Sources:
Riksarkivet, page 194 in K 90, Utgångna och ingångna skrivelser, Drottning Kristina d. y. (Christina Alexandra), Svenska drottningars arkivaliesamlingar i riksarkivet, Kungliga arkiv
Mémoires concernant Christine, volume 2, page 204, Johan Arckenholtz, 1751
The letter (copy):
Rome 28 fevr: 1682.
J'ay reçeu vôtre lettre du 10 passé dans laquelle j'ay veu avec plaisir l'assurence de l'entiere guerrison du Roy qui m'a fort rejoui, car icy en nos quartiers nous en avions eu de tres mêchantes nouvelles et j'ay eu toutes les peines du monde a desabuser les gens de Sa mort qui s'en croient bien informez. Mais Dieu mercy Vôtre lettre avec un temoignage si authentique de veüe a tiré tout le monde hors de doute et confirmé mes nouvelles precedentes qui étoyent les seules qui nous asseuroyent de sa guerison. Pour la nouvelle de ma mort je ne suis pas surprise, il y a tant de gens qui la desirent; que je ne trouue pas mauvais qu'ils s'en flattent quelques fois; elle arrivera quand il plaira à Dieu, mais jusqu'icy je ne suis pas encore assez en grace pour l'esperer. Je suis dans la plus parfaite Santé et vigueur ov je fus en toute ma vie, mais cela n'empeche pas que je ne puisse mourir, quoy qu'apparement bien de gens mourront devant moy qui ne se l'imaginent pas. Je vous assure que j'attends la mort avec beaucoup de tranquilité et que je ne la crains ni ne la desire pas, mais je vous asseure aussy que je ne mourreray jamais du mal qu'on a publié en Suede, et que ni l'interest ni la crainte ne me feront jamais mourir comme on l'a dit, et c'est mal connoitre la Reyne Christine que de la croire capable d'une telle bassesse d'ame. En quelque tems qu'il plaira à Dieu de finir ma vie, je vous asseure qu'on sera authentiquement averty en Suede de mon decez, et on aura la joye de l'apprendre d'une maniere à ne s'en pouvoir pas douter. J'ay des amis et des Serviteurs en bon nombre icy qui feront leur devoir en cette occasion comme en toutes les autres, n'en croyez rien jusques à ce qu'on vous mande ma mort de la Maniere que je vous le dis et surtout soyez persuadé, que si je ne meure que de crainte ou d'interest, je seray immortelle. Faites mes complimens au Roy sur tout ce qu'Jl vous a dit d'obligeant sur mon sujet, et assurez luy qu'il auroit tort s'il n'avoit pour moy tous les Sentimens qui me sont deüs, car Je Luy suis toute acquise. Les particularitez de son accident m'ont fait horreur, je n'ay pû lire votre lettre Sans fremir Dieu soit loué de sa guerison. Je suis tres satisfaite de vous, continuez à me bien servir adieu.
Xistine Al.
Je vois bien qu'on m'a tout à fait oublié en Suede puisqu'on est capable d'avoir de si indignes sentimens de moy, je m'en console toutefois sachant qu'il y a une necessité qui fait oublier les absens. Je moureray qvant il plaira à Dieu, mais ce Sera d'une maniere digne de moy, en quelque tems que ma mort m'arrive, et ma mort ne dementira jamais ma vie S'il plait à Dieu.
With modernised spelling:
Rome, 28 février 1682.
J'ai reçu votre lettre du 10 passé, dans laquelle j'ai vu avec plaisir l'assurance de l'entière guérison du roi, qui m'a fort réjoui, car ici en nos quartiers nous en avions eu de très méchantes nouvelles; et j'ai eu toutes les peines du monde à désabuser les gens de sa mort qui s'en croient bien informés. Mais, Dieu merci, votre lettre avec un témoignage si authentique de vue a tiré tout le monde hors de doute et confirmé mes nouvelles précédentes qui étaient les seules qui nous assuraient de sa guérison.
