Thursday, October 10, 2024

Jean Catteau-Calleville on Kristina's education and upbringing, the death of Princess Katarina, Kristina's special bond with cousin Karl Gustav, Kristina's new foster mothers, Maria Eleonora's escape to Denmark, and Kristina's difficult relationship with her

Sources:

Histoire de Christine, reine de Suède, volume 1, pages 152 to 158, by Jean Catteau-Calleville, 1815


Drottning Christinas historia, pages 41 to 46, by Jean Catteau-Calleville, translated by unknown translator, 1821


The account:

La régence de Suède, rassurée sur l'état des affaires en Allemagne, rappela le chancelier, dont la présence était nécessaire dans le royaume. Il laissa la direction des armées à Banier, et celle des négociations à Adler Salvius, que la régence avait envoyé à Hambourg. Le 14 juillet 1636, Oxenstiern arriva à Stockholm; il fut reçu aux portes de cette ville par le sénat et par une députation des états. Ayant pris sa place dans le conseil, il rendit compte de sa conduite, qui fut généralement approuvée et comblée d'éloges. Les instructions qu'il avait laissées en Allemagne furent suivies avec attention, et bientôt des événemens importans prouvèrent que les mesures avaient été concertées avec une grande sagesse. Mais avant de continuer le récit des combats et des négociations, il faut nous occuper de ce qui se passait à cette époque en Suède, et présenter des détails relatifs à la jeune reine qui se préparait à prendre une part directe aux grands intérêts des états et des peuples.

Le chancelier fut frappé des dispositions et des talens de Christine. Il se chargea de la former lui-même à l'art de régner; tous les jours, il passait plusieurs heures avec elle pour l'entretenir des différens objets de l'administration, pour la rendre attentive aux devoirs qu'elle aurait à remplir sur le trône, et pour lui faire connaître la situation de l'Europe. Christine lui montrait la plus grande docilité, et dès qu'il paraissait, elle oubliait pour l'écouter tout ce qui pouvait la distraire. Son savant précepteur continuait en même temps à l'initier dans les connaissances utiles et agréables, et lui faisait surtout connaître les écrivains de l'antiquité. Dans les intervalles des leçons, il lui parlait des nouvelles publiques, et lui communiquait les observations auxquelles elles pouvaient donner lieu. Christine à son tour le rendait le confident de ses pensées, et lui racontait tantôt les amusemens qu'on lui avait procurés, tantôt les petits chagrins qu'elle avait éprouvés dans l'intérieur du palais. Deux sénateurs furent chargés de se rendre de temps en temps auprès de la reine pour lui faire l'exposé de ce qui se passait en Allemagne, et pour l'instruire des entreprises qu'on faisait pour la gloire et la prospérité de ses états.

En 1639, des vaisseaux étrangers ayant porté la peste à Stockholm, et ce fléau faisant des ravages effrayans, la reine fut conduite à Kungsoer: c'est une maison royale, située à vingt lieues environ de la capitale, dans une contrée riante, au bord du lac Maelar, un des plus grands et des plus beaux de l'Europe; elle est entourée d'un grand nombre de fermes, et l'aspect en est plus champêtre que magnifique. Christine passa une année dans ce séjour; ses études et son instruction ne furent point interrompues; mais elle put se livrer plus souvent aux amusemens qu'elle aimait de préférence, à la chasse, aux courses à pied et à cheval. Elle eut aussi des occasions fréquentes de voir et d'observer des hommes de toutes les classes, de s'entretenir avec les laboreurs, et d'acquérir sur les travaux les plus utiles, quoique les moins fastueux, des connaissances qui pénètrent trop rarement dans les palais, mais qui sont essentielles pour rectifier les idées, et pour en étendre la sphère: c'était ainsi que tout concourait à former l'esprit de Christine, et à développer les dons qu'elle avait reçus de la nature.

