Saturday, June 1, 2024

Kristina in the memoirs of Philippe Boudon de la Salle, a gentleman of her/his/their chamber in 1653, part 2

Source:

La reine Christine à Stockholm. Souvenirs inédits de l'un de ses gentilshommes de la chambre, article written by Charles de Baillon for Le Correspondant, volume 112, pages 463 to 479, 1878

Above: Kristina.

The memories:

Gustave-Adolphe, de son mariage avec Marie-Eléonore, princesse de Brandebourg, n'avoit eu que la princesse Christine, qui lui succéda après sa mort à la bataille de Lutzen en 1632. Elle étoit née le 8 décembre 1626, à ce que je lui ai oui dire. Elle fut élevée par sa tante la princesse Catherine, épouse du prince Palatin, et la Suède fut gouvernée par cinq seigneurs, ainsi que le feu roi l'avoit ordonné par un testament qu'il fit avant qu'aller en Allemagne. Ces cinq seigneurs étoient les grands officiers de la couronne: le drossart, qu'on appelle communément drost, le grand justicier, le grand connêtable, le grand amiral le grand chancelier Axel Oxenstiern, grand homme d'Etat, sur qui rouloient toutes les affaires. C'est lui qui soutint la guerre après la mort du roi, qui fit la ligue avec la France et qui, étant à la tête de l'armée en Allemagne, voulut aller voir à Amiens le cardinal de Richelieu qui l'en avoit prié. Ils eurent quelques conférences ensemble et, quand ils se séparèrent, le cardinal dit de ce chancelier: «Auget præsentia famam

Le roi est absolu en Suède, mais il ne peut mettre de nouvelles impositions que du consentement des Etats qu'il doit assembler. Les cinq grands officiers président chacun avec quelques sénateurs à la chambre affectée à leurs offices. Le nombre des sénateurs dépend de la volonté du roi; il prend ordinairement dans leur corps le plus ancien pour le pourvoir des charges vacantes des grands officiers. Il y a cinq tribunaux, qu'on appelle Parlements, pour la justice: il y a douze conseillers à chacun; en celui de Stockholm, quatre sénateurs de plus, et des juges dans les provinces dont l'appel relève, suivant la nature des affaires, au tribunal qui est à Stockholm. Ces peuples ne sont pas si processifs que nous; leur pauvreté et leur manière de vie grossière n'ont pas introduit les chicanes, qui sont parmi les peuples plus riches et plus polis.

La reine Christine fut fort bien élevée dans toutes les sciences; son esprit admirable lui en faisoit pénétrer ce qu'il y a de plus caché et sa mémoire prodigieuse lui fit apprendre plus facilement les langues vivantes de l'Europe. Elle entendoit l'hébreu et le grec; elle parloit latin si bien qu'elle soutenoit en cette langue la conversation avec des ambassadeurs et avec les savants que j'ai vus auprès d'elle. Elle parloit françois comme nous, italien, espagnol, hollandois, jusqu'à savoir tous les termes de marine et toutes les pièces d'un vaisseau. L'allemand étoit sa langue quasi naturelle.

Je l'accompagnai un dimanche à la chapelle; on y faisoit l'office et elle lisoit un petit livre pendant la prédication. Elle étoit dans sa grande chaise avec un tapis de velours cramoisi en broderies aux armes de Suède. J'étois à côté du capitaine des gardes; elle me fit approcher au-devant de lui, me disant: «Lisez,» je lus une stance du Pastor Sion; l'ayant lue je mis un genou en terre et je le lui rendis; elle me dit: «Ce que vous avez lu vaut mieux que ce que l'on prèche.»

Elle étoit très-savante en toutes les sciences: les mathématiques, la morale, la physique, les opinions nouvelles et les expériences que les savants ont faites. Elle savoit l'histoire à miracle; elle avoit une mémoire prodigieuse, n'ayant rien oublié de tout ce qu'elle avoit lu ou entendu dire. Elle ne pouvoit souffrir qu'on la louât: Vossius lui ayant dit que la science étoit un effet de la mémoire et que Sa Majesté l'avoit excellente: «Je n'ai donc point,» dit elle, «de jugement.»

Elle savoit tout ce qu'il y a de plus subtil dans toutes les sectes du christianisme et parloit fort bien de la théologie, jusque-là que, pendant que j'étois à Stockholm, un professeur en théologie d'Upsal, ayant donné dans ses leçons un méchant sens à un passage de la Genèse, toute l'Université en fut scandalisée, et le voulant soutenir, cela produisit un grand désordre. Sa Majesté, en étant informée par le chancelier, y alla, fit faire des conférences devant elle, disputa, fit rétracter le professeur et rétablit le calme dans l'Université.

Sa conversation étoit très-agréable et familière, sachant pourtant bien, dans des occasions que j'ai vues, parler en reine; mais ce qu'il y avoit de choquant, c'est qu'un François, que je ne veux pas nommer, parce qu'il est de cette province, qui avait de l'esprit et faisoit des vers, des chansonnettes, l'avoit persuadée qu'un des agréments du langage à la cour de France étoit de mêler dans les discours des jurements, comme il faisoit lui-même. La reine l'avoit si bien copié, qu'elle ne disoit pas trois paroles, sans la broderie de jurements, souvent exécrables.

On m'a dit à Stockholm que ce François avait tout-à-fait gâté l'esprit de la reine sur la religion, car elle en avoit auparavant, mais lorsque je l'ai vue, elle n'en avoit aucun sentiment, se moquant de la chrétienne, disant souvent que les papes ont été les plus grands politiques du monde, ayant établi une monarchie soutenue par ceux-mêmes qui la devoient détruire. Elle alléguoit souvent ce mot, attribué à un grand personnage: «Questa favola di Christo ci ha dato grandi richezze,» et disait qu'elle donnerait dix mille rixdales à celui qui lui bailleroit ce livre, dont on a toujours parlé et que personne n'a jamais vu: De tribus impostoribus. Les principales questions qu'elle traitoit avec les savants qu'elle avoit appelés étoient de l'immortalité de l'âme, qu'elle ne croyoit pas, et des miracles de Notre-Seigneur, qu'elle traitoit de fables. Comme parmi ces savants, il y en avoit quelques-uns qui n'avoient pas plus de religion qu'il ne lui en falloit, ils donnoient dans ses sentiments, hors Samuel Bochard, qui étoit calviniste de bonne foi. Il m'a dit souvent qu'il étoit très-fâché d'y être venu, car il y étoit peu considéré, la reine ayant tout-à-fait changé de sentiments. L'abbé Bourdelot lui avoit aussi donné le goût des odes, des sonnets et autres pièces spirituelles, dont Paris est si fécond. Il faisoit écrire à chaque courrier de gros paquets de toutes ces galanteries qui se débitent dans les ruelles. ...

Les Saumaises, les Heinsius, Vossius et autres étoient surpris de voir que cette princesse s'amusoit à ces bagatelles; mais elle ne considéroit ces messieurs que pour soutenir sa réputation de savante.

Christine étoit plutôt laide que belle, le teint blanc, les yeux beaux, le nez aquilin, la bouche mal faite, l'épaule gauche grosse, ce qui la faisoit paraître bossue. Il y avoit déjà quelque temps, quand j'arrivai en Suède, qu'elle s'habilloit quasi en homme, car elle étoit toujours en juste-au-corps de velours, une cravate et une jupe qui alloit à la cheville. Elle avoit les cheveux beaux et se coiffoit de manière qu'elle pouvoit mettre un bonnet à la Polaque; elle portoit une canne à la main.

