Friday, January 13, 2023

Kristina mentioned in the memoirs of Marie Mancini

Source:

Apologie, ou les veritables memoires de Madame Marie Mancini, connestable de Colonna, écrits par elle même, pages 77 to 84, by Marie Mancini, 1678



Above: Kristina.


Above: Marie Mancini.


Above: Hortense Mancini.


Above: Philippe Mancini.

The account:

... Je demandai permission au Connestable d'aller faire un voyage à Naples; ce que j'obtins assez facilement. Nôtre compagnie fut composée du Patriarche, de Messieurs Marescotti & Acciaioli, du Frere du Connestable, qui s'appelloit alors l'Abbé Colonna, & de mon Frere: Et moy j'avois seulement pour Compagnie la Comtesse de Estela avec une de ses filles de Chambre que mon Frere trouvoit assez à son gré. Ce voyage, qui n'estoit fait que pour nous divertir fut malheureusement troublé par une querelle qui arriva entre le Patriarche & l'Abbé Colonna, qui en penserent venir aux dernieres extremitez. Aprez quinze jours à Naples, nous reprimes le chemin de Rome, où je trouvai ma Sœur ensevelie dans une profonde tristesse, qui venoit du choix qu'elle avoit fait de cette retraitte. J'en fus extremement touchée, & toujours fort sensible aux peines de mes Parens je resolus de la tirer delà: Si bien que fermant les yeux à la froideur, qu'elle me faisoit, je lui proposai un jour de sortir de ce Convent, lui disant qu'elle pouvoit conter sur la protection de la Reyne de Suede, & que sa Majesté m'avoit fait esperer qu'Elle la recevroit dans son Palais. Elle goûta cette proposition, & ayant accepté le parti, je fus dés le moment donner ordre pour l'execution de ce dessein; Mais quand je croyois que tout estoit prest, le même jour que j'avois resolu d'aller prendre ma Sœur, j'appris par des Personnes, que j'avois interessées dans cette affaire, que la Reyne ne pouvoit pas, conformement aux esperances qu'elle m'avoit données, s'en mesler, ni la proteger. Ce ma[l]heureux succez ne me découragea pas neanmoins, & asseurée qu'il ne nous manqueroit ni de faveur ni de protection, une fois que ma Sœur seroit dehors, je fus au Convent avec mes Enfans, afin que pendant que ma Tante & les autres Religieuses se divertiroient avec eux, je peusse executer ce que j'avois projetté: Et ainsi aprez une courte conversation avec ma Tante, je lui dis en prenant congé d'Elle, qu'elle ne passât pas plus avant, de peur que se trouvant indisposée, comme Elle l'estoit, l'air ne lui fist mal: Et en même temps, je fis signe à ma Sœur de me suivre: ce qu'ayant fait, comme pour m'accompagner, nous nous avançames toutes deux, & feignant de nous vouloir dire quelque chose en secret, afin que les Religieuses, qui nous suivoient, s'arrestassent, nous fumes insensiblement vers la porte, dans le temps que ma Tante & les autres Religieuses estoient occupées à caresser mes Enfans; & ainsi entretenant la Portiere, je donnai lieu à ma Sœur de sortir avec une de ses Demoiselles, & sans prendre congé de personne, je la suivis en courtant jusqu'au Cârrosse, qui nous attandoit.

Nous fumes dés ce pas-là au Palais du Cardinal Chigi, pour le prier de nous assister de sa faveur, ou du moins de ses Conseils; & ne l'y ayant pas trouvé, nous allames à la maison de mon Frere, d'où ayant écrit à Don Juan Baptista Rospigliosi Neveu du Pape, il vint nous offrir ses services, & l'ayant informé de toutes les circonstances de cette sortie, nous le suppliames ma Sœur & moy, de prevenir le Cardinal Neveu & le Pape en nostre faveur, depeur que le Cardinal Mancini nostre Oncle ne le portât à faire quelque violence à ma Sœur. Il s'acquitta si obligeamment de cette commission, que le succez fut tel que nous le pouvions desirer, le Cardinal Mancini n'ayant jamais pû inspirer à sa Sainteté aucune resolution prejudiciable à la liberté de ma Sœur, lui répondant toûjours, que Madame Mazarin s'estant refugiée dans ses Estats, il ne seroit ni juste ni honneste de la troubler en aucune maniere: avec quoy Elle demeura dans la maison dont je viens de parler, & où Elle estoit en seureté.

