Sources:
Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Papiers de Christine de Suède, complément; Papiers de Christine de Suède, complément II; Lettre 48 Un des serviteurs de Christine à Pierre Bayle, [s. l.], [s. d.] (digitisation pages 89v-90r to 93v-94r)
Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Papiers de Christine de Suède, complément II, : , 1601-1700.
[En ligne sur https://ged.scdi-montpellier.fr/florabium/jsp/nodoc.jsp?NODOC=2023_DOC_MONT_MBUM_96] (consulté le 21/03/2024 19:25).
The Foli@ online digital heritage library is here:
Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258 bis 2).
Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 4, page 129, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1760
Kristina's letter to the Chevalier de Terlon is here:
A few months earlier, on May 8/18 and May 22/June 1 (New Style), before learning that Bayle was the one behind that letter's publication, Kristina wrote these letters to Johan Olivekrantz (I made errors in the titles whose corrections do not show in the permalinks):
Later, on December 4/14 (New Style), Kristina wrote a letter of her/his/their own to Bayle on the subject:
"In the meantime, as the Queen was not unaware that Monsieur Bayle had inserted her first letter to the Chevalier de Terlon on the subject of the dragonnades of France into his Nouvelles de la république des lettres, and had said there that there was a remnant of Protestantism in Kristina, she ordered her secretary Galdenblad to write Bayle an anonymous letter to cause him concern..."
The letter (copy; with Kristina's commentary and handwriting in parentheses and italics):
Copie de la lettre a Mr. Bayle auteur de Liure des nouuelles de la Repub: des lettres.
recopies
Monsieur
Vous ne trouuerez pas mauuais, J'espere que l'on vous donne un petit auis qui pourra dans la Suite vous estre de quelque utilité comme vous verrez. Vous estez un homme d'esprit, et ceux qui lisent vos nouuelles de la Repub. des lettres, pour peu qu'ils S'y connoissent auoüent que vous en auez parfaitement. Mais Mons[ieu]r ne Sçauroit on estre bel Esprit Sans offencer les gens et Sans S'attirer des affaires: Et vous qui Sçauez tant des choses, deuriez vous ignorer le respect qu'on doit aux testes Couronneés, et qui ce Sont des choses Sacrées ou l'on ne touche pas Sans danger du foudre, et du tonnere. Je vous dis cecy au Sujet de la Reine de Suede de qui vous auez pris la liberté de parler bien Cauaillerement dans vos nouuelles a propos d'une lettre qu'on a imprimeé Sous Son nom. Vous en faitez mention dans 4. endroits; Mais le dernier est asseurement d'un Esprit qui a pris l'essort un peu plus loin qu'il ne falloit. Quant au nom «Jllustre» de Christine, Si vous eussiez du moins adjousté celuy de Reine (Le nom d'«Jllustre» n'offence pas, mais celuy de «fameuse» dont il S'est Seruy outrage, quoy qu'on peut estre persuadé que l'auteur n'a pas eu intention d'offencer par ce mot; Estant estranger; il y a apparence qu'il ignore ces delicatesses d'une Langue qui n'est pas la Sienne, et cela peut le Seruir d'excuse.), Vous n'auriez fait que vostre deuoir. Ne m'allez pas dire que les grands historiens comme vous traittent ainsi les plus grands Monarques, et qu'ils disent tout court, Louis, XIV. et Jacques 2. en parlant du Roy de france et de celuy d'Angleterre. Ce nombre de 14. et de 2. porte auec Soy quelque distinction, et corrige en quelque maniere la liberté de cette expression; Mais qui diroit par exemple, «Louis S'est mis en teste de conuertir les Protestants auec une Mission des Dragons»: Ou «Jacques veut par la douceur restablir S'il peut Sa Religion dans Son Royaume», ce Seroit une maniere de parler bien ridicule. Jl ne l'est pas moins Mons[ieu]r de dire comme vous faitez dans vostre dernier mois de Juin Page 726, «On Confirme que Christine est le veritable auteur &c.» (que l'on dise «Christine» Seule, cela n'offence nullement, au contraire tout ce qu'on y pourroit adjouster de plus grand, et de plus Auguste, n'y augmente rien; Tous les Siecles ont dit, Ninus, Semiramis, Cyrus, Alexandre, Scipion, Cesar, Auguste, Trajan, Marc Aurel[e], Tite, &c. mais S'il y a en cela quelque erreur, il n'est nullement outrageant; Jl tombe Seulement Sans Sous le doutte, Si le nom de Christine est encore assez Jllustre pour estre mis au rang de ces grands noms; Jl pourroit peut estre un jour y arriuer S'il plaist a Dieu; Mais asseurement tout homme qui dira «Christine» Seule, ne l'offencera pas, et tout[e] Son ambition ne va qu'a meriter d'estre mis[e] au rang de ceux qu'on appelle par leur Simple nom. La maniere de dire «la Reine» Seul, est plus modeste, mais ce Langage n'appartient qu'aux Serviteurs et au[x] Creatures de la Reine et peut offencer les autres qui Sont Reines, quoy que qvi le Son[t] toutte fois d'une maniere tres differente de Christine, puis qu'Elles ne Sont en effet que les premieres Sujettes ou d'un Mary, ou d'un fils, ce qui ne peut arriver a Christine, qui ne connoist que Dieu au dessus d'Elle.) en parlant d'une des plus Jllustres Reines, qu'il y ait eu et qu'il y aura peut estre jamais dans le monde; Jl falloit asseurement accompagner ce nom de quelque Tiltre (Tous les Tiltres Seroient au dessous de Christine, Si Elle estoit assez heureuse d' pour avoir Satisfait a la noble ambition de Son Coeur; Mais peut estre que Dieu luy fera la grace deuant que de mourir d'y Satisfaire encore.), non seulement par le respect que vous deuez a une Si grande Princesse en parlant de Sa Majesté, mais mesme Selon le Stile des gens qui Se picquent de bien escrire. Mais ce n'est pas encore ce qu'il y a de plus defectueux dans cet endroit de vos nouuelles: Ce Sont Mons[ieu]r deux ou trois mots auec les quels vous finissez cet article. «C'est un reste», ditez vous, «de Protestantisme.» (Pour ce qui est de la Calomnie de Protestantisme, elle est insupportable, et on ne comprend pas comment un homme qui Sçait Seulement escrire Son nom, fasse une Si lourde faute que de dire une Semblable Sottise; Si Christine estoit assez malheureuse de cesser d'estre Catholique, on ne l'accuseroit jamais du retour pour une Religion dont Elle n'a jamais esté: Si Elle eust le malheur de naistre dans l'Heresie de Luther, Elle eust le bonheur depuis l'age de raison de ne croire jamais rien de tout ce qu'ont enseigné et Luther et Caluin. Entre toutes les Religions Elle choisit la Catholique qui Lui Semble l'unique veritable, et Elle n'eust jamais aucun retour pour celle dans la quelle Elle estoit neé, et on peut asseurer que Si par malheur Elle n'eust [pas] choisy la Catholique, Elle auroit este seroit reste parfaitement neutre en matiere des autres des Religions, et ou S'en Seroit formé[e] une peut estre [...] une fort courte, [...] peut estre mauuaise peut estre; [...] Mais for[t] differente de celle de Lut[h]er et [de] calvin.) Vous vous Seriez bien passé de dire cela: La passion de faire le bel Esprit vous a emporté, mais vous estez trompé; Jl n'y a point d'Esprit la dedans: Jl n'y a que de l'insolence. On ne parle point ainsi d'une Reine qui fait profession auec tant de Zele et de bon Exemple une Religion contraire a celle des Protestants, qu'Elle a tout Sacrifié pour Elle, et dont toutes les actions dementent ce que vous ditez, et qu'il y ait en Sa Majesté aucun reste de vostre Religion. Jl ne faut pour cela que lire cette mesme lettre dont vous parlez dans vos nouuelles, il ne faudroit qu'en lire plusjeurs autres qu'Elle a encore escrites Sur le mesme Sujet; Elle n'est point de lutherien Catholique a la maniere de france, Elle l'est à la maniere de Rome, c'est à dire de St. Pierre et de St. Paul. (Tout cela est diuinement dit, Ouy ie suis Cat[h]olique a la Maniere de Rome et non pas a la Maniere de france et auec laide de dieu ie me conserveray tel[le].) C'est pour quoy Elle est contre ces persecutions; parce qu'effectivement cette maniere de conuertir les Heretiques Sans doutte n'est pas originaire des Apostres.