Très-sobre dans son manger, elle ne mangea que deux fois en public, pendant que je fus auprès d'elle, servie dans ces jours de cérémonie par les grands officiers, les trompettes et la musique avec le buffet royal; elle se contraignoit furieusement dans ces occasions. Elle mangeoit ordinairement en particulier, servie par peu d'officiers et mangeoit à la française, ayant deux cuisiniers exprès pour cela. On ne lui servoit que quatre plats et trois de fruits, ne buvant que de l'eau claire, quelquefois sucrée. Il y avoit de grandes dames de sa cour, qui avoient des appointements de dames d'honneur, d'atours, de filles de la cour, mais elles n'en faisoient aucune fonction que lorsqu'elle donnoit audience aux ambassadeurs dans le Vircam, alors il y en avoit deux derrière sa chaise.

Elle n'avoit pour servir sa personne que deux valets de chambre: Piquet, François de nation, et Alexandre, Italien, et deux femmes hollandoises. Tous les officiers de sa maison et de sa personne, hommes et femmes, n'entroient jamais dans sa chambre, hors Apelman, Suédois, que, de tailleur, elle avoit fait intendant de sa maison. Elle avoit un si grand mépris pour les Suédois, qu'elle avoit peine à le cacher. On parle diversement des inclinations de cette reine et de ses galanteries. Il est certain qu'elle aima le comte Magnus de la Gardie et tout le monde crut qu'elle l'épouseroit à son retour de cette grande ambassade, qu'elle lui fit faire, après la paix, en France, où il fit une prodigieuse dépense; mais elle changea tout-à-coup de sentiments pour lui et, n'eussent été les liaisons de ce seigneur avec tous les grands du royaume, il auroit été exilé. La reine n'osa l'entreprendre et se contenta de le traiter avec froideur. Pendant le temps que j'ai été à la cour, il ne m'a rien paru qui pût faire soupçonner cette princesse de galanterie. Elle a dit vingt fois que c'étoit une extrême faiblesse de se soumettre à un homme. Elle parloit peu modestement de l'amour et des suites et faisoit souvent rougir les dames qui l'approchoient.

Cette princesse se levoit assez matin et demeuroit dans sa chambre ou dans son cabinet, où elle mandoit venir ceux qu'elle vouloit jusqu'à neuf ou dix heures, qui étoient le moment où le Sénat et les Conseils s'assembloient. Quand elle sortoit du Conseil, elle alloit au Vircam: le Vircam est une grande chambre du palais fort parée, où les rois de Suède donnent audience aux ambassadeurs et où se rendent les seigneurs pour faire leur cour. La reine étoit assise, et tout le monde en cercle: elle appeloit quelqu'un et d'autres s'approchoient d'elle et après avoir mis un genou en terre, se relevant, lui parloient. Elle entroit souvent tout haut en discours avec les uns et les autres sur des nouvelles générales de la guerre, et parloit à chacun selon sa langue. Les ambassadeurs se trouvoient souvent là, celui d'Espagne, don Antonio Pimentel, plus que les autres. M. Piq, résident de France, très-sage et fort honnête homme, figuroit fort peu dans cette cour; il avoit été secrétaire de l'ambassade de M. Chanut, qui l'avoit laissé pour résident. Il n'avoit pas beaucoup de biens de chez lui et il n'étoit pas payé de ses appointements. Nous allions chez lui à la messe que disoit un jésuite, qui lui servoit d'aumônier.


Le convoi du comte Torstenson étoit précédé par deux cents petits garçons, élevés à cela, conduits par de grands écoliers, suivis de tous les prêtres de la paroisse et autres, chantant des hymnes. Après venoit un gentilhomme avec un bâton noir à la main, suivi d'un cheval de bataille, caparaçonné et armé de toutes pièces, avec un homme dessus, aussi armé. Un gentilhomme à pied portoit un grand écusson, où étoient les armes du défunt et de ses alliances. Le corps venoit après, dans une bière couverte d'un velours noir, portée par huit gentilshommes et suivie des parents. La reine y assista seule dans son carrosse de deuil: les dames de la cour à pied. Il n'est permis à personne d'y assister, s'il n'est vêtu de deuil, avec un grand manteau traînant jusqu'à terre, dont les héritiers du défunt font la dépense. Quand on est de retour à la maison, on fait le festin des funérailles, où on répand plus de vin que de larmes.


Pimentel étoit un homme de plus de quarante ans, portant perruque et fort laid, d'un esprit fin et adroit, parlant peu et assez bien françois, mais très-ignorant.

Mais, me voyant bien établi dans la maison de la reine et souvent auprès d'elle, où il étoit lui-même fort assidu, il changea de style et me traita avec la civilité convenable. Nous fûmes fort bons amis: il me prioit souvent à dîner et parla bien de moi en plusieurs occasions. Son traîn étoit petit, mais honnête et propre; il ne se communiquoit guère, mais il s'insinua si avant dans l'esprit de la reine, que les Suédois en parloient mal et en avoient du chagrin.

Voici ce que j'ai vu et qui pouvoit donner à parler: Pimentel fut rappelé en Espagne pour aller informer la cour de Philippe IV de ses négociations. La reine étoit alors fort brouillée avec la France et fort avant dans les intérêts des princes, parlant souvent mal du cardinal ministre. Pimentel, profitant de cette disposition, proposa une ligue avec la maison d'Autriche, mais la reine, n'osant en parler ni aux grands ni à ses ministres, lui fit confidence du dessein qu'elle avoit d'abdiquer la couronne et de voyager pour se choisir une demeure agréable. Pimentel, se prévalant de cette ouverture, lui fît entrevoir soit de lui-même, soit qu'il en eût ordre du roi d'Espagne, car on n'a pas bien su cela, un mariage avec le roi des Romains, si elle se vouloit faire catholique et se faire donner, lors de son abdication, des terres en Poméranie, dont l'empereur Ferdinand III pourroit profiter, sous le tître spécieux de la pension qui lui seroit assignée là-dessus. La reine donna tout de bon dans cette vision et s'entretenoit tous les jours avec l'ambassadeur. Enfin il en écrivit en Espagne, d'où il reçut ordre de s'y rendre, pour informer sa cour du fond de cette négociation et, d'assurer la reine qu'on le renverroit auprès d'elle, qui le traitoit extrêmement bien. Elle fît danser un ballet, peu de jours avant l'audience de congé, fort bien entendu.


Elle qui aimoit les nouveautés en fut d'abord entêtée, lui [Sébastien Bourdon] fît faire son portrait, et à son exemple les dames de la cour et plusieurs grands du royaume, en sorte qu'il gagna trois cents pistoles en peu de temps, ainsi qu'il me le dit, car nous étions fort bons amis.

La reine résolut d'envoyer Bourdon en Espagne avec Pimentel, qui des belles et des grands du pays, qu'il devoit rapporter en Suède. Elle résolut enfin, pour donner au roi d'Espagne une preuve de son amitié et des liaisons qu'elle vouloit prendre avec lui, de lui faire présent d'un vaisseau de guerre tout équipé, le plus beau de la couronne. L'ambassadeur, ravi de cette pensée, en fît mille remerciements à Sa Majesté, après quoi on ne pensa plus qu'aux préparatifs du départ. Le vaisseau monté de quatre-vingts pièces de canon, mit à la voile, au grand regret des grands et du peuple qui murmuroient, pour aller attendre à Gothembourg l'ambassadeur, qui vouloit aller par terre avec Bourdon, qu'il menoit avec lui.

