Thursday, June 20, 2024

Manuscript edition (Montpellier): Gustav Adolf's death, Kristina becomes queen, and the immediate aftermath (chapter 6 of the autobiography)

Sources:

Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Miscellanea politica; Miscellanea politica; La vie du Grand Gustave et sa mort (pages 39v-40r to 46v-NP)


Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Papiers de Christine de Suède, complément; Papiers de Christine de Suède, complément II; Rédactions diverses; Fragment de la vie de Christine, [s. d.] (digitisation pages NP-117r to 120v-121r)


Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Miscellanea politica, : , 1601-1700.

Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Papiers de Christine de Suède, complément II, : , 1601-1700.

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Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258 and shelfmark H 258 bis 2).

Compare with the version published by Arckenholtz in 1759:



Above: Kristina.

Manuscript copy transcript (Montpellier; Matteo Santini's transcript; with Kristina's handwriting in italics, the manuscripts are incomplete):

Chap. 6.
Quand la mort du Roy fut publièé dans l'Armèe la Victoiré qui desia se déclaroit pour Nous suspendit Son Vole elle douta quel party elle prenderoit; mais le courage des Suedois, Leur desespoir, et, et leur douleur qui les anima a la Vengeance, apres vn rude combat et Et determina enfin la Victoire en nostre faueur En cette funeste occasion Vaimar Se signala, et tous les autres Chefs aussi qui s'y trouuerent presents, apres vn rude Combat dans le qvel les deux parties firent tout ce que lart de la gerre peut inspirer a des braue[s] gens, Qui le save[nt] bien. de nostre Coste Vaimar Se signala et Se distingua fort et touts les austre[s] Chefs qui se trouuerent presents en cette funeste Occasion se signalerent ausi les uns par leur mort, les autres par leurs blessures, touts par une Victoire entiere, à la quelle tout le Monde contribua en faisant bien leur deuoir iusques à faire des merueilles. Ce fut de Vostre puissante main que Je receus Co[u]ronna mon front de ce premier laurier a coust qui arrousse d'vn Sang Si precieux qui m'auroit couste des Larmes, Si J'éusse este en aage de connoistre mon malheur, et ma fortune. La Victoire me publia Reyne pour la premiere fois en Alemagne, et le triste echo se repantoit en + retentit en Suede peu de tems apres. Ce fut la Victoire qui prononça mon nom sur le funeste champ d'vne battaille, ou l'on Venoit de perdre le plus grand Roy du Monde; Ce fut elle qui Seruit en Allemagne d'Heros d'armes à me proclamer Selon la coustume: Le Roy est mort, le Roy est viuant; mais quelle difference entre ces deux Roys; Le mort estoit le plus grand des hommes vivants, et le Vivant estoit la plus foible des Creatures.

[quelle douleur pour tant des braues gens de Voir Substituer au plus grand Roy du Monde une fille Sortie à peine du berceau. Cependant ce fut Ce lien qui tout foible qu'il éstoit vnit ensemble un Si grand nombre des braues gens, et des interests Si divers et Si opposès, tous deuoues à Soustenir les droits d'une Fille qui commença à regner de ce fatal moment, et par la quelle il Vous a pleu d'acheuér glorieusem[en]t tant des grandes choses, qui Se Sont executèes du depuis Sous des Si foibles auspices àfin que la gloire en demeurast à Vous seul comm' il est iuste.

On donna aduis à Francfort au Gr[and]: Chancellier Oxenstierna on me presta Serment dans toutes mes Armèes Sous l'authoritè de ce grand Homme, et des autres Chefs, dont les principaux estoient le Marechal Banier Horn, Vranghel le Pere Banier, Tot, Kagge, Vaimar Knüphusen [...] le Palatin Birckenfelt, etc. tous firent leur deuoir; tout le monde Se Sousmit au nom de Christine tous me rendirent Homage entre les mains des Chefs, et du Gr[and]. Chancellier dans les forme[s] et le Gr[and] Chancelier, qui auoit desia du temps du feu Roy la direction presque Souuerain[e] des affaires, fist son deuoir en Cette importante occasion. Ce grand Homme estoit desia le premier Ministre deu ce grand feu Roy, qui l'aimoit et auoit en luy vne confiance entiere, et presqu'auéugle, aussi meritoit il bien l'honneur que luy faisoit un si grand Prince par Son merite extraordinairé, et ses grands talents Mais Sur tout par Son inesbranslable et incorruptible fidelitè, et on peut asseurer que la mort du Roy Gustaue, et mon bas aage auroit estè fatal à la Suede, Si Vous n'eussièz donnè cet unique remede à tant des malheurs.

Le feu Roy dans le temps qu'il alloit donner la battaille escrivit de Sa main propré à Son fauory, et Ministre / car on peut l'appeller ainsi ) par lheortant par un presentiment de Sa mort l'exhorta à la fidelitè qu'il me deuoit comme à Sa Fille unique, Qui estoit sa Souueraine, il luy fit Souuenir des ordres qui[l] luy auoit donnè pour lé cas d'vn euenement Sinistre de sa personne, il luy ordonna d'auoir Soin de me donner une education digne d'une fille qui deuoit regner apres luy, il luy ordonna de Seruir, et honnorer, et assister la Reyne sa femme de la consoler dans Sa douleur mais de ne permettre iamais qu'elle eust aucune part ny aux affaires, ny à mon education Selon les ordres qu'il luy auoit donnè desia les quels il luy confirma, et l'exhorta de les executer le chargeant d'en estre responsable à Vous S'il manquoit à rien, ou qu'il le trompast dans l'entiere confiance, qu'il auoit en luy. Les tutheurs, qui ont escrit tres mal Son Histoire font parler cette lettre d'une Si basse, et indigne maniere qu'il n'y a pas de Gentilhomme Compagnardt qui n'auroit honte d'auoir escrit à Son Comperé en des termes Si indignes, et Si bas, dans les quels ils font parler un Si grand Roy; J'ay creu deuoir faire voir cette lettre telle qu'elle estoit, ou telle qu'elle deuoit estre: Je puis asseurer de ne lauoir iamais Veu cette lettre mais d'auoir entendu du Gr[and]: Chancellier le contenu de Cette lestre en ces termes.