Pour la nouvelle de ma mort, je ne suis pas surprise. Il y a tant de gens qui la désirent, que je ne trouve pas mauvais qu'ils s'en flattent quelques fois. Elle arrivera quand il plaira à Dieu, mais jusqu'ici, je ne suis pas encore assez en grâce pour l'espérer. Je suis dans la plus parfaite santé et vigueur où je fus en toute ma vie, mais cela n'empêche pas que je ne puisse mourir, quoi qu'apparement bien de gens mourront devant moi qui ne se l'imaginent pas. Je vous assure que j'attends la mort avec beaucoup de tranquillité et que je ne la crains ni ne la désire pas. Mais je vous assure aussi que je ne mourrais jamais du mal qu'on a publié en Suède, et que ni l'intérêt ni la crainte ne me feront jamais mourir comme on l'a dit; et c'est mal connaître la reine Christine que de la croire capable d'une telle bassesse d'âme.
En quelque temps qu'il plaira à Dieu de finir ma vie, je vous assure qu'on sera authentiquement averti en Suède de mon décès, et on aura la joie de l'apprendre d'une manière à ne s'en pouvoir pas douter. J'ai des amis et des serviteurs en bon nombre ici qui feront leur devoir en cette occasion comme en toutes les autres. N'en croyez rien jusqu'à ce qu'on vous mande ma mort de la manière que je vous le dis; et surtout soyez persuadé que, si je ne meure que de crainte ou d'intérêt, je serai immortelle.
Faites mes compliments au roi, surtout ce qu'il vous a dit d'obligeant sur mon sujet; et assurez-lui qu'il aurait tort s'il n'avait pour moi tous les sentiments qui me sont dûs, car je lui suis toute acquise. Les particularités de son accident m'ont fait horreur; je n'ai pu lire votre lettre sans frémir. Dieu soit loué de sa guerison!
Je suis très satisfaite de vous. Continuez à me bien servir. Adieu.
Xstine Al.
Je vois bien qu'on m'a tout à fait oublié en Suède puisqu'on est capable d'avoir de si indignes sentiments de moi. Je m'en console toutefois, sachant qu'il y a une nécessité qui fait oublier les absents. Je mourrai quant il plaira à Dieu, mais ce sera d'une manière digne de moi, en quelque temps que ma mort m'arrive; et ma mort ne démentira jamais ma vie, s'il plaît à Dieu.
Arckenholtz's transcript of the letter (he misread the date as the 25th):
à Rome ce 25. Février 1682.
J'ai reçu votre lettre du 10 passé dans laquelle j'ai vû avec plaisir l'assurance de l'entière guérison du Roi qui m'a fort réjoui, car ici en nos quartiers nous en avions eu de très-méchantes nouvelles, & j'ai eu toutes les peines du monde de désabuser de sa mort les gens qui s'en croioïent bien informés. Mais Dieu merci votre lettre avec un témoignage si authentique de vûë, a tiré tout le monde hors de doute & confirmé mes nouvelles précédentes, qui étoient les seules qui nous assuroient de sa guérison. Pour la nouvelle de ma mort je n'en suis pas surprise. Il y a tant de gens qui la desirent que je ne trouve pas mauvais qu'ils s'en flatent quelques fois. Elle arrivera quand il plaira à Dieu, mais jusqu'ici, je ne suis pas encore assez en grace pour l'espérer. Je suis dans la plus parfaite santé & vigueur où j'aie été en toute ma vie, mais cela n'empêche pas, que je ne puisse mourir, quoique selon les apparences bien des gens mourront avant moi, qui ne se l'imaginent pas. Je vous assure que j'attends la mort avec beaucoup de tranquilité & que je ne la crains ni ne la desire, mais je vous assure aussi, que je ne mourrai jamais du mal qu'on publie en Suede, & que ni l'intérêt, ni la crainte ne me feront jamais mourir, comme on l'a dit, & c'est mal connoître la Reine Christine que de la croire capable d'une telle bassesse d'ame. En quelque tems qu'il plaise à Dieu de finir ma vie, je vous assure, qu'on sera authentiquement averti en Suède de mon décés, & on aura la joïe de l'apprendre d'une manière à n'en pouvoir douter. J'ai des amis & des serviteurs en bon nombre ici, qui feront leur devoir, en cette occasion comme en toute autre. N'en croïez rien jusqu'à ce qu'on vous mande ma mort de la manière que je vous le dis & surtout soïez persuadé, que si je ne meurs que de crainte ou d'intérêt, je serai immortelle. Faites mes complimens au Roi sur tout ce qu'il vous a dit d'obligéant sur mon sujèt, & assurez-le, qu'il auroit tort, s'il n'avoit pour moi tous les sentimens qui me sont dûs, car je lui suis toute acquise. Les particularités de son accident m'ont fait horreur, je n'ai pû lire votre lettre sans frémir. Dieu soit loué de sa guérison. Je suis très-satisfaite de vous, continuez à me bien servir. Adieu.