Pimentel prit audience publique de congé de la reine avec les cérémonies ordinaires, en présence des grands officiers et des sénateurs qui étoient debout et en cercle autour de la reine, qui étoit assise sur une espèce de trône, richement parée. Après avoir fait son compliment en espagnol, auquel la reine répondit en latin, il fut reconduit par quatre sénateurs jusques à l'escalier, et par deux jusques au carrosse de la reine, qu'on lui avoit envoyé. Les mêmes gentilshommes de la cour, qui l'avoient amené, le ramenèrent chez lui et la reine se retira dans ses appartements. Pimentel y vint une heure après, qui étoit environ six heures: c'étoit pendant les grands jours de Suède, au commencement de juillet.

Le comte Dohna, premier gentilhomme de la chambre, dont la maison est connue dans toute l'Europe et dont le frère étoit gouverneur d'Orange, M. Wakmeister écuyer, d'une des plus grandes maisons de la Suède, et très-honnête homme, qui se retira de bonne heure, et moi, gentilhomme de la chambre, étions de service. Suivant notre charge, nous demeurions dans l'antichambre avec Alexandre et Piquet, valets de chambre, et du Plessis, valet de la garde-robe, jusqu'à ce que la reine demandant à souper vers les neuf heures, nous entrions dans sa chambre pour la servir. Nous vîmes venir Pimentel par le petit escalier; il gratta à la porte de sa chambre; un valet de chambre lui ouvrit et le fît entrer, parce qu'il en avoit l'ordre. Le valet sortit d'abord, venant où nous étions avec le maître-d'hôtel et quelques autres officiers, en sorte que la reine était seule avec l'ambassadeur.

Environ sur les neuf heures, la reine parut à la porte et commanda au maître-d'hôtel de porter deux couverts, de servir, et aussi de nous faire soupir. Nous vîmes peu de temps après porter l'ordinaire de la reine; dans l'antichambre on mit une table pour nous et on nous donna à manger. Il arrivoit souvent, quand la reine ne vouloit pas dîner seule, qu'elle fît dîner ou souper les gentilshommes de sa chambre et autres, comme le comte Tor et Climberg en même temps qu'elle, mais alors il n'y avoit que nous deux à souper. Nous passâmes la nuit entière, en attendant les ordres de la reine pour le coucher: ils ne venoient point. L'ambassadeur sortit par la même porte à cinq heures du matin et descendit par le même escalier, nous saluant fort civilement et alla prendre son carrosse, qui l'avoit attendu toute la nuit. Nous nous allâmes coucher et dormir jusqu'au dîner, où nous fûmes servir la reine. Sur le soir, M. le comte Dohna et moi, nous étant rendus au château, suivant notre devoir et dans la même antichambre, l'ambassadeur y passa peu de temps après; il eut et nous aussi la même aventure que la nuit précédente. Il avoit fait quelques adieux l'après-midi, disant à tous les grands qu'il laissoit sa maison louée et quasi-meublée (et il étoit vrai) avec quelques domestiques, parce qu'il reviendroit avant l'hiver. Il partit, après avoir dîné chez l'abbé Bourdelot, où de comte Dohna et moi fûmes priés; il emmena Bourdon avec lui. Après avoir été encore voir la reine, qui le régala d'une bague, qu'on estimoit douze à vingt mille rixdales, il prit avec Bourdon la route de Gothembourg.


La reine Christine avoit deux maximes, dont elle parloit librement: l'une que la religion n'étoit qu'une politique, dont d'habiles gens s'étoient servis pour aller à leurs fins, et l'autre, qu'il ne falloit jamais se repentir de ce que l'on eût fait. Depuis qu'elle avoit fait reconnoître à Upsal, avant que j'arrivasse en Suède, Charles-Gustave, prince Palatin, son cousin, du consentement des Etats, héritier de la couronne, elle ne s'appliquoit pas tant aux affaires qu'elle faisoit auparavant; elle n'assistoit pas si souvent aux conseils et ne se faisoit pas rendre compte par les secrétaires d'Etat de ce qui se passoit dans le royaume. «Mon cousin,» disoit-elle au prince héréditaire, «quand me débarrasserez-vous de ces gens-là? ils sont pour moi le diable.» Elle vouloit seulement qu'on lui présentât toutes les dépêches de ses ambassadeurs et qu'on ne fît rien aux affaires étrangères sans son ordre, dictant souvent elle-même les dépêches et les signant. Elle agréa le mariage du comte Magnus de la Gardie avec la sœur de Charles-Gustave. Cette alliance et l'attachement que les grands avoient pour le prince Palatin, qu'on appeloit Altesse royale, auroient donné de la jalousie à toute autre reine, mais celle de Suède, ayant résolu d'abdiquer, ne pensoit plus qu'au succès des négociations de Pimentel. Ce dernier croyoit bien que le mariage avec le roi des Romains étoit une vision ridicule, mais il espéroit que le roi d'Espagne et son conseil seroient bien aises qu'une reine de la réputation de Christine se fît catholique par sa médiation et qu'elle allât faire abjuration dans Rome de l'hérésie de Luther. Pimentel se flattant de l'accompagner en qualité d'ambassadeur d'Espagne, jusqu'à ce que cette grande action fut faite. La reine, inconstante et légère, dégoûtée d'ailleurs de son pays et de sa couronne, se faisoit un plan de vie mille fois plus agréable que celui de régner en Suède, qu'elle appeloit devant nous étrangers: Le pays des ours.

Quelque temps avant cette époque, M. Chanut, ayant fini à Lubeck le traité de paix perpétuelle entre la Pologne et la Suède, dont il étoit médiateur, fut renvoyé à la reine Christine. Il arriva à Stockholm en qualité d'ambassadeur extraordinaire et M. Piq, résident pour le roi, alla à se rencontre. Le sujet de cette ambassade étoit que la cour de France, voyant un si grand changement dans l'esprit de la reine des sentiments d'estime et d'union qu'elle avoit toujours eus pour le roi, espéra que comme M. Chanut avoit été cinq ou six ans ambassadeur auprès d'elle, et avoit reçu, pendant ce long séjour, mille marques de bonté et de confiance de la reine et qu'il avoit été honoré de tous les grands du royaume, il pourroit remettre cette princesse dans ses premiers sentiments à l'égard de la France. Mais il la trouva si changée, quant à son esprit adonné à la bagatelle, à ses mœurs corrompues et gâtées, et quant aux véritables intérêts de son royaume, qu'ayant eu deux ou trois audiences particulières, il écrivit à sa cour qu'elle étoit tout-à-fait Espagnole, dans les intérêts des princes, et qu'il n'y avoit rien à faire auprès d'une reine, qui étoit dans des sentiments entièrement opposés à ceux de la France et qui ne pensoit qu'à quitter son couronne pour mener une vie vagabonde qui la déshonoreroit.

Il reçut ordre de roi de se retirer ce qu'il fît, après un séjour de six semaines, qu'il lui fallut pour avoir le réponse à deux dépêches, qu'il fît à sa cour. Il emmena avec lui en France MM. Bochard et Naudé, avec quelques autres François qui avoient servi la reine.

