Wednesday, July 13, 2022

Kristina's letter to Marshal Paul Würtz, dated July 1669

Sources:

Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Lettere della regina ai suoi ministri; Lettere al signore generale Wurtz; Christine de Suède au maréchal Wurtz, [s. l.], [s. d.] (digitisation pages 23v-27r to 29v-30r)


Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Lettere della regina ai suoi ministri, : , 1601-1700.

The Foli@ online digital heritage library is here:


Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258).

Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, page 407, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759






The letter:

C'est une véritable douleur pour moi de voir que la Hollande, que j'aime, & qui devroit être l'asyle de la vertu & du mérite, souffre que l'imposture, l'envie, & la calomnie se mettent à couvert chez elle pour y noircir tout ce qui mérite d'être honoré & respecté. La méthode de Rome est bien différente; on n'y souffre pas qu'on écrive ni qu'on imprime rien qui puisse offenser les plus grands ennemis, & on ne fait quartier à personne sur ces sortes de crimes. Sa Sainteté le Pape est un Prince digne d'être adoré de toute la Terre, tous ses Parens, de l'un & de l'autre sexe, abondent en vertu, en générosité, & en mérite. Le Cardinal Ottoboni est un très-grand & très-habile Ministre, le Cardinal Azzolino a l'esprit & l'habileté d'un Démon, la vertu d'un Ange, le cœur noble & grand comme un Alexandre. Le reste des Cardinaux, qu'on appelle l'escadron, sont gens d'un très-grand mérite, d'une très-grande habileté, & gens d'honneur & de cœur, incorruptibles, fidéles à leur Maître & à leurs Amis. De-même, on ne peut dire trop de bien du Cardinal Chigi, & des Cardinaux de sa Faction. Lui & plusieurs d'entr'eux sont de la même trompe. Il s'est si bien justifié des malheurs du Pontificat de son Oncle, qu'il a gagné mon admiration & mon estime, & celle de tous les honnêtes gens qui le connoissent. Voilà comme est la Cour de Rome, & les gens qui sont le plus exposés aux atteintes de l'envie. Je tiens pour faux tout ce qui ne s'accorde pas avec cette description. Jugez si de pareilles gens méritent d'être, comme ils le sont, en bute à la calomnie......

Swedish translation (my own):

Det gör mig verkligen ont att se att Holland, som jag älskar, och som borde vara dygdens och förtjänstens asyl, tillåter bedrägeri, avund och förtal att ta skydd där för att svärta ner allt som förtjänar att hedras och respekteras. Metoden i Rom är mycket annorlunda; de tillåter inte någon att skriva eller skriva ut något som kan förolämpa de största fienderna, och de ger ingen blick åt någon i den här sortens brott. Hans Helighet påven är en prins som är värd att bli tillbedd av hela jorden, alla hans släktingar, av det ena och det andra könet, överflöd av dygd, generositet och förtjänst. Kardinal Ottoboni är en mycket stor och mycket skicklig minister, kardinal Azzolino har en demons anda och skicklighet, en ängels dygd och ett ädelt och stort hjärta som Alexander. Resten av kardinalerna, som kallas Skvadronen, är människor av mycket stora förtjänster, av mycket stor skicklighet och människor av ära och hjärta, oförgängliga, trogna sin herre och sina vänner. På samma sätt kan för mycket inte sägas om kardinal Chigi, och kardinalerna i hans fraktion. Han och flera av dem är av samma sort. Han har rättfärdigat sig så väl från olyckorna i sin onkels pontifikat, att han vunnit min beundran och min aktning och alla de ärliga människor som känner honom. Sådan är hovet i Rom, och de människor som är mest utsatta för avundens attacker. Jag håller för falskt allt som inte stämmer överens med denna beskrivning. Bedöm om sådana människor förtjänar att, som de blir, bli föremål för förtal......