CHRISTINE ALEXANDRA.
Apostille.
Je vois bien qu'on m'a tout à fait oubliée en Suède puisqu'on est capable d'avoir de si indignes sentimens de moi, je m'en console toutefois, sachant qu'il y a une nécessité qui fait oublier les absens. Je mourrai quand il plaira à Dieu, mais ce sera d'une maniére digne de moi, & en quelque tems qu'arrive ma mort elle ne démentira jamais ma vie, s'il plait à Dieu.
German translation (by whoever transcribed the copy of the letter):
Rom d. 28 febr. 1682.
Jch habe euer schreiben von 10. passato erhalten, woraus Jch die gewißheit von das Königs volliger Genäsung mit vnderbahren freuden ersehen, meistens alhir beij Uns deswegen gar böse Zeitungen ingekommen, wnd Jch die gröseste Mühe von der Welt gehalt diejenigen, so von des Königes todt gewißen Nachricht Zu haben vermeinete, den falschen nach aus dem Sinne Zu reden. Nunmehro aber hat, Gott lob, eure schreiben nebst einem so unwiedersprechlichem Getaugniß als den König selbst gesehen Zu haben, jederman allen Zweiffel benohmmen, vnd meine vorige Zeitung, so die eintzige wahren, die Uns desen Genäsung vergewißerten, bekräfftiget. Die Zeitung meines todes betreffend, so bin Jch deßwegen nicht verwundert, es s[e]indt darer so viel, die darnach verlangen, daß Jchs nicht für übel empfinden kan, daß Sie Sich vnterweilen damit flattiren; Der todt kan kommen wan es dem Höchsten gefält, es scheinet aber daß die Gnade um Gott mir so nahe noch nicht ist, daß Jch denselben so bald kan verhoffen, als Jch Zeit meines lebens getuhs; demnach aber hindert diß nicht, daß Jch nicht solte sterben Können, obgleich einige allen ansehen noch [...] mir [...] sterben wird, die sieht nu nicht einbildt. Jch versichere euch daß Jch den todt mit gerühigen Gemüthe abwarte, vnd mich für Jhr weder fürchte noch nach denselben verlange, aber Jch versichere euch auch, daß Jch von solchen übel, als man in Schwed[en] [...] gemacht nimmer sterben [...], vnd daß weder Jnteresse noch fürcht mich Können den todt Zufügen, vnd d. ist die Königin Christinam nicht woll Kommen, so man glaubet, daß Sie einen solchen Kleinmätigheit solte können vnterworffen seijn. Es mag der Höchste G. waß Zeit es Jhm [...] meines lebens ein ende machen, so versichere Jch auch demnach, daß man von solchem meinem hintritt in Schwed[en] gar glaubwürdiger weisen soll benachrichtiget werden, vnd man soll Jhren die [...] geben, daß Sie meinen todt, solcher gestalt [...], daß Sie Keines weget [...] Zu Zweiffeln uhrsach werd[en] haben. Jch habe alhir freunde v. bediente in guter [...] der so [...] in dieser als in allen anderen Zufällen ihr schuldigkeit in [...] werd[en], deßwegen glaubet nicht vm diesen bis man auch [...] die itz gedacht [...] meinen todt notificire, v. von allen sonder festen meijnung, [...] so Jch [...] als fürcht oder interesse [...] sterben soll, Jch als den unsterblich werde seijn. Königs wegen alles [...] so Er Sich meinentwegen so obligeant gegen auch heraus [...] v. versichert Jhr, daß Mir Zu [...] nahe [...] solte, so Er nicht für Mir [...] alle die gute Meinung, so mir gebühren hatt, dieweil Jch Jhm gantz vnd gar ergaben bin. Die particulariteten von seinem accident haben Mich sehr alteriert, Jch habe euren brieff ohn entsetzen nicht lesen Können, aber Gott seij gedanckt wegen seine Genäsung. Jch bin mit mich gar woll Zu friedz fahret fort, mir treu Zu dienen. Adieu.
