Friday, August 2, 2024

Pierre Bourdelot's letter to Claude Saumaise, dated August 20/30 (New Style), 1651

Source:

Trois familiers du Grand Condé: l'abbé Bourdelot, le père Talon, le père Tixier, pages 267 to 268, by Jean Lemoine and André Lichtenberger, 1909


The letter:

A Stockolm, du 30 aoust 1651.
MONSIEUR,
Je ne vous escrivy pas il y a huit jours, j'estois à Valzoud, à 15 lieues d'ici, où j'ay traité la Reyne mère fort malade; elle se porte mieux.

Je dis en partant à M. de Mursault que M. Bochard demeuroit icy cet hiver, en effet il me l'a confirmé à son retour et trois gentilshommes de sa troupe s'en revont. M. du Plessis m'avoit dit qu'il le sçavoit et m'en avoit fait finesse assez mal à propos.

Mr de Mursault a eu quelque petite anicroche. La Reine s'est portée avec grande générosité à luy doner toute satisfaction et aujourd'huy que M. Bochart a leu une Lettre de M. Morus devant la Reyne bien faicte et élégante, j'ay fait avouer à Sa Majesté qu'il n'y avoit personne qui escrivist de meilleur sens que M. de Mursault.

J'ay receu de Hambourg lettres de Mrs Naudé et du Fresne. Ils ne me parlent point qu'ils vous aient veu comme je leur en avois doné l'ordre de la part mesme de la Reyne; s'ils ne l'ont fait, ils ont grand tort et aparemment la Reyne le trouvera fort mauvais.

Mr Meybomius me semble estre las d'estre icy. Hors ses grandes estudes que je tiens très profondes, ce n'est pas un homme fort agréable, il n'a nul air de la conversation, je le feray parler à la Reyne.

M. le comte Magnus témoigne très grande estime pour M. Bochart et lui veut demander éclaircissements sur force difficultés. M. le Conestable est mort et M. le Comte malade de fiebvre quarte. Je n'ay point receu de voz lettres par cet ordinaire ce qui me met fort en peine. Je vous prie de faire suivre la présente. C'est, etc...
Vostre...

La Reyne a receu une grande lettre latine de M. Gassendi que Mr Chapelain luy a envoyée, elle luy fait réponse et luy fait force questions philosophiques et va establir avec luy grand commerce. La lettre que vous avez escrite que [je] vous rents a esté bien receue et a pleu.

With modernised spelling:

A Stockholm, du 30 août 1651.
Monsieur,
Je ne vous écrivis pas il y a huit jours, j'étais à [Ulvsund], à 15 lieues d'ici, où j'ai traité la reine-mère fort malade; elle se porte mieux.

Je dis en partant à M. de Meursault que M. Bochart demeurait ici cet hiver, en effet il me l'a confirmé à son retour et trois gentilhommes de sa troupe s'en revont. M. du Plessis m'avait dit qu'il le savait et m'en avait fait finesse assez mal à propos.

M. de Meursault a eu quelque petite anicroche. La reine s'est portée avec grande générosité à lui donner toute satisfaction, et aujourd'hui que M. Bochart a lu une lettre de M. Morus devant la reine bien faite et élégante, j'ai fait avouer à Sa Majesté qu'il n'y avait personne qui écrivit de meilleur sens que M. de Meursault.

J'ai reçu de Hambourg lettres de Messieurs Naudé et du Fresne. Ils ne me parlent point qu'ils vous aient vu comme je leur en avais doné l'ordre de la part même de la reine; s'ils ne l'ont fait, ils ont grand tort, et apparemment la reine le trouvera fort mauvais.

M. Meibomius me semble être las d'être ici. Hors ses grandes études que je tiens très profondes, ce n'est pas un homme fort agréable, il n'a nul air de la conversation, je le ferai parler à la reine.

M. le comte Magnus témoigne très grande estime pour M. Bochart et lui veut demander éclaircissements sur force difficultés. M. le connêtable est mort et M. le comte malade de fièvre quarte. Je n'ai point reçu de vos lettres par cet ordinaire, ce qui me met fort en peine. Je vous prie de faire suivre la présente. C'est, etc...
Votre...

