Wednesday, December 7, 2022

René Descartes' second letter to Pierre Hector Chanut, dated March 21/31 (New Style), 1649

Source:

Œuvres de Descartes, correspondance V: mai 1647-février 1650, page 326, published by Charles Adam and Paul Tannery, 1903


The letter:

Monsieur,
Ie vous donneray, s'il vous plaist, la peine de lire cette fois deux de mes lettres; car, iugeant que vous en voudrez peut-estre faire voir vne à la Reyne de Suede, i'ay reserué pour celle-cy ce que ie pensois n'estre pas besoin qu'elle vist, à sçauoir, que i'ay beaucoup plus de difficulté à me resoudre à ce voyage, que ie ne me serois moy-mesme imaginé. Ce n'est pas que ie n'aye vn tres-grand desir de rendre seruice à cette Princesse. I'ay tant de creance à vos paroles, & vous me l'auez representée auec des mœurs & vn esprit que i'admire & estime si fort, qu'encore qu'elle ne seroit point en la haute fortune ou elle est, & n'auroit qu'vne naissance commune, si seulement i'osois esperer que mon voyage luy fust vtile, i'en voudrois entreprendre vn plus long & plus difficile que celuy de Suede, pour auoir l'honneur de luy offrir tout ce que ie puis contribuer pour satisfaire à son desir. Mais l'experience m'a enseigné que, mesme entre les personnes de tres-bon esprit, & qui ont vn grand desir de sçauoir, il n'y en a que fort peu qui se puissent donner le loisir d'entrer en mes pensées, en sorte que ie n'ay pas suiet de l'esperer d'vne Reine, qui a vne infinité d'autres occupations. L'experience m'a aussi enseigné que, bien que mes opinions surprennent d'abord, à cause qu'elles sont fort differentes des vulgaires, toutesfois, apres qu'on les a comprises, on les trouue si simples, & si conformes au sens commun, qu'on cesse entierement de les admirer & par mesme moyen d'en faire cas, à cause que le naturel des hommes est tel, qu'ils n'estiment que les choses qui leur laissent de l'admiration & qu'ils ne possedent pas tout à fait. Ainsi, encore que la santé soit le plus grand de tous ceux de nos biens qui concernent le corps, c'est toutesfois celuy auquel nous faisons le moins de reflexion & que nous goustons le moins. La connoissance de la verité est comme la santé de l'ame: lors qu'on la possede, on n'y pense plus. Et bien que ie ne desire rien tant que de communiquer ouuertement & gratuitement à vn chacun tout le peu que ie pense sçauoir, ie ne rencontre presque personne qui le daigne apprendre. Mais ie voy que ceux qui se vantent d'auoir des secrets, par exemple en la Chymie ou en l'Astrologie iudicaire, ne manquent iamais, tant ignorans & impertinens qu'ils puissent estre, de trouuer des curieux, qui achettent bien cher leurs impostures.

Au reste, il semble que la fortune est ialouse de ce que ie n'ay iamais rien voulu attendre d'elle, & que i'ay tasché de conduire ma vie en telle sorte, qu'elle n'eust sur moy aucun pouuoir; car elle ne manque iamais de me desobliger, si-tost qu'elle en peut auoir quelque occasion. Ie l'ay éprouué en tous les trois voyages que i'ay faits en France, depuis que ie suis retiré en ce pays, mais particulierement au dernier, qui m'auoit esté commandé comme de la part du Roy. Et pour me conuier à le faire, on m'auoit enuoyé des lettres en parchemin, & fort bien scellées, qui contenoient des éloges plus grands que ie n'en meritois, & le don d'vne pension assez honneste. Et de plus, par des lettres particulieres de ceux qui m'enuoyoient celles du Roy, on me promettoit beaucoup plus que cela, si-tost que ie serois arriué. Mais, lors que i'ay esté là, les troubles inopinement suruenus ont fait qu'au lieu de voir quelques effets de ce qu'on m'auoit promis, i'ay trouué qu'on auoit fait payer par l'vn de mes proches les expeditions des lettres qu'on m'auoit enuoyées, & que ie luy en deuois rendre l'argent; en sorte qu'il semble que ie n'estois allé à Paris que pour acheter vn parchemin, le plus cher & le plus inutile qui ait iamais esté entre mes mains. Ie me soucie neantmoins fort peu de cela; ie ne l'aurois attribué qu'à la fascheuse rencontre des affaires publiques, & n'eusse pas laissé d'estre satisfait, si i'eusse vû que mon voyage eust pû seruir de quelque chose à ceux qui m'auoient appellé. Mais ce qui m'a le plus degouté, c'est qu'aucun d'eux n'a témoigné vouloir connoistre autre chose de moy que mon visage; en sorte que i'ay suiet de croire, qu'ils me vouloient seulement auoir en France comme vn Elephant ou vne Panthere, à cause de la rareté, & non point pour y estre vtile à quelque chose.

