Monday, June 17, 2024

Kristina's letter to Charlotte Saumaize de Chazan, comtesse de Brégy, year 1688

Sources:

Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Appendice di lettere della regina Cristina; Lettres à Madame de Bégy; Christine de Suède à Madame de Bégy, Rome, 1688 (digitisation page 104v-105r)


Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Appendice di lettere della regina Cristina; Lettres à Madame de Bégy; Christine de Suède à Madame de Bégy, Rome, 1688 (digitisation page 105v-106r)


Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Appendice di lettere della regina Cristina, : , 1601-1700.

The Foli@ online digital heritage library is here:


Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258).

It is nice to see that Kristina had probably made up with Charlotte after this angry letter she/he/they had written to her years earlier on March 23/April 2 (New Style), 1653:


Kristina also received this undated letter from Charlotte:





The letter (Kristina's handwritten concept):

Rome [...] 1688.
les dames faittes Comme Vous Madam[e] de B[r]egy ne Soublie[nt] Jamais Vostre beaute Vostre esprit, vn Coeur noble qui Vous on[t] distingue: dans la plus une grande et belle Cour Grande et la plus [...] Cour impose[nt] au[x] gens vn [...] estime qvon ne peut Vous refuser quant [on] est ne Comme moy pour rendre Justice au merite, et ie veux bien Vous avouer ma foiblesse en Vous Confessant que Vostre lestre ma Charme, par les douseurs que Vous me dittes, quoy que ie me reConoisse a paine au portrait auantageux que Vous faittes de moy, Conserues moi ie Vous prie moi Cette Jdee si agreable auantageuse de moy de moi, et Comme ie nespere pas que nous puissions iamais nous revoyr, donne[s] moy du moins la Satisfaction de voir de recevoir de moy de[s] novuelles quelque fois de nouuelles de Vostre sovuenir et soyes persuade que ie Vous Conserve dans le mien la place que Vous est deu[e]

With modernised spelling (with Kristina's spelling mistakes preserved as much as possible):

Rome, [...] 1688.
Les dames faites comme vous, Madam[e] de B[r]égy, ne s'oublie[nt] jamais. Votre beauté, votre esprit, un cœur noble qui vous on[t] distingué dans une grande et belle cour impose[nt] au[x] gens un estime qu'on ne peut vous refuser quand [on] est né, comme moi, pour rendre justice au mérite. Je veux bien vous avouer ma faiblesse en vous confessant que votre lettre m'a charmé par les douseurs [sic] que vous me dites. Quoique je me reconnaisse à paine [sic] au portrait avantageux que vous faites de moi, conservez cette idée si avantageuse de moi; et, comme je n'espère pas que nous puissions jamais nous revoir, donne[z]-moi du moins la satisfaction de recevoir quelquefois de nouvelles de votre souvenir; et soyez persuadée que je vous conserve dans le mien la place que vous est du[e].

With modernised spelling:

Rome, [...] 1688.
Les dames faites comme vous, Madame de Brégy, ne s'oublient jamais. Votre beauté, votre esprit, un cœur noble qui vous ont distingué dans une grande et belle cour imposent aux gens un estime qu'on ne peut vous refuser quand [on] est né, comme moi, pour rendre justice au mérite. Je veux bien vous avouer ma faiblesse en vous confessant que votre lettre m'a charmé par les douceurs que vous me dites. Quoique je me reconnaisse à peine au portrait avantageux que vous faites de moi, conservez cette idée si avantageuse de moi; et, comme je n'espère pas que nous puissions jamais nous revoir, donnez-moi du moins la satisfaction de recevoir quelquefois de nouvelles de votre souvenir; et soyez persuadée que je vous conserve dans le mien la place que vous est due.

Copy of the letter (with Kristina's handwriting in italics):

Rome [...] 1688.
Les Dames faites comme vous Madame de B[r]egy, ne S'oublient jamais. Vostre beauté, vostre esprit, un Coeur noble le[s] merite[s] qui vous distinguent dans une grande et belle Cour, imposent aux gens vn estime qu'on ne peut vous refuser quand on est né comme moy pour lui rendre justice au merite. Je veux bien vous auoüer ma foiblesse en vous confessant que vostre Lettre m'a Vous maues charmé par les douceurs que vous me ditez dans Vostre lestre. quoy que Je me reconnoisse à peine au portrait avantageux que vous faitez de moy, conseruez cette Jdeé Si auantageuse, et puisque ie me plaist et Je voudrai[s] lui resembler Cela ne peut estre comme Je n'espere pas plus que nous puissions jamais plus de nous revoir, continuez moy moy du mais du moins Continues moy vostre Souuenir, et Soyez persuadeé que vous occupez dans le mien la place = le reng qui vous est deüe.
reCopies

