Thursday, January 2, 2025

Arvède Barine on Kristina's life and character, part 7

Source:

Christine de Suède, article written by Arvède Barine for Revue des deux mondes, pages 810 to 813, 1888


The account:

Mazarin avait ordonné de lui rendre de grands honneurs. Les magistrats lui présentaient les clés des villes, les prélats et gouverneurs la complimentaient, les poètes la haranguaient, les villes la traitaient magnifiquement, les habitans couraient voir la bête curieuse et s'émerveillaient de son chétif équipage d'étudiant en voyage. A Lyon, elle rencontra le duc de Guise, envoyé pour la recevoir au nom du roi et l'amener à Compiègne, où se trouvait la cour. Le duc écrivit à un ami: «Je veux, dans le temps que je m'ennuie cruellement, penser à vous divertir, en vous envoyant le portrait de la reine que j'accompagne. Elle n'est pas grande, mais elle a la taille fournie et la croupe large, le bras beau, la main blanche et bien faite, mais plus d'homme que de femme; une épaule haute, dont elle cache si bien le défaut par la bizarrerie de son habit, sa démarche et ses actions, qu'on en ferait des gageures.»

Guise décrivait ici le visage bien connu de Christine, avec son nez aquilin et ses beaux yeux, sa perruque «fort bizarre», d'homme par devant, de femme par derrière, et il continuait: «Son corps lacé par derrière, de biais, est quasi fait comme nos pourpoints; sa chemise sortant tout autour au-dessus de sa jupe, qu'elle porte assez mal attachée et pas trop droite. Elle est toujours fort poudrée, avec force pommade, et ne met quasi jamais de gants. Elle est chaussée comme un homme, dont elle a la voix et quasi toutes les actions. Elle affecte fort de faire l'amazone. Elle a pour le moins autant de gloire et de fierté qu'en pouvait avoir le grand Gustave son père. Elle est fort civile et fort caressante, parle huit langues, et principalement la française, comme si elle était née à Paris. Elle sait plus que toute notre Académie jointe à la Sorbonne... Enfin, c'est une personne tout à fait extraordinaire... Elle porte quelquefois une épée avec un collet de buffle.»

Christine était «fort civile» quand elle le voulait, mais c'était au prix d'une contrainte qui lui pesait. Elle fut au bout de sa civilité devant que d'être à Compiègne. La grande Mademoiselle la visita en chemin et fut gagnée d'abord par ses flatteries et sa mine hautaine. Elles furent ensemble à la Comédie, et la grande Mademoiselle ouvrit tout à coup de grands yeux: «Elle jurait Dieu», raconte-t-elle, «se couchait dans sa chaise, jetait ses jambes d'un côté et de l'autre, les passait sur les bras de sa chaise; elle faisait des postures que je n'ai jamais vu faire qu'à Trivelin et à Jodelet, qui sont deux bouffons... Elle répétait les vers qui lui plaisaient; elle parla sur beaucoup de matières; et ce qu'elle dit, elle le dit assez agréablement. Il lui prenait des rêveries profondes, elle faisait de grands soupirs, puis tout d'un coup elle revenait comme une personne qui s'éveille en sursaut: elle est tout à fait extraordinaire.»

Christine confia à Mademoiselle de Montpensier qu'elle mourait d'envie d'être à une bataille, et «qu'elle ne serait pas contente que cela ne lui fût arrivé.» C'était une de ses marottes. Elle enviait les lauriers du prince de Condé et rêvait aux moyens d'être général d'armée.

Le 8 septembre 1656, elle fit son entrée dans Paris par le faubourg Saint-Antoine, escortée de plus de mille cavaliers. Elle portait un justaucorps d'écarlate, une jupe de femme, un chapeau à plumes, et elle était montée en homme sur un grand cheval blanc, des pistolets à l'arçon de sa selle et une canne à la main. La bourgeoisie avait pris les armes pour la recevoir, et le peuple formait autour d'elle une «presse furieuse», qui se renouvela chaque fois qu'elle sortit dans Paris. On la mena communier à Notre-Dame, où elle parla et remna tout le temps de la messe. Elle visita les monumens et les bibliothèques, reçut les savans et fit admirer sa connaissance des choses de la France. Elle savait le détail des familles et leurs armes, les intrigues et les galanteries de la cour et de la ville, les goûts, les travaux, les occupations de chacun. Elle partit enfin pour joindre la cour à Compiègne. Anne d'Autriche vint au-devant d'elle. Mme de Motteville, qui accompagnait la reine mère, nous a laissé le récit de la rencontre.

