Tuesday, August 9, 2022

Excerpt from Cardinal Jules Mazarin's letter to Pierre Hector Chanut, dated August 4/14 (New Style), 1648

Source:

Lettres du cardinal Mazarin pendant son ministère: tome III, janvier 1648-decembre 1650, page 169, published by M. A. Chéreul, 1883


The letter excerpt:

[Paris,] 14 août 1648.
Il s'agit de sçavoir si l'Empereur aura la faculté d'assister le duc Charles [de Lorraine] et se mesler de la guerre qui se fera à l'avenir dans le cercle de Bourgogne, en cas que la paix ne s'achevant pas entre les couronnes [de France et d'Espagne], en mesme temps que le traité de l'Empire se conclura. Il est à remarquer que, dans le cercle de Bourgogne, la plus grande partie des Pays-Bas y sont compris. Or il est certain que, si la reyne de Suede juge qu'il n'est pas juste que l'Empereur puisse assister le roy d'Espagne comme archiduc et qu'elle nous trouve en cela si bien fondez, que Sa M:té nous a declaré ponctuellement qu'elle demeure d'accord de continuer la guerre si on refuse de nous y satisfaire, il est impossible, puisque les mesmes raisons qui la font estre de ce sentiment se trouvent, dans les deux points qui regardent la Lorraine et le cercle de Bourgogne, aussy fortes que dans celuy de l'assistance aux Espagnols, il est impossible, dis-je, que Sa Majesté ne demeure aussy d'acord d'appuyer jusqu'au bout nostre pretention dans les deux points et de continuer la guerre comme pour l'autre, si on ne nous y contente.

Que les raisons soient les mesmes, il est aisé à voir; car premierement tous deux donneroient un pretexte à l'Empereur de demeurer tousjours armé, qui est ce que la Suede ne veut pas, ny les Estats de l'Empire, et en effect les uns et les autres ont grand interest que cela ne soit point.

En second lieu, si l'Empereur avoit la faculté de se mesler de la guerre du cercle de Bourgogne, qui comprend partie des Pays-Bas, comme j'ay dit, ou qu'il pust assister de ses forces le duc de Lorraine, il n'y a personne qui ne voye que la France ne peut jamais consentir à faire la paix avec luy à cette condition; car ce seroit se lier les mains à ne luy pouvoir faire du mal, et consentir neantmoins à luy laisser la faculté et les moyens de nous faire tout celuy qu'il pourroit, ou sous le nom du duc Charles, ou sous pretexte de secourir le cercle de Bourgogne, et nous serions bien mal conseillez en ce cas de payer si cherement aux archiducs l'acquisition de l'Alsace et de faire la restitution de tant de places importantes au delà et au deçà du Rhin, pour donner seulement plus de facilité à l'Empereur de venir nous inquieter dans nos propres pays par ses armes sans qu'il y eust autre changement que de son nom en celuy du duc Charles. On voit bien que nous passerions pour ridicules si nous nous affoiblissions par la reddition de tant de pays et de places pour n'en tirer autre avantage que d'avoir à combattre les mesmes ennemis et les mesmes forces sous d'autres noms; nous aurions fait la paix avec l'Empereur, et il nous continueroit la guerre.

Bien plus, si nous cedions en ce point de Lorraine et en celuy du cercle de Bourgogne, l'Empereur n'auroit plus à se soucier du troisieme, c'est-à-dire de la faculté d'assister les Espagnols, en quoy pourtant la reyne de Sude croit que nous avons raison de nous opiniastrer jusqu'au bout; car il seroit bien indifferent à l'Empereur qu'on luy ostast la liberté d'assister l'Espagne, s'il avoit celle de secourir le duc Charles. Ce seroit assez assister les Espagnols que de pouvoir envoyer des armées contre la France sous quelque nom que ce fust.