Le Gr[and]: Chancellier ne manqua pas de faire tout ce qu'il put Selon Ses ordres, et Jnstructions en attendant des nouueaux [sic] de Suede, les armes agissoient par tout, on prit quantitè de places [...] Horn, les deux Ringraues, Kagge, Birkenfelt, ét autres Generaux, On estoi[en]t par tout Victorieux en Loraine en Bauiere, en Saxe, ou commandoit Vaimar pour moy, et pour la Suede...]

Le Gr[and]: Chanc[ellie]r conuoqua à mon nom pour le moy de Mars de lanne 1633 vne Assembleè genérale à Hidelbron, ou touts les Princes interessès Se trouuerent ou en personne, ou par leurs deputès, Jl fit luy mesme l'ouuerture. D'un' autre costè le Plenipotentiaire Saluius qui auoit Son departement pour la basse Allemagne, mais qui auoit ausi une espece de Subordination au Gr[and]: Chanc[ellie]r Oxenstierna conclut de ma part en mesme temps, vn traitté auéc les Princes, et Estats de Son departement pour la subsistance des Armèes et des contributions, et des Subsides qu'il falloit donner pour cet effect, et il fit consentir à tout ce qu'on Voulut, tout le Monde.

Dans l'Assembleè de HidelBron, ou estoient convoquès les Cercles protestants de franconie ceux de Suabe du Rhin Superieurs, et inferieurs pour deliberer du moyen de continuer la guérre en Allemagne, les Ambassadeurs de france, d'Angleterre, d'Hollande, sy furent presents trouuerent, tous les Princes y estoient presents en personne, ou par leurs deputès qui les representoiént: Mais le Gr[and]: Chanc[ellie]r de ma part occupa le premier poste dans les Séançes, et fit la premiere figure en toute l'Assemblè[e].

Jl demanda de ma part 1. L'vnion de touts les Princes pour le restablissement des Electeurs, et de touts les Princes protestants. 2. Le Restablissement des loix de l'Empire declarant que la Reyne sa Maistresse leur offroit Sa protection à l'exemple du feu Roy son Pere. 3. Qu'on pensast à me donner satisfaction. 4. Qu'on s'obligeast de ne faire aucun traittè particulier sans le consentem[en]t et l'approbation de la Suede; Le resultat de cette Assembleè fut qu'on obtint tout ce, qu'on Souhaitta, et on restablit l'Alliance auec la france, l'Angleterre, l'Hollande, et tous les Estats de l'Empire assemblès iusques à la fin de la guerre: outre cela on taschà de faire declarer l'Empereur, et la Ligue Catholique ennemis publics, et de touts ces Princes iusques à ce que l'on eust Satisfait la Reyne de Suede et restably les Princes dans leur estat premier; mais quoy qu'on auoit donnè à tout cela vn consentem[en]t effectif, ou plustost tacite, on ne peût encore obtenir cette declaration publique et on voulut la differer iusques à la prochaine diete; mais cependant touttefois les quatre Cercles Se chargerent d'éntretenir au Seruice de la Reyne, et en faueur de la cause commune 60.m hommes à leurs despens, et mesme d'en augmenter le nombre Selon les occurrences et le besoin, et ce payement deuoit auoir Son commencement au Mois de May de l'annèe courrante, et continuer iusques à la fin de la gverre: On s'obligea de fournir aussi les munitions de bouche, et de guerre auec une Artillerie complette. On supplia le Gr[and]: Chanc[ellie]r de remedier à la discipliné militaire de la redresser, et de pouruoir aux Licences des gens de guerre à fin que le Commerce peût estre remis; Le Gr[and]: Chanc[ellie]r sé chargea d'y pouruoir; il demanda a conditïon qu'on promist positive de m'assister dassister la Suede en cas quelle Je fustse attachèe [sic] par quelqu'autre ennemy comm' il y auoit apparençe. Mais on Se contenta de remettre ce point à une diete.