Swedish translation (my own):

Gustav Adolf hade från äktenskapet med Maria Eleonora, prinsessan av Brandenburg, endast prinsessan Kristina, som efterträdde honom efter hans död i slaget vid Lützen 1632. Hon föddes den 8 december 1626, som jag har hört sägas. Hon uppfostrades av sin faster prinsessan Katarina, pfalzgrevens gemål, och Sverige styrdes av fem herrar, som den salige konungen hade beordrat genom ett testamente som han upprättat innan han åkte till Tyskland. Dessa fem herrar var Kronans stora officerare: riksdrotsen, som vanligen kallas drotseten, riksskattmästaren, riksmarskalken, riksamiralen och rikskanslern Axel Oxenstierna, en stor statsman på vilken alla angelägenheter rullade på. Det var han som stödde kriget efter konungens död, som bildade en förbund med Frankrike och som, som var i spetsen för armén i Tyskland, ville åka till Amiens för att träffa kardinal Richelieu, som hade begärt det. De hade några konferenser tillsammans, och när de separerade, sade kardinalen om denne kansler: »Auget præsentia famam

Konungen är absolut i Sverige, men han kan endast påföra nya skatter med samtycke av de ständer han skall samla. De fem stora officerarna presiderar var och en med några få rådsmän i kammaren som tilldelats deras ämbete. Antalet rådsmän beror på konungens vilja; han brukar ta de äldsta medlemmarna av kåren att fylla med de lediga befattningarna av de stora officerarna. Det finns fem domstolar, kallade hovrätter, för justitien: det finns tolv rådsmedlemmar till varje; i Stockholms ytterligare fyra rådsmän och domare i provinserna, vilkas besvär ankommer efter målens beskaffenhet hos den nämnd, som är i Stockholm. Dessa människor är inte lika processiva som vi; deras fattigdom och deras grova levnadssätt införde inte gräl, som hör till de rikare och artigare folken.

Drottning Kristina var mycket välutbildad i alla vetenskaper; hennes beundransvärda sinne lät henne genomtränga det som är mest gömt där, och hennes fantastiska minne lät henne lära sig Europas levande språk lättare. Hon förstod hebreiska och grekiska; hon talade så bra latin att hon på det språket höll samtal med ambassadörer och med de vetenskapsmän som jag såg nära henne. Hon talade franska som vi, italienska, spanska, holländska, så att hon kunde alla marina termer och alla delar av ett fartyg. Tyska var nästan hennes naturliga språk.

Jag följde henne en söndag till kapellet; det var gudstjänst där, och hon läste en liten bok under predikan. Hon satt i sin stora stol med en karmosinröd sammetsmatta broderad med Sveriges vapen. Jag var bredvid vaktkaptenen; hon fick mig att gå fram till henne och sade till mig: »Läs det här.« Jag läste en strof från pastor Sion; efter att ha läst den, knäböjde jag på marken och lämnade tillbaka den till henne; hon sade till mig: »Det som Ni har läst är bättre än det som predikas.«

Hon var mycket lärd inom alla vetenskaper: matematik, moral, fysik, nya åsikter och de experiment som lärda män har gjort. Hon kände till historien genom ett mirakel; hon hade ett fantastiskt minne, eftersom hon inte hade glömt något av allt hon hade läst eller hört sägas. Hon kunde inte stå ut med att bli berömd, eftersom Vossius hade berättat för henne att vetenskapen var en effekt av minnet och att Hennes Majestät hade en utmärkt sådan: »Jag har därför ingen dom«, sade hon.

Hon kände till allt som är mer subtilt inom alla kristendomens sekter och talade mycket väl om teologi, tills när, medan jag var i Stockholm, en professor i teologi i Uppsala, efter att i sina lektioner ha givit en dålig mening åt ett avsnitt i 1 Mosebok, hela Universitetet blev skandaliserat, och eftersom det ville stödja honom, skapade det en stor oordning. Hennes Majestät, efter att ha blivit underrättad om detta av Rikskanslern, reste dit, lät föreläsa före henne, argumenterade, lät professorn dra tillbaka, och återupprättade lugnet på Universitetet.

Hennes samtal var mycket trevligt och familjär, men hon visste väl, vid tillfällen som jag har sett, hur hon skulle tala som en drottning; men det som var chockerande var att en fransman, som jag inte vill nämna eftersom han är från denna provins, som hade vett och skrev verser och ord, hade övertygat henne om att ett av språkets nöjen vid Frankrikes hov var att blanda eder in i ens tal, som han själv gjorde. Drottningen härmade honom så bra att hon inte sade tre ord utan sammanvävningen av svordomar, ofta förskräckliga.

Jag fick höra i Stockholm att denne fransman ganska hade förstört drottningens tankar om religion, ty hon hade den förut, men när jag såg henne hade hon ingen känsla för den och hånade kristendomen och sade ofta att påvarna har varit de största politikerna i världen, efter att ha etablerat en monarki som stöds av dem som skulle förstöra den. Hon påstod ofta detta ordspråk, tillskrivet en stor person: »Questa favola di Cristo ci ha dato grandi richezze«, och sade att hon skulle ge tio tusen riksdaler till den som gav henne denna bok, som alltid har talats om och som ingen har aldrig sett: De tribes impostoribus. De viktigaste frågorna som hon behandlade med de vetenskapsmän som hon hade kallat var om själens odödlighet, som hon inte trodde på, och om vår Herres mirakel, som hon behandlade som fabler. Som bland dessa forskare fanns det några som inte hade mer religion än han behövde, de gav efter för hennes känslor, förutom Samuel Bochart, som var kalvinist i god tro. Han berättade ofta för mig att han var mycket ledsen över att ha kommit dit, för han var lite uppmärksam där, eftersom drottningen hade förändrat sina känslor. Abbé Bourdelot hade också givit henne smak för oder, sonetter och andra andliga stycken, som Paris är så fruktbart av. Han fick varje bud att skriva stora paket med alla de där galanterierna som säljs i gränderna. ...

De Saumaises, de Heinsii, de Vossii och andra blev förvånade över att se att denna prinsessa roade sig med dessa bagateller; men hon ansåg bara att dessa herrar skulle upprätthålla sitt rykte som lärd.

Kristina var mer ful än vacker, med vit hy, vackra ögon, en näsa, en illa formad mun och en tjock vänster axel som fick henne att se puckelryggig ut. Det hade redan varit ett bra tag, när jag kom till Sverige, som hon hade klädt sig nästan som en man, ty hon hade alltid på sig en sammetsjustaucorps, en kravatt, och en kjol som föll ner till vristerna. Hon hade fint hår och kammade det så att hon kunde bära en polsk mössa; hon höll en käpp i handen.

Mycket nykter i sitt ätande åt hon bara två gånger offentligt, medan jag var nära henne, serverad på dessa ceremoniella dagar av de stora officerarna och med trumpeterna och musiken vid den kungliga banketten; hon begränsade sig mycket vid dessa tillfällen. Hon åt vanligtvis privat, betjänad av få officerare, och åt à la française, med två kockar med flit. Hon serverades bara fyra rätter och tre frukter, hon drack bara klart vatten, ibland sötat. Det fanns stora damer i hennes hov, som hade utnämnts för hovdamer, hovmästarinnor, hovjungfrur, men de fick inte utföra några av dessa uppgifter förrän hon gav audiens till ambassadörerna på Fyrkanten, då fanns det två av kvinnorna bakom hennes tron.

