Thursday, October 10, 2024

Jean Catteau-Calleville on the mostly domestic and overseas affairs of Sweden during Kristina's regency

Sources:

Histoire de Christine, reine de Suède, volume 1, pages 158 to 165, by Jean Catteau-Calleville, 1815


Drottning Christinas historia, pages 46 to 50, by Jean Catteau-Calleville, translated by unknown translator, 1821


The account:

L'armée suédoise se recrutait principalement en Allemagne; mais la guerre entraînait des dépenses considérables, et quoique la régence trouvât des ressources dans les contributions levées sur les Allemands, et dans les subsides que payait la France, elle était souvent obligée de puiser dans le trésor du pays. Il lui importait donc de favoriser la prospérité publique, et d'augmenter la richesse nationale. Les efforts qu'elle ne cessa de faire pendant plusieurs années, eurent des résultats importans, non-seulement pour le but particulier qu'elle se proposait, mais pour l'avantage général et permanent de la Suède, dont les institutions, l'industrie, le commerce, se développèrent d'une manière remarquable pendant que ses généraux combattaient en Allemagne.

Ce fut à cette époque que naquirent les grands établissemens pour faire valoir les métaux que la nature a répandus en Suède. Un Hollandais, Louis de Geer, fut le principal promoteur de ces établissemens. Il était venu dans le pays, sous le règne de Gustave-Adolphe, qui avait encouragé ses premières entreprises. Devenu propriétaire de plusieurs mines, il appela des Vallons protestans, de Flandres et de Liége, pour faire connaître l'art de travailler le fer et le cuivre. Un grand nombre de familles vallonnes, exposées à la persécution dans leur patrie, passèrent dans les provinces suédoises les plus riches en mines, et s'y fixèrent. Elles obtinrent, malgré les représentations du clergé suédois, la liberté d'exercer leur culte selon le rit de Calvin, et on leur accorda des ministres. Leurs descendans forment encore une espèce de colonie distinguée, non-seulement par des noms la plupart français, mais par les mœurs et les usages, et qui continue d'être une pépinière de bons ouvriers. D'autres branches d'industrie ne firent pas moins de progrès; on créa des manufactures de coton et de laine, des fabriques d'armes, des fonderies de canon. Les échanges du commerce s'étendirent jusqu'en Asie et en Amérique; un établissement suédois se forma dans l'Amérique septentrionale, sur les bords du fleuve de Lavare, et la régence y envoya un gouverneur, qui fit construire un fort, auquel on donna le nom de Fort Christine. On perfectionna aussi les communications dans l'intérieur du pays; les grandes routes furent améliorées; les voyageurs eurent des moyens plus faciles de se transporter, et la poste aux lettres fut établie sous la direction d'un Allemand.

L'émulation s'étendit dans toutes les parties du royaume et dans toutes les branches de l'administration. Claude Flemming, nommé gouverneur de Stockholm en 1634, donna à cette ville de nouvelles lois municipales; il en agrandit l'enceinte, et jeta les fondemens de deux faubourgs, qui sont maintenant les quartiers les mieux bâtis. Il fit construire des écluses entre la mer et l'une des embouchures du lac Maelar, pour mettre la ville à couvert des inondations et pour faciliter le commerce; par son ordre le port fut nettoyé, et une île, baignée des eaux de la Baltique, devint le dépôt de la marine et le rempart de la capitale du côté de la mer. Christine fit bâtir dans la suite, vers l'extrémité de cette île, un vaste édifice, d'où la vue se portait jusqu'aux premières avenues du port, et qui devint une dépendance du palais situé sur une hauteur près de l'un des courans que forme le Maelar en se jetant dans la mer. Le gouverneur fonda aussi une maison d'orphelins, fit embellir les temples, et introduisit de la régularité dans la disposition des places publiques et dans l'alignement des rues. Quand la peste se manifesta, ce fléau fut représenté comme une punition du ciel par les bourgeois qui avaient été obligés de changer l'emplacement de leurs maisons et de leurs ateliers; mais le gouverneur, aussi ferme qu'éclairé, ne se laissa point décourager; il prit des mesures pour arrêter les progrès de la maladie, et continua ses utiles travaux, qui furent ensuite repris et étendus par un autre gouverneur le baron Schering de Rosenhane, que Christine elle-même nomma à cette charge, après qu'il eut été employé long-temps dans les ambassades, et qu'il eut séjourné dans les pays où l'architecture et les autres arts qui contribuent à l'embellissement des cités, étaient plus avancés qu'en Suède.