Catherine, sœur de Gustave-Adolphe, et mariée au comte palatin des Deux-Ponts, Jean Casimir, mourut à peu près dans ce temps; elle fut vivement regrettée de la jeune reine qu'elle avait vue naître, et à qui elle avait long-temps servi de mère. Christine s'était aussi attachée à ses enfans, parmi lesquels se faisait remarquer le prince Charles-Gustave, né en 1622, et de quelques années plus âgé que la reine. Ce prince, prenant ordinairement part aux fêtes et aux amusemens de la cour, la fille de Gustave-Adolphe était familière avec lui, et l'appelait son mari. Il partit ensuite pour Upsal, où il fit ses études, et, après les avoir achevées, il entreprit un voyage en Allemagne, en Suisse, en France, et se rendit à l'armée suédoise pour se former à l'art de la guerre; mais il n'oublia point la liaison de ses jeunes années, et le souvenir de Christine resta profondément gravé dans sa mémoire. Nous le verrons reparaître à la cour de la reine à une époque importante.

La veuve de Gustave-Adolphe, Marie-Éléonore de Brandebourg, qui était revenue en Suède depuis la mort du roi, demanda, quand la princesse Catherine mourut, de prendre part à l'éducation de Christine, et de l'avoir auprès d'elle. Mais sa demande ne lui fut point accordée; quoiqu'on rendit justice à sa sensibilité et à l'attachement qu'elle avait toujours eu pour son époux, on la trouvait incapable de diriger la jeune reine. Sa fille elle-même ne se plaisait point avec elle, et se trouvait gênée dans sa société, parce qu'elle n'en avait pas pris l'habitude dès le berceau, et qu'elle avait un caractère et des goûts différens. «Ma mère», disait-elle dans un âge plus avancé, «m'aurait gâtée, si l'on m'avait remise entre ses mains; car, malgré plusieurs bonnes qualités, elle n'avait pas celles qui sont nécessaires pour gouverner». On plaça auprès de Christine quelques dames, qui lui continuèrent les soins que lui avait donnés la princesse Catherine.

Le refus qu'éprouva Marie-Éléonore augmenta l'éloignement qu'elle avait toujours eu pour la Suède. Elle se retira au château de Gripsholm, qu'on lui avait donné comme douaire, et se mit en relation avec la cour de Danemarck. Le roi Christian IV accueillit ses plaintes, et le ministre qu'il avait en Suède entra en correspondance avec elle. Le 29 juillet 1640, elle partit secrètement de Gripsholm et se rendit à Nykoeping, où l'attendait à la rade un vaisseau danois, qui la conduisit à l'île de Gottland; de là une escadre de Christian la fit passer en Danemarck; étant à Elseneur, elle dit au consul suédois, qu'elle aimait mieux vivre de pain et d'eau ailleurs que d'être traitée royalement en Suède. Cette fuite fit une sensation d'autant plus fâcheuse qu'on venait de payer les dettes de la reine douairière. Son nom fut effacé des prières publiques, et on cessa de lui payer le revenu qui lui avait été assigné. On lui en rendit cependant peu après une partie, à la demande de Frédéric-Guillaume, électeur de Brandebourg, qui était son neveu. Quelques écrivains étrangers ont répandu sur la fuite de Marie-Éléonore des couleurs romanesques, et l'ont représentée comme l'effet d'une passion, qui s'était formée entre cette princesse et le roi de Danemarck; mais il est plus probable et plus conforme aux mémoires du pays, que ce furent des raisons politiques, et non l'amour, qui dirigèrent Christian. Ce prince crut sans doute devoir favoriser les projets de Marie-Éléonore, parce qu'il n'était pas moins mécontent qu'elle de la régence de Suède, et qu'il cherchait l'occasion d'acquérir de l'influence dans les affaires de ce pays. Aussi la régence fit-elle faire à Copenhague les plaintes les plus graves, et dès lors elle menaça le Danemarck de la rupture éclatante qui eut lieu quelques années après.