Quelque temps aprez j'allai pour quelques jours aux Champs avec le Connestable, & au retour nous persuadâmez à ma Sœur, de venir loger chez nous, où Elle ne demeure guere, ayant eu quelque petite querelle ensemble.

Au commencement du Printemps le Chevallier de Lorraine, qui estoit exilé de France, vint à Rome, accompagné du Comte de Marsan son Frere, Cavalier rempli de fort aimables qualitez, & d'une conversation fort agreable, avec deux autres de ses armis, Gercey & Moreli, le premier discret, sincere & fidelle, l'autre adroit & penetrant, mais un peu trop fin; car la finesse est une qualité necessaire, quand elle est moderée, mais un deffaut quand elle va jusqu'à l'excez, un Cavalier ne s'en devant servir que comme d'un remede & non pas comme d'un venin. Le Chevallier fut charmé de la ville de Rome; mais ce qui l'obligea davantage à y passer les deux années, que son exil dura, ce fut le concours des gens de la premiere qualité, qui frequentoient nostre maison, qui sembloit estre celle de tous les divertissemens de Rome, & comme leur centre, pouvant dire sans exageration que les Comedies, les Conversations, le jeu, la musique, les grands festins, & enfin tous les divertissemens qu'on se peut imaginer se succedoient les uns aux autres, mais d'une maniere, que cette suite de plaisirs assaisonnoit le goût par la varieté, plustôt que de l'affadir.

Le Chevallier, dans le commencement de ses visites tâcha de se mettre bien dans l'esprit de Madame Mazarin; mais voyant ses soins & ses soûpirs sans aucun succez, il perdit la patience, & cessa tout d'un coup de lui rendre ses amoureux devoirs. Peu de temps aprez, j'eus envie de donner un concert de musique à la Reyne de Suede, pour regaler cette Princesse, & occuper en même temps mon humeur agissante, qui prend un plaisir extreme non seulement à faire toûjours quelque chose, mais à donner de l'occupation aux autres: Ma Sœur & mon Frere vivoient alors d'assez bonne intelligence ensemble; & il sembloit qu'ils avoient fait une ligue contre moy, affectant même l'un & l'autre de ne me venir pas voir. Je ne laissai pas neanmoins de les convier à mon concert; & la musique ayant esté applaudie de tout le monde, fut raillée par mon Frere jusqu'à dire que les voix & les airs estoient les choses du monde les plus pitoyables, & la Symphonie encore pis. Ma Sœur ne disoit mot, mais par ses grimaces elle applaudissoit assez à une si cruelle censure; ce qui me mit tellement en colere que nous rompimes entierement, ne leur voulant pas servir de divertissement, ni souffrir que mon Frere, qui prenoit un singulier plaisir à m'irriter & à me contredire, eût davantage ce regal. ...

With modernised spelling:

... Je demandai permission au Connêtable d'aller faire un voyage à Naples, ce que j'obtins assez facilement. Notre compagnie fut composée du Patriarche, de Messieurs Marescotti et Acciaioli, du frère du Connêtable, qui s'appellait alors l'abbé Colonna, et de mon frère; et moi j'avais seulement pour compagnie la Comtesse de Estella avec une de ses filles de chambre, que mon frère trouvait assez à son gré. Ce voyage, qui n'était fait que pour nous divertir, fut malheureusement troublé par une querelle qui arriva entre le Patriarche et l'abbé Colonna, qui en pensèrent venir aux dernières extrêmités.

Après quinze jours à Naples, nous reprîmes le chemin de Rome, où je trouvai ma sœur ensevelie dans une profonde tristesse, qui venait du choix qu'elle avait fait de cette retraite. J'en fus extrêmement touchée, et toujours fort sensible aux peines de mes parents, je résolus de la tirer delà. Si bien que fermant les yeux à la froideur qu'elle me faisait, je lui proposai un jour de sortir de ce couvent, lui disant qu'elle pouvait conter sur la protection de la reine de Suède, et que Sa Majesté m'avait fait espérer qu'elle la recevrait dans son palais. Elle goûta cette proposition, et ayant accepté le parti, je fus dès le moment donner ordre pour l'exécution de ce dessein.

