Monday, January 23, 2023

Kristina's letter to Monsieur de Bremond, dated June 26/July 6 (New Style), 1686

Sources:

Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Lettere della regina ai suoi ministri; Lettere al signore Bremont; Lettre manquante 1  Christine de Suède à Brémont, Rome, 6 juillet 1686 (located at H 258 bis 1, digitisation pages 88v-89r to 89v-90r)


Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Papiers de Christine de Suède, complément I


Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Papiers de Christine de Suède, complément I, : , 1601-1700.

The Foli@ online digital heritage library is here:


Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258 and shelfmark H 258 bis 1).

Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 4, page 133, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1760


The letter (with Kristina's handwriting in italics):

Rome ce 6. Juillet 1686.
Mr. Bremont Les Soins que vous auez pris au Sujet de ma lettre imprimée, m'ont fait plaisir, et il me Suffit de Sçauoir qu'on ne m'a pas Soupçonné de l'avoir publié; Tout le reste ne m'importe pas. Je Suis aussi rauie de l'effet qu'elle a produit en faueur de la Religion Catholique Romaine en vos quartiers, mon unique but estant de la Seruir en tout. Neantmoins Je doutte fort de ce que vous me ditez, et Je crois que les feux de Rome auront persuadé le contraire, Scachez pourtant que cet incomprehensible Ascendant de la france qui alluma ces feux, n'a pas empeché Sa S[ainte]té de faire à ma lettre la justice qu'elle meritoit; Mais Sa S[ainte]té a trop d'interest à menager la france, et les apparences estant pour elle, la Politique moderne veut que l'on donne du moins de la fumée au refus d'encens a ceux que l'on craint Sur leurs paroles. Moy mesme qui dans tout l'univers ne crains et ne respecte que Dieu, et qui m'emancipe à traiter les Jdoles du temps plus Cauaillerement, J'ay fait comme les autres, Car vous Sçauez qu'il faut viure à plus près a la Romaine quand on est à Rome. Mais J'en Suis assez punie par la Vangeance cruelle qu'on en a faite, en me mettant pour la premiere fois dans le Mercure Galant, dans ce Liure si remply de toutes les baliuernes, fattras et Sottises du temps dans ce Liure ou Se trouuent enregistrés pesle mesle tous les Heros et les bourg[e]ois de france auec leurs noms, Surnoms, armes, diuises et couleurs. Voilà une Vangeance terrible! Mais Je trouueray bien le Secret de persuader aux gens que Je Suis incorrigible, et que J'ose toujours me diuertir aux depans de ceux qui S'immaginent assez mal à propos de faire trembler toute l'Europe; Car quoy que vous puissiez me dire, vous verrez que tout ce grand fracas qui vous espouuante ne produira rien, et que les Vaisseaux Anglois ne Seruiront qu'à faire apprendre le Ceremonial de la Mer à ceux qui ne le Sçauent pas, Vous verrez mesme que l'on Se rendera fort docile à des Maistres Si habiles, et on va prattiquer à l'auenir la modestie qui deuiendra la vertu à la mode, ou plustost la vertu de quartier en france, du moins pour le reste de ce Ciecle, et l'on ne S'occupera que de l'admiration de Sa grande fortune, et de celle de la patience de ceux qui luy ont laissé faire tant de choses qu'on pouuoit empecher auant Son Apotheose, qui laquelle pourroit bien estre reuoqué auant que ce Ciecle finïsse.

Au reste n'ayez aucun Scrupul[e] de faire voir mes lettres, mais gardez vous bien de faire Scauoir qu'elles S'adressent à vous; Car Je ne veux pas que vous Soyiez connu pour auoir quelque correspondance auec Moy, puis qu'on a pour moy un esloignement Si grand, que cette connoissance pourroit vous attirer des affaires, aux quelles Je ne pourray pas remedier Si tost. Je Souhaitte que Dieu vous conserue.
se non est Bermont.

recopies et enVoyes a moy

Ditez à l'imprimeur, que le terme de «Je Suis» qu'il a mis dans ma lettre, n'y est pas, et que c'est à tres peu des personnes que J'en use. Je m'imagine que c'est par la faute du Copiste qui aura voulu faire le Suffiçant.