Ayant passé quelque temps en Danemarck et en Allemagne, Marie-Éléonore retourna en Suède; elle y fut reçue avec les égards dus à son rang par sa fille, qui régnait alors elle-même, et en 1655, elle termina ses jours à Stockholm. Elle aima les arts, mais avec peu de discernement et de goût. Sa passion pour l'architecture l'entraînait à des dépenses auxquelles son revenu ne pouvait suffire; elle faisait souvent des voyages dans le pays, accompagnée de deux architectes italiens, qu'elle payait très-généreusement, et lorsqu'elle rencontrait une site qui la frappait, elle faisait aussitôt dresser le plan d'un château ou d'une maison de plaisance. «Il est nouveau», disait sa fille, «qu'on se ruine à ne pas bâtir; mais si la reine ma mère veut toujours faire des châteaux en l'air, je ne suis pas résolue de les payer.» Christine n'aimait pas non plus les bouffons et les nains, dont sa mère était entourée. Elle trouvait ce genre d'amusement au-dessous de la dignité royale.

Swedish translation (by anonymous translator):

Sveriges Riksstyrelse, tillfredsställd öfver sakernas tillstånd i Tyskland, återkallade Kansleren, hvilkens närvaro var nödvändig i Riket. Han lemnade arméernas direktion åt Banér, och negociationernas åt Adler Salvius, som Regeringen skickat till Hamburg. Den 14 Juli 1636 anlände Oxenstjerna till Stockholm; han emottogs vid stadsportarna af Senaten och en Deputation af Ständerna. Sedan han tagit sitt rum i Rådet, gjorde han redo för sitt uppförande, som blef allmänt gilladt och öfverhopadt med loford. De instruktioner han lemnat i Tyskland, följdes med uppmärksamhet, och snart visade betydande händelser, att måtten varit öfverlagda med mycken klokhet. Men innan vi fortsätta berättelsen om striderna och underhandlingarna, måste vi sysselsätta oss med hvad som vid denna tidpunkt tilldrager sig i Sverige, och anföra serskilta omständigheter, relativa till den unga Drottningen, som beredde sig att taga en direkt del i staternas och folkens stora intressen.

Kansleren förvånades öfver CHRISTINAS fallenhet och talanger. Han åtog sig att sjelf bilda henne i regerings-konsten; dageligen tillbragte han flera timmar med henne, för att tala med henne öfver Riksstyrelsens åtskilliga ämnen, göra henne uppmärksam på de pligter hon borde fullgöra på thronen och låta henne känna Europas ställning. CHRISTINA visade honom den största läraktighet, och så snart han syntes, glömde hon, för att afhöra honom, allt, som kunde förströ henne. Hennes kunnige Informator fortfor under samma tid att inviga henne i nyttiga och nöjsamma kunskaper, och lärde henne i synnerhet känna fornålderns författare. På frihetsstunderne mellan föreläsningarna talte han med henne de anmärkningar, hvartill de kunde gifva anledning. CHRISTINA i sin börd, gaf honom förtroende af sina tankar och berättade honom än de nöjen man förskaffat henne, än de små bekymmer hon erfarit inom palatset. Man uppdrog åt tvenne Rådsherrar, att tid efter annan underrätta Drottningen om hvad som tilldrog sig i Tyskland, och om hvad man företog för hennes staters ära och sällhet.

När fremmande skepp år 1639 hade fört pesten till Stockholm, och detta plägoris gjorde förfärliga härjningar, fördes Drottningen till Kungsör: en kungsgård, belägen omkring 20 mil från hufvudstaden, uti en behaglig trakt vid Mälarens strand, en af de största och vackraste insjöar i Europa. Kungsgården är omgifven af en stor mängd landtgårdar och dess utseende är mera landtligt än prunkande. CHRISTINA tillbragte ett år på detta ställe; utan att afbryta sina studier och sin undervisning, kunde hon oftare öfverlemna sig åt de nöjen hon mer än alla andra älskade, jagt, kapplöpning och kappridning. Äfven ägde hon alltid tillfällen att se och iakttaga menniskor af alla klasser, att ingå uti samtal med jordbrukare, och att om de nyttigaste ehuru minst prunkande arbeten erhålla kännedom, som alltför sällan intränger uti palatsen, men är nödvändig till ordnande af begreppen och utvidgande af deras verknings-krets: på detta sätt bidrog allt att bilda CHRISTINAS förstånd och utveckla hennes naturs-gåfvor.

