Sources:
Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; IV: Lettere di principi d'eccellenza, nunzy Apostolici e ministri alla regina; Lettere de Nunzii Aplici alla Regina; Monsieur de Rosembach; 194: Rosembach à Christine de Suède, Hambourg, 18 janvier au 8 février 1671 (digitisation pages NP-240r to 241v-242r)
Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Lettere di principi d'eccellenza, nunzy Apostolici e ministri alla regina, 1601-1700.
[En ligne sur https://ged.scdi-montpellier.fr/florabium45/jsp/nodoc.jsp?NODOC=2023_DOC_MONT_MBUM_89] (consulté le 6/08/2024 22:45).
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The letter:
Madame
Toutes les Correspondences de Suede me donnent des asseurances indubitables de l'heureuse Estat des affaires de Vostre Majestè. Et pour ne rien cacher a la notice de V[ostre]: M[ajestè]: j'envoÿe icÿ joincte la lettre du G[eneral]: G[ouverneur]: qu'il m'escrivit par l'ordinaire de la sepmaine passèe. Elle porte vn caractere mal Jntelligible et difficile a lire, mais vn sens plein de veritable Zele et de devotion. Ses Principales Articles sont 1. qu'il asseure et promet de commencer a remettre la disposition en son entier par l'Establissement de ma Personne en Pomeranie suivant la tres Clemente et soubsveraine Volontè de V[ostre] M[ajestè] 2. Qu'il desire et soubshaite que la tres benigne liberale concession de l'Echange soit ottroÿèe a G[rand]: Chancellier. 3 Jl exprime ses desirs dont il declare avoir perdüs vne bonne Partie des ses esperances avec mon depart de Rome. Mais il n'a pas raison de dire cela, car V[ostre]: M[ajestè]: ma accordèe tout ce qu'il a desirè horsmis l'ottroÿement de l'Echange[.] 4 Ce qu'il prononce de la tendresse extraordinaire du Roÿ et de la Reÿne envers V[ostre]: M[ajestè]:, est tres veritable. Les malveillants sont bien estonnez de le changement si subit, mais aussi si juste et si necessaire. 5. Jl donne la tres humble asseurance de disposer pour l'advenir tellement les Jnterests de V[ostre]: M[ajestè]:, que quand il plaira a V[ostre]: M[ajestè]: de venir en Suede, elle ÿ puisse treuver toute la satisfaction imaginable du Monde. Asseurement il agira avec fidelitè tout a fait extraordinaire d'autant qu'il a conceüs cette persuasion et confiance en soÿ mesme, qve V[ostre]: M[ajestè]: en esgard de ses services tres Zeleux prendre quelque Gracieuse et Clemente reflexion sur sa Posteritè, laquelle sera assez nombreuses et gardera la memoire de V[ostre]: M[ajestè]: avec plus de gratitude qve le reste ne l'a pas fait a leurs plus grande honte et infamie. Tout cecÿ se pourroit faire sans oster vn seul souls de la Revenüe ordinaire de V[ostre]: M[ajestè]:. Mais il n'est pas encor la saison d'en faire mention moins le commencement. 6 Outre qu'il parle du peu d'affection que le Roÿ tesmoigne envers des ces Princes Allemands qui se treuvent a present en Suede, il donne son conseil en cas qve qvelqve malheur ou changement arriveroit a la Suede: En tel cas il faut avoir des fidel[e]s et constants Serviteurs, mais qvant au conseil et a la mesure qu'il faut prendre en vne semblable contingence, il n'ÿ a que l'Jncomparable et le divin Jugement de V[ostre]: M[ajestè]:, qui puisse estre son digne Conseiller. Du reste, Madame, je prie le tout puissant pour la Glorieuse conservation de la sacrèe personne de V[ostre]: M[ajestè]:, demeurant avec humilitè profonde
Madame de Vostre Majestè
le plus devot et le plus fidele
serviteur
B. de Rosembac
Hambourg ce 18/8 de fevrier
1671.