Le sénateur, comte Pierre de Brahé, fut nommé gouverneur de Finlande en 1636, à la demande du chancelier qui n'était pas d'accord avec lui dans le conseil. Cette nomination, effet d'un ascendant trop impérieux, eut des suites heureuses pour le royaume. Brahé fit les plus grands efforts pour faire fleurir la province où il se trouvait relégué, et se vengea d'un rival ambitieux en acquérant des droits à l'estime et à la reconnaissance de la nation. La Finlande, ravagée pendant la lutte entre Sigismond et Charles IX, était encore couverte de ruines, et n'avait jamais été aussi bien cultivée que les autres parties du royaume. Le gouverneur en parcourut toutes les parties, et parvint, dans ses voyages, jusqu'à la mer Blanche, où il examina les établissemens des Russes, qui s'étaient considérablement étendus depuis la fondation d'Archangel en 1584; mais dont on n'avait encore aucune idée dans le reste de l'Europe. Le rapport qu'il fit sur ces établissemens frappa la régence, et la rendit attentive aux projets de la Russie et des Anglais ses alliés. Brahé observa le sol de la Finlande, son climat et ses productions; il remonta et descendit avec une grande intrépidité les torrens et les rivières rapides dont le pays est rempli, projeta des canaux et fonda des villes, dont l'une porte encore le nom de Brahestad. Voyant les habitans plongés dans l'ignorance, il veilla à l'instruction publique, ouvrit des écoles, et donna le plan de l'université d'Abo, qui fut organisée définitivement en 1640.

Peu avant, le chancelier, accompagné de plusieurs personnes instruites, s'était rendu à Upsal pour s'instruire de l'état de l'université de cette ville. Sur le rapport qu'il présenta à la régence, on perfectionna les règlemens, et plusieurs professeurs habiles furent appelés de l'étranger. Ce fut aussi alors que l'université obtint un maître de langue française, et que sa bibliothéque prit les accroissemens qui l'ont rendue remarquable. On y déposa une partie des livres et des manuscrits, que les généraux envoyaient d'Allemagne, lorsqu'ils avaient pris des villes importantes. Pour préparer la jeunesse aux études qu'elle devait faire dans les universités, on fonda des colléges et des écoles nommées latines, parce qu'on y enseignait principalement le latin.

Toutes ces mesures étaient propres à augmenter les ressources du pays, et à répandre des influences bienfaisantes; mais la régence s'en permit une qui n'était pas également digne d'approbation, et qui eut des suites dangereuses, parce qu'elle fut dirigée par l'esprit de corps et par des considérations personnelles. On donna une partie des terres de la couronne à ceux qui avaient fait des avances d'argent, et d'autres parties du domaine furent vendues pour procurer au fisc des sommes disponibles. Ces aliénations étaient contraires aux lois fondamentales du royaume, et le droit de rachat qu'on réservait était illusoire. Mais elles avaient des effets préjudiciables sous plusieurs autres rapports. Les nobles seuls étaient admis à en profiter, et on leur permit de faire valoir, dans les terres qu'ils acquéraient ainsi, leurs priviléges et leurs immunités; il en résulta des suggestions féodales, une diminution dans le revenu public, qu'on ne pouvait faire disparaître qu'en imposant davantage les autres propriétaires, et une jalousie entre les diverses classes de citoyens, ou ordres du royaume, qui se manifesta plus d'une fois aux assemblées nationales sous le règne de Christine. Le chancelier ne s'opposa point à cette mesure, et il s'exprima même plus d'une fois avec beaucoup de dureté au sujet des représentations que l'on fit dans le conseil. Il aimait la patrie, et se dévouait au souverain; mais il ne se détachait pas assez des intérêts de famille, des préventions oligarchiques, et se laissait entraîner par l'habitude de dominer. Sans mépriser les classes inférieures, il cherchait à les subjuguer, et sans manquer de respect au trône, il avait l'ambition d'en paraître l'appui.

