Mélanges de Colbert 101: Correspondance de Colbert de 1649 et 1656-1660, page 306; Gallica, Bibliothèque nationale de France, Département des Manuscrits
Lettres, instructions et mémoires de Colbert, volume 1, page 503 (appendix), published by Pierre Clément, 1861
Monsieur J'envoy ce courrier à la court, et ie crois ne le pouuoir adresser a nul' autre, de l'amitie duquel ie me puisse promettre plus de secours que de la vostre. Je vous prie de faire paruenir a M. le Cardinal mes despesches, et de vous rendre aupres de luy le soliciteur d'une prompte et cathegorique response, si elle me sera favorable comme i'ay droit d'esperer, ie veux vous estre redeuable d'une partie de l'obligation que i'en aurois a la france, et ie vous l'aurois avec ioye puisque ie vous ay iuge depuis longtemps digne de mon estime, et de mon amitie, aussi bien, que de la confiance que ie prends en vous en ceste occasion, qui m'est tres important[e]; Je vous prie d'en vser selon vostre ciuilite et [d']excuser la peine que ie vous donne, me faisant naistre les occasions de vous faire voir les effets d'vne parfaite reconoissance, et de l'amitie que i'auray pour vous toute ma vie[.] a Rome ce 17me ottobre 1658
Christine Alexand[r]e
With modernised spelling:
Monsieur,
J'envoie ce courrier à la Cour, et je crois ne le pouvoir adresser à nul autre, de l'amitié duquel je me puisse promettre plus de secours que de la vôtre. Je vous prie de faire parvenir à Monsieur le cardinal mes dépêches et de vous rendre auprès de lui le solliciteur d'une prompte et catégorique réponse. Si elle me sera favorable, comme j'ai droit d'espérer, je veux vous être redevable d'une partie de l'obligation que j'en aurais à la France; et je vous l'aurais avec joie, puisque je vous ai jugé depuis longtemps digne de mon estime et de mon amitié, aussi bien que de la confiance que je prends en vous en cette occasion, qui m'est très importante. Je vous prie d'en user selon votre civilité et [d']excuser la peine que je vous donne, me faisant naître les occasions de vous faire voir les effets d'une parfaite reconnaissance et de l'amitié que j'aurai pour vous toute ma vie. A Rome, ce 17 octobre 1658.
Christine Alexandre.
Clément's transcript of the letter:
Rome, 17 octobre 1658.
Monsieur, j'envoye ce courrier à la cour, et je crois ne le pouvoir adresser à nul autre de l'amitié duquel je me puisse promettre plus de secours que de la vostre. Je vous prie de faire parvenir à Mgr le Cardinal mes dépesches et de vous rendre auprès de luy de solliciter d'une prompte & catégorique réponse. Si elle me sera favorable, comme j'ay droit d'espérer, je veux vous estre redevable d'une partie de l'obligation que j'en aurois à la France; et je vous l'aurois avec joye puisque je vous ay jugé depuis longtemps digne de mon estime et de mon amitié, aussy bien que de la confiance que je prends en vous en cette occasion, qui m'est très-importante. Je vous prie d'en user selon vostre civilité et d'excuser la peine que je vous donne, en faisant naistre les occasions de vous faire voir les effets d'une parfaite reconnoissance et de l'amitié que j'auray pour vous toute ma vie.
With modernised spelling:
Rome, 17 octobre 1658.
Monsieur,
J'envoie ce courrier à la cour, et je crois ne le pouvoir adresser à nul autre de l'amitié duquel je me puisse promettre plus de secours que de la vôtre. Je vous prie de faire parvenir à Monseigneur le Cardinal mes dépêches et de vous rendre auprès de lui de solliciter d'une prompte et catégorique réponse. Si elle me sera favorable, comme j'ai droit d'espérer, je veux vous être redevable d'une partie de l'obligation que j'en aurais à la France; et je vous l'aurais avec joie, puisque je vous ai jugé depuis longtemps digne de mon estime et de mon amitié, aussi bien que de la confiance que je prends en vous en cette occasion, qui m'est très importante. Je vous prie d'en user selon votre civilité et d'excuser la peine que je vous donne, en faisant naître les occasions de vous faire voir les effets d'une parfaite reconnaissance et de l'amitié que j'aurai pour vous toute ma vie.