On y proposa d'assoçier les Allemands en nos Compagnies establies par le feu Roy et de les augmenter par des novveaux priuileges Supposant qu'ils [sic] fo[u]rniroient de quoy faire la guerre: On approu[u]a tout de la part des Allemands, mais on ne fit rien, comm' il paroistra par la Suite de cette Histoire. Cette Assembleè glorieusem[en]t finie pour nos interests on forma vn Conseil au Gr[and]: Chanc[ellie]r de 4. Assistents de la part des Confederèz outre trois 4 autres deputèz, qu'on luy auoit desià donne de la part de la Reyne, et on forma vne espéce de Conseil auec la participation du quel il deuoit deliberer, et resoudre toute chose auec pleine authoritè. Le Gr[and]: Chanc[ellie]r à qui on auoit desia expedie la Patente de Directeur ou Lieutenant General des affaires de l'Allemagne de la part de La Reyne de ma part comm' il l'auoit desia estè Sous le fèu Roy il alla faire une autre conference à Cassel ou il fit de ma part la fonction de tenir au font de Baptesme le Prince Regent de Hessen Cassel, on luy presenta en ce lieu tous les tristes Trophees obtenùs dans la battaille de Lutzen, et ou depuis en diverses rencontres; il les receut de ma part, et ordonna qu'on les enuoyast en Suede, et ce qui fut fait par un Officier que les porta. Dans le mois de Juillet on assembla à Francfort vne autre fois les mesmes Estats, et on fit encore de mesme a Erfort, on delibera + on delibera [...] sur les [...] affaire[s] de la gerre et de la paix en toutes ces Assemblèes, qui ne se faisoient que pour faire donner aux Allemands les contributions, et le maintien des Armees, et pour leur persuader [qu'on ne faisoit rien sans leur consentem[en]t, on y delibera Sur tout ce qu'il falloit faire pour alors et on eut tousiours tout ce qu'on Souhaittoit deux, quelquefois par amour, quelquefois par forçe. On y mit ausi en deliberation la mediation offerte du Roy de Dannemarc, mais on la renuoya en Suede.

Cependant on rendit touts les tristes deuoirs au Cadaure du feu Roy, et à la Reyne ma Mere, qui estoit inconsolable dans son malheur. Le Gr[and]. Chanc[ellie]r Oxenstierna alla luy rendre Ses deuoirs, pouruoyant à tout ce qu'il falloit pour rendre magnifique la pompe funebre en Allemange Selon la Mode de nostre Nation, et de la Religion de Suede la pompe funebre, qui Se fit en Alemagne. La Reine mere se rendit aupres du Cadaure du feu Roy, et ne l'abandonna plus iusques à ce qu'il fut enterrè en Suede on l'embauma contre l'ordre exprès qu'il auoit donnè, On trouuà toutes ses entrailles et parties Saines, Son coeur estoit d'une grandeur qui passoit l'ordinaire du commun des Hommes. S'admire Jl est a remarquer qu'un Si grand Homme eut la foiblesse de craindre Si fort comm' il tesmoigna par un Commendement expres l'ouuerture de Son corps apres Sa mort, Mais cette foiblesse, ou plus tost cette infatuation est commune de nostre la Nation, et la nostre qui a pour les morts un respect qui va iusques à la Superstition, et à la foiblesse. On mena donc le Cadaure du Roy iusqu'a Volgast, ou on l'embarqua, quand la Saison le permist, pour la Suede, et la Reyne Mere ne le quitta iamais et donna des marques Si excessives de Son amour, et de Sa douleur qu'on doit les pardonner plustost que les iustifier.]

With modernised spelling:

Chapitre 6.
Quand la mort du roi fut publiée dans l'armée, la Victoire, qui déjà se déclarait pour nous, suspendit son vol. Elle douta quel parti elle prendrait, mais le courage des Suédois, et leur douleur, qui les anima à la vengeance, et détermina enfin la victoire en notre faveur. Après un rude combat, dans lequel les deux parties [sic] firent tout ce que l'art de la g[u]erre peut inspirer à des brave[s] gens, qui le save[nt] bien de notre côté, Weimar se signala et se distingua fort; et touts [sic] les autre[s] chefs qui se trouvèrent présents en cette funeste occasion se signalèrent aussi les uns par leur mort, les autres par leurs blessures, tous par une victoire entière, à la quelle tout le monde contribua en faisant bien leur devoir jusqu'à faire des merveilles.

Ce fut votre puissante main que co[u]ronna mon front de ce premier laurier qui [l'arrosa] d'un sang si précieux, qui m'aurait coûté des larmes si j'eusse été en âge de connaître mon malheur et ma fortune. La Victoire me publia reine pour la première fois en Allemagne, et le triste echo en retentit en Suède peu de temps après. Ce fut la Victoire qui prononça mon nom sur le funeste champ d'une bataille, où l'on venait de perdre le plus grand roi du monde, ce fut elle qui servit en Allemagne [de hérault] d'armes à me proclamer selon la coutume: «Le roi est mort; le roi est vivant!»

Mais quelle différence entre ces deux rois! Le mort était le plus grand des hommes vivants, et le vivant était la plus faible des créatures. [Quelle douleur pour tant de braves gens de voir substituer au plus grand roi du monde une fille sortie à peine du berceau! Cependant, ce fut ce lien qui, tout faible qu'il était, unit ensemble un si grand nombre des braves gens et des intérêts si divers et si opposés, tous dévoués à soutenir les droits d'une fille qui commença à régner de ce fatal moment, et par laquelle il vous a plu d'achever glorieusement tant de grandes choses qui se sont exécutées du depuis sous de si faibles auspices, afin que la gloire en demeurât à vous seul, comme il est juste.

On donna avis à Francfort au grand chancelier Oxenstierna. On me prêta serment dans toutes mes armées sous l'autorité de ce grand homme et des autres chefs, dont les principaux étaient le maréchal Horn, Wrangel, le père Banér, Tott, Kagg, Weimar, Kniphausen, le palatin Birkenfeld, etc. Tous firent leur devoir, tout le monde se soumit au nom de Christine, tous me rendirent hommage dans les forme[s], et le grand chancelier, qui avait déjà du temps du feu roi la direction presque souveraine des affaires, fit son devoir en cette importante occasion. Ce grand homme était déjà le premier ministre du feu roi, qui l'aimait et avait en lui une confiance entière et presqu'aveugle; aussi méritait-il bien l'honneur que lui faisait un si grand prince par son mérite extraordinaire et ses grands talents, mais surtout par son inébranlable et incorruptible fidélité; et on peut assurer que la mort du roi Gustave, et mon bas âge, aurait été fatal à la Suède si vous n'eussiez donné cet unique remède à tant des malheurs.

