Sources:
Negociations secretes touchant la paix de Munster et d'Osnabrug, volume 1, part 2, pages 144 to 145, published by Jean Neaulme, 1725
Mémoires concernant Christine, volume 1, page 115 and footnote (a), Johan Arckenholtz, 1751; original at the National Library of the Netherlands (Koninklijke Bibliotheek)
The letter excerpt:
MONSIEUR,
[... Depuis notre précedente Dépêche Monsr. le Nonce a fait savoir aux Commissaires Imperiaux & Espagnols, la réponse que nous lui avons faite, & après avoir longtems attendu la leur, il nous a fait dire depuis hier seulement, qu'ils étoient disposés à travailler à la reformation des Pouvoirs; que pour cet effet ils lui ont remis un écrit nouveau, dans lequel néanmoins, au lieu de se retrancher, & chercher quelque temperament sur les défauts, qu'ils avoient par ci-devant remarqués dans les nôtres; non seulement ils ont persisté en leurs prémieres demandes; mais y en ont ajoûté de nouvelles, dont ledit Sr. Nonce a témoigné d'être un peu étonné, ajoutant toutefois qu'enfin ils se disposeroient à ce qui sera trouvé raisonnable.
Cela nous obligera de donner aussi demain par écrit les manquemens que nous avons trouvés dans les leurs, afin qu'au plûtôt on convienne, s'il est possible, de part & d'autre d'une forme nouvelle, en laquelle lesdits Pouvoirs devront être expediés.]
Cependant depuis cette communication qui a été fait à Osnabrug, les affaires n'y ont point été avancées, quelques instances qu'en ayent pû faire les Ministres Suedois. Le Comte d'Aversperg s'étant laissé entendre qu'il trouvoit leurs Pouvoirs en assés bonne forme, & eux ayant demandé, si l'on pourroit donc entrer en matiere sur lesdits Pouvoirs, sans en faire venir d'autres, ledit Comte a déclaré en premieur lieu, qu'il ne pouvoit donner une réponse précise, sans en avoir conféré avec ses Collegues, qui sont en cette Ville; & après la Conférence faite, il a répondu qu'on ne pouvoit donner une resolution sur cette difficulté, qu'après avoir reçu les ordres de l'Empereur, auquel ils en avoient tous écrit.
Vous voyez par-là, Monsieur, l'esperance que nous pouvons avoir d'avancer cette Négociation, puis qu'avant que d'entrer dans les choses essentielles, & pour les difficultés de peu d'importance, sur lesquelles nos Parties devroient il y a longtems être informées de leurs Maîtres, s'ils avoient bonne volonté, ils demandent à chaque coup des délais pour recevoir les ordres, lesquels, comme nous vous avions déja marqué, doivent être communiqués par l'Empereur aux Electeurs, avant que d'être envoyés ici.
Toutes ces longueurs & ces défauts donnent de grandes inquiétudes aux Suedois, & les obligent à nous faire demander souvent ce que nous sommes resolus de faire, si les Ennemis continuent à se moquer de nous de la sorte. Nous tâchons toujours à les appaiser; mais nous avons quelque sujet de craindre, qu'après nous avoir souvent parlé du dessein de se retirer, ou du moins de changer de Lieu, & s'en aller à Hambourg, ils ne l'executent enfin contre notre avis, & que leur conduite particuliere ne l'emporte sur les considérations publiques. ...
With modernised spelling:
Monsieur,
[... Depuis notre précédente dépêche, Monseigneur le nonce a fait savoir aux commissaires impériaux et espagnols la réponse que nous lui avons faite; et, après avoir longtemps attendu la leur, il nous a fait dire depuis hier seulement qu'ils étaient disposés à travailler à la réformation des pouvoirs; que, pour cet effet, ils lui ont remis un écrit nouveau, dans lequel néanmoins, au lieu de se retrancher et chercher quelque tempérament sur les défauts qu'ils avaient par ci-devant remarqués dans les nôtres.
Non seulement ils ont persisté en leurs premières demandes, mais y en ont ajouté de nouvelles, dont ledit seigneur nonce a témoigné d'être un peu étonné, ajoutant toutefois qu'enfin ils se disposeraient à ce qui sera trouvé raisonnable.
Cela nous obligera de donner aussi demain par écrit les manquements que nous avons trouvés dans les leurs, afin qu'au plutôt on convienne, s'il est possible, de part et d'autre d'une forme nouvelle, en laquelle lesdits pouvoirs devront être expédiés.]
Cependant, depuis cette communication qui a été fait à Osnabrück, les affaires n'y ont point été avancées, quelques instances qu'en aient pu faire les ministres suédois. Le comte d'Auersperg s'étant laissé entendre qu'il trouvait leurs pouvoirs en assez bonne forme, et eux ayant demandé si l'on pourrait donc entrer en matière sur lesdits pouvoirs, sans en faire venir d'autres, ledit comte a déclaré en premieur lieu qu'il ne pouvait donner une réponse précise sans en avoir conféré avec ses collègues, qui sont en cette ville; et après la conférence faite, il a répondu qu'on ne pouvait donner une résolution sur cette difficulté qu'après avoir reçu les ordres de l'empereur, auquel ils en avaient tous écrit.
