Sources:
Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Lettere della regina ai suoi ministri; Lettere al signore Terlon; Christine de Suède au chevalier de Terlon, Hambourg, 10 avril 1668 (digitisation page 74v-75r)
Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Lettere della regina ai suoi ministri, : , 1601-1700.
[En ligne sur https://ged.scdi-montpellier.fr/florabium/jsp/nodoc.jsp?NODOC=2023_DOC_MONT_MBUM_93] (consulté le 16/04/2024 01:50).
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Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, page 300, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759
The letter (with Kristina's handwriting in italics):
Monsieur le Cheu[alie]r de Terlon, Vous auèz bien usè Sur l'affaire d'Appélman, et Sur Son Suiet il ne me reste rien à desirer de Vous; Les affaires du Monde Se vont embrouiller de plus en plus, Le Roy v[ost]re Maistre trouuerà vne ample matiere à establir Sa gloire par ses conquestes, Mais Cepandant le temps luy ferà peut estre connoistre que J'ay contribue quelque chose de plus que des voeux, et des souhaits et à Son seruice; mais quand on est esloignè des lieux on ne peut reussir, comm' on Voudroit, Je Vous dis plus que Je ne deuerois Vous dire par escrit, mais encore Je ne puis m'empescher de Vous confesser, que la conduitte de noux Amis me fait pitie, s'ils y reussissent ce Serà tousiours contre rime, et raison. Nous le Verrons: La Diette ne peut se differer quelque enuie qu'en aye la Cour de Suede pour Se dispenser de ce calix. Je prie Dieu qu'il Vous tienne en [sa] sainte garde. Hambourg 10.e April 1668 —
With modernised spelling:
Monsieur le chevalier de Terlon,
Vous avez bien usé sur l'affaire d'Appelman, et sur son sujet il ne me reste rien à désirer de vous. Les affaires du monde se vont embrouiller de plus en plus, le roi votre maître trouvera une ample matière à établir sa gloire par ses conquêtes. Cepandant [sic], le temps lui fera peut-être connaître que j'ai contribué quelque chose de plus que des vœux et des souhaits et à son service; mais quand on est éloigné des lieux, on ne peut réussir comme on voudrait.
Je vous dis plus que je ne devrais vous dire par écrit, mais encore je ne puis m'empêcher de vous confesser que la conduite de noux [sic] amis me fait pitié. S'ils y réussissent, ce sera toujours contre rime et raison; nous le verrons. La Diète ne peut se différer, quelque envie qu'en ait la Cour de Suède pour se dispenser de ce calix. Je prie Dieu qu'il vous tienne en [sa] sainte garde. Hambourg, 10 avril 1668. —
Arckenholtz's transcript of the letter:
Le 10. Avril, 1668.
Monsieur le Chevalier de Terlon, vous avez bien agi dans l'affaire d'Appelman, & à son sujet il ne me reste rien à desirer de vous. Les affaires du Monde vont s'embrouiller de plus en plus, le Roi votre Maître trouvera une ample matiére à établir sa gloire par ses conquêtes. Cependant le tems lui fera peut-être connoître, que j'ai contribué quelque chose de plus que des vœux & des souhaits & à son service; mais quand on est éloigné des lieux, on ne peut réussir comme on voudroit. Je vous plus que je ne devrois vous dire par écrit, mais encore je ne puis m'empêcher de vous confesser, que la conduite de nos amis me fait pitié; s'ils y réussissent, ce sera toujours contre rime & raison. Nous le verrons. La Diette ne peut se différer, quelque envie qu'en ait la Cour de Suède, pour se dispenser de ce Calix. Je prie Dieu qu'il vous tienne en sa sainte garde.
English translation (my own):
April 10, 1668.
Monsieur le Chevalier de Terlon, you have done well in the affair of Appelman, and there is nothing left for me to desire from you about it. The affairs of the world will become more and more confused, the King your master will find ample material to establish his glory by his conquests. However, time will perhaps make him know, that I have contributed something more than wishes and wishes and to his service; but when one is far from the place, one cannot succeed as one would like. I tell you more than I should tell you in writing, but still I cannot help confessing to you that the conduct of our friends makes me feel pity; if they succeed, it will always be against rhyme and reason. We will see it. The Riksdag cannot be delayed, whatever the Swedish court may desire, to dispense with this chalice. I pray to God that He will keep you in His holy care.
Swedish translation of the original (my own):
Monsieur le chevalier de Terlon,
Ni har klarat Er väl i Appelmans affär, och i detta ämne har jag ingenting kvar att önska av Er. Världens angelägenheter kommer att bli mer och mer förvirrande, konungen Er herre kommer att finna gott om material för att etablera sin härlighet genom sina erövringar. Emellertid kommer tiden kanske få honom att veta att jag har bidragit med något mer än önskemål och önskemål och till hans tjänst; men när man är långt från platserna kan man inte lyckas som man skulle vilja.
Jag berättar mer än jag borde berätta för Er i skrift, men ändå kan jag inte låta bli att erkänna att våra vänners beteende får mig att känna medlidande. Om de lyckas kommer det alltid att stå emot rim och förnuft; vi får se det. Riksdagen kan inte skjutas upp, vad än Sveriges hovs önskan har att avstå från detta kalk. Jag ber till Gud att han håller Er i sin heliga vård. Hamburg, den 10 april 1668. —
English translation of the original (my own):
Monsieur le chevalier de Terlon,
You have done well on the affair of Appelman, and on this subject I have nothing left to desire from you. The affairs of the world will become more and more confusing, the King your master will find ample material to establish his glory through his conquests. In the meantime, time will perhaps make him know that I have contributed something more than wishes and wishes and to his service; but when one is far from the places, one cannot succeed as one would like.
I am telling you more than I should tell you in writing, but still, I cannot help confessing that the behaviour of our friends makes me feel pity. If they succeed, it will always be against rhyme and reason; we will see it. The Riksdag cannot be deferred, whatever the desire of the court of Sweden has to dispense with this chalice. I pray to God that He hold you in His holy keeping. Hamburg, April 10, 1668. —
Above: Kristina.
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