With modernised spelling:

Rome, ce 6 juillet 1686.
Monsieur Brémont,
Les soins que vous avez pris au sujet de ma lettre imprimée m'ont fait plaisir, et il me suffit de savoir qu'on ne m'a pas soupçonné de l'avoir publié; tout le reste ne m'importe pas. Je suis aussi ravie de l'effet qu'elle a produit en faveur de la religion catholique romaine en vos quartiers, mon unique but étant de la servir en tout.

Néanmoins, je doute fort de ce que vous me dites, et je crois que les feux de Rome auront persuadé le contraire. Sachez pourtant que cet incompréhensible ascendant de la France qui alluma ces feux n'a pas empêché Sa Sainteté de faire à ma lettre la justice qu'elle méritait, mais Sa Sainteté a trop d'intérêt à ménager la France, et les apparences étant pour elle, la politique moderne veut que l'on donne du moins de la fumée au refus d'encens a ceux que l'on craint sur leurs paroles.

Moi-même, qui dans tout l'univers ne crains et ne respecte que Dieu, et qui m'émancipe à traiter les idoles du temps plus cavalièrement, j'ai fait comme les autres, car vous savez qu'il faut vivre à plus près à la romaine quand on est à Rome. Mais j'en suis assez punie par la vengeance cruelle qu'on en a faite en me mettant pour la première fois dans le Mercure galant dans ce livre si rempli de toutes les balivernes, fatras et sottises du temps, dans ce livre où se trouvent enregistrés pêle-mêle tous les héros et les bourg[e]ois de France avec leurs noms, surnoms, armes, devises et couleurs. Voilà une vengeance terrible!

Mais je trouverai bien le secret de persuader aux gens que je suis incorrigible et que j'ose toujours me divertir aux dépens de ceux qui s'imaginent assez mal à propos de faire trembler toute l'Europe, car, quoi que vous puissiez me dire, vous verrez que tout ce grand fracas qui vous épouvante ne produira rien et que les vaisseaux anglais ne serviront qu'à faire apprendre le cérémonial de la mer à ceux qui ne le savent pas. Vous verrez même que l'on se rendra fort docile à des maîtres si habiles, et on va pratiquer à l'avenir la modestie qui deviendra la vertu à la mode, ou plutôt la vertu de quartier en France, du moins pour le reste de ce siècle; et l'on ne s'occupera que de l'admiration de sa grande fortune et de celle de la patience de ceux qui lui ont laissé faire tant de choses qu'on pouvait empêcher avant son apothéose, laquelle pourrait bien être revoquée avant que ce siècle finisse.

Au reste, n'ayez aucun scrupul[e] de faire voir mes lettres, mais gardez-vous bien de faire savoir qu'elles s'adressent à vous, car je ne veux pas que vous soyez connu pour avoir quelque correspondance avec moi, puisqu'on a pour moi un éloignement si grand que cette connaissance pourrait vous attirer des affaires, auxquelles je ne pourrai pas remédier si tôt. Je souhaite que Dieu vous conserve.
Ce non est Bérmont [sic].

Recopiez et envoyez à moi.

Dites à l'imprimeur, que le terme de «je suis» qu'il a mis dans ma lettre n'y est pas et que c'est à tres peu de personnes que j'en use. Je m'imagine que c'est par la faute du copiste, qui aura voulu faire le suffisant.

Arckenholtz's transcript of the letter:

De Rome le 6. Juillet 1686.
Monsieur de Bremond, les soins que vous avez pris au sujet de ma Lettre imprimée, m'ont fait plaisir, & il me suffit de savoir qu'on ne m'a pas soupçonnée de l'avoir publiée. Tout le reste ne m'importe pas. Je suis aussi ravie de l'effet qu'elle a produit dans vos quartiers en faveur de la Religion Catholique-Romaine, mon unique but étant de la servir en tout. Néanmoins je doute fort de ce que vous me dites, & je crois que les feux de Rome auront persuadé le contraire. Sachez pourtant que cet incompréhensible ascendant de la France qui alluma ces feux, n'a pas empêché Sa Sainteté de rendre à ma Lettre la justice qu'elle méritoit; mais Sa Sainteté a trop d'intérêt à ménager la France, & les apparences étant pour elle, la Politique moderne veut que l'on donne du-moins de la fumée au refus d'encens à ceux que l'on craint sur leurs paroles. Moi-même, qui dans tout l'Univers ne crains & ne respecte que Dieu, & qui m'émancipe à traiter les Idols du tems plus cavaliérement, j'ai fait comme les autres; car vous savez qu'il faut vivre à peu près à la Romaine quand on est à Rome. Mais j'en suis assez punie par la vengeance cruelle qu'on en a faite, en me mettant pour la premiére fois dans le Mercure Galant, dans ce Livre si rempli de toutes les balivernes, fatras & sottises du tems, dans ce Livre où se trouvent enregistrés pêle-mêle tous les Héros & les Bourgeois de France avec leurs noms, surnoms, armes, devises & couleurs. Voilà une vengeance terrible; mais je trouverai bien le secret de persuader aux gens que je suis incorrigible, & que j'ose toujours me divertir aux dépens de ceux qui s'imaginent assez mal à-propos de faire trembler toute l'Europe. Car quoi que vous puissiez me dire, vous verrez que tout ce grand fracas qui vous épouvante, ne produira rien, & que les Vaisseaux Anglois ne serviront qu'à faire apprendre le Cérémonial de la Mer à ceux qui ne le savent pas. Vous verrez même que l'on se rendra fort docile à des Maîtres si habiles; & on va pratiquer à l'avenir la modestie, qui deviendra la vertu à la mode, ou plutôt la vertu de quartier en France, du-moins pour le reste de ce siécle; & l'on ne s'occupera que de l'admiration de sa grande fortune, & de celle de la patience de ceux qui lui ont laissé faire tant de choses, qu'on pouvoit empêcher avant son Apothéose, laquelle pourroit bien être révoquée avant que ce siécle finisse. Au-reste n'ayez aucun scrupule de faire voir mes Lettres, mais gardez-vous bien de faire savoir qu'elles s'adressent à vous; car je ne veux pas que vous soyez connu pour avoir quelque correspondance avec moi, puisqu'on a pour moi un si grand éloignement, & que cette connoissance pourroit vous attirer des affaires, auxquelles je ne pourrois pas rémédier si-tôt. Je souhaitte que Dieu vous conserve.

P. S. Dites à l'Imprimeur, que le terme «je suis», qu'il a mis dans ma Lettre, n'y est pas, & que c'est avec très-peu de personnes que j'en use. Je m'imagine que c'est par la faute du Copiste, qui aura voulu faire le suffisant.

Swedish translation (my own):

Rom, den 6 juli 1686.
Monsieur de Bremond,
Den omsorg Ni har tagit om mitt tryckta brev har givit mig nöje, och det räcker för mig att veta att jag inte var misstänkt för att ha publicerat det. Allt annat spelar ingen roll för mig. Jag är också förtjust över den effekt det har åstadkommit i Era kvarter till förmån för den romersk-katolska religionen, mitt enda mål är att tjäna den i allt. Ändå tvivlar jag mycket på vad Ni säger till mig, och jag tror att Roms elder kommer att ha övertygat motsatsen. Vet dock att denna obegripliga övergång av Frankrike som tände dessa eldar inte har hindrat Hans Helighet från att göra mitt brev den rättvisa som det förtjänade; men Hans Helighet har för stort intresse av att skona Frankrike, och utseendet är på hans sida, kräver modern politik att man åtminstone ger rök åt vägran att röka dem som är fruktade på deras ord. Jag själv, som i hela universum fruktar och respekterar endast Gud, och som frigör mig att behandla tidens avgudar mer kavaljert, har jag gjort som de andra; ty Ni vet att man måste ju leva mer eller mindre på det romerska sättet när man är i Rom. Men jag är tillräckligt straffad för det av den grymma hämnd som har gjorts av det genom att för första gången sätta mig i Mercure Galant, i den här boken så full av all strunt, skräp och dumhet hos tiden, i den här boken där alla Frankrikes hjältar och borgare är nedtecknade med sina namn, smeknamn, vapen, motton och färger. Detta är en fruktansvärd hämnd; men jag kommer säkert att finna hemligheten att övertyga folk om att jag är oförbätterlig och att jag alltid vågar roa mig på bekostnad av dem som inbillar sig dåligt om att få hela Europa att darra. För vad Ni än kan berätta för mig, så kommer Ni att se att allt detta stora oväsen som skrämmer Er inte kommer att producera något, och att de engelska fartygen bara kommer att tjäna till att lära ut havets ceremonial för dem som inte känner till det. Ni kommer till och med att se att man blir mycket foglig mot sådana skickliga mästare; och i framtiden kommer man att utöva blygsamhet, som kommer att bli den dygden à la mode, eller snarare, kvartersdygden i Frankrike, åtminstone under resten av detta sekel; och man kommer endast att bekymra sig om beundran av dess stora fortun och tålamodet hos dem, som låta det göra så många saker, som kunde förhindras före dess apoteos, som väl kunde återkallas innan detta århundrade är slut. För övrigt, ha inga skrupler med att visa mina brev, men var noga med att inte låta det bli känt att de är adresserade till Er; ty jag vill inte att Ni skall vara känd för att ha någon korrespondens med mig, eftersom folk har så stor avstånd från mig, och denna bekantskap skulle kunna föra Er med affärer som jag inte omedelbart kunde råda bot på. Jag önskar att Gud bevarar Er.