Il ne peut pas me tomber dans l'esprit que, quand la reyne (de Suede) vous a dit qu'il faudroit chercher des temperaments en ce point de Lorraine, elle eust intention, pour sortir de cette difficulté, de nous obliger à la rendre. Elle ne trouveroit pas fort bon, je m'asseure, que nous luy tinssions ce discours là sur le sujet de la Pomeranie. La Lorraine est la plus considerable conqueste la France ait faite dans cette guerre, celle qui est le plus à sa bienseance, et qui, comme vous sçavez, luy appartient à plus de titres par les manquements du duc Charles. Avec cela cette affaire n'est point du traité de l'Empire: le duc Charles est au service actuel des Espagnols et non pas à celuy de l'Empereur, si ce n'est indirectement. Il n'est prince de l'Empire qu'à cause du marquisat de Nomeni, et, à la rigueur, nous en devrions estre quittes presentement pour la restitution dudict marquisat, à laquelle nous ne ferions pas difficulté, si cela estoit necessaire, pour contenter les Estats de l'Empire.

Davantage M. Servien nous asseure que tous les princes et estats n'hésitent pas à donner le tort à l'Empereur dans ces deux points de Lorraine et du cercle de Bourgogne, et qu'ils ont convenu ensemble de le forcer à ne s'en mesler point et de renvoyer l'accommodement du duc Charles à celuy qui se fera entre les deux couronnes. Cela estant, nostre condition ne devroit pas estre mauvaise, puisque des trois points indecis, les Estats nous en donnent deux de gaignez, et pour le troisieme, ils conviennent encore que l'Empereur ne pourra, comme Empereur, assister le roy d'Espagne, mais ils ont quelque difficulté seulement à luy en oster la faculté comme archiduc. Sur quoy la reyne de Suede nous donne raison et declare de vouloir continuer la guerre, si on ne nous satisfait là dessus.

Pour conclusion, je vous prie de faire bien considerer à la reyne la maniere dont agissent ses ministres en nos affaires et les peines que leur proceder nous donne, qui sont d'autant plus fascheuses à supporter, que nous sçavons en nostre conscience de n'avoir rien oublié, ny aux grandes choses ny aux petites, de tout ce qui pouvoit satisfaire la reyne ou procurer quelque avantage à sa couronne. On a esté fort touché icy de ce que la reyne vous a dit des menaces qu'elle pretend que nous fismes l'année derniere à ses ministres, et, comme M. Salvius a tenu les mesmes discours à M. Servien, il est aisé à voir que ces armes, dont on voudroit aujourd'huy nous combattre, ont esté fabriquées en la boutique d'Osnabrück. Jamais on n'a menacé de faire la paix sans la Suede. Il est vray que l'on pressa un peu sur le sujet de quelques eveschez que nous voulions empescher de tomber entre les mains des protestans; mais il est encore plus vray que nous avons en tout temps constamment declaré que la France continueroit la guerre, cent ans durant, s'il estoit necessaire, pour faire obtenir à la Suede generalement tout ce qu'elle jugeoit devoir pretendre pour sa satisfaction particuliere.

With modernised spelling:

Paris, 14 août 1648.
Il s'agit de savoir si l'Empereur aura la faculté d'assister le duc Charles [de Lorraine] et se mêler de la guerre qui se fera à l'avenir dans le cercle de Bourgogne, en cas que la paix ne s'achevant pas entre les Couronnes [de France et d'Espagne] en même temps que le traité de l'Empire se conclura. Il est à remarquer que, dans le cercle de Bourgogne, la plus grande partie des Pays-Bas y sont compris. Or il est certain que, si la reine de Suède juge qu'il n'est pas juste que l'Empereur puisse assister le roi d'Espagne comme archiduc et qu'elle nous trouve en cela si bien fondés, que Sa Majesté nous a déclaré ponctuellement qu'elle demeure d'accord de continuer la guerre si on refuse de nous y satisfaire, il est impossible, puisque les mêmes raisons qui la font être de ce sentiment se trouvent dans les deux points qui regardent la Lorraine et le cercle de Bourgogne, aussi fortes que dans celui de l'assistance aux Espagnols, il est impossible, dis-je, que Sa Majesté ne demeure aussi d'accord d'appuyer jusqu'au bout notre prétention dans les deux points et de continuer la guerre comme pour l'autre, si on ne nous y contente.

