Monday, May 5, 2025

Kristina's letter to Bernhard von Rosenbach, dated July 4/14 (New Style), 1668

Source:

Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; VIII: Lettere della regina ai suoi ministri; Lettere al signore de Rosembach; Lettres à Rosembach; 176: Christine de Suède à Rosembach, Hambourg, 14 juillet 1668 (digitisation pages 243v-244r to 244v-245r)


Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; VIII: Lettere della regina ai suoi ministri; Lettere al signore de Rosembach; Lettres à Rosembach; 177: Christine de Suède à Rosembach, [s. l.], [s. d.] (digitisation page 244v-245r; this is a copy of the postscript)


Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine : Lettere della regina ai suoi ministri, : , 1601-1700.

The Foli@ online digital heritage library is here:


Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258).

Kristina's main instructions of the same day for Rosenbach is here:


Kristina's secret memorandum or instructions of the same day for him is here:





The letter (duplicate/double; partially ciphered; the key to this cipher does not seem to have survived):

Mons[ieu]r de Rosembac, J'ay receù v[ost]re Lettre du 4.e du passè par la quelle je Voy la bonne esperance; que Vous me donnèz Sur le Suiet de l'eschange; Jl faut donc que Vous y trauailliez auec toute Vigueur, et application taschant d'obtenir que Je puisse iouir de la Principautè de Bremen Souuerainement, et Sans aucune dependance, voulant tirer tous les reuenùs de cette Province, et payer les guarnisons, et toutes les despenses necessaires pour maintenir l'estat: Ces Sont mes Sentiments Sur cette affaire, et Je suis persuadèe que Vous y reussirèz Si Vous demeurerèz ferme en cette proposition, et n'adiousterèz creance aux paroles, et aux difficultèz qu'on Vous mettrà deuant[.]

Si Vous Voyèz que pour obtenir l'exercice de la Religion il y aye des obstacles, quittèz cette entreprise, et employez tous Vos efforts à la conclusion de l'eschange car si on Viendrà à bout de cette negotiation il ne faudrà plus chercher la libertè de la Religion, puisque Je n'auray plus l'occasion de Venir en Suede; faitez leur bien entendre ce point.

Ne manquèz pas d'asseurer de ma part le Grand Thresorier du dessein, que J'ay de maintenir tousiours la charge de mon Gouuerneur General quoyqu'on m'accorde l'eschange, et que Je la laisseray à luy autant qu'il luy plairà de la tenir, et que Je ne mettray pas en d'autres mains mes interests, que dans les Siennes. Taschèz pourtant de maintenir 129326915697145921624614140540525415144298271681, et tous les autres 9759911514627691921547 iusques à la fin de la Diete Suiuant ce que Je Vous ay escrit dans mes precedentes Sur ce chapitre.

A la Comtesse de Steinboc faitez mes remerciemens pour les obligeantes marques qu'elle me donne de Son affection en fauorisant mes interests –

A Mons[ieu]r. Kurque rendèz la lettre icy iointe, dont Je Vous enuoye la copie à fin qu'elle Vous Serue d'advis; me remettant à mes precedentes, Je prie Dieu qu'il Vous conserue. Hambourg le 14.e Juillet 1668 —

P S. Suspendèz un peu vostre ardeur pour le Suiet de l'affaire de la Religion iusques à ce que l'eschange Soit entierement adiustè, et Seruèz Vous des Estats, Sur tout de la Noblesse pour reussir heureusem[en]t[.] Ne Vous amusez pas à perdre temps aux ceremonies; Sur tout tesmoignèz Vous respectueux, et ciuil aux Senateurs, et à la Noblesse. Si on ne m'accorde pas l'affaire de l'eschange par Vous; Je suis resolüe d'aller moy mesme le Solliciter, car Je m'asseure que Je l'obtiendray[.] C'est de quoy Vous pouuèz les menacer —
Christine Alessandra

With modernised spelling:

Monsieur de Rosenbach,
J'ai reçu votre lettre du 4 du passé, par laquelle je vois la bonne espérance que vous me donnez sur le sujet de l'échange. Il faut donc que vous y travailliez avec toute vigueur et application, tâchant d'obtenir que je puisse jouir de la principauté de Brême souverainement et sans aucune dépendance, voulant tirer tous les revenus de cette province et payer les garnisons et toutes les dépenses nécessaires pour maintenir l'État. Ces sont mes sentiments sur cette affaire, et je suis persuadée que vous y réussirez si vous demeurerez ferme en cette proposition et n'ajouterez créance aux paroles et aux difficultés qu'on vous mettra devant.

Si vous voyez que pour obtenir l'exercice de la religion il y ait des obstacles, quittez cette entreprise et employez tous vos efforts à la conclusion de l'échange, car si on viendra à bout de cette négociation, il ne faudra plus chercher la liberté de la religion, puisque je n'aurai plus l'occasion de venir en Suède; faites leur bien entendre ce point.

Ne manquez pas d'assurer de ma part le grand trésorier du dessein que j'ai de maintenir toujours la charge de mon gouverneur général, quoiqu'on m'accorde l'échange, et que je la laisserai à lui autant qu'il lui plaira de la tenir, et que je ne mettrai pas en d'autres mains mes intérêts que dans les siennes. Tâchez pourtant de maintenir 129326915697145921624614140540525415144298271681, et tous les autres 9759911514627691921547 jusques à la fin de la Diète, suivant ce que je vous ai écrit dans mes précédentes sur ce chapitre.