Le feu roi, dans le temps qu'il allait donner la bataille, écrivit de sa main propre à son favori et ministre (car on peut l'appeller ainsi) l'[exhortant] par un préssentiment de sa mort à la fidélité qu'il me devait comme à sa fille unique, qui était sa souveraine. Il lui fit souvenir des ordres qu'il lui avait donné pour le cas d'un événement sinistre de sa personne, il lui ordonna d'avoir soin de me donner une éducation digne d'une fille qui devait régner après lui. Il lui ordonna de servir et honorer et assister la reine sa femme, de la consoler dans sa douleur, mais de ne permettre jamais qu'elle eût aucune part ni aux affaires, ni à mon éducation, selon les ordres qu'il lui avait donné déjà, lesquels il lui confirma et l'exhorta de les exécuter, le chargeant d'en être responsable à vous s'il manquait à rien, ou qu'il le trompât dans l'entière confiance qu'il avait en lui.

Les tuteurs qui ont écrit très mal son histoire font parler cette lettre d'une si basse et indigne manière qu'il n'y a pas de gentilhomme campagnard qui n'aurait honte d'avoir écrit à son compère en des termes si indignes et si bas, dans lesquels ils font parler un si grand roi. J'ai cru devoir faire voir cette lettre telle qu'elle était, ou telle qu'elle devait être; je puis assurer de ne l'avoir jamais vu, mais d'avoir entendu du grand chancelier le contenu de cette lettre en ces termes.

Le grand chancelier ne manqua pas de faire tout ce qu'il put selon ses ordres et instructions. En attendant des [nouvelles] de Suède, les armes agissaient partout, on prit quantité de places. Horn, les deux rhingraves, Kagg, Birkenfeld, et autres généraux étaient partout victorieux en Lorraine, en Bavière, en Saxe, où commandait Weimar pour moi, et pour la Suède...]

Le grand chancelier convoqua à mon nom pour le mois de mars de l'année 1633 une assemblée générale à Heilbronn, ou tous les princes intéressés se trouvèrent ou en personne, ou par leurs députés. Il fit lui-même l'ouverture. D'un autre côté le plénipotentiaire Salvius, qui avait son département pour la Basse-Allemagne, mais qui avait aussi une espèce de subordination au grand chancelier Oxenstierna, conclut de ma part en même temps un traité avec les princes et États de son département pour la subsistence des armées, et des contributions et des Subsides qu'il fallait donner pour cet effet; et il fit consentir à tout ce qu'on voulut tout le monde.

Dans l'assemblée de Heilbronn, où étaient convoqués les Cercles protestants de Franconie, ceux de Suabe, du Rhin supérieurs et inférieur, pour délibérer du moyen de continuer la guerre en Allemagne, les ambassadeurs de France, d'Angleterre, de Hollande, s'y trouvèrent. Tous les princes y étaient présents en personne ou par leurs députés qui les représentaient, mais le grand chancelier de ma part occupa le premier poste dans les séances et fit la première figure en toute l'assemblée.

Il demanda de ma part: 1. l'union de tous les princes pour le rétablissement des électeurs et de tous les princes protestants; 2. le rétablissement des lois de l'Empire, déclarant que la reine sa maîtresse leur offrait sa protection à l'exemple du feu roi son père; 3. qu'on pensât à me donner satisfaction; 4. qu'on s'obligeât de ne faire aucun traité particulier sans le consentement et l'approbation de la Suède.

Le résultat de cette assemblée fut qu'on obtint tout ce qu'on souhaita, et on rétablit l'alliance avec la France, l'Angleterre, la Hollande, et tous les États de l'Empire assemblés jusqu'à la fin de la guerre. Outre cela, on tâcha de faire déclarer l'empereur et la Ligue catholique ennemis publics et de tous ces princes jusqu'à ce que l'on eût satisfait la reine de Suède et rétabli les princes dans leur état premier; mais quoi qu'on avait donné à tout cela un consentement effectif ou plutôt tacite, on ne put encore obtenir cette déclaration publique, et on voulut la différer jusqu'à la prochaine Diète.

Toutefois, les quatre Cercles se chargèrent d'entretenir au service de la reine et, en faveur de la cause commune, 60 000 hommes à leur dépens, et même d'en augmenter le nombre selon les occurrences et le besoin, et ce paiement devait avoir son commencement au mois de mai de l'année courante et continuer jusqu'à la fin de la guerre. On s'obligea de fournir aussi les munitions de bouche et de guerre avec une artillerie complète. On supplia le grand chancelier de remédier à la discipline militaire de la redresser et de pourvoir aux licences des gens de guerre, afin que le commerce pût être remis. Le grand chancelier se chargea d'y pourvoir, à condition qu'on promît positive d'assister la Suède en cas qu'elle fût [attaquée] par quelqu'autre ennemi, comme il y avait apparence; mais on se contenta de remettre ce point à une Diète.

