Thursday, March 2, 2023

Cardinal Jules Mazarin's letter to Antonio Pimentel, dated September 1653

Sources:

Riksarkivet, pages 103 to 108 in K 207; Egenhändiga historiska anteckningar samt avskrifter av brev; Drottning Ulrika Eleonora d. y.; Svenska drottningars arkivaliesamlingar i riksarkivet; Kungliga arkiv


Mémoires concernant Christine, volume 1, page 392, Johan Arckenholtz, 1751





The letter (handwritten copy by Queen Ulrika Eleonora the Younger):

Jllustr: Sign:
Ricevei una lettera, di V: S: Jllustrissima, di Stockholm, delle 19 d'Agosto, con laquale, mi dava auviso, del viaggio, da cotesta Corte, à quella di Spagna, e mi significava, il desiderio, che haveva, d'un Passaporto, per il, suo ritorno, di Madrid, à Brusselles, per la, cui speditione, diedi subito, l'ordine necessario. Quando poi, mi supravenne, un'altra, sua scritta, di Vastena, riceuuta, da me, con infinito piacere, perche, auvisandomi, V: S: Jllustrissima, la risolutione, che haveva presa di far, il viaggio, per terra, havevo concipita speranza, di poterla vedere, e godere, in questa Corte, e di, renderle, tutti quei segni, d'affetto, e di stima, che io hò verso, la sua persona, e che richiedono, le mie obligationi, delle quali, non perderò mai la memoria, e mentre ero, sul' punto, d'inviarle, il Passaporto, che per, questo affetto, mi chiedeva, mi fù resa una nuova lettera, di V: S: Jllustr: per laquale, ella mi raguaglia, dell'ordine, da lei ricevuto, di fermarsi, in cotesta Corte, il che, benche segua, con mio pregiuditio, lo soffriro, non dimeno volontieri, per la continuatione, che deve portare, à lei la continuatione di cotesto, nobile impiego. me credo che potesse, mai succedere, à V: S: Jllustr[:] borasca più dalle coste di Norvegia, al porto, di Gottenbourg, poiche con, questo mezzo, hà havuta [la] fortuna, di poter, restare appresso, una Regina, di valore, cosi singulare, e di cose, alta virtù, che ciascuno deve stimar, suo gran vantaggio, il poterla servire. jo sò che S: Maestà è informata, de' riverenti sentimenti, ch'io hò, verso il suo, sublime merito, e non, dubito punto, che non, mi faccia Giustitia, in credermi, il più devoto, e partiale, de' suoi servitori, e se, V: S: Jllustr: mi farà favore, di confirmar, la Maestà sua, in questo concetto, accrescerà, le mie obligationi, come jo, augmento sempre, il desiderio di servirla, e le bacio, le mani, di V: S: Jllustr:
affect. e attent. per servirla
Jl Cardinal Mazarini.
à Paris alli
Sett:
1653.

Arckenholtz's transcript of the letter:

Illustr. Sign.
Ricevei una lettera di V. S. illustrissima di Stockholm delle 19 d'Agosto, con laquale mi dava auviso della sua partenza da cotesta Corte, a quella di Spagna & mi significava il desiderio, che haveva d'un passaporto per il suo ritorno di Madrid à Bruxelles, per la cui speditione diedi subito l'ordine necessario: Quando poi mi sopravenne un'altra sua scritta di Vastena, ricevuta di me con infinito piacere, perche avisandomi V. S. Illustrissima della risolutione c'haveva presa di fare il viaggio per terra, havevo concepita speranza, di poterla vedere e godere in questa Corte, e di renderle tutti quei segni d'affetto e di stima che io hò verso la sua persona, e che richiedon le mie obligationi, delle quali non perderò mài la memoria, e mentre ero su'l punto d'inviarle il passaporto, che per questo effetto mi chiedeva, mi fù resa una nuova lettera di V. S. Illustrissima per laquale Ella mi raguaglia l'ordine da Lei ricevuto di fermarsi in cotesta Corte: il che benche segua con milo pregiudizio, soffriro non dimeno volontieri per la perseveranza che deve portare a Lei la continuatione di cotesto nobil'impiego. M'imagino che potesse mai succedere a V. S. Illustr. borasca più favorevole della presente, laquale havendola spinta dalle coste di Norvegia al porto di Gothenburgo, hà havuta la fortuna di potere restare appresso una Regina d'un valore cosi singolare e di cose alte virtù, che ciascuno deve stimar suo grand vantaggio, il poterla servire. I sò che sua Maestà c'informata de' riverenti sentimenti è hò verso il suo sublime merito, e non dubito punto, che non mi faccia giustizia in credermi il più divoto e partiale de' suoi servitori, e se V. S. illustr. mi farà favore di confirmar la Maestà sua in questo concetto, accrescerà le mie obligationi, come in me s'accresce sempre il desiderio di servirla e le baccio le mani di
V. S. illustr.
Affect. e attent. per servirla
sempre
Il Cardinal Mazarini.
à Parisalli
Sett. 1653.