Mais quand je croyais que tout était prêt, le même jour que j'avais résolu d'aller prendre ma sœur, j'appris par des personnes, que j'avais intéressées dans cette affaire, que la reine ne pouvait pas, conformément aux espérances qu'elle m'avait données, s'en mêler, ni la protéger. Ce malheureux succès ne me découragea pas néanmoins, et assurée qu'il ne nous manquerait ni de faveur ni de protection, une fois que ma sœur serait dehors, je fus au convent avec mes enfants, afin que pendant que ma tante et les autres religieuses se divertiraient avec eux, je pusse exécuter ce que j'avais projetté. Et ainsi, après une courte conversation avec ma tante, je lui dis en prenant congé d'elle qu'elle ne passât pas plus avant, de peur que se trouvant indisposée, comme elle l'était, l'air ne lui fît mal.

Et en même temps, je fis signe à ma sœur de me suivre; ce qu'ayant fait, comme pour m'accompagner, nous nous avançâmes toutes deux, et feignant de nous vouloir dire quelque chose en secret, afin que les religieuses, qui nous suivaient, s'arrêtassent, nous fûmes insensiblement vers la porte, dans le temps que ma tante et les autres religieuses étaient occupées à caresser mes enfants; et ainsi entretenant la portière, je donnai lieu à ma sœur de sortir avec une de ses demoiselles, et sans prendre congé de personne, je la suivis en courtant jusqu'au carrosse, qui nous attendait.

Nous fûmes dès ce pas-là au palais du Cardinal Chigi, pour le prier de nous assister de sa faveur, ou du moins de ses conseils; et ne l'y ayant pas trouvé, nous allâmes à la maison de mon frère, d'où ayant écrit à Don Juan Baptista Rospigliosi, neveu du Pape, il vint nous offrir ses services, et l'ayant informé de toutes les circonstances de cette sortie, nous le suppliâmes ma sœur et moi, de prevenir le cardinal neveu et le Pape en notre faveur, de peur que le Cardinal Mancini, notre oncle, ne le portât à faire quelque violence à ma sœur.

Il s'acquitta si obligeamment de cette commission que le succès fut tel que nous le pouvions désirer, le Cardinal Mancini n'ayant jamais pu inspirer à Sa Sainteté aucune résolution préjudiciable à la liberté de ma sœur, lui répondant toujours que Madame Mazarin s'étant réfugiée dans ses États, il ne serait ni juste ni honnête de la troubler en aucune maniere; avec quoi elle demeura dans la maison dont je viens de parler, et où elle était en sûreté.

Quelque temps après, j'allai pour quelques jours aux champs avec le Connêtable, et au retour nous persuadâmes à ma sœur de venir loger chez nous, où elle ne demeure guère, ayant eu quelque petite querelle ensemble.

Au commencement du printemps le Chevalier de Lorraine, qui était éxilé de France, vint à Rome, accompagné du Comte de Marsan son frère, cavalier rempli de fort aimables qualités et d'une conversation fort agréable, avec deux autres de ses armis, Gercey et Morelli, le premier discret, sincère et fidèle, l'autre adroit et penetrant, mais un peu trop fin. Car la finesse est une qualité nécessaire, quand elle est modérée, mais un défaut quand elle va jusqu'à l'excès; un cavalier ne s'en devant servir que comme d'un rémède, et non pas comme d'un venin.

Le Chevalier fut charmé de la ville de Rome; mais ce qui l'obligea davantage à y passer les deux années, que son éxil dura, ce fut le concours des gens de la première qualité, qui fréquentaient notre maison, qui semblait être celle de tous les divertissements de Rome; et comme leur centre, pouvant dire sans exagération que les comédies, les conversations, le jeu, la musique, les grands festins, et enfin tous les divertissements qu'on se peut imaginer se succédaient les uns aux autres, mais d'une manière que cette suite de plaisirs assaisonnait le goût par la varieté plutôt que de l'affadir.

Le Chevalier, dans le commencement de ses visites, tâcha de se mettre bien dans l'esprit de Madame Mazarin; mais voyant ses soins et ses soupirs sans aucun succès, il perdit la patience et cessa tout d'un coup de lui rendre ses amoureux devoirs.