On y proposa d'associer les Allemands en nos compagnies établies par le feu roi et de les augmenter par des nouveaux privilèges, supposant qu'elles fourniraient de quoi faire la guerre. On approuva tout de la part des Allemands, mais on ne fit rien, comme il paraîtra par la suite de cette histoire.

Cette assemblée glorieusement finie pour nos intérêts, on forma un conseil au grand chancelier de 4 assistants de la part des confédérés, outre 4 autres députès qu'on lui avait déjà donné de la part de la reine, et on forma une espèce de conseil, avec la participation duquel il devait délibérer et résoudre toute chose avec pleine autorité. Le grand chancelier, à qui on avait déjà expédié la patente de directeur ou lieutenant général des affaires de l'Allemagne de ma part, comme il l'avait déjà été sous le feu roi, alla faire une autre conférence à Cassel, où il fit de ma part la fonction de tenir au font de baptême le prince-régent de Hesse-Cassel. On lui présenta en ce lieu tous les tristes trophées obtenus dans la bataille de Lützen, et où, depuis en diverses rencontres, il les reçut de ma part et ordonna qu'on les envoyât en Suède, et ce qui fut fait par un officier que les porta.

Dans le mois de juillet, on assembla à Francfort une autre fois les mêmes États, et on fit encore de même à Erfort. On délibéra sur les affaire[s] de la g[u]erre et de la paix en toutes ces assemblées, qui ne se faisaient que pour faire donner aux Allemands les contributions et le maintien des armées et pour leur persuader [qu'on ne faisait rien sans leur consentement. On eut toujours tout ce qu'on souhaitait d'eux, quelquefois par amour, quelquefois par force. On y mit aussi en délibération la médiation offerte du roi de Danemark, mais on la renvoya en Suède.

Cependant, on rendit tous les tristes devoirs au cadavre du feu roi et à la reine ma mère, qui était inconsolable dans son malheur. Le grand chancelier Oxenstierna alla lui rendre ses devoirs, pourvoyant à tout ce qu'il fallait pour rendre magnifique la pompe funebre en Allemange [sic] selon la mode de notre nation et de la religion de Suède. La reine-mère se rendit auprès du cadavre du feu roi et ne l'abandonna plus jusqu'à ce qu'il fut enterré en Suède.

On l'embauma contre l'ordre exprès qu'il avait donné. On trouva toutes ses entrailles et parties saines; son cœur était d'une grandeur qui passait l'ordinaire du commun des hommes. Il est à remarquer qu'un si grand homme eût la faiblesse de craindre si fort comme il témoigna par un commendement [sic] exprès l'ouverture de son corps après sa mort, mais cette faiblesse, ou plutôt cette infatuation, est de la nation et la nôtre, qui a pour les morts un respect qui va jusqu'à la superstition et à la faiblesse.

On mena donc le cadavre du roi jusqu'à Wolgast, où on l'embarqua, quand la saison le permit, pour la Suède; et la reine-mère ne le quitta jamais et donna des marques si excessives de son amour et de sa douleur qu'on doit les pardonner plutôt que les justifier.]

Swedish translation (my own):

Kapitel 6.
När konungens död tillkännagavs i armén, avbröt Segern, som redan hade förklarat sig för oss, dess flykt. Den tvivlade på vilken sida den skulle ta, men svenskarnas mod, och deras smärta, som livade dem till hämnd, och avgjorde slutligen segern till vår fördel. Efter en häftig kamp, där båda parter gjorde allt, som krigskonsten kan inspirera till tappra människor, som kan det väl på vår sida, stack Weimar ut och utmärkte sig mycket; och alla andra ledare som var närvarande vid detta katastrofala tillfälle utmärkte sig också, somliga genom sin död, andra genom sina sår, alla genom en hel seger, till vilken alla bidrog genom att göra sin plikt väl tills de gjorde underverk.

Det var Din kraftfulla hand som krönte min panna med denna första lagerblad som beströdde den med så dyrbart blod, som skulle ha kostat mig tårar om jag varit tillräckligt gammal för att veta min olycka och min lycka. Segern utropade mig till drottning för första gången i Tyskland, och det sorgliga ekot ljöd i Sverige strax efter. Det var Segern som uttalade mitt namn på det katastrofala slagfältet, där världens störste konung just hade förlorats; det var hon som tjänstgjorde i Tyskland som vapenförebådare för att utropa mig enligt sed: »Konungen är död, konungen lever!«

Men vilken skillnad mellan dessa två konungar! Den döde var den största av levande människor, och den levande var den svagaste av varelser. [Vilken smärta för så många modiga människor att se en flicka som knappt kommer ur vaggan ersätta världens störste konung! Men det var detta band som, hur svagt det än var, förenade ett så stort antal modiga människor och så olika och motstridiga intressen, alla ägnade åt att stödja rättigheterna för en flicka som började regera från detta ödesdigra ögonblick, och genom vilket det behagade Dig att på ett härligt sätt fullborda så många stora ting, som sedermera har utförts under så svaga beskydd, så att äran må förbli hos Dig ensam, som det är rättvist.