French translation (by Ulrika Eleonora):

Monsieur.
J'ay réçuë vôtre lettre de Stockholm de l'oncieme, par laquelle vous me donnez avis du voyage de cette Cour là à celle d'Espagne. et vous me marquez le desir, que vous avez d'un Passeport pour vôtre rétour de Madrid à Bruxelles, pour laquelle expedition, soit subite d'un ordre nécessaire; Vôtre seconde lettre, écrite de Wastene, combien m'a t'elle après surprise, je l'ay réçuë avec bien de plaisir, parce que vous me marquez, que la resolution, que vous avez prise, Monsieur, de faire le voyage par terre, j'avois eu esperance de pouvoir vous voir, et de vous jouir en cette Cour, et vous témoigner toute sorte d'affection, et d'estime, que j'ay pour vôtre personne, et qui demande mes obligations, desquelles, je ne perderai jamais la mémoire. Cependant j'étois sur le point de vous envoyer le Passeport, que par ce raison, vous me la démandez, il me fus renduë une nouvelle lettre de vous, par laquelle vous me racontez l'ordre, que vous avez réçu, de vous arreter en cette Cour-là, lequel, quoy qu'il soit à mon préjudice, je le souffre néamoins volontierement pour la satisfaction, qu'il vous doit porter, la continuation de ce noble employ, je ne crois jamais, qu'aucun bourasque vous êtes pû plus étre heureuse que celle là, qui vous a poussée aux côtes de Norvegue au port de Gottenbourg, puisque par ce moyen vous avez eu le bonheur de pouvoir rester auprès une Rejne d'un merite si extraordinaire, et d'une si haute vertuë, que chacun doit estimer son grand avantage de pouvoir luy servir. je sais, que Sa Majesté est informée de plusieurs sentiments que j'ay envers son sublime merite, et je ne doute nullement, qu'Elle ne me fasse justice en me croyant le plus dévôt, et partial de ses serviteurs, et s'il vous me voules faire ce faveur, Monsieur, de confirmer sur ce sûjêt Sa Majesté, mes obligations accroîtrons, comme j'augmente toûjours le desir de vous servir, et je vous baise les mains, Monsieur
vôtre affectionné, et aquis
serviteur
Le Cardinal Mazarin.
à Paris le
Septembre
1653.

With modernised spelling:

Monsieur,
J'ai reçu votre lettre de Stockholm de l'onzième, par laquelle vous me donnez avis du voyage de cette cour-là à celle d'Espagne, et vous me marquez le désir que vous avez d'un passeport pour votre retour de Madrid à Bruxelles, pour laquelle expédition soit subite d'un ordre nécessaire. Votre seconde lettre, écrite de Vadstena, combien m'a-t-elle après surprise, je l'ai reçue avec bien de plaisir, parce que vous me marquez que la résolution que vous avez prise, Monsieur, de faire le voyage par terre. J'avais eu espérance de pouvoir vous voir et de vous jouir en cette cour et vous témoigner toute sorte d'affection et d'estime que j'ai pour votre personne et qui demande mes obligations, desquelles je ne perdrai jamais la mémoire. Cependant j'étais sur le point de vous envoyer le passeport, que, par ce raison vous me la demandez, il me fut rendue une nouvelle lettre de vous, par laquelle vous me racontez l'ordre que vous avez reçu de vous arrêter en cette cour-là, lequel, quoiqu'il soit à mon préjudice, je le souffre néanmoins volontièrement pour la satisfaction qu'il vous doit porter la continuation de ce noble emploi. Je ne crois jamais qu'aucun bourasque vous êtes pû plus être heureuse que celle-là qui vous a poussée aux côtes de Norvège au port de Gothembourg, puisque par ce moyen vous avez eu le bonheur de pouvoir rester auprès une reine d'un mérite si extraordinaire et d'une si haute vertu que chacun doit estimer son grand avantage de pouvoir lui servir. Je sais que Sa Majesté est informée de plusieurs sentiments que j'ai envers son sublime mérite, et je ne doute nullement qu'elle ne me fasse justice en me croyant le plus dévot et partial de ses serviteurs; et s'il vous me voulez faire ce faveur, Monsieur, de confirmer sur ce sujet Sa Majesté, mes obligations accroîtront comme j'augmente toujours le désir de vous servir; et je vous baise les mains, Monsieur,
votre affectionné et acquis
serviteur
le Cardinal Mazarin.
à Paris, le
Septembre
1653.