English translation (my own):

It truly pains me to see that Holland, which I love, and which should be the asylum of virtue and merit, allows imposture, envy, and calumny to take shelter there to blacken all that deserves to be honoured and respected. The method of Rome is very different; they do not allow anyone to write or print anything that might offend the greatest enemies, and they give no quarter to anyone on these sorts of crimes. His Holiness the Pope is a prince worthy of being adored by all the earth, all his relatives, of one and the other sex, abound in virtue, in generosity, and in merit. Cardinal Ottoboni is a very great and very skillful minister, Cardinal Azzolino has the spirit and the skill of a demon, the virtue of an angel, and a noble and great heart like Alexander. The rest of the cardinals, who are called the Squadron, are people of very great merit, of very great skill, and people of honour and heart, incorruptible, faithful to their master and their friends. Similarly, too much cannot be said of Cardinal Chigi, and the cardinals of his faction. He and several of them are of the same sort. He has justified himself so well from the misfortunes of his uncle's pontificate that he has won my admiration and my esteem, and that of all the honest people who know him. Such is the court of Rome, and the people who are most exposed to the attacks of envy. I hold for false all that does not agree with this description. Judge whether such people deserve to be, as they are, the target of calumny......

The letter in full (with Kristina's handwriting in italics):

Per Mr. W[ur]tz
Jl y a long temps que J'auois enuie de Vous remercier de l'affection, que Vous m'auèz tesmoignè dans les dernieres conionctures des mes interests mais au lieu de Vous fatiguer d'inutiles remerciements, Je Suis resolue de Vous donner des nouueaux Suiets de m'obliger Sensiblement sçachant donc que Vous estez aupres de Mons[ieu]r [de] Wict dans la confiance; èt l'estime que Vous meritèz d'auoir Je Vous crois propre à m'obtenir la iustice que Je crois pouuoir pretendre d'vn aussy grand, et honnest[e] homme, qu'il est, c'est que Je Souhaitterois qu'il me fist le plaisir de regler le desordre, qu'vne licence trop iniuste, et iniurieuse a introduit dans l'Hollande, ou on escrit, et imprime impunement mille Sotises, et faussetės effroyables touchant la Cour de Rome: Jl me Semble que dans vne Republique Si Sage, gouuernèe par des Si grands hommes on deuroit donner Ordre à une semblable licence, et on ne deuroit pas Souffrir qu'il fust permis à des plumes infames de noircir chèz eux, comm' [ils] font, la gloirè de tout cé qu'il y a dé plus Auguste, et Sacrè dans lé Monde n'espargnant personne Sans Se Soucier de forger leur mens[onge] Sur quelque apparence de reussir[.] Si Vous connoissièz cette Cour comme Je la connois Vous aurie[z] de l'indignation de Voir deschirer des personnes, qui meritent l'estime, et la Vener[a]tion de toute la Terre: Je Vo[us] prie faitėz moy le plaisir de conferer auec Mons[ieu]r de Wic[t] Sur ce Suiet, et le prier ins[tam]ment de ma part d'employe[r] Son authoritè pour apporter du remede à ce mal, et l'asseurer qu'il obligerà tou[t] ce qu'il y a d'honnestes ge[ns] icy, et que Je seray à part de l'obligation, que toute la Cour de Rome luy aurà non pas tant pour ce qui touche mon chapitre, Sur le quel on ne S'est que trop exercè; mais c'est l'interest de mes Amys, qui me touche en Veritè plus Sensiblement, que le mien, outre que ce m'est une douleur dé Voir que l'Hollande que J'ayme, et qui deuroit estre vn Asyle de la Vertù et du merite Souffre que l'imposture, l'enuie, et la calomnie Se mettent à couuer[t] chez elle pour l'y noircir impunement tout ce qui merite d'estre honnorè, et respectè. La methode de Rome, est bien differente, on n'y Souffre pas qu'on escriue, ou imprime rien, qui puisse offencer Ses plus grands Ennemis, et on ne donné quartier à personne, Sur ces Sortes de crimes. Sa S[ainte]tè le Pape, est un Prince qui merite d'estre adorè de toute la Terre, tous ses Parents de l'un, et de l'autre Sexe abondent en Vertù generositè, et merite; Le Card[ina]l Ottobonj est un tres grand, et habile Ministre, le Card[ina]l Azzolino a l'esprit, et l'habilitè d'vn Demon, de la Vertù d'un Ange, le coeur, noble, et grand comme vn Alexandre: Le Reste des Cardinaux, qu'on appelle de l'Escadron, Sont comme eux gens d'vn tres grand merite, d'une tres grande habilitè, gens d'honneur, et [de] coéur, incorruptibles, et fide[les] à leur maistre, et à leurs Amys: De mesme on ne peut dire trop du bien du Card[ina]l Chigi, et des Cardinaux de sa faction, Luy, et plusie[urs] d'eux Sont de la mesme tempre, Jl S'est iustifiè Si bien des malheurs du Pon[ti]ficat de Son Oncle, qu'il a donnè de l'admiration, e[t] l'estime pour luy à moy, et à toutes les honnestes gens, qu[i] sont le plus exposèes aux attéintés de l'enuie et Je [...] Soustiens pour faux tout ce, qui est diuers de ceux de cette description: iugez Si des gens faittes de la [...] meritent d'estre exposèes, comm' ils Sont, en butte de la calomnie: Je ne Vous parle pas de moy de mon Jnterest [...], car Vous connoissèz mes defauts, et Jé m'asseure que Vous me Serèz tesmoin que la peinture, que l'enuie, et l'imposture en ont Voulù faire ne me ressemble pas, et qu'on eust peù me blasmer auec plus d'apparence de iustice, et de Veritè: Je Vous prie de pensèr Serieusement à m'obliger en cette occasion, et d'asseurer, Mons[ieu]r de Wict que Je n'ignoré pas la generositè auec la quelle il m'a rendù des bons offices en Suedè, et que J'ay quelque Satisfaction d'estre redeuable à un aussy honnest[e] homme, que luy; Jl m'obligerà Sensiblemènt S'il me fairà connoistre la mesme affection dans la matiere, dont il S'agit, et qu'ayant beaucoup d'estime pour Son merite cé Serà auéc ioye que Je luy professeray de la reconn[oi]ssance: J'abbandonne cependant à Vostre prudence la conduitte de cette affaire et Vous prie d'estimer la confiancé, auec la quelle Je Vous importun̄e, comm' vn effect du capital, que Je fais de Vostre personne aux occasions, qui m'import[unent] priant Dieu &c.

