Wednesday, June 12, 2024

Excerpt on Karl Gustav being made Kristina's successor and heir to the throne, from a history of Gustav Adolf's life, death and legacy

Sources:

Bibliothèque interuniversitaire (Montpellier); Manuscrits de la reine Christine; Miscellanea politica; Miscellanea politica; La vie du Grand Gustave et sa mort (pages 24v-25r to 26v-27r)


Christine (1626-1689 ; reine de Suède), Manuscrits de la reine Christine: Miscellanea politica, : , 1601-1700.

The Foli@ online digital heritage library is here:


Copyright SCDI-UPV - Collections Université de Montpellier (shelfmark H 258).

Mémoires concernant Christine, reine de Suède, volume 3, pages 162 to 163, compiled and edited by Johan Arckenholtz, 1759


The letter Karl Gustav signed on October 20/30 (Old Style), 1650, making him the hereditary prince of Sweden, is here:


The excerpt (with Kristina's comments in parentheses and italics; some of these comments are in her/his/their own hand while others are copied or written in Andreas Galdenblad's hand):

... Ensuite, comme la Reyne auoit proposé à ses Estats, de le [Charles Gustave Prince Palatin] declarer son successeur hereditaire, il s'embarqua à Wi[s]mar et se rendit a Stokholm, où il fist son entrée, comme les Roys avoient accoutumé de faire aprés des grandes conquestes (Tout cela est faux.). Tous les canons de la ville tirerent deux fois. Le Peuple, les grands Officiers, et le Senat allerent au devant de luy à vn quart de lieüe de la Ville. La Reyne luy envoya son Carosse, où il monta avec Frederic Lantgrave de Hesse et quattre Generaux (Tout cela est faux.), et lors qu'il salva sa Souueraine, il en fut receu avec toutes les marques d'une entiere satisfaction. Quelques jours aprés les Estats du Royaume, sur l'instance qu'en fit la Reyne le declarerent Prince hereditaire de Svede (Jl fust declaré en Son absence), si la Reyne mouroit sans enfans, qvelque repugnance qu'ils y eussent eüe, pour reduire Christine à se marier, et en dresserent vn Acte qui Luy fut presenté. Jl accepta cet honneur [le] 20 octob[r]e 1650. sous certaines conditions (tout cela est faux et ridicule pouvoit il manquer dacepter a genoux vne si grande fortune si peu merite et moins espere car Jl ne pouuoit lesper[er] sans auoir perdu lesprit ce qui luy arriva.), et les expliqua dans vn escrit qu'il fit inserer dans les Registres publics. Presqu'en méme temps la Reyne se fist couronner dans la grande Eglise a Stokolm (le Couronnement se fist quelque temps apres), et durant trois jours elle traitta magnifiqvement toute la cour (tout[es] les Magnificences furrent fait[es] a[ux] depans de la reine et le [prince] ne pay[a] que ses habits [a] des marchandes). Cette ceremonie fust Suiuie de diuers Carousels admirables par la richesse des machines et celle des habits que le Prince Charles avoit apporté de Neuremberg. de feux d'artifice où il y avoit des fusées volantes de cent livres de poudre et des combats de Lyons et d'Ours, et par differentes chasses. Les divertissemens ayant fait places aux affaires, les Estats s'obligerent de maintenir le Prince Charles et ses enfans ligitimes dans les droits hereditaires de la couronne, à condition qu'il seroit aussi obligé de rendre vne parfaite obiessance à la Reyne, Qve s'il succedoit à quelque Estats, il ne pourroit qvitter la Svede. Qv'ïl ne pourroit epouser vne Femme qvi ne fust de la confession d'Au[g]sbourg. Qv'il maintiendroit tous les ordres du Royaume en leurs droits et privileges, et qv'il ratifieroit ces articles de vive voix et par escrit. Ce que le Prince ayant fait, il se trouva à la derniere assembleé, où il[s] furent congediéz, assis dans une chaise au costé droit de la Reyne. Sur vne meme ligne et hors du trône qui estoit élevé de deux marches 3. marches et selon leur resolution il prit la qvalité de Prince de Svede ([la] Reine luy donna le nom et les [armes] et malgre les estats qui ny consentirent que par la force de linVincible respect quil[s] avoi[en]t pour elle). Ainsi il fist faire les Sceau[x] de ses armes qui sont celles du Royaume chargées de celles de la maison Palatine, avec ces paroles autour, «Carolus Dei Gratiâ Regni Svæcie Princeps Electus», et dans la Souscription des lettres qu'il escrivit aux testes couronnées, il se nomma leur Cousin.