Que les raisons soient les mêmes, il est aisé à voir; car premièrement tous deux donneraient un prétexte à l'Empereur de demeurer toujours armé, qui est ce que la Suède ne veut pas, ni les États de l'Empire, et en effet les uns et les autres ont grand intérêt que cela ne soit point.

En second lieu, si l'Empereur avait la faculté de se mêler de la guerre du cercle de Bourgogne, qui comprend partie des Pays-Bas, comme j'ai dit, ou qu'il pût assister de ses forces le duc de Lorraine, il n'y a personne qui ne voie que la France ne peut jamais consentir à faire la paix avec lui à cette condition; car ce serait se lier les mains à ne lui pouvoir faire du mal, et consentir néanmoins à lui laisser la faculté et les moyens de nous faire tout celui qu'il pourrait, ou sous le nom du duc Charles, ou sous prétexte de secourir le cercle de Bourgogne, et nous serions bien mal conseillés en ce cas de payer si chèrement aux archiducs l'acquisition de l'Alsace et de faire la restitution de tant de places importantes au delà et au deçà du Rhin, pour donner seulement plus de facilité à l'Empereur de venir nous inquiéter dans nos propres pays par ses armes sans qu'il y eût autre changement que de son nom en celui du duc Charles. On voit bien que nous passerions pour ridicules si nous nous affaiblissions par la reddition de tant de pays et de places pour n'en tirer autre avantage que d'avoir à combattre les mêmes ennemis et les mêmes forces sous d'autres noms; nous aurions fait la paix avec l'Empereur, et il nous continuerait la guerre.

Bien plus, si nous cédions en ce point de Lorraine et en celui du cercle de Bourgogne, l'Empereur n'aurait plus à se soucier du troisième, c'est-à-dire de la faculté d'assister les Espagnols, en quoi pourtant la reine de Suède croit que nous avons raison de nous opiniâtrer jusqu'au bout; car il serait bien indifférent à l'Empereur qu'on lui ôtât la liberté d'assister l'Espagne, s'il avait celle de secourir le duc Charles. Ce serait assez assister les Espagnols que de pouvoir envoyer des armées contre la France sous quelque nom que ce fût.

Il ne peut pas me tomber dans l'esprit que, quand la reine (de Suède) vous a dit qu'il faudrait chercher des tempéraments en ce point de Lorraine, elle eût intention, pour sortir de cette difficulté, de nous obliger à la rendre. Elle ne trouverait pas fort bon, je m'assure, que nous lui tinssions ce discours-là sur le sujet de la Poméranie. La Lorraine est la plus considérable conquête la France ait faite dans cette guerre, celle qui est le plus à sa bienseance, et qui, comme vous savez, lui appartient à plus de titres par les manquements du duc Charles. Avec cela cette affaire n'est point du traité de l'Empire: le duc Charles est au service actuel des Espagnols et non pas à celui de l'Empereur, si ce n'est indirectement. Il n'est prince de l'Empire qu'à cause du marquisat de Nomeni, et, à la rigueur, nous en devrions être quittes présentement pour la restitution dudit marquisat, à laquelle nous ne ferions pas difficulté, si cela était nécessaire, pour contenter les États de l'Empire.

Davantage M. Servien nous assure que tous les princes et états n'hésitent pas à donner le tort à l'Empereur dans ces deux points de Lorraine et du cercle de Bourgogne, et qu'ils ont convenu ensemble de le forcer à ne s'en mêler point et de renvoyer l'accommodement du duc Charles à celui qui se fera entre les deux Couronnes. Cela étant, notre condition ne devrait pas être mauvaise, puisque des trois points indécis, les États nous en donnent deux de gagnés, et pour le troisième, ils conviennent encore que l'Empereur ne pourra, comme Empereur, assister le roi d'Espagne, mais ils ont quelque difficulté seulement à lui en ôter la faculté comme archiduc. Sur quoi la reine de Suède nous donne raison et déclare de vouloir continuer la guerre, si on ne nous satisfait là-dessus.