Peu de temps après, j'eus envie de donner un concert de musique à la reine de Suède, pour régaler cette princesse, et occuper en même temps mon humeur agissante, qui prend un plaisir extrême non seulement à faire toujours quelque chose, mais à donner de l'occupation aux autres. Ma sœur et mon frère vivaient alors d'assez bonne intelligence ensemble; et il semblait qu'ils avaient fait une ligue contre moi, affectant même l'un et l'autre de ne me venir pas voir. Je ne laissai pas néanmoins de les convier à mon concert; et la musique ayant été applaudie de tout le monde, fut raillée par mon frère jusqu'à dire que les voix et les airs étaient les choses du monde les plus pitoyables, et la symphonie encore pis.

Ma sœur ne disait mot, mais par ses grimaces elle applaudissait assez à une si cruelle censure, ce qui me mit tellement en colère que nous rompîmes entièrement, ne leur voulant pas servir de divertissement, ni souffrir que mon frère, qui prenait un singulier plaisir à m'irriter et à me contredire, eut davantage ce régal. ...

Swedish translation (my own):

... Jag frågade tillstånd från konstapeln att åka på en resa till Neapel, vilket jag fick ganska lätt. Vårt sällskap bestod av patriarken, signori Marescotti och Acciaioli, bror till konstapeln, som då kallades abboten Colonna, och min bror; och jag hade bara till sällskap grevinnan de Estella med en av hennes kammarpigor, som föll alldeles i smaken hos min bror. Denna resa, som endast gjordes för att roa oss, stördes olyckligtvis av ett gräl som uppstod mellan patriarken och abboten Colonna, som tänkte komma till de största ytterligheterna.

Efter två veckor i Neapel tog vi vägen till Rom, där jag fann min syster begravd i djup sorg, som kom från det val hon hade gjort av denna reträtt. Jag blev extremt berörd av detta, och fortfarande mycket känslig för mina släktingars bekymmer bestämde jag mig för att dra ut henne. Så mycket att jag, när jag blundade för den kyla hon visade mig, föreslog henne en dag att lämna detta kloster och berättade för henne att hon kunde räkna med Sveriges drottning beskydd och att Hennes Majestät hade fått mig att hoppas att hon skulle ta emot henne i sitt palats. Hon njöt av detta förslag, och efter att ha accepterat festen gick jag från ögonblicket för att ge order om utförande av denna dessäng.

Men när jag trodde att allt var klart, samma dag som jag hade bestämt mig att gå och hämta min syster, fick jag veta av folk som jag hade inblandat i denna affär att drottningen varken kunde lägga sig i den eller skydda henne i enlighet med förhoppningarna som hon hade givit mig. Denna olyckliga framgång avskräckte mig dock inte, och försäkrad att vi varken skulle sakna gunst eller skydd, när min syster väl var ute, gick jag till klostret med mina barn så att, medan min tant och de andra nunnorna underhöll sig med dem, jag kunde genomföra det jag hade planerat. Och så, efter ett kort samtal med min tant, sade jag till henne, när jag tog avsked från henne, att hon inte skulle gå längre, för att luften inte skulle göra henne illa, eftersom hon var olycklig.

Och på samma gång gjorde jag ett tecken till min syster att följa mig; som gjorts, som för att följa med mig, vi båda avancerade och låtsades vilja säga något till varandra i hemlighet för att nunnorna som följde efter oss skulle stoppa, gick vi omärkligt mot dörren, under tiden min moster och de andra nunnorna var upptagna med att smeka mina barn; och sålunda bibehålla dörren, gav jag tillfälle för min syster att gå ut med en av sina damer, och utan att ta avsked med någon, följde jag efter henne och sprang till vagnen som väntade på oss.

Vi befann oss vid det steget vid kardinal Chigis palats för att tigga honom att hjälpa oss med hans tjänst, eller åtminstone med hans råd; och när vi inte fann honom där, gick vi till min brors hus, varifrån han, efter att ha skrivit till Don Giambattista Rospigliosi, nevö till påven, kom för att erbjuda oss sina tjänster och efter att ha informerat honom om alla omständigheterna kring denna utflykt, min syster och jag bad honom att varna kardinalnevön och påven till vår fördel, så att kardinal Mancini, vår farbror, inte skulle förmå honom att göra något våld mot min syster.