Christine descendit de carrosse au milieu d'une bousculade de curieux, qui obligea les deux reines à s'écarter. Louis XIV donna la main à l'étrangère et la mena dans une maison. Mme de Motteville les suivait, sans pouvoir détacher ses yeux de l'étrange figure conduite par le roi de France. «Les cheveux de sa perruque», écrit-elle, «étaient ce jour-là défrisés: le vent, en descendant de carrosse, les enleva; et comme le peu de soin qu'elle avait de son teint lui en faisait perdre la blancheur, elle me parut d'abord comme une Égyptienne dévergondée qui, par hasard, ne serait pas trop brune. En regardant cette princesse, tout ce qui dans cet instant remplit mes yeux me parut extraordinairement étrange, et plus capable d'effrayer que de plaire.» Mme de Motteville dépeint l'étrange attirail de la reine de Suède, habillée de travers, sa grosse épaule sortant «tout d'un côté», sa jupe trop courte découvrant ses souliers d'homme, et elle ajoute: «Après l'avoir regardée avec cette application que la curiosité inspire en de telles occasions, je commençai à m'accoutumer à son habit et à sa coiffure, à son visage... Enfin, je m'aperçus avec étonnement qu'elle me plaisait, et d'un instant à un autre je me trouvai entièrement changée pour elle. Elle me parut plus grande qu'on nous l'avait dite, et moins bossue; mais ses mains, qui avaient été louées comme belles,.. étaient si crasseuses, qu'il était impossible d'y apercevoir quelque beauté.»

Ces lignes sont un témoignage frappant de l'ascendant de cette fantasque créature. Quand elle voulut plaire, elle plaisait, en dépit de ses costumes ridicules, de ses allures masculines et de sa crasse. Seulement, ce n'était jamais pour longtemps; les sentiments qu'elle inspirait étaient mobiles comme son humeur. A Compiègne, elle effraya le premier quart d'heure, intéressa et amusa le second. Elle eut de l'esprit, des reparties gracieuses: on l'admira. Le soir n'était pas venu, qu'on la redoutait pour ses impertinences. Elle emprunta les valets de chambre du roi pour la déshabiller et la servir «dans les heures les plus particulières», et cela choqua. Il y eut un retour en sa faveur le lendemain matin, quand elle reparut frisée et débarbouillée, vive et gaie. Elle divertissait extrêmement le jeune roi et était, malgré tout, un beau chemin de plaire, lorsqu'elle fut prise d'un de ses accès de jurons, impiétés et jambes en l'air. Il fallut s'accoutumer à des manières aussi nouvelles. La cour décida finalement que la reine de Suède lui représentait les héroïnes de romans de chevalerie aux jours de la mauvaise fortune, quand Marfise et Bradamante ont leurs plumets défrisés et pendans, et ne mangent à leur faim que si quelque roi les invite à souper. L'air affamé avec lequel Christine s'était jetée en arrivant sur une collation, ajouté au mauvais état de ses nippes, autorisait ces comparaisons. Les suffrages hésitaient encore ou, plutôt, se divisaient: Christine se perdit par une maladresse. Son indiscrétion naturelle la poussa à conseiller Louis XIV sur une question délicate. Le roi était amoureux de Marie Mancini, et leur roman déplaisait à la reine mère. Christine engagea Louis XIV à en faire à sa tête, et à épouser celle qu'il aimait. Anne d'Autriche se hâta de congédier la reine de Suède, qui ne le demandait point.

Il fallut partir. Christine s'en alla voir Ninon de l'Enclos, qu'elle accabla de complimens. Elle parut faire plus de cas d'elle que d'aucune femme qu'elle eût encore vue, sans doute à cause de l'absence de préjugés dont la carrière de Ninon donnait la preuve. Christine voulut même lui persuader de l'accompagner chez le pape. Par bonheur, Ninon avait trop de monde pour se prêter à une démarche incongrue.