Au reste tout ce que Je vous dis icy est de mon Chef, et parce que mon deuoir m'oblige de vous le dire, estant un des Seruiteurs de la Reine; que S'il arriue que S. M. vienne a lire vos nouuelles, Je ne Scay pas ce qu'Elle dira, ny ce qu'Elle fera: Mais Mons[ieu]r croyez moy, de quelque protection dont vous vous vantiez aupres des Magistrats de la Ville de Rotterdam, cela ne vous Scauueroit pas du resentiment d'une Si grande Princesse (Jl a raison et parle tres juste.), Si Elle l'auoit entrepris, et Mess[ieu]rs les Magistrats de Rotterdam Sont trop Justes, et trop raisonnables (adjoustez y, «et trop foibles».) pour vouloir vous proteger dan[s] une pareille occasion. Sa Majesté ne desavoüe pas la lettre qu'on a imprimeé Sous Son nom (non vrayement. nullement.) et que vous rapportez dans vos nouuelles; Jl n'y a que le mot «Je Suis» a la fin, qui n'est pas d'Elle: Un homme d'Esprit comme vous deuoit bien auoir fait cette reflexion et l'auoir corrigé: Une Reine comme Elle ne peut Se Seruir de ce terme qu'auec tres peu de personnes, et Mons[ieu]r de Terlon n'est pas de ce nombre (Tres bien dit. non Sans doutte, Mr. [de] Terlon n'est pas de ce nombre.). Cette Seule circonstance verifie assez que ce n'est pas la Reine qui S'est auisée de faire imprimer cette lettre comme tout le monde Sçait (Vous auez escrit en homme d'Esprit, de bon Sens, et en Seruiteur tres Zele pour le Seruice de la Reine qui vous en conseruera le un resentiment digne delle pour toute Sa Vie. Jl Vous est permis de faire Voir a qui Vous plaira cet escrit). Si vous en voulez faire mention dans vos nouuelles vous le pouuez, mais point de plaisanterie la dessus, comme vous auez fait dans le mois d'Auril page 472: Profitez Seulement de l'auis, et croyez qu'en cela Je Suis veritablement
Monsieur
Vostre tres humble
Serviteur. ......
Si Je ne mets pas icy mon nom, c'est Seulement parce que cela n'est pas nécessaire, et que ma lettre n'a pas besoin de response, quand il Sera temps de me faire connoistre à vous, Je le feray: Mais c'est a vous de vous corriger Si vous le trouuez a propos.
With modernised spelling:
Copie de la lettre à Monsieur Bayle, auteur de livre des Nouvelles de la république des lettres.
Recopiez.
Monsieur,
Vous ne trouverez pas mauvais, j'espère, que l'on vous donne un petit avis qui pourra dans la suite vous être de quelque utilité comme vous verrez. Vous êtes un homme d'esprit, et ceux qui lisent vos Nouvelles de la république des lettres, pour peu qu'ils s'y connaissent, avouent que vous en avez parfaitement. Mais, Monsieur, ne saurait-on être bel esprit sans offenser les gens et sans s'attirer des affaires? Et vous, qui savez tant des choses, devriez-vous ignorer le respect qu'on doit aux têtes couronnées et qui ce sont des choses sacrées, où l'on ne touche pas sans danger du foudre et du tonnerre?
Je vous dis ceci au sujet de la reine de Suède, de qui vous avez pris la liberté de parler bien cavalièrement dans vos Nouvelles à propos d'une lettre qu'on a imprimée sous son nom. Vous en faites mention dans 4 endroits, mais le dernier est assurément d'un esprit qui a pris l'essor un peu plus loin qu'il ne fallait.
Quant au nom «illustre» de Christine, si vous eussiez du moins ajouté celui de reine (Le nom d'«illustre» n'offense pas, mais celui de «fameuse», dont il s'est servi, outrage, quoiqu'on peut être persuadé que l'auteur n'a pas eu intention d'offenser par ce mot. Étant étranger, il y a apparence qu'il ignore ces délicatesses d'une langue qui n'est pas la sienne, et cela peut le servir d'excuse.), vous n'auriez fait que votre devoir. Ne m'allez pas dire que les grands historiens comme vous traitent ainsi les plus grands monarques et qu'ils disent tout court Louis XIV et Jacques II en parlant du roi de France et de celui d'Angleterre.
Ce nombre de 14 et de 2 porte avec soi quelque distinction et corrige en quelque manière la liberté de cette expression; mais qui dirait, par exemple, «Louis s'est mis en tête de convertir les protestants avec une mission des dragons», ou «Jacques veut par la douceur rétablir, s'il peut, sa religion dans son royaume», — ce serait une manière de parler bien ridicule.
Il ne l'est pas moins, Monsieur, de dire comme vous faites dans votre dernier mois de juin, page 726: «On confirme que Christine est le véritable auteur, etc.» (Que l'on dise «Christine» seule, cela n'offense nullement; au contraire, tout ce qu'on y pourrait ajouter de plus grand et de plus auguste n'y augmente rien. Tous les siècles ont dit Ninus, Sémiramis, Cyrus, Alexandre, Scipion, César, Auguste, Trajan, Marc Aurèle, Tite, etc., mais s'il y a en cela quelque erreur, il n'est nullement outrageant. Il tombe seulement sous le doute si le nom de Christine est encore assez illustre pour être mis au rang de ces grands noms; il pourrait peut-être un jour y arriver, s'il plaît à Dieu. Mais assurément tout homme qui dira «Christine» seule ne l'offensera pas, et toute son ambition ne va qu'à mériter d'être mise au rang de ceux qu'on appelle par leur simple nom. La manière de dire «la reine» seul est plus modeste, mais ce langage n'appartient qu'aux serviteurs et aux créatures de la reine et peut offenser les autres reines, qui le son[t] toutefois d'une manière très différente de Christine, puisqu'elles ne sont en effet que les premières sujettes ou d'un mari, ou d'un fils, ce qui ne peut arriver à Christine, qui ne connaît que Dieu au-dessus d'elle.) en parlant d'une des plus illustres reines qu'il y ait eu et qu'il y aura peut-être jamais dans le monde.
