Sources:
L'ambassadeur et ses fonctions, volume 1, page 38, by Abraham de Wicquefort, 1682 (1715 edition)
The embassador and his functions, pages 20 to 21, by Abraham de Wicquefort, translated by John Digby, 1716
The account:
Il y a grande difference entre le Souverain, qu'une force estrangere, ou une guerre civile chasse de ses Estats, & celui qui abdique volontairement. Celui qui abdique, ou qui resigne ne retient point la Souverainete, mais en y renonçant, il renonce aussi à tous les droits qui en dépendent, & entre autres à celui d'envoyer des Ambassadeurs & des Ministres Publics. La naissance imprime aux Princes un caractere qui ne s'efface jamais; tellement qu'à quelque extremité qu'ils se voyent reduits, on leur doit du respect: mais pour les droits de la Souveraineté, ils sont inseparables de celui qui la possede. On ne peut posseder l'un sans l'autre. Celui qui est appellé à une Souveraineté, par la naissance ou par l'élection, succede aussi à tous ses droits. Ils ne peuvent estre communiqués à qui que ce soit, ni reservés par celui qui abdique, renonce, ou resigne: & qui aprés l'abdication, renonciation, ou resignation n'a plus d'affaires d'Estat à faire negocier. Le Roy Casimir, en quittant la Couronne & la Pologne mesme, sortit en quelque façon du Monde, où il avoit toûjours fait une trés-meschante figure: que si la Reine Christine y en fait encore, & si on veut bien avoir quelque consideration pour ses Ministres, c'est parce qu'elle possede un merite, & une grandeur d'ame, dont elle n'a pû se défaire avec la Couronne de Suede. Je m'arresterois icy, & me contenterois d'y ajouster, que le Roy & la Reine estoient les derniers de la posterité de Jagellon, & que, si la Reine s'ennuyoit de porter une Couronne, parce qu'elle estoit au dessous d'elle, le Roy s'en défit, parce qu'il ne la meritoit point, & estoit incapable de regner aprés la mort de la Reine sa femme; n'estoit que depuis quelque temps on a bien voulu déterrer à Bruxelles, où l'on devroit avoir de la veneration pour cette Princesse, le Marquis Monaldeschi, & parler d'une estrange maniere de l'execution, qu'elle en avoit fait faire à Fontainebleau. Je ne doute point, que la Reine n'ait fait faire justice, & je sçais que les Souverains passent souvent par-dessus les formes: je sçais aussi que sans une trés-forte raison d'Estat, ils ne doivent ni ne peuvent s'en dispenser: & je ne crains point d'y ajouster, qu'en cette rencontre la Reine n'a pû agir en Souveraine. ...
With modernised spelling:
Il y a grande différence entre le souverain qu'une force étrangère, ou une guerre civile, chasse de ses États et celui qui abdique volontairement. Celui qui abdique, ou qui résigne, ne retient point la souveraineté; mais, en y renonçant, il renonce aussi à tous les droits qui en dépendent et, entre autres, à celui d'envoyer des ambassadeurs et des ministres publics. La naissance imprime aux princes un caractère qui ne s'efface jamais, tellement qu'à quelque extrêmité qu'ils se voyent reduits, on leur doit du respect; mais pour les droits de la souveraineté, ils sont inséparables de celui qui la possède. On ne peut posséder l'un sans l'autre.
Celui qui est appellé à une souveraineté, par la naissance ou par l'élection, succède aussi à tous ses droits. Ils ne peuvent être communiqués à qui que ce soit, ni réservés par celui qui abdique, renonce, ou resigne, et qui après l'abdication, renonciation, ou résignation n'a plus d'affaires d'état à faire négocier. Le roi Casimir, en quittant la Couronne et la Pologne-même, sortit en quelque façon du monde, où il avait toujours fait une très méchante figure; que si la reine Christine y en fait encore, et si on veut bien avoir quelque consideration pour ses ministres, c'est parce qu'elle possède un mérite et une grandeur d'âme, dont elle n'a pu se défaire avec la Couronne de Suède.