La reine reprit la route d'Italie. Elle coucha une nuit à Montargis, où la grande Mademoiselle eut la fantaisie de la revoir une dernière fois et se fit annoncer à dix heures du soir... «On me vint dire», raconte Mlle de Montpensier, «de monter seule. Je la trouvai couchée dans un lit où mes femmes couchaient toutes les fois que je passais à Montargis, une chandelle sur la table, et elle avait une serviette autour de la tête comme un bonnet de nuit, et pas un cheveu: elle s'était fait raser il n'y avait pas longtemps; une chemise fermée sans collet, avec un gros nœud couleur de feu; ses draps ne venaient qu'à la moitié de son lit, avec une vilaine couverture verte. Elle ne me parut pas jolie en cet état.» Le lendemain, Mademoiselle mit Christine en voiture. La reine de Suède voyageait dans un carrosse de louage que Louis XIV lui avait fait donner en y joignant l'argent pour le payer.

Elle trouva la peste à Rome, passa quelques mois dans le nord de l'Italie et revint en France, où on ne la désirait plus. La curiosité était satisfaite. Le bruit courait qu'elle était chargée par le pape de ménager la paix avec l'Espagne, et Mazarin n'aimait pas les donneurs d'avis. Elle arriva en octobre 1657 à Fontainebleau, où la cour n'était pas, logea au château, et fut priée de ne point passer plus avant jusqu'à nouvel ordre. Alors survint un événement mystérieux, qui nous jette brusquement, sans aucune préparation, de la comédie dans le drame. Une autre femme se découvre à nos yeux, que rien n'avait fait pressentir. La joyeuse Christine, la perle de la bohème, prodigue et folle, devient, en un jour fatal à sa mémoire, la sanglante Christine, implacable et féroce. Un sombre renom s'attache à cette figure pittoresque, qui n'appelait jusqu'ici que le sourire. Nous pouvons dire adieu à l'ancienne Christine; nous ne la reverrons plus. La nouvelle prit à tâche de montrer à l'univers, par d'autres actions odieuses, qu'elle était la vraie.

Swedish translation (my own):

Mazarin hade beordrat att stor heder skulle betalas ut till henne. Magistrater gav henne nycklarna till städerna, prelater och guvernörer komplimenterade henne, diktare harangerade henne, städer behandlade henne storartat, invånarna sprang för att se det nyfikna odjuret och förundrades över hennes ynkliga resande studentekipage. I Lyon träffade hon hertigen de Guise, som hade skickats för att ta emot henne i konungens namn och ta henne till Compiègne, där hovet låg. Hertigen skrev till en vän:

»Jag vill, medan jag är grymt uttråkad, tänka på att underhålla Er genom att skicka porträttet av drottningen till Er som jag följer med. Hon är inte lång, men hon har en hel figur och en bred rumpa, vackra armar, vita och välformade händer, men mer av en man än en kvinna, vars defekt hon döljer så väl genom hennes bisarra klädessätt, hennes gång och hennes handlingar att man skulle satsa pengar på den.«

Guise beskrev här Kristinas välkända ansikte, med sin krokad näsa och sina vackra ögon, hennes »mycket bisarra« peruk, mannens fram, kvinnans bak, och han fortsatte: »Hennes livstycke, snörad baktill i vinkel, är nästan gjord som våra dubbletter som kommer ut överallt ovanför kjolen, som hon bär ganska dåligt knuten och inte för rak. Hon är alltid hårt pudrad, med mycket pomada och bär nästan aldrig handskar. Hon bär skor som en mans, vars röst och nästan alla vars handlingar hon har. Hon affekterar starkt att spela Amazona. Hon har minst lika mycket ära och stolthet som den store Gustav, hennes far, måste ha haft. Hon är mycket civil och mycket smickrande, talar åtta språk, och främst franska, som om hon var född i Paris. Hon kan mer än hela vår Akademi och Sorbonne... Äntligen är hon en helt extraordinär person... Hon bär ibland ett svärd med en krage av buffelskinn.«