GUSTAF ADOLPHS syster CATHARINA, förmäld med Pfaltz-Grefven af Sweibrücken JOHAN CASIMIR, dog nästan vid denna tid; hon sörjdes lifligt af den unga Drottningen, som hon sett födas, och hos hvilken hon länge uppfyllt en mors rum. CHRISTINA visade äfven tillgifvenhet för hennes barn, bland hvilka Prins CARL GUSTAF, född 1622 och några år äldre än Drottningen, utmärkte sig. Då han vanligen deltog uti hofvets högtidligheter och nöjen, var GUSTAF ADOLPHS dotter förtrolig med honom och kallade honom sin *man*. Han reste derefter till Upsala, och, sedan han der fulländadt sina studier, företog en resa till Tyskland, Sweitz, Frankrike och begaf sig till Svenska arméen, för att bilda sig i krigskonsten; men han glömde icke sin ungdoms förbindelse och åtankan af CHRISTINA förblef djupt intryckt i hans minne. I en vigtig tidpunkt få vi åter se honom uppträda vid Drottningens hof.

GUSTAF ADOLPHS Enka MARIA ELEONORA af Brandenburg, som sedan Konungens död återkommit till Sverige, begärde, när Prinsessan CATHARINA dog, att få deltaga i CHRISTINAS uppfostran, och att hafva henne hos sig. Men hennes begäran beviljades icke; ehuru man gjorde rättvisa åt hennes känslo-ömhet och den tillgifvenhet hon alltid haft för sin gemål, fann man henne mindre tjenlig att handleda den unga Drottningen. Hennes dotter fann sjelf sig icke road utan besvärad i hennes sällskap, emedan hon icke blifvit van dervid från vaggan och hade olika karakter och smak. "Min mor", sade hon i en längre hunnen ålder, "skulle skämt bort mig, om man återlemnat mig i hennes händer; ty flere goda egenskaper oaktadt, hade hon icke dem, som äro nödvändiga för att regera". Man placerade hos henne några fruntimmer, som fortsatte de omsorger Prinsessan CATHARINA gifvit henne.

Det vägrande MARIA ELEONORA erfor, ökade den vedervilja hon alltid haft för Sverige. Hon drog sig tillbaka till Gripsholms slott, som man gifvit henne till Enkesäte, och satte sig i relation med Danska hofvet. Konung CHRISTIAN IV emottog hennes klagomål och den minister han hade i Sverige ingick brefvexling med henne. Den 29 Julii 1640 reste hon hemligen från Gripsholm till Nyköping, der hon på redden väntades af ett Danskt skepp, som förde henne till ön Gottland, hvarifrån en CHRISTIANS eskader öfverförde henne till Danmark; då hon kom till Helsingör, sade hon till Svenske Konsulen, att hon hellre ville lefva af vatten och bröd annorstädes, än blifva kongligt behandlad i Sverige. Denna flykt gjorde ett så mycket skadligare intryck, som man nyss betalt Enke-Drottningens skulder. Hennes namn uteslöts utur allmänna Bönerna, och man indrog den inkomst som blifvit henne bestämd. Hon återfick den kort derefter, till en del på begäran af Kurfursten af Brandenburg FREDRIK WILHELM, som var hennes brorsson. Några utländska historieskrifvare hafva öfver MARIA ELEONORAS flykt utbredt romaneska färger, och föreställt den såsom verkan af en passion mellan denna Furstinna och Konungen af Danmark; men det är mera troligt och öfverensstämmande med rikets handlingar, att politiska skäl, och icke kärlek ledde CHRISTIAN. Han trodde sig tvifvelsutan böra gynna MARIA ELEONORAS förslager, då han icke var mindre missnöjd än hon med Sveriges förmyndare-regering, och sökte tillfälle att vinna inflytande på detta rikes angelägenheter. Äfven gjorde Regeringen de alfvarsammaste klagomål i Köpenhamn, och hotade strax derpå Danmark med det ryktbara fredsbrott, som ägde rum några år derefter.

