Sunday, October 1, 2023

Simon de Riencourt's account of Kristina's visit to Paris, September 1656

Source:

Histoire de la Monarchie Françoise, contenant ce qui s'y est passé de plus remarquable depuis 1643. jusqu'en 1688, volume 2, pages 46 to 48, by Simon de Riencourt, 1688
The account:

Christine Reine de Suede, fille du grand Gustave, aprés s'estre démise de sa Couronne entre les mains du Prince qui luy devoit succeder, fut à Rome pour y abjurer sa foy, & embrasser la Religion Catholique, & ensuite vint en France, & salua leurs Majestez, qui luy firent tout l'accueil & la reception qui estoit deuë à une Princesse de sa naissance & de son rang. Elle fit une entrée magnifique dans Paris au mois de Septembre, où les Compagnies Souveraines l'allerent saluer, & leurs Chefs la complimenterent. Les Bourgeois au nombre de 15000. en armes l'allerent recevoir au commencement du Fauxbourg S. Antoine: Le sieur Veydeau de Grammont Conseiller au Parlement estoit à leur teste comme Colonel General, vestu d'un pourpoint de brocard d'or, avec des chausses chargées de quantité de dantelles d'or, & d'argent, & une garniture de rubans, dont l'abondance & le mélange produisoit un tres-bel effet. Son chapeau estoit orné d'un bouquet de plumes blanches attaché à un cordon de diamants, & il eut l'honneur de complimenter cette Princesse. Le Mareschal de l'Hospital Gouverneur de Paris, le Prevost des Marchands, les Eschevins & Conseillers de ville furent aussi au devant de cette Reine precedez des 300. Archers de la Ville couverts de leurs casaques, & autres Officiers; Et cette Princesse arriva dans Paris, montée en Amazone, sur un cheval blanc tres-richement equippé: elle estoit vestuë d'un juste-au-corps d'écarlatte, & d'une juppe en broderie d'or & d'argent, avec un chapeau chargé de plumes. Chacun admiroit son port majestueux qui surpassoit toute la haute idée que l'on en pouvoit concevoir. Le Roy envoya le Duc de Guise pour luy faire compliment de sa part. Sa Majesté ne pouvoit choisir un Prince mieux fait, & qui pust mieux s'acquitter que luy de cet honorable employ. Je ne diray rien du merite particulier de cette Reine, ny des grandes connoissances qu'elle avoit des Langues, & des Sciences, elle en a donné des marques assez convaincantes pour n'en pas douter.

With modernised spelling:

Christine, reine de Suède, fille du grand Gustave, après s'être démise de sa couronne entre les mains du prince qui lui devait succeder, fut à Rome pour y abjurer sa foi et embrasser la religion catholique, et ensuite vint en France et salua Leurs Majestés, qui lui firent tout l'accueil et la reception qui était due à une princesse de sa naissance et de son rang.

Elle fit une entrée magnifique dans Paris au mois de septembre, où les compagnies souveraines l'allèrent saluer, et leurs chefs la complimentèrent. Les bourgeois, au nombre de 15 000 en armes, l'allerent recevoir au commencement du faubourg Saint Antoine. Le sieur Veydeau de Grammont, conseiller au Parlement, était à leur tête comme colonel-général, vêtu d'un pourpoint de brocard d'or, avec des chausses chargées de quantité de dentelles d'or et d'argent, et une garniture de rubans, dont l'abondance et le mélange produisait un très bel effet. Son chapeau était orné d'un bouquet de plumes blanches attaché à un cordon de diamants, et il eut l'honneur de complimenter cette princesse. Le maréchal de l'hôpital, gouverneur de Paris, le prévost des marchands, les échevins et conseillers de ville, furent aussi au-devant de cette reine, précédés des 300 archers de la Ville couverts de leurs casaques, et autres officiers.

Et cette princesse arriva dans Paris, montée en amazone, sur un cheval blanc très richement équipé. Elle était vêtue d'un justaucorps d'écarlate et d'une jupe en broderie d'or et d'argent, avec un chapeau chargé de plumes.

