Sources:
Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Negoziati della regina per salire al trono di Polonia; Instructions pour le père Hacki; Lettre manquante Instructions au père Hacki, Rome, 15 juin 1669 (digitisation pages 83v-84r to 86v-87r)
Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Negoziati della regina per salire al trono di Polonia, : , 1601-1700.
[En ligne sur https://ged.scdi-montpellier.fr/florabium/jsp/nodoc.jsp?NODOC=2023_DOC_MONT_MBUM_94] (consulté le 11/01/2024 13:04).
The Foli@ online digital heritage library is here:
Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258).
Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, page 386, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759
%20(12).jpeg)
%20(13).jpeg)
%20(14).jpeg)
%20(15).jpeg)
The letter (with Kristina's handwritten comment in italics; this transcript added after receiving permission and guidance on March 19, 2024 from Elizabeth Denton, the Head of the Collection of Patrimonial Documents):
Rome 15 Juin 69.
au Pére Hacki —
1 Pour l'obiection, qu'on me fait des Loix de la Pologne contre ceux de mon Sexe, Je n'y puis rien respondre si non que J'espere que Mons. le Nonce ne m'exposerà pas en cas qu'il y aye un obstacle si positif.
2. Pour la mort d'un Jtalien Je ne suis pas d'humeur de m'en justifier à Mess. les Polonois, à qui Je ne suis pas obligèe d'en rendre conte, quoyque Je le pouvois auec assèz de facilitè mais Je crois que c'est en Pologne moins qu'en lieu du Monde, qu'on puisse me reprocher. cette action comm' un crime, puisqu'il êst notoire que des gens de bien moindre qualitè que Je ne suis sy rendent iustice eux mesmes de leurs seruiteurs et suiets quand, et comment il leur plaist sans que le Roy, ny le Tribunal oseront leur en demander pourquoy et d'autant plus que cela n'a pas empeschè plusieurs de la Nation Jtalienne de la premiere qualitè de s'engager à mon seruice, et qu'il y en a eu plusieurs, qui m'ont seruie depuis des huict et des dix annèes auec affection, et fidelitè du depuis, mais le Pere dira en tesmoignage de la Veritè que cét homme me força de le faire mourir par la trahison la plus noire qu'un seruiteur peut faire à son Maistre, que Je n'ordonnay pas sa mort, qu'apres qu'il eust confessè son crime, et aduouè luy mesme qu'il l'auoit meritè, en presence des trois tesmoins, et du Pere Prieur de Fontainebleau, qui furent touts presents, et sont tesmoins sa propre confession et sçauent que Je luy fis donner tous les sacraments dont il estoit Capable deuant le faire mourir; Outre cela n'ayant pas voulu faire vn secret de cette mort Sa S.té ne peut l'ignorer, et puisqu'elle ne luy a pas empeschè de me recommender, il faut qu'elle ne considere pas cette affaire comm' un obstacle raisonnable à ma pretention.
3. Pour les coups de bastons à vn Valet quand Je ne pense pas que ce soit vn grand chef d'exclusion; Mais si cela suffit pour exclurre les gens Je ne pense pas que les Polonois trouueront iamais de Roys.
4. Pour lHeresie dans ma maison c'est une tache dont Je ne sçaurois me deffendre, J'ay taschè d'en lauer ma personne autant qu'il m'a estè possible mais Je ne voy pas que le malheur d'estre nèe d'une maison hérétique puisse m'exclurre, puisque ce mesme defaut a estè pardonnè au Roy Sigismond, qui estoit encore plus près de la source que moy, et qui n'a pas quittè une Couronne pour se faire Catholique comme moy, au contraire il s'est fait Catholique pour estre Roy de Pologne ou sans me Vanter Dieu m'a fait la grace de pouuoir tout quitter pour me faire Catholique.
5. Pour les Malheurs de nostre maison en Pologne on respondrà que Sigismond, et Vladislao ont estè en si grande Veneration en Pologne qu'ils se pourroient contenter d'estre tousiours aussy heureux, comm' ils ont estè durant leur Regne, qui n'a estè obfusquè que par la fortune, et le merite du Roy mon Pere; Je ne dis rien de plus pour ne pas sortir des bornes de la modestie.