Hon hade bara två valets de chambre att tjäna sin person: Piquet, en fransman, och Alessandro, en italienare, och två holländska kvinnor. Alla officerare i hennes hus och i hennes person, män och kvinnor, kom aldrig in i hennes kammare, utom Appelman, en svensk, som hon hade gjort en skräddare som förvaltare av sitt hushåll. Hon hade så stort förakt för svenskarna att hon knappt kunde dölja det. Man talar olika om böjelserna hos denna Drottning och om hennes tapperhet. Det är säkert att hon älskade greven Magnus de la Gardie, och alla trodde att hon skulle gifta sig med honom när han återvände från denna stora beskickning, vilket hon lät honom göra efter freden i Frankrike, där han gjorde en enorm kostnad; men hon ändrade plötsligt sina känslor för honom, och hade det inte varit för denne herres förbindelser med alla de stora männen i riket, skulle han ha blivit landsförvisad. Drottningen vågade inte åta sig det och nöjde sig med att behandla honom med kyla. Under den tid som jag var vid hovet tyckte jag ingenting som kunde få denna prinsessa att misstänkas för galanteri. Hon har sagt tjugo gånger att det är en extrem svaghet av henne att underkasta sig en man. Hon talade lite och blygsamt om kärleken och dess konsekvenser, och fick ofta damerna som närmade sig henne att rodna.

Denna prinsessa stod upp tidigt på morgonen och stannade i sitt rum eller i sitt arbetsrum, där hon beordrade dem, som hon ville, att komma till klockan nio eller tio, vilket var ögonblicket då Rådet och rådsmännen möttes. När hon lämnade rådet, gick hon till Fyrkanten: Fyrkanten är ett stort rum i slottet, väl utsmyckat, dit Sveriges konungar ger audiens åt ambassadörer, och dit herrarna går för att göra sin kur. Drottningen satte sig, och alla i en ring: hon ropade på någon och andra närmade sig henne, och efter att ha lagt ett knä på marken reste de sig och talade med henne. Hon talade ofta högt med var och en av dem på allmänna nyheter om kriget och talade med var och en efter hans språk. Ambassadörerna var ofta där, Spaniens, don Antonio Pimentel, mer än de andra. Monsieur Piques, residenten från Frankrike, en mycket vis och mycket ärlig man, ansåg mycket lite i detta hov; han hade varit sekreterare för monsieur Chanuts ambassad, som hade lämnat honom som resident. Han hade inte mycket egendom hemifrån, och han fick inte betalt från sin lön. Vi gick till hans hus till mässan som sades av en jesuit, som fungerade som hans hovpredikant.


Greve Torstenssons begravningskonvoj föregicks av tvåhundra små gossar, uppfostrade för detta, ledda av stora skolmästare, följda av alla socknens präster och så vidare, sjungande psalmer. Därefter kom en herre med en svart käpp i handen, följt av en stridshäst, kaparisonerad och fullt beväpnad, med en man däruppå, också beväpnad. En herre till fots bar ett stort vapen, på vilket den avlidnes vapen och hans allianser fanns. Liket kom därefter, i en bår täckt med svart sammet, buren av åtta herrar och följt av släktingarna. Drottningen närvarade ensam i sin sorgevagn, hovdamerna till fots. Ingen får närvara om han inte är klädd i sorg, med en stor mantel släpande till marken, som arvingarna till den avlidne betalar priset för. När de kommer hem håller de en begravningsfest, där de häller upp mer vin än tårar.


Pimentel var en man på över fyrtio, iklädd peruk och mycket ful, med ett klokt och skickligt sinne, talade franska lite och ganska bra, men mycket okunnig.

Men när han såg mig väl etablerad i drottningens hushåll och ofta nära henne, där han själv var mycket idog, ändrade han sin stil och behandlade mig med rätt artighet. Vi var mycket goda vänner: han bjöd mig ofta på middag och talade väl om mig vid flera tillfällen. Hans följe var liten, men ärlig och ren; han kommunicerade knappast med varandra, men han insinuerade sig så långt in i drottningens sinne att svenskarna talade illa om honom och blev upprörda över det.

Det här är vad jag såg och som skulle kunna ge något att tala om. Pimentel återkallades till Spanien för att gå och informera Filip IV:s hov om sina förhandlingar. Drottningen var då mycket oenig med Frankrike och mycket i prinsarnas intresse, och talade ofta illa om kardinalministern. Pimentel, som utnyttjade detta arrangemang, föreslog ett förbund med Österrikes hus, men drottningen, som inte vågade tala om det vare sig för adelsmännen eller sina ministrar, anförtrodde honom avsikten att hon hade att abdikera kronan och resa till välja ett trevligt hem. Pimentel, som utnyttjade denna uppenbarelse, fick henne att förutse, antingen på eget initiativ eller för att han hade order från kungen av Spanien, ty detta var inte känt, ett äktenskap med romarnas konung om hon ville bli katolik och givas, vid tiden för hennes abdikation, land i Pommern, varav kejsaren Ferdinand III kunde komma i åtnjutande, under den speciella titeln på den pension, som skulle tilldelas henne därpå. Drottningen gav allt i denna vision och talade med ambassadören varje dag. Slutligen skrev han om det till Spanien, varifrån han fick order att bege sig dit för att underrätta sitt hov om innehållet i denna förhandling och för att försäkra drottningen att han skulle skickas tillbaka till henne, som behandlade honom synnerligen väl. Hon fick dansa balett några dagar före avskedsaudiensen såklart.


Hon som älskade nyheter var till en början envis, hon lät Sébastien Bourdon måla sitt porträtt, och efter hennes exempel hovdamerna och flera stormännen i riket, så att han vann trehundra pistoles på kort tid, såsom han säger mig, ty vi var mycket goda vänner.

Drottningen beslöt att skicka Bourdon till Spanien med Pimentel, en av landets skönheter och storheter, som han skulle föra tillbaka till Sverige. Hon beslöt slutligen, för att ge konungen av Spanien ett bevis på sin vänskap och de förbindelser hon ville knyta till honom, att ge honom en present av ett fullt utrustat krigsfartyg, det finaste av kronan. Ambassadören, förtjust över denna tanke, tackade Hennes Majestät tusen gånger, varefter de bara tänkte på förberedelserna för avresan. Fartyget, besatt med åttio kanonstycken, avseglade, till det stora och det murlande folkets stora ånger, för att vid Göteborg gå och vänta på ambassadören, som ville gå landvägen med Bourdon, som han tog med honom.

Pimentel tog en offentlig avskedsaudiens med drottningen med sedvanliga ceremonier, i närvaro av de stora officerarna och rådsmännen som stod och i en krets kring drottningen, som satt på en sorts tron, rikt utsmyckad. Efter att ha givit sin komplimang på spanska, som drottningen svarade på latin, eskorterades han av fyra rådsmän till trappan och av två till drottningens kaross, som hade skickats efter honom. Samma herrar av hovet som hade fört tillbaka honom tog hem honom, och drottningen drog sig tillbaka till sina lägenheter. Pimentel kom dit en timme senare, vilket var ungefär klockan sex: det var under Sveriges stora dagar, i början av juli.