la Voglio far piu Carta et Vorei Che me la Copiaste Cosi Comme sta pero a Colonna

With modernised spelling:

Per monsignor Würtz.
Il y a longtemps que j'avais envie de vous remercier de l'affection que vous m'avez témoigné dans les dernières conjonctures de mes intérêts, mais, au lieu de vous fatiguer d'inutiles remerciements, je suis résolue de vous donner des nouveaux sujets de m'obliger sensiblement. Sachant donc que vous êtes auprès de Monsieur [de] Witt dans la confiance et l'estime que vous meritez d'avoir, je vous crois propre à m'obtenir la justice que je crois pouvoir prétendre d'un aussi grand et honnête homme qu'il est; c'est que je souhaiterais qu'il me fît le plaisir de régler le désordre qu'une licence trop injuste et injurieuse a introduit dans la Hollande, où on écrit et imprime impunément mille sottises et faussetés effroyables touchant la Cour de Rome. Il me semble que dans une république si sage, gouvernée par des si grands hommes, on devrait donner ordre à une semblable licence, et on ne devrait pas souffrir qu'il fût permis à des plumes infâmes de noircir chez eux, comme [ils] font, la gloire de tout ce qu'il y a de plus auguste et sacré dans le monde, n'épargnant personne sans se soucier de forger leur mensonge sur quelque apparence de réussir.

