Wednesday, June 12, 2024

Excerpt on Kristina's succession, from a manuscript history of the war in Germany and Sweden after the death of Gustav Adolf until the peace of Westphalia

Sources:

Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Miscellanea politica; Miscellanea politica; Ce qui s'est passé après la mort du Grand Gustave, tant en Allemagne qu'en Suède jusqu'à la paix en Westphalie (pages 49v-50r to 51v-52r)


Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Miscellanea politica, : , 1601-1700.

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Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258).

Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, pages 73 to 75, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759





The excerpt (with Kristina's handwriting in italics):

... La Suede mesme estoit extremement affligeé de la perte d'un Si grand Roy et de l'apprehension de uoir tomber le Royaume du plus haut point de la gloire a des grandes Calamités; Car bien que la Succession de Christine estoit desia affermie, Jl Sembloit que l'autorité de ceux qui estoi[en]t a l'administration Seroit trop foible pour Soustenir le poid[s] de tant des affaires dedans et dehors. Les finances estoient epuisé[e]s, le peuple desia las de tant des recreus et d'impositions, et plusjeurs tachoient de Se Soustraire aux Charges publiques. On persuadoit en plusjeurs endroits de la finlande et en Smalandie aux gens aspirant a de[s] nouueautés que les Princes de Pologne Seroient les plus propres a porter la Couronne de Suede, desia inclinés a changer de Religion, et il n'y auoit aucun doute que les voisins ne metteroient toute chose en oeufre pour troubler l'Estat.

Dans une Si grande consternation le Senat ne perdoit point de Coeur, ainsi regardant Christine comme l'unique esperance de leur futur bonheur, Jls la publierent par tout Reine de Suede (Jl faut savoir ce que [...] cela ce fist), non obstant que desia ils l'auoient reconnu telle l'an 1627.; et tous luy rendirent l'homage, declarant coupable de Lese Maj[es]té qui jamais eust fait mention de reuoquer les enfants de Sigesmond, et defendant tout Commerce des lettres avec les Polonois auec ordre de rechercher exactement celles qui viendroient de là en Suede. et affin qu'il n'y eust aucun lieu a corrompre les gens, on voulust que les Ambassadeurs venants de Pologne, deussent S'obliger a ne parler jamais en public ny en particulier ny en aucun façon de la pretention de Sigesmont, ou qu'autrem[en]t ils en Seroient responsables comme des personnes priveés.

On conseigna aux Cinque principaux Chefs des Colleges la tutele de la Reine et l'administration du Royaume, nombre facile a completer quand quelqu'un manqueroit, et egalement propre pour empecher l'ambition a un Seul, et exclure la confusion des affaires. Le Prince Casimir Palatin beaufrere du Roy qui par Ses ordres auoit eu Soin des l'espargne finances, n'eust aucune part dans l'administration. de quoy faché il faignit de vouloir Sortir de Suede, pour en estre prié de rester mais en vain, Car le Senat quoi quon ne fist quon le Caressast en apparence jusqu'a ce que le Senat fust estably et augmenté de neuf Senateurs la regence et la tutele eust este establi[e] on se moqua de luy et de ses finesses

With modernised spelling:

... La Suède même était extrêmement affligeé de la perte d'un si grand roi et de l'appréhension de voir tomber le royaume du plus haut point de la gloire à des grandes calamités, car, bien que la succession de Christine était déjà affermie, il semblait que l'autorité de ceux qui étaient à l'administration serait trop faible pour soutenir le poids de tant des affaires dedans et dehors. Les finances étaient épuisées, le peuple déjà las de tant des recrues et d'impositions, et plusieurs tâchaient de se soustraire aux charges publiques. On persuadait en plusieurs endroits de la Finlande et en Smalandie aux gens aspirant à des nouveautés que les princes de Pologne seraient les plus propres à porter la couronne de Suède, déjà inclinés à changer de religion, et il n'y avait aucun doute que les voisins ne mettraient toute chose en œuvre pour troubler l'État.

