter att Drottningen fick veta att en herre i sällskapet var en franskman, frågade hon honom om nyheter om dragonerna, och efter att ha hört hans svar med tillräcklig uppmärksamhet: «Jag vet allt det där,» sade hon till honom. «Och jag vet mycket mer, ty ögonvittnen och till och med jesuiter har berättat ökända saker för mig. Man har blandat hån och förolämpning med otrohet och omänsklighet.« Efter några särskilda berättelser som gjordes om detta ämne talade vi om påven, hans hälsa, hans konflikt med Frankrike, om frihetsaffären, och Drottningen drog sig tillbaka.

Ni vet kunskapen om och förtjänsten av denna prinsessa, men eftersom Ni önskar att jag också ger Er en uppfattning om hennes person, kommer jag att skildra henne för Er med några få ord. Hon är över sextio år gammal, väldigt liten, väldigt fetlagd och väldigt tjock. Hon har en manlig hy, en manlig röst och ett manligt ansikte, en stor näsa, stora blå ögon, blonda ögonbryn, en dubbelhaka med några långa skägghår, en något utskjutande underläpp, håret är kastanjebrunt, långt som handaxel, pudrat och står högt och okammat på huvudet utan frisyr, hon har en skrattande är och ett vänlig manér. Föreställ Er för kläder en mans justaucorps, av svart satin, som faller på knäna och knäppt till botten, en mycket kort svart kjol, som avslöjar en manssko, en mycket stor svart rosett med band istället för en kravatt, ett bälte över justaucorpsen, som kramar om den nedre delen av magen, och får den att visa sig fyllig.

När hon gick därifrån gick vi för att besöka de viktigaste appartemangerna i palatset. Det finns ett antal målningar och antikviteter där, av utsökt skönhet; jag kommer att nämna för Er bara en del av det. Augustus av orientalisk alabaster, genomskinlig som bärnsten, huvudet och fötterna av förgylld brons, är tillsatta bitar; men resten är mycket väl bevarat. Giallos sexton forntida kolonner, med de två östra alabasterpelarna, sju fot höga; den finaste Agatha kunde väl inte vara vackrare. Venus som skulle bestrida guldäpplet med Venus de Medici, om tiden, som tär på allt, inte hade ätit upp benen vid denna första. Det är sant att hon har hårstycken så skickligt anpassade att man knappast kan tvivla på att de är naturliga. Castor och Pollux tillsammans med sin mor Leda, från ett enda stycke marmor; barnen är längre än modern, håller hon bara ett av sina ägg? Bacchi altare, av en fin vit marmor och prydd med beundransvärda basreliefer. Jag lade märke till den gamle Silenus där, som blev så full på sitt spädbarns kalas att han måste få stöd för att hjälpa honom att gå. Vi ser också på detta altare, backanter som är galna, och av vilka några spelar två flöjter tillsammans, som faunen Cajetas vas. I ett annat hörn flågas en get levande, för sin synd av att ha betat Fader Libers vinrankor; och i närheten tvättas ett vildsvin innan det offras.

Mellan bilderna kommer jag bara att lägga märke till Ledas älskog med Jupiter förvandlad till en svan; ett av de vackraste styckena av Correggio. Jungfrun med Jesusbarnet och den lille helige Johannes, av Rafael; och Danaé av Correggio. Det finns flera andra målningar av samma målare: Det finns några av Titian, Paulo Veronese, Guido av San Dominicano och några andra stora mästare.

Jag skulle inte avsluta om jag ville berätta för Er om de sällsynta medaljerna, men eftersom jag lovade Er lite av allt, skall jag nämna för Er den Otho av brons, en egyptisk medalj: på baksiden, bilden av Serapis. Pertinax, latinsk medaljong: på baksidan, Pertinax själv offrar. Antoninus den Fromme: på baksidan, Herkules sittande och Diana stående. Antoninus den Fromme, latinsk medaljong: på baksidan, den samme Antoninus krönt av Victoria, Abundantia ger honom frukter. Denna medaljong är utomordentligt välbevarad, och det är det som gör sitt bästa pris. Den samme Antoninus, latinska medaljong, som herr Bellori kallar l'Anno nuovo, på grund av den betydelse han givit åt dessa fyra bokstäver som står på baksidan, A. N. F. F. — Annum novum, faustum, felicem. Nero, latinsk medalj: på baksidan, den farnesiske Herkules.

En av de mest värdefulla styckena i skåpet är Cicero-kamén av onyx, testa bianca fondo bruno.
Rom den 11 april 1688.