Vous voyez par-là, Monsieur, l'espérance que nous pouvons avoir d'avancer cette négociation, puisqu'avant que d'entrer dans les choses essentielles et pour les difficultés de peu d'importance, sur lesquelles nos parties devraient il y a longtemps être informées de leurs maîtres, s'ils avaient bonne volonté, ils demandent à chaque coup des délais pour recevoir les ordres, lesquels, comme nous vous avions déja marqué, doivent être communiqués par l'empereur aux électeurs avant que d'être envoyés ici.
Toutes ces longueurs et ces défauts donnent de grandes inquiétudes aux Suédois et les obligent à nous faire demander souvent ce que nous sommes résolus de faire si les ennemis continuent à se moquer de nous de la sorte. Nous tâchons toujours à les appaiser, mais nous avons quelque sujet de craindre qu'après nous avoir souvent parlé du dessein de se retirer, ou du moins de changer de lieu, et s'en aller à Hambourg, ils ne l'exécutent enfin contre notre avis et que leur conduite particulière ne l'emporte sur les considérations publiques. ...
Swedish translation (my own):
Monsieur,
[... Sedan vår föregående depesch har monsignor nuntien informerat de kejserliga och spanska kommissarierna om vårt svar; och efter att ha väntat länge på deras, skickade han först igår meddelande om att de var villiga att arbeta för att reformera makten; att de i detta syfte har lagt fram ett nytt dokument för honom, där de dock, istället för att dra sig tillbaka och söka någon form av måttfullhet i de brister som de tidigare hade noterat hos våra.
De har inte bara vidhållit sina ursprungliga önskemål, utan de har också lagt till nya, vilket nämnde monsignor nuntien har uttryckt en viss förvåning över, och tillagt att de i slutändan kommer att gå med på vad som än anses rimligt.
Detta kommer att förplikta oss att även imorgon skriftligen tillhandahålla de brister vi har funnit i deras, så att båda parter så snart som möjligt kan komma överens om en ny form i vilken nämnda makterna bör utfärdas.]
Emellertid, sedan detta meddelande som gjordes i Osnabrück, har ärendet inte avancerat där, oavsett vilka begäranden de svenska ministrarna än må ha gjort. Greven av Auersperg hade uppgivit att han fann deras kreditiviteter i ganska god form, och efter att ha frågat om man därför kunde gå in i ärendet utifrån dessa kreditiviteter utan att blanda in andra. Greven förklarade först att han inte kunde ge ett exakt svar utan att ha rådfrågat sina medbröder, som är i denna stad; och efter konferensen svarade han att man inte kunde ge en lösning på denna svårighet förrän man hade mottagit befallningar från kejsaren, till vilken de alla hade skrivit.
Ni ser härav, monsieur, det hopp vi kan ha om att föra denna förhandling vidare, eftersom de, innan de inleder de väsentliga frågorna och för de svårigheter av ringa vikt, som våra partier borde ha informerats om för länge sedan av sina herrar, om de hade god vilja, vid varje slag ber om förseningar för att mottaga ordern, vilka, som vi redan har påpekat för Er, måste meddelas av kejsaren till kurfurstarna innan de skickas hit.
Alla dessa förseningar och brister orsakar stor oro hos svenskarna och tvingar dem att ofta fråga oss vad vi är fast beslutna att göra om fienderna fortsätter att håna oss på detta sätt. Vi försöker alltid lugna dem, men vi har anledning att frukta att efter att ofta ha talat med oss om planen att dra sig tillbaka, eller åtminstone byta plats, och bege sig till Hamburg, kommer de slutligen att genomföra den mot vårt råd och att deras privata uppförande kommer att segra över allmänna överväganden. ...
English translation (my own):
Monsieur,
[... Since our previous dispatch, Monsignor the nuncio has informed the Imperial and Spanish commissioners of our response; and, after waiting a long time for theirs, he only sent word yesterday that they were willing to work towards reforming the powers; that, to this end, they have submitted a new document to him, in which, however, instead of retreating and seeking some moderation on the defects that they had previously noticed in ours.
Not only have they persisted in their initial requests, but they have added new ones, which the said Monsignor the Nuncio has expressed some surprise at, adding, however, that they will ultimately agree to whatever is deemed reasonable.
This will oblige us to also provide tomorrow in writing the shortcomings we have found in theirs, so that, as soon as possible, both parties may agree on a new form in which the said powers should be issued.]
In the meantime, since this communication which was made in Osnabrück, matters have not been advanced there, whatever requests the Swedish ministers may have made. The Count of Auersperg having given it to be understood that he found their credentials in fairly good form, and they having asked if one could therefore enter into the matter on the said credentials, without bringing others into it, the said Count declared in the first place that he could not give a precise answer without having conferred with his colleagues, who are in this city; and after the conference, he replied that one could not give a resolution on this difficulty until having received the orders from the Emperor, to whom they had all written.
You see from this, Monsieur, the hope we can have of advancing this negotiation, since before entering into the essential matters and for the difficulties of little importance, on which our parties should have been informed long ago by their masters, if they had good will, they ask at each blow for delays to receive the orders, which, as we have already pointed out to you, must be communicated by the Emperor to the Electors before being sent here.
All these delays and defects cause great anxiety to the Swedes and oblige them to ask us often what we are resolved to do if the enemies continue to mock us in this way. We always try to appease them, but we have some reason to fear that after having often spoken to us of the plan to withdraw, or at least to change place, and go to Hamburg, they will finally carry it out against our advice and that their private conduct will prevail over public considerations. ...
Note: The Count of Auersperg = Johann Weikhard of Auersperg (1615-1677).
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