6. Pour le reproche du Gouuernement de la feu[e] Reyne de Pologne on respond que n'ayant, ny se pouuant y auoir aucune part, ce n'est pas ma faute qu'elle aye mal gouuernè; Qu'on s'informe de quelle maniere J'ay gouuernè en Suede et Je seray satisfaitte de ce qu'en diront mes plus grands ennemis, car Dieu m'a fait la grace de m'en acquittér d'une maniere à ne craindre pas leur tesmoignage.
Cosi sta bene non occorre metterlo in Chiffra perche a lavi[s]o di questa le Cose saranno ò fatte ò disfatte
With modernised spelling:
Rome, 15 juin '69.
Au père Hacki. —
1. Pour l'objection qu'on me fait des lois de la Pologne contre ceux de mon sexe, je n'y puis rien répondre sinon que j'espère que Monsieur le nonce ne m'exposera pas en cas qu'il y aie un obstacle si positif.
2. Pour la mort d'un Italien, je ne suis pas d'humeur de m'en justifier à Messieurs les Polonais, à qui je ne suis pas obligée d'en rendre compte, quoique je le pouvais avec assez de facilité; mais je crois que c'est en Pologne, moins qu'en lieu du monde, qu'on puisse me reprocher cette action comme un crime, puisqu'il est notoire que des gens de bien moindre qualité que je ne suis s'y rendent justice eux-mêmes de leurs serviteurs et sujets quand et comment il leur plaît, sans que le Roi ni le Tribunal oseront leur en demander pourquoi et d'autant plus que cela n'a pas empêché plusieurs de la nation italienne de la première qualité de s'engager à mon service, et qu'il y en a eu plusieurs qui m'ont servie depuis des huit et des dix années avec affection et fidélité du depuis, mais le père dira en témoignage de la vérité que cet homme me força de le faire mourir par la trahison la plus noire qu'un serviteur peut faire à son maître, que je n'ordonnai pas sa mort qu'après qu'il eût confessé son crime et avoué lui-même qu'il l'avait mérité, en présence des trois témoins et du père prieur de Fontainebleau, qui furent tous presents et sont témoins sa propre confession et savent que je lui fis donner tous les sacraments dont il était capable devant le faire mourir.
Outre cela, n'ayant pas voulu faire un secret de cette mort, Sa Sainteté ne peut l'ignorer, et puisqu'elle ne lui a pas empêché de me recommander, il faut qu'elle ne considère pas cette affaire comme un obstacle raisonnable à ma prétension.
3. Pour les coups de bâtons à un valet, quand je ne pense pas que ce soit un grand chef d'exclusion; mais si cela suffit pour exclure les gens, je ne pense pas que les Polonais trouveront jamais de rois.
4. Pour l'hérésie dans ma maison, c'est une tache dont je ne saurais me défendre; j'ai tâché d'en laver ma personne autant qu'il m'a été possible, mais je ne vois pas que le malheur d'être née d'une maison hérétique puisse m'exclure, puisque ce même defaut a été pardonné au roi Sigismond, qui était encore plus près de la source que moi, et qui n'a pas quitté une couronne pour se faire catholique, comme moi; au contraire, il s'est fait catholique pour être roi de Pologne, ou, sans me vanter, Dieu m'a fait la grâce de pouvoir tout quitter pour me faire catholique.
5. Pour les malheurs de notre maison en Pologne, on répondra que Sigismond et Wladislaus ont été en si grande vénération en Pologne qu'ils se pourraient contenter d'être toujours aussi heureux comme ils ont été durant leur règne, qui n'a été offusqué que par la fortune et le mérite du roi mon père. Je ne dis rien de plus, pour ne pas sortir des bornes de la modestie.
6. Pour le reproche du gouvernement de la feu[e] reine de Pologne, on répond que n'ayant ni se pouvant y avoir aucune part, ce n'est pas ma faute qu'elle aie mal gouverné qu'on s'informe de quelle manière j'ai gouverné en Suède et je serai satisfaite de ce qu'en diront mes plus grands ennemis, car Dieu m'a fait la grâce de m'en acquitter d'une manière à ne craindre pas leur témoignage.