P. S. Säg till boktryckaren att orden »jag är«, som han satte i mitt brev, inte finns där, och att det är med väldigt få människor att jag använder dem. Jag inbillar mig att det är avskrivarens fel, som kommer att ha velat göra tillräckligt.

English translation (my own):

Rome, July 6, 1686.
Monsieur de Bremond,
The care you have taken about my printed letter has given me pleasure, and it is enough for me to know that I was not suspected of having published it. All else does not matter to me. I am also delighted with the effect it has produced in your quarters in favour of the Roman Catholic religion, my sole aim being to serve it in everything. Nevertheless, I very much doubt what you tell me, and I believe that the fires of Rome will have persuaded the contrary. Know, however, that this incomprehensible ascendancy of France which kindled these fires has not prevented His Holiness from doing my letter the justice it deserved; but His Holiness has too much interest in sparing France, and appearances being on his side, modern policy demands that one at least give smoke to the refusal of incense to those who are feared on their words. I myself, who in all the universe fears and respects only God, and who emancipates myself to treat the idols of time more cavalierly, I have done like the others; for you know that one has to live more or less in the Roman way when one is in Rome. But I am sufficiently punished for it by the cruel revenge that has been made of it by putting me for the first time in the Mercure Galant, in this book so full of all the nonsense, rubbish and stupidity of the time, in this book where all the heroes and the bourgeois of France are recorded pell-mell with their names, nicknames, arms, mottos and colours. This is a terrible revenge; but I will certainly find the secret of persuading people that I am incorrigible and that I always dare to amuse myself at the expense of those who imagine themselves badly about making all of Europe tremble. Because whatever you can tell me, you will see that all this great noise which terrifies you will produce nothing, and that the English vessels will only serve to teach the ceremonial of the sea to those who do not know it. You will even see that one will become very docile to such skillful masters; and in the future one will practice modesty, which will become the fashionable virtue, or rather, the quarter virtue in France, at least for the rest of this century; and one will only concern oneself with the admiration of its great fortune, and that of the patience of those who let it do so many things, which could be prevented before its apotheosis, which could well be revoked before this century ends. For the rest, have no scruple about showing my letters, but do be careful not to let it be known that they are addressed to you; for I don't want you to be known for having any correspondence with me, as people have such a great estrangement from me, and this acquaintanceship could bring you affairs which I could not immediately remedy. I wish God to preserve you.

P. S. Tell the printer that the term "I am", which he put in my letter, is not there, and that it is with very few people that I use it. I imagine that it is the fault of the copyist, who will have wanted to do enough.

Swedish translation of the original (my own):

Rom, le 6 juli 1686.
Monsieur Brémont,
Den omsorg som Ni ägnat mig åt ämnet för mitt tryckta brev har givit mig nöje, och det räcker för mig att veta att man inte har misstänkt mig för att ha publicerat det; allt annat spelar ingen roll för mig. Jag är också förtjust över den effekt den har åstadkommit till förmån för den romersk-katolska religionen i Era kvarter, mitt enda mål är ju att tjäna den i allt.

Ändå tvivlar jag mycket på vad Ni säger till mig, och jag tror att Roms bränder kommer att ha övertygat motsatsen. Vet dock att detta obegripliga övertagande av Frankrike som har tänt dessa eldar inte har hindrat Hans Helighet från att göra mitt brev den rättvisa det har förtjänat, men Hans Helighet har för stort intresse av att skona Frankrike, och eftersom apparanser är för sin part, vill modern politik att man åtminstone ger rök åt att vägra rökelse till dem man fruktar på grund av deras ord.