Arckenholtz's transcript of the French translation:

Monsieur
J'ai reçu votre lettre de Stockholm de l'onzième d'Août, par laquelle vous me donnez avis de votre départ de cette Cour-là pour celle d'Espagne. Comme vous m'avez marqué le desir que vous avez de trouver à Bruxelles un passeport pour votre retour de Madrid, j'ai donné aussitôt l'ordre nécessaire pour l'expédier; mais votre lettre postérieure écrite de Wadsténa, que j'ai reçuë avec bien du plaisir, m'aïant marqué la résolution que vous avez prise, Monsieur, de faire le voïage par terre; mon espérance s'est évanouïe de vous voir ici & de jouir de vous en cette Cour, pour vous témoigner l'affection & l'estime, que j'ai pour votre personne & que je conserverai toûjours pour vous. Cependant comme j'étois sur le point de vous envoïer le passeport demandé il m'est parvenu une autre de vos lettres par laquelle vous m'apprénez l'ordre, que vous avez reçu, de vous arrêter encore à la Cour où vous êtes. Bienque cette résolution soit à mon préjudice, je la supporte néanmoins avec résignation à cause de la satisfaction qui vous doit revenir de la continuation d'une si noble charge, & j'estime que jamais aucune bourasque ne vous a pû être plus heureuse que celle qui vous a poussé des côtes de Norvège au port de Gothembourg, puisque sans cela vous n'auriez peut-être pas eu le bonheur de rester plus de tems auprès d'une Reine d'un mérite si extraordinaire, & d'une si haute vertu, que chacun doit estimer pour un grand avantage de pouvoir la servir. Je sai que Sa Majesté est informée des sentimens respectueux que j'ai pour son sublime mérite, & je ne doute nullement qu'elle ne me fasse la justice de me regarder comme le plus dévoué & le plus impartial de ses serviteurs: si vous voulez, Monsieur, me faire la faveur de la confirmer dans ces idées, je vous en aurai de grandes obligations qui augmenteront toûjours mon desir de pouvoir vous servir. Je vous baise les mains & je suis.
Monsieur.
Votre affectionné & acquis Serviteur
Le Cardinal Mazarin.

Swedish translation (my own):

Illustraste herre,
Jag har mottagit Ert brev från Stockholm av den elfte augusti, varigenom Ni ger mig besked om Er avgång från det hov för Spaniens. Eftersom Ni informerade mig om Er önskan att finna en passeport i Bryssel för Er återkomst från Madrid, gav jag omedelbart den nödvändiga ordern att skicka den; men Ert efterföljande brev skrivet från Vadstena, som jag med stort nöje mottagit efter att ha markerat mig det beslut Ni tagit, min herre, att göra färden landvägen; mitt hopp har försvunnit att se Er här och att njuta av Er i detta hov för att vittna för Er den tillgivenhet och den aktning som jag har för Er person och som jag alltid kommer att bevara för Er. Men när jag skulle skicka Er det begärda passeporten, nådde ett annat av Era brev mig, i vilket Ni informerar mig om den order Ni har fått att åter stanna vid det hov där Ni befinner Er. Även om denna resolution är till min nackdel, stöder jag den ändå med resignation på grund av den tillfredsställelse som måste återkomma till er från fortsättningen av en sådan ädel tjänst, och jag anser att ingen storm någonsin kunde ha varit lyckligare för er än den som drev Er från Norges kuster till Göteborgs hamn, eftersom man utan den kanske inte hade haft den lyckan att vistas längre hos en drottning av så utomordentligt förtjänst och av så hög dygd, som alla måste värdera som en stor fördel för att kunna  tjäna henne. Jag vet att Hennes Majestät är informerad om de respektfulla känslor jag har för hennes sublima förtjänst, och jag tvivlar inte på att hon kommer att göra mig rättvisan att betrakta mig som den mest hängivna och opartiska av sina tjänare. Om Ni vill, min herre, göra mig den tjänst att bekräfta henne i dessa idéer, så skall jag ha stora förpliktelser gentemot Er som alltid kommer att öka min önskan att kunna tjäna Er. Jag kysser Era händer, och jag är,
Min herre,
Er tillgivne och fäste tjänare
Kardinal Mazarin.
Paris, september
1653.