With modernised spelling:

... Ensuite, comme la reine avait proposé à ses États de le [Charles Gustave, prince palatin] déclarer son successeur héréditaire, il s'embarqua à Wismar et se rendit à Stockholm, où il fit son entrée comme les rois avaient accoutumé de faire après des grandes conquêtes (Tout cela est faux.). Tous les canons de la ville tirèrent deux fois. Le peuple, les grands officiers et le Sénat allèrent au devant de lui à un quart de lieue de la ville. La reine lui envoya son carosse, où il monta avec Frédéric, landgrave de Hesse, et quatre généraux (Tout cela est faux.); et, lorsqu'il salua sa souveraine, il en fut reçu avec toutes les marques d'une entière satisfaction.

Quelques jours après, les États du Royaume, sur l'instance qu'en fit la reine, le declarèrent prince héréditaire de Suède (Il fut déclaré en son absence.), si la reine mourait sans enfants, quelque répugnance qu'ils y eussent eue pour réduire Christine à se marier, et en dressèrent un acte qui lui fut présenté. Il accepta cet honneur [le] 20 octobre 1650, sous certaines conditions (Tout cela est faux et ridicule. Pouvait-il manquer d'accepter à genoux une si grande fortune si peu méritée et moins espérée? Car il ne pouvait l'espérer sans avoir perdu l'esprit, ce qui lui arriva.), et les expliqua dans un écrit qu'il fit insérer dans les régîtres publics.

Presqu'en même temps, la reine se fit couronner dans la Grande Église à Stockholm (Le couronnement se fit quelque temps après.), et durant trois jours elle traita magnifiquement toute la Cour (Tout[es] les magnificences furent fait[es] a[ux] dépans [sic] de la reine et le [prince] ne pay[a] que ses habits [à] des marchandes [sic].). Cette cérémonie fut suivie de divers carousels admirables par la richesse des machines et celle des habits que le prince Charles avait apporté de Nuremberg, de feux d'artifice, où il y avait des fusées volantes de cent livres de poudre, et des combats de lions et d'ours, et par différentes chasses.

Les divertissements ayant fait places aux affaires, les États s'obligèrent de maintenir le prince Charles et ses enfants légitimes dans les droits héréditaires de la Couronne, à condition qu'il serait aussi obligé de rendre une parfaite obéissance à la reine. Que s'il succédait à quelque états, il ne pourrait quitter la Suède; qu'il ne pourrait épouser une femme qui ne fut de la Confession d'Augsbourg; qu'il maintiendrait tous les Ordres du Royaume en leurs droits et privilèges, et qu'il ratifierait ces articles de vive voix et par écrit.

Ce que le prince ayant fait, il se trouva à la dernière assemblée, où ils furent congédiés, assis dans une chaise au côté droit de la reine, sur une même ligne et hors du trône, qui était élevé de 3 marches; et, selon leur résolution, il prit la qualité de prince de Suède ([La] reine lui donna le nom et les [armes], et malgré les États, qui n'y consentirent que par la force de l'invincible respect qu'il[s] avai[en]t pour elle.).

Ainsi il fit faire les sceaux de ses armes, qui sont celles du royaume, chargées de celles de la Maison Palatine, avec ces paroles autour: «Carolus, Dei gratiâ Regni Sueciæ princeps electus»; et dans la souscription des lettres qu'il écrivit aux têtes couronnées, il se nomma leur cousin.

Arckenholtz's transcript of the excerpt:

... Ensuite, comme la Reine avoit proposé à ses Etats de le [Charles Gustave Prince Palatin] déclarer son Successeur héréditaire, il s'embarqua à Wismar & se rendit à Stockholm, où il fit son entrée, comme les Rois avoient accoutumé de faire après de grandes conquêtes (Tout cela est faux.). Tous les Canons de la Ville firent deux décharges. Le Peuple, les Grands Officiers & le Sénat allérent au-devant de lui à un quart de lieue de la Ville. La Reine lui envoya son carosse, où il monta avec Frédéric Landgrave de Hesse & quatre Généraux (Tout cela est faux.); & lorsqu'il salua sa Souveraine, il en fut reçu avec toutes les marques d'une entiére satisfaction. Quelques jours après, les Etats du Royaume, sur les instances de la Reine, le déclarérent Prince héréditaire de Suède (Il le fut déclaré en son absence.), en cas que la Reine mourût sans postérité, quelque répugnance qu'ils eussent eue à porter Christine à se marier, & en dressérent un Acte, qui lui fut présenté. Il accepta cet honneur (Tout cela est faux & ridicule. Pouvoit-il manquer d'accepter à genoux une si grande fortune, si peu méritée & moins espérée? Car il ne pouvoit l'espérer sans perdre l'esprit.) le 20. Octobre 1650 sous certaines conditions, & les expliqua dans un Ecrit qu'il fit insérer dans les Régîtres publics. Presque en même tems la Reine se fit couronner dans la grande Eglise à Stockholm (Le Couronnement se fit quelque tems après.), & durant trois jours elle traita magnifiquement toute la Cour (Toutes les magnificences furent faites aux dépens de la Reine, & le Prince ne paya que ses habits à des Marchands.). Cette cérémonie fut suivie de divers Carousels admirables par la richesse des machines & celle des habits que le Prince Charles avoit apportés de Nuremberg, par les Feux d'artifice où il y avoit des fusées volantes de cent livres de poudre, par des Combats de Lions & d'Ours, & par différentes Chasses. Les divertissemens ayant fait place aux affaires, les Etats s'obligérent de maintenir le Prince Charles & ses Enfans légitimes dans les droits héréditaires de la Couronne, à condition qu'il seroit aussi obligé de rendre une parfaite obéissance à la Reine; qu'il ne pouvoit prétendre aucune partie, ni Principauté du Royaume; que s'il succédoit à quelque Etat, il ne pourroit quitter la Suède; qu'il ne pourroit épouser une femme qui ne fût de la Confession d'Augsbourg; qu'il maintiendroit tous les Ordres du Royaume dans leurs droits & priviléges, & qu'il ratifieroit ces articles de vive voix & par écrit. Ce que le Prince ayant fait, il se trouva à la derniére Assemblée, où ils furent congédiés, assis dans une chaise au côté droit de la Reine, sur une même ligne, & hors du Trône, qui étoit élevé de trois marches; &, selon leur résolution, il prit la qualité de Prince de Suède (La Reine lui donna le nom & les armes, & malgré les Etats, qui n'y consentirent que par la force de l'invincible respect qu'ils avoient pour elle.). Ainsi il fit faire les Sceaux de ses Armes, qui sont celles du Royaume, chargées de celles de la Maison Palatine, avec ces paroles autour, «Carolus, Dei gratiâ Regni Sueciæ Princeps electus»; & dans la souscription des Lettres qu'il écrivit aux Têtes couronnées, il se nomma leur Cousin.

Swedish translation (my own):

... Sedan, som drottningen hade föreslagit sina Ständer att förklara honom [Karl Gustav, pfalzgreven] till sin ärftliga efterträdare, gick han ombord från Wismar och begav sig till Stockholm, där han gjorde sitt inträde som konungar varit vana att göra efter stora erövringar (Allt detta är falskt.). Alla kanoner i staden sköt två gånger. Folket, de stora officerarna och Rådet gick för att möta honom en fjärdedel av en liga från staden. Drottningen sände honom sin vagn, där han gick ombord med Friedrich, landgreve av Hessen, och fyra generaler (Allt detta är falskt.); och när han hälsade sin suveräne, mottogs han med alla tecken på fullständig tillfredsställelse.

Några dagar senare förklarade Rikets Ständer, på drottningens begäran, honom som arvfurste av Sverige (Han förklarades i sin frånvaro.), om drottningen dog utan barn, vilken avsky att de skulle ha haft att tvinga Kristina att gifta sig, och de upprättade en handling som presenterades för honom. Han accepterade denna ära den 20 oktober 1650, under vissa villkor (Allt detta är falskt och löjligt. Kunde han misslyckas med att på sina knän acceptera en sådan stor förmögenhet så lite förtjänt och mindre hoppats på? För han inte kunde hoppas på det utan att ha tappat förståndet, som hände honom.), och förklarade dem i ett brev, som han hade infört i de offentliga registren.