Così sta bene; non occorre metterlo in chifra, perché, a l'avvi[s]o di questa, le cose saranno ò fatte ò disfatte.
The postscript, with regular modernised spelling:
Così sta bene; non occorre metterlo in cifra, perché, a l'avviso di questa, le cose saranno ò fatte ò disfatte.
French translation of the postscript (my own):
C'est bien; il n'est pas nécessaire de le mettre en chiffres, car, selon son avis, les choses seront faites ou défaites.
Arckenholtz's transcript of the letter:
Rome, le 15. Juin 1669. Au Pére Hacki.
I. Pour l'objection qu'on me fait des Loix de la Pologne contre ceux de mon sexe, je n'y puis rien répondre sinon que j'espére que Mr. le Nonce ne m'exposera pas, en cas qu'il y ait un obstacle si positif.
II. Je ne suis pas d'humeur à me justifier de la mort d'un Italien à Messieurs les Polonois. Je n'ai aucun compte à leur rendre là-dessus, quoique je le pusse avec assez de facilité; mais je crois que c'est en Pologne, moins qu'en aucun lieu du Monde, qu'on peut me reprocher cette action comme un crime, puisqu'il est notoire que des gens de bien moindre qualité que moi, s'y font rendre eux-mêmes justice de leurs Serviteurs & Sujets, quand & comme il leur plaît, sans que le Roi, ni le Tribunal osât leur demander pourquoi? d'autant plus que cela n'a pas empêché plusieurs Italiens de la plus haute distinction de s'engager à mon service, & qu'il y en a eu plusieurs qui m'ont servi depuis des huit & des dix années avec affection & fidélité. Mais le Pére dira en témoignage de la vérité, que cet homme me força de le faire mourir par la trahison la plus noire qu'un Serviteur puisse faire à son Maître; que je n'ordonnai sa mort qu'après l'avoir convaincu de son crime, par des Lettres écrites de sa main, & après avoir, en présence de trois témoins, & du Pére Prieur de Fontainebleau, qui furent tous présens & entendirent sa propre confession. Ils savent que je lui fis donner tous les Sacremens dont il étoit capable, avant que de le faire mourir. Outre cela, je n'ai pas voulu faire un secret de cette mort, Sa Sainteté ne peut l'ignorer; & puisqu'elle ne l'a pas empêchée de me recommander, il faut qu'elle ne considére pas cette affaire comme un obstacle raisonnable à ma prétention.
III. Pour les coups de bâton à un Valet, quand je les aurois fait donner, je ne pense pas que ce fût un grand chef d'exclusion. Mais si cela suffit pour exclure les gens, je ne pense pas que les Polonois trouvent jamais de Rois.
IV. Pour l'Hérésie dans ma Maison, c'est une tâche dont je ne saurois me défendre. J'ai tâché d'en laver ma personne autant qu'il m'a été possible, mais je ne vois pas que le malheur d'être née d'une Maison Hérétique puisse m'exclure; puisque ce même defaut a été pardonné au Roi Sigismond, qui étoit encore plus près de la source que moi, & qui n'a pas quitté une Couronne pour se faire Catholique, comme moi. Au contraire, il s'est fait Catholique pour être Roi de Pologne; au-lieu que, sans me vanter, Dieu m'a fait la grace de pouvoir tous quitter pour me faire Catholique.
V. Sur les malheurs de notre Maison en Pologne, on répondra que Sigismond & Vladislas ont été en si grande vénération en Pologne, qu'on s'y pourroit contenter d'être toujours aussi heureux qu'on l'a été durant leur Régne, qui n'a été offusqué que par la fortune & le mérite du Roi mon Pére. Je ne dis rien de plus pour ne pas sortir des bornes de la modestie.
VI. Sur le reproche du Gouvernement de la feue Reine de Pologne, on répondra que n'ayant, ni se pouvant y avoir aucune part, ce n'est pas ma faute qu'elle ait mal gouverné. Qu'on s'informe de quelle maniére j'ai gouverné en Suède, & je serai satisfaite de ce qu'en diront mes plus grands ennemis; car Dieu m'a fait la grace de m'en acquitter de façon à ne pas craindre leur témoignage.