Si vous connaissiez cette cour comme je la connais, vous auriez de l'indignation de voir déchirer des personnes qui méritent l'estime et la vénération de toute la terre. Je vous prie, faites-moi le plaisir de conférer avec Monsieur de Witt sur ce sujet et le prier instamment de ma part d'employer son autorité pour apporter du remède à ce mal et l'assurer qu'il obligera tout ce qu'il y a d'honnêtes gens ici, et que je serai à part de l'obligation que toute la Cour de Rome lui aura non pas tant pour ce qui touche mon chapitre, sur lequel on ne s'est que trop exercé, mais c'est l'intérêt de mes amis, qui me touche en vérité plus sensiblement que le mien, outre que ce m'est une douleur de voir que la Hollande, que j'aime et qui devrait être un asile de la vertu et du mérite, souffre que l'imposture, l'envie et la calomnie se mettent à couvert chez elle pour l'y noircir impunement tout ce qui merite d'être honoré et respecté.

La méthode de Rome est bien différente: on n'y souffre pas qu'on écrive ou imprime rien qui puisse offenser ses plus grands ennemis, et on ne donne quartier à personne sur ces sortes de crimes. Sa Sainteté le pape est un prince qui merite d'être adoré de toute la terre, tous ses parents de l'un et de l'autre sexe abondent en vertu, générosité et mérite. Le cardinal Ottoboni est un très grand et habile ministre. Le cardinal Azzolino a l'esprit et l'habileté d'un démon, de la vertu d'un ange, le cœur noble et grand comme un Alexandre. Le reste des cardinaux, qu'on appelle de l'Escadron, sont comme eux gens d'un très grand mérite, d'une très grande habileté — gens d'honneur et de cœur, incorruptibles, fidèles à leur Maître et à leurs amis.

De même, on ne peut dire trop du bien du cardinal Chigi et des cardinaux de sa faction, lui et plusieurs d'eux sont de la même tempre. Il s'est justifié si bien des malheurs du pontificat de son oncle, qu'il a donné de l'admiration et l'estime pour lui à moi et à toutes les honnêtes gens qui sont le plus exposées aux atteintes de l'envie, et je [...] soutiens pour faux tout ce qui est divers de ceux de cette description. Jugez si des gens faites de la [...] méritent d'être exposées, comme ils sont, en bute de la calomnie.

Je ne vous parle pas de de mon intérêt, car vous connaissez mes défauts, et je m'assure que vous me serez témoin que la peinture que l'envie et l'imposture en ont voulu faire ne me ressemble pas et qu'on eût pu me blâmer avec plus d'apparence de justice et de vérité. Je vous prie de penser sérieusement à m'obliger en cette occasion et d'assurer Monsieur de Witt que je n'ignore pas la générosité avec laquelle il m'a rendu des bons offices en Suède et que j'ai quelque satisfaction d'être redevable à un aussi honnête homme que lui. Il m'obligera sensiblement s'il me fera connaître la même affection dans la matière dont il s'agit, et qu'ayant beaucoup d'estime pour son mérite, ce sera avec joie que je lui professerai de la reconnaissance. J'abandonne cependant à votre prudence la conduite de cette affaire et vous prie d'estimer la confiance avec laquelle je vous importune, comme un effet du capital que je fais de votre personne aux occasions qui m'importunent, priant Dieu, etc.

La voglio far più corta, e vorrei che me la copiaste così, come sta però a Colonna.

French translation of the postscript:

Je veux que cela soit faite plus courte, et j'aimerais que vous me le copiez ainsi, mais tel qu'il est pour Colonne.