Xstine Alex.
Jch sehr woll daß mir meiner in Schwed[en] gantz vergehten hat, weil man capabel solche unverdiente Meijnungen von mir Zu haben demnach tröste Jch mich deßen, in [...] Jch weiß, daß es [...] Nothzwung ist, [...] veruhrsachet, [...] man der Abwesenden vergistet. Jch werde sterben wan es Gott wirdt gefallen, aber auf solche weise, die meiner Persohn nicht [...] seijn wirdt, Zu welchen Zeit der todt mich Komme, undt wirdt mein todt meinen geführten leben nicht [...] seijn, so es Gott gefält.
Swedish translation (my own):
Rom den 25 februari 1682.
Jag har mottagit Ert brev av den 10 i förra månaden, vari jag med nöje såg försäkran om Kungens fullständiga tillfrisknande, vilket glädde mig mycket, emedan vi här i vårt kvarter hade fått mycket dåliga nyheter om honom, och jag hade alla besvär i världen att ta människor, som trodde att de var välinformerade om hans död, ur deras villfarelse. Men tack och lov för att Ert brev, med ett sådant sanna vittnesbörd om syn, drog alla ur tvivel och bekräftade min tidigare nyhet, som var den enda som försäkrade oss om hans tillfrisknande. Jag är inte förvånad över beskedet om min död. Det finns så många som önskar den att jag inte tycker att det är illa att de ibland smickrar sig själva. Den kommer när det behagar Gud, men än så länge är jag inte i tillräckligt med nåd för att hoppas på den. Jag är i den mest fullkomliga hälsa och kraft, vari jag har varit i hela mitt liv, men det hindrar ju inte att jag inte kan dö, även om enligt skenet kommer många människor att dö före mig som inte inbillar mig det. Jag försäkrar Er att jag väntar döden med stort lugn och att jag varken fruktar eller önskar den, men jag försäkrar Er också att jag aldrig kommer att dö av det onda som publiceras i Sverige, och att varken intresse eller rädsla någonsin kommer att få mig att dö som sagt, och det är dåligt att känna Drottning Kristina att tro att hon är kapabel till en sådan själslöshet. Om en tid som det behagar Gud att avsluta mitt liv, försäkrar jag Er att man kommer att bli autentiskt informerad i Sverige om min död, och man kommer att få glädjen att lära sig den på ett sätt som inte kan betvivlas. Jag har ett stort antal vänner och tjänare här som kommer att göra sin plikt, vid detta tillfälle som vid alla andra. Tro ingenting förrän Ni får veta om min död på det sätt jag säger till Er, och var framför allt övertygad om att om jag dör bara av rädsla eller av intresse, så kommer jag att vara odödlig. Ge mina komplimanger till Kungen för allt han har sagt till Er som är förpliktande om mitt ämne, och försäkra honom att han skulle ha fel om han inte hade för mig alla de känslor som jag har, ty jag är helt tagen för givet. Egenheterna i hans olycka gav mig en stor fasa, jag kunde inte läsa Ert brev utan att darra. Prisad vare Gud för hans tillfrisknande. Jag är mycket nöjd med Er, fortsätt att tjäna mig väl. Farväl.