Swedish translation (my own):
Rom, den 17 oktober 1658.
Monsieur,
Jag skickar denne kurir till hovet och jag tror att jag inte kan vända mig till någon annan av vars vänskap jag kan lova mig själv mer hjälp än den Er. Jag ber Er att vidarebefordra mina försändelser till monsignor kardinalen och att gå till honom för att be om ett snabbt och kategoriskt svar. Om det blir mig gynnsamt, som jag har rätt att hoppas, vill jag stå Er i tacksamhet för en del av den förpliktelse som jag skulle ha mot Frankrike; och det vill jag ha för Er med glädje, emedan jag länge har ansett Er värdig min aktning och min vänskap, samt till det förtroende jag har för Er vid detta tillfälle, som är mycket viktigt för mig. Jag ber Er att använda den i enlighet med Er artighet och att ursäkta de besvär jag ger Er, genom att ge upphov till möjligheter att visa Er effekterna av en perfekt tacksamhet och vänskap som jag kommer att ha för Er hela mitt liv.
English translation (my own):
Rome, October 17, 1658.
Monsieur,
I am sending this courier to the court, and I believe I cannot address him to any other from whose friendship I can promise myself more succour than from yours. I beg you to forward my despatches to Monsignor the Cardinal and to go to him to solicit a prompt and categorical response. If it will be favourable to me, as I have the right to hope, I want to be indebted to you for a part of the obligation that I would have to France; and I would have it for you with joy, since I have long considered you worthy of my esteem and my friendship, as well as of the confidence I have in you on this occasion, which is very important to me. I beg you to use it according to your civility and to excuse the trouble I am giving you, by giving rise to opportunities to show you the effects of a perfect gratitude and friendship that I will have for you all my life.
Swedish translation of the original (my own):
Monsieur,
Jag skickar denna kurir till hovet, och jag tror att jag inte kan rikta honom till någon annan från vars vänskap jag kan lova mig själv mer hjälp än från den Er. Jag ber Er att vidarebefordra mina depescher till monsieur kardinalen och att vädja till honom om ett snabbt och kategoriskt svar. Om det blir mig gynnsamt, som jag har rätt att hoppas, skall jag stå Er i tacksamhet för en del av den förpliktelse som jag skulle ha mot Frankrike; och jag skulle ha det för Er med glädje, ty jag länge har ansett Er värdig min aktning och min vänskap, samt till det förtroende jag har för Er vid detta tillfälle, som är mycket viktigt för mig. Jag ber Er att använda den i enlighet med Er artighet och för att ursäkta de besvär jag ger Er, givande mig själv möjligheter att visa Er effekterna av en perfekt tacksamhet och vänskap som jag skall ha för Er hela mitt liv. Rom, den 17 oktober 1658.
Kristina Alexandre.
English translation of the original (my own):
Monsieur,
I am sending this courrier to the court, and I believe I cannot address him to anyone else from whose friendship I can promise myself more assistance than from yours. I beg you to forward my despatches to Monsieur the Cardinal and to beseech him for a prompt and categorical reply. If it will be favourable to me, as I have the right to hope, I want to be indebted to you for a part of the obligation that I would have to France; and I would have it for you with joy, as I have long considered you worthy of my esteem and my friendship, as well as of the confidence I have in you on this occasion, which is very important to me. I beg you to use it according to your civility and to excuse the trouble I give you, giving myself opportunities to show you the effects of a perfect gratitude and friendship that I will have for you all my life. Rome, October 17, 1658.
Kristina Alexandre.
Above: Kristina.
Above: Jean-Baptiste Colbert.
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