Ie n'imagine rien de pareil du lieu où vous estes; mais les mauuais succez de tous les voyages que i'ay faits depuis vingt ans, me font craindre qu'il ne me reste plus, pour cettuy-ci, que de trouuer en chemin des voleurs qui me dépoüillent, ou vn naufrage qui m'oste la vie. Toutesfois cela ne me retiendra pas, si vous iugez que cette incomparable Reyne continuë dans le desir d'examiner mes opinions, & qu'elle en puisse prendre le loisir; ie seray rauy d'estre si heureux que de luy pouuoir rendre seruice. Mais, si cela n'est pas, & qu'elle ait seulement eu quelque curiosité qui luy soit maintenant passée, ie vous supplie & vous coniure de faire en sorte que, sans luy déplaire, ie puisse estre dispensé de ce voyage; & ie seray toute ma vie, &c.
A Egmond,
le dernier Mars 1648 [sic].

With modernised spelling and the year error corrected:

Monsieur,
Je vous donnerai, s'il vous plaît, la peine de lire cette fois deux de mes lettres; car, jugeant que vous en voudrez peut-être faire voir une à la Reine de Suède, j'ai reservé pour celle-ci ce que je pensais n'être pas besoin qu'elle vît, à savoir, que j'ai beaucoup plus de difficulté à me résoudre à ce voyage que je ne me serais moi-même imaginé. Ce n'est pas que je n'aie un très grand désir de rendre service à cette princesse. J'ai tant de créance à vos paroles, et vous me l'avez représentée avec des mœurs et un esprit que j'admire et estime si fort qu'encore qu'elle ne serait point en la haute fortune ou elle est, et n'aurait qu'une naissance commune, si seulement j'osais espérer que mon voyage lui fût utile, j'en voudrais entreprendre un plus long et plus difficile que celui de Suède, pour avoir l'honneur de lui offrir tout ce que je puis contribuer pour satisfaire à son désir. Mais l'expérience m'a enseigné que, même entre les personnes de très bon esprit, et qui ont un grand desir de savoir, il n'y en a que fort peu qui se puissent donner le loisir d'entrer en mes pensées, en sorte que je n'ai pas sujet de l'espérer d'une Reine, qui a une infinité d'autres occupations. L'expérience m'a aussi enseigné que, bien que mes opinions surprennent d'abord, à cause qu'elles sont fort differentes des vulgaires, toutefois, après qu'on les a comprises, on les trouve si simples et si conformes au sens commun, qu'on cesse entièrement de les admirer et par même moyen d'en faire cas, à cause que le naturel des hommes est tel qu'ils n'estiment que les choses qui leur laissent de l'admiration et qu'ils ne possèdent pas tout à fait. Ainsi, encore que la santé soit le plus grand de tous ceux de nos biens qui concernent le corps, c'est toutefois celui auquel nous faisons le moins de réflexion et que nous goûtons le moins. La connaissance de la vérité est comme la santé de l'âme: lorsqu'on la possède, on n'y pense plus. Et bien que je ne désire rien tant que de communiquer ouvertement et gratuitement à un chacun tout le peu que je pense savoir, je ne rencontre presque personne qui le daigne apprendre. Mais je vois que ceux qui se vantent d'avoir des secrets, par exemple en la chimie ou en l'astrologie judicaire, ne manquent jamais, tant ignorants et impertinents qu'ils puissent être, de trouver des curieux, qui achetent bien cher leurs impostures.