Pour conclusion, je vous prie de faire bien considérer à la reine la manière dont agissent ses ministres en nos affaires et les peines que leur procéder nous donne, qui sont d'autant plus fâcheuses à supporter, que nous savons en notre conscience de n'avoir rien oublié, ni aux grandes choses ni aux petites, de tout ce qui pouvait satisfaire la reine ou procurer quelque avantage à sa Couronne. On a été fort touché ici de ce que la reine vous a dit des menaces qu'elle prétend que nous fîmes l'année dernière à ses ministres, et, comme M. Salvius a tenu les mêmes discours à M. Servien, il est aisé à voir que ces armes, dont on voudrait aujourd'hui nous combattre, ont été fabriquées en la boutique d'Osnabrück. Jamais on n'a menacé de faire la paix sans la Suède. Il est vrai que l'on pressa un peu sur le sujet de quelques evêchés que nous voulions empêcher de tomber entre les mains des protestants; mais il est encore plus vrai que nous avons en tout temps constamment déclaré que la France continuerait la guerre, cent ans durant, s'il était nécessaire, pour faire obtenir à la Suède généralement tout ce qu'elle jugeait devoir pretendre pour sa satisfaction particulière.

Swedish translation (my own):

Paris, den 14 augusti 1648.
Det är en fråga om att veta om kejsaren kommer att ha förmågan att hjälpa hertigen Karl [av Lorraine] och att engagera sig i det krig som kommer att föras i framtiden i Bourgognes krets, ifall den freden inte bryter. inte upphöra mellan Kronorna [av Frankrike och Spanien] samtidigt som imperiets fördrag kommer att ingås. Det bör noteras att i Bourgognes krets ingår större delen av Nederländerna. Nu är det säkert att, om drottningen av Sverige bedömer att det inte bara är för kejsaren att kunna bistå konungen av Spanien som ärkehertig och att hon finner oss i detta så välgrundat att Hennes Majestät punktligt har förklarat att hon bli överens om att fortsätta kriget om de vägrar att tillfredsställa oss, är det omöjligt, eftersom samma skäl som gör att hon är av denna känsla finns i de två punkter som ser på Lorraine och Bourgognes krets, lika starka som i den av bistånd till spanjorerna, det är omöjligt, säger jag, att Hennes Majestät inte också skulle förbli överens om att till slut stödja vårt anspråk i de två punkterna och fortsätta kriget som för den andra, om man inte nöjer oss.

Att skälen är desamma är lätt att se; ty för det första skulle båda ge kejsaren en förevändning att alltid förbli beväpnad, vilket är vad Sverige inte vill, inte heller Rikets Ständer, och visserligen har båda ett stort intresse att detta inte får vara.

För det andra, om kejsaren hade förmågan att blanda sig i kriget i kretsen Bourgogne, som inkluderar en del av Nederländerna, som jag sagt, eller att han kunde hjälpa hertigen av Lorraine med sina styrkor, så finns det ingen som inte ser att Frankrike aldrig kan gå med på att sluta fred med honom på detta villkor; ty det vore att binda sina händer för att inte kunna göra honom någon skada, och likväl samtycka till att lämna honom förmågan och medlen att göra mot oss allt han kunde, antingen under hertig Karls namn eller under förevändningen att bistå kretsen av Bourgogne, och vi skulle i det här fallet få dåliga råd att betala så dyrt till ärkehertigarna för förvärvet av Elsass och att återställa så många viktiga platser bortom och på denna sida av Rhen, bara för att göra det lättare för kejsaren att komma och trakassera oss i våra egna länder med sina vapen utan att det blev någon annan förändring än hans namn till hertig Karls. Det är uppenbart att vi skulle anses vara löjliga om vi försvagade oss själva genom att kapitulera så många länder och platser för att inte dra någon annan fördel av det än att behöva bekämpa samma fiender och samma krafter under andra namn; vi skulle ha slutit fred med kejsaren, och han skulle fortsätta kriget mot oss.