Besked gavs till Rikskansler Oxenstierna i Frankfurt. Man svor mig en ed i alla mina arméer under överinseende av denne store man och andra ledare, av vilka de främsta var marskalk Horn, Wrangel, fadern Banér, Tott, Kagg, Weimar, Kniphausen, Palatinen Birkenfeld osv. Alla gjorde sin plikt, alla underkastade sig i Kristinas namn, alla hyllade mig i vederbörlig form, och Rikskanslern, som redan under salige konungens tid hade den nästan suveräna ledningen av ärendena, gjorde sin plikt vid detta viktiga tillfälle. Denne store man var redan den salige konungens premiärminister, som älskade honom och hade ett fullständigt och nästan blind förtroende för honom; han förtjänade också väl den ära som en så stor furste skänkt honom genom hans utomordentliga förtjänst och hans stora begåvning, men framför allt genom sin orubbliga och oförgängliga trohet; och man kan försäkra att konung Gustavs död, och min unga ålder, skulle ha varit ödesdigert för Sverige om Du inte hade tillhandahållit detta unika botemedel mot så många olyckor.

Den salige konungen, vid den tidpunkt då han skulle utkämpa strid, skrev i sin egen hand till sin favorit och minister (ty vi kan kalla honom så), uppmanade honom genom en föreställning om hans död till den trohet han var skyldig. mig om hans enda dotter, som var hans suverän. Han påminde honom om de befallningar han hade givit honom i händelse av en olycksbådande händelse som involverade hans person, han beordrade honom att se till att ge mig en utbildning värdig en dotter som skulle regera efter honom. Han befallde honom att tjäna och hedra och bistå drottningen hans maka, att trösta henne i hennes smärta, men att aldrig tillåta henne att ha någon del vare sig i angelägenheter eller i min utbildning, enligt de order han redan givit honom, som han bekräftade för honom och uppmanade honom att utföra, och anklagade honom att vara ansvarig gentemot Dig om han misslyckades med något, eller om han bedrog honom i det fullständiga förtroende han hade för honom.

Lärarna som skrev hans historia mycket dåligt får detta brev att tala på ett så lågt och ovärdigt sätt att det inte finns någon landsherre som inte skulle skämmas över att ha skrivit till sin vän i så ovärdiga och låga ordalag som de gör en sådan. stor konung tala. Jag har trott det nödvändigt att visa detta brev som det var, eller som det borde vara; jag kan försäkra att jag aldrig har sett det, men att jag har hört från Rikskanslern innehållet av detta brev i dessa ordalag.

Rikskanslern underlät inte att göra allt han kunde enligt hans order och instruktioner. I väntan på nyheter från Sverige var vapen i aktion överallt, ett antal platser togs upp. Horn, de två rhengreverna, Kagg, Birkenfeld och andra generaler segrade överallt i Lothringen, i Bayern, i Sachsen, där Weimar befallde för mig och för Sverige...]

Rikskanslern sammankallade i mitt namn för månaden mars år 1633 en generalförsamling i Heilbronn, där alla inblandade furstar var närvarande antingen personligen eller genom sina deputerade. Han gjorde öppningen själv. Däremot slöt den befullmäktigade Salvius, som hade sin avdelning för Nedre Tyskland, men som även hade ett slags underordnande under Rikskansler Oxenstierna, på mina vägnar samtidigt ett fördrag med hans departements furstar och ständer för arméernas uppehälle och för de bidrag och subventioner som måste ges för detta ändamål; och han fick alla att gå med på allt de ville.

I församlingen i Heilbronn, där de protestantiska kretsarna i Franken, de i Schwaben och i övre och nedre Rhen sammankallades för att överlägga medlen för att fortsätta kriget i Tyskland, fann sig ambassadörerna i Frankrike, England, Holland där. Alla furstarna var närvarande där personligen eller av sina deputerade som representerade dem, men Rikskanslern, å mina vägnar, intog den första platsen i sessionerna och gjorde den första figuren i hela församlingen.

Han bad å mina vägnar: 1. om föreningen av alla furstar för att återupprätta kurfurstarna och alla de protestantiska furstarna; 2. för återupprättandet av Imperiets lagar, förklarande att drottningen, hans härskarinna, erbjöd dem sitt skydd efter den salige konungen, hennes fars exempel; 3. att någon tänker på att ge mig tillfredsställelse; 4. att man inte förbinder sig att göra något särskilt fördrag utan Sveriges medgivande och godkännande.

Resultatet av denna församling blev att man fick allt man ville ha, och man återupprättade alliansen med Frankrike, England, Holland och alla rikets ständer som församlades fram till krigets slut. Utöver detta gjordes ett försök att få kejsaren och katolska förbundet förklarade offentliga fiender och av alla dessa furstar tills Sveriges drottning blivit nöjd och furstarna återställda till sitt ursprungliga skick; men, ehuru verksamt eller rättare sagt tyst samtycke hade givits till allt detta, kunde man ännu inte få denna offentliga förklaring, och man ville uppskjuta den till nästa Riksdag.

Däremot åtog sig de fyra kretsarna att i drottningens och till förmån för den gemensamma saken upprätthålla 60,000 man på deras bekostnad och till och med öka deras antal efter händelser och behov, och denna betalning skulle till börja i maj innevarande år och fortsätta till slutet av kriget. Man var också skyldig att förse munvapen och krigsammunition med komplett artilleri. Rikskanslern bad om att råda bot på den militära disciplinen, att rätta till den och att sörja för licensiering av soldater, så att handeln kunde återställas. Rikskanslern åtog sig att sörja för detta, under förutsättning att det förelåg ett positivt löfte att bistå Sverige i händelse av att det anfölls av någon annan fiende, som det syntes; men man nöjde sig med att remittera denna punkt till en Riksdag.

Det föreslogs att associera tyskarna i våra kompanier som den salige konungen upprättade och att utöka dem med nya privilegier, förutsatt att de skulle tillhandahålla medel att föra krig. En godkände allt från tyskarna, men en gjorde ingenting, vilket kommer att framgå längre fram i denna historia.