Kristina Alexandra.
P. S.
Jag kan se att jag har blivit helt bortglömd i Sverige eftersom de är kapabla att ha så ovärdiga känslor av mig. Jag tröstar mig dock med att veta att det finns en nödvändighet som får människor att glömma bort dem som är frånvarande. Jag kommer att dö när det behagar Gud, men det kommer att vara på ett sätt värdigt mig, och när min död kommer kommer det aldrig att motsäga mitt liv, om det behagar Gud.
English translation (my own):
Rome, February 25, 1682.
I have received your letter of the 10th of last month, in which I saw with pleasure the assurance of the complete recovery of the King, which delighted me very much, because here in our quarters we had had very bad news of him, and I had all the trouble in the world to disillusion people who thought they were well informed about his death. But thank God that your letter, with such a genuine testimony of sight, drew everyone out of doubt and confirmed my previous news, which was the only one which assured us of his recovery. I am not surprised at the news of my death. There are so many people who wish for it that I don't think it's bad that they sometimes flatter themselves. It will come when it pleases God, but so far I am not yet in enough grace to hope for it. I am in the most perfect health and vigour, in which I have been in all my life, but that does not prevent that I cannot die, although according to appearances, many people will die before me who do not imagine it. I assure you that I await death with great tranquility and that I neither fear nor desire it, but I also assure you that I will never die from the evil that is published in Sweden, and that neither interest nor fear will ever make me die, as has been said, and it is bad to know Queen Kristina to believe that she is capable of such a baseness of soul. In some time that it pleases God to end my life, I assure you that one will be authentically informed in Sweden of my death, and one will have the joy of learning it in a way that cannot be doubted. I have a good number of friends and servants here who will do their duty, on this occasion as on any other. Do not believe anything until you are told of my death in the way I tell you, and above all be convinced that if I die only from fear or from interest, I will be immortal. Pay my compliments to the King on everything he has said to you that is obliging on my subject, and assure him that he would be wrong if he did not have for me all the feelings which are due to me, for I am completely taken for granted. The peculiarities of his accident gave me a great horror, I could not read your letter without shuddering. Praise be to God for his healing. I am very satisfied with you; continue to serve me well. Goodbye.
Kristina Alexandra.
P. S.
I can see that I have been completely forgotten in Sweden, since they are capable of having such unworthy feelings of me. I console myself, however, knowing that there is a necessity which makes people forget those who are absent. I will die when it pleases God, but it will be in a way worthy of me, and when my death comes it will never contradict my life, if it pleases God.
Swedish translation of the original (my own):
Rom, den 28 februari 1682.
Jag mottagit Ert brev av den 10 i förra månaden, vari jag med nöje sett försäkran om kungens fullständiga tillfrisknande, vilket har glädt mig mycket, ty här i vårt kvarter hade vi haft mycket dåliga nyheter om honom; och jag tog alla besvär i världen för att missbruka människor av hans död, människor som tror sig vara välinformerade. Men Gudi lov, Ert brev, med ett sådant autentiskt vittnesbörd om syn, har löst allas tvivel och bekräftat mina tidigare nyheter, som var den enda garantin för hans återhämtning.
När det gäller nyheten om min död är jag inte förvånad. Det finns så många som vill ha det att jag inte tycker att det är dåligt att de ibland smickrar sig med det. Den kommer när det behagar Gud, men än så länge är jag inte tillräckligt i nåden för att hoppas på det. Jag är i den mest perfekta hälsa och vigör som jag har varit i hela mitt liv, men det hindrar mig inte från att kunna dö, även om tydligen många människor kommer att dö före mig som inte inbillar mig det. Jag försäkrar Er att jag väntar på döden med stort lugn och att jag varken fruktar den eller önskar den. Men jag försäkrar Er också att jag aldrig kommer att dö av det onda som har publicerats i Sverige, och att varken intresse eller rädsla någonsin kommer att få mig att dö, som det är sagt; och det är att missförstå drottning Kristina att tro att hon är kapabel till en sådan själslöshet.