Chacun admirait son port majestueux, qui surpassait toute la haute idée que l'on en pouvait concevoir. Le roi envoya le duc de Guise pour lui faire compliment de sa part. Sa Majesté ne pouvait choisir un prince mieux fait et qui put mieux s'acquitter que lui de cet honorable emploi. Je ne dirai rien du mérite particulier de cette reine, ni des grandes connaissances qu'elle avait des langues et des sciences; elle en a donné des marques assez convaincantes pour n'en pas douter.

Swedish translation (my own):

Kristina, Sveriges drottning, dotter till den store Gustav, efter att ha avsatt sin krona i händerna på den prins som skulle efterträda henne, begav sig till Rom för att avvärja sin tro och anamma den katolska religionen, och sedan kom hon till Frankrike och hälsade Deras Majestäter, som gav henne allt det välkomnande och mottagande som tillkom en prinsessa av hennes börd och rang.

Hon gjorde ett magnifikt intåg i Paris i september, dit de suveräna kompanierna gick för att hälsa på henne, och deras chefer gratulerade henne. Borgerligheten, med 15,000 vapen, gick för att ta emot henne i början av faubourg Saint Antoine. Monsieur Veydeau de Grammont, rådgivare till Parlamentet, stod i spetsen som generalöverste, klädd i en rock av guldbrokad, med byxor lastade med mängder guld och silver spetsar, och en trimning av band, vars överflöd och blandning gav en mycket vacker effekt. Hans hatt var prydd med en bukett vita fjädrar fästa vid en sträng av diamanter, och han hade äran att berömma denna prinsessa. Hospitalets marskalk, guvernören i Paris, prosten för köpmännen, rådmännen och stadsfullmäktige skulle också träffa denna drottning, föregås av stadens 300 bågskyttar, täckta i sina jackor, och andra officerare.

Och denna prinsessa anlände till Paris, ridande med damsadel, på en mycket rikt utrustad vit häst. Hon var klädd i en scharlakansröd justaucorps och en guld- och silverbroderad kjol, med en hatt laddad med fjädrar.

Alla beundrade hennes majestätiska hållning, som överträffade alla höga idéer som man kunde tänka sig det. Konungen skickade hertigen av Guise för att ge henne en komplimang. Hans Majestät kunde inte välja en prins som var bättre lämpad och som bättre kunde uppfylla denna hedervärda anställning än han. Jag kommer inte att säga något om den här drottningens särskilda förtjänst, inte heller om den stora kunskap hon hade om språk och vetenskaper; hon gav bevis som var tillräckligt övertygande för att inte lämna något utrymme för tvivel.

English translation (my own):

Kristina, Queen of Sweden, daughter of the great Gustav, after having dismissed her crown into the hands of the prince who was to succeed her, went to Rome to abjure her faith and embrace the Catholic religion, and then she came to France and greeted Their Majesties, who gave her all the welcome and reception that was due to a princess of her birth and rank.

She made a magnificent entry into Paris in September, where the sovereign companies went to greet her, and their chiefs complimented her. The bourgeois, numbering 15,000 in arms, went to receive her at the beginning of the faubourg Saint Antoine. Monsieur Veydeau de Grammont, advisor to Parliament, was at their head as colonel general, dressed in a doublet of gold brocade, with breeches loaded with quantities of gold and silver lace, and a trimming of ribbons, the abundance and mixture of which produced a very beautiful effect. His hat was adorned with a bouquet of white feathers attached to a string of diamonds, and he had the honour of complimenting this princess. The marshal of the hospital, the governor of Paris, the provost of the merchants, the aldermen and city councilors, were also to meet this Queen, preceded by the 300 archers of the city, covered in their jackets, and other officers.

And this princess arrived in Paris, riding sidesaddle, on a very richly equipped white horse. She was dressed in a scarlet justaucorps and a gold and silver embroidered skirt, with a hat laden with feathers.

Everyone admired her majestic bearing, which surpassed all the lofty ideas that one could conceive of it. The King sent the Duke of Guise to pay her a compliment. His Majesty could not choose a prince better suited and who could better fulfill this honourable employ than him. I will say nothing of the particular merit of this Queen, nor of the great knowledge she had of languages ​​and sciences; she gave evidence convincing enough to leave no room for doubt.


Above: Kristina's grand entry into Paris.

No comments:

Post a Comment