Jag själv, som i hela universum fruktar och respekterar ju bara Gud, och som frigör mig för att behandla tidens idoler mer kavaljert, jag gjorde som de andra har gjort, för Ni vet att man måste ju leva mer eller mindre à la romaine när man är i Rom. Men jag straffas nog av den grymma hämnd som gjordes genom att för första gången sätta mig i Mercure galant i den här boken så full av dåtidens strunt, skräp och dårskap, i den här boken där det finns inspelade huller om buller alla Frankrikes hjältar och borgare med sina namn, smeknamn, vapen, motton och färger. Detta är fruktansvärd hämnd!

Men jag kommer att upptäcka hemligheten med att övertyga folk om att jag är oförbätterlig och att jag alltid vågar avleda mig själv på bekostnad av dem som tycker tillräckligt illa om att få hela Europa att darra, för vad Ni än kan berätta för mig kommer Ni att se att alla  detta stora oljud som skrämmer Er kommer inte att producera något och att de engelska skeppen endast kommer att tjäna till att lära ut havets ceremoniell till dem som inte känner till det. Ni kommer till och med att se, att man kommer att bli mycket foglig mot sådana skickliga mästare, och man kommer i framtiden att utöva den blygsamhet som kommer att bli den flotta dygden, eller snarare dygden de quartier i Frankrike, åtminstone under resten av detta sekel; och man kommer bara att bekymra sig om beundran av dess stora lycka och tålamodet hos dem som tillät det att göra så många saker som kunde förhindras före dess apoteos, som mycket väl kunde återkallas före slutet av detta sekel.

För övrigt, ha inga skrupler med att visa mina brev, men var försiktig så att Ni inte låter det bli känt att de är adresserade till Er, ty jag inte vill att Ni skall vara känd för att ha någon korrespondens med mig, som man har för mig ett så stort avståndstagande att denna kunskap kan ge Er angelägenheter som jag inte kommer att kunna åtgärda så snart. Jag önskar att Gud bevare Er.
Detta är inte Brémont.

Rekopiera och skicka till mig.

Berätta för skrivaren att orden »jag är« som han skrev i mitt brev inte finns där och att jag använder den för väldigt få personer. Jag inbillar mig att det är avskrivarens fel, som ville vara tillräcklig.

English translation of the original (my own):

Rome, July 6, 1686.
Monsieur Brémont,
The care you have taken on the subject of my printed letter has given me pleasure, and it is enough for me to know that one has not suspected me of having published it; everything else doesn't matter to me. I am also delighted with the effect it has produced in favour of the Roman Catholic religion in your quarters, my sole aim being to serve it in everything.

Nevertheless, I very much doubt what you are telling me, and I believe that the fires of Rome will have persuaded the opposite. Know, however, that this incomprehensible ascendancy of France which has lit these fires has not prevented His Holiness from doing my letter the justice it has deserved, but His Holiness has too much interest in sparing France, and appearances being for its part, modern politics wants one to at least give smoke to the refusal of incense to those one fears because of their words.

I myself, who in the whole universe fears and respects only God, and who emancipates myself to treat the idols of time more cavalierly, I did as the others have done, because you know that one must live more or less à la romaine when one is in Rome. But I am punished enough by the cruel vengeance that was done by putting me for the first time in the Mercure galant in this book so full of all the nonsense, rubbish and follies of the time, in this book where there are recorded pell-mell all the heroes and bourgeois of France with their names, nicknames, weapons, mottos and colours. This is terrible vengeance!

But I will find the secret of persuading people that I am incorrigible and that I always dare to divert myself at the expense of those who think badly enough about making all of Europe tremble, because, whatever you can tell me, you will see that all this great noise which frightens you will produce nothing and that the English ships will only serve to teach the ceremonial of the sea to those who do not know it. You will even see that one will become very docile to such skillful masters, and one will practice in the future the modesty which will become the fashionable virtue, or rather the virtue de quartier in France, at least for the rest of this century; and one will only be concerned with the admiration of its great fortune and that of the patience of those who allowed it to do so many things that could be prevented before its apotheosis, which could well be revoked before the end of this century.

For the rest, have no scruples about showing my letters, but be careful not to let it be known that they are addressed to you, because I do not want you to be known for having any correspondence with me, as  one has for me such a great distance that this knowledge could bring you affairs which I will not be able to remedy so soon. I wish that God preserve you.
This is not Brémont.

Recopy and send to me.

Tell the printer that the term "I am" that he put in my letter is not there and that I use it for very few people. I imagine that it is the fault of the copyist, who wanted to be sufficient.


Above: Kristina.

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