Då hon tillbragt någon tid i Danmark och Tyskland, återvände MARIA ELEONORA till Sverige; hon blef der af sin dotter, som då sjelf regerade, emottagen med all den hennes rang tillbörliga aktning, och slutade sina dagar i Stockholm år 1655. Hon älskade konsterna, ehuru med föga smak och urskillning. Hennes böjelse för byggnadskonsten förde henne till omkostnader, för hvilka hennes inkomst icke kunde vara tillräcklig; hon gjorde ofta resor i landet, åtföljd af tvenne Italienske arkitekter, dem hon ganska frikostigt vedergällde, och då hon träffade en intagande belägenhet, lät hon genast uppgöra plan till en landtgård eller lustplats. "Det är något nytt", sade hennes dotter, "att man ruinerar sig med att icke bygga; men om EnkeDrottningen alltid vill göra slott i luftten, är jag ej sinnad att betala dem." CHRISTINA tyckte ej [h]eller om de narrar och dvärgar, af hvilka hennes Mor omgafs. Hon fann detta slags nöje under den kongliga värdigheten.

English translation (my own):

The Swedish regency, reassured as to the state of affairs in Germany, recalled the Chancellor, whose presence was necessary in the kingdom. He left the direction of the armies to Banér and that of the negotiations to Adler Salvius, whom the regency had sent to Hamburg. On July 14, 1636, Oxenstierna arrived at Stockholm; he was received at the gates of that city by the Senate and by a deputation of the Estates.

Having taken his place in the Council, he gave an account of his conduct, which was generally approved and filled with praise. The instructions he had left in Germany were followed with attention, and soon important events proved that the measures had been concerted with great wisdom. But before continuing the account of the combats and negotiations, we must occupy ourselves with what was happening at that time in Sweden and present details relative to the young Queen, who was preparing to take a direct part in the great interests of the states and peoples.

The Chancellor was struck by Kristina's abilities and talents. He undertook to train her himself in the art of reigning. Every day he spent several hours with her to discuss the different objects of administration, to make her attentive to the duties she would have to fulfill on the throne, and to acquaint her with the situation of Europe. Kristina showed him the greatest docility, and as soon as he appeared, she forgot everything that could distract her, so as to listen to him. Her learned preceptor continued at the same time to initiate her into useful and agreeable knowledge, and especially made her acquainted with the writers of antiquity.

In the intervals between lessons, he spoke to her of public news and communicated to her the observations to which they could give rise. Kristina in her turn made him the confidant of her thoughts, and told him sometimes of the amusements she had been given, sometimes of the little sorrows she had experienced within the palace. Two senators were charged with going from time to time to the Queen to give her an account of what was happening in Germany and to inform her of the enterprises being undertaken for the glory and prosperity of her states.

In 1639, foreign ships having brought the plague to Stockholm, and this scourge making frightful ravages, the Queen was taken to Kungsör. It is a royal house situated about twenty leagues from the capital, in a pleasant region, on the edge of Lake Mälaren, one of the largest and most beautiful in Europe. It is surrounded by a large number of farms, and its appearance is more rural than magnificent.

Kristina spent a year at this residence. Her studies and her instruction were not interrupted, but she was able to devote herself more often to the amusements that she preferred: hunting, racing on foot and on horseback. She also had frequent opportunities to see and observe men of all classes, to converse with labourers, and to acquire knowledge about the most useful, though less ostentatious, work which too rarely penetrates into palaces, but which is essential for rectifying ideas, and for extending their sphere. It was thus that everything contributed to forming Kristina's mind and to developing the gifts which she had received from nature.