With modernised spelling:
Madame,
Toutes les correspondences de Suède me donnent des assurances indubitables de l'heureuse état des affaires de Votre Majesté; et, pour ne rien cacher à la notice de Votre Majesté, j'envoie ici-jointe la lettre du général gouverneur qu'il m'écrivit par l'ordinaire de la semaine passée. Elle porte un caractère mal intelligible et difficile à lire, mais un sens plein de véritable zèle et de dévotion. Ses principales articles sont:
1. Qu'il assure et promet de commencer à remettre la disposition en son entier par l'établissement de ma personne en Poméranie suivant la très clémente et souveraine volonté de Votre Majesté.
2. Qu'il désire et souhaite que la très bénigne libérale concession de l'échange soit octroyée à grand chancelier.
3. Il exprime ses désirs dont il déclare avoir perdu une bonne partie de ses espérances avec mon départ de Rome. Mais il n'a pas raison de dire cela, car Votre Majesté ma accordée tout ce qu'il a désiré hormis l'octroiement de l'échange.
4. Ce qu'il prononce de la tendresse extraordinaire du roi et de la reine envers Votre Majesté est très véritable. Les malveillants sont bien étonnés de le changement si subit, mais aussi si juste et si nécessaire.
5. Il donne la très humble assurance de disposer pour l'avenir tellement les intérêts de Votre Majesté, que, quand il plaira à Votre Majesté de venir en Suède, elle y puisse trouver toute la satisfaction imaginable du monde.
Assurément, il agira avec fidélité tout à fait extraordinaire d'autant qu'il a conçu cette persuasion et confiance en soi-même que Votre Majesté, en égard de ses services très zéleux, prendra quelque gracieuse et clémente réflexion sur sa postérité, laquelle sera assez nombreuses et gardera la mémoire de Votre Majesté avec plus de gratitude que le reste ne l'a pas fait, à leurs plus grande honte et infamie. Tout ceci se pourrait faire sans ôter un seul sou de la revenue ordinaire de Votre Majesté; mais il n'est pas encore la saison d'en faire mention moins le commencement.
6. Outre qu'il parle du peu d'affection que le roi témoigne envers ces princes allemands qui se trouvent à présent en Suède, il donne son conseil en cas que quelque malheur ou changement arriverait à la Suède. En tel cas, il faut avoir des fidèles et constants serviteurs; mais quant au conseil, et à la mesure qu'il faut prendre en une semblable contingence, il n'y a que l'incomparable et le divin jugement de Votre Majesté, qui puisse être son digne conseiller.
Du reste, Madame, je prie le Tout-Puissant pour la glorieuse conservation de la sacrée personne de Votre Majesté, demeurant avec humilité profonde,
Madame,
de Votre Majesté
le plus dévot et le plus fidèle serviteur
Bernard de Rosenbach.
Hambourg, ce 18/8 de février 1671.
Swedish translation (my own):
Madam,
All korrespondens från Sverige ger mig otvivelaktiga försäkringar om det lyckliga tillståndet i Eders Majestäts angelägenheter; och för att intet dölja för Ers Majestäts underrättelse, bifogar jag härmed det brev från generalguvernören som han till mig skrivit genom förra veckans ordinarie. Den bär en karaktär som inte är särskilt begriplig och svår att läsa, men en mening full av sann iver och hängivenhet. Dess huvudsakliga artiklar är:
1. Att han försäkrar och lovar att börja återställa dispositionen i dess helhet genom etableringen av min person i Pommern enligt Ers Majestäts mycket behagliga och suveräna vilja.
2. Att han önskar och önskar att den mycket välvilliga, liberala eftergiften av utbytet beviljas Rikskanslern.
3. Han uttrycker sina önskningar som han förklarar ha förlorat en stor del av sina förhoppningar med min avresa från Rom. Men han har inte rätt i att säga detta, ty Ers Majestät har givit mig allt han önskat utom beviljandet av utbytet.
4. Det han uttalar om konungens och drottningens extraordinära ömhet mot Ers Majestät är mycket sant. De illvilliga är mycket förvånade över förändringen så plötslig, men också så rättvis och så nödvändig.
