Sources:
Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Lettere della regina ai suoi ministri; Lettere al governatore generale di Suezia; 12: Christine de Suède au gouverneur général, Rome, 23 mars 1686 (digitisation pages 10v-11r to 11v-12r)
Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine : Lettere della regina ai suoi ministri, 1601-1700.
[En ligne sur https://ged.scdi-montpellier.fr/florabium45/jsp/nodoc.jsp?NODOC=2023_DOC_MONT_MBUM_93] (consulté le 17/06/2024 23:55).
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Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 4, page 53, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1760
The letter (with Kristina's handwriting in italics):
Rome ce 23 Mars 1686.
Mons[ieu]r le Gouu[erneu]r Gen[era]l.; J'ay veu par vostre lettre du 20 Janvier, jusques ou et Ce qve vous estes convenu aues, Concerte avec le D[octeu]r. Wasmuth au Sujet de l'impression de Son Ouurage; qu'il Se contente des propositions que vous luy auez fait de ma part, mais que pour S'y engager tout à fait, il a desiré que vous vous obligiez de luy fournir l'argent a cette impression, affin qu'elle ne Soit pas arresteé une fois qu'elle Sera commencée; J'approuue tout cela Ce que Vous aues fait, et Suis encore resolu[e] de luy donner apres que l'ouurage Sera achevé la recompense dont vous conuiendrés auec luy Selon que Je vous l'ay desia marqué ordone, pourveu qu'il Souscrive ausi a deux autres conditions, [...] que iauois oublie dan ma primiere depeche mais qv'il necessairement ẏ adiouster sil veut qvon face la depance. C'est J.ment qu'il ne dise point des balasfemes blasfemes contre la Religion Catholique, qu'il parle auec respect de tous les Papes, Sur tout de ceux Cellui qui viendraent, et de la maniere qu'on doit parler des grands Princes. 2.m[en]tt qu'il parle auec Eloge, estime et honneur de feu francois Leuera, au quel nous Sommes redeuables de tant des verités du du Veritable [...] mouuement du Soleil, et au quel la mort empecha de faire le reste à mes depans. Auec ces conditions Je Seray bien aise d'accepter ie Consens a tout ce quil Souhaitte pour la depance de Son Ouurage, C'est pourquoy traittez en auec luy, et faitez qu'il S'y oblige. taches ausi de faire cette depanse inse[n]siblement afin qve ma pauvrete en Souffre le moins dinCommodites qvil se poura Car Je la veux faire Couste que couste[.] Je me promets tout de Vostre prudence et application pour mes auantage[s] et ma gloire Au reste Je me remets a ce que Je vous en ay desia escrit, et Dieu vous prospere.
With modernised spelling:
Rome, ce 23 mars 1686.
Monsieur le gouverneur général,
J'ai vu votre lettre du 20 janvier et ce que vous avez concerté avec le docteur Wasmuth au sujet de l'impression de son ouvrage, qu'il se contente des propositions que vous lui avez fait de ma part, mais que, pour s'y engager tout à fait, il a désiré que vous vous obligiez de lui fournir l'argent a cette impression, afin qu'elle ne soit pas arrêtée une fois qu'elle sera commencée. J'approuve tout ce que vous avez fait et suis encore résolue de lui donner, après que l'ouvrage sera achevé, la recompense dont vous conviendrez avec lui, selon que je vous l'ai déjà ordonné, pourvu qu'il souscrive aussi à deux autres conditions que j'avais oublié dan[s] ma primière [sic] dépêche, mais qu'il nécessairement y ajouter s'il veut qu'on fasse la dépanse [sic].
C'est premièrement qu'il ne dise point des blasphêmes contre la religion catholique, qu'il parle avec respect de tous les papes, surtout de celui qui viendra, et de la manière qu'on doit parler des grands princes.
Secondement, qu'il parle avec éloge, estime et honneur de feu François Lévèra, auquel nous sommes redevables du véritable mouvement du soleil et auquel la mort empêcha de faire le reste, à mes dépens.