Nästan samtidigt kröntes drottningen i Storkyrkan i Stockholm (Kröningen ägde rum en tid senare.), och under tre dagar behandlade hon hela hovet praktfullt (Alla praktfullheterna gjordes på drottningens hus bekostnad, och prinsen betalade endast köpmän för sina kläder.). Denna ceremoni följdes av olika karuseller, beundransvärda för rikedomen på maskinerna och kläderna som prins Karl hade med sig från Nürnberg, fyrverkerier, där det fanns flygande raketer på hundra pund puder, och lejon- och björnkamper och olika jakter.

Efter att avvikelserna hade givit vika för angelägenheterna, var Ständerna skyldiga att behålla prins Karl och hans legitima barn i Kronans arvsrätt, på villkor att han också skulle vara skyldig att visa drottningen fullkomlig lydnad. Att om han lyckades till några gårdar, kunde han inte lämna Sverige; att han inte kunde gifta sig med en kvinna som inte var av Augsburgs bekännelse; att han skulle upprätthålla alla Rikets Ständer i deras rättigheter och privilegier, och att han skulle ratificera dessa artiklar muntligen och skriftligen.

När prinsen så gjort detta, befann han sig vid den sista församlingen, där de avskedades, sittande i en stol på högra sidan av drottningen, på samma linje och utanför tronen, som höjdes 3 steg; och enligt deras beslut tog han prinsen av Sveriges kvalitet (Drottningen gav honom namnet och vapnen, och trots Ständerna, som endast samtyckte till det genom kraften av den oövervinnerliga respekt de hade för henne.).

Sålunda lät han göra sigillen på sina vapen, som är Rikets, belastade med pfalzgrevliga Husets, med dessa ord omkring sig: »Carolus, Dei gratiâ Regni Sueciæ princeps electus«; och när han undertecknade breven han skrev till krönta huvuden, kallade han sig deras kusin.

English translation (my own):

... Then, as the Queen had proposed to her Estates to declare him [Karl Gustav, Prince Palatine] her hereditary successor, he embarked from Wismar and went to Stockholm, where he made his entry as kings had been accustomed to make after great conquests (All this is false.). All the cannons in the city fired twice. The people, the great officers and the Senate went to meet him a quarter of a league from the city. The Queen sent him her carriage, where he boarded with Friedrich, Landgrave of Hesse, and four generals (All this is false.); and when he saluted his sovereign, he was received with all the marks of complete satisfaction.

A few days later, the Estates of the Realm, at the Queen's request, declared him hereditary prince of Sweden (He was declared in his absence.), if the Queen died without children, whatever repugnance that they would have had it to force Kristina to marry, and they drew up an act which was presented to him. He accepted this honour on October 20, 1650, under certain conditions (All this is false and ridiculous. Could he fail to accept on his knees such a great fortune so little deserved and less hoped for? Because he could not hope for it without having lost his mind, which happened to him.), and explained them in a letter which he had inserted in the public registers.

Almost at the same time, the Queen was crowned in the Great Church in Stockholm (The coronation took place some time later.), and for three days she treated the entire court magnificently (All the magnificences were made at the Queen's expense, and the prince only paid merchants for his clothes.). This ceremony was followed by various carousels, admirable for the richness of the machines and the clothes that Prince Karl had brought from Nuremberg, fireworks, where there were flying rockets of a hundred pounds of powder, and lion and bear fights, and different hunts.

The divertisements having given way to affairs, the Estates were obliged to maintain Prince Karl and his legitimate children in the hereditary rights of the Crown, on condition that he would also be obliged to render perfect obedience to the Queen. That if he succeeded to some states, he could not leave Sweden; that he could not marry a woman who was not of the Augsburg Confession; that he would maintain all the Orders of the Kingdom in their rights and privileges, and that he would ratify these articles orally and in writing.

This the prince having done, he found himself at the last assembly, where they were dismissed, seated in a chair on the right side of the Queen, on the same line and outside the throne, which was raised 3 steps; and, according to their resolution, he took the quality of Prince of Sweden (The Queen gave him the name and the arms, and in spite of the Estates, who only consented to it by the force of the invincible respect they had for her.).

Thus he had the seals of his arms made, which are those of the kingdom, charged with those of the Palatine House, with these words around them: "Carolus, Dei gratiâ Regni Sueciæ princeps electus"; and in signing the letters he wrote to crowned heads, he called himself their cousin.


Above: Kristina.


Above: Karl Gustav.

Note: In accordance with the nobility's ideals in the early modern era, kings and queens considered themselves siblings; when talking to someone of a lower rank than their own, they would refer to that person as "my cousin", regardless of whether or not they were related.

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