Monday, July 27, 2020

Kristina's letter to the Comtesse de Brienne, Louise de Béon, dated October 28/November 7 (New Style), 1655

Sources:

Les raisons et motifs de la conversion de la Reine de Suède à la foy Catholique, page 8, published by Michel Duhan, 1656


Recüeil des harangues qui ont esté faites à la reyne de Suede, page 226, published by Claude Bardin, 1660


Mémoires concernant Christine, volume 1, page 493, Johan Arckenholtz, 1751


The letter:

Madame, Ie sçay que la part que vous auez toûjours prise à ce qui me touche, vous a fait souhaitter il y a long-temps de me voir dans le chemin du salut. Vous ne pouuiez pas faire vn souhait qui me fust plus auantageux, ny qui me peust mieux témoigner la grandeur de vostre amitié. Comme j'ay fait profession publique en cette ville de la Religion Catholique, Apostolique & Romaine. Ie n'ay pas voulu differer à vous le faire sçauoir, estant fort persuadée que vous en aurez vne double ioye, & comme mon amie & comme bonne Catholique. Ie vous seray fort obligée de la satisfaction que vous témoignerez de mon bon-heur, & seray rauie lors que ie vous pourray donner des marques de ma reconnoissance, & que je suis,
A Inspruk ce 7. Nouembre 1655.

With modernised spelling:

Madame,
Je sais que la part que vous avez toujours prise à ce qui me touche vous a fait souhaiter il y a longtemps de me voir dans le chemin du salut. Vous ne pouviez pas faire un souhait qui me fut plus avantageux, ni qui me put mieux témoigner la grandeur de votre amitié. Comme j'ai fait profession publique en cette ville de la religion catholique, apostolique et romaine, je n'ai pas voulu différer à vous le faire savoir, étant fort persuadée que vous en aurez une double joie, et comme mon amie et comme bonne Catholique. Je vous serai fort obligée de la satisfaction que vous témoignerez de mon bonheur, et [je] serai ravie lorsque je vous pourrai donner des marques de ma reconnaissance et que je suis,
A Innsbruck, ce 7 novembre 1655.

Bardin's transcript of the letter:

MADAME,
Ie sçay que la part que vous auez tousiours prise à ce qui me touche, vous a fait souhaitter il y a longtems de me voir dans le chemin du salut. Vous ne pouuiez pas faire vn souhait qui me fut plus aduantageux, ny que me peût mieux témoigner la grandeur de vostre amitié. Comme i'ay fait profession publique en cette ville de la Religion Catholique, Apostolique & Romaine. Ie n'ay pas voulu differer à vous le faire sçauoir, estant fort persuadée que vous en aurez une double ioye, & comme bonne Catholique. Ie vous seray fort obligée de la satisfaction que vous témoignerez de mon bon-heur, & serez rauie lors que ie vous pourray donner des marques de ma reconnoissance, & que ie suis,

With modernised spelling:

Madame,
Je sais que la part que vous avez toujours prise à ce qui me touche vous a fait souhaiter il y a longtemps de me voir dans le chemin du salut. Vous ne pouviez pas faire un souhait qui me fut plus avantageux, ni que me put mieux témoigner la grandeur de votre amitié. Comme j'ai fait profession publique en cette ville de la religion catholique, apostolique et romaine, je n'ai pas voulu différer à vous le faire savoir, étant fort persuadée que vous en aurez une double joie; et, comme bonne catholique, je vous serai fort obligée de la satisfaction que vous témoignerez de mon bonheur, et [je] serai ravie lorsque je vous pourrai donner des marques de ma reconnaissance et que je suis,

Arckenholtz's transcript of the letter:

Madame, Je sai que la part que vous avez toûjours prise à ce qui me touche, vous a fait souhaiter il y a longtems de me voir dans le chemin du salut. Vous ne pouviez pas faire un souhait qui me fut plus avantageux, ni que me pût mieux témoigner la grandeur de votre amitié. Comme j'ai fait profession publique en cette ville de la Religion Catholique, Apostolique & Romaine, je n'ai pas voulu différer à vous le faire savoir, étant fort persuadée, que vous en aurez une double joïe, & comme mon amie, & comme bonne Catholique. Je vous serai fort obligée de la satisfaction que vous témoignerez de mon bonheur, & serai ravie lorsque je vous pourrai donner des marques de ma reconnoissance, & que je suis &c.

English translation (my own):

Madame,
I know that the part that you have always taken in what touches me made you wish a long time ago to see me on the road to salvation. You could not make a wish which was more advantageous to me, nor could the greatness of your friendship be better testified to me. As I made public profession in this city of the Catholic, Apostolic and Roman Religion, I did not want to delay letting you know, being very persuaded that you will have a double joy, as my friend and as a good Catholic. I will be greatly obliged to you for the satisfaction you show toward my happiness, and I will be delighted when I can give you marks of my gratitude, and that I am, etc.


Above: Kristina.

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