Swedish translation of the original (my own):

För Lord Würtz.
Det var länge sedan jag har velat tacka Er för den tillgivenhet Ni har betygat om mig i de senaste konjunkturerna av mina intressen, men istället för att trötta ut Er med värdelösa tacksägelser, är jag fast besluten att ge Er nya ämnen att förplikta mig sensibelt. Därför att jag vet att Ni har med herr de Witt det förtroende och den aktning som Ni förtjänar att ha, tror jag att Ni är kapabel att få den rättvisa åt mig som jag tror att jag kan kräva från en så stor och ärlig man som han är; detta beror på att jag skulle vilja att han skulle ge mig nöjet att lösa den oordning som alltför orättvisa och skadliga licenser har infört i Holland, där tusen dårskaper och fruktansvärda falskheter angående Roms hov skrivs och trycks ostraffat. Det förefaller mig som om man i en så klok republik, styrd av så stora män, bör ge order om sådan licens, och man bör inte tillåta ökända pennor att svärta bland dem, som de gör, äran av allt som är högst upphöjt och heligt i världen, och skonar ingen utan att oroa sig för att förfalska sin lögn om någon framgång.

Om Ni kände detta hov som jag känner det, skulle Ni bli upprörd över att se människor som förtjänar hela världens aktning och vördnad slitas sönder. Jag ber Er, gör mig nöjet att konferera med herr de Witt om detta ämne och uppmana honom att å mina vägnar använda sin auktoritet för att ge botemedel mot detta onda och försäkra honom att han kommer att förplikta alla ärliga människor som är här, och att jag kommer att vara en del av skyldigheten att hela Roms hov kommer att ha mot honom inte så mycket för vad som rör mitt kapitel, på vilket man har ansträngt sig alltför mycket, utan det är mina vänners intresse, som i sanning påverkar mig mera sensibelt än mitt eget, förutom det faktum att det smärtar mig att se att Holland, som jag älskar och som borde vara ett asyl för dygd och förtjänst, lider av bedrägeri, avund och förtal som tar skydd i sitt hem för att ostraffat svärta ner allt som förtjänar att hedras och respekteras.

Metoden i Rom är väldigt annorlunda: man tillåter inte någon att skriva eller trycka något som kan förolämpa ens största fiender, och man ger ingen insyn till någon om det här slags brott. Hans Helighet påven är en furste som förtjänar att bli tillbedd av hela jorden, alla hans släktingar av det ena och det andra könet överflöd av dygd, generositet och förtjänst. Kardinal Ottoboni är en mycket stor och duktig minister. Kardinal Azzolino har en demons sinne och förmåga, en ängels dygd och hjärtat lika ädelt och stort som en Alexander. Resten av kardinalerna, som kallas Skvadronen, är, liksom dem, människor av mycket stora förtjänster, av mycket stor förmåga — människor av ära och hjärta, oförgängliga, trogna sin Herre och sina vänner.

Likaså kan man inte säga för mycket gott om kardinal Chigi och kardinalerna i hans fraktion, han och flera av dem är av samma temperament. Han har motiverat sin farbrors pontifikats olyckor så väl att han har givit beundran och aktning för honom åt mig och alla ärliga människor som är mest utsatta för avundens attacker, och jag [...] upprätthåller som falskt allt som skiljer sig från de i denna beskrivning. Bedöm om människor gjorda av [...] förtjänar att bli avslöjade, som de är, som mål för förtal.

Jag talar inte med Er om mitt intresse, ty Ni vet mina fel, och jag är säker på att Ni kommer att vara ett vittne för mig att målningen som avundsjuka och bedrägeri har velat göra av den inte liknar mig och att jag kunde ha klandrats med mer sken av rättvisa och sanning. Jag ber Er att allvarligt överväga att förplikta mig vid detta tillfälle och att försäkra herr de Witt att jag inte är omedveten om den generositet med vilken han har givit mig goda tjänster i Sverige och att jag har en viss tillfredsställelse i att stå i tacksamhet till en så ärlig man som honom. Han kommer i hög grad att förplikta mig, om han visar mig samma tillgivenhet i den aktuella saken, och att, med stor aktning för hans förtjänst, det blir med glädje som jag kommer att bekänna min tacksamhet mot honom. Emellertid överlåter jag hanteringen av denna affär till Er försiktighet och ber Er att betrakta det förtroende med vilket jag importunerar Er, som en effekt av det kapital som jag gör för Er person vid tillfällen som importunerar mig, bedjande till Gud, osv.