Kristina var »väldigt civil« när hon ville vara det, men det var till priset av en begränsning som tyngde henne. Hon var i slutet av sin civilitet innan hon var på Compiègne. Grand Mademoiselle besökte henne på vägen och blev till en början övervunnen av hennes smicker och hennes högmodiga min. De var tillsammans på komedin, och Grand Mademoiselle öppnade plötsligt sina ögon:

»Hon svor vid Gud«, berättar hon, »lägg sig i sin stol, kastade benen från ena sidan till den andra, förde dem över armarna på sin stol; hon gjorde ställningar som jag aldrig har sett göras förutom av Trivelino och Jodelet, som är två buffonger... Hon upprepade de verser som behagade henne; hon talade om många ämnen; och det hon sade, sade hon ganska behagligt. Hon hade djupa dagdrömmar, hon skulle släppa djupa suckar, och sedan plötsligt skulle hon komma tillbaka som någon som vaknar upp med ett ryck: hon är alldeles extraordinär.«

Kristina anförtrodde till mademoiselle de Montpensier att hon höll på att dö av längtan efter att vara i strid och »att hon inte skulle vara nöjd om det inte hände henne«. Det var en av hennes tvångstankar. Hon avundade prinsen de Condés lagrar och drömde om sättet att bli en armégeneral.

Den 8 september 1656 gick hon in i Paris genom faubourg Saint-Antoine, eskorterad av mer än tusen ryttare. Hon bar en scharlakansröd justaucorps, en kvinnokjol, en plymerad hatt, och hon red som en man på en stor vit häst, pistoletter på sadelbågen och en käpp i handen. Bourgeoisin hade tagit till vapen för att ta emot henne, och folket bildade en »rasande press« kring henne, som förnyades varje gång hon begav sig ut i Paris. Hon togs för att ta nattvarden i Notre Dame, där hon pratade och dröjde under mässan. Hon besökte monumenten och biblioteken, tog emot forskare och fick folk att beundra hennes kunskaper om franska angelägenheter. Hon kände till detaljerna om familjerna och deras vapen, hovets och stadens intriger och galanterier, smakerna, verken, allas yrken. Hon lämnade slutligen för att ansluta sig till hovet i Compiègne. Anne från Österrike kom för att träffa henne. Madame de Motteville, som följde med drottningmodern, har lämnat oss historien om mötet.

Kristina steg ur karossen mitt i ett tjafs av åskådare, vilket tvingade de två drottningarna att gå åt sidan. Ludvig XIV gav främlingen sin hand och ledde henne in i ett hus. Madame de Motteville följde efter dem, oförmögen att ta blicken från den märkliga gestalten ledd av konungen av Frankrike.

»Håret på hennes peruk«, skrev hon, »var ovårdat den dagen. Vinden, när hon klev ur vagnen, blåste bort den; och eftersom den föga omsorg hon hade för sin hy fick den att förlora sin vithet, verkade hon för mig till en början som en skamlös egyptisk flicka som av en slump inte var för mörkhyad. När jag tittade på denna prinsessa, verkade allt som fyllde mina ögon i det ögonblicket utomordentligt konstigt för mig, och mer sannolikt att skrämma än att behaga.«

Madame de Motteville beskriver drottningen av Sveriges konstiga klädsel, snett klädd, hennes stora axel sticker ut »allt åt sidan«, kjolen för kort, avslöjar hennes herrskor, och hon tillägger:

»Efter att ha tittat på henne med den där applikationen som nyfikenhet inspirerar vid sådana tillfällen, började jag vänja mig vid hennes klänning och hennes frisyr, vid hennes ansikte... Till slut insåg jag med förvåning att hon behagade mig, och från ett ögonblick till det andra fann jag mig helt förändrad för henne. Hon verkade längre än vi hade blivit tillsagd, och mindre puckelryggig, men hennes händer, som hade prisats som vackra,... var så smutsiga att det var omöjligt uppfatta någon skönhet i dem.«

Dessa rader är ett slående vittnesbörd om denna nyckfulla varelse. När hon ville behaga, behagade hon, trots sina löjliga kostymer, sin maskulina lockelse och sin smuts. Bara, det var aldrig länge; känslorna hon inspirerade var lika föränderliga som hennes humör. På Compiègne blev hon rädd under den första kvarten, intresserad och road under den andra. Hon hade kvickhet, graciösa repartier: hon beundrades.