Greve Dohna, förste kammarherren, vars hus är känt i hela Europa och vars bror var guvernör i Orange, herr Wachtmeister esquire, i ett av de största husen i Sverige, och en mycket ärlig man, som gick till sängs tidigt, och han var en av de största husen i Sverige. Jag, kammarherren, var i tjänst. Enligt vår uppgift stannade vi i förrummet med Alessandro och Piquet, valets de chambre, och du Plessis, valet de garderobe, tills drottningen bad om kvällsmat vid klockan nio och vi gick in i hennes rum för att servera henne. Vi såg Pimentel komma förbi den lilla trappan; han kliade på hennes sovrumsdörr; en betjänt öppnade dörren för honom och släppte in honom, eftersom han hade befallning att göra det. Betjänten gick ut först och kom där vi var med maître d'hôtel och några andra officerare, så att drottningen var ensam med ambassadören.

Vid klockan nio dök drottningen upp vid dörren och beordrade förvaltaren att ta med två kuvert, att servera och även låta oss äta. En kort tid senare såg vi drottningens vanliga bord; i förrummet dukades ett bord åt oss och vi fick vår mat. Det hände ofta, när drottningen inte ville äta ensam, att hon lät hennes kammarherrarna och andra, såsom greve Tott och Klimberg, dinera eller supera med henne, men då var det bara vi två och kvällsmat. Vi tillbringade hela natten och väntade på drottningens befallning om att vi skulle gå och lägga oss — de kom inte. Ambassadören gick genom samma dörr vid klockan fem på morgonen och gick ner för samma trappa, hälsade oss mycket hövligt, och gick för att ta sin kaross, som hade väntat på honom hela natten. Vi gick och lade oss och sov till middagen, då vi skulle servera drottningen. På kvällen, greve Dohna och jag, efter att ha gått till slottet, efter vår plikt och i samma förrum, passerade ambassadören där strax efter; han och vi hade också samma äventyr som kvällen innan. Han hade tagit några avsked på eftermiddagen och berättat för alla de stora männen att han lämnade sitt hus hyrt och nästan möblerat (och det var också sant) med några tjänare, eftersom han skulle komma tillbaka före vintern. Han gick därifrån, efter att ha ätit middag hos abbé Bourdelot, där greve Dohna och jag begärdes; han tog Bourdon med sig. Efter att ha åkt till drottningen igen, som hyllade honom med en ring, uppskattad till tolv till tjugo tusen riksdaler, tog han vägen till Göteborg med Bourdon.


Drottning Kristina hade två maximer, om vilka hon talade fritt: den ena att religion bara var en politik som skickliga människor hade använt för att uppnå sina mål, och den andra att man aldrig skulle ångra sig från det man har gjort. Eftersom hon i Uppsala, innan jag anlände till Sverige, hade erkänt Karl Gustav, Pfalzgreven, sin kusin, med Ständernas samtycke, som arvinge till kronan, ägnade hon sig inte så mycket åt ärenden som förut; hon deltog inte lika ofta i rådsmötena och fick inte av statssekreterarna redogöra för vad som hände i riket. »Min kusin«, sade hon till arvfursten, »när skall Ni göra Er av med dessa människor åt mig? De är som djävulen för mig.« Hon ville bara att alla depescher från hennes ambassadörer skulle presenteras för henne, och att ingenting skulle göras i utrikesfrågor utan hennes befallning, hon ofta dikterade depescherna själv och undertecknade dem. Hon godkände greve Magnus de la Gardies äktenskap med Karl Gustavs syster. Denna allians och det fäste som den store mannen hade för pfalzgreven, som kallades Hans Kungliga Höghet, skulle ha givit avundsjuka åt vilken annan drottning som helst, men Sveriges, efter att ha beslutat att abdikera, tänkte endast på framgången av förhandlingarna med Pimentel. Den senare ansåg att äktenskapet med romarnas konung var en löjlig vision, men han hoppades att konungen av Spanien och hans råd skulle vara mycket glada över att en drottning av Kristinas rykte skulle bli katolik genom hennes medling och att hon skulle avvärja Luthers kätteri i Rom. Pimentel smickrade sig själv att följa med henne i hans egenskap av spansk ambassadör tills denna stordåd var gjord. Drottningen, inkonstant och lättsinnig, dessutom äcklad av sitt land och sin krona, gjorde en plan för ett liv tusen gånger trevligare än det att regera i Sverige, som hon inför oss främlingar kallade »björnarnas land.«

En tid före denna period återlämnades monsieur Chanut, efter att i Lübeck avslutat avtalet om evig fred mellan Polen och Sverige, som han var medlare för, till drottning Kristina. Han anlände till Stockholm som ambassadör extraordinarie, och monsieur Piques, konungens resident, gick för att ta honom emot. Ämnet för denna ambassad var att hovet i Frankrike, som såg en så stor förändring i drottningens sinne i de känslor av aktning och förening som hon alltid haft för konungen, hoppades att eftersom monsieur Chanut hade varit ambassadör för henne för fem eller sex år och hade fått under denna långa vistelse tusen mark av vänlighet och förtroende från drottningen, och att han hade blivit hedrad av alla de stora männen i riket, kunde han sätta denna prinsessa tillbaka i sina ursprungliga känslor för Frankrike. Men han fann henne så förändrad, hennes sinne ägnat åt bagateller, hennes uppförande korrumperat och fördärvat, och likgiltig för hennes rikes verkliga intressen, att han, efter att ha haft två eller tre privata audienser, skrev till sitt hov att hon var helt spansk, i prinsarnas intresse, och att det inte fanns något att göra med en drottning som var i känslor helt motsatta de i Frankrike och som bara tänkte på att lämna sin krona för att leva ett kringflackande liv som skulle vanära henne.

Han fick konungens befallning att komma hem, vilket han gjorde efter sex veckors vistelse, och att han behövde få svar på två utskick, som han skickade till sitt hov. Han tog messieurs Bochart och Naudé, tillsammans med några andra fransmän som hade tjänat drottningen.

English translation (my own):

Gustav Adolf, from his marriage to Maria Eleonora, Princess of Brandenburg, had only Princess Kristina, who succeeded him after his death at the Battle of Lützen in 1632. She was born on December 8, 1626, as I have heard said. She was brought up by her aunt Princess Katarina, the wife of the Count Palatine, and Sweden was ruled by five lords, as the late King had ordered by a will he made before going to Germany. These five lords were the great officers of the Crown: the Steward, who is commonly called "Drotset", the Justice, the Constable, the Admiral, and the Chancellor, Axel Oxenstierna, a great statesman on whom all affairs rolled. It was he who supported the war after the death of the King, who formed a league with France and who, being at the head of the army in Germany, wanted to go to Amiens to see Cardinal Richelieu, who had requested it. They had a few conferences together and, when they separated, the cardinal said of this chancellor: "Auget præsentia famam."

The King is absolute in Sweden, but he can only impose new taxes with the consent of the Estates he is to assemble. The five great officers preside each with a few senators in the chamber assigned to their offices. The number of senators depends on the will of the King; he usually takes the oldest members of the body to fill with the vacant positions of the great officers. There are five courts, called Parliaments, for justice: there are twelve councilors to each; in that of Stockholm, four more senators, and judges in the provinces whose appeal falls, according to the nature of the cases, to the tribunal which is in Stockholm. These people are not as processive as we are; their poverty and their coarse way of life did not introduce quarrels, which are among the richer and more polite peoples.

Queen Kristina was very well educated in all sciences; her admirable mind let her penetrate what is most hidden there, and her prodigious memory let her learn the living languages ​​of Europe more easily. She understood Hebrew and Greek; she spoke Latin so well that she held in that language conversations with ambassadors and with the scientists whom I saw near her. She spoke French like us, Italian, Spanish, Dutch, to the point of knowing all the naval terms and all the parts of a vessel. German was almost her natural language.