Han utförde denna kommission så tillmötesgående att framgången blev sådan som vi kunde ha önskat, som kardinal Mancini kunde aldrig inspirera Hans Helighet med någon resolution som skadar min systers frihet, och alltid svarade honom att madam Mazarin var en flykting i sina Stater, skulle det varken vara rättvist eller ärligt att besvära henne på något sätt; med vilken hon stannade i huset som jag just har talat om, och där hon var i säkerhet.

En tid senare gick jag till fälten några dagar med konstapeln, och vid vår återkomst övertalade vi min syster att komma och bo hos oss, där hon knappt bor, efter att ha haft ett litet gräl tillsammans.

I början av våren kom chevalieren de Lorraine, som förvisades från Frankrike, till Rom, åtföljd av greven de Marsan, hans bror, en kavaljer full av mycket älskvärda egenskaper och ett mycket angenämt samtal, med två andra av hans arméer, Gercey och Morelli, den förste diskreta, uppriktig och trogen, den andre skicklig och inträngande, men lite för klurig. Ty finess är en nödvändig egenskap när den är måttlig, men en defekt när den går till överdrift; en chevalier bör endast använda den som ett botemedel och inte som gift.

Chevalier var charmerad av staden Rom; men det som tvingade honom mer att tillbringa där de två år som hans landsflykt varade var hjälpen av människor av högsta kvalitet som frekventerade vårt hus, som tycktes vara det av alla Roms nöjen; och som deras centrum, att utan överdrift kunna säga att komedierna, samtalen, spelen, musiken, de stora festerna och slutligen all underhållning som man kan tänka sig avlöste varandra, men på ett sätt som denna serie av nöjen kryddat smaken efter sort snarare än att döva den.

Chevalieren försökte i början av sina besök sätta sig i madam Mazarins anda; men när han såg hennes bekymmer och hennes suckar utan framgång, tappade han sitt tålamod och upphörde plötsligt att betala henne sina kärleksfulla plikter.

Kort därefter ville jag ge en konsert med musik till drottningen av Sverige, för att regalera denna prinsessa, och samtidigt ockupera mitt aktiva humör, som har en stor glädje inte bara av att alltid göra något, utan också av att ge ockupation åt andra. Min syster och min bror var då på ganska god fot tillsammans; och det verkade som om de hade gjort en liga mot mig, till och med påverkat en och annan att inte komma för att träffa mig. Ändå misslyckades jag inte med att bjuda in dem till min konsert; och musiken, efter att ha blivit applåderad av alla, hånades av min bror, så långt att han sade att rösterna och ariorna de mest ynkliga sakerna i världen, och symfonin ännu värre.

Min syster sade inte ett ord, men genom sina grimaser applåderade hon tillräckligt för en sådan grym misstroende, som gjorde mig så arg att vi avskar oss helt och hållet. Jag ville inte tjäna dem som underhållning eller lida min bror, som hade ett enastående nöje i att irritera mig och motsäga mig och njöt bättre av denna goding. ...

English translation (my own):

... I asked permission from the Constable to go on a trip to Naples, which I obtained quite easily. Our company was composed of the Patriarch, signori Marescotti and Acciaioli, the brother of the Constable, who was then called the Abbot Colonna, and my brother; and I had only for company the Countess de Estella with one of her chambermaids, whom my brother found quite to his liking. This trip, which was made only to amuse us, was unfortunately disturbed by a quarrel which arose between the Patriarch and the Abbot Colonna, who thought of coming to the greatest extremities.

After a fortnight in Naples, we took the road to Rome, where I found my sister buried in deep sadness, which came from the choice she had made of this retreat. I was extremely touched by this, and still very sensitive to my relatives' troubles, I resolved to pull her out. So much so that, closing my eyes to the coldness she showed me, I proposed to her one day to leave this convent, telling her that she could count on the protection of the Queen of Sweden, and that Her Majesty had made me hope that she would receive her in her palazzo. She relished this proposal, and having accepted the party, I went from the moment to give orders for the execution of this design.