Swedish translation (by anonymous translator):

Vid denna tidpunkt uppkommo de stora inrättningar, som gåfvo värde åt de metaller, naturen alstrat i Sverige. Den förnämsta befordraren af dessa inrättningar var Ludvig de Geer, en Holländare. Han hade inkommit i riket under GUSTAF ADOLPHS regering, och af denne Konung njutit uppmuntran i sina första företag. Sedan han blifvit ägare af flere grufvor, inkallade han protestantiska Valloner från Flandern och Lüttich, för att göra konsten att arbeta jern och koppar, känd. Ett stort antal Vallonska familjer, blottställda för förföljelser i deras fädernesland, öfvergingo till de grufrikaste provinser i Sverige och nedsatte sig der. Svenska presterskapets föreställningar oaktadt, erhöllo de fri religionsöfning efter Calvinska kyrkobruket, och prester blefvo dem tillåtna. Deras efterkommande bilda ännu en slags serskild koloni, icke allenast för de till större delen franska namnen, utan ock för deras seder och bruk, och äro ännu beständigt en plantskola af goda arbetare. Andra industriens grenar gjorde icke mindre framsteg; man inrättade bomulls- och yllemanufakturer, gevärsfaktorier och kanon-gjuterier. Handeln utvidgades ända till Asien och Amerika. Ett nybygge anlades i Norra Amerika på floden Delavares stränder, och regeringen afsände dit en guvernör, som lät bygga en skans, hvilken man gaf namn af Christinæ skans. Man fullkomnade äfven kommunikationerna i det inre af landet; allmänna vägarna förbättrades; resande fingo lättare transport, och postverket inrättades under direktion af en Tysk.

Täflan utbredde sig i rikets alla delar och i Riksstyrelsens alla grenar. Clas Flemming, utnämnd Öfver-Ståthållare i Stockholm 1634, gaf åt denna stad nya egna lagar; han utvidgade dess omkrets och lade grunden till tvenne malmar, som nu äro de bäst byggda qvarter. Han lät uppbygga slussar emellan hafvet och det ena af sjön Mälarens utlopp, för att sätta staden i skygd för öfversvämningar och underlätta handeln; på hans befallning rensades hamnen, och en ö, omfluten af Östersjöns vatten, blef station för flottan och hufvudstadens förmur från hafssidan. CHRISTINA lät sedan på ändan af denna ö uppresa en stor byggnad, hvarifrån man hade utsigt ända åt hamnens första pass, och som blef en tillhörighet af slottet, beläget på en höjd nära en af de strömmar Mälaren bildar då han kastar sig i hafvet. Öfver-Ståthållaren inrättade äfven ett Barnhus, lät försköna kyrkorna och införde ordningsfullhet uti indelningen af allmänna torgen och uti gatornas snörmätning. När pesten började visa sig, ansågs detta plågoris, såsom ett himmelens straff, genom de Borgare, som nödgats flytta sina hus och verkstäder; men Öfver-Ståthållaren, lika ståndaktig som upplyst, fällde icke modet; han vidtog mått och steg för att hämma pestens framsteg, och fortsatte sina nyttiga arbeten, som sedermera åter företogos och utvidgades af en annan Öfver-Ståthållare, Baron Schering Rosenhane, hvilken CHRISTINA sjelf utnämnde till detta embete, sedan han länge blifvit nyttjad vid beskickningar och hade vistats i de länder, der arkitekturen och de öfriga konsterna, som bidraga till städers förskönande, hade hunnit längre än i Sverige.

Riks-Rådet Grefve Pehr Brahe utnämndes 1636 till Guvernör öfver Finland, på begäran af Kansleren, som icke blef ense med honom i konseljen. Denna utnämning, som var en verkan af en alltför myndig och befallande makt, hade för riket lyckliga följder. Brahe bemödade sig på det högsta att göra en provins, dit han fann sig förvist, blomstrande, och hämnades på en ärelysten rival genom förvärfvade rättigheter till nationens högaktning och erkänsla. Härjadt under striderna mellan SIGISMUND och CARL IX, var Finland ännu höljdt af ruiner, och hade aldrig varit lika väl odladt, som de andra rikets delar. Guvernören genomfor alla dess orter, och framkom under sina resor ända till hvita hafvet, der han undersökte Ryska etablissementerna, hvilka hade betydligt utvidgats sedan Arkangels grundläggning 1584; men hvarom man ännu icke hade något begrepp i det öfriga af Europa. Den berättelse han gjorde om dessa etablissementer, förvånade regeringen och gjorde henne uppmärksam på Rysslands och dess bundsförvandters Engelsmännernes anslag. Brahe utrönte Finlands jordmon, klimat och produkter; han följde med oförskräckt mod uppåt och utföre de hastiga strömmar och floder, hvaraf landet är uppfylldt, föreslog kanaler och grundlade städer, af hvilka en ännu bär namnet Brahestad. Då han fann inbyggarne fördjupade i okunnighet, vakade han öfver allmänna undervisningen, inrättade skolor och gaf plan till Åbo Akademi, som slutligen organiserades 1640.

