Sources:
Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Lettere della regina ai suoi ministri; Lettere al signore di Lionne; Christine de Suède au roi de France, [s. l.], [s. d.] (digitisation page 65v-66r)
Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Lettere della regina ai suoi ministri, : , 1601-1700.
[En ligne sur https://ged.scdi-montpellier.fr/florabium/jsp/nodoc.jsp?NODOC=2023_DOC_MONT_MBUM_93] (consulté le 7/07/2024 01:35).
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Christine de Suède et la cardinal Azzolino. Lettres inédites (1666-1668), Carl Bildt, 1899
The letter (copy; the original is in the Archive of Foreign Affairs in Paris):
Monsieur mon frere J'estois Sur le point de Vous remercier du Soin que Vous Vous estez donnè de parler à l'Ambassadeur de Suede pour mes interests, lorsque J'appris l'honneur que V. M. à fait à Mon Cousin le Card[ina]l Azzolino par la lettre que Vous luy avez escrit de v[ost]re propre Main de la quelle Je me trouue quasi autant obligėe à V. M. que des tout[e]s les autres amities que Vous m'auez voulu tesmoigner et comme il est tres digne des toutes les bontes de V. M Je prendray tousiours mà part à toutes les obligations qu'il Vous plaira de luy imposer à condition que V. M me fera la iustice de croire le tesmoignage qu'il me rendrà aupres de Vous que Ses offices Si puissants d'ailleurs aupres de moy ne Sont pas necessaires pour Soustenir l'amitie que Je professe à V. M. estant fondèe Sur vne forte Simpatie et inclination qui me rende à iamais
Mon frere &c.
With modernised spelling:
Monsieur mon Frère,
J'étais sur le point de vous remercier du soin que vous vous êtes donné de parler à l'ambassadeur de Suède pour mes intérêts lorsque j'appris l'honneur que Votre Majesté a fait à mon cousin le cardinal Azzolino par la lettre que vous lui avez écrit de votre propre main, de laquelle je me trouve quasi autant obligée à Votre Majesté que des toutes les autres amitiés que vous m'avez voulu témoigner; et comme il est tres digne des toutes les bontés de Votre Majesté, je prendrai toujours ma part à toutes les obligations qu'il vous plaira de lui imposer, à condition que Votre Majesté me fera la justice de croire le témoignage qu'il me rendrà auprès de vous que ses offices si puissants d'ailleurs auprès de moi ne sont pas nécessaires pour soutenir l'amitié que je professe à Votre Majesté, étant fondée sur une forte sympathie et inclination qui me rend à jamais,
mon Frère, etc.
Bildt's transcript of the letter (with modernised spelling):
Hamburg, 31 juillet 1666.
MONSIEUR MON FRÈRE,
J'étais sur le point de Vous remercier du soin que Vous Vous êtes donné de parler à l'ambassadeur de Suède pour mes intérêts, lorsque J'ai appris l'honneur que Votre Majesté a fait à mon cousin le cardinal Azzolino par la lettre, que Vous lui avez écrite de Votre propre main, de laquelle Je me trouve quasi autant obligée à Votre Majesté que de toutes les autres amitiés que Vous m'avez voulu témoigner; et comme il est très digne de toutes les bontés de Votre Majesté, Je prendrai toujours ma part à toutes les obligations qu'il Vous plaira de lui imposer, à condition que Votre Majesté me fera la justice de croire le témoignage qu'il me rendra auprès de Vous, que ses offices si puissants d'ailleurs auprès de moi ne sont pas nécessaires pour soutenir l'amitié que Je professe à Votre Majesté, étant fondée sur une forte sympathie et inclination qui me rend à jamais, etc.
Swedish translation (my own):
Hamburg, den 31 juli 1666.
Monsieur min bror,
Jag stod i begrepp att tacka Er för den omsorg Ni tog för att tala med den svenske ambassadören för mina intressen när jag fick veta om den ära Ers Majestät har gjort min kusin kardinal Azzolino genom det brev som Ni skrev till honom med egen hand, för vilket jag finner mig nästan lika mycket skyldig till Ers Majestät som för alla andra vänskapsbetygelser som Ni har velat visa mig; och då han är mycket värdig all Ers Majestäts godhet, skall jag alltid ta min del i alla de förpliktelser Ni behagar att ålägga honom, på villkor att Ers Majestät skall göra mig rättvisan att tro det vittnesbörd han skall ge mig för Er att hans tjänster, så kraftfulla förutom med mig, är inte nödvändiga för att upprätthålla den vänskap som jag bekänner till Ers Majestät, grundad på en stark sympati och böjelse som gör mig för evigt, osv.
English translation (my own):
Hamburg, July 31, 1666.
Monsieur my Brother,
I was about to thank you for the care you took to speak to the Swedish ambassador for my interests when I learned of the honour Your Majesty has done my cousin Cardinal Azzolino by the letter which you wrote to him with your own hand, for which I find myself almost as much indebted to Your Majesty as for all the other signs of friendships that you have wished to show me; and as he is very worthy of all Your Majesty's kindnesses, I will always take my part in all the obligations you please to impose on him, on condition that Your Majesty will do me the justice to believe the testimony he will give me for you that his services, so powerful besides with me, are not necessary to sustain the friendship which I profess to Your Majesty, being founded on a strong sympathy and inclination which renders me forever, etc.
Above: Kristina.
Above: Cardinal Decio Azzolino.
Above: King Louis XIV of France.
Note: In accordance with the nobility's ideals in the early modern era, kings and queens considered themselves siblings; when talking to someone of a lower rank than their own, they would refer to that person as "my cousin", regardless of whether or not they were related.
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