Ännu mer, om vi gav efter i denna punkt i Lorraine och i den i Bourgognes krets, skulle kejsaren inte längre behöva oroa sig för den tredje, det vill säga förmågan att hjälpa spanjorerna, där drottningen av Sverige, Parlamentet anser dock att vi gör rätt i att hålla ut till slutet. ty det vore mycket likgiltigt för kejsaren, om han berövades sin frihet att bistå Spanien, om han hade den att bistå hertig Karl. Det skulle räcka för att hjälpa spanjorerna att kunna skicka arméer mot Frankrike under vilket namn som helst.

Det kan inte falla mig in att, när drottningen (av Sverige) berättade för Er att det skulle vara nödvändigt att leta efter temperament i denna punkt i Lorraine, tänkte hon, för att komma ur denna svårighet, tvinga oss att lämna tillbaka den. Jag är säker på att hon inte skulle tycka att det var särskilt bra om vi gav henne det där föredraget om Pommern. Lorraine är den mest betydande erövring Frankrike gjort i detta krig, den som är mest till hennes anständighet, och som, som Ni vet, tillkommer henne i fler avseenden genom hertig Karls misslyckanden. Dessutom är denna affär inte en del av imperiets fördrag: Hertig Karl är i spanjorernas nuvarande tjänst och inte kejsarens, utom indirekt. Han är furste av imperiet endast på grund av markisatet av Nomeni, och strängt taget bör vi bli fria från det nu för återställandet av nämnda markisat, vilket vi inte skulle göra svårigheter, om det var nödvändigt, för att tillfredsställa Rikets Ständer.

Monsieur Servien försäkrar oss vidare att alla prinsar och Ständer inte tvekar att sätta kejsaren fel i dessa två punkter i Lorraine och kring Bourgogne, och att de har kommit överens om att tvinga honom att inte blanda sig i det och att hänvisa hertig Karls inkvartering till det som kommer att göras mellan de två Kronorna. Eftersom detta är så borde vårt tillstånd inte vara dåligt, eftersom ständerna ger oss två vunna av de tre oavgjorda punkterna, och för den tredje är de fortfarande överens om att kejsaren inte kommer att kunna, som kejsare, hjälpa konungen av Spanien, men de har bara vissa svårigheter att beröva honom fakulteten som ärkehertig. Varpå Sveriges drottning håller med oss ​​och förklarar att hon vill fortsätta kriget, om man inte tillfredsställer oss på den punkten.

Avslutningsvis ber jag Er att låta drottningen noggrant överväga hur hennes ministrar agerar i våra affärer och de smärtor som deras förfarande ger oss, som är desto mer irriterande att bära, eftersom vi med vårt samvete vet att vi har glömt ingenting, varken stort eller smått, av något som kunde tillfredsställa drottningen eller skaffa någon fördel för hennes Krona. Vi har blivit mycket berörda här av vad drottningen har berättat för Er om de hot som hon hävdar att vi framförde förra året till hennes ministrar, och som herr Salvius sade samma saker till monsieur Servien, är det lätt att se att dessa vapen, varmed de skulle vilja slåss mot oss idag, tillverkades i en butik i Osnabrück. Vi har aldrig hotat att sluta fred utan Sverige. Det är ändå sant att vi tryckte lite på ämnet för några biskopsråd som vi ville förhindra från att falla i händerna på protestanterna; men det är ännu mera sant att vi i alla tider ständigt förklarat att Frankrike skulle fortsätta kriget i hundra år, om det vore nödvändigt, för att för Sverige i allmänhet skaffa allt, som det bedömde att det hade att kräva för dess särskilda tillfredsställelse.

English translation (my own):

Paris, August 14, 1648.
It is a question of knowing if the Emperor will have the faculty to assist the Duke Charles [of Lorraine] and to get involved in the war which will be made in the future in the circle of Burgundy, in case that peace does not break. not ending between the Crowns [of France and Spain] at the same time as the treaty of the Empire will be concluded. It should be noted that, in the circle of Burgundy, the greater part of the Netherlands is included. Now it is certain that, if the Queen of Sweden judges that it is not just for the Emperor to be able to assist the King of Spain as Archduke and that she finds us in this so well founded that Her Majesty has declared punctually that she remains in agreement to continue the war if they refuse to satisfy us, it is impossible, since the same reasons which make her be of this sentiment are found in the two points which look at Lorraine and the circle of Burgundy, as strong as in that of assistance to the Spaniards, it is impossible, I say, that Her Majesty would not also remain in agreement to support to the end our claim in the two points and to continue the war as for the other, if one does not content us.