But when I thought everything was ready, on the same day that I had resolved to go and fetch my sister, I learned from people whom I had involved in this affair that the Queen could neither meddle in it nor protect her in accordance with the hopes that she had given me. This unfortunate success did not discourage me, however, and assured that we would lack neither favour nor protection, once my sister was out, I went to the convent with my children so that, while my aunt and the other nuns entertained themselves with them, I could carry out what I had planned. And so, after a short conversation with my aunt, I said to her, in taking leave of her, that she should pass no further, lest, finding herself indisposed, as she was, the air should hurt her.

And at the same time, I made a sign to my sister to follow me; which having been done, as if to accompany me, we both advanced, and pretending to want to say something to each other in secret so that the nuns who were following us would stop, we went imperceptibly towards the door, during the time my aunt and the other nuns were busy caressing my children; and thus maintaining the door, I gave occasion for my sister to go out with one of her ladies, and without saying goodbye to anyone, I followed her, running to the carriage which was waiting for us.

We were at that step at the palazzo of Cardinal Chigi, to beg him to assist us with his favour, or at least with his advice; and not having found him there, we went to my brother's house, from whence having written to Don Giambattista Rospigliosi, nephew of the Pope, he came to offer us his services, and having informed him of all the circumstances of this outing, my sister and I begged him to warn the cardinal nephew and the Pope in our favour, lest Cardinal Mancini, our uncle, should induce him to do some violence to my sister.

He acquitted himself of this commission so obligingly that the success was such as we could have wished, Cardinal Mancini never having been able to inspire His Holiness with any resolution prejudicial to the freedom of my sister, always replying to him that, Madame Mazarin being a refugee in his States, it would be neither just nor honest to trouble her in any way; with which she remained in the house of which I have just spoken, and where she was in safety.

Some time later, I went to the fields for a few days with the Constable, and on our return we persuaded my sister to come and stay with us, where she hardly lives, having had a little quarrel together.

At the beginning of spring the Chevalier de Lorraine, who was exiled from France, came to Rome, accompanied by the Comte de Marsan, his brother, a cavalier full of very amiable qualities and a very agreeable conversation, with two other of his armies, Gercey and Morelli, the first discreet, sincere and faithful, the other skillful and penetrating, but a bit too shrewd. For finesse is a necessary quality when it is moderate, but a defect when it goes to excess; a chevalier should use it only as a remedy, and not as venom.

The Chevalier was charmed with the city of Rome; but what obliged him more to spend there the two years that his exile lasted was the help of people of the greatest quality who frequented our house, which seemed to be that of all the amusements of Rome; and as their center, being able to say without exaggeration that the comedies, the conversations, the games, the music, the great feasts, and finally all the entertainments that one can imagine succeeded one another, but in a way that this series of pleasures seasoned the taste by variety rather than dulling it.

The Chevalier, at the beginning of his visits, tried to put himself in the spirit of Madame Mazarin; but seeing her cares and her sighs without any success, he lost his patience and suddenly ceased to pay her his loving duties.

Shortly afterwards, I wanted to give a concert of music to the Queen of Sweden, to regale this princess, and at the same time to occupy my active mood, which takes extreme pleasure not only in always doing something, but also in giving occupation to others. My sister and my brother then were on fairly good terms together; and it seemed as if they had made a league against me, even affecting one and the other not to come to see me. Nevertheless, I did not fail to invite them to my concert; and the music, having been applauded by all, was mocked by my brother so far as to say that the voices and the airs were the most pitiful things in the world, and the symphony even worse.

My sister said not a word, but by her grimaces she sufficiently applauded such cruel censure, which made me so angry that we broke things off completely, I not wanting to serve them as entertainment nor to suffer my brother, who took a singular pleasure in irritating me and contradicting me and enjoyed this treat better. ...

Notes: Marie's sister Hortense had been trapped in a loveless and abusive marriage with her husband Armand Charles de La Porte de la Meilleraye; and on June 13, 1668, her brother Philippe came to take Hortense to Rome, where she took refuge with Marie, who herself was married to the Constable Lorenzo Onofrio Colonna.

In 1667 a false memoir was circulating that purported to have been written by Marie. She later set the record straight by writing her own memoirs, which were published in 1678. Hortense also wrote her own memoirs, making herself and Marie two of the first French women to publish their memoirs or autobiographies.

No comments:

Post a Comment