Swedish translation (my own):
Rom, den 15 juni 1669. Till fadern Hacki.
I. När det gäller den invändning som görs mot mig av Polens lagar mot dem av mitt kön, kan jag inte svara på det förutom att jag hoppas att nuntien inte skall avslöja mig, om det skulle finnas ett sådant positivt hinder.
II. Jag är inte på humör för att rättfärdiga mig själv för en italienares död för de polska herrarna. Jag har ingen redogörelse att ge dem om detta, även om jag kunde göra det lätt nog; men jag tror att det är mindre i Polen, mindre än någonstans i världen, som jag kan klandras för denna handling som ett brott, eftersom det är beryktat att människor av mycket mindre kvalitet än jag gör rättvisa mot sina tjänare och undersåtar, när som hälst de behagar och som de vill, utan att konungen eller hovet vågat fråga dem varför, särskilt som detta inte har hindrat flera italienare av högsta utmärkelse från att värva mig i min tjänst, och eftersom det har varit flera som tjänat mig i åtta och tio år med tillgivenhet och trohet. Men fadern skall säga, som vittnesbörd om sanningen, att denne man tvingade mig att döda honom genom det svartaste förräderi som en tjänare kan göra mot sin herre; att jag beordrade hans död först efter att ha dömt honom för hans brott, genom brev skrivna av hans egen hand och i närvaro av tre vittnen och fadern prior av Fontainebleau, som alla var närvarande och hörde hans egen bekännelse. De vet att jag lät honom ge honom alla sakrament som han var kapabel till innan hans död. Förutom det ville jag inte göra en hemlighet av denna död, Hans Helighet kan icke ignorera den; och då det inte hindrat honom från att rekommendera mig, får han inte anse denna affär som ett rimligt hinder för mitt anspråk.
III. Vad gäller slagen med en pinne mot en betjänt, när jag skulle ha fått dem, tycker jag inte att det var en bra anledning till uteslutning. Men om det är tillräckligt för att utesluta människor, tror jag inte att polackerna någonsin finner konungar.
IV. Vad gäller kätteri i mitt hus, det är en fläck som jag inte kan försvara mig från. Jag har försökt tvätta min person av det så mycket som möjligt, men jag ser inte att oturen att födas till ett kätterskt hus kan utesluta mig; eftersom detta samma fel förlåtits konung Sigismund, som var ännu närmare källan än jag, och som inte lämnade en krona för att bli katolik, som jag. Tvärtom, blev han katolik för att bli konung av Polen; medan Gud, utan att jag skryter, gav mig nåden att kunna lämna allt för att bli katolik.
V. Om olyckorna i vårt hus i Polen, kommer vi att svara att Sigismund och Władysław var i så stor vördnad i Polen, att vi kunde vara nöjda där med att alltid vara lika lyckliga som vi var under deras regeringstid, som bara var förolämpad av den förmögenhet och förtjänst för konungen, min far. Jag säger inget mer för att inte gå över blygsamhetens gränser.
VI. Vad gäller regeringens förebråelse av den saliga drottningen av Polen, kommer det att besvaras att, utan att ha eller kunnat ha någon del i det, är det inte mitt fel att hon regerade dåligt. Låt folk fråga hur jag regerade i Sverige, så blir jag nöjd med vad mina största fiender kommer att säga; ty Gud har gett mig nåden att utsöndra dem på ett sådant sätt att jag inte fruktar deras vittnesbörd.
English translation (my own):
Rome, June 15, 1669. To Father Hacki.
I. As to the objection that is made to me of the laws of Poland against those of my sex, I cannot answer it except that I hope that the Nuncio will not expose me, in case there is such a positive obstacle.