Il fallait assurément accompagner ce nom de quelque titre (Tous les titres seraient au-dessous de Christine, si elle était assez heureuse pour avoir satisfait à la noble ambition de son cœur; mais peut-être que Dieu lui fera la grâce, devant que de mourir, d'y satisfaire encore.), non seulement par le respect que vous devez à une si grande princesse en parlant de Sa Majesté, mais même selon le stile des gens qui se piquent de bien écrire. Mais ce n'est pas encore ce qu'il y a de plus défectueux dans cet endroit de vos Nouvelles.
Ce sont, Monsieur, deux ou trois mots avec lesquels vous finissez cet article. «C'est un reste», dites-vous, «de protestantisme.» (Pour ce qui est de la calomnie de protestantisme, elle est insupportable, et on ne comprend pas comment un homme qui sait seulement écrire son nom fasse une si lourde faute que de dire une semblable sottise. Si Christine était assez malheureuse de cesser d'être catholique, on ne l'accuserait jamais du retour pour une religion dont elle n'a jamais été. Si elle eut le malheur de naître dans l'hérésie de Luther, elle eut le bonheur depuis l'âge de raison de ne croire jamais rien de tout ce qu'ont enseigné et Luther et Calvin. Entre toutes les religions, elle choisit la catholique, qui lui semble l'unique véritable, et elle n'eut jamais aucun retour pour celle dans laquelle elle était née; et on peut assurer que, si par malheur elle n'eut [pas] choisi la catholique, elle serait restée parfaitement neutre en matière des religions, ou s'en serait formée une fort courte, peut-être; mais for[t] différente de celle de Lut[h]er et [de] Calvin.)
Vous vous seriez bien passé de dire cela. La passion de faire le bel esprit vous a emporté, mais vous êtes trompé. Il n'y a point d'esprit là-dedans, il n'y a que de l'insolence. On ne parle point ainsi d'une reine qui fait profession avec tant de zèle et de bon exemple une religion contraire à celle des protestants, qu'elle a tout sacrifié pour elle, et dont toutes les actions démentent ce que vous dites, et qu'il y ait en Sa Majesté aucun reste de votre religion. Il ne faut pour cela que lire cette même lettre dont vous parlez dans vos Nouvelles, il ne faudrait qu'en lire plusieurs autres qu'elle a encore écrites sur le même sujet.
Elle n'est point catholique à la manière de France, elle l'est à la manière de Rome; c'est-à-dire, de Saint Pierre et de Saint Paul. (Tout cela est divinement dit. Oui, je suis cat[h]olique à la manière de Rome et non pas à la manière de France; et, avec l'aide de Dieu, je me conserverai tel[le].) C'est pourquoi elle est contre ces persécutions, parce qu'effectivement cette manière de convertir les hérétiques sans doute n'est pas originaire des apôtres.
Au reste, tout ce que je vous dis ici est de mon chef et parce que mon devoir m'oblige de vous le dire, étant un des serviteurs de la reine. Que s'il arrive que Sa Majesté vienne à lire vos Nouvelles, je ne sais pas ce qu'elle dira, ni ce qu'elle fera; mais, Monsieur, croyez-moi, de quelque protection dont vous vous vantiez auprès des magistrats de la ville de Rotterdam, cela ne vous sauverait pas du ressentiment d'une si grande princesse (Il a raison et parle très juste.) si elle l'avait entrepris, et Messieurs les magistrats de Rotterdam sont trop justes et trop raisonnables (ajoutez-y «et trop faibles».) pour vouloir vous protéger dans une pareille occasion.
Sa Majesté ne désavoue pas la lettre qu'on a imprimée sous son nom (Nullement.) et que vous rapportez dans vos Nouvelles. Il n'y a que le mot «je suis» à la fin qui n'est pas d'elle; un homme d'esprit comme vous devait bien avoir fait cette réflexion et l'avoir corrigé. Une reine comme elle ne peut se servir de ce terme qu'avec très peu de personnes, et Monsieur de Terlon n'est pas de ce nombre (Très bien dit. Non sans doute, Monsieur [de] Terlon n'est pas de ce nombre.). Cette seule circonstance vérifie assez que ce n'est pas la reine qui s'est avisée de faire imprimer cette lettre comme tout le monde sait (Vous avez écrit en homme d'esprit, de bon sens et en serviteur très zélé pour le service de la reine qui vous en conservera un ressentiment digne d'elle pour toute sa vie. Il vous est permis de faire voir à qui vous plaira cet écrit.).
Si vous en voulez faire mention dans vos Nouvelles, vous le pouvez; mais point de plaisanterie là-dessus, comme vous avez fait dans le mois d'avril, page 472. Profitez seulement de l'avis, et croyez qu'en cela je suis véritablement,
Monsieur,
votre très humble serviteur. ......
Si je ne mets pas ici mon nom, c'est seulement parce que cela n'est pas nécessaire et que ma lettre n'a pas besoin de réponse. Quand il sera temps de me faire connaître à vous, je le ferai; mais c'est a vous de vous corriger si vous le trouvez à propos.
Arckenholtz's transcript of the letter:
Monsieur, vous ne trouverez pas mauvais, j'espére, que l'on vous donne un petit avis, qui pourra dans la suite vous être de quelque utilité, comme vous le verrez. Vous êtes un homme d'esprit, & ceux qui lisent vos Nouvelles de la République des Lettres, pour peu qu'ils s'y connoissent, avouent que vous en avez infiniment. Mais, Monsieur, ne sauroit-on être bel-esprit sans offenser les gens, & sans s'attirer des affaires; & vous qui savez tant de choses, devriez-vous ignorer le respecte qu'on doit aux Têtes Couronnées, & qui étant sacrées, on ne sauroit les toucher sans danger de la foudre & du tonnerre? Je vous dis ceci au sujet de la Reine de Suède, de qui vous avez pris la liberté de parler bien cavaliérement dans vos Nouvelles, à propos d'une Lettre qu'on a imprimée sous son nom. Vous en faites mention en quatre endroits, mais le dernier est assurément d'un esprit qui a pris l'essor un peu plus qu'il ne falloit.