Avec ces conditions je consens à tout ce qu'il souhaite pour la dépanse [sic] de son ouvrage; c'est pourquoi traitez-en avec lui et faites qu'il s'y oblige. Tâchez aussi de faire cette dépanse [sic] inse[n]siblement, afin que ma pauvreté en souffre le moins d'incommodités qu'il se pourra, car je la veux faire, coûte que coûte. Je me promets tout de votre prudence et application pour mes avantage[s] et ma gloire. Au reste, je me remets à ce que je vous en ai déjà écrit; et Dieu vous prospère.
Arckenholtz's transcript of the letter:
Du 23. Mars 1686.
Monsieur le Gouverneur-Général, j'ai reçu votre Lettre du 20. Janvier, où j'ai vu ce que vous avez concerté avec le Sr. Wasmuth au sujet de l'impression de son Ouvrage, & qu'il se contente des propositions que vous lui avez faites de ma part, mais que pour s'y engager tout-à-fait, il a desiré que vous vous obligeassiez à lui fournir l'argent pour cette impression, afin qu'elle ne soit pas arrêtée quand elle sera commencée. J'approuve tout ce que vous avez fait, & suis encore résolue à lui donner, après que l'Ouvrage sera achevé, la récompense dont vous conviendriez avec lui selon que je vous l'ai déjà ordonné, pourvu qu'il souscrive aussi à deux autres conditions que j'avois oubliées dans ma premiére dépêche, lesquelles il doit observer nécessairement s'il veut qu'on fasse la dépense. Premiérement, qu'il ne profére point de blasphêmes contre la Religion Catholique; qu'il parle avec respect de tous les Papes, sur-tout de celui qui viendra, comme on doit parler des grands Princes. Secondement, qu'il parle avec éloge, estime & honneur de feu François Levera, à qui nous devons la connoissance du véritable mouvement du Soleil, & que la mort a empêché de faire le reste à mes dépens. Avec ces conditions je consens à tout ce qu'il souhaitte pour la dépense de son Ouvrage. C'est pourquoi traittez-en avec lui, & faites qu'il s'y oblige. Tâchez aussi de faire cette dépense insensiblement, afin que ma pauvreté en souffre le moins qu'il se pourra, car je la veux faire coûte que coûte. Je me promets tout de votre prudence & application pour mon avantage & ma gloire. Au reste je me remets à ce que je vous en a déjà écrit. Dieu vous fasse prospérer.
Swedish translation (my own):
Den 23 mars 1686.
Herr generalguvernör,
Jag har mottagit Ert brev av den 20 januari, i vilket jag har sett att Ni hade samordnat med herr Wasmuth om tryckningen av hans arbete, och att han nöjde sig med de förslag, som Ni gjorde till honom för min räkning, men att för att förbinder sig helt därtill, han har önskat, att Ni förpliktar Er att förse honom med pengarna för denna tryckning, så att den inte stoppas, när den påbörjas. Jag godkänner allt som Ni har gjort och är fortfarande fast besluten att ge honom, efter att arbetet är avslutat, den belöning som Ni skulle komma överens med honom om som jag redan har beordrat Er att, förutsatt att han också undertecknar två andra villkor som jag glömt i min första försändelse, och som han med nödvändighet måste iaktta om han vill ha utgiften. För det första: att han inte uttalar hädelser mot den katolska religionen; att han talar med respekt för alla påvarna, särskilt om den som kommer, såsom man bör tala om stora furstar. För det andra: att han talar med beröm, aktning och ära av den salige Francesco Levera, till vilken vi är skyldiga kunskapen om solens sanna rörelse, och som döden hindrade från att göra resten, på min bekostnad. Med dessa villkor samtycker jag till vad han än önskar för bekostnad av sitt arbete. Behandla därför med honom och få honom att förplikta sig till det. Försök också att göra dessa utgifter omärkligt, så att min fattigdom lider av dem så lite som möjligt, ty jag vill spendera dem till varje pris. Jag lovar mig själv all Er försiktighet och tillämpning för min fördel och min ära. I övrigt går jag tillbaka till vad jag redan har skrivit till Er om det. Gud välsigne Er.
English translation (my own):
March 23, 1686.