Je m'arrêterais ici et me contenterais d'y ajouter que le roi et la reine étaient les derniers de la postérité de Jagellon, et que, si la reine s'ennuyait de porter une couronne, parce qu'elle était au-dessous d'elle, le roi s'en défit, parce qu'il ne la méritait point et était incapable de régner après la mort de la reine sa femme n'était que depuis quelque temps on a bien voulu déterrer à Bruxelles, où l'on devrait avoir de la vénération pour cette princesse, le marquis Monaldeschi, et parler d'une étrange manière de l'exécution qu'elle en avait fait faire à Fontainebleau. Je ne doute point que la reine n'ait fait faire justice, et je sais que les souverains passent souvent par-dessus les formes. Je sais aussi que, sans une très forte raison d'état, ils ne doivent ni ne peuvent s'en dispenser; et je ne crains point d'y ajouter qu'en cette rencontre la reine n'a pu agir en souveraine. ...
Swedish translation (my own):
Det är stor skillnad mellan den suverän som drivs bort från sina stater av en främmande styrka eller ett inbördeskrig, och den som frivilligt abdikerar. Den som abdikerar, eller som avgår, behåller inte suveräniteten; men genom att avsäga sig det, avsäger han sig också alla rättigheter som är beroende av det, och bland annat att sända ambassadörer och offentliga ministrar. Födelse präglar prinsar en karaktär som aldrig bleknar, så mycket att till vilken ytterlighet de än ser sig reducerad, man är skyldig dem respekt; men när det gäller suveränitetens rättigheter är de oskiljaktiga från den som äger den. Man kan inte ha det ena utan det andra.
Den som kallas till suveränitet, genom födsel eller genom val, lyckas också med alla sina rättigheter. De kan inte meddelas till någon, och inte heller reserveras av någon som abdikerar, avsäger sig eller avgår, och som efter abdikationen, avståendet eller avgången inte längre har några statliga angelägenheter att förhandla om. Konung Kasimir lämnade, genom att lämna kronan och själva Polen, på något sätt världen, där han alltid hade skurit en mycket otäck gestalt; att om drottning Kristina fortfarande gör det, och om man är villig att ta lite hänsyn till hennes ministrar, så beror det på att hon besitter en förtjänst och en själsstorhet som hon inte har kunnat göra sig av med med Sveriges Krona.
Jag skulle stanna här och nöja mig med att tillägga att konungen och drottningen var de sista av Jagiellons efterkommande, och att om drottningen var uttråkad av att bära en krona, eftersom den låg under henne, så blev konungen av med den eftersom han gjorde det. inte förtjänade det och var oförmögen att regera efter döden av drottningen, hans hustru, som hade varit begravd en tid i Bryssel, där man borde ha vördnad för denna prinsessa, markisen Monaldeschi, och tala på ett märkligt avrättningssätt som hon hade utfört i Fontainebleau. Jag tvivlar inte på att drottningen gjorde rättvisa, och jag vet att suveräner ofta går längre än formaliteter. Jag vet också att de, utan ett mycket starkt statligt skäl, inte får och kan inte befria sig från det; och jag tvekar inte att tillägga att drottningen i denna renkonter inte kunde ha agerat som suverän. ...
English translation (by Digby):
There is a vast deal of difference betwixt a Sovereign, whom a foreign Force or a civil War drives from his Estate, and a Prince that abdicates voluntarily. He that abdicates or resignes, does no longer retain his Sovereignty; by renouncing it, renounces also to all the Rights that are dependent on it; and amongst the rest, to that of sending Embassadors or publick Ministers. Birth stamps such a Character on Princes as is indelible; so that to whatsoever Extremity they are driven, there is a Respect due to 'em; but as for the Rights of Sovereignty, they are inseparable from him that is in possession thereof. There is no holding the one without the other. Whosoever is call'd to Sovereignty, either by Birth or by Election, succeeds also to all the Rights that belong to it. They are not communicable to any body whatever, nor can they be reserv'd by him that abdicates, renounces, or resigns; who after Abdication, Renunciation, or Resignation, has no longer any Affairs of State to negotiate. King Casimir, by quitting the Crown and Poland it self, might be said to leave the World, where he had made a very indifferent Figure: and if Queen Christina makes any still, and if any Regard be had to her Ministers, it is because she has a distinguishing Merit, and a Greatness of Soul, which she could not deprive her self of, when she resign'd the Crown of Sweden. I would stop here, and be contented to add, that the King and Queen were the last of the Posterity of Jagellon; and that if the Queen grew tir'd with wearing a Crown that was beneath her, the King quitted it because he was not worthy of it, and was incapable of Governing after the Death of his Wife; were it not, that within some time, they have in a manner dug up at Brussels (where they ought to have had some Veneration for that Princess) the Marquis Monaldeschi, and spoke after a strange manner of the Execution she had caus'd him to undergo at Fontain[e]bleau. I do not doubt but what the Queen did was what he deserv'd, and I know very well that Sovereigns often pass over Formalities: I know also, that without a weighty Reason of State they neither ought nor can dispense with 'em: and I am not afraid to add, that on this occasion the Queen could not act as Sovereign. ...