Dans une si grande consternation, le Sénat ne perdait point de cœur. Ainsi, regardant Christine comme l'unique espérance de leur futur bonheur, ils la publièrent partout reine de Suède (Il faut savoir ce que [...] cela ce fît.), nonobstant que déjà ils l'avaient reconnu telle l'an 1627; et tous lui rendirent l'hommage, declarant coupable de lèse-majesté qui jamais eut fait mention de révoquer les enfants de Sigismond, et défendant tout commerce des lettres avec les Polonais avec ordre de rechercher exactement celles qui viendraient de-là en Suede. Et, afin qu'il n'y eût aucun lieu à corrompre les gens, on voulut que les ambassadeurs venants de Pologne dussent s'obliger à ne parler jamais en public, ni en particulier, ni en aucun façon de la prétention de Sigismond, ou qu'autrement ils en seraient responsables comme des personnes privées.

On consigna aux cinq principaux chefs des Collèges la tutèle de la reine et l'administration du royaume, nombre facile à completer quand quelqu'un manquerait, et également propre pour empêcher l'ambition à un seul et exclure la confusion des affaires. Le prince Casimir palatin, beau-frère du roi, qui par ses ordres avait eu soin des finances, n'eut aucune part dans l'administration. De quoi fâché, il feignit de vouloir sortir de Suède pour en être prié de rester, mais en vain, car quoi qu'on le caressât en apparence jusqu'à ce que la régence et la tutèle eût été établie, on se moqua de lui et de ses finesses.

Arckenholtz's transcript of the excerpt:

... La Suède même étoit extrêmement affligée de la perte d'un si grand Roi, & de l'appréhension de voir tomber le Royaume du plus haut point de la gloire dans de grandes calamités. Car bienque la succession de Christine ne fût déjà affermie, il sembloit que l'autorité de ceux qui avoient l'administration, seroit trop foible pour soutenir le poids de tant d'affaires au dedans & au dehors. Les finances étoient épuisées; le peuple déjà las de tant d'impositions, plusieurs tâchoient de se soustraire aux charges publiques. En plusieurs endroits de la Finlande & en Smalande on persuadoit aux gens aspirant à des nouveautés, que les Princes de Pologne seroient les plus propres à porter la Couronne de Suède, déjà inclinés à changer de Religion, & qu'il n'y avoit aucun doute que les voisins ne missent tout en œuvre pour troubler l'Etat.

Dans une si grande consternation, le Sénat ne perdoit point courage. Regardant Christine comme l'unique espérance de leur futur bonheur, ils la publierent par-tout Reine de Suède, quoiqu'ils l'eussent déjà reconnue telle l'an 1627, & tous lui rendirent Hommage, déclarant coupable de Léze-Majesté quiconque parleroit jamais de rappeller les Enfans de Sigismond, défendant tout commerce de lettres avec les Polonois, avec ordre de rechercher exactement celles qui viendroient de-là en Suède. Et afin qu'il n'y eût aucun lieu de corrompre les gens, on voulut que les Ambassadeurs, venant de Pologne, s'obligeassent de ne jamais parler en public, ni en particulier, ni en aucune façon, de la prétention de Sigismond, qu'autrement ils en seroient responsables comme des personnes privées.

On consigna aux cinq principaux Chefs des Colléges la tutelle de la Reine & l'administration du Royaume, nombre facile à completter quand quelqu'un manqueroit, & également propre à empêcher l'ambition d'un seul, & à prévenir la confusion dans les affaires. Le Prince Casimir, Palatin, Beau-frere du Roi, qui par ses ordres avoit eu soin des finances, n'eut aucune part dans l'administration. Fâché de cela, il feignit de vouloir sortir de Suède, pour être prié de rester; mais envain. Car quoiqu'on le caressât en apparence jusqu'à ce que la Régence & la Tutelle eût été établie, on se moqua de lui & de ses finesses.