Au reste, il semble que la fortune est jalouse de ce que je n'ai jamais rien voulu attendre d'elle, et que j'ai tâché de conduire ma vie en telle sorte qu'elle n'eût sur moi aucun pouvoir; car elle ne manque jamais de me désobliger sitôt qu'elle en peut avoir quelque occasion. Je l'ai éprouvé en tous les trois voyages que j'ai faits en France, depuis que je suis retiré en ce pays, mais particulièrement au dernier, qui m'avait été commandé comme de la part du Roi. Et pour me convier à le faire, on m'avait envoyé des lettres en parchemin, et fort bien scellées, qui contenaient des éloges plus grands que je n'en méritais, et le don d'une pension assez honnête. Et de plus, par des lettres particulières de ceux qui m'envoyaient celles du Roi, on me promettait beaucoup plus que cela sitôt que je serais arrivé. Mais, lorsque j'ai été là, les troubles inopinement survenus ont fait qu'au lieu de voir quelques effets de ce qu'on m'avait promis, j'ai trouvé qu'on avait fait payer par l'un de mes proches les expeditions des lettres qu'on m'avait envoyées, et que je lui en devais rendre l'argent; en sorte qu'il semble que je n'étais allé à Paris que pour acheter un parchemin, le plus cher et le plus inutile qui ait jamais été entre mes mains. Je me soucie néanmoins fort peu de cela; je ne l'aurais attribué qu'à la fâcheuse rencontre des affaires publiques, et n'eusse pas laissé d'être satisfait, si j'eusse vu que mon voyage eût pu servir de quelque chose à ceux qui m'avaient appellé. Mais ce qui m'a le plus degoûté, c'est qu'aucun d'eux n'a témoigné vouloir connaître autre chose de moi que mon visage; en sorte que j'ai sujet de croire qu'ils me voulaient seulement avoir en France comme un éléphant ou une panthère, à cause de la rareté et non point pour y être utile à quelque chose.

Je n'imagine rien de pareil du lieu où vous êtes; mais les mauvais succès de tous les voyages que j'ai faits depuis vingt ans me font craindre qu'il ne me reste plus, pour cette-ci, que de trouver en chemin des voleurs qui me dépouillent, ou un naufrage qui m'ôte la vie. Toutefois cela ne me retiendra pas, si vous jugez que cette incomparable Reine continue dans le désir d'examiner mes opinions et qu'elle en puisse prendre le loisir; je serai ravi d'être si heureux que de lui pouvoir rendre service. Mais, si cela n'est pas, et qu'elle ait seulement eu quelque curiosité qui lui soit maintenant passée, je vous supplie et vous conjure de faire en sorte que, sans lui déplaire, je puisse être dispensé de ce voyage; et je serai toute ma vie, etc.
A Egmond,
le dernier mars 1649.

Swedish translation (my own):