Jag vill att det här skall göras kortare, och jag skulle vilja att Ni kopierar det åt mig såhär, men som det är för Colonna.

English translation of the original (my own):

For Lord Würtz.
It has been a long time since I have wanted to thank you for the affection you have testified to me in the last conjunctures of my interests, but, instead of tiring you out with useless thanks, I am resolved to give you new subjects to oblige me sensibly. Knowing therefore that you have with Lord de Witt the confidence and esteem that you deserve to have, I believe you are capable of obtaining for me the justice that I believe I can claim from such a great and honest man as he is; this is because I would like him to give me the pleasure of resolving the disorder that too unjust and injurious license has introduced into Holland, where a thousand follies and frightful falsities concerning the court of Rome are written and printed with impunity. It seems to me that in such a wise republic, governed by such great men, one should give orders to such license, and one should not allow infamous plumes to blacken among them, as they do, the glory of all that is most august and sacred in the world, sparing no one without worrying about forging their lie on some appearance of success.

If you knew this court as I know it, you would be outraged to see people who deserve the esteem and veneration of the whole world torn apart. I pray you, do me the pleasure of conferring with Lord de Witt on this subject and urging him on my behalf to use his authority to provide a remedy for this evil and assure him that he will oblige whatever honest people are here, and that I will be a part of the obligation that the entire court of Rome will have to him not so much for what concerns my chapter, on which one has exerted oneself only too much, but it is the interest of my friends, which in truth affects me more sensibly than my own, apart from the fact that it pains me to see that Holland, which I love and which should be an asylum of virtue and merit, suffers from imposture, envy and calumny taking cover in her home to blacken with impunity everything that deserves to be honoured and respected.

The method of Rome is very different: one do not allow anyone to write or print anything that could offend one's greatest enemies, and one gives no quarter to anyone about these kinds of crimes. His Holiness the Pope is a prince who deserves to be adored by all the earth, all his relatives of one and the other sex abound in virtue, generosity and merit. Cardinal Ottoboni is a very great and able minister. Cardinal Azzolino has the mind and ability of a demon, the virtue of an angel, and the heart as noble and great as an Alexander. The rest of the cardinals, who are called the Squadron, are, like them, people of very great merit, of very great ability — people of honour and heart, incorruptible, faithful to their Master and to their friends.

Likewise, one cannot say too much good about Cardinal Chigi and the cardinals of his faction, he and several of them are of the same temper. He has justified the misfortunes of his uncle's pontificate so well that he has given admiration and esteem for him to me and to all honest people who are most exposed to the attacks of envy, and I [...] sustain as false everything that is different from those of this description. Judge whether people made of [...] deserve to be exposed, as they are, as targets of calumny.

I am not talking to you about my interest, because you know my faults, and I am sure that you will be a witness to me that the painting which envy and imposture have wanted to make of it does not resemble me and that I could have been blamed with more appearance of justice and truth. I beg you to seriously consider obliging me on this occasion and to assure Lord de Witt that I am not unaware of the generosity with which he has rendered me good offices in Sweden and that I have some satisfaction in being indebted to such an honest man as him. He will greatly oblige me if he shows me the same affection in the matter in question, and that, having great esteem for his merit, it will be with joy that I will profess my gratitude to him. In the meantime, I leave the conduct of this affair to your prudence and beg you to consider the confidence with which I importune you, as an effect of the capital that I make of your person on occasions which importune me, praying to God, etc.

I want this to be made shorter, and I would like you to copy it for me like this, but as it is for Colonna.


Above: Kristina.


Above: Johan de Witt.


Above: Pope Clement IX.


Above: Cardinal Decio Azzolino.


Above: Marshal Paul Würtz.

Note: Cardinal Chigi = Flavio Chigi (1631-1693), the son of Mario Chigi and Berenice della Ciala. He was made cardinal by his paternal uncle, Pope Alexander VII, on April 9, 1657.

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