Lord Governor General,
I have received your letter of January 20th, in which I have seen that you had concerted with Mr. Wasmuth about the printing of his work, and that he was content with the proposals you made to him on my behalf, but that in order to commit himself completely to it, he has desired that you oblige yourself to provide him with the money for this printing, so that it will not be stopped when it is begun. I approve of all that you have done and am still resolved to give him, after the work is finished, the reward which you would agree with him as I have already ordered you to, provided that he also subscribe to two other conditions which I forgot in my first despatch, and which he must necessarily observe if he wants the expense incurred. First, that he does not utter blasphemies against the Catholic religion; that he speak with respect of all the Popes, especially of the one who is coming, as one should speak of great princes. Secondly, that he speak with praise, esteem and honour of the late Francesco Levera, to whom we owe the knowledge of the true movement of the sun, and whom death prevented from doing the rest, at my expense. With these conditions I consent to whatever he wishes for the expense of his work. Therefore, treat with him, and make him oblige himself to it. Also, try to do this expenditure imperceptibly, so that my poverty suffers from it as little as possible, for I want to spend it at all costs. I promise myself all of your prudence and application for my advantage and my glory. For the rest, I go back to what I have already written to you about it. God bless you.
Swedish translation of the original (my own):
Rom, den 23 mars 1686.
Herr generalguvernör,
Jag har sett Ert brev av den 20 januari och vad Ni har samordnat med doktor Wasmuth angående tryckningen av hans verk, att han är nöjd med de förslag som Ni har gjort till honom för min räkning, men, för att helt förbinda sig därtill, att han har önskat att Ni förpliktar Er att förse honom med pengarna för denna tryckning så att den inte stoppas när den väl har börjat. Jag godkänner allt Ni har gjort och är fortfarande fast besluten att ge honom, efter att arbetet är avslutat, den ersättning som Ni kommer överens med honom om, enligt vad jag redan beställt till Er, förutsatt att han också underkastar sig två andra villkor som jag hade glömt i min första depesch, men som han nödvändigtvis måste lägga till om han vill ha en för kostnaden.
Det är för det första att han skulle inte säga hädelser mot den katolska religionen, att han talar med respekt för alla påvarna, särskilt om den som kommer, och på det sätt som man bör tala om stora furstar.
För det andra, att han skulle tala med beröm, aktning och ära om den salige Francesco Levera, till vilken vi står i tacksamhet för solens sanna rörelse och som döden hindrade från att göra resten, på min bekostnad.
Med dessa villkor jag samtycker till vad han önskar för bekostnad av hans arbete; därför måste Ni traktera den med honom och få honom att förplikta sig därtill. Försök också göra den här utgiften okänsligt så att min fattigdom drabbas av så få inkommoditeter som möjligt, ty jag vill klara det, oavsett vad det kostar. Jag lovar mig själv all Er försiktighet och tillämpning för mina fördelar och min ära. I övrigt remitterar jag mig till det jag redan har skrivit till Er; och Gud välsigne Er.
English translation of the original (my own):
Rome, March 23, 1686.
Lord Governor General,
I have seen your letter of January 20th and what you have concerted with Dr. Wasmuth regarding the printing of his work, that he is satisfied with the propositions that you have made to him on my behalf, but that, in order to fully commit to it, he has desired you to oblige yourself to provide him with the money for this printing so that it will not be stopped once it has started. I approve of everything you have done and am still resolved to give him, after the work is completed, the recompense that you will agree with him on, according to what I have already ordered to you, provided that he also subscribe to two other conditions that I had forgotten in my first dispatch, but which he must necessarily add if he wants one to make the expense.
It is firstly that he not say blasphemies against the Catholic religion, that he speak with respect of all the popes, especially of the one who will come, and in the way that one should speak of great princes.
Secondly, that he speak with praise, esteem and honour of the late Francesco Levera, to whom we are indebted for the true movement of the sun and whom death prevented from doing the rest, at my expense.
With these conditions I consent to whatever he wishes for the expense of his work; therefore you must treat with him about it and make him oblige himself thereto. Try also to make this expense insensibly so that my poverty suffers as few incommodities as possible, because I want to make it, whatever the cost. I promise myself all your prudence and application for my advantages and my glory. For the rest, I remit myself to what I have already written to you; and God prosper you.
Above: Kristina.
Above: Johan Olivekrantz.
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