With modernised spelling:

Rome, [...] 1688.
Les dames faites comme vous, Madame de Brégy, ne s'oublient jamais. Le[s] mérite[s] qui vous distinguent dans une grande et belle cour imposent aux gens un estime qu'on ne peut vous refuser quand on est né comme moi pour lui rendre justice. Je veux bien vous avouer ma faiblesse en vous confessant que vous m'avez charmé par les douceurs que vous me dites dans votre lettre. Quoique je me reconnaisse à peine au portrait que vous faites de moi, cette idée si avantageuse me plaît, et je voudrai[s] lui ressembler, [mais] cela ne peut être; mais du moins continuez-moi votre souvenir, et soyez persuadée que vous occupez dans le mien le rang qui vous est due.
Recopiez.

Swedish translation (my own):

Rom, [...] 1688.
Damer som Ni, madame de Brégy, glöms aldrig bort. De förtjänster som utmärker Er i ett stort och vackert hov ålägger människor en aktning som man inte kan vägra Er när man föddes, som jag, att göra den rättvisa. Jag vill väl erkänna min svaghet för Er genom att bekänna att Ni har charmerat mig med de söta saker Ni säger till mig i Ert brev. Även om jag knappt känner igen mig i det porträtt Ni målar av mig, så behagar denna mycket fördelaktiga idé mig, och jag skulle gärna vilja likna den, [men] så kan det inte vara; men fortsätt åtminstone Ert minne av mig och var övertygad om att Ni har i min den rang som tillkommer Er.
Rekopiera.

English translation (my own):

Rome, [...] 1688.
Ladies like you, Madame de Brégy, are never forgotten. The merits which distinguish you in a large and beautiful court impose on people an esteem that one cannot refuse you when one was born, like me, to do it justice. I well want to admit my weakness to you by confessing that you have charmed me with the sweet things you say to me in your letter. Although I hardly recognise myself in the portrait you paint of me, this very advantageous idea pleases me, and I would like to resemble it, [but] that cannot be; but at least continue your memory of me, and be persuaded that you occupy in mine the rank which is due to you.
Recopy.

Swedish translation of the original (my own):

Rom, [...] 1688.
Damer som Ni, madame de Brégy, glöms aldrig bort. Er skönhet, Ert sinne, ett ädelt hjärta som har utmärkt Er i ett stort och vackert hov ålägger människor en aktning som inte kan förnekas Er när [man] föddes, som jag, för att göra förtjänst rättvisa. Jag vill väl erkänna min svaghet för Er genom att bekänna att Ert brev har charmerat mig med de söta saker Ni har sagt till mig. Även om jag knappt känner igen mig själv i det fördelaktiga porträtt Ni målar av mig, bevara denna mycket fördelaktiga idé om mig; och eftersom jag inte hoppas att vi någonsin kommer att kunna ses igen, ge mig åtminstone tillfredsställelsen att ibland få nyheter om Ert minne; och var övertygad om att jag bevarar åt Er den plats i min som tillkommer Er.

English translation of the original (my own):

Rome, [...] 1688.
Ladies like you, Madame de Brégy, are never forgotten. Your beauty, your mind, a noble heart which have distinguished you in a great and beautiful court impose on people an esteem that cannot be denied you when [one] was born, like me, to do justice to merit. I am willing to admit my weakness to you by confessing that your letter has charmed me with the sweet things you have said to me. Although I hardly recognise myself in the advantageous portrait you paint of me, preserve this very advantageous idea of me; and, as I do not hope that we will ever be able to see each other again, at least give me the satisfaction of sometimes receiving news of your memory; and be persuaded that I preserve for you the place in mine that is due to you.


Above: Kristina.


Above: Charlotte Saumaize de Chazan, comtesse de Brégy.

Note: Given that women and AFAB (assigned female at birth) people in the 17th and 18th centuries especially often wrote to each other in very passionate, loving and intimate terms even in friendship, I wonder if it is possible whether Kristina loved Charlotte platonically or if there might have been at least a mutual crush? We'll never know, but we can at least entertain the notion; and if it was platonic, I can say I know the strength of that feeling very well from experience.

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