Swedish translation (my own):

... Sverige självt var ytterst plågat vid förlusten av en så stor konung och med oro för att se riket falla från ärans högsta punkt till stora olyckor, ty fastän Kristinas efterföljd redan var förstärkt, tycktes det som om auktoriteten hos dem som var i administrationen skulle vara alltför svag för att stödja tyngden av så många affärer hemma och utomlands. Finanserna var uttömda, folket hade redan tröttnat på så många rekryteringar och ålägganden, och många försökte fly undan det offentliga ansvaret. På flera ställen i Finland och i Småland övertalades människor som strävade efter nya saker att Polens furstar skulle vara bäst lämpade att bära Sveriges krona, redan benägna att byta religionen, och det rådde ingen tvekan om att grannarna inte skulle göra någonting att störa Staten.

I så stor bestörtning tappade inte Rådet modet. Sålunda, när de betraktade Kristina som det enda hoppet om deras framtida lycka, publicerade de henne överallt som Sveriges drottning (Man måste veta vad [...] detta gjorde.), trots att de redan år 1627 erkände henne sådan; och alla hyllade henne, och förklarades skyldig till majestätsbrott någon som någonsin hade nämnt avskedandet av Sigismunds barn och förbjöd all brevväxling med polackerna, med order att söka just efter dem som skulle komma därifrån till Sverige. Och för att det inte skulle finnas någon anledning att korrumpera människor, var det önskvärt att de ambassadörer som kom från Polen skulle förplikta sig att aldrig tala offentligt, privat eller på något sätt om Sigismunds anspråk, ellers skulle de vara ansvarliga för det som privatpersoner.

Drottningens förmynderskap och förvaltningen av riket anförtroddes de fem främsta cheferna för Kollegierna, ett antal som var lätta att slutföra när någon saknades, och även lämpligt för att förhindra en enda persons ambition och utesluta sammanblandning av angelägenheter. Pfalzgreven Kasimir, konungens svåger, som på hans order hade tagit hand om finanserna, hade ingen del i administrationen. Arg på detta låtsades han vilja lämna Sverige för att bli tillfrågad att stanna, men förgäves, för även om de tydligen smickrade honom tills förmynderskapet och förvaltningen etablerades, han och hans finesser hånades.

English translation (my own):

... Sweden itself was extremely afflicted at the loss of so great a King and with apprehension of seeing the kingdom fall from the highest point of glory to great calamities, for although Kristina's succession was already strengthened, it seemed that the authority of those who were in the administration would be too weak to support the weight of so many affairs at home and abroad. The finances were exhausted, the people already tired of so many recruitments and impositions, and many were trying to escape public responsibilities. In several places in Finland and in Småland people aspiring to new things were persuaded that the princes of Poland would be the best suited to wear the crown of Sweden, already inclined to change their religion, and there was no doubt that neighbours would not do anything to disturb the State.

In such great consternation, the Senate did not lose heart. Thus, regarding Kristina as the only hope of their future happiness, they published her everywhere as Queen of Sweden. (One has to know what [...] this did.), notwithstanding that they had already recognised her as such in the year 1627; and everyone paid her homage, declaring guilty of lèse-majesté anyone had ever made mention of dismissing the children of Sigismund, and forbidding any exchange of letters with the Poles, with orders to search precisely for those who would come from there to Sweden. And, so that there would be no reason to corrupt people, it was desired that the ambassadors coming from Poland should oblige themselves never to speak in public, nor in private, nor in any way about the pretensions of Sigismund, or otherwise they would be responsible for it as private persons.

The guardianship of the Queen and the administration of the realm were entrusted to the five principal heads of the Colleges, a number easy to complete when someone was missing, and also suitable for preventing the ambition of a single person and excluding confusion of affairs. Prince Palatine Kasimir, brother-in-law of the King, who by his orders had taken care of the finances, had no part in the administration. Angry at this, he pretended to want to leave Sweden to be asked to stay, but in vain, because even though they apparently flattered him until the regency and the guardianship had been established, he and his finesses were mocked.


Above: Kristina.


Above: Johan Kasimir.

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