Kort förut hade Kansleren, åtföljd af flere lärde män, rest till Upsala, för att göra sig underrättad om tillståndet af denna stads universitet. Efter den berättelse han framlade för regeringen, förbättrades reglementerna och flere skicklige Professorer inkallades utifrån. Det var äfven då akademien erhöll en Fransysk Språkmästare, och hennes bibliotek fick den tillvext, som gjort det märkvärdigt. Man förvarade der en del af de böcker och manuskripter, Generalerne skickade ifrån Tyskland, då de hade intagit några betydande städer. För att bereda ungdomen till de akademiska studierne, stiftades latinska kollegier och skolor, så kallade emedan der förnämligast lärdes latin.

Alla dessa steg tjenade att föröka landets tillgångar och att utsprida välgörande verkningar; men regeringen tillät sig *ett* steg, som icke var värdigt lika bifall, och af farliga följder, emedan det styrdes af stånds-nit och personliga afsigter. Man gaf en af del Krono-godsen åt dem, som hade gjort penningeförskott, och andra såldes för att anskaffa disponibla summor till Skattkammaren. Dessa öfverlåtningar voro stridande emot rikets grundlagar, och den förbehållna återköpsrätten var falsk. De hade ock skadliga verkningar i många andra hänseenden. Adelsmän endast fingo deraf draga fördel, och dem tilläts att göra sina privilegier och öfriga fri- och rättigheter gällande på de sålunda åtkomna godsen; häraf uppkommo feudala testamentssvek, en minskning uti allmänna inkomsten, som endast, genom drygare pålagor å de andra egendomsherrarna, kunde försvinna, och en afund mellan olika medborgare-klasser eller rikets stånd, som mer än en gång utbröt vid riksdagarna under CHRISTINAS regering. Kansleren satte sig icke emot detta steg och utlät sig alltför ofta med mycken stränghet öfver de föreställningar, som gjordes i rådet. Han älskade fäderneslandet och var oinskränkt tillgifven regenten; men han skiljde sig icke nog från familje-intressen och oligarkiska fördomar, och lät hänföra sig af vanan att herrska. Utan att förakta de lägre klasserna, sökte han att kufva dem, och utan att brista i vördnad för thronen, var han ärelysten nog att vilja anses för dess stöd.

English translation (my own):

The Swedish army was recruited mainly in Germany, but the war involved considerable expenses, and although the regency found resources in the contributions levied on the Germans and in the subsidies paid by France, it was often obliged to draw on the country's treasury. It was therefore important for it to promote public prosperity, and to increase the national wealth. The efforts which it continued to make for several years, had important results, not only for the particular aim which it proposed to itself, but for the general and permanent advantage of Sweden, whose institutions, industry, and commerce, developed in a remarkable manner while its generals were fighting in Germany.

It was at this time that the great establishments were born to exploit the metals that nature had spread in Sweden. A Dutchman, Louis de Geer, was the principal promoter of these establishments. He had come to the country, during the reign of Gustav Adolf, who had encouraged his first enterprises. Having become the owner of several mines, he called Protestant Walloons, from Flanders and Liège, to make known the art of working iron and copper.

A large number of Walloon families, exposed to persecution in their fatherland, passed into the Swedish provinces richest in mines and settled there. They obtained, despite the representations of the Swedish clergy, the freedom to practice their religion according to the rite of Calvin, and they were granted ministers. Their descendants still form a kind of colony distinguished not only by their names, most of them French, but by their manners and customs, and which continues to be a nursery of good workers.

Other branches of industry made no less progress. Cotton and wool factories, arms factories and cannon foundries were created. Trade extended as far away as Asia and America.

A Swedish establishment was formed in North America, on the banks of the Delaware River, and the regency sent a governor there, who built a fort, which was given the name of Fort Christina. Communications in the interior of the country were also improved; the main roads were improved; travellers had easier means of transport, and the letter post was established under the direction of a German.