II. I am in no mood to justify myself for the death of an Italian to the Polish gentlemen. I have no account to render to them on this, although I could do it easily enough; but I believe that it less is in Poland, less than anywhere in the world, that I can be reproached for this action as a crime, since it is notorious that people of much less quality than me render justice themselves of their servants and subjects, when they please and as they please, without the King or the Tribunal daring to ask them why, especially as this has not prevented several Italians of the highest distinction from enlisting in my service, and since there have been several who have served me for eight and ten years with affection and loyalty. But the Father will say, in testimony of the truth, that this man compelled me to put him to death by the blackest treachery that a servant can do to his master; that I ordered his death only after having convicted him of his crime, by letters written by his own hand, and in the presence of three witnesses and that of the Father Prior of Fontainebleau, who were all present and heard his own confession. They know that I had him given all the sacraments of which he was capable before putting him to death. Besides that, I did not want to make a secret of this death, His Holiness cannot ignore it; and since it has not prevented him from recommending me, he must not consider this affair as a reasonable obstacle to my claim.
III. For the blows with a stick to a valet, when I would have had them given, I do not think that it was a good reason for exclusion. But if that is sufficient to exclude people, I do not think the Poles ever find Kings.
IV. As for heresy in my house, it is a stain from which I cannot defend myself. I have tried to wash my person of it as much as possible, but I do not see that the misfortune of being born into a heretical house can exclude me; since this same fault was forgiven King Sigismund, who was even closer to the source than I was, and who did not leave a crown to become Catholic, like me. On the contrary, he became a Catholic to be King of Poland; whereas, without my boasting, God gave me the grace to be able to leave everything to become a Catholic.
V. On the misfortunes of our House in Poland, we will answer that Sigismund and Władysław were in such great veneration in Poland, that we could be satisfied there to be always as happy as we were during their reign, which was only offended by the fortune and merit of the King, my father. I say nothing more so as not to go beyond the bounds of modesty.
VI. On the government's reproach of the late Queen of Poland, it will be answered that, not having nor being able to have any part in it, it is not my fault that she governed badly. Let people inquire how I governed in Sweden, and I will be satisfied with what my greatest enemies will say; for God has given me the grace to discharge them in such a way as not to fear their testimony.
Polish translation of the original (my own; I cannot tag it as such due to character limits in the tags):
Rzym, 15 czerwca 1669.
Do księdza Hackiego. —
1. Na zarzut, jaki mi stawia się w związku z prawem polskim sprzecznym z prawem mojej płci, nie mogę powiedzieć nic poza tym, że mam nadzieję, że nuncjusz mnie nie zdemaskuje, gdyby pojawiła się tak pozytywna przeszkoda.
2. Jeśli chodzi o śmierć Włocha, nie mam ochoty jej usprawiedliwiać Polakom, którym nie mam obowiązku zdawać z tego sprawy, choć mógłabym to zrobić z łatwością; ale sądzę, że to właśnie w Polsce, a nie gdziekolwiek indziej na świecie, można mi zarzucić ten czyn jako zbrodnię, bo jest rzeczą oczywistą, że ludzie znacznie niższej ode mnie rangi sami wymierzają sprawiedliwość swoim sługom i poddanym kiedy i jak im się podoba, bez króla ani Trybunału, którzy śmialiby pytać ich dlaczego, a tym bardziej, że nie przeszkodziło to kilku pierwszorzędnym przedstawicielom narodu włoskiego w zaangażowaniu się w moją służbę i że od tego czasu było kilku, którzy służyli mi przez osiem i dziesięć lat z uczuciem i wiernością, ale ksiądz powie na świadectwo prawdzie, że ten człowiek zmusił mnie, abym go zabiła najczarniejszą zdradą, jaką sługa może wyrządzić swemu panu, że nie nakazałam jego śmierć dopiero wtedy, gdy przyznał się do swojej zbrodni i sam przyznał, że na nią zasłużył, w obecności trzech świadków i księdza przeora z Fontainebleau, którzy byli obecni i byli świadkami jego własnej spowiedzi i wiedzieli, że udzieliła mu wszystkich sakramentów, do których był zdolny, aby go zabić.
Poza tym, nie chcąc robić tej śmierci w tajemnicy, Jego Świątobliwość nie może jej zignorować, a ponieważ nie przeszkodziło mu to w rekomendowaniu mnie, nie może uważać tej sprawy za rozsądną przeszkodę w moich roszczeniu.