La reine a reçu une grande lettre latine de M. Gassendi que M. Chapelain lui a envoyée; elle lui fait réponse et lui fait force questions philosophiques et va établir avec lui grand commerce. La lettre que vous avez écrite que [je] vous rends a été bien reçue et a plu.

Swedish translation (my own):

Stockholm, den 30 augusti 1651.
Monsieur,
Jag skrev inte till Er för åtta dagar sedan, jag var i Ulvsunda, 15 lieues härifrån, där jag behandlade den mycket sjuka drottningmodern; hon mår bättre.

När jag gick berättade jag för monsieur de Meursault att monsieur Bochart stannade här i vinter, i själva verket bekräftade han det för mig när han återvände och tre herrar från hans trupp återvänder. Monsieur du Plessis berättade för mig att han visste det och hade gjort ganska olämpliga kommentarer om det.

Monsieur de Meursault har haft en liten hake. Drottningen har varit mycket generös med att ge honom all tillfredsställelse, och idag när monsieur Bochart läste ett välgjort och elegant brev från monsieur Morus inför drottningen, fick jag Hennes Majestät att erkänna att det inte fanns någon som skrev med bättre förnuft än monsieur de Meursault.

Jag har fått brev från Hamburg från messieurs Naudé och du Fresne. De berättar inte för mig att de såg Er, eftersom jag hade givit dem ordern från drottningen själv; om de inte har gjort det har de väldigt fel, och tydligen kommer drottningen att tycka att det är väldigt dåligt.

Herr Meibomius verkar för mig vara trött på att vara här. Bortsett från hans stora studier, som jag anser vara mycket djupgående, är han inte en särskilt trevlig man, han har ingen konversation, jag kommer att låta honom tala med drottningen.

Greve Magnus visar stor aktning för monsieur Bochart och vill be honom om ett förtydligande av många svårigheter. Riksmarsken är död och greven är sjuk i kvartsfeber. Jag har inte fått något av Era brev på detta sätt, vilket är mycket bekymrat för mig. Jag ber dig vidarebefordra detta brev. Det är osv.
Er...

Drottningen har fått ett stort latinskt brev från monsieur Gassendi som monsieur Chapelain har skickat till henne; hon svarar honom och ställer många filosofiska frågor till honom och kommer att etablera en stor handel med honom. Brevet Ni skrev som jag återsänder till Er har mottagits väl och har behagat.

English translation (my own):

Stockholm, August 30, 1651.
Monsieur,
I did not write to you eight days ago, I was in Ulvsunda, 15 leagues from here, where I treated the very ill Queen Mother; she is doing better.

As I left, I told Monsieur de Meursault that Monsieur Bochart was staying here this winter, in fact he confirmed it to me on his return and three gentlemen from his troop are returning. Monsieur du Plessis told me that he knew it and had made quite inappropriate remarks about it.

Monsieur de Meursault has had a little snag. The Queen has been very generous in giving him every satisfaction, and today that Monsieur Bochart read a well-made and elegant letter from Monsieur Morus before the Queen, I made Her Majesty confess that there was no one who wrote with better sense than Monsieur de Meursault.

I have received letters from Hamburg from Messieurs Naudé and du Fresne. They do not tell me that they saw you, as I had given them the order from the Queen herself; if they have not done so, they are very wrong, and apparently the Queen will find it very bad.

Mr. Meibomius seems to me to be tired of being here. Apart from his great studies which I consider very profound, he is not a very pleasant man, he has no air of conversation, I will have him speak to the Queen.

The Lord Count Magnus shows great esteem for Monsieur Bochart and wants to ask him for clarification on many difficulties. The lord constable is dead and the lord count is ill with quartan fever. I have not received any of your letters by this means, which is very distressing to me. I beg you to forward this letter. It is, etc.
Your...

The Queen has received a great Latin letter from Monsieur Gassendi which Monsieur Chapelain has sent to her; she answers him and asks him many philosophical questions and will establish a great commerce with him. The letter you wrote which I am returning to you has been well received and has pleased.


Above: Kristina.


Above: Maria Eleonora.


Above: Claude Saumaise.


Above: Pierre Bourdelot.

No comments:

Post a Comment