Innan kvällen hade kommit var hon fruktad för sin oförskämdhet. Hon lånade konungens valets de chambre för att klä av henne och tjäna henne »i de mest privata timmarna«, och detta chockerade. Det var en återgång till hennes gunst nästa morgon, när hon återigen dök upp lockig och tvättad, livlig och glad. Hon var ytterst underhållande för den unge konungen och var trots allt ett fint sätt att behaga när hon greps av ett av sina svordomar, ogudaktighet och ben i luften. Det var nödvändigt att vänja sig vid sådana nya sätt.

Hovet beslöt slutligen att Sveriges drottning representerade för dem riddarromanternas hjältinnor i dagar av olycka, när Marfisa och Bradamante har sina plymer upprullade och hängande och bara äter sig mätta om någon konung bjuder dem på kvällsmat. Den hungriga luften med vilken Kristina hade kastat sig när hon kom fram till en kollation, vilket förstärkte hennes kläders dåliga skick, tillät dessa jämförelser.

Rösterna var fortfarande tveksamma eller rättare sagt delade: Kristina förlorade sin taktlöshet. Hennes naturliga indiskretion fick henne att råda Ludvig XIV i en ömtålig fråga. Konungen var kär i Marie Mancini, och deras romantik missnöjde drottningmodern. Kristina uppmanade Ludvig XIV att göra som han ville och att gifta sig med flickan han älskade. Anne av Österrike skyndade sig att avskeda drottningen av Sverige, som inte hade bett om det.

Det var dags att ge sig av. Kristina gick för att träffa Ninon de l'Enclos, som hon överväldigade med komplimanger. Hon tycktes tänka mer på henne än på någon kvinna hon ännu sett, tvivelsutan på grund av frånvaron av fördomar som Ninons karriär gav bevis på. Kristina ville till och med övertala henne att följa med henne till påven. Lyckligtvis var Ninon alltför världslig för att ge sig själv till ett sådant inkongruent steg.

Drottningen tog vägen till Italien igen. Hon sov en natt på Montargis, där la grande Mademoiselle hade lust att träffa henne en sista gång och hade själv meddelat vid klockan tio på kvällen...

»Jag blev tillsagd«, berättar mademoiselle de Montpensier, "att gå upp ensam. Jag hittade henne liggande i en säng där mina kvinnor sov varje gång jag gick genom Montargis, ett ljus på bordet, och hon hade en handduk runt huvudet som en nattmössa, och inte ett hårstrå. Hon hade rakats inte länge innan. Hon bar en stängd klänning utan krage, med en stor eldfärgad rosett; hennes lakan kom bara halvvägs upp i sängen, med en ful grön filt. Hon verkade inte vacker för mig i det här tillståndet.«

Dagen efter satte mademoiselle Kristina i en kaross. Drottningen av Sverige färdades i en hyrd kaross som Ludvig XIV hade givit henne och lade till pengarna för att betala för den.

Hon hittade pesten i Rom, tillbringade några månader i norra Italien och återvände till Frankrike, där hon inte längre var efterlyst. Nyfikenheten var tillfredsställd. Rykten sade att hon hade blivit anklagad av påven för att ordna fred med Spanien, och Mazarin gillade inte dem som gav råd. Hon anlände i oktober 1657 till Fontainebleau, där hovet inte fanns, logerade på slottet och ombads att inte gå längre tills vidare. Sedan inträffade en mystisk händelse som plötsligt kastar oss, utan några förberedelser, från komedi till drama. En annan kvinna avslöjar sig för våra ögon, som ingenting hade givit oss en antydan om. Den glada Kristina, pärlabohemen, förlorad och galen, blir på en dag ödesdigert för hennes minne, den blodiga Kristina, obönhörlig och grym. Ett mörkt rykte fäster sig vid denna pittoreska figur, som hittills inte krävt annat än ett leende. Vi kan ta farväl av den gamla Kristina; vi kommer aldrig att se henne igen. Den nya tog på sig att visa universum, genom andra avskyvärda handlingar, att hon var den riktiga.

