Tuesday, October 11, 2022

Excerpt from Gui Patin's letter to Charles Spon, dated December 8/18 (New Style), 1657

Sources:

Nouvelles lettres du feu Mr. Gui Patin, volume 2, page 330, published by Steenhouwer & Uytwerf, 1718


Lettres de Gui Patin, volume 2, pages 362 and 363, Gui Patin, published by J. B. Ballière, 1846


CONTENT WARNING: VIOLENCE AND DEATH.

The letter excerpt:

La Reine de Suéde est fort méprisée à Fontainebleau, & par tout là à l'entour, à cause de ce pauvre Monaldeski, que trois Hommes furent une demi heure entiére à poignarder, tandis qu'il crioit & beugloit effroyablement. On dit que s'il eut eu une épée ou un poignard, ils n'en fussent jamais venus à bout, & néanmoins il n'a pas laissé d'avoir fort cruellement vingt-sept coups de poignard, qui sont cinq plus que n'en eut Jules César in medio Senatu. C'est toûjours bille pareille à gens de même Païs. ...

Enfin, la Reine de Suéde s'est ennuyée à Fontainebleau, elle a vû & reconnu qu'elle y étoit, & méprisée, & haïe, pour les coups de poignard qu'elle avoit fait donner à ce pauvre malheureux Italien, avec douze mille pistoles, que le Mazarin lui a fait porter d'Espagne, le Mazarin lui a dit que c'étoit de l'argent qu'on lui prêtoit sur des Bagues qu'elle a en Hollande. ...
De Paris ce 18. de Décembre 1657.

Ballière's transcript of the letter excerpt:

La reine de Suède est fort méprisée à Fontainebleau et partout là alentour, à cause de ce pauvre Monaldeschi que trois hommes furent une demi-heure à poignarder, tandis qu'il crioit et beugloit effroyablement. On dit que s'il eût eu une épée ou un poignard, ils n'en fussent jamais venus à bout; et néanmoins il n'a pas laissé d'avoir fort cruellement vingt-sept coups de poignard, qui sont cinq plus que n'en eut Jules César in medio senatu. C'est toujours bille pareille à gens de même pays. ...

Enfin, la reine de Suède s'est ennuyée à Fontainebleau; elle a vu et reconnu qu'elle y étoit et méprisée et haïe pour les coups de poignard qu'elle avoit fait donner à ce pauvre malheureux Italien, avec douze mille pistoles que le Mazarin lui a fait porter d'Espagne. Le Mazarin lui a dit que c'étoit de l'argent qu'on lui prêtoit sur des bagues qu'elle a en Hollande. ...
De Paris, ce 18 de décembre 1657.

Swedish translation (my own):

Drottningen av Sverige är mycket föraktad i Fontainebleau och överallt däromkring, på grund av stackars Monaldeschi som tre män knivhöggs i en halvtimme, medan han grät och skrek hemskt. Det sägs att om han hade haft ett svärd eller en dolk, skulle de aldrig ha övervunnit det; och likväl misslyckades han inte med att ha mycket grymt tjugosju sticksår, vilket är fem fler än Julius Caesar hade in medio senatu. Det är alltid samma boll för människor från samma land. ...

Slutligen hade Sveriges Drottning tråkigt på Fontainebleau; hon såg och insåg att hon var där både föraktad och hatad för de sticksår ​​hon hade givit den stackars olycklige italienaren, med tolv tusen pistoles som Mazarinen fick henne att ta med sig från Spanien. Le Mazarin berättade för henne att det var pengar som lånades ut till henne på ringar som hon har i Holland. ...
Från Paris den 18 december 1657.

English translation (my own):

The Queen of Sweden is greatly despised in Fontainebleau and everywhere around it, because of poor Monaldeschi whom three men stabbed for half an hour while he cried and screamed frightfully. It is said that if he had had a sword or a dagger, they would never have overcome him; and nevertheless he did not fail to have very cruelly twenty-seven stab wounds, which are five more than Julius Caesar had in medio senatu. It is always the same ball to people from the same country. ...

Finally, the Queen of Sweden was bored at Fontainebleau; she saw and recognised that she was there both despised and hated for the stab wounds she had given to that poor unfortunate Italian, with twelve thousand pistoles which the Mazarin made her bring from Spain. Mazarin told her that it was money that was lent to her on rings that she has in Holland. ...
From Paris, December 18, 1657.


Above: Kristina.


Above: Gui Patin.

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