Denna församling avslutade härligt för våra intressen, man bildade ett råd åt Rikskanslern av 4 assistenter från de konfedererade, förutom 4 andra deputerade som redan hade fått honom från drottningen, och de bildade ett slags råd, med vars medverkan han skulle överväga och lösa allt med full auktoritet. Rikskanslern, till vilken direktörsbeviset eller generallöjtnanten för tyska angelägenheter redan hade sänts från mig, då han redan varit under den salige konungen, gick han för att hålla en annan konferens i Kassel, där han uppträdde å mina vägnar plikten att hålla prins-regenten av Hessen-Kassel vid dopfunten. Han överlämnades på denna plats med alla de sorgliga troféer som erhölls i slaget vid Lützen, och där han sedan dess i olika rencontres tog emot dem av mig och beordrade att de skulle skickas till Sverige, och detta gjordes av en officer som bar dem.

I juli månad samlades samma ständer återigen i Frankfurt, och detsamma gjordes igen i Erfurt. De övervägde om krigs- och fredsärenden i alla dessa församlingar, som endast hölls för att få tyskarna att ge bidragen och underhållet av arméerna och för att övertyga dem om att ingenting gjordes utan deras samtycke. Man fick alltid allt man ville av dem, ibland av kärlek, ibland med våld. Den medling som konungen av Danmark erbjöd diskuterades även där, men den skickades tillbaka till Sverige.

Emellertid betalades alla sorgliga plikter till den salige konungens lik och till drottningen, min mor, som var otröstlig i sin olycka. Rikskanslern Oxenstierna gick för att fullgöra sina plikter och tillhandahöll allt som behövdes för att göra begravningsgudstjänsten i Tyskland storartad efter vår nations mode och Sveriges religion. Drottningmodern gick till den salige konungens lik och lämnade det inte förrän det begravdes i Sverige.

Han balsamerades, mot den uttryckliga order han givit. Alla hans inälvor och friska delar hittades; hans hjärta var av en storhet som var utöver det vanliga för vanliga män. Det är anmärkningsvärt att en så stor man hade svagheten att frukta så starkt, som han vittnade genom ett uttryckligt bud, att hans lik öppnades efter sin död, men denna svaghet, eller snarare denna förälskelse, är av nationen och vår, som har för de döda en respekt som går så långt som vidskepelse och svaghet.

Konungens lik fördes därför till Wolgast, varifrån det, när årstiden tillät, begav sig för Sverige; och drottningmodern lämnade honom aldrig och gav så överdrivna tecken på sin kärlek och smärta att de måste förlåtas snarare än rättfärdigas.]

English translation (my own):

Chapter 6.
When the death of the King was announced in the army, Victory, which had already declared herself for us, suspended her flight. She doubted which side she would take, but the courage of the Swedes, and their pain, which animated them to vengeance, and finally determined the victory in our favour. After a fierce fight, in which both parties did everything that the art of war can inspire in brave people, who know it well on our side, Weimar stood out and distinguished himself greatly; and all the other leaders who were present on this disastrous occasion also distinguished themselves, some by their death, others by their wounds, all by an entire victory, to which everyone contributed by doing their duty well until they worked wonders.

It was Your powerful hand that crowned my forehead with this first laurel which sprinkled it with such precious blood, which would have cost me tears if I had been enough of an age to know my misfortune and my fortune. Victory declared me Queen for the first time in Germany, and the sad echo resounded in Sweden shortly after. It was Victory who pronounced my name on the disastrous field of battle, where the greatest king in the world had just been lost; it was she who served in Germany as herald of arms to proclaim me according to custom: "The King is dead; the King is alive!"

But what a difference between these two kings! The dead one was the greatest of living men, and the living one was the weakest of creatures. [What pain for so many brave people to see a girl barely out of the cradle replace the greatest king in the world! However, it was this bond which, weak as it was, united together such a large number of brave people and such diverse and conflicting interests, all devoted to supporting the rights of a girl who began to reign from this fatal moment, and by which it pleased You to gloriously complete so many great things which have since been carried out under such weak auspices, so that the glory may remain with You alone, as is just.

Notice was given to Grand Chancellor Oxenstierna in Frankfurt. One swore an oath to me in all my armies under the authority of this great man and other leaders, the principal ones of whom were Marshal Horn, Wrangel, the father Banér, Tott, Kagg, Weimar, Kniphausen, the Palatine Birkenfeld, etc. Everyone did their duty, everyone submitted in the name of Kristina, everyone paid me homage in due form, and the Grand Chancellor, who already had the almost sovereign direction of affairs during the time of the late King, did his duty on this important occasion. This great man was already the prime minister of the late King, who loved him and had a complete and almost blind confidence in him; he also well deserved the honour given to him by such a great prince by his extraordinary merit and his great talents, but above all by his unshakeable and incorruptible fidelity; and one can assure that the death of King Gustav, and my young age, would have been fatal to Sweden if You had not provided this unique remedy for so many misfortunes.

The late King, at the time when he was about to give battle, wrote in his own hand to his favourite and minister (for we can call him that), exhorting him through a presentiment of his death to the fidelity that he owed me as to his only daughter, who was his sovereign. He reminded him of the orders he had given him in the event of a sinister event involving his person, he ordered him to take care to give me an education worthy of a daughter who was to reign after him. He ordered him to serve and honour and assist the Queen his wife, to console her in her pain, but never to allow her to have any part either in affairs or in my education, according to the orders he had already given him, which he confirmed to him and exhorted him to carry out, charging him to be responsible to You if he failed in anything, or if he deceived him in the complete confidence he had in him.