Monsieur,
Jag skall göra mig besväret att läsa två av mina brev den här gången; ty av att bedöma att Ni kanske vill visa en för Sveriges drottning, reserverade jag för detta vad jag trodde inte var nödvändigt för henne att se, nämligen att jag har mycket svårare att besluta mig för att göra denna resa som jag själv skulle inte har föreställt sig. Det är inte så att jag inte har en särskilt stark önskan att stå till tjänst för denna prinsessa. Jag har så mycket tilltro till Era ord, och Ni har representerat henne för mig med moral och ett sinne som jag beundrar och uppskattar så högt att även om hon inte var i den stora fortun där hon är och bara av vanlig börd, om bara jag vågade hoppas att min resa skulle vara henne nyttig, jag skulle vilja företa en längre och svårare än den till Sverige, att få äran att bjuda henne allt vad jag kan bidra med för att tillfredsställa hennes önskan. Men erfarenheten har lärt mig att även bland människor med mycket goda sinnen och som har en stor lust att lära, finns det väldigt få som kan ge sig själva fritiden att gå in i mina tankar, så jag har ingen anledning att förvänta mig det från en drottning som har en oändlighet av andra yrken. Erfarenheten har också lärt mig att även om mina åsikter till en början är förvånande, eftersom de skiljer sig mycket från de vulgära, men ändå, efter att de har förståtts, befinns de vara så enkla och så förenliga med sunt förnuft att man upphör helt att beundra dem och på samma sätt göra ett fall av dem, eftersom människornas natur är sådan att de värdesätter bara de saker som lämnar dem med beundran och som de inte riktigt besitter. Även om hälsan alltså är den största av alla våra varor som rör kroppen, är det ändå den som vi reflekterar minst över och som vi smakar minst. Kunskapen om sanningen är som själens hälsa: när man äger den tänker man inte längre på den. Och även om jag inte önskar något så mycket som att öppet och fritt kommunicera med alla, det lilla jag än tror mig veta, träffar jag knappast någon som förtjänar att lära mig det. Men jag ser att de som skryter med att ha hemligheter, till exempel inom kemi eller inom rättsastrologi, aldrig misslyckas, hur okunniga och oförskämda de än är att finna de nyfikna som köper deras bedrägerier.

För övrigt verkar det som om fortunen är avundsjuk på det faktum att jag aldrig har velat förvänta mig något av den, och att jag har försökt föra mitt liv på ett sådant sätt att den inte hade någon makt över mig; ty den misslyckas aldrig att göra mig oskyldig så snart den kan få någon möjlighet till det. Jag har upplevt det på alla de tre resor jag har gjort till Frankrike sedan jag drog mig tillbaka till det landet, men särskilt på den sista, som hade beordrats till mig som från konungen. Och för att inbjuda mig därtill, hade man skickat mig brev i pergament, och mycket väl förseglade, som innehöll större beröm än jag förtjänade, och gåvan av en ganska anständig pension. Och dessutom, genom privata brev från dem som skickade mig konungens brev, blev jag lovad mycket mer än så snart jag kom. Men när jag var där, orsakade de oväntade störningarna att jag istället för att se några effekter av vad jag hade blivit lovad fann att en av mina släktingar hade betalat expeditionerna för de brev som hade skickats till mig och som jag var tvungen att lämna tillbaka pengarna till honom; så att det verkar som att jag bara hade åkt till Paris för att köpa ett pergament, det dyraste och mest värdelösa som någonsin funnits i mina händer. Jag bryr mig dock väldigt lite om det; jag skulle ha hänfört det endast till det olyckliga mötet i offentliga angelägenheter, och skulle inte ha misslyckats med att vara nöjd, om jag hade sett att min resa kunde ha varit till någon nytta för dem som kallat mig. Men det som äcklade mig mest var att ingen av dem sa att de ville veta något om mig annat än mitt ansikte; så att jag har anledning att tro att de bara ville ha mig i Frankrike som en elefant eller en panter, på grund av ovanligheten och inte vara användbar där till någonting.

Jag kan inte föreställa mig något liknande från där Ni är; men den dåliga framgången för alla resor jag gjort i tjugo år gör mig rädd att allt som återstår för mig, för denna, är att på vägen finna tjuvar som rånar mig, eller ett skeppsvrak som tar mitt liv. Men det kommer inte att hålla mig kvar, om Ni bedömer att denna makalösa drottning fortsätter i lusten att granska mina åsikter och att hon kan ta sig den lediga tiden att göra det; jag kommer att vara glad över att vara så glad att kunna ge honom en tjänst. Men om det inte är så, och att hon bara har haft någon nyfikenhet, som nu övergått till henne, så ber jag Er och bönfaller Er att göra så att jag, utan att misshaga henne, kan bli befriad från denna resa; och det kommer jag att vara hela mitt liv, osv.
Egmond,
den siste dag i mars 1649.