A la comtesse de Stenbock, faites mes remerciements pour les obligeantes marques qu'elle me donne de son affection en favorisant mes intérêts.

A Monsieur Kurck, rendez la lettre ici-jointe, dont je vous envoie la copie afin qu'elle vous serve d'avis, me remettant à mes précédentes. Je prie Dieu qu'il vous conserve. Hambourg, le 14 juillet 1668. —

P. S.
Suspendez un peu votre ardeur pour le sujet de l'affaire de la religion jusqu'à ce que l'échange soit entièrement ajusté, et servez-vous des États, surtout de la noblesse, pour réussir heureusement. Ne vous amusez pas à perdre temps aux ceremonies; surtout témoignez-vous respectueux et civil aux sénateurs et à la noblesse. Si on ne m'accorde pas l'affaire de l'échange par vous, je suis résolue d'aller moi-même le solliciter, car je m'assure que je l'obtiendrai. C'est de quoi vous pouvez les menacer.
Christine Alessandra.

Swedish translation (my own):

Herr von Rosenbach,
Jag har mottagit Ert brev av den 4 sistlidna, i vilket jag ser det goda hopp Ni ger mig i fråga om utbytet. Det är därför nödvändigt att Ni arbetar med det med all kraft och flit och försöker uppnå att jag suveränt och utan beroende kan åtnjuta furstendömet Bremen, i önskan att hämta alla intäkter från denna provins och betala garnisonerna och alla utgifter som är nödvändiga för att upprätthålla Staten. Detta är mina känslor i denna fråga, och jag är övertygad om att Ni kommer att lyckas om Ni står fast vid detta förslag och inte lägger trovärdighet till de ord och svårigheter som man kommer att lägga fram för Er.

Om Ni ser att det finns hinder för att få utöva religionen, avbryt detta företag och satsa alla Era ansträngningar på att slutföra utbytet, ty om man lyckas med denna förhandling, så behöver man inte längre söka religionsfrihet, ty jag inte längre har tillfälle att komma till Sverige; låt dem förstå detta väl.

Underlåt inte att försäkra Riksskattmästaren å mina vägnar om min avsikt att alltid upprätthålla min generalguvernörsämbete, även om någon beviljar mig utbytet, och att jag kommer att lämna det åt honom så länge det behagar honom att inneha det, och att jag inte kommer att lägga mina intressen i någon annans händer än i hans. Emellertid försök att upprätthålla 129326915697145921624614140540525415144298271681, och alla andra 9759911514627691921547 till riksdagens slut, i enlighet med vad jag har skrivit till Er i mina tidigare brev i detta ämne.

Till grevinnan Stenbock, tacka henne å mina vägnar för de vänliga tecken hon ger mig på sin tillgivenhet i att gynna mina intressen.

Till herr Kurck, återsänd det här bifogade brevet, varav jag skickar Er en kopia så att det kan tjäna Er som råd, hänvisande mig till mina tidigare brev. Jag ber Gud att han bevarar Er. Hamburg, den 14 juli 1668. —

P. S.
Skjut upp Er iver lite för ämnet religionsaffären tills utbytet är helt avgjort, och tjäna Er av Ständerna, särskilt adeln, för att lyckas. Roa Er inte med att slösa tid på ceremonier; framför allt visa Er respektfull och hövlig mot rådsherrarna och adeln. Om någon inte beviljar mig utbytesärendet genom Er, är jag fast besluten att gå och begära det själv, ty jag är säker på att jag kommer att få det. Det är detta Ni kan hota dem med.
Kristina Alessandra.

English translation (my own):

Lord von Rosenbach,
I have received your letter of the 4th of this past month, by which I see the good hope that you give me on the subject of the exchange. It is therefore necessary that you work on it with all vigour and application, trying to obtain that I may enjoy the principality of Bremen sovereignly and without any dependence, wanting to draw all the revenues from this province and pay the garrisons and all the expenses necessary to maintain the State. These are my feelings on this matter, and I am persuaded that you will succeed if you remain firm in this proposition and do not add credence to the words and difficulties that one will put before you.

If you see that there are obstacles to obtaining the exercise of religion, quit this enterprise and employ all your efforts to conclude the exchange, because if one will succeed in this negotiation, one will no longer have to seek the freedom of religion, as I will no longer have the occasion to come to Sweden; make them understand this point well.

Do not fail to assure the Grand Treasurer on my behalf of the intention I have of always maintaining the charge of my governor general, even if one grants me the exchange, and that I will leave it to him as long as it pleases him to hold it, and that I will not place my interests in any other hands than in his. In the meantime, try to maintain 129326915697145921624614140540525415144298271681, and all the other 9759911514627691921547 until the end of the Riksdag, following what I have written to you in my previous letters on this subject.

To Countess Stenbock, give my thanks for the obliging marks she gives me of her affection in favouring my interests.

To Lord Kurck, return the letter enclosed here, a copy of which I am sending you so that it may serve you as advice, remitting myself to my previous letters. I pray God that He preserve you. Hamburg, July 14, 1668. —

P. S.
Suspend your ardour a little for the subject of the affair of religion until the exchange is entirely adjusted, and serve yourself of the Estates, especially the nobility, to succeed happily. Do not amuse yourself by wasting time on ceremonies; above all, testify yourself respectful and civil to the senators and to the nobility. If one does not accord me the affair of the exchange through you, I am resolved to go and solicit it myself, for I am sure that I will obtain it. This is what you can threaten them with.
Kristina Alessandra.


Above: Kristina.

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