3. Jeśli chodzi o bicie lokaja pałką, nie sądzę, żeby było to wielkim powodem do wykluczenia; ale jeśli to wystarczy, żeby wykluczyć ludzi, to nie sądzę, żeby Polacy kiedykolwiek znaleźli królów.
4. Jeśli chodzi o herezję w moim domu, jest to plama, przed którą nie mogę się obronić; starałam się jak najbardziej oczyścić z tego, ale nie widzę, żeby nieszczęście urodzenia się w domu heretyckim mogło mnie wykluczyć, gdyż tę samą winę wybaczono królowi Zygmuntowi, który był jeszcze bliższy źródła niż ja, który nie porzucił korony, aby zostać katolikiem, tak jak ja; wręcz przeciwnie, został katolikiem, aby zostać królem Polski, lub, bez mojego przechwalania się, Bóg dał mi łaskę, abym mógła rzucić wszystko, aby zostać katoliczką.
5. Co do nieszczęść naszego domu w Polsce, odpowiemy, że Zygmunt i Władysław cieszyli się w Polsce tak wielką czcią, że mogli zadowolić się tym, że zawsze byli tak szczęśliwi, jak za swego panowania, którego obrażali jedynie szczęście i zasługi króla, mojego ojca. Nic więcej nie powiem, żeby nie przekroczyć granic skromności.
6. Na zarzut rządów zmarłej królowej Polski odpowiada się, że nie mając i nie mogąc mieć w tym żadnego udziału, to nie moja wina, że źle rządziła, że pyta się, w jaki sposób ja rządziłam w Szwecji i zadowoli mnie to, co powiedzą na ten temat moi najwięksi wrogowie, ponieważ Bóg dał mi łaskę sprawowania tego w taki sposób, abym nie bała się ich świadectwa.
Jest w porządku; nie ma co tego szyfrować, bo według niej albo się coś zrobi, albo cofnie.
Swedish translation of the original (my own):
Rom, den 15 juni 1669.
Till fader Hacki. —
1. För den invändning som framförs mot mig om Polens lagar mot dem av mitt kön, kan jag inte säga annat än att jag hoppas att nuntien inte kommer att avslöja mig i händelse av att det skulle finnas ett sådant positivt hinder.
2. Vad angår en italienares död, så är jag inte i humöret att rättfärdiga det för polackerna, för vilka jag inte är skyldig att redogöra för det, även om jag kunde göra det med tillräcklig lätthet; men jag tror att det är i Polen, mindre än någon annanstans i världen, som jag kan klandras för denna handling som ett brott, för det är beryktat att människor av mycket lägre kvalitet än jag gör rättvisa mot sina tjänare och undersåtar när och hur de vill, utan att konungen eller tribunalet vågat fråga dem varför, och så mycket mer som detta inte har hindrat flera av den italienska nationen och av första kvalitet från att engagera sig i min tjänst, och att det har sedan dess varit flera som tjänat mig i åtta och tio år med tillgivenhet och trohet, men fadern kommer att säga till sanningens vittnesbörd att denne man tvingade mig att döda honom genom det svartaste svek som en tjänare kan göra mot sin herre, att jag beordrade inte hans död förrän efter att han hade erkänt sitt brott och själv erkänt att han hade förtjänat det, i närvaro av de tre vittnena och faderpriorn i Fontainebleau, som alla var närvarande och bevittnade sin egen bekännelse och vet att jag hade givit honom alla sakrament som han var kapabel till för att döda honom.
Utöver det, eftersom han inte har velat göra denna död till en hemlighet, kan Hans Helighet inte ignorera den, och eftersom det inte har hindrat honom från att rekommendera mig, får han inte betrakta denna fråga som ett rimligt hinder för min anspråk.
3. När det gäller att slå en betjänt med en batong, tror jag inte att det är en stor anledning till uteslutning; men om det räcker för att utesluta människor, tror jag inte att polackerna någonsin kommer att finna konungar.