I accompanied her one Sunday to the chapel; there was the service there, and she read a little book during the sermon. She was sitting in her large chair with a crimson velvet carpet embroidered with Sweden's coat of arms. I was next to the Captain of the Guard; she made me approach her, saying to me, "Read this." I read a stanza from Pastor Sion; having read it, I knelt on the ground and returned it to her; she said to me: "What you have read is better than what is preached."

She was very learned in all the sciences: mathematics, morality, physics, new opinions and the experiments which learned men have done. She knew history by a miracle; she had a prodigious memory, having forgotten nothing of everything she had read or heard said. She could not bear to be praised, Vossius having told her that science was an effect of memory and that Her Majesty had an excellent one: "I have therefore no judgment", she said.

She knew all that is more subtle in all the sects of Christianity and spoke very well of theology, until when, while I was in Stockholm, a professor of theology at Uppsala, having given in her lessons a bad meaning to a passage in Genesis, the whole University was scandalised, and, wanting to support him, it produced a great disorder. Her Majesty, upon being informed of this by the Chancellor, went there, had lectures given before her, argued, had the professor retracted, and restored calm to the University.

Her conversation was very pleasant and familiar, yet knowing well, on occasions that I have seen, how to speak like a Queen; but what was shocking was that a Frenchman, whom I do not want to name because he is from this province, who had wit and wrote verses and ditties, had persuaded her that one of the pleasures of language at the court of France was to mix oaths into one's speech, as he himself did. The Queen copied him so well that she did not say three words without the interweaving of swear words, often execrable.

I was told in Stockholm that this Frenchman had quite spoiled the Queen's mind on religion, for she had it before, but when I saw her she had no feeling for it and mocked Christianity, often saying that the popes have been the greatest politicians in the world, having established a monarchy supported by those who were to destroy it. She often alleged this word, attributed to a great personage: "Questa favola di Cristo ci ha dato grandi richezze", and said that she would give ten thousand riksdalers to whoever gave her this book, which has always been spoken of and which no one has never seen: De tribes impostoribus. The principal questions which she treated with the scientists whom she had called were of the immortality of the soul, which she did not believe in, and of the miracles of our Lord, which she treated as fables. As among these scholars, there were some who had no more religion than he needed, they gave in to her feelings, except Samuel Bochart, who was a Calvinist in good faith. He often told me that he was very sorry to have come there, for he was little considered there, the Queen having quite changed her feelings. Abbé Bourdelot had also given her a taste for odes, sonnets and other spiritual pieces, of which Paris is so fertile. He made each courier write large packages of all those gallantries that are sold in the alleys. ...

The Saumaises, the Heinsiuses, the Vossiuses and others were surprised to see that this princess amused herself with these trifles; but she only considered these gentlemen to uphold her reputation as a scholar.

Kristina was more ugly than beautiful, with a white complexion, beautiful eyes, an aquiline nose, a badly shaped mouth, and a thick left shoulder which made her appear hunchbacked. It had already been for quite some time, when I arrived in Sweden, that she had been dressing almost like a man, for she was always in a velvet justaucorps, a cravat, and a skirt that fell down to her ankles. She had fine hair and combed it in such a way that she could wear a Polish cap; she carried a cane in her hand.

Very sober in her eating, she only ate twice in public, while I was near her, served on these ceremonial days by the great officers and with the trumpets and the music at the royal banquet; she greatly constrained herself on these occasions. She usually ate in private, served by few officers, and ate à la française, having two cooks on purpose. She was only served four dishes and three fruits, drinking only clear water, sometimes sweetened. There were great ladies of her court, who had been appointed maids of honour, court stewardesses, ladies-in-waiting, but they did not get to perform any of these duties until she gave audience to the ambassadors in the Square, then there were two of the women behind her throne.

She had only two valets de chambre to serve her person: Piquet, a Frenchman, and Alessandro, an Italian, and two Dutch women. All the officers of her house and of her person, men and women, never entered her chamber, except Appelman, a Swede, whom tailor, she had made steward of her household. She had such great contempt for the Swedes that she could hardly hide it. One speaks variously of the inclinations of this Queen and of her gallantries. It is certain that she loved Count Magnus de la Gardie, and everyone believed that she would marry him upon his return from this great embassy, ​​which she made him do, after the peace, in France, where he made a prodigious expense; but she suddenly changed her feelings for him, and had it not been for this lord's connections with all the great men in the kingdom, he would have been exiled. The Queen did not dare undertake it and contented herself with treating him with coldness. During the time that I was at court, nothing seemed to me to make this princess be suspect of gallantry. She has said twenty times that it is an extreme weakness of her to submit to a man. She spoke little and modestly of love and its consequences, and often made the ladies who approached her blush.

This princess got up early in the morning and stayed in her room or in her study, where she ordered those whom she wanted to come until nine or ten o'clock, which was the moment when the Senate and the councilmen met. When she left the Council, she went to the Square: the Square is a large room in the castle, well adorned, where the kings of Sweden give audience to ambassadors, and where the lords go to pay their court. The Queen was seated, and everyone in a circle: she called someone and others approached her, and after having put one knee on the ground, they got up and talked to her. She often entered aloud in speech with each of them on general news of the war, and spoke to each according to his language. The ambassadors were often there, that of Spain, Don Antonio Pimentel, more than the others. Monsieur Piques, resident of France, a very wise and very honest man, figured very little in this court; he had been secretary of the embassy of Monsieur Chanut, who had left him as a resident. He did not have much property from home, and he was not paid from his salary. We went to his house to the Mass said by a Jesuit, who served as his chaplain.


Count Torstensson's funeral convoy was preceded by two hundred little boys, raised for this, led by great schoolmasters, followed by all the priests of the parish and so forth, singing hymns. Next came a gentleman with a black cane in his hand, followed by a battle horse, caparisoned and fully armed, with a man thereupon, also armed. A gentleman on foot wore a large escutcheon, on which were the coats of arms of the deceased and his alliances. The body came next, in a bier covered with black velvet, carried by eight gentlemen and followed by the relatives. The Queen attended alone in her mourning coach, the ladies of the court on foot. No one is allowed to attend unless he is dressed in mourning, with a large cloak dragging to the ground, which the heirs of the deceased pay the price for. When they get home, they have a funeral feast, where they pour more wine than tears.


Pimentel was a man of over forty, wearing a wig and very ugly, of a shrewd and skillful mind, speaking French little and fairly well, but very ignorant.

But, seeing me well established in the Queen's household and often near her, where he himself was very assiduous, he changed his style and treated me with the proper civility. We were very good friends: he often invited me to dinner and spoke well of me on several occasions. His train was small, but honest and clean; he hardly communicated with each other, but he insinuated himself so far into the Queen's mind that the Swedes spoke badly about him and were upset about it.