English translation (my own):

Mazarin had ordered that great honours be paid to her. Magistrates presented her with the keys to the cities, prelates and governors complimented her, poets harangued her, cities treated her magnificently, the inhabitants ran to see the curious beast and marvelled at her puny travelling student's equipage. At Lyons, she met the Duke de Guise, who had been sent to receive her in the name of the King and take her to Compiègne, where the court was located. The Duke wrote to a friend:

"I want, while I am cruelly bored, to think of entertaining you by sending you the portrait of the Queen that I am accompanying. She is not tall, but she has a full figure and a broad rump, beautiful arms, white and well-formed hands, but more of a man than a woman; a high shoulder, the defect of which she hides so well by the bizarrery of her dress, her gait and her actions that one would make bets on it."

Guise described here the well-known face of Kristina, with her aquiline nose and her beautiful eyes, her "very bizarre" wig, man's in front, woman's in back, and he continued: "Her bodice, laced at the back at an angle, is almost made like our doublets; her shirt coming out all around above her skirt, which she wears rather badly tied and not too straight. She is always heavily powdered, with a lot of pomade, and almost never wears gloves. She wears shoes like those of a man, whose voice and almost all of whose actions she has. She greatly affects to play the Amazon. She has at least as much glory and pride as the great Gustav, her father, must have had. She is very civil and very flattering, speaks eight languages, and mainly French, as if she had been born in Paris. She knows more than our entire Academy joined to the Sorbonne... Finally, she is a completely extraordinary person... She sometimes carries a sword with a collar of wisent hide."

Kristina was "very civil" when she wanted to be, but it was at the cost of a constraint that weighed down on her. She was at the end of her civility before being at Compiègne. The Grand Mademoiselle visited her on the way and was won over at first by her flattery and her haughty mien. They were together at the comedy, and the Grand Mademoiselle suddenly opened her eyes wide:

"She swore to God", she recounts, "lay down in her chair, threw her legs from one side to the other, passed them over the arms of her chair; she made postures that I have never seen done except by Trivelino and Jodelet, who are two buffoons... She repeated the verses that pleased her; she spoke about many subjects; and what she said, she said quite agreeably. She would have deep daydreams, she would let out deep sighs, then suddenly she would come back like a person who wakes up with a start: she is quite extraordinary."

Kristina confided to Mademoiselle de Montpensier that she was dying of longing to be at a battle and "that she would not be content if it did not happen to her." It was one of her obsessions. She envied the laurels of the Prince de Condé and dreamed of the means of becoming an army general.

On September 8, 1656, she entered Paris through the Faubourg Saint-Antoine, escorted by more than a thousand horsemen. She wore a scarlet justaucorps, a woman's skirt, a plumed hat, and she rode like a man on a large white horse, pistolets on the bow of her saddle and a cane in her hand. The bourgeoisie had taken up arms to receive her, and the people formed a "furious press" around her, which was renewed each time she went out into Paris. She was taken to take communion at Notre Dame, where she talked and tarried throughout the Mass. She visited the monuments and libraries, received scholars and made people admire her knowledge of French affairs. She knew the details of the families and their arms, the intrigues and gallantries of the court and the city, the tastes, the works, the occupations of everyone. She finally left to join the court at Compiègne. Anne of Austria came to meet her. Madame de Motteville, who accompanied the Queen Mother, has left us the story of the meeting.

Kristina got out of the carriage amidst a jostling of onlookers, which obliged the two queens to move aside. Louis XIV gave the stranger his hand and led her into a house. Madame de Motteville followed them, unable to take her eyes off the strange figure led by the King of France.

"The hair of her wig", she wrote, "was unkempt that day. The wind, as she got out of the carriage, blew it away; and as the little care she had for her complexion made it lose its whiteness, she seemed to me at first like a shameless Egyptian girl who, by chance, was not too dark. Looking at this princess, everything that filled my eyes at that moment seemed extraordinarily strange to me, and more likely to frighten than to please."