4. Vad gäller kätteriet i mitt hus, det är en fläck från vilken jag inte kan försvara mig; jag har försökt rensa mig därifrån så mycket som möjligt, men jag ser inte att olyckan att födas ur ett kätterskt hus kunde utesluta mig, eftersom samma fel förlåtits hos konung Sigismund, som var ännu närmare källan än mig, och som inte lämnade en krona för att bli katolik, som jag; tvärtom, han blev katolik för att bli konung av Polen, eller, utan att jag skryt, gav Gud mig nåden att kunna lämna allt för att bli katolik.
5. Vad beträffar olyckorna i vårt hus i Polen, så kommer det att besvaras, att Sigismund och Władysław var i så stor vördnad i Polen att de kunde nöja sig med att alltid vara lika lyckliga som de var under sin regeringstid, som kränktes endast av den lycka och förtjänst hos konungen, min far. Jag säger inget mer, för att inte gå över blygsamhetens gränser.
6. Beträffande förebråelsen av den saliga drottningen av Polens regering svarar man att, varken ha eller kunna ha någon del däri, är det inte mitt fel att hon har regerat dåligt, att man frågar på vilket sätt jag har regerat i Sverige och jag kommer att vara nöjd med vad mina största fiender kommer att säga om det, ty Gud har givit mig nåden att genomföra det på ett sätt för att inte frukta deras vittnesbörd.
Det här går väl an; det finns inget behov av att sätta det i chiffer, ty, enligt dess mening, saker kommer att antingen göras eller ångras.
English translation of the original (my own):
Rome, June 15, 1669.
To Father Hacki. —
1. For the objection that is made to me about the laws of Poland against those of my sex, I can say nothing except that I hope that the nuncio will not expose me in the event that there be such a positive obstacle.
2. As for the death of an Italian, I am not in the humour to justify it to the Poles, to whom I am not obliged to account for it, although I could do so with enough ease; but I believe that it is in Poland, less than anywhere else in the world, that I can be reproached for this action as a crime, for it is notorious that people of much lower quality than I am render justice themselves of their servants and subjects when and how they please, without the King nor the Tribunal daring to ask them why, and all the more so as this has not prevented several of the Italian nation and of the first quality from engaging themselves in my service, and that there have since been several who have served me for eight and ten years with affection and fidelity, but the Father will say in testimony to the truth that this man forced me to put him to death by the blackest betrayal that a servant can do to his master, that I did not order his death until after he had confessed his crime and himself admitted that he had deserved it, in the presence of the three witnesses and the Father Prior of Fontainebleau, who were all present and witnessed his own confession and know that I had him given all the sacraments of which he was capable in order to put him to death.
Besides that, not having wanted to make this death a secret, His Holiness cannot ignore it, and as it has not prevented him from recommending me, he must not consider this matter as a reasonable obstacle to my pretension.
3. As for beating a valet with a baton, I do not think it is a great cause for exclusion; but if that is enough to exclude people, I do not think the Poles will ever find kings.
4. As for the heresy in my house, it is a stain from which I cannot defend myself; I have tried to cleanse myself of it as much as possible, but I do not see that the misfortune of being born from a heretical house could exclude me, as this same fault was forgiven in King Sigismund, who was even closer to the source than me, and who did not leave a crown to become a Catholic, like me; on the contrary, he became Catholic to be King of Poland, or, without me boasting, God gave me the grace to be able to leave everything to become Catholic.
5. As for the misfortunes of our house in Poland, it will be answered that Sigismund and Władysław were in such great veneration in Poland that they could be content to be always as happy as they were during their reign, which was offended only by the fortune and merit of the King, my father. I say nothing more, so as not to go beyond the bounds of modesty.
6. As for the reproach of the government of the late Queen of Poland, one responds that, neither having nor being able to have any part in it, it is not my fault that she has governed badly, that one inquires in what way I have governed in Sweden and I will be satisfied with what my greatest enemies will say about it, because God has given me the grace to carry it out in a way to not fear their testimony.
This is fine; there is no need to put it in ciphers, because, according to its opinion, things will be either done or undone.
Above: Kristina.
Above: Father Michał Antoni Hacki.
No comments:
Post a Comment