With modernised spelling:
There is a vast deal of difference betwixt a sovereign whom a foreign force or a civil war drives from his estate, and a prince that abdicates voluntarily. He that abdicates or resigns does no longer retain his sovereignty; by renouncing it, renounces also to all the rights that are dependent on it; and amongst the rest, to that of sending ambassadors or public ministers. Birth stamps such a character on princes as is indelible, so that, to whatsoever extremity they are driven, there is a respect due to 'em; but as for the rights of sovereignty, they are inseparable from him that is in possession thereof. There is no holding the one without the other.
Whosoever is called to sovereignty, either by birth or by election, succeeds also to all the rights that belong to it. They are not communicable to anybody whatever, nor can they be reserved by him that abdicates, renounces or resigns; who, after abdication, renunciation, or resignation, has no longer any affairs of state to negotiate. King [Kazimierz], by quitting the Crown and Poland itself, might be said to leave the world, where he had made a very indifferent figure; and if Queen Kristina makes any still, and if any regard be had to her ministers, it is because she has a distinguishing merit and a greatness of soul which she could not deprive herself of when she resigned the Crown of Sweden.
I would stop here and be contented to add that the King and Queen were the last of the posterity of Jagellon, and that if the Queen grew tired with wearing a crown that was beneath her, the King quitted it because he was not worthy of it and was incapable of governing after the death of his wife; were it not that within some time they have in a manner dug up at Brussels (where they ought to have had some veneration for that princess) the Marquis Monaldeschi and spoke after a strange manner of the execution she had caused him to undergo at Fontainebleau, I do not doubt but what the Queen did was what he deserved, and I know very well that sovereigns often pass over formalities. I know also that without a weighty reason of state, they neither ought nor can dispense with 'em; and I am not afraid to add that on this occasion the Queen could not act as sovereign. ...
English translation (my own):
There is a great difference between the sovereign who is driven from his states by a foreign force or a civil war, and the one who voluntarily abdicates. He who abdicates, or who resigns, does not retain sovereignty; but, by renouncing it, he also renounces all the rights which depend on it, and, among others, that of sending ambassadors and public ministers. Birth imprints on princes a character which never fades, so much so that to whatever extreme they see themselves reduced, one owes them respect; but as for the rights of sovereignty, they are inseparable from the one who possesses it. One cannot have one without the other.
He who is called to sovereignty, by birth or by election, also succeeds to all his rights. They cannot be communicated to anyone, nor reserved by anyone who abdicates, renounces, or resigns, and who after the abdication, renunciation, or resignation no longer has any state affairs to negotiate. King Kazimierz, in leaving the Crown and Poland itself, in some way left the world, where he had always cut a very nasty figure; that if Queen Kristina still does it, and if one is willing to have some consideration for her ministers, it is because she possesses a merit and a greatness of soul which she has not been able to get rid of with the Crown of Sweden.
I would stop here and content myself with adding that the King and Queen were the last of the posterity of Jagiellon, and that if the Queen was bored of wearing a crown, because it was beneath her, the king got rid of it because he did not deserve it and was incapable of reigning after the death of the Queen, his wife, who had been buried for some time in Brussels, where one should be to have veneration for this princess, the Marquis Monaldeschi, and to speak in a strange way of the execution that she had carried out at Fontainebleau. I have no doubt that the Queen did justice, and I know that sovereigns often go beyond formalities. I also know that, without a very strong reason of state, they must not and cannot exempt themselves from it; and I do not hesitate to add that in this rencontre the Queen could not have acted as a sovereign. ...
Above: Kristina condemns Monaldeschi to die, painted by Johan Fredrik Höckert.
Above: King Jan II Kazimierz of Poland.
Above: Abraham de Wicquefort.
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