The tutors who wrote his history very poorly make this letter speak in such a base and unworthy manner that there is no country gentleman who would not be ashamed of having written to his friend in such unworthy and low terms in which they make such a great king speak. I have believed it necessary to show this letter as it was, or as it should be; I can assure of never having seen it, but of having heard from the Grand Chancellor the contents of this letter in these terms.

The Grand Chancellor did not fail to do everything he could according to his orders and instructions. While waiting for news from Sweden, arms were in action everywhere, a number of places were taken up. Horn, the two Rhinegraves, Kagg, Birkenfeld, and other generals were everywhere victorious in Lorraine, in Bavaria, in Saxony, where Weimar commanded for me, and for Sweden...]

The Grand Chancellor summoned in my name for the month of March of the year 1633 a general assembly in Heilbronn, where all the involved princes were present either in person, or through their deputies. He did the opening himself. On the other hand the plenipotentiary Salvius, who had his department for Lower Germany, but who also had a kind of subordination to Grand Chancellor Oxenstierna, concluded on my behalf at the same time a treaty with the princes and estates of his department for the subsistence of the armies, and for the contributions and subsidies that had to be given for this purpose; and he made everyone consent to everything they wanted.

In the assembly of Heilbronn, where the Protestant Circles of Franconia, those of Swabia and of the Upper and Lower Rhine were summoned to deliberate on the means of continuing the war in Germany, the ambassadors of France, England, Holland, found themselves there. All the princes were present there in person or by their deputies who represented them, but the Grand Chancellor, on my behalf, occupied the first position in the sessions and made the first figure in the whole assembly.

He asked on my behalf: 1. for the union of all the princes for the restoration of the Electors and of all the Protestant princes; 2. for the reestablishment of the laws of the Empire, declaring that the Queen, his mistress, offered them her protection following the example of the late King, her father; 3. that someone think of giving me satisfaction; 4. that one not undertake to make any particular treaty without the consent and approval of Sweden.

The result of this assembly was that one obtained everything one wanted, and one reestablished the alliance with France, England, Holland, and all the Estates of the Empire assembled until the end of the war. Besides this, an attempt was made to have the Emperor and the Catholic League declared public enemies and of all these princes until the Queen of Sweden had been satisfied and the princes restored to their original state; but, although effective or rather tacit consent had been given to all this, one could not yet obtain this public declaration, and one wanted to postpone it until the next Riksdag.

However, the four Circles undertook to maintain in the service of the Queen and, in favour of the common cause, 60,000 men at their expense, and even to increase their number according to occurrences and need, and this payment was to begin in May of the current year and continue until the end of the war. One was also obliged to provide mouth ammunition and war ammunition with a complete artillery. The Grand Chancellor was begged to remedy military discipline, to straighten it out and to provide for the licensing of soldiers, so that commerce could be restored. The Grand Chancellor undertook to provide for this, on condition that there was a positive promise to assist Sweden in the event that it was attacked by some other enemy, as it seemed; but one was content to remit this point to a Riksdag.

It was proposed to associate the Germans in our companies established by the late King and to increase them with new privileges, assuming that they would provide the means to wage war. One approved everything from the Germans, but one did nothing, as will appear later in this history.

This assembly gloriously finished for our interests, one formed a council to the Grand Chancellor of 4 assistants from the Confederates, in addition to 4 other deputies that had already been given to him from the Queen, and they formed a kind of council, with whose participation he was to deliberate and resolve everything with full authority. The Grand Chancellor, to whom the certificate of director or lieutenant general of German affairs had already been sent from me, as he had already been under the late King, went to give another conference in Kassel, where he performed on my behalf the duty of holding the prince-regent of Hesse-Kassel at the baptism font. He was presented in this place with all the sad trophies obtained in the Battle of Lützen, and where, since then in various rencontres, he received them from me and ordered them to be sent to Sweden, and this was done by an officer who carried them.

In the month of July, the same Estates were assembled at Frankfurt once again, and the same was done again at Erfurt. They deliberated on the affairs of war and peace in all these assemblies, which were only held to make the Germans give the contributions and the maintenance of the armies and to persuade them that nothing was done without their consent. One always got everything one wanted from them, sometimes by love, sometimes by force. The mediation offered by the King of Denmark was also discussed there, but it was sent back to Sweden.

In the meantime, all the sad duties were paid to the body of the late King and to the Queen, my mother, who was inconsolable in her unhappiness. The Grand Chancellor Oxenstierna went to perform his duties, providing everything necessary to make the funeral service in Germany magnificent according to the fashion of our nation and the religion of Sweden. The Queen Mother went to the body of the late King and did not leave him until he was buried in Sweden.

He was embalmed, against the express order he had given. All his entrails and healthy parts were found; his heart was of a grandeur which was beyond the ordinary of ordinary men. It is noteworthy that such a great man had the weakness to fear so strongly, as he testified by an express command, the opening of his body after his death, but this weakness, or rather this infatuation, is of the nation and ours, which has for the dead a respect that goes as far as superstition and weakness.

The King's body was therefore taken to Wolgast, from where it was embarked, when the season permitted, for Sweden; and the Queen Mother never left him and gave such excessive marks of her love and pain that they must be pardoned rather than justified.]

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