Source:
Lettres du cardinal Mazarin pendant son ministère: tome III, janvier 1648-decembre 1650, page 681, published by M. A. Chéreul, 1883
The letter excerpt:
Libourne, 12 août 1650.
... Je vois, par les depesches que je reçois de Flandre et de Hollande, que les ennemis sont en grande jalousie d'un corps de cavalerie suedoise, qui s'advançoit vers le [pays de] Liege. Il faudroit, ce me semble, escrire à M. de Beaussan et à Milet pour sçavoir si ce ne seroit point celle que la reyne de Suede a resolu de nous donner, afin qu'on pust, cela estant, l'obliger à passer promptement en Champagne pour nous ayder à pousser les ennemis. A la verité, ce seroit un coup de partie, et je crois mesme que, quand cette cavalerie n'auroit pas encore l'ordre de leur reyne, il pourroit y avoir neantmoins quelque bonne negociation à faire avec elle. Aprez que ces gens-là auroient tiré le payement qu'ils pretendent des lieux où ils sont allez, peut-estre que M. Wrangel, sçachant bien les intentions de sa maistresse, ne feroit pas difficulté de leur donner ordre de nous servir le reste de cette campagne. ...
With modernised spelling:
Libourne, 12 août 1650.
... Je vois, par les dépêches que je reçois de Flandre et de Hollande, que les ennemis sont en grande jalousie d'un corps de cavalerie suédoise qui s'avançait vers le [pays de] Liège. Il faudrait, ce me semble, écrire à M. de Beaussan et à Millet pour savoir si ce ne serait point celle que la reine de Suède a résolu de nous donner, afin qu'on pût, cela étant, l'obliger à passer promptement en Champagne pour nous aider à pousser les ennemis. A la vérité, ce serait un coup de partie, et je crois même que, quand cette cavalerie n'aurait pas encore l'ordre de leur reine, il pourrait y avoir néanmoins quelque bonne négociation à faire avec elle. Après que ces gens-là auraient tiré le paiement qu'ils prétendent des lieux où ils sont allés, peut-être que M. Wrangel, sachant bien les intentions de sa maîtresse, ne ferait pas difficulté de leur donner ordre de nous servir le reste de cette campagne. ...
Swedish translation (my own):
Libourne, den 12 augusti 1650.
... Jag ser, av de försändelser jag får från Flandern och Holland, att fienderna är mycket avundsjuka på en kropp av svenskt kavalleri som var på frammarsch mot Liège. Det skulle vara nödvändigt, förefaller det mig, att skriva till messieurs de Beaussan och Millet för att ta reda på om det inte skulle vara den som Sveriges drottning har beslutat att ge oss, så att vi i så fall kan tvinga det att snabbt passera i Champagne för att hjälpa oss pressa fienderna. I sanning skulle det vara en coup de partie, och jag tror till och med att även om detta kavalleri ännu inte hade sin drottnings beställning, skulle det ändå kunna bli en bra förhandling med henne. Efter att dessa människor har tagit emot betalningen de kräver från de platser där de har varit, kanske herr Wrangel, väl medveten om sin härskarinnas avsikter, inte skulle tveka att beordra dem att tjäna oss under resten av denna kampanj. ...
English translation (my own):
Libourne, August 12, 1650.
... I see, by the despatches I receive from Flanders and Holland, that the enemies are very jealous of a body of Swedish cavalry which was advancing towards the [land of] Liège. It would be necessary, it seems to me, to write to Messieurs de Beaussan and Millet to find out if it would not be the one that the Queen of Sweden has resolved to give us, so that we can, that being the case, oblige it to pass promptly in Champagne to help us push the enemies. In truth, it would be a coup de partie, and I even believe that, even if this cavalry did not yet have the order of their Queen, there could nevertheless be some good negotiation to be made with her. After these people have taken the payment they claim from the places where they have been, perhaps Lord Wrangel, knowing well the intentions of his mistress, would not hesitate to order them to serve us in the rest of this campaign. ...
Above: Kristina.
Above: Cardinal Jules Mazarin.
Above: Michel le Tellier.
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