När det än behagar Gud att avsluta mitt liv, försäkrar jag Er att människor kommer att bli autentiskt informerade i Sverige om min död, och de kommer att ha glädjen att lära sig det på ett sätt som inte kan betvivlas. Jag har många vänner och tjänare här som skall göra sin plikt vid detta tillfälle som vid alla andra. Tro det inte förrän Ni hör om min död på det sätt jag säger Er; och, framför allt, var övertygad om att om jag dör endast av rädsla eller egenintresse, så skall jag vara odödlig.
Ge mina komplimanger till kungen, särskilt för vad han så skyldigt sagt till Er om mig; och försäkra honom om att han skulle ha fel om han inte hade alla känslor för mig som beror på mig, för jag är helt hans. Detaljerna om hans olycka har förskräckt mig; jag kunde inte läsa Ert brev utan att rysa. Gud vare prisad för hans helande!
Jag är mycket nöjd med Er. Fortsätt att tjäna mig väl. Farväl.
Xstina Al.
Jag ser mycket väl att man helt har glömt mig i Sverige, eftersom de är kapabla att ha så ovärdiga känslor för mig. Jag tröstar mig dock med att veta att det finns en nödvändighet som gör att de frånvarande glöms bort. Jag skall dö närhelst det behagar Gud, men det kommer att vara mig värdigt, om en tid som min död händer mig; och min död kommer aldrig att motsäga mitt liv, om det behagar Gud.
English translation of the original (my own):
Rome, February 28, 1682.
I have received your letter of the 10th of last month, in which I saw with pleasure the assurance of the King's complete recovery, which has greatly rejoiced me, for here in our quarters we had had very bad news about him; and I took all the trouble in the world to disabuse people of his death, people who believe themselves to be well-informed. But, thank God, your letter, with such authentic testimony of sight, has cleared up everyone's doubt and confirmed my previous news, which was the only assurance of his recovery.
As for the news of my death, I am not surprised. There are so many people who want it that I do not think it's bad that they sometimes flatter themselves with it. It will come when it pleases God, but so far I am not yet sufficiently in the grace to hope for it. I am in the most perfect health and vigour in which I have been in all my life, but that does not prevent me from being able to die, although apparently many people will die before me who do not imagine it. I assure you that I await death with great tranquility and that I neither fear it nor desire it. But I also assure you that I will never die from the evil that has been published in Sweden, and that neither interest nor fear will ever make me die, as it has been said; and it is to misunderstand Queen Kristina to believe her capable of such baseness of soul.
At whatever time when it will please God to end my life, I assure you that people will be authentically informed in Sweden of my death, and they will have the joy of learning it in a way that cannot be doubted. I have many friends and servants here who will do their duty on this occasion as on all others. Don't believe it until you hear of my death in the way I tell you; and, above all, be persuaded that, if I die only from fear or self-interest, I shall be immortal.
Pay my compliments to the King, especially for what he so obligingly said to you about me; and assure him that he would be wrong if he did not have all the feelings for me that are due to me, because I am completely his. The particulars of his accident have horrified me; I couldn't read your letter without shuddering. God be praised for his healing!
I am very satisfied with you. Continue to serve me well. Goodbye.
Xstina Al.
I see very well that one has completely forgotten me in Sweden, since they are capable of having such unworthy feelings for me. I console myself, however, knowing that there is a necessity that makes the absent ones be forgotten. I shall die whenever it pleases God, but it will be in a way worthy of me, in some time that my death happens to me; and my death will never contradict my life, if it pleases God.
Above: Kristina.
Above: Johan Olivekrantz.
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