English translation (my own):

Monsieur,
I will take the trouble to read two of my letters this time; for, judging that you may wish to show one to the Queen of Sweden, I reserved for this one what I thought was not necessary for her to see, namely, that I have much more difficulty in resolving to take this trip that I myself would not have imagined. It is not that I do not have a very strong desire to be of service to this princess. I have so much faith in your words, and you have represented her to me with morals and a mind that I admire and esteem so highly that even if she were not in the high fortune where she is and only of common birth, if only I dared to hope that my trip would be useful to her, I would like to undertake a longer and more difficult one than that to Sweden, to have the honour of offering her all that I can contribute in order to satisfy her desire. But experience has taught me that, even among people of very good minds and who have a great desire to learn, there are very few who can give themselves the leisure to enter into my thoughts, so I have no reason to expect it from a Queen, who has an infinity of other occupations. Experience has also taught me that, although my opinions are surprising at first, because they are very different from the vulgar ones, nevertheless, after they have been understood, they are found to be so simple and so consistent with common sense that one ceases entirely to admire them and by the same means to make a case of them, because the nature of men is such that they value only the things which leave them with admiration and that they do not not quite possess. Thus, although health is the greatest of all our goods which concern the body, it is nevertheless the one about which we reflect the least and which we taste the least. The knowledge of the truth is like the health of the soul: when one possesses it, one no longer thinks about it. And though I desire nothing so much as to communicate openly and freely to everyone whatever little I think I know, I hardly meet anyone who deigns to learn it. But I see that those who boast of having secrets, for example in chemistry or in judiciary astrology, never fail, however ignorant and impertinent they may be, to find the curious, who buy their deceptions.

For the rest, it seems that fortune is jealous of the fact that I never have wanted to expect anything from it, and that I have tried to conduct my life in such a way that it had no power over me; for it never fails to disoblige me as soon as it can have some opportunity to it. I have experienced it on all the three trips I have made to France since I retired to that country, but particularly on the last, which had been ordered to me as if from the King. And to invite me to do so, one had sent me letters in parchment, and very well sealed, which contained greater praise than I deserved, and the gift of a fairly decent pension. And moreover, by private letters from those who sent me those of the King, I was promised much more than that as soon as I arrived. But, when I was there, the unexpected disturbances caused that instead of seeing some effects of what I had been promised, I found that one of my relatives had paid the expeditions of the letters which had been sent to me, and which I had to return to him the money; so that it seems that I had only gone to Paris to buy a parchment, the most expensive and the most useless one that has ever been in my hands. I care very little about that, however; I would have attributed it only to the unfortunate meeting of public affairs, and would not have failed to be satisfied, if I had seen that my trip could have been of some use to those who had called me. But what disgusted me the most was that none of them said they wanted to know anything about me other than my face; so that I have reason to believe that they only wanted to have me in France like an elephant or a panther, because of the rarity and not to be useful there for anything.

I can't imagine anything like it from where you are; but the bad success of all the trips I have made for twenty years makes me fear that all that remains for me, for this one, is to find on the way thieves who rob me, or a shipwreck which takes away my life. But that will not detain me, if you judge that this incomparable Queen continues in the desire to examine my opinions and that she can take the leisure to do so; I shall be delighted to be so happy as to be able to render him a service. But, if that is not so, and that she has only had some curiosity which has now passed to her, I beg you and conjure you to do so that, without displeasing her, I can be exempted from this trip; and I will be all my life, etc.
Egmond,
the last day of March, 1649.


Above: Kristina.


Above: René Descartes.

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