The emulation spread to all parts of the kingdom and to all branches of the administration. Claes Fleming, appointed governor of Stockholm in 1634, gave this city new municipal laws. He enlarged its enclosure, and laid the foundations of two suburbs, which are now the best built districts. He had locks built between the sea and one of the mouths of Lake Mälaren, to protect the city from floods and to facilitate trade. By his order, the port was cleaned, and an island, bathed by the waters of the Baltic, became the depot of the navy and the rampart of the capital on the sea side.

Kristina subsequently built, towards the extremity of this island, a vast edifice, from which the view extended to the first avenues of the port, and which became an outbuilding of the palace situated on a height near one of the currents formed by Mälaren as it flows into the sea.

The governor also founded a home for orphans, had the temples embellished, and introduced regularity into the layout of the public squares and the alignment of the streets. When the plague appeared, this scourge was represented as a punishment from Heaven by the burghers who had been obliged to change the location of their houses and workshops; but the governor, as firm as he was enlightened, did not allow himself to be discouraged. He took measures to stop the progress of the disease and continued his useful works, which were then taken up and extended by another governor.

Baron Schering Rosenhane, whom Kristina herself appointed to this office, after he had been employed for a long time in the embassies, and had stayed in countries where architecture and other arts which contribute to the embellishment of cities were more advanced than in Sweden.

The senator Count Per Brahe was appointed governor of Finland in 1636, at the request of the Chancellor, who was not in agreement with him in the Council. This nomination, the effect of an ascendancy too imperious, had happy consequences for the kingdom. Brahe made the greatest efforts to make the province to which he found himself relegated flourish, and he took revenge on an ambitious rival by acquiring rights to the esteem and recognition of the nation.

Finland, ravaged during the struggle between Sigismund and Karl IX, was still covered with ruins, and had never been as well cultivated as the other parts of the kingdom. The governor travelled through all parts of it and reached in his travels as far as the White Sea, where he examined the establishments of the Russians, which had considerably extended since the foundation of Arkhangelsk in 1584, but of which there was still no idea in the rest of Europe. The report he made on these establishments struck the regency and made it attentive to the projects of Russia and the English, its allies.

Brahe observed the soil of Finland, its climate and its productions. He went up and down with great intrepidity the torrents and rapid rivers with which the country is filled, planned canals and founded towns, one of which still bears the name of Brahestad. Seeing the inhabitants plunged into ignorance, he watched over public education, opened schools, and gave the plan for the University of Åbo, which was definitively organised in 1640.

Shortly before, the Chancellor, accompanied by several learned persons, had gone to Uppsala to inquire into the state of the University of that city. On the report which he presented to the regency, the regulations were perfected, and several able professors were called from abroad. It was also then that the University obtained a master of the French language, and that its library underwent the increases which have made it remarkable. Some of the books and manuscripts which the generals sent from Germany when they had taken important cities were deposited there. To prepare the youth for the studies which they were to undertake in the universities, colleges and schools called Latin were founded, because Latin was principally taught there.

All these measures were calculated to increase the resources of the country and to spread beneficial influences; but the regency permitted itself one which was not equally worthy of approval, and which had dangerous consequences, because it was directed by the esprit de corps and by personal considerations.

A part of the Crown lands were given to those who had made advances of money, and other parts of the domain were sold to provide the treasury with available sums. These alienations were contrary to the fundamental laws of the kingdom, and the right of redemption which was reserved was illusory.

But they had prejudicial effects in several other respects. The nobles alone were admitted to profit from them, and they were allowed to assert, in the lands which they thus acquired, their privileges and their immunities. The result was feudal suggestions, a decrease in public revenue, which could only be eliminated by imposing more taxes on other property owners, and a jealousy between the various classes of citizens, or orders of the Realm, which manifested itself more than once in the national assemblies during Kristina's reign.

The Chancellor did not oppose this measure, and he even expressed himself more than once with great harshness on the subject of the representations that were made in the council. He loved his Fatherland and devoted himself to the sovereign, but he did not detach himself sufficiently from family interests, from oligarchic prejudices, and allowed himself to be drawn into the habit of dominating. Without despising the lower classes, he sought to subjugate them, and without disrespecting the throne, he had the ambition to appear to support it.

Notes: Brahestad is the Swedish name for the town of Raahe, located in the North Ostrobothnia region of Finland.

Åbo is the Swedish name for the Finnish city of Turku, in the Uusimaa region.

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