That the reasons are the same, it is easy to see; for, first of all, both would give the Emperor a pretext to always remain armed, which is what Sweden does not want, nor the Estates of the Empire, and indeed, both have a great interest that this must not be.

In the second place, if the Emperor had the faculty to interfere in the war of the circle of Burgundy, which includes part of the Netherlands, as I said, or that he could assist the Duke of Lorraine with his forces, there is no one who fails to see that France can never consent to make peace with him on this condition; for that would be to tie one's hands so as not to be able to do him any harm, and nevertheless consent to leave him the faculty and the means to do to us all that he could, either under the name of Duke Charles, or under the pretext of assisting the circle of Burgundy, and we would be badly advised in this case to pay so dearly to the archdukes for the acquisition of Alsace and to restore so many important places beyond and on this side of the Rhine, only to make it easier to the Emperor to come and harass us in our own countries with his arms without there being any other change than his name to that of Duke Charles. It is clear that we would pass for ridiculous if we weakened ourselves by the surrender of so many countries and places to derive no other advantage from it than to have to fight the same enemies and the same forces under other names; we would have made peace with the Emperor, and he would continue the war against us.

Even more, if we yielded in this point of Lorraine and in that of the circle of Burgundy, the Emperor would no longer have to worry about the third, that is to say the ability to assist the Spaniards, in which the Queen of Sweden, however, believes that we are right to persist to the end; for it would be very indifferent to the Emperor if he were deprived of his freedom to assist Spain if he had that of assisting Duke Charles. It would be enough to assist the Spaniards to be able to send armies against France under any name whatsoever.

It cannot occur to me that, when the Queen (of Sweden) told you that it would be necessary to look for temperaments in this point of Lorraine, she intended, in order to get out of this difficulty, to oblige us to return it. She would not think it very good, I am sure, if we gave her that talk on the subject of Pomerania. Lorraine is the most considerable conquest France has made in this war, the one which is most to her propriety, and which, as you know, belongs to her in more respects through the failings of Duke Charles. Besides, this affair is not part of the treaty of the Empire: Duke Charles is in the current service of the Spaniards and not that of the Emperor, except indirectly. He is prince of the Empire only because of the marquisate of Nomeni, and, strictly speaking, we should be cleared of it now for the restitution of the said marquisate, to which we would not make difficulty, if that were necessary, to satisfy the Estates of the Empire.

Monsieur Servien further assures us that all the princes and estates do not hesitate to put the Emperor in the wrong in these two points of Lorraine and the circle of Burgundy, and that they have agreed together to force him not to to meddle with it and to refer the accommodation of Duke Charles to that which will be made between the two Crowns. This being so, our condition should not be bad, since of the three undecided points, the Estates give us two won, and for the third, they still agree that the Emperor will not be able, as Emperor, to assist the King of Spain, but they have some difficulty only in depriving him of the faculty as archduke. Whereupon the Queen of Sweden agrees with us and declares that she wants to continue the war, if one does not satisfy us on that point.

In conclusion, I beg you to make the Queen consider carefully the way in which her ministers act in our affairs and the pains that their procedure gives us, which are all the more annoying to bear, as we know in our conscience that we have forgotten nothing, either great or small, of anything that could satisfy the Queen or procure some advantage for her Crown. We have been very touched here by what the Queen has told you of the threats which she claims we made last year to her ministers, and, as Lord Salvius said the same things to Monsieur Servien, it is easy to see that these weapons, which they would like to fight us with today, were manufactured in the Osnabrück shop. We have never threatened to make peace without Sweden. It is true that we pressed a little on the subject of some bishoprics which we wanted to prevent from falling into the hands of the Protestants; but it is still more true that we have at all times constantly declared that France would continue the war for a hundred years, if it were necessary, to obtain for Sweden generally all that she judged she had to claim for her particular satisfaction.


Above: Kristina.


Above: Cardinal Jules Mazarin.

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