This is what I saw and which could give something to talk about. Pimentel was recalled to Spain to go and inform the court of Philip IV of his negotiations. The Queen was then very at odds with France and very much in the interests of the princes, often speaking ill of the cardinal minister. Pimentel, taking advantage of this arrangement, proposed a league with the House of Austria, but the Queen, not daring to speak of it either to the nobles or to her ministers, confided to him the intention she had to abdicate the crown and travel to choose a pleasant home. Pimentel, availing himself of this revelation, made her foresee, either of his own accord or because he had orders from the King of Spain, for this was not known, a marriage with the King of the Romans if she wanted to become Catholic and be given, at the time of her abdication, lands in Pomerania, from which the Emperor Ferdinand III could benefit, under the specious title of the pension which would be assigned to her thereupon. The Queen gave her all in this vision and spoke with the ambassador every day. Finally he wrote about it to Spain, from where he received orders to go there to inform his court of the substance of this negotiation and to assure the Queen that he would be sent back to her, who treated him extremely well. She had a ballet danced a few days before the goodbye audience, of course.


She who loved novelties was at first stubborn, she had Sébastien Bourdon paint her portrait, and, following her example, the ladies of the court and several great men of the kingdom, so that he won three hundred pistoles in a short time, as he tells me, for we were very good friends.

The Queen resolved to send Bourdon to Spain with Pimentel, one of the beauties and greats of the country, whom he was to bring back to Sweden. She finally resolved, in order to give the King of Spain a proof of her friendship and of the connections she wished to make with him, to make him a present of a fully equipped warship, the finest of the Crown. The ambassador, delighted with this thought, thanked Her Majesty a thousand times, after which they thought only of the preparations for departure. The vessel, mounted with eighty pieces of cannon, set sail, to the great regret of the great and the murmuring people, to go and wait at Gothenburg for the ambassador, who wanted to go by land with Bourdon, whom he was leading with him.

Pimentel took a public audience of leave of the Queen with the usual ceremonies, in the presence of the great officers and senators who were standing and in a circle around the Queen, who was seated on a sort of throne, richly adorned. After having paid his compliment in Spanish, to which the Queen replied in Latin, he was escorted by four senators to the stairs, and by two to the Queen's carriage, which had been sent for him. The same gentlemen of the court who had brought him back brought him home, and the Queen retired to her apartments. Pimentel came there an hour later, which was about six o'clock: it was during the great days of Sweden, at the beginning of July.

Count Dohna, first gentleman of the chamber, whose house is known throughout Europe and whose brother was governor of Orange, Mr. Wachtmeister, esquire, of one of the greatest houses in Sweden, and a very honest man, who went to bed early, and I, the gentleman of the room, were on duty. According to our charge, we stayed in the anteroom with Alessandro and Piquet, valets de chambre, and du Plessis, valet of the wardrobe, until the Queen asked for supper at around nine o'clock and we entered her room to serve her. We saw Pimentel coming by the little staircase; he scratched at her bedroom door; a valet opened the door to him and let him in, because he had orders to do so. The valet went out first, coming where we were with the maître d'hôtel and some other officers, so that the Queen was alone with the ambassador.

At about nine o'clock the Queen appeared at the door and ordered the butler to bring two place settings, to serve, and also to let us eat. A short time later we saw the Queen's ordinary table; in the anteroom a table was set for us and we were given our food. It often happened, when the Queen did not wish to dine alone, that she let the gentlemen of her chamber and others, such as Count Tott and Klimberg, dine or sup at the same time as her, but then it was only us two at supper. We spent the whole night waiting for the Queen's orders for us to go to bed — they did not come. The ambassador left through the same door at five o'clock in the morning and descended by the same staircase, saluting us very civilly, and went to take his coach, which had been waiting for him all night. We went to bed and slept until dinner, when we were to serve the Queen. In the evening, Count Dohna and I, having gone to the castle, following our duty and in the same anteroom, the ambassador passed there shortly after; he and we also had the same adventure as the night before. He had said a few farewells in the afternoon, telling all the great men that he was leaving his house rented and almost furnished (and it was true) with a few servants, because he would be back before winter. He left, after having dined with the abbé Bourdelot, where Count Dohna and I were requested; he took Bourdon with him. After having gone to see the Queen again, who regaled him with a ring, estimated to be worth twelve to twenty thousand riksdalers, he took the road to Gothenburg with Bourdon.


Queen Kristina had two maxims, of which she spoke freely: one that religion was only a policy which skillful people had used to achieve their ends, and the other, that one should never repent of what one has done. Since she had recognised at Uppsala, before I arrived in Sweden, Karl Gustav, the Count Palatine, her cousin, with the consent of the Estates, as heir to the crown, she did not apply herself so much to affairs as she did before; she did not attend the council meetings as often and was not given an account by the secretaries of State of what was happening in the kingdom. "My cousin", she said to the hereditary prince, "when are you going to get rid of these people for me? They are like the devil to me." She only wanted all the dispatches from her ambassadors to be presented to her, and nothing to be done in foreign affairs without her order, often dictating the dispatches herself and signing them. She approved the marriage of Count Magnus de la Gardie with Karl Gustav's sister. This alliance and the attachment that the great man had for the Count Palatine, who was called His Royal Highness, would have given jealousy to any other queen, but that of Sweden, having resolved to abdicate, thought only of the success of the negotiations with Pimentel. The latter believed that the marriage with the King of the Romans was a ridiculous vision, but he hoped that the King of Spain and his council would be very happy that a queen of the reputation of Kristina would become Catholic by her mediation and that she would abjure the heresy of Luther in Rome. Pimentel flattered himself to accompany her in his capacity as Spanish ambassador until this great deed was done. The Queen, inconstant and frivolous, moreover disgusted with her country and her crown, made a plan of a life a thousand times more pleasant than that of reigning in Sweden, which she called before us foreigners "the land of bears."

Some time before this period, Monsieur Chanut, having finished at Lübeck the treaty of perpetual peace between Poland and Sweden, of which he was mediator, was returned to Queen Kristina. He arrived in Stockholm as ambassador extraordinary, and Monsieur Piques, resident for the King, went to meet him. The subject of this embassy was that the court of France, seeing so great a change in the mind of the Queen in the feelings of esteem and union which she had always had for the King, hoped that as Monsieur Chanut had been ambassador to her for five or six years, and had received during this long stay a thousand marks of kindness and confidence from the Queen, and that he had been honoured by all the great men of the kingdom, he could put this princess back in her original feelings towards France. But he found her so changed, her mind given to trifles, her manners corrupt and spoiled, and indifferent to the true interests of her kingdom, that, having had two or three private audiences, he wrote to his court that she was entirely Spanish, in the interests of the princes, and that there was nothing to do with a queen who was in sentiments entirely opposed to those of France and who thought only of quitting her crown to lead a wandering life that would dishonour her.

He received the King's order to come home, which he did, after a stay of six weeks, and that he needed to have the answer to two dispatches, which he sent to his court. He took Messieurs Bochart and Naudé, along with some other Frenchmen who had served the Queen.

Notes: "Auget præsentia famam" = "Sa présence augmente sa renommée." ("His presence increases his renown.") ("Hans närvaro ökar hans berömmelse.")

In the 17th century people behaved a lot more casually in church than they usually do today.

"cette province" = Languedoc.

"Questa favola di Christo ci ha dato grandi richezze" = "Cette fable du Christ nous a donné de grandes richesses." ("This fable about Christ has given us great riches.") ("Denna fabel om Kristus har gett oss stora rikedomar.")

De tribes impostoribus = "The Three Impostors" was a long-rumoured book denying all three Abrahamic religions: Judaism, Christianity and Islam, with the titular "impostors" being Jesus, Moses and Muhammad. The book's existence was rumoured since the 13th century, and the fascination reached its peak in the 17th century, but has ultimately been found to be a hoax.

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