Quand au nom «Illustre» (Le nom d'ILLUSTRE n'offense pas: mais celui de FAMEUSE, dont il s'est servi, est outrageant, quoiqu'on puisse être persuadé que l'Auteur n'a pas eu intention d'offenser par ce mot, étant étranger; il y a apparence qu'il ignore ces délicatesses d'une langue qui n'est pas la sienne, & cela peut lui servir d'excuse.) de Christine, si vous eussiez du-moins ajouté celui de Reine, vous n'auriez fait que votre devoir. Ne m'allez pas dire que les grands Historiens, comme vous, traitent ainsi les plus grands Monarques, & qu'ils disent tout court, Louis XIV. & Jaques II. en parlant des Rois de France & d'Angleterre. Ces nombres de XIV. & de II. portent avec eux quelque distinction, & corrigent en quelque maniére la liberté de cette expression; mais qui diroit, par exemple, Louis s'est mis en tête de convertir les Protestans au moyen des Dragons: ou Jaques veut, s'il peut, rétablir par la douceur la Religion dans son Royaume, ce seroit une maniére de parler bien ridicule. Il ne l'est pas moins, Monsieur, de dire, comme vous l'avez fait dans votre dernier mois de Juin (page 726.) «on confirme que Christine est le véritable Auteur» &c. (Que l'on dise «Christine» seule, cela n'offense en rien; au contraire, tout ce qu'on y pourroit ajouter de plus grand & de plus auguste, n'y augmente rien. Tous les siécles ont dit Ninus, Sémiramis, Cyrus, Alexandre, Scipion, César, Auguste, Trajan, Marc Aurele, Tite &c. Mais s'il y a quelque erreur en cela, elle n'est nullement outrageante. On peut douter seulement, si le nom de Christine est encore assez illustre pour être mis au rang de ces grands noms. Il pourroit peut-être y arriver un jour, s'il plaît à Dieu. Mais assurément tout homme qui dira «Christine» seule, ne l'offensera pas, & toute son ambition ne va qu'à mériter d'être mise au rang de ceux qu'on appelle par leur simple nom. La maniére de dire «la Reine» seul, est plus modeste; mais ce langage n'appartient qu'aux Serviteurs & aux Créatures de la Reine, & peut offenser les autres Reines, qui le sont cependant d'une maniére très-différente de Christine, puisqu'elles ne sont en effet que les premiéres Sujettes ou d'un Mari, ou d'un Fils: ce qui ne peut convenir à Christine, qui ne connoit que Dieu au-dessus d'elle.), en parlant d'une des plus illustres Reines qu'il y ait eu, & qu'il y aura peut-être jamais au Monde. Il falloit assurément accompagner ce nom de quelque titre (Tous les titres seroient au-dessous de Christine, si elle étoit assez heureuse pour avoir satisfait à la noble ambition de son cœur. Mais peut-être que Dieu lui fera la grace, avant de mourir, d'y satisfaire encore.), non seulement par le respect que vous devez à une si grande Princesse, en parlant de Sa Majesté, mais même selon le stile des gens qui se piquent de bien écrire.
Mais ce n'est pas encore ce qu'il y a de plus défectueux dans cet endroit de vos Nouvelles; ce sont, Monsieur, deux ou trois mots par lesquels vous finissez cet article. «C'est un reste», dites-vous, «de Protestantisme.» (Pour ce qui est de la calomnie de Protestantissime, elle est insupportable, & on ne comprend pas comment un homme qui sait seulement écrire son nom, peut faire une si lourde faute, que de dire une semblable sottise. Si Christine étoit assez malheureuse de cesser d'être Catholique, on ne l'accuseroit jamais de retour pour une Religion dont elle n'a jamais été. Si elle eut le malheur de naître dans l'hérésie de Luther, elle eut le bonheur, depuis l'âge de raison, de ne croire jamais rien de tout ce qu'ont enseigné & Luther & Calvin. Entre toutes les Religions elle choisit la Catholique, qui lui semble l'unique véritable, & elle n'eut jamais aucun retour pour celle où elle étoit née; & l'on peut assurer, que si par malheur elle n'eût pas choisi la Catholique, elle seroit restée parfaitement neutre en matiére de Religion, ou elle s'en seroit formée une bien abrégée, mais fort différente de celle de Luther & de Calvin.) Vous auriez bien pu vous passer de dire cela. La passion de faire le bel-esprit vous a emporté, mais vous vous êtes trompé. Il n'y a point d'esprit là-dedans, il n'y a que de l'insolence. On ne parle point ainsi d'une Reine qui professé avec tant de zéle & avec un si bon exemple une Religion contraire à celle des Protestans, qu'elle a tout sacrifié pour elle; toutes ses actions démentent ce que vous dites, & prouve qu'il n'y a en Sa Majesté aucun reste de votre Religion. Il ne faut pour cela que lire cette même Lettre dont vous parlez dans vos Nouvelles. Il ne faudroit qu'en lire plusieurs autres qu'elle a encore écrites sur le même sujet. Elle n'est point Catholique à la maniére de France, elle l'est à la maniére de Rome; c'est-à-dire de St. Pierre & de St. Paul. (Tout cela est divinement dit. Oui, je suis Catholique à la maniére de Rome, & non pas à la maniére de France, & avec l'aide de Dieu je me conserverai telle.) C'est pourquoi elle est contre ces persécutions, parce qu'effectivement cette maniére de convertir les Hérétiques ne vient pas sans-doute des Apôtres.
Au reste, tout ce que je vous dis ici est de mon chef, & parce que mon devoir m'oblige à vous le dire, étant un des Serviteurs de la Reine. S'il arrive que Sa Majesté vienne à lire vos Nouvelles, je ne sais pas ce qu'elle dira, ni ce qu'elle fera. Mais, Monsieur, croyez-moi, de quelque protection dont vous vous vantiez auprès du Magistrat de la Ville de Rotterdam, cela ne vous sauveroit pas du ressentiment d'une si grande Princesse (Il a raison, & il parle très-juste.) si elle vous entreprenoit, & Mrs. les Magistrats de Rotterdam sont trop justes, & trop raisonnables (Ajoutez-y «& trop foibles».) pour vouloir vous protéger dans une pareille occasion.
Sa Majesté ne desavoue pas la Lettre qu'on a imprimée sous son nom (Nullement.), & que vous rapportez dans vos Nouvelles. Il n'y a que le mot «je suis» à la fin que n'est pas d'elle. Un homme d'esprit comme vous devoit bien avoir fait cette réflexion, & l'avoir corrigé. Une Reine comme elle ne peut se servir de ce terme qu'avec très-peu de personnes, & Mr. de Terlon n'est pas de ce nombre (Très-bien. Non sans-doute, Mr. de Terlon n'est pas de ce nombre.). Cette seule circonstance vérifie assez que ce n'est pas la Reine qui s'est avisée de faire imprimer cette Lettre, comme tout le monde le sait (Vous avez écrit en homme d'esprit, de bon-sens, & en Serviteur très-zélé pour le service de la Reine, qui vous en conservera toute sa vie un ressentiment digne d'elle. Il vous est permis de faire voir cet Ecrit à qui il vous plaîra.). Si vous en voulez faire mention dans vos Nouvelles, vous le pouvez; mais point de plaisanteries là-dessus, comme vous avez fait dans le mois d'Avril, page 472. Profitez de l'avis, & croyez qu'en cela je suis véritablement
Monsieur,
Votre très-humble
Serviteur.
*****
P. S. Si je ne mets pas mon nom, c'est seulement parce que cela n'est pas nécessaire, & que ma Lettre n'a pas besoin de réponse. Quand il sera tems de me faire connoître à vous, je le ferai; mais c'est à vous de vous corriger, si vous le trouvez à propos.
