Wednesday, June 12, 2024

Excerpt on the role Kristina played in arranging Karl Gustav's marriage to Hedvig Eleonora, from a history of Gustav Adolf's life, death and legacy

Sources:

Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Miscellanea politica; Miscellanea politica; La vie du Grand Gustave et sa mort (page 36v-37r)


Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Miscellanea politica, : , 1601-1700.

The Foli@ online digital heritage library is here:


Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258).

Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, pages 173 to 174, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759


The excerpt (with Kristina's comments in parentheses and italics; some of these comments are in her/his/their own hand while others are copied or written in Andreas Galdenblad's hand):

Cependant on remersia Dieu de l'heureux advenement du Roy a la Couronne, et l'on s[']en fist une Feste extraordinaire dans tout le Royaume (tout cela est). Mais pour moderer la joye publique le Chācelier Oxenstiern mourut aprés quinze acces de Fiévre tierse et fut regrette du Peuple, et particulierement du Roy qui connoissoit mieux que personne le merite et la prudence de ce grand Ministre (Jl parle en bien mal informé.). Le dissein de se marier détourna le Roy de ses tristes pensées. La Reyne Christine auoit veu les deux filles de frederic Duc de Holstein Gottorp lors qu'elle passa par son Estat; par vne lettre qu'elle escrivit au Roy, elle luy conseilla d'epouser l'âinée (Cela est faux). Neanmoins ayant veu leurs portraits, il se declara pour la plus jeune Virgine Avoye (Hedeuig.) Eleonor[e], qui estoit promise au Duc de Mekle[m]bo[u]rg. et la fit demander au Pere qui la luy accorda aisement et S'offrit de la mener luy même en Svede. Le Roy envoya vers luy le Comte Eric Oxenstiern, fils du Chancelier pour aller querir cette Princesse et l'ayant receu[e] à Calmar, il l'espousa Solemnellement à Stockholm, ou son mariagè fut consummé. ...

(Ce[st] dans loccasion du Mariage quon fist quelque[s] feste[s] asse pitoiables

dans le mariage le Roy tesmoinga la plus grande melanColie du monde et [dit] «ha que ie suis malheureux ie suis roy et Je suis marie[.] Christine ma fait roy elle ma ne donne vne femme mais ie seroi malheureux toutte ma vie puis quelle [ma] refuse la gloire de la possede[r] rien rien ne peut men Consoler[.]» +de
il fist ce discour[s] en presance de plusieurs personnes de qualite de lun et de laustre sexe[.])

With modernised spelling:

Cependant, on remercia Dieu de l'heureux avènement du roi à la Couronne, et l'on s'en fit une fête extraordinaire dans tout le royaume (Tout cela est). Mais, pour modérer la joie publique, le chancelier Oxenstiern mourut après quinze accès de fièvre tierse et fut regretté du peuple, et particulièrement du roi, qui connaissait mieux que personne le mérite et la prudence de ce grand ministre (Il parle en mal informé.).

Le dessein de se marier détourna le roi de ses tristes pensées. La reine Christine avait vu les deux filles de Frédéric, duc de Holstein-Gottorp, lorsqu'elle passa par son État; par une lettre qu'elle écrivit au roi, elle lui conseilla d'épouser l'aînée (Cela est faux.). Neanmoins, ayant vu leurs portraits, il se déclara pour la plus jeune, Virginie-Avoye (Hedwige.) Éléonore, qui était promise au duc de Mecklembourg, et la fit demander au père, qui la lui accorda aisément et s'offrit de la mener lui-même en Suède. Le roi envoya vers lui le comte Eric Oxenstiern, fils du chancelier, pour aller quérir cette princesse; et, l'ayant reçue à Calmar, il l'épousa solennellement à Stockholm, où son mariage fut consommé. ...

(C'e[st] dans l'occasion du mariage qu'on fit quelque[s] fête[s] asse[z] pitoyables.

Dans le mariage le roi témoinga [sic] la plus grande mélancolie du monde et [dit]: «Ha, que je suis malheureux! Je suis roi, et je suis marié! Christine m'a fait roi, elle m'a donné une femme, mais je serai malheureux toute ma vie puisqu'elle [m'a] refusé la gloire de la posséder. Rien, rien ne peut m'en consoler!»

Il fit ce discour[s] en présance [sic] de plusieurs personnes de qualité de l'un et de l'autre sexe.)