Katarina, Gustav Adolf's sister, and married to the Count Palatine of Zweibrücken, Johan Kasimir, died at about this time. She was deeply regretted by the young Queen, whom she had seen born and to whom she had long served as mother. Kristina had also become attached to her children, among whom stood out Prince Karl Gustav, born in 1622, and a few years older than the Queen. This prince ordinarily taking part in the festivities and amusements of the court, Gustav Adolf's daughter was familiar with him and called him her husband.

He then left for Uppsala, where he did his studies, and, after having completed them, he undertook a journey to Germany, Switzerland, France, and went to the Swedish army to train himself in the art of war; but he did not forget the liaison of his early years, and Kristina's memory remained deeply engraved in his memory. We will see him reappear at the Queen's court at an important time.

Gustav Adolf's widow, Maria Eleonora of Brandenburg, who had returned to Sweden since the King's death, asked, when Princess Katarina died, to take part in Kristina's education and to have her near her. But her request was not granted; although justice was done to her sensibility and the attachment she had always had for her husband, she was considered incapable of directing the young Queen. Her daughter herself did not like her and found herself embarrassed in her society, because she had not acquired the habitude for her from the cradle, and because she had a different character and tastes.

"My mother", she said at a more advanced age, "would have ruined me if I had been placed in her hands, for, in spite of several good qualities, she did not have those which are necessary for governing."

Several ladies were placed near Kristina who continued the care which Princess Katarina had given her.

The refusal experienced by Maria Eleonora increased the estrangement she had always felt for Sweden. She retired to the castle of Gripsholm, which had been given to her as a dower, and established herself in communication with the court of Denmark. King Christian IV accepted her complaints, and the minister he had in Sweden entered into correspondence with her.

On July 29, 1640, she left Gripsholm secretly and went to Nyköping, where a Danish ship was waiting for her in the harbour, which took her to the island of Gotland. From there a squadron of Christian's took her to Denmark; being at Helsingør, she told the Swedish consul that she preferred to live on bread and water elsewhere than to be treated royally in Sweden.

This flight caused a sensation all the more unpleasant, as the Dowager Queen's debts had just been paid. Her name was effaced from the public prayers, and the revenue assigned to her was ceased to be paid to her. A part of it, however, was soon afterwards restored to her, at the request of Friedrich Wilhelm, the Elector of Brandenburg, who was her nephew.

Some foreign writers have spread romantic colours over Maria Eleonora's flight and have represented it as the effect of a passion which had formed between this princess and the King of Denmark; but it is more probable, and more in conformity with the memoranda of the country, that it was political reasons, and not love, which directed Christian.

This prince doubtless thought it his duty to favour Maria Eleonora's projects, because he was no less dissatisfied than she with the regency of Sweden, and because he sought an opportunity of acquiring influence in the affairs of that country. The regency therefore made the most serious complaints in Copenhagen, and from then on it threatened Denmark with the resounding rupture which took place a few years later.

Having spent some time in Denmark and Germany, Maria Eleonora returned to Sweden. She was received with the respect due to her rank by her daughter, who then reigned herself, and in 1655 she ended her days at Stockholm.

She loved the arts, but with little discernment and taste. Her passion for architecture led her to expenses which her income could not suffice; she often made journeys in the country, accompanied by two Italian architects, whom she paid very generously, and when she came across a site which struck her, she immediately had the plan drawn up for a castle or a pleasure house.

"It is new", said her daughter, "that people ruin themselves by not building; but if the Queen, my mother, always wants to build castles in the air, I am not resolved to pay for them."

Kristina also did not like the jesters and dwarves by whom her mother was surrounded. She found this kind of amusement to be beneath the royal dignity.


Above: Kristina.


Above: Maria Eleonora.


Above: Princess Katarina.


Above: Karl Gustav.

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