English translation (from source 2):

SIR,
That I may observe some Order in that variety of Matter which is the Subject of my Letters, I follow sometimes my own Journal, and sometimes yours. Some days ago M. B. made his Court to the Heroin, whom you mention, and was receiv'd with a great deal of Civility and Respect. The Company began immediately to talk of England, of its Court, the Excellency of the Country, the various Customs of the Inhabitants, and particularly the Liberty that is allow'd to the Women; the opposition of their easie and pleasant manner of living in that Country to the perpetual confinement of the poor Italian Ladies, made the condition of these last seem doubly miserable. It was however alledg'd, That this Custom which appears to be so injurious to the beautiful Sex, is a necessary piece of Caution in Italy, where three quarters of the Men living under the insupportable restraint of a forc'd Celibacy, would make a dreadful havock of their Neighbor's Property, if some means were not us'd to prevent such Disorders. Why do we not then take St. Paul's Advice, reply'd one of the company, who exhorts every Man to have his own Wife, and every Woman her own Husband? But lest we should have been insensibly engag'd in Controversie, by continuing to talk on that Subject, the Discourse was dexterously charg'd: And the Queen being inform'd, that there was a French Gentleman in the company, ask'd News concerning the late Mission of Dragoons; and after she had attentively heard his Answer, 'I knew all that you have told me,' said she, 'and have learn'd much more from the Mouths of Eye-witnesses; and even Jesuites themselves have given me an account of infamous Villanies; They have added Scoffing and Insolency to Treachery and Barbarity.' After these words, and some particular Stories relating to the same Subject, we discours'd of the Pope, of his Health, and of his famous Difference with the Court of France about the Immunities, and at length the Queen withdrew.

You are not ignorant of the Learning and Merit of this Princess, but since you desire me to give you some account of her Person, I will make her Picture in few words. She is above sixty years of age, of a very low stature, extreme fat and thick: her Complexion, Voice, and Countenance are masculine, her Nose is great, her Eyes are large and blew, and her Eyebrows yellow; she has a double Chin strew'd with some long Hairs of a Beard, and her under Lip sticks out a little. Her Hair is of a bright Chesnut colour, about a hand-breadth long, powder'd and bristl'd up, without any Head-dress; she has a smiling Air, and is very obliging. As for her Habit, imagine a Man's Justaucor of black Sattin, reaching to the Knee, and button'd quite down; a very short black Coat, which discovers a Man's Shoe; a great knot of black Ribbon instead of a Cravat, and a Girdle above the Justaucor, which keeps up her Belly, and makes its roundness fully appear.

After the Queen had left us, we visited the principal Apartments of her Palace, where we found a great number of Pictures and other Antique Pieces of rare and exquisite beauty; I shall only name some part of 'em to you at present; as, the Augustus, of Oriental Alabaster, transparent as Amber; the Head and Feet are additional Pieces, of Brass gilt, but the rest is very entire. The sixteen ancient Columns of Giallo, with two Pillars of Oriental Alabaster seven foot high, the finest Agat cannot look fairer. The Venus, which might contend for the Golden Apple with that at Florence, if her Legs had not been mangl'd by that general Devourer, Time. 'Tis true, they have supply'd these Defects by the addition of new pieces, which are so admirably well fitted to the rest, that 'tis almost impossible to perceive that they have been added. The Castor and Pollux on each side of their Mother Leda, all of one piece of Marble; the Sons are bigger than the Mother, and she has but one of her Eggs. The Altar of Bacchus of fine white Marble, and adorn'd with excellent Sculptures in Basso relievo. I took notice of the old Silenus, who has carous'd so brekly at the Festival of his Foster-child, that he is not able to walk without Supporters. I observ'd also the Bacchantes in the posture of mad Women, some of which are playing on Pipes, like the Fawn on the Vessel at Cajeta. In another corner there is a Goat flay'd alive for brousing on Father Liber's Vines; and a Boar, who is wash'd in order to be sacrific'd.

Among the Pictures, I shall only take notice of the Amours of Jupiter in the shape of a Swan, with Leda, which is one of the finest pieces of Correge. The Virgin, with the Infant Jesus, and the little St. John by Raphael, and Danae by Carachio. There are also many other Pictures by the same Hands, and some by Titian, Paul Veronese, Guido, and several other famous Masters.

It would be an endless Labour to describe all the rare Medals that we saw in this Palace, but since I promis'd to leave no subject wholly untouch'd, I shall only name the Otho of Brass an Egyptian Medal, which has on the reverse the Image of Serapin; the Pertinax, a little Latin Medal, on the reverse of which that Emperor is represented offering a Sacrifice; the Antoninus Pius, having on the reverse Hercules sitting and Diana standing; another Antoninus Pius, being a little Latin Medal, which has on the reverse the same Emperor crown'd by Victory and Abundance, bringing him Fruit: this Medal has been well kept, and is in very good condition, in which its value principally consists: a third little Latin Medal of the same Antonin, which M. Bellori calls l'Anno nuovo, or the New Year, by reason of the four Letters on the reverse, A. N. F. F. which he interprets Annum novum, faustum, fælicem: and the Nero, a Latin Medal, with Hercules on the reverse.

The Cicero a Brooch of Onyx being a white Head on a brown Ground, is one of the most valuable pieces in this Cabinet. ...
Rome, April 11. 1688.


Above: Kristina.

Note: Cajeta = Gaeta.

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