Arckenholtz's transcript of the excerpt:

Cependant on remercia Dieu de l'heureux avénement du Roi à la Couronne (Cela est), & l'on s'en fit une fête extraordinaire dans tout le Royaume; mais pour modérer la joye publique, le Chancelier Oxenstierna mourut après quinze accès de fiévre tierce. Il fut regretté du Peuple, & particuliérement du Roi, qui connoissoit mieux que personne le mérite & la prudence de ce grand Ministre (Tout cela est.). Le dessein de se marier détourna le Roi de ses tristes pensées. La Reine Christine avoit vu les deux Filles de Frédéric Duc de Holstein-Gottorp, lorsqu'elle passa par l'Etat de ce Prince. Par une Lettre qu'elle écrivit au Roi, elle lui conseilla d'épouser l'ainée (Il parle en mal informé); néanmoins ayant vu leurs portraits il se déclara pour la plus jeune, Virgine Avoye Eléonore (Elle s'appelloit Hedwige Eléonore.), qui étoit promise au Duc de Mecklenbourg, & la fit demander au Pére, qui la lui accorda aisément, & s'offrit de la mener lui-même en Suède. Le Roi envoya vers lui le Comte Eric Oxenstierna, fils du Chancelier, pour aller prendre cette Princesse, & l'ayant reçue à Calmar, il l'épousa solemnellement à Stockholm (Ce fut à l'occasion de ce mariage qu'on fit quelques fêtes assez pitoyables), où son mariage fut consommé (Dans ce mariage le Roi témoigna la plus grande mélancolie du monde, & dit «que je suis malheureux! Je suis Roi & je suis marié. Christine m'a fait Roi, elle m'a donné une femme; mais je serai malheureux toute ma vie, jusqu'elle m'a refusé la gloire de la posséder. Rien ne peut m'en consoler.» Il fit ce discours en présence de plusieurs personnes de qualité de l'un & de l'autre sexe.). ...

Swedish translation (my own):

Emellertid tackade man Gud för konungens lyckliga tillträde till Kronan, och det blev ett utomordentligt firande i hela riket (Allt detta är sant.). Men för att dämpa den allmänna glädjen dog kansler Oxenstierna efter femton attacker av tertiansk feber och ångrades av folket, och särskilt av konungen, som bättre än någon annan visste denne store ministers förtjänster och klokhet (Han talar felaktigt.).

Avsikten att gifta sig distraherade konungen från hans sorgliga tankar. Drottning Kristina hade sett Friedrich, hertig av Holstein-Gottorp, två döttrar, när hon gick genom hans Stat; genom ett brev hon skrev till konungen, rådde hon honom att gifta sig med den äldsta (Detta är falskt.). Ändå, efter att ha sett deras porträtt, förklarade han sig för den yngsta, Virginia Avoye (Hedvig.) Eleonora, som var trolovad till hertigen av Mecklenburg, och bad efter henne av fadern, som lätt beviljade henne och han erbjöd sig att själv ta henne till Sverige. Konungen sände greve Erik Oxenstierna, kanslerns son, för att hämta denna prinsessa; och sedan han tagit emot henne i Kalmar, gifte han sig högtidligt med henne i Stockholm, där hans äktenskap fullbordades. ...

(Det var i samband med bröllopet som man hade några ganska ynkliga festmåltider.

I äktenskapet visade konungen den största melankoli i världen och sade: »Åh, vad olycklig jag är! Jag är kung, och jag är gift! Kristina har gjort mig till kung, hon har gett mig en hustru, men jag ska vara olycklig hela mitt liv, för hon har nekat mig äran att besitta henne. Ingenting, ingenting kan trösta mig från detta!«

Han höll denna diskurs i närvaro av flera personer av kvalitet av det ena och det andra könet.) ...

English translation (my own):

In the meantime, one thanked God for the happy accession of the King to the Crown, and there was an extraordinary celebration throughout the kingdom (All this is true.). But, to moderate the public joy, Chancellor Oxenstierna died after fifteen attacks of tertian fever and was regretted by the people, and particularly by the King, who knew better than anyone the merit and prudence of this great minister (He speaks misinformedly.).

The intention of marrying distracted the King from his sad thoughts. Queen Kristina had seen the two daughters of Friedrich, Duke of Holstein-Gottorp, when she passed through his State; by a letter she wrote to the King, she advised him to marry the eldest (This is false.). Nevertheless, having seen their portraits, he declared himself for the youngest, Virginia Avoye (Hedvig.) Eleonora, who was promised to the Duke of Mecklenburg, and asked for her from the father, who easily granted her and he offered to take her to Sweden himself. The King sent Count Erik Oxenstierna, the Chancellor's son, to fetch this princess; and, having received her at Kalmar, he solemnly married her in Stockholm, where his marriage was consummated. ...

(It was on the occasion of the wedding that one had some rather pitiful feasts.

In the marriage the King showed the greatest melancholy in the world and said: "Oh, how unhappy I am! I am king, and I am married! Kristina has made me king, she has given me a wife, but I shall be unhappy all my life, for she has denied me the glory of possessing her. Nothing, nothing can console me of this!"

He made this discourse in the presence of several people of quality of one and the other sex.) ...


Above: Kristina.


Above: The wedding of Karl Gustav and Hedvig Eleonora.

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