English translation (my own):

Illustrious Lord,
I have received your letter from Stockholm on the eleventh of August, by which you give me notice of your departure from that court for that of Spain. As you informed me of your desire to find a passport in Brussels for your return from Madrid, I immediately gave the necessary order to send it; but your subsequent letter written from Vadstena, which I have received with great pleasure, having marked me the resolution you have taken, Sir, to make the journey by land; my hope has vanished of seeing you here and of enjoying you in this court, to testify to you the affection and the esteem which I have for your person and which I will always preserve for you. However, as I was about to send you the requested passport, another of your letters reached me, in which you inform me of the order you have received to stop again at the court where you are. Although this resolution is to my detriment, I nevertheless support it with resignation because of the satisfaction which must return to you from the continuation of such a noble service, and I consider that no storm could ever have been happier for you than that which pushed you from the coasts of Norway to the port of Gothenburg, since without that you would perhaps not have had the happiness of staying longer with a queen of such extraordinary merit and of such high virtue, which everyone must value as a great advantage to be able to serve her. I know that Her Majesty is informed of the respectful feelings I have for her sublime merit, and I have no doubt that she will do me the justice of regarding me as the most devoted and impartial of her servants. If you want, Sir, to do me the favour of confirming her in these ideas, I shall have great obligations to you which will always increase my desire to be able to serve you. I kiss your hands, and I am,
Sir,
Your affectionate and attached servant
Cardinal Mazarin.
Paris, September
1653.

Swedish translation of the original (my own):

Illustraste herre,
Jag har mottagit Ert brev från Stockholm den 19 augusti, varigenom Ni underrättar mig om resan från detta hov till den i Spanien, och Ni tillkännager mig Er önskan om ett pass för Er återkomst från Madrid i Bryssel, för vilket sändningen är plötsligt av en nödvändig ordning. Ert andra brev, skrivet från Vadstena, förvånade mig mycket efteråt. Jag tog emot det med stor glädje, eftersom Ni anger för mig det beslut Ni har tagit, min herre, att göra resan landvägen. Jag hade hoppats att kunna se Er och njuta av Er vid detta hov och visa Er all slags tillgivenhet och aktning som jag har för Er person och som kräver mina förpliktelser, som jag aldrig kommer att förlora minnet av. Medan jag var på väg att skicka Er den passeport som Ni ber om, returnerades ett nytt brev från Er till mig där Ni berättar om den order Ni har fått vid denna tidpunkt att stanna vid hovet, vilket, även om det är till min prejudis, jag lider det likväl villigt för den tillfredsställelse som fortsättningen av ​​denna ädla sysselsättning måste ge Er. Jag tror aldrig att någon storm kunde ha gjort Er mer lyckligt lottad än den som knuffade Er från Norges kust till Göteborgs hamn, eftersom Ni på så sätt hade lyckan att få bo hos en drottning av så extraordinär förtjänst och så hög dygd att alla måste anse den stora fördelen med att kunna tjäna henne. Jag vet att Hennes Majestät är informerad om flera känslor som jag har för hennes upphöjda förtjänst, och jag tvivlar inte på att hon kommer att göra mig rättvisa genom att tro mig den mest hängivne och partiske av sina tjänare;  och om Ni vill göra mig den tjänsten, min herre, att bekräfta Hennes Majestät i detta ämne, kommer mina skyldigheter att öka, såsom jag alltid ökar lusten att tjäna Et; och jag kysser dina händer, min herre,
Er tillgivne och fäste tjänare
Kardinal Mazarin.
Paris, september
1653.

English translation of the original (my own):

Illustrious Lord,
I have received your letter from Stockholm of the 19th of August, by which you give me notice of the trip from that court to that of Spain, and you indicate to me your desire for a passport for your return from Madrid in Brussels, for which dispatch is suddenly of a necessary order. Your second letter, written from Vadstena, greatly surprised me afterwards. I received it with great pleasure, because you indicate to me the resolution you have taken, Sir, to make the trip by land. I had hoped to be able to see you and to enjoy you at this court and to show you every sort of affection and esteem that I have for your person and which requires my obligations, of which I will never lose the memory. While I was about to send you the passport which you ask for, a new letter from you was returned to me in which you tell me of the order you have received at this time to stop at court, which, although it is to my prejudice, I nevertheless willingly suffer it for the satisfaction that the continuation of this noble employment must bring you. I never believe that any squall could have made you more fortunate than the one that pushed you from the Norwegian coast to the port of Gothenburg, since by this means you had the happiness of being able to stay with a queen of such extraordinary merit and such high virtue that everyone must consider the great advantage of being able to serve her. I know that Her Majesty is informed of multiple feelings that I have towards her sublime merit, and I have no doubt that she will do me justice by believing me the most devout and partial of her servants; and if you will do me the favour, Sir, of confirming Her Majesty on this subject, my obligations will increase as I always increase the desire to serve you; and I kiss your hands, Sir,
your affectionate and attached servant
Cardinal Mazarin.
Paris, September
1653.


Above: Kristina.


Above: Cardinal Jules Mazarin.


Above: Antonio Pimentel.

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