Madame de Motteville describes the strange attire of the Queen of Sweden, dressed askew, her big shoulder sticking out "all to one side", her skirt too short, revealing her men's shoes, and she adds:

"After having looked at her with that application that curiosity inspires on such occasions, I began to get used to her dress and her hairstyle, to her face... Finally, I realised with astonishment that she pleased me, and from one moment to another I found myself entirely changed for her. She seemed taller than we had been told, and less hunchbacked; but her hands, which had been praised as beautiful,... were so filthy that it was impossible to perceive any beauty in them."

These lines are a striking testimony to the ascendancy of this whimsical creature. When she wanted to please, she pleased, in spite of her ridiculous costumes, her masculine allure and her filth. Only, it was never for long; the feelings she inspired were as changeable as her humour. At Compiègne, she frightened during the first quarter of an hour, interested and amused during the second. She had wit, graceful repartee: she was admired.

Before evening had come, she was feared for her impertinence. She borrowed the King's valets de chambre to undress her and serve her "in the most private hours", and this shocked people. There was a return to her favour the next morning, when she reappeared curly and washed, lively and cheerful. She was extremely entertaining to the young King and was, in spite of everything, a fine way of pleasing, when she was seized by one of her fits of swearing, impiety and legs in the air. It was necessary to get used to such new manners.

The court finally decided that the Queen of Sweden represented to them the heroines of chivalric romances in days of ill fortune, when Marfisa and Bradamante have their plumes uncurled and hanging, and only eat their fill if some king invites them to supper. The hungry air with which Kristina had thrown herself on arriving at a collation, added to the poor state of her clothes, authorised these comparisons.

The votes were still hesitant or, rather, were divided: Kristina was lost by her tactlessness. Her natural indiscretion pushed her to advise Louis XIV on a delicate question. The King was in love with Marie Mancini, and their romance displeased the Queen Mother. Kristina urged Louis XIV to do as he pleased and to marry the girl he loved. Anne of Austria hastened to dismiss the Queen of Sweden, who had not asked for it.

It was time to leave. Kristina went to see Ninon de l'Enclos, whom she overwhelmed with compliments. She seemed to think more of her than of any woman she had yet seen, doubtless because of the absence of prejudices of which Ninon's career gave proof. Kristina even wanted to persuade her to accompany her to the Pope. Fortunately, Ninon was too worldly to lend herself to such an incongruous step.

The Queen took the road to Italy again. She slept one night at Montargis, where the great Mademoiselle had the fancy to see her one last time and had herself announced at ten o'clock in the evening...

"I was told", relates Mademoiselle de Montpensier, "to go up alone. I found her lying in a bed where my women slept whenever I passed through Montargis, a candle on the table, and she had a towel around her head like a nightcap, and not one hair. She had been shaved not long before. She wore a closed chemise without a collar, with a big fire-coloured bow; her sheets only came halfway up her bed, with an ugly green blanket. She did not seem pretty to me in this state."

The next day, Mademoiselle put Kristina in a carriage. The Queen of Sweden was travelling in a hired carriage that Louis XIV had given her, adding the money to pay for it.

She found the plague in Rome, spent a few months in the north of Italy, and returned to France, where she was no longer wanted. Curiosity was satisfied. Rumour had it that she had been charged by the Pope to arrange peace with Spain, and Mazarin did not like those who gave advice. She arrived in October 1657 at Fontainebleau, where the court was not, lodged at the castle, and was asked not to go any further until further notice. Then a mysterious event occurred which suddenly throws us, without any preparation, from comedy into drama. Another woman reveals herself to our eyes, whom nothing had given us a hint of. The joyful Kristina, the pearl of a Bohemian, prodigal and mad, becomes, in a day fatal to her memory, the bloody Kristina, implacable and ferocious. A dark reputation attaches itself to this picturesque figure, which until now called for nothing but a smile. We can say farewell to the old Kristina; we will never see her again. The new one took it upon herself to show the universe, by other odious actions, that she was the real one.


Above: Kristina.


Above: Arvède Barine.

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