5. Han ger den mycket ödmjuka försäkran att för framtiden disponera så mycket Eders Majestäts intressen, att hon, när det behagar Ers Majestät att komma till Sverige, där kan finna all den tillfredsställelse, man kan tänka sig i världen.
Säkerligen kommer han att handla med ytterst utomordentligt trohet, ty han har uppfattat denna övertygelse och förtroende för sig själv, att Ers Majestät, med hänsyn till sina mest nitiska tjänster, kommer att ta någon nådig och vänlig reflektion över hans efterkommande, som kommer att bli ganska talrik, och han skall bevara Ers Majestäts minne med större tacksamhet än de andra har gjort, till deras största skam och vanära. Allt detta kunde göras utan att ta bort ett enda öre från Ers Majestäts ordinarie inkomst; men det är ännu inte tiden att nämna det, än mindre början.
6. Förutom att tala om den lilla tillgivenhet som konungen visar mot de tyska furstar som för närvarande befinner sig i Sverige, ger han sitt råd ifall någon olycka eller förändring skulle inträffa med Sverige. I ett sådant fall är det nödvändigt att ha trogna och ständiga tjänare; men angående råden och den åtgärd, som måste vidtas i en sådan oförutseddhet, så finns endast Ers Majestäts oförliknande och gudomliga omdöme, som kan vara Er värdige rådgivare.
För resten, madam, ber jag till den Allsmäktige om att Ers Majestäts heliga person skall bevaras på ett härligt sätt, förblivande med djup ödmjukhet,
madam,
Ers Majestäts
hängivnaste och trognaste tjänare
Bernhard von Rosenbach.
Hamburg, den 18/8 februari 1671.
English translation (my own):
Madame,
All the correspondence from Sweden gives me indubitable assurances of the happy state of Your Majesty's affairs; and, in order to hide nothing from Your Majesty's notice, I enclose herewith the letter from the governor general which he wrote to me by last week's ordinary. It bears a character not very intelligible and difficult to read, but a meaning full of true zeal and devotion. Its principal articles are:
1. That he assures and promises to begin to restore the disposition in its entirety by the establishment of my person in Pomerania according to Your Majesty's most clement and sovereign will.
2. That he desires and wishes that the very benign, liberal concession of the exchange be granted to the Grand Chancellor.
3. He expresses his desires of which he declares to have lost a good part of his hopes with my departure from Rome. But he is not right in saying this, for Your Majesty has granted me everything he has desired except the granting of the exchange.
4. What he pronounces of the extraordinary tenderness of the King and Queen towards Your Majesty is very true. The malevolent are very astonished at the change so sudden, but also so just and so necessary.
5. He gives the very humble assurance of disposing for the future so much the interests of Your Majesty, that, when it pleases Your Majesty to come to Sweden, she can find there all the satisfaction imaginable in the world.
Assuredly, he will act with most extraordinary fidelity, forasmuch as he has conceived this persuasion and confidence in himself that Your Majesty, in consideration of his most zealous services, will take some gracious and clement reflection on his posterity, which will be quite numerous, and he will keep Your Majesty's memory with more gratitude than the rest have done, to their greatest shame and infamy. All this could be done without removing a single penny from your Majesty's ordinary revenue; but it is not yet the season to make mention of it, much less the beginning.
6. Besides speaking of the little affection which the King shows towards those German princes who are at present in Sweden, he gives his advice in case any misfortune or change should happen to Sweden. In such a case, it is necessary to have faithful and constant servants; but as for the advice, and the measure that must be taken in such a contingency, there is only Your Majesty's incomparable and divine judgment, which can be your worthy advisor.
For the rest, Madame, I pray to the Almighty for the glorious preservation of Your Majesty's sacred person, remaining with profound humility,
Madame,
Your Majesty's
most devout and faithful servant
Bernhard von Rosenbach.
Hamburg, February 18/8, 1671.
Above: Kristina.




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