Swedish translation (my own):
Monsieur,
Ni kommer inte att tycka att det är fel, hoppas jag, att någon ger Er ett litet råd som senare kan vara till någon nytta för Er, som Ni kommer att se. Ni är en kvick man, och de som läser Era Nouvelles de la République des Lettres, hur lite de än vet om det, erkänner att Ni har oändligt många av dem. Men, monsieur, kan man inte vara kvick utan att förolämpa människor och utan att locka till sig affärer; och Ni som vet så mycket, borde Ni vara omedvetna om den respekt som krönta huvuden har, och som man, eftersom de är heliga, inte kan röra vid dem utan fara för blixtar och åska? Jag säger Er detta om Sveriges drottning, om vilken Ni tagit dig friheten att yttra Er mycket kavaljert i Era Nouvelles, i samband med ett brev, som är tryckt under hennes namn. Ni nämner henne på fyra ställen, men den sista är säkerligen av en anda som har tagit fart lite mer än den borde.
När det gäller titeln »illuster« (Titeln »illuster« förolämpar inte; men »berömd«, som han använde, är upprörande, även om man kan övertygas om att författaren inte hade för avsikt att förolämpa med detta ord, eftersom han är en utlänning, det verkar som om han är omedveten om denna känslighet i ett språk som inte är hans eget, och detta kan tjäna som en ursäkt för honom.) för Kristina, om Ni åtminstone hade lagt till det om drottning, skulle Ni bara ha gjort Ert plikt. Gå inte och berätta för mig att stora historiker som Ni behandlar de största monarker på detta sätt, och att de helt enkelt säger Ludvig XIV och Jakob II när de talar om konungarna i Frankrike och England. Dessa nummer av XIV och II bär med sig en viss skillnad och korrigerar på något sätt friheten av detta uttryck; men vem skulle till exempel säga att Ludvig tog det i huvudet att omvända protestanterna med hjälp av dragonerna; eller att Jakob vill, om han kan, försiktigt återupprätta religionen i sitt rike, det vore ett väldigt löjligt sätt att tala. Det är inte mindre så, monsieur, att säga, som Ni gjorde i Er sista junimånad (sida 726) »det är bekräftat att Kristina är den sanna författaren«, osv. (Den som säger »Kristina« ensam, det gör inte det förolämpa, tvärtom, allt vad man kan lägga till det som är större och mera upphöjda ökar ingenting. Alla århundraden har sagt Ninus, Semiramis, Cyrus, Alexander, Scipio, Caesar, Augustus, Trajanus, Marcus Aurelius, Titus, osv. Men om det är något fel i detta, så är det ingalunda upprörande. Man kan bara betvivla om namnet Kristina är berömt nog att placeras i rangen av de stora namnen. Kanske skulle det kunna komma dit en dag, om det behagar Gud. Men förvisso kommer varje man som säger bara »Kristina« inte att förolämpa henne, och all hennes ambition förtjänar bara att ställas i rangen av dem som kallas med sitt enkla namn. Sättet att säga bara »drottningen« enbart är mer beskedligt, men detta språk tillhör bara drottningens tjänare och kreaturer och kan förolämpa de andra drottningarna som dock kränkas på ett helt annat sätt än Kristina, ty de i själva verket endast är de första undersåtarinnor antingen av en make eller en son, vilket inte kan passa Kristina, som erkänner att endast Gud står över henne.), i talande om en av de illustraste drottningar som någonsin har funnits och som någonsin kan finnas i världen. Det var säkert nödvändigt att åtfölja detta namn med någon titel (Alla titlarna skulle vara under Kristina om hon var lycklig nog att ha tillfredsställt sitt hjärtas ädla ambition. Men kanske kommer Gud att skänka henne den nåd, innan hon dör, att fortfarande tillfredsställa den.), inte bara genom den respekt som Ni är skyldig en sådan stor prinsessa när Ni talar om Hennes Majestät, utan även enligt stilen hos människor som är stolta över att skriva väl.
Men det är ännu inte det mest defekta på denna plats av Era Nouvelles; det här är, monsieur, två eller tre ord som Ni avslutar den här artikeln med. »Det är en rest«, säger Ni, »av protestantismen.« (När det gäller protestantismens förtal är det outhärdligt, och man kan inte förstå hur en man som bara vet hur man skriver sitt namn kan göra ett så allvarligt misstag att säga sådant struntprat. Om Kristina var olycklig nog att sluta vara katolik, man skulle aldrig anklaga henne för att återvända till en religion som hon aldrig har tillhört. Om hon hade oturen att födas i Luthers kätteri, hade hon lyckan att, sedan hon nådde förnuftets ålder, aldrig tro något av allt som Luther och Kalvin lärde ut. Bland alla religioner valde hon den katolska, som för henne verkade vara den enda sanna, och hon fick aldrig något utbyte av det som hon föddes i, och man kan försäkra Er att om hon av olycka inte hade valt den katolska, skulle hon ha förblivit helt neutral i religionsfrågor, eller så hade hon bildat en mycket förkortad, men väldigt annorlunda än Luthers och Kalvins.) Det hade Ni kunnat göra utan att säga det. Passionen för att vara kvick vann Er, men Ni hade fel. Det finns ingen kvickhet i det, bara oförskämdhet. Man talar alltså inte om en drottning som med så mycket nit och med ett så gott exempel har bekännt sig till en religion i strid med protestanternas, att hon offrat allt för den; alla hennes handlingar motsäger det Ni säger och bevisar att det i Hennes Majestät inte finns någon kvarleva av Er religion. Allt Ni behöver göra är att läsa samma brev som Ni nämner i Era Nouvelles. Det skulle bara vara nödvändigt att läsa flera andra som hon har skrivit om samma ämne. Hon är inte katolik på Frankrikes sätt, hon är katolik på Roms sätt; det vill säga från Sankt Peter och Sankt Paulus. (Allt detta är gudomligt sagt. Javisst, jag är katolik på Roms sätt, och inte på Frankrikes sätt, och med Guds hjälp skall jag behålla mig själv sådan.) Det är därför hon är emot dessa förföljelser, för verkligen, detta sätt att omvända kättare kommer utan tvivel inte från apostlarna.
För övrigt är allt som jag berättar här på mitt eget initiativ, och därför att min plikt förpliktar mig att berätta för Er, ty jag är en av drottningens tjänare. Om det händer att Hennes Majestät kommer för att läsa Era Nouvelles, så vet jag inte vad hon kommer att säga och inte heller vad hon kommer att göra. Men, monsieur, tro mig, vilket skydd Ni än har skryt för magistraturen i staden Rotterdam, det skulle inte rädda Er från en så stor prinsessas förbittring (Han har rätt, och han talar mycket rättvist.) om hon närmade sig Er, och magistraterna i Rotterdam är alltför rättvisa och alltför rimliga (Lägg till det: »och alltför svaga«.) för att vilja skydda Er vid ett sådant tillfälle.
Hennes Majestät förnekar inte det brev som trycktes under hennes namn (Inte alls.), och som Ni rapporterar i Era Nouvelles. Det är bara orden »jag är« på slutet som inte kommer från henne. En kvick man som Ni måste ha gjort den här reflektionen och rättat till den. En drottning som hon kan bara använda dessa ord med väldigt få personer, och monsieur de Terlon är inte av det numret (Mycket bra. Utan tvekan, monsieur de Terlon är inte av det numret.). Enbart denna omständighet är ett tillräckligt bevis på att det inte var drottningen som tog sig in i sitt huvud att få detta brev tryckt, som alla vet (Ni har skrivit som en man med kvickhet, sunt förnuft och en mycket nitisk tjänare för att tjäna drottningen, som kommer att bevara för Er hela sitt liv en tacksamhet som är värdig henne. Ni har tillåtelse att visa denna skrift till vem som helst Ni vill.). Om Ni vill nämna det i Era Nouvelles, så kan Ni göra det; men inga skämt om det, som Ni gjorde i april månad, sid 472. Dra nytta av rådgivningen, och tro att i detta är jag verkligen,
Monsieur,
Er ödmjukaste
tjänare
*****.
P. S. Om jag inte anger mitt namn här, är det bara för att det inte är nödvändigt, och mitt brev behöver inget svar. När det är dags att göra mig känd för Er, skall jag göra det; men det är upp till Er att rätta Er själv, om Ni finner det lämpligt.
English translation (my own):
Monsieur,
You will not find it wrong, I hope, that one gives you a little advice which may later be of some use to you, as you will see. You are a man of wit, and those who read your Nouvelles de la République des Lettres, however little they know about it, admit that you have infinitely many of them. But, Monsieur, can one not be witty without offending people, and without attracting affairs; and you who know so many things, should you be unaware of the respect due to crowned heads, and which, being sacred, one cannot touch them without danger of lightning and thunder? I tell you this about the Queen of Sweden, of whom you have taken the liberty of speaking very cavalierly in your Nouvelles, in connection with a letter which has been printed under her name. You mention her in four places, but the last one is certainly of a spirit that has taken off a little more than it should.
As for the title "illustrious" (The title "illustrious" does not offend; but that of "famous", which he used, is outrageous, although one can be persuaded that the author did not intend to offend with this word, being a foreigner; it seems that he is unaware of this delicateness of a language which is not his own, and this can serve as an excuse for him.) for Kristina, if you had at least added that of Queen, you would only have done your duty. Do not go telling me that great historians like you treat the greatest monarchs in this way, and that they simply say Louis XIV and James II when speaking of the kings of France and England. These numbers of XIV and II carry with them some distinction, and in some way correct the liberty of this expression; but who would say, for example, that Louis took it into his head to convert the Protestants by means of the Dragoons; or that James wants, if he can, to gently re-establish the religion in his kingdom, that would be a very ridiculous way of speaking. It is no less so, Monsieur, to say, as you did in your last month of June (page 726) "it is confirmed that Kristina is the true author", etc. (That one says "Kristina" alone, that does not offend; on the contrary, all that one could add to it that is greater and more august does not increase anything. All the centuries have said Ninus, Semiramis, Cyrus, Alexander, Scipio, Caesar, Augustus, Trajan, Marcus Aurelius, Titus, etc. But if there is any error in this, it is by no means outrageous. One can only doubt if the name of Kristina is illustrious enough to be placed in the rank of those great names. Perhaps it could get there one day, if it pleases God. But assuredly any man who will say "Kristina" alone, will not offend her, and all her ambition only deserves to be put in the rank of those who are called by their simple name. The manner of saying "the Queen" alone is more modest; but this language belongs only to the servants and creatures of the Queen, and may offend the other queens, who are offended, however, in a very different way from Kristina, as they are in effect only the first subjects either of a husband or of a son, which cannot suit Kristina, who acknowledges only God to be above her.), in speaking of one of the most illustrious queens that has ever been and that there may ever be in the world. It was certainly necessary to accompany this name with some title (All the titles would be below Kristina if she were happy enough to have satisfied the noble ambition of her heart. But perhaps God will grant her the grace, before she dies, of still satisfying it.), not only by the respect which you owe to such a great princess in speaking of Her Majesty, but even according to the style of people who pride themselves on writing well.
But that is not yet the most defective in this place of your Nouvelles; these are, Monsieur, two or three words with which you end this article. "It is a remnant", you say, "of Protestantism." (As for the calumny of Protestantism, it is unbearable, and one cannot understand how a man who only knows how to write his name can make such a grave mistake as to say such nonsense. If Kristina were unhappy enough to ceasing to be Catholic, one would never accuse her of returning to a religion to which she has never belonged. If she had the misfortune to be born in the heresy of Luther, she had the happiness, since she reached the age of reason, never to believe anything of all that Luther and Calvin taught. Among all the religions, she chose the Catholic one, which seemed to her the only true one, and she never had any return for that in which she was born; and one can assure you that if by misfortune she had not chosen the Catholic one, she would have remained perfectly neutral in matters of religion, or she would have formed a very abbreviated one, but very different from that of Luther and Calvin.) You could have done without saying that. The passion for being witty won you over, but you were wrong. There is no wit in that, only insolence. One does not thus speak of a queen who has professed with so much zeal and with such a good example a religion contrary to that of the Protestants that she sacrificed everything for it; all her actions belie what you say and prove that there is in Her Majesty no remnant of your religion. All you need to do is read the same letter that you mention in your Nouvelles. It would only be necessary to read several others that she has written on the same subject. She is not Catholic in the manner of France, she is Catholic in the manner of Rome; that is to say, from Saint Peter and Saint Paul. (All this is divinely said. Yes, I am Catholic in the manner of Rome, and not in the manner of France, and with God's help, I will keep myself such.) That is why she is against these persecutions, because indeed, this manner of converting heretics doubtless does not come from the Apostles.
For the rest, all that I am telling you here is on my own initiative, and because my duty obliges me to tell you, being one of the Queen's servants. If it happens that Her Majesty comes to read your Nouvelles, I do not know what she will say, nor what she will do. But, Monsieur, believe me, whatever protection you have boasted to the magistrate of the city of Rotterdam, that would not save you from the resentment of such a great princess (He is right, and he speaks very justly.) if she approached you, and the magistrates of Rotterdam are too just, and too reasonable (Add to that: "and too weak") to wish to protect you in such an occasion.
Her Majesty does not disavow the letter which was printed under his name (Not at all.), and which you report in your Nouvelles. It is only the words, "I am", at the end, that are not from her. A man of wit like you must have made this reflection, and corrected it. A queen like her can only use this term with very few people, and Monsieur de Terlon is not of that number (Very well. No doubt, Monsieur de Terlon is not of that number.). This circumstance alone is sufficient proof that it was not the Queen who took it into her head to have this letter printed, as everyone knows (You have written as a man of wit, common sense, and a very zealous servant for the service of the Queen, who will preserve for you all her life a gratitude worthy of her. You are permitted to show this writing to whoever you please.). If you want to mention it in your Nouvelles, you can; but no jokes about it, as you did in the month of April, page 472. Take advantage of the advice, and believe that in this I am truly,
Monsieur,
Your most humble
servant
*****.
P. S. If I do not put my name here, it is only because it is not necessary, and my letter does not need a reply. When it is time to make myself known to you, I will; but it is up to you to correct yourself, if you find it appropriate.
Swedish translation of the original (my own):
Kopia av brevet till monsieur Bayle, författare till boken Nouvelles de la République des Lettres.
Rekopia.
Monsieur,
Ni kommer inte att tycka att det är fel, hoppas jag, att man ger Er ett litet råd som senare kan vara till någon nytta för Er, som Ni kommer att se. Ni är ju en man av espri, och de som läser Era Nouvelles de la république des lettres, om de vet något om det, erkänner att Ni har den perfekt. Men, monsieur, kan man inte vara duktig utan att förolämpa folk och locka till sig affärer? Och Ni som vet så mycket om saker och ting, skall Ni bortse från den respekt man har för krönta huvuden och som är heliga ting som inte kan röras utan fara för blixtar och åska?
Jag säger Er detta om Sveriges drottning, om vilken Ni har tagit Er friheten att tala mycket kavaljert i Era Nouvelles om ett brev som tryckts under hennes namn. Ni nämner henne på 4 ställen, men den sista är säkerligen från en espri som har tagit flykten lite längre än den borde.
När det gäller det »durchlauchtiga« namnet på Kristina, om Ni åtminstone hade lagt till det på drottningen (Namnet »durchlauchtig« förolämpar inte, men det på »berömd«, som han har använt, upprör en, även om man kan övertygas om att författaren inte hade för avsikt att förolämpa med detta ord. Eftersom han är utlänning verkar det som om han är omedveten om dessa delikatesser av ett språk som inte är hans eget, och detta kan tjäna som en ursäkt.), Ni skulle bara ha gjort Er plikt. Berätta inte för mig att stora historiker som Ni behandlar de största monarker så här och att de helt enkelt säger Ludvig XIV och Jakob II när de talar om konungen av Frankrike och England.
Detta nummer 14 och 2 bär med sig en viss skillnad och korrigerar på något sätt uttrycksfriheten; men vem skulle till exempel säga »Ludvig har tagit det i huvudet att omvända protestanterna med ett uppdrag av dragonerna«, eller »Jakob vill genom sötma återupprätta, om han kan, sin religion i sitt rike«, — det vore ju ett väldigt löjligt sätt att tala.
Det är inte mindre sant, monsieur, att säga som Ni gör i Er sista juni månad, sidan 726: »Man bekräftar att Kristina är den verkliga författaren osv.« (Att man säger »Kristina« enbart, det förolämpar inte det minsta; tvärtom, allt större och mer hederliga som man kan tillägga tillför ingenting. Alla sekler har ju sagt Ninus, Semiramis, Cyrus, Alexander, Scipio, Caesar, Augustus, Trajanus, Marcus Aurelius, Titus osv., men om det finns något fel i detta, är det inte på något sätt upprörande. Det faller bara i tvivel om namnet Kristina fortfarande är berömt nog att placeras bland dessa stora namn, det skulle kanske en dag kunna nå dit, om det behagar Gud. Men visst kommer inte någon man som säger »Kristina« ensam att förolämpa henne, och all hennes ambition förtjänar bara att placeras i rangen av dem som kallas av deras enkelt namn. Bara sättet att säga »drottningen« är mer beskedligt, men detta språk tillhör bara drottningens tjänare och varelser och kan förolämpa de andra drottningarna, som dock är på ett helt annat sätt än Kristina, ty de i själva verket bara är de första undersåtarinnor av antingen en make eller en son, vilket inte kan hända Kristina, som bara känner Gud över henne.) på tal om en av de mest berömda drottningar som har funnits och kanske någonsin kommer att finnas i världen.
Det var visserligen nödvändigt att följa detta namn med någon titel (Alla titlar skulle vara under Kristina, om hon vore lycklig nog att ha tillfredsställt sitt hjärtas ädla ambition; men kanske kommer Gud att skänka henne nåden, innan hon dör, för att tillfredsställa det igen.), inte bara av den respekt som Ni är skyldig en så stor prinsessa när Ni talar om Hennes Majestät, utan även efter stilen hos människor som är stolta över att skriva väl. Men detta är ännu inte det mest defekta i den här delen av Era Nouvelles.
Det är, monsieur, två eller tre ord som Ni avslutar den här artikeln med. »Det är en rest«, säger Ni, »av protestantismen.« (När det gäller protestantismens förtal så är det outhärdligt, och man förstår inte hur en man som bara vet hur man skriver sitt namn gör ett så allvarligt misstag att säga sådan dumhet. Om Kristina hade olyckan att sluta vara katolik, skulle hon aldrig bli anklagad för att återvända till en religion som hon aldrig hade varit i. Om hon hade olyckan att födas i Luthers kätteri, hade hon lyckan sedan förnuftets ålder att aldrig tro något som Luther och Calvin lärde ut. Bland alla religioner valde hon den katolska, som för henne verkade vara den enda sanna, och hon fick aldrig något utbyte av den som hon föddes i; och man kan försäkra sig om att om hon av en olycka inte hade valt den katolska, skulle hon ha förblivit helt neutral i frågor om religioner, eller skulle ha bildat en mycket kort, kanske; men mycket annorlunda än Luthers och Calvins.)
Ni skulle ha klarat Er bra utan att säga det. Passionen att vara av espri har fört bort Er, men Ni är lurad. Det finns ingen espri i det, det finns bara fräckhet. Man talar inte så om en drottning som med så mycket iver och gott exempel bekänner sig till en religion som strider mot protestanternas, att hon offrade allt för den, och vars alla handlingar motsäger vad Ni säger, och att det finns i Hennes Majestät ingen rest av Er religion. För att göra detta behöver Ni bara läsa samma brev som Ni talar om i Era Nouvelles, Ni behöver bara läsa flera andra som hon har skrivit om samma ämne.
Hon är inte katolik på Frankrikes sätt, hon är katolik på Roms sätt; det vill säga av Sankt Peter och Sankt Paulus. (*Allt detta är gudomligt sagt. Ja, jag är minsann katolik på Roms sätt och inte på Frankrikes sätt; och med Guds hjälp kommer jag att behålla mig själv sådant.) Det är därför hon är emot dessa förföljelser, ty detta sätt att omvända kättare utan tvekan inte har sitt ursprung hos apostlarna.
För övrigt är allt jag berättar här på mitt eget initiativ och därför att min plikt förpliktar mig att berätta det för Er, ty jag är en av drottningens tjänare. Om det händer att Hennes Majestät kommer för att läsa Era Nouvelles, så vet jag inte vad hon kommer att säga och inte heller vad hon kommer att göra; men, monsieur, tro mig, vilket skydd Ni än skröt om för magistraterna i staden Rotterdam, det skulle inte rädda Er från en så stor prinsessas förbittring (Han har rätt och talar mycket rättvist.) om hon hade åtagit sig det, och magistraterna i Rotterdam är alltför rättvisa och alltför rimliga (lägg till »och alltför svaga«.) för att vilja skydda Er vid ett sådant tillfälle.
Hennes Majestät förnekar inte brevet som trycktes under hennes namn (Inte alls.) och som Ni redovisar i Era Nouvelles. Det finns bara ordet »jag är« i slutet som inte är hennes; en man av espri som Ni måste ha gjort denna reflektion och rättat till den. En drottning som hon kan bara använda de här orden med väldigt få personer, och monsieur de Terlon är inte bland det numret (Mycket bra sagt. Ingen tvekan, monsieur de Terlon tillhör inte detta nummer.). Bara denna omständighet bekräftar att det inte var drottningen som tog det in i sitt huvud att få detta brev tryckt som alla vet (Ni har skrivit som en man av espri, sunt förnuft och som en mycket nitisk för tjänsten av drottningen, som kommer att bevara åt Er en tacksamhet värdig henne i hela hennes liv. Ni får visa detta brev till vem Ni vill.).
Om Ni vill nämna det i Era Nouvelles, så får Ni göra det; men skämta inte alls om det, som Ni gjorde i april månad, sida 472. Dra bara nytta av åsikten och tro att i detta är jag verkligen,
monsieur,
Er ödmjukaste tjänare. ......
Om jag inte anger mitt namn här är det bara för att det inte är nödvändigt och mitt brev behöver inget svar. När det är dags att göra mig känd för Er, så skall jag göra det; men det är upp till Er att rätta Er själv om Ni finner det lämpligt.
English translation of the original (my own):
Copy of the letter to Monsieur Bayle, author of the book Nouvelles de la République des Lettres.
Recopy.
Monsieur,
You will not find it wrong, I hope, that one gives you a little advice which may later be of some use to you, as you will see. You are a man of intelligence, and those who read your Nouvelles de la république des lettres, if they know anything about it, admit that you have it perfectly. But, Monsieur, cannot one be a good wit without offending people and attracting affairs? And you, who know so much about things, should you ignore the respect one owes to crowned heads and who are sacred things which cannot be touched without danger of lightning and thunder?
I tell you this about the Queen of Sweden, about whom you have taken the liberty of speaking very cavalierly in your Nouvelles about a letter that was printed under her name. You mention her in 4 places, but the last one is certainly from a wit that has taken flight a little further than it should.
As for the "illustrious" name of Kristina, if you had at least added that of Queen (The name "illustrious" does not offend, but that of "famous", which he has used, outrages one, although one can be persuaded that the author did not intend to offend with this word. Being a foreigner, it seems that he is unaware of these delicacies of a language which is not his own, and this can serve as an excuse.), you would only have done your duty. Do not go telling me that great historians like you treat the greatest monarchs like this and that they simply say Louis XIV and James II when talking about the king of France and that of England.
This number of 14 and 2 carries with it some distinction and corrects in some way the freedom of this expression; but who would say, for example, "Louis has taken it into his head to convert the Protestants with a mission of the Dragoons", or "James wants through sweetness to re-establish, if he can, his religion in his kingdom", — that would be a very ridiculous way of speaking.
It is no less true, Monsieur, to say as you do in your last month of June, page 726: "One confirms that Kristina is the real author, etc." (That one says "Kristina" alone, it does not offend in the least; on the contrary, anything greater and more august that one could add adds nothing to it. All the centuries have said Ninus, Semiramis, Cyrus, Alexander, Scipio, Caesar, Augustus, Trajan, Marcus Aurelius, Titus, etc., but if there is any error in this, it is in no way outrageous. It only falls into doubt if the name of Kristina is still illustrious enough to be placed among these great names; it could perhaps one day get there, if it pleases God. But certainly any man who says "Kristina" alone will not offend her, and all her ambition only deserves to be placed in the rank of those who are called by their simple name. The way of saying "the Queen" alone is more modest, but this language only belongs to servants and creatures of the Queen and can offend the other queens, who are, however, in a very different way from Kristina, as they are in fact only the first subjects of either a husband or a son, which cannot happen to Kristina, who only knows God above her.) speaking of one of the most illustrious queens there has been and perhaps ever will be in the world.
It was certainly necessary to accompany this name with some title (All titles would be below Kristina, if she were happy enough to have satisfied the noble ambition of her heart; but perhaps God will grant her the grace, before dying, to satisfy it again.), not only by the respect which you owe to such a great princess when speaking of Her Majesty, but even according to the style of people who pride themselves on writing well. But this is not yet the most defective thing in this part of your Nouvelles.
These are, Monsieur, two or three words with which you end this article. "It is a remnant", you say, "of Protestantism." (*As for the calumny of Protestantism, it is unbearable, and one does not understand how a man who only knows how to write his name makes such a serious mistake as to say such stupidity. If Kristina were unfortunate enough to cease being Catholic, she would never be accused of returning to a religion of which she had never been. If she had the misfortune of being born in the heresy of Luther, she had the happiness since the age of reason to never believe anything that Luther and Calvin taught. Among all religions, she chose the Catholic, which seemed to her the only true one, and she never had any return for the one in which she was born; and one can assure that, if by an unhappiness she had not chosen the Catholic one, she would have remained perfectly neutral in matters of religions, or would have formed a very short one, perhaps; but very different from that of Luther and Calvin.)
You would have done well without saying that. The passion to be witty has carried you away, but you are deceived. There is no wit in it, there is only insolence. One does not speak thus of a queen who professes with so much zeal and good example a religion contrary to that of the Protestants, that she sacrificed everything for it, and all of whose actions belie what you say, and that there is in Her Majesty no remnant of your religion. To do this, you only need to read this same letter that you talk about in your Nouvelles, you only need to read several others that she has written on the same subject.
She is not Catholic in the manner of France, she is Catholic in the manner of Rome; that is to say, of Saint Peter and Saint Paul (All this is divinely said. Yes, I am Catholic in the manner of Rome and not in the manner of France; and, with God's help, I will keep myself such.). This is why she is against these persecutions, because indeed this way of converting heretics undoubtedly did not originate with the Apostles.
For the rest, everything I tell you here is on my own initiative and because my duty obliges me to tell it to you, being one of the Queen's servants. If it happens that Her Majesty comes to read your Nouvelles, I do not know what she will say, nor what she will do; but, Monsieur, believe me, whatever protection you boasted about to the magistrates of the city of Rotterdam, that would not save you from the resentment of such a great princess (He is right and speaks very justly.) if she had undertaken it, and the magistrates of Rotterdam are too just and too reasonable (add "and too weak".) to want to protect you on such an occasion.
Her Majesty does not disavow the letter which was printed under her name (Not at all.) and which you report in your Nouvelles. There is only the word "I am" at the end which is not hers; a man of wit like you must have made this reflection and corrected it. A queen like her can only use this term with very few people, and Monsieur de Terlon is not among that number (Very well said. No doubt, Monsieur de Terlon is not of this number.). This circumstance alone verifies that it was not the Queen who took it into her head to have this letter printed as everyone knows (You have written as a man of wit, of common sense and as one very zealous for the service of the Queen, who will preserve for you a gratitude worthy of her for all her life. You are permitted to show this letter to whomever you please.).
If you want to mention it in your Nouvelles, you can; but no joking about it, as you did in the month of April, page 472. Only take advantage of the opinion, and believe that in this I am truly,
Monsieur,
your most humble servant. ......
If I do not put my name here, it is only because it is not necessary and my letter does not need a response. When it is time to make myself known to you, I will; but it is up to you to correct yourself if you find it